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Dernière modification par Globuleis (13 novembre 2020 à 18:18)
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Heisenburger a écrit
Je suis complètement stupéfait de tous les détails que tu as pu ramener, ainsi que la différence incroyable entre ton expérience et la mienne. Perso quand j'ai quitté mon corps j'étais juste dans un noir total, comme mort mais conscient, aucun souvenir de ma personne, dans un état de quiétude totale quand un "individu" "être" "entité" tellement complexe que je ne pourrais le décrire m'a fait voyager à travers le temps et l'espace. J'avais l'impression qu'il était en charge de ce que je nommerais la "manufacture de la réalité"; l'endroit où le temps et l'espace (les differents temps et espaces, ou réalités je ne sais pas) étaient "supervisés" par ce même type d'une façon que je ne pourrais pas décrire. Mais lui non plus n'était pas très content que je sois là ^^ Incroyable Tr merci beaucoup poir ce partage
Je te remercie d'une part pour tes retours, ainsi que pour l'apport de ta propre expérience personnelle.
A moins que je ne me trompe, ce que tu as vécu semble plus se rapprocher de ce qui est appelé la dilution de l'Ego, ou destruction de l'Ego. C'est d'un tout autre degré que ce que j'ai vécu, et c'est une expérience à laquelle j'aimerais sincèrement accéder tant elle m'apparait comme instructive.
Je ne sais pas de quand date ton voyage et cela m'intéresse, mais assez simplement qu'as-tu pu en tirer, et qu'est-ce qu'il t'a apporté au delà d'être une simple nouvelle expérience ?
J'attends tes retours
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Globuleis a écrit
Heisenburger a écrit
Je suis complètement stupéfait de tous les détails que tu as pu ramener, ainsi que la différence incroyable entre ton expérience et la mienne. Perso quand j'ai quitté mon corps j'étais juste dans un noir total, comme mort mais conscient, aucun souvenir de ma personne, dans un état de quiétude totale quand un "individu" "être" "entité" tellement complexe que je ne pourrais le décrire m'a fait voyager à travers le temps et l'espace. J'avais l'impression qu'il était en charge de ce que je nommerais la "manufacture de la réalité"; l'endroit où le temps et l'espace (les differents temps et espaces, ou réalités je ne sais pas) étaient "supervisés" par ce même type d'une façon que je ne pourrais pas décrire. Mais lui non plus n'était pas très content que je sois là ^^ Incroyable Tr merci beaucoup poir ce partage
Je te remercie d'une part pour tes retours, ainsi que pour l'apport de ta propre expérience personnelle.
A moins que je ne me trompe, ce que tu as vécu semble plus se rapprocher de ce qui est appelé la dilution de l'Ego, ou destruction de l'Ego. C'est d'un tout autre degré que ce que j'ai vécu, et c'est une expérience à laquelle j'aimerais sincèrement accéder tant elle m'apparait comme instructive.
Je ne sais pas de quand date ton voyage et cela m'intéresse, mais assez simplement qu'as-tu pu en tirer, et qu'est-ce qu'il t'a apporté au delà d'être une simple nouvelle expérience ?
J'attends tes retours
La vie a un côté sombre et la perfection n'existe pas. Référence au film Matrix dans lequel Néo confronte une seule personne presque immortel et se diffuse en clones.
Quand Neo comprend que tout est superficiel plus rien ne l'atteind ni même le temps qui passe ou il le maîtrise par entraînement.
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CokeDanLaPoch a écrit
La vie a un côté sombre et la perfection n'existe pas. Référence au film Matrix dans lequel Néo confronte une seule personne presque immortel et se diffuse en clones.
Quand Neo comprend que tout est superficiel plus rien ne l'atteind ni même le temps qui passe ou il le maîtrise par entraînement.
En effet, je connais le film, mais que souhaites tu dire par là ?
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CokeDanLaPoch a écrit
Globuleis a écrit
Je te remercie d'une part pour tes retours, ainsi que pour l'apport de ta propre expérience personnelle.
A moins que je ne me trompe, ce que tu as vécu semble plus se rapprocher de ce qui est appelé la dilution de l'Ego, ou destruction de l'Ego. C'est d'un tout autre degré que ce que j'ai vécu, et c'est une expérience à laquelle j'aimerais sincèrement accéder tant elle m'apparait comme instructive.
Je ne sais pas de quand date ton voyage et cela m'intéresse, mais assez simplement qu'as-tu pu en tirer, et qu'est-ce qu'il t'a apporté au delà d'être une simple nouvelle expérience ?
J'attends tes retoursLa vie a un côté sombre et la perfection n'existe pas. Référence au film Matrix dans lequel Néo confronte une seule personne presque immortel et se diffuse en clones.
