Résultat de la quasi-dépénalisation de fentanyl a Portland, Oregon, etats unis

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zizitaupe_meilleure_bande homme
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https://www.nytimes.com/2023/07/31/heal … drugs.html

La flemme de traduire, mais en gros

-il y a 2-3 ans Portland a baissé la peine de possession de drogues a 100$, qu’on peut éviter de payer en faisant un RDV médical et visite avec addictologue

-depuis il y’a des gros problèmes d’addiction au fentanyl et à d’autre drogues dans cette ville, bien pire qu’avant

-selon les uns, c’est clair qu’il faudra redurcir les lois. Selon les autres impossible d’en tirer des conclusions car la bas il y a une intersection de pauvreté, crise de fentanyl (impossible de trouver de l’héroïne), manque de système de soins pour les personnes accros, système de sécurité sociale quasi inexistant, et crise mobilier/grand nombre de sans abris.

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champi vert98champijaune0cxhampi rouge0
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Oui la responsabilité des pouvoirs publics et de la stigmatisation est écrasante. Amicalement

https://www.hsph.harvard.edu/news/featu … to-fix-it/


Qu'est-ce qui a conduit à la crise des opiacés et comment y remédier

Howard Koh   

9 février 2022 – Sans intervention urgente, 1,2 million de personnes aux États-Unis et au Canada mourront de surdoses d'opiacés d'ici la fin de la décennie, en plus des plus de 600 000 personnes décédées depuis 1999, selon un rapport du 2 février de la Commission Stanford-Lancet sur la crise des opiides en Amérique du Nord. Dans cette grande partie des 3 questions-réponses, Howard Koh, professeur de la pratique de la direction de la santé publique et membre de la Commission, examine les facteurs contribuant à la crise et des recommandations sur la manière de la réduire.

Q: Quel a été l'impulsion de ce nouveau rapport sur la crise des opiacés, et pourquoi était-il important que cette commission publie le rapport à ce stade?

R : La crise actuelle des opiacés est l'une des catastrophes les plus dévastatrices de notre époque en matière de santé publique. Il a commencé au milieu des années 1990 lorsque le puissant agent OxyContin, promu par Purdue Pharma et approuvé par la Food and Drug Administration (FDA), a déclenché la première vague de décès liées à l'utilisation d'opiacés légaux sur ordonnance. Vient ensuite une deuxième vague de morts à partir d'un marché de l'héroine qui s'est développé pour attirer des personnes déjà dépendantes. Plus récemment, une troisième vague de décès est née d'opiacés synthétiques illégaux comme le fentanyl. Outre l'écrasement de la charge de morbidité pour la santé publique due à des décès évitables, des millions d'autres sont touchés par des problèmes connexes liés au problème du sans-abri, du chômage, de l'absentéisme et de la perturbation de la famille, par exemple.

La pandémie a à la fois masqué et amplifié cette crise. La hausse des tendances en matière de mortalité est liée à des facteurs tels que l'anxiété et l'isolement de la COVID-19, ainsi qu'un manque continu d'accès aux soins et à la prévention de qualité. La crise semble incontrôlée. Elle exige une réponse urgente, unifiée et globale.

Q: Quels ont été les principaux moteurs de la crise des opiacés, et quels sont les principaux points à prendre à l'esprit du rapport sur la manière de minimiser les dommages?

R: Une conclusion majeure est que la crise représente une défaillance multi-systèmes de la réglementation. L'approbation d'OxyContin en est un exemple - il a été démontré par la suite que Purdue Pharma a présenté une description frauduleuse du médicament comme étant moins addictive que les autres opiacés. La recherche du profit de l'industrie pharmaceutique reste toujours présente.

Et c'est juste la partie émergée de l'iceberg. Après l'approbation, il reste généralement à l'industrie, et non aux régulateurs, d'éduquer et de conseiller les prescripteurs sur la façon d'évaluer et d'atténuer les risques. Les dons des fabricants d'opiacés aux politiciens continuent d'influencer les décisions politiques. En outre, une porte tournante de fonctionnaires quittant les organismes de réglementation gouvernementaux tels que l'agent de lutte contre la drogue s'associe régulièrement à l'industrie pharmaceutique avec peu ou pas de périodes de «refroidissement». Le rapport détaille ces exemples et d'autres exemples flagrants.

Le rapport recommande des moyens de freiner l'influence de l'industrie pharmaceutique tout en respectant les soins de qualité qui équilibrent les avantages et les risques pour les personnes souffrant de douleurs chroniques. Nous devons continuer à progresser dans la promotion de l'intendance des opiacés - des initiatives de prescription plus sûres menées par les médecins.

Les soins, le traitement et la prévention sont absolument essentiels. Actuellement, les soins aux enfants, par exemple, sont non seulement souvent distincts de la médecine traditionnelle, mais aussi inégaux. Elle est également souvent assombrie par la stigmatisation, la qualité inégale et l'inaccessibilité. La toxicomanie reste une menace constante à long terme pour la santé humaine et ne répondra pas à des corrections à court terme ou à un financement à court terme. Nous devons intégrer pleinement les soins de la toxicomanie dans les soins de santé ordinaires, fournir un financement durable et durable, et veiller à ce que l'assurance publique et privée couvre l'ensemble des services de lutte contre la toxicomanie. Les lois sur la parité exigent que la plupart des plans de santé privés couvrent les services de désordre dans l'usage de substances et ne pas les limiter plus strictement que les services associés à d'autres maladies. Mais de telles lois ne sont pas toujours suivies et cela doit changer.

La formation à la toxicomanie devrait être un élément essentiel de toute formation professionnelle dans le domaine de la santé. La communauté de la santé publique peut également travailler avec le système de justice pénale pour éloigner davantage de personnes touchées de l'incarcération et du traitement.

Et la prévention, à commencer par les enfants, est absolument essentielle. Nous devons soutenir des enfants et des familles plus forts et plus résilients pour faire face aux menaces des opiacés, du tabac, de l'alcool et d'autres substances qui privent tant de personnes de bien-être.

Q : Quand vous regardez l'état actuel de cette crise, est-ce que quelque chose vous donne de l'espoir ?

Nous pouvons constater des progrès dans certains domaines vitaux. Par exemple, un plus grand nombre de professionnels de la santé utilisent le terme « trouble de l'usage de substances » au lieu de « abus de substances » pour reconnaître la maladie en tant que problème médical et médical et non comme échec moral. Et au lieu de références à des personnes « propres » ou « sale », les gens utilisent de plus en plus les termes médicaux « recouvrement » et « la rechute ». Il est gratifiant de voir ce changement dans le langage de l'addiction.

La loi sur les soins abordables a également contribué de manière majeure, en exigeant que les plans d'assurance privés couvrent les services de désordre liés à la consommation de substances dans le cadre des avantages essentiels pour la santé. Il a également facilité l'expansion de Medicaid, le plus grand payeur de services de troubles liés à l'usage d'opiacés. Le rapport note que les États qui ont élargi l'admissibilité à Medicaid ont mis en évidence une diminution des décès par surdose et une augmentation du traitement.

Il est inspirant de célébrer les quelque 25 millions de personnes qui se rétablissent. Les gens en convalescence sont des héros pour moi. Tant de personnes ont été en mesure de rétablir des relations avec des personnes dont ils s'occupent, de contribuer à nouveau à la société et de retrouver un sens dans leur vie. Cela peut sembler être une situation désespérée, mais ce n’est pas le cas. Au milieu de cette terrible crise, c'est ce qui me donne le plus d'espoir pour l'avenir.

– Karen Feldscher


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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zizitaupe_meilleure_bande homme
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Merci pour l’interview!

Autre chose que j’ai oublié de dire:

Il paraît que le fait de dépénaliser la drogue en Oregon a créer un flux de PUD et de dealers vers l’état, ce qui a monté les chiffres.