Quand Neo comprend que tout est superficiel plus rien ne l'atteind ni même le temps qui passe ou il le maîtrise par entraînement.
Je veux dire que quand on consomme de la salvia c qu'on a choisi la pilule rouge pour voir la vérité caché et la dévoiler
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CokeDanLaPoch a écrit
Je veux dire que quand on consomme de la salvia c qu'on a choisi la pilule rouge pour voir la vérité caché et la dévoiler
Je comprends mieux ce que tu souhaitais dire par là, et en effet quand on consomme de la Salvia on a cette impression tant cette petite molécule est puissante, mais elle n'en demeure pas moins une illusion.
Si les psychédéliques, et ici la Salvia, ou même la DMT, nous amènent à de nouvelles perceptions, retranchements de nous-même inconnus et dimensions de réflexions, il ne faut pas pour autant et ce n'est que mon humble avis percevoir en eux un aspect surnaturel, les mystifier voir les déifier. Si dans l'autre extrême il ne faut pas les prendre à la légère, je pense que cette fameuse pilule rouge, cette porte vers une Vérité, n'est qu'un leurre inaccessible ; si c'est malgré tout ce que beaucoup aimerait trouver dans leurs vies, espérer trouver quoi que ce soit de similaire, trouver une Vérité absolue et mystique, est impossible.
Donc attention je dirais, à ne pas tomber dans le piège des drogues et psychédéliques, qui serait de croire qu'on peut trouver en eux plus que ce qu'on peut trouver dans le monde "sobre". Beaucoup arrivent aux mêmes niveaux de réflexion sans pour autant avoir consommé une seule fois.
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Globuleis a écrit
CokeDanLaPoch a écrit
Je veux dire que quand on consomme de la salvia c qu'on a choisi la pilule rouge pour voir la vérité caché et la dévoiler
Je comprends mieux ce que tu souhaitais dire par là, et en effet quand on consomme de la Salvia on a cette impression tant cette petite molécule est puissante, mais elle n'en demeure pas moins une illusion.
Si les psychédéliques, et ici la Salvia, ou même la DMT, nous amènent à de nouvelles perceptions, retranchements de nous-même inconnus et dimensions de réflexions, il ne faut pas pour autant et ce n'est que mon humble avis percevoir en eux un aspect surnaturel, les mystifier voir les déifier. Si dans l'autre extrême il ne faut pas les prendre à la légère, je pense que cette fameuse pilule rouge, cette porte vers une Vérité, n'est qu'un leurre inaccessible ; si c'est malgré tout ce que beaucoup aimerait trouver dans leurs vies, espérer trouver quoi que ce soit de similaire, trouver une Vérité absolue et mystique, est impossible.
Donc attention je dirais, à ne pas tomber dans le piège des drogues et psychédéliques, qui serait de croire qu'on peut trouver en eux plus que ce qu'on peut trouver dans le monde "sobre". Beaucoup arrivent aux mêmes niveaux de réflexion sans pour autant avoir consommé une seule fois.
En effet, ces drogues ouvre une porte de l'invisible tant spirituel que consciencieuse, de l'ordre de l'esprit se rapprochant beaucoup de l'âme, et on comprend dans un trip qu'on est jamais seul mais on fais partie d'un grand tout vivant et intelligent.
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Globuleis a écrit
Notes post-trip, à tête reposée, quelques temps après cette première prise : [...] Merci de votre attention, et en attente de réponses.
Bonjour, ou bonsoir. Tout d'abord, superbe trip . Je suis étonné de ta capacité à te souvenir de tes trips sous Salvia, d'après tout ceux que j'ai lu, il est difficile de remettre ça à l'écrit (Je n'ai pas expérience personnelle avec celle-ci.)
Je tiens aussi à te remercier par rapport à ta précision ici. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, et suis en parfait accord avec tous tes dires. J'ai de grands soucis pour remettre mes pensées à l'écrit à cause de mes névroses alors j'aimerais entamer une discussion avec toi en privé si tu l'acceptes.
Je suis persuadé que nous pourrions entretenir une conversation intéressante, et j'ai un point de vue complexe (à expliquer pour moi) dont j'aimerais te faire part. Sans prétention aucune de ma part, bien-sûr ! Je pense juste que chaque personnes peuvent s'apporter beaucoup mutuellement même dans les réflexions les plus simples. Bref je ne veut pas m'égarer ici.
Envoie moi un message privé si tu désires que l'on discute, cela me ferais vraiment plaisir.
Signé un anonyme.