Aussi beaucoup de personnes qui ont voté pour la loi (passe au 55%) la regrette aujourd’hui. Mais c’est souvent plus nuancé que « j’aurais pas du voté pour ça ». C’est plutôt « on n’est pas prêt pour ça avec le niveau quasi inexistant de soin/suivi ».

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zizitaupe_meilleure_bande a écrit

https://www.nytimes.com/2023/07/31/health/portland-oregon-drugs.html

La flemme de traduire, mais en gros

-il y a 2-3 ans Portland a baissé la peine de possession de drogues a 100$, qu’on peut éviter de payer en faisant un RDV médical et visite avec addictologue

-depuis il y’a des gros problèmes d’addiction au fentanyl et à d’autre drogues dans cette ville, bien pire qu’avant

-selon les uns, c’est clair qu’il faudra redurcir les lois. Selon les autres impossible d’en tirer des conclusions car la bas il y a une intersection de pauvreté, crise de fentanyl (impossible de trouver de l’héroïne), manque de système de soins pour les personnes accros, système de sécurité sociale quasi inexistant, et crise mobilier/grand nombre de sans abris.

Encore un sujet qui va me mettre hors de moi tellement les opinions utilisées pour tirer les conclusions sont biaisées !

Dèjà , première chose , la question à se poser c'est comment ça se passe dans les autres états où il n'y a pas eu cette loi et notamment est ce que les overdoses et les problèmes augmentent aussi et la réponse est oui !
Il suffit de regarder le nombre de morts par OD par an , pour chaque type de drogue , nombre fourni par le CDC ( center for desease control) , l'équivalent de notre agence de santé en France .
Le nombre d'overdose n'a fait que continuer à exploser depuis 4 ans ( et meme depuis 1999 en fait !) et notamment le nombre d'overdoses dues aux Fentanyloides  !

Je remet les liens officiels du CDC , NCHS ,  NIH ...etc ( organismes officiels de santé  ) aux USA qui donnent tous les chiffres :

https://nida.nih.gov/research-topics/tr … eath-rates

https://www.npr.org/2022/12/31/11457976 … oid-crisis

https://www.cdc.gov/nchs/nvss/vsrr/drug … e-data.htm

https://data.cdc.gov/NCHS/VSRR-Provisio … /xkb8-kh2a

https://www.cdc.gov/nchs/products/databriefs/db457.htm

Donc les problèmes et OD qui augmentent c'est dans plein d'états aux USA , loi ou pas loi sur le Fentanyl !

De plus , il ne faut pas oublier que si aujourd'hui on se retrouve dans une telle crise des  Fentanyloïdes aux USA et au Canada ,alors qu'il y a 10 ans ,notamment jusqu'en 2015   , il n'y avait que très peu de consommateurs de Fentanyloïdes , tous étaient des consommateurs d'hero ou presque .