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Dernière modification par kAntiQ (29 novembre 2020 à 17:55)
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HUMA_NOlDS a écrit
Bonjour, ou bonsoir. Tout d'abord, superbe trip [...] Envoie moi un message privé si tu désires que l'on discute, cela me ferais vraiment plaisir.
Signé un anonyme.
Tout d'abord, merci pour ton message et le temps que tu m'accordes,
Je serais ravi d'avoir une discussion avec toi, toutefois et malheureusement, n'étant qu'un membre encore frais sur ce site je n'ai pas accès aux messages privés, tout comme toi par ailleurs je suppose. Malgré tout je pense que cela peut-être plus judicieux de parler publiquement, directement sur ce topic, peu importe la portée de nos propos cela pourra ainsi profiter à d'autres, ou dans le même sens permettre que ceux qui le souhaitent y participent également. Je ne crois pas qu'il y ai à craindre de quelconques jugements de valeurs extérieurs, la plupart des personnes s'exprimant sur ce site sont d'une part anonymes, mais profitables aussi à une ouverture libre de la parole je suppose. Encore une fois, peu importe la portée de nos propos.
Si toutefois maintenir cette discussion privée est important pour toi, nous pouvons toujours trouver une autre alternative. Il est également possible de commencer à discuter simplement sur ce topic et envisager par la suite si cela doit devenir trop personnel d'en discuter à part.
J'attends tes retours.
Dernière modification par Globuleis (29 novembre 2020 à 20:49)
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kAntiQ a écrit
Intéressant...
Cette conversation devrait être publique [...]
EN REVANCHE, qui cela intéresse de n’être RIEN ??
.........
Merci dans un premier temps pour tout ce retour, et cette réflexion.
A moins que ton raisonnement ne m'échappe, j'ai l'impression que tu complexifie un peu trop un sujet qui est en réalité bien plus simple. Ce dont tu parles dans cette dualité Humain-Animal et Humain-Témoin n'est autre que ce que l'on appelle l'Ego. C'est justement ce qui nous rend humain, notre capacité à prendre du recul, à prendre conscience de notre état et de ce que nous sommes, et sans cet état de conscience nous ne serions simplement pas des êtres dis "intelligents", à la différence des animaux (bien que mon avis sur la conscience des animaux ne se limite pas à ça).
Donc évidemment, tout ceci est possible grâce notre Ego, et la dualité dont tu parles n'en est, à mes yeux, pas vraiment une. Notre aspect primaire, animal comme tu le qualifies, est irrémédiablement lié à notre personnalité, notre conscience plus introspective.
Le gros problème de l’Homme, c’est qu’il veut exister
Tu as raison, mais c'est également ce qui nous rend Humain, cette volonté d'être, si absurde soit-elle, est incontournable, c'est ce qui a construit notre histoire et qui construit encore aujourd'hui nos vies, sinon autant en finir dès maintenant.
Enfin, la fin de ton propos qui est un peu plus floue pour moi je l'avoue, semble plus se rapprocher d'une vision religieuse, d'une séparation entre corps/âme, d'une croyance en une entité/force supérieure. Personnellement je ne me rallie pas à cette vision des choses, comme je l'ai dis cette dualité que tu exprimes est pour moi un Tout inséparable, et finalement je ne crois pas non plus en une quelconque présence Divine, Supérieure.
Malgré tout, si j'ai mal interprété certains pans de ta réflexion, je te laisse me corriger.
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Globuleis a écrit
Tout d'abord, merci pour ton message [...] J'attends tes retours.
(Je rapetisses les quote de manière à ce que cela ne prenne pas beaucoup de place.)
Bonjour Globuleis ! Je suis content de voir que tu t'es reconnecté, j'avais peur que tu ne reviennes pas ahah.
A vrai dire, je serais très heureux de partager cela avec autrui ; seulement j'aimerais voir ce que tu en penses d'abord, peut-être pour peaufiner cette idée ? Disons que pour l'instant elle n'existe que dans ma tête et j'aimerais la mettre au propre, comme je l'avais dit dans mon post précédent, (Je crois ?) j'ai parfois beaucoup de soucis pour mettre à l'écrit ce que je pense. (J'ai, par exemple, tenté de faire une présentation hier et j'ai finit par abandonner tant cela me torturait.)
Désolé, encore une fois j'aimerais t'expliquer mieux, mais cela risque d'être difficile pour l'instant, alors je te demande de me croire sur parole.
Si tu le désires, contactes moi à l'adresse 'U1BPVElGWQ@protonmail.com' .
En suite, peut-être opterons nous pour un moyen de messagerie plus optimal (Je n'ai pas une aversion pour les mails, je suis simplement plus habitué aux messageries instantanées.)
Je tient vraiment à m'excuser, c'est difficile d'expliquer les choses pour moi. Et surtout de les mettre en ordre.
Bonne journée ! Signé un anonyme.
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kAntiQ a écrit
Bonsoir Globuleis,
Merci.
La dualité dont je parle est bien celle qui existe entre effectivement L’Ego d’une part et d’autre part La Conscience de SIMPLEMENT ÊTRE. [...]
Pardon si j’ai trop parlé ou si c’était trop long et chiant ...si vous avez été jusqu’ici..lol
Merci d'avoir approfondi tout ton propos, tout m'est plus clair.
Je comprends mieux alors ce que tu entendais par cette idée de simplement Etre. Toutefois voila : j'ai pris le temps d'y réfléchir, car cette idée selon laquelle pour Etre il n'y a pas besoin d'Ego, ou de quoi que ce soit d'autre à quoi se raccrocher me semble judicieuse, malgré tout le problème est que je n'en vois pas le bout. Peut être que mon petit cerveau humain n'est pas capable d'appréhender une telle question, mais je vais tout de même essayer de creuser en m'appuyant sur tes dires.
Je vais commencer par prendre un exemple que j'ai eu sous les yeux pendants quelques années, celui de la maladie d'Alzheimer. Ma grand mère en a été frappée, et ça exprime relativement bien ton idée de détachement de nos souvenirs. Progressivement, elle oubliait, son passé, ses proches, ses connaissances : sa vie, et donc qui elle était. Plus cela avançait, plus elle perdait pied avec la réalité, à tout attachements avec son environnement, ses habitudes et sa conscience. Tant que proche de la fin elle n'avait plus le reflexe de se nourrir, d'aller aux toilettes, de dormir etc... tout ce qui se rapproche de notre nature même la plus primaire elle s'en détachait.
Alors je pense que ces personnes atteintes par cette maladie se rapprochent le plus de cet état de simplement Etre. Ils ne sont plus qu'un cocon vide, dépourvu de leur vie, et donc et de leur Humanité. Mais à quoi bon arriver à cet Etat ? Vivre pour simplement Vivre, dans une contemplation totale, ne change rien à un état mort j'ai l'impression. Nous autres Humains, bien que perdus aux milieux d'artifices, d'idées superficielles, pouvons explorer le monde en lui donnant le sens que l'on souhaite, en faisant passer le temps comme on peut.
CE QUE TU ES, TU NE LE PARAIS PAS ET NE PEUT DONC PAS L’APPRÉHENDER PAR TES SENS/TON CORPS/TON ÂME.
Tu as surement raison, appréhender un état de simplement Etre est tout bonnement impossible pour nous, cela signifierait détruire tout l'Espace Temps et psychiquement je ne pense pas que ce soit concevable. Alors j'en arrive à ça : à quoi bon avoir conscience de cet état d'Etre sans rien d'autre autour s'il nous est complètement inaccessible, et ne peut nous apporter ni plus, moins ? C'est en ce sens que je dis que je ne vois pas le bout de ton idée, qu'essaies tu de nous/m'apporter fondamentalement, en quoi le fait d'avoir conscience de ceci t'a apporté quoi que ce soit ?
Très certainement que les choses m'échappent, ce qu'il y a à tirer de ce que tu dis n'est peut-être justement Rien, peut-etre suis-je trop attaché à une idée de savoir, d'argumentation, de réflexion, là où toi tu montres un vide que l'Humain ne peut capter et qui pourtant nous permet de vivre.
J'espère ne pas être trop grossier, d'une part en bafouant tes idées sans trop réussir à m'y retrouver, d'autre part en te demandant encore un peu de temps. J'aimerais avoir plus d'explications encore, des réponses à mes questions si cela tes possibles.
Merci pour ce sujet qui se détache de tous ceux communément exploités, dans une compréhension des plus simpliste de nous mêmes, et qui pourtant m'est incompréhensible.
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Dernière modification par kAntiQ (01 décembre 2020 à 00:29)
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kAntiQ a écrit
Bonsoir Globuleis, bonsoir tout le monde.
Merci à toi d’approfondir ces questions car elles méritent de l’être. Sinon à quoi bon..
[...]
Pardon pour ceux aussi qui se disent « mais qu’est-ce qu’il raconte ce conard, c’est pas le sujet » ou ceux qui se sont simplement ennuyés..
Bonne soirée à tous
Ps : Il y aurait TANT a dire et à développer ..lol
Avant toute chose, je tenais à dire que tes propos n’ont rien d’ « hors sujet », et si particuliers et délicats à saisir soient-ils, personnellement, cela me passionne. Je l’ai déjà dit ailleurs, mais ce trip-report n’a en lui-même pas grand intérêt, ce sont justement ces discussions, ces échanges si vastes soient-ils, qui enrichissent un topic, qui le font vivre. Alors simplement, merci de partager ta pensée.