Sauf que les cartels Mexicains et notamment celui de Sinaloa , ont imposé les Fentanyloïdes et de la manière la plus insidieuse qui soit !
Il faut savoir que depuis la chute du Cartel de Medellin ( qui en 1990 , controlait 90% du trafic de cocaine aux USA et 80% en Europe) en 1994 et la mort de Pablo Escobar en décembre 1993  , la baisse d'influence du Cartel de Cali qui a suivi, ce sont les Mexicains qui depuis, dominent  le marché de la drogue partout en Amérique du Nord !
Au départ ,  les Colombiens tenaient le marché , grace entre autre à la cocaine et les fortunes faites avec mais aussi avec une production d'heroine de qualité comparè à la merde produite par le mexique ( le black Tar ) qui en 100 ans ( ou tout du moins , au moins jusqu'aux années 2005-2010)  ,n'ont pas été foutus d'apprendre à faire de l'hero correctement , alors qu'ils produisaient déjà du pavot pour l'industrie médicale US depuis le début du siècle dernier au moins !
La Nacha ( de son vrai nom, Ignacia Jasso , dont je parlais dans mon topic sur l'histoire du trafic de drogue et notamment d'heroine , sur le forum il y a 2-3 ans ) a été la première marraine Mexicaine dans les années 1920-1930 et le mexique produisait déja de l'heroine a l'époque et c'est cette heroine Mexicaine qui a arrosé la cote Ouest des USA pendant des décennies, alors que sur la cote Est il y avait de la blanche , soit de la French connection ( notamment entre les années 1930 et début 70's , qui a l'époque était vendue dans pas mal d'endroits aux USA ) , puis ensuite la blanche venue d'Asie du Sud Est, notamment celle produite par Khun Sa , le chef de guerre Birman , d'ethnie Chan , qui a d'abord occupé le nord de la Thailande en ayant comme accord avec eux,  de protéger la  frontière Nord de la Thailande dans le Triangle d'or, contre les attaques et incursions  des communistes , suite à la guerre du Vietnam ( en échange de quoi la Thailande le laissait continuer tranquilement sa production de tonnes d'heroine d'une qualité quasiment aussi pure que celle de la French connection, la fameuse heroine "Double UO U Globe" )   , puis ensuite , quand la Thailande n'en a plus eu besoin , il est retourné avec ses 20 000 hommes , au Sud de la Birmanie ( Myan Mar) , en trouvant des accords avec la junte Birmane au pouvoir , largement corrompue, qu'il arrosait copieusement   , avec les revenus de sa production d'heroine, la plus importante au monde a l'époque !
Il occupait la région du sud de la birmanie , dans le triangle d'or , aux trois frontières ( Birmanie ,Laos , Thailande ) , d'où est issue l'ethnie Chan .
Mais quand il a déclaré son independance vis a vis de la Birmanie , la junte a trouvé qu'il allait trop loin et ça a sonné sa fin après 30 ans de règne et d'expansion .
Ils ont conclu un accord comme quoi il aurait une retraite dorée avec sa famille , pour éviter un affrontement armé entre la Junte et les 20 000 soldats de Khun Sa .

Et c'est à la  suite de sa chute que la Colombie a essayé de saisir  l'opportunité de remplacer l'heroine d'Asie du sud Est par leur propre production.
À l'époque la Colombie produisait la coke , de l'hero et les Mexicains ne leur servaient que comme chauffeurs pour passer la drogue aux USA et les Colombien récupéraient la drogue sur le sol US  , pour la vendre en gros a qui voulait l'acheter .
Mais avec la mort d'Escobar , la chute du cartel de Medellin et l'affaiblissement du cartel de Cali entre autres, les Mexicains ont fini par ne plus jouer uniquement les passeurs mais ont pu acheter la coke et l'hero aux Colombiens , l'acheminer aux USA et  s'occuper eux meme non seulement de la vente en gros mais aussi de la distribution dans la rue , car les gangs Hispano sont devenus au fil du temps les plus nombreux aux USA .
Les Mexicains tiennent le marché de la drogue aux USA depuis au moins 15 à 20 ans maintenant ( en gros depuis la findes 90's/ début 2000).
Ils ont appris à faire de l'heroine de meilleure qualité au bout d'un moment entre les années 2000-2010 , continuant à arroser la cote Ouest de leur merde de black Tar mais la cote Est étant plus exigente , il fallait bien leur fournir de la poudre de qualité vu ce à quoi ils avaient été habitués, sachant que la pureté de l'heroine vendue aux USA n'a cessé d'augmenter , selon les états, entre 2000 et 2015 .

Mais avec la pression de la guerre contre la drogue  menée par le DEA , le FBI et toutes les autres agences s'occupant des stups, lorsque les Mexicains ont découvert  les Fentanyloides et se sont aperçu qu'il n'y avait plus besoin de cultiver et récolter le pavot pour produire ces opioides ( qu'avec les matières premières achetées en chine à bas prix , ils pouvaient tout produire en labo par synthèse , ou meme l'acheter produite directement en chine  ) et qu'au lieu d'avoir à fabriquer, stocker ,transporter des tonnes d'heroine , il ne leur suffisait que de produire , ou juste stocker et transporter des quantités beaucoup  moins importantes  (50 , 100 fois...etc moins importantes  selon le Fentanyloide utilisé ), ce qui est beaucoup plus simple et coute beaucoup moins cher , ils ont décidé de remplacer la production et la vente d'heroine par la vente de Fentanyloides ( c'est tout benef pour eux !) .

Au départ ils ont commencé par couper leurs cames de mauvaise qualité avec des Fentanyloides pour les rendre de plus en plus fortes , sans le dire aux clients américains qui pensaient acheter de l'heroine , ce qui leur a permis de les rendre accros à des opioides bien plus forts et les OD mortelles ont commencé à grimper .
Puis au fur et à mesure , ils ont remplacé la came coupée à un  fentanyloide, par une poudre ne contenant plus d'heroine mais seulement un fentanyloide .

Ils ont donc rendu des dizaines ou centaines de milliers d'americains accros à un opioide beaucoup plus puissant , ne proposant plus a coté , évetuellement , qu'une heroine de mauvaise qualité ne suffisant pas a atténuer le manque des personnes devenues accros aux Fentanyloides , qui au bout d'un certain temps, ont fini par s'apercevoir a quoi ils avaient été rendus accros !
Sur la cote Ouest ces dernières années , on ne trouve quasiment plus du tout d'heroine mais seulement des fentanyloides !
Portland et l'Oregon , étant au-dessus de la Californie , en-dessous de Seattle , sur la cote Ouest.
Au Mexique , les prix du pavot et de l'opium ont tellement chuté , vu que les narcos n'en achètent plus  aux paysans ( plus besoin avec les fentanyloides !) , que les paysans ont été obligé d'arrêter de cultiver du pavot ( et c'est pareil pour l'herbe !) , pour repasser sur des cultures comme la pomme de terre ou d'autres cultures qui leur rapportent plus , tellement les prix du pavot ont chuté !

Et voilà comment on impose un produit extrémement dangereux à la place d'un autre qui l'est beaucoup moins , en forçant les usagers à l'acheter , en les rendant accros à un produit beaucoup plus fort et en ne proposant plus qu'une heroine de mauvaise qualité à coté ( et en en proposant de moins en moins au fur et a mesure des années , pour accompagner et forcer la transition de la conso d'un produit à l'autre ).

Avec une héroine d'excellente qualité ,voir " pure ", il y aurait peut etre une possibilité de retour en arrière pour tous les usagers qui ont été pour beaucoup, forcés malgré eux , à passer aux fentanyloides par les Cartels Mexicains mais pas en ne proposant plus d'heroine du tout ou au mieux , une heroine de très mauvaise qualité et en faible quantité  !
Pour ne pas etre en manque , ces usagers de Fentanyloides n'ont plus vraiment le choix,  ils se sont fait baiser par les cartels et bien comme il faut !

Et ça ,c'est une consequence directe de la pression exercée par la prohibition , qui fait des fentanyloides une aubaine , au moins à court terme , pour les cartels !
Mais à  long terme , ils risquent de  tuer tous leurs clients et de complètement détruire le marché des opiacés / opioides !
Mais bon, ce ne sont pas des flèches les mecs de ces cartels , ils sont bien plus stupides que les Colombiens ( en tout cas , avec cette vision à court terme )  !
Du coup , vu comme leurs clients consommateurs d'opiacés tombent comme des mouches , leur tactique pour rendre de nouveaux clients accros, c'est de couper des drogues qui n'ont rien a voir avec des opiacés , comme la coke , les amphets / met , la mdma , le fameux " Tucibi " rose très à la mode entre autres au Mexique , avec un fentanyloide , rendant ainsi accros de nouveaux clients aux opioides à leur dépend , car ils ne savent pas forcément que ce qu'ils achètent est coupé a un fentanyloide, sauf quand ils font directe une OD à cause du fentanyloide en question !

Concernant le fait que des usagers affluent en Oregon et à Portland , venant d'autres états, c'est évident , c'est comme tous les touristes qui allaient fumer du cannabis en Hollande pendant des décennies, venant de toute l'Europe et meme du monde entier, vu que c'était un des rares endroits où fumer du cannabis était légale !