Pour revenir au sujet, chaque nouvel échange semble être un pas en avant vers la compréhension de cette idée que tu tentes de transmettre d’uniquement Etre, dénué d’Ego et de Corps (au sens du rattachement à nos sens). Toutefois, j’en demeure toujours au même stade : je n’en vois pas le bout. Encore une fois, peut-être suis-je trop attaché à des méthodes des réflexions « logiques », de compréhension et de savoir, là où justement il faut parvenir à s’en délester pour saisir cette idée je dirais fondamentale. Mon petit cerveau humain n’est peut-être pas complètement en mesure de conceptualiser ce principe, malgré tout je vais continuer d’essayer de rebondir sur tes propos.
L’Eternelle question est : « Que ou Qui sommes-nous ? »
A moins de répondre à cette question fondamentale, comment parviendrons nous à saisir quoi que ce soit sur quoi que ce soit ?
Si je te suis bien alors, cette question fondamentale devrait être au cœur de tout autre questionnements plus spécifiques (scientifiques, philosophiques, artistiques etc…) au risque de s’égarer vers des questions qui ne mènent à rien ? Et en supposant ceci l’idée de l’Etre sans rien autour pourrait être une voie de réponse à ce questionnement fondamental ?
Je vais creuser une autre idée : j’ai souvent vu les Psychonautes non pas croire en un Dieu extérieur, externe à nous-mêmes (le Dieu qui protège, observe, guide détruit) mais en un sentiment de Tout, duquel on ferait partie. Cette réflexion suit l’idée que nous serions une partie intégrante d’un Tout englobant l’ensemble de toutes choses, une partie non pas relative à la taille (l’espace que prend notre corps) mais une partie sans définition ni mesures, comme étant entièrement ce Tout, sans l’être complètement. Suis-je clair ?
Je me suis toujours opposé à cette idée, car du même ordre que n’importe quelle autre croyance religieuse à mes yeux, je m’explique : toute croyance, espérance, dans le fait que quelque chose d’extérieur à nous puisse nous apporter des réponses existentielles, de l’aide, est une voie de facilité et relève d’une illusion bien trop dangereuse de mon point de vue pour apporter quelques réponses à un individu. Il est je pense bien plus sain d’accepter notre nature futile, temporaire et dénuée d’intérêt plutôt que de s’en remettre à l’espérance vaine que quelque chose d’extérieur à nous (un Dieu) puisse nous venir en aide. En disant ceci, cette vision du Tout, bien que non pas rattachée à la notion de Dieu extérieur, demeurait à mes yeux une énième manière de se raccrocher à l’espérance qu’il y’avait une porte de sortie à notre existence. Toutefois, là où je me suis peut-être trompé, c’est que ce sentiment de Tout se rapproche étroitement de l’idée d’Etre, tout comme j’en ai l’impression la plupart de toutes les autres religions. A moins que je fasse complètement fausse route, j’ai le sentiment que toutes nos croyances convergent vers cette idée de l’Etre libéré de tout ce qui l’entoure, mais là où elles divergent c’est sur l’explication. Je n’ai jamais vu personne, ni même moi, exprimer cette idée de ce que nous étions le plus simplement, de ce que signifiais être en vie à travers cette notion de juste Etre, car justement c’est une idée bien trop délicate et complexe à exprimer aux autres, à un groupe. Notre existence se construit à travers l’Ego, pour capter cette idée il faut s’en délester et c’est certainement une des choses les plus contre-nature qu’on puisse nous infliger, en tout cas c’est qu’on ressent, si nous n’avons plus de raccord à nos souvenirs ni à nos sens (captation de la réalité), cela signifie détruire l’Espace-Temps. C’est insaisissable pour nos cerveaux, et tant à l’opposé de nous que nous n’arrivons pas à le capter. Alors j’ai l’impression que toutes croyances gambergent encore à des niveaux de réflexion sous-jacents, liés à cette idée d’Etre, car incapables de réellement comprendre cette notion. Je reprends l’exemple du Tout, c’est en lien avec l’Etre, car si nous détruisons l’Espace, plus rien n’a de mesures, donc nous sommes tout autant ce Tout, sans l’être véritablement, nous devenons le Dieu dont on parlait, la non-manifestation. Le problème qui fait diverger nos croyances, religions, espérances semble alors encore être l’Ego, car nous demeurons dans l’incompréhension, la non-verbalisation du phénomène de simplement Etre.