Le fait est en tout cas , que la prohibition et la guerre contre les drogues , a largement favorisé le passage de la production et vente d'heroine par les cartels Mexicains, â la  vente de Fentanyloides .
Ce qui a eu  comme conséquence entre autres , le passage de 1000 ou 1500 morts par OD d'heroine par an il y a 20 ans aux USA ( voir peut etre 2000 à 3000 au plus fort du peak avec l'augmentation de la production et de la vente d'heroine partout aux USA et aussi d'une heroine de plus en plus forte entre la fin des  années 90 et le milieu des années 2010 ) , à un nombre de morts dépassant les 80 000 morts d'OD par an , dues quasi uniquement aux Fentanyloides ( le nombre d'OD mortelles étant supérieur à ça si on prend en compte toutes les drogues )

Pour 2022, le nombre total de morts par OD ( il semble que ce soit toutes drogues confondues, voir un des liens plus haut  ) est estimé à 110 236 ( et non pas 102 236 comme je l'avais marqué dans un post précédent dans un autre topic récemment ) , alors qu'en 2021 il était de 106 000  , ce qui montre que ça continue à augmenter et ce , principalement du aux Fentanyloides qui ont fait exploser le nombre de morts par OD depuis plus de 10 ans , puisqu'il y a 4 ans , il  n'y avait eu "que " 30 000 ou 36 000 OD mortelles dues aux Fentanyloides ( en 2014 , le nombre de morts par OD de fentanyloides étaient autour des 3000 , ça a donc été multiplié par plus de 10 entre 2014 et 2019 et quasi par 30 entre 2019 et 2022 !) .

À savoir que le nombre de morts par OD pour 2022 n'est pas encore définitif et il augmentera surement par rapport au nombre estimé pour l'instant, comme c'est le cas la plupart du temps une fois que les calculs sont définitifs et que tout a été pris en compte  Sachant qu'à l'interieur de ces sous groupes ,  comme le nombre de morts par type de drogue , certains chiffres sont sous estimés et d'autres surestimés , lorsqu'il y a plusieurs causes possibles à la mort , comme plusieurs produits consommés en meme temps par exemple .

Pour moi, une chose est sure, les fentanyloides en tant que remplaçants de l'heroine , sont une catastrophe !
L'heroine est déjà un opiacé puissant , qui peut faire des morts par OD et notamment , quand , du fait des lois prohibitionnistes , de ses conséquences et celles de la répression qui va avec , la vente de ces drogues illicites sont laissées aux mains des mafias , cartels et groupes criminels, sur le marché noir et d'autant plus que la composition de l'heroine et son taux de pureté varient autant , sans que les usagers n'aient la moindre information a ce sujet en achetant et consommant le produit  !
Mais avec les fentanyloides, la question n'est plus de savoir si une personne fera une OD   éventuellement mortelle mais plutôt de savoir combien d'OD elle fera , avant de faire l'OD qui lui sera fatale et quand elle  fera celle-ci !
Les Fentanyloides sont beaucoup plus dangereux que l'heroine ( et en plus sont moins agréable, durent moins longtemps et accrochent beaucoup plus !) , alors à la rigueur et puisque ça existe , qu'il y ait des personnes qui veulent absolument en consommer , en toute connaissance de cause , ça les regarde mais qu'une grande majorité de ceux qui préfèreraient consommer de l'heroine de qualité , se retrouvent obligés malgré eux , d'une manière ou d'une autre , de consommer des fentanyloides  , est un réel problème et une catastrophe !

Dernière modification par Acid Test (03 août 2023 à  16:57)

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zizitaupe_meilleure_bande homme
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Merci pour la réponse Acid test.

Alors j’ai lu (soit dans cet article soit dans un autre) que les chiffres ont monté plus vite que dans d’autres états, même si comme tu dit les chiffres montent partout.