Tu parlais du sommeil, qui est la manière naturelle de se dégager de notre Ego et de nos Sens, la Salvia, elle, reproduit ce sentiment mais de façon forcée. Malgré tout, notre Ego ressurgit même pendant le sommeil à travers l’inconscient. Nos rêves sont évidemment reliés à nos souvenirs, à notre perception de la réalité. Plus poétiquement, j’aime bien penser que même pendant notre sommeil, l’Ego refuse d’être « éteint » et se débat pour réapparaitre même de façon incohérente.
Notre véritable ennemi, c’est ce qui n’est pas nous mais qui nous fait croire le contraire pour CONTINUER D’EXISTER : j’appelle le fantôme de Nous-Mêmes, véritablement l’ombre de Nous-Mêmes : L’Ego.
J’aimerais m’arrêter sur le terme « ennemi », pourquoi un état de non-manifestation serait plus « positif » qu’un état de manifestation ? Si notre Ego nous plonge constamment dans l’illusion justement pour passer le temps, nous permettre de nous raccrocher à certaines choses pour vivre, et donc nous bloque l’accès à l’appréhension d’un état de non-manifestation, en quoi cela doit-être considéré comme négatif ? Si je comprends qu’on veuille justement comprendre notre opposé, l’état de non-manifestation, et pourquoi pas y accéder, car justement un état de manifestation nous confronte aux sentiments, à la tristesse, aux questionnements, à la souffrance, je ne pense pas qu’on puisse pour autant effectuer un jugement de valeurs entre ces deux états : ce sont simplement des faits, opposés et liés, mais sans considérations supplémentaires à tirer de l’un ou de l’autre. Alors j’ai l’impression qu’en qualifiant notre Ego d’ « ennemi » (bien que je comprenne ce que tu entends par là), en s’opposant drastiquement à celui-ci, tu tombes également dans le piège de l’Ego, car rattaché à une lutte avec soi, pour aboutir à un état « meilleur ».
Je sais qu’on confond souvent la peur de mourir et la peur de vivre. On confond aussi souvent le fait de ne plus avoir peur de la mort avec le fait de ne plus avoir d’attrait pour la Vie.
C’est tout à fait juste, et ces questions méritent d’être réfléchies, sincèrement, mais je ne vois pas le lien avec notre sujet ?
Enfin, j’en reviens au point de départ, malgré toutes ces nouvelles questions, réflexions, je demeure à ce stade : je n’en vois pas le bout. Qu’y a-t il a tirer de la compréhension de cet état ? Si sans pour autant obtenir de réponses à cette question le sujet m’enrichi vraiment, j’aimerais encore une fois t’en demander plus. A quoi cela abouti ? Qu’est-ce que ça t’a apporté ? J’ai bien compris qu’une ébauche de réponse ne pourrait pas s’esquisser en un simple message, et que ça demande beaucoup d’approfondissement, alors je te proposerais bien de créer un topic exclusivement consacré à ce sujet, mais je ne sais pas si c’est dans tes intentions. Par ailleurs aurais-tu des conseils de lecture pour justement comprendre d’autant plus tout ceci ?
Merci pour ton temps, et encore une fois, en attente de réponses.
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Dernière modification par 7.Hash_a_shine.999 (05 décembre 2020 à 13:22)
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kAntiQ a écrit
Bonsoir Globuleis,
Tout d’abord MERCI, sincèrement de permettre cet échange.
[...]
Bonne soirée et/ou bonne nuit à tous.
Après une pause un peu plus longue dans le temps, qui m’a permis de laisser gamberger toutes ces idées plus en profondeur, j’en reviens ici. Avant tout, tu m’as remercié de permettre tout ceci, mais je te dois bien plus, rien que pour m’avoir apporté toutes ces idées sur un plateau. J’ai originellement proposé la discussion à qui saurait écouter, et tu m’as gracieusement offert un sujet des plus singuliers. Donc je n’ai rien d’autre à te dire que merci.
Maintenant qu’il me semble avoir plus ou moins imprimé, absorbé cette notion d’Etre, je me permets de continuer la discussion en rebondissant sur les diverses choses qui ont été dites. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens également à dire que si sur certains points je me place en opposition à certaines idées, ce n’est pas pour autant que j’y suis fermé, loin de là tous les avis ont ma considération rien que pour le temps accordé à les formuler.
Simple mesure de prévention.
Tout d’abord, je vois enfin ce qu’il y’a d’- incroyable - dans tout cela, c’est que si j’ai bloqué longtemps sur le fait de vouloir trouver un intérêt, un but à cette discussion, je vois et surtout je saisi maintenant le fait qu’il n’y ai justement rien à saisir, à comprendre, à retirer de tout ceci. C’est étrange, déroutant, et pourtant une fois qu’on accepte ça, tout devient étonnamment simple et banal, il n’y a plus qu’à accepter cette vie égocentrique, égocentrée et profondément dérisoire. Toutefois, je ressens que je ne suis qu’aux prémices de ces idées et questionnements, qu’il y’a matière à descendre bien plus bas dans nos fondamentaux, ou bien à remonter bien plus haut dans toute la superficialité de nos vies. Comme tu l’as très bien dit, ce n’est ni plus ni moins que du divertissement, et tout ce vacarme provoqué par nos égos nous offre la possibilité de se détacher du temps pour quelques instants. Personnellement ce que je cherche à travers tous ces échanges profonds, et ce en toute conscience que ce n’est qu’un moyen illusoire de me faire vivre, c’est une forme de sagesse individuelle, et par là j’entends avant tout être en accord complet avec mon ego, mes perceptions.
Au-delà de ça, toute cette réflexion annihile drastiquement une phrase pourtant si culte et adulée : « Je pense, donc je suis ». Si cette affirmation m’était toujours apparue comme louche, je n’avais jamais vraiment relevé son caractère si superficiel. Le monde de la philosophie qui s’aventure à parler de nos perceptions, de la notion du rêve, se sert bien trop souvent de cette phrase pour appuyer notre « existence », mais lorsque Descartes a dit ceci, dans la volonté de trouver une base fiable, un fondement solide et incontestable à toute chose, il a plongé la tête la première dans le piège de l’Ego, et aussi Humain que nous puissions être, la grande majorité du monde a bu ses paroles, car il est si bon et réconfortant de se sentir vivre aussi simplement. Je ne critique pas, je n’ai jamais eu les arguments nécessaires avant pour véritablement décomposer cette affirmation, et je me suis toujours légèrement laissé porter par ce type d’idées. C’est très Humain, et comme nous l’avons déjà évoqué, c’est profondément contre nature de vouloir se libérer de son ego. Je pense alors qu’il aurait été plus juste de dire « je pense, donc j’existe », car si aux premiers abords c’est assez rustique, j’entends le terme « exister » comme forcément ancré dans l’illusion.
Si par la suite je trouve que tu t’es beaucoup paraphrasé de tes précédentes réponses (à tort ou à raison peu importe, ça éclaircit toujours certains points), ou bien as-tu décris certaines réflexions supplémentaires qui se suffisent à elles-mêmes, il n’y a pour autant pas moins de nouveaux éléments à commenter, et en particulier sur l’idée du « monde de la mort » et de la Réincarnation. Alors, si ton développement et ta logique autour de ce concept me semble parfaitement cohérent, plausible, il n’en demeure pas moins que j’y vois un défaut majeur : ce n’est plus de l’ordre de l’objectif. Toute notre discussion préalable essayait justement d’ouvrir à un principe « universel », sans prendre en compte un quelconque avis subjectif, car justement il fallait s’en détacher pour saisir ces idées, toutefois là où je te contredis, c’est que selon moi ce sujet est à prendre avec beaucoup de pincettes et beaucoup de recul, car il nous est si lointain et inaccessible qu’on ne peut à mon gout véritablement rien affirmer de concret, d’absolu dessus ; admettre notre vaste naïveté. Donc il me semble qu’affirmer qu’une fois mort, notre Etre simple s’unit avec le tout, ce que tu appelles le « monde de la mort » avant qu’un nouveau corps soit disponible et qu’il s’y réincarne sans souvenirs d’une vie passée, relève bien plus de l’ordre de la croyance religieuse personnelle et subjective, que d’un quelconque principe universel. D’ailleurs ça se rapproche très étroitement de la description de la mort qu’on retrouve dans le Livre des Morts tibétains. N’affirmons rien, restons dans la supposition et le scepticisme, au risque de rapidement s’égarer vers une discussion idéologique personnelle, qui est un des pièges que tu décriais par ailleurs dans ton message : « et on peut rajouter que toute croyances ou espérances ne sont que des compromis, qui plus est, incertains. » Si ton affirmation n’a rien d’une espérance en un avenir « meilleur » ou autre, elle n’en reste pas moins une croyance en la réincarnation. Je trouve donc ça risqué d’affirmer que les choses sont comme ça, et pas autrement, car si nous avons une légère idée de ce qu’on peut envisager au-delà de notre perception limitée par Ego et Sens, nous n’en connaissons strictement rien. La seule chose que j’en ai tiré d’un point de vue de la mort, c’est qu’avant je la percevais comme une fin en soi, maintenant je la perçois toujours comme une fin en soi, mais seulement pour l’Ego et le Corps, mais ça ne change à vrai dire pas grand-chose, car le « moi » qui te parle maintenant mourra et disparaitra complètement pour sombrer dans l’oubli. S’il reste quelque chose après, ce ne sera pas « moi », et ce n’est pas moins « moi » maintenant, donc la mort est à mon sens bel est bien notre fin, emportant tout avec nous.