Après c’est clairement un problème très complexe, et cet article (comme on fait souvent aujourd’hui dans la presse américaine que je lis) parle de qq cas particuliers de plusieurs côtés (flics, PUD, non PUD qui n’en peuvent plus, etc.) et des chiffres et les éventuels raisons derrières ces chiffres. L’article ne va pas dans le détail de la crise mobilière (manque de logements au prix raisonnable) ni de la raison pour laquelle les gens prennent du fentanyl, ni des problemes du système sanitaire. On est censé être au courant de ces choses en tant que lecteur de journal de centre gauche, car les articles la dessus il y en a toutes les semaines.

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zizitaupe_meilleure_bande a écrit

Merci pour la réponse Acid test.

Alors j’ai lu (soit dans cet article soit dans un autre) que les chiffres ont monté plus vite que dans d’autres états, même si comme tu dit les chiffres montent partout.

Après c’est clairement un problème très complexe, et cet article (comme on fait souvent aujourd’hui dans la presse américaine que je lis) parle de qq cas particuliers de plusieurs côtés (flics, PUD, non PUD qui n’en peuvent plus, etc.) et des chiffres et les éventuels raisons derrières ces chiffres. L’article ne va pas dans le détail de la crise mobilière (manque de logements au prix raisonnable) ni de la raison pour laquelle les gens prennent du fentanyl, ni des problemes du système sanitaire. On est censé être au courant de ces choses en tant que lecteur de journal de centre gauche, car les articles la dessus il y en a toutes les semaines.

J'aurais bien aimé lire l'article pour voir quel sont les problèmes générés dont certains se plaignent , malheureusement ce n'est accessible qu'en payant !

Par contre une chose me semble tellement évidente !
Déjà en effet , vivre sur la cote Ouest aux USA dans beaucoup de villes ( notamment en Californie !) est devenu hors de prix !
Ça c'est une réalité dans beaucoup de villes des deux cotes ( Ouest et Est ) , américaines  , ce qui facilite le nombre de SDF !
Il  y en a énormément aux USA , un des pays les plus riches du monde et ça c'est un problème du monde dans lequel on vit , qui n'a rien à voir avec  les drogues , meme si la prohibition ajoutée à ça , accroit les problèmes !

Mais la chose qui me parait évidente , étant donné cette situation et vu que beaucoup de SDF tombent dans la consommation d'alcool et/ ou de drogues , c'est que si il n'y a qu'à Portland qu'il n'y a pas de répression pour de petites quantités de drogues dont la possession est décriminalisée , forcément , tous les SDF qui se droguent , vont affluer des autres villes et états pour venir à Portland et donc faire exploser les chiffres !

Si dans les autres villes et états , il y avait les memes lois mises en place, les gens resteraient dans leur ville et n'auraient pas besoin d'aller à Portland ( ou en Oregon si la loi est effective dans tout l'Oregon) !
Pas besoin d'avoir fait  Polytechnique pour comprendre ça et s'en apercevoir !

Et franchement , ça n'a rien d'anormale que beaucoup de SDF tombent dans l'abus de consommation d'alcool et / ou de drogues  !
Qui  ne péterait pas les plombs à devoir habiter dans la rue , sans chercher à s'évader de cet enfer d'une manière ou d'une autre , vu qu'en plus aux USA , il n'y a que très peu d'aides sociales !
Et quand bien meme, en France aussi il y a beaucoup de SDF malgré les aides sociales, bien que j'ai l'impression qu'il y en a beaucoup plus proportionnellement aux USA  !

Et comme en plus on ne trouve plus d'heroine là bas mais que ces " saloperies"  de Fentanyloides , forcément , toutes les personnes dépendantes aux opiacés , se retrouvent prises au piège !
Désolé mais cette situation mise en place par les Cartels , pour gagner plus d'argent plus facilement grace aux Fentnyloides , me rend dingue !
Ce ne sont pas les fentanyloides que je critique ( si certains veulent en consommer en toute connaissance de cause et lorsqu'elles ont le choix , ça les regarde ) , c'est le fait que les cartels ont organisé cette pénurie d'heroine en ne proposant   plus  que ces drogues  et plus d'heroine , alors que ça tue des dizaines de milliers de personnes chaque années juste aux USA !