Par ailleurs, tu parlais d’un terrible bad-trip qui t’a frappé après avoir pris conscience de tout ceci, tu peux en dire un peu plus ? Pourquoi ça a dérivé sur cette pente selon toi et qu’est-ce qu’il t’est arrivé, qu’en as-tu tiré ?
Libre à toi d’amorcer toutes nouvelles notions qui te semblent dignes d’intérêt, de rebondir sur mon opposition. Maintenant je continue sur un second message.
Dora33 a écrit
Salut !
L'odeur d'une discussion interminable m'a attiré alors je viens rajouter ma croûte au casse croûte du dimanche.
[...]
Dans un premier temps, merci pour ton apport à toute cette caverne à idées, qui plus est intéressant, et merci pour ce compliment. Malgré tout, et comme je l’ai fait juste avant avec une autre réflexion, j’y trouve plusieurs défauts, et si mon but n’est pas de casser ton argumentation, c’est de justement la pousser plus loin pour essayer d’en faire ressortir quelque chose de plus clair, précis pourquoi pas.
Tu parles de l’erreur commune et humaine d’identification au corps et à la conscience, là où justement on devrait se détacher de cette vaine identification pour comprendre que nous sommes toute la scène, tout le théâtre environnant, pour mieux apprécier, mieux contempler l’acte créateur dissimulé derrière tout ceci. Cette théorie qui formulerait que c’est parce que nous « décidons » de nous identifier à notre corps que nous y restons cantonné, alors que justement nous sommes l’entièreté de la matière environnante, me semble erroné pour une raison : tu ne peux pas te détacher véritablement de ton corps. Ce qui te scelle à celui-ci, c’est ta capacité sensorielle justement, tu parlais du chat qui mord, pour se détacher de cette douleur il faudrait se détacher de l’idenfication au corps, mais si tu jettes une pierre dans un champ, tu ne peux pas ressentir la « douleur », ou simplement l’impact au moment de la chute de cette dernière. Si un animal se blesse devant toi, tu ne ressens pas non plus sa douleur. Alors si ta réflexion veut que justement on se détache de toute idenfication individuelle, elle se contredit elle-même, puisque justement c’est par tes sens (vu, ouïe, odorat, gout et touché) que tu appréhendes la matière, le « théâtre », la « scène » constante que l’on vit. Donc si tu n’as plus accès à l’appréhension sensorielle de ton corps, tu n’as logiquement plus accès à une quelconque captation de ta réalité environnante. Si notre réalité est profondément dérisoire, elle reste ancrée dans l’attachement à l’Ego et au Corps, qui permettent de capter Espace et Temps.
Je suis certain que tu auras différents choses à me rétorquer, encore une fois je ne me ferme pas à toutes ces idées, et si j’y trouve –selon moi- des défauts et des failles, j’espère justement ouvrir le dialogue, que l’on peaufine.
Merci encore pour tout, je ne saurais véritablement vous remercier pour tout ce partage d’idées.
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Globuleis a écrit
kAntiQ a écrit
Bonsoir Globuleis,
Merci.
La dualité dont je parle est bien celle qui existe entre effectivement L’Ego d’une part et d’autre part La Conscience de SIMPLEMENT ÊTRE. [...]
Pardon si j’ai trop parlé ou si c’était trop long et chiant ...si vous avez été jusqu’ici..lolMerci d'avoir approfondi tout ton propos, tout m'est plus clair.
Je comprends mieux alors ce que tu entendais par cette idée de simplement Etre. Toutefois voila : j'ai pris le temps d'y réfléchir, car cette idée selon laquelle pour Etre il n'y a pas besoin d'Ego, ou de quoi que ce soit d'autre à quoi se raccrocher me semble judicieuse, malgré tout le problème est que je n'en vois pas le bout. Peut être que mon petit cerveau humain n'est pas capable d'appréhender une telle question, mais je vais tout de même essayer de creuser en m'appuyant sur tes dires.
Je te conseille vraiment de lire Heidegger car je trouve que au vu de tes questionnements ça pourrait vraiment t'apporter quelque chose (non pas en termes de réponses mais pour pousser plus loin ta recherche).
En tout cas merci pour le TR bien détaillé, ça a été vraiment un plaisir de te lire.
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Dernière modification par kAntiQ (14 décembre 2020 à 03:16)
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