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Oui la responsabilité des pouvoirs publics et de la stigmatisation est écrasante. Amicalement

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Qu'est-ce qui a conduit à la crise des opiacés et comment y remédier

Howard Koh   

9 février 2022 – Sans intervention urgente, 1,2 million de personnes aux États-Unis et au Canada mourront de surdoses d'opiacés d'ici la fin de la décennie, en plus des plus de 600 000 personnes décédées depuis 1999, selon un rapport du 2 février de la Commission Stanford-Lancet sur la crise des opiides en Amérique du Nord. Dans cette grande partie des 3 questions-réponses, Howard Koh, professeur de la pratique de la direction de la santé publique et membre de la Commission, examine les facteurs contribuant à la crise et des recommandations sur la manière de la réduire.

Q: Quel a été l'impulsion de ce nouveau rapport sur la crise des opiacés, et pourquoi était-il important que cette commission publie le rapport à ce stade?

R : La crise actuelle des opiacés est l'une des catastrophes les plus dévastatrices de notre époque en matière de santé publique. Il a commencé au milieu des années 1990 lorsque le puissant agent OxyContin, promu par Purdue Pharma et approuvé par la Food and Drug Administration (FDA), a déclenché la première vague de décès liées à l'utilisation d'opiacés légaux sur ordonnance. Vient ensuite une deuxième vague de morts à partir d'un marché de l'héroine qui s'est développé pour attirer des personnes déjà dépendantes. Plus récemment, une troisième vague de décès est née d'opiacés synthétiques illégaux comme le fentanyl. Outre l'écrasement de la charge de morbidité pour la santé publique due à des décès évitables, des millions d'autres sont touchés par des problèmes connexes liés au problème du sans-abri, du chômage, de l'absentéisme et de la perturbation de la famille, par exemple.

La pandémie a à la fois masqué et amplifié cette crise. La hausse des tendances en matière de mortalité est liée à des facteurs tels que l'anxiété et l'isolement de la COVID-19, ainsi qu'un manque continu d'accès aux soins et à la prévention de qualité. La crise semble incontrôlée. Elle exige une réponse urgente, unifiée et globale.

Q: Quels ont été les principaux moteurs de la crise des opiacés, et quels sont les principaux points à prendre à l'esprit du rapport sur la manière de minimiser les dommages?

R: Une conclusion majeure est que la crise représente une défaillance multi-systèmes de la réglementation. L'approbation d'OxyContin en est un exemple - il a été démontré par la suite que Purdue Pharma a présenté une description frauduleuse du médicament comme étant moins addictive que les autres opiacés. La recherche du profit de l'industrie pharmaceutique reste toujours présente.

Et c'est juste la partie émergée de l'iceberg. Après l'approbation, il reste généralement à l'industrie, et non aux régulateurs, d'éduquer et de conseiller les prescripteurs sur la façon d'évaluer et d'atténuer les risques. Les dons des fabricants d'opiacés aux politiciens continuent d'influencer les décisions politiques. En outre, une porte tournante de fonctionnaires quittant les organismes de réglementation gouvernementaux tels que l'agent de lutte contre la drogue s'associe régulièrement à l'industrie pharmaceutique avec peu ou pas de périodes de «refroidissement». Le rapport détaille ces exemples et d'autres exemples flagrants.

Le rapport recommande des moyens de freiner l'influence de l'industrie pharmaceutique tout en respectant les soins de qualité qui équilibrent les avantages et les risques pour les personnes souffrant de douleurs chroniques. Nous devons continuer à progresser dans la promotion de l'intendance des opiacés - des initiatives de prescription plus sûres menées par les médecins.

Les soins, le traitement et la prévention sont absolument essentiels. Actuellement, les soins aux enfants, par exemple, sont non seulement souvent distincts de la médecine traditionnelle, mais aussi inégaux. Elle est également souvent assombrie par la stigmatisation, la qualité inégale et l'inaccessibilité. La toxicomanie reste une menace constante à long terme pour la santé humaine et ne répondra pas à des corrections à court terme ou à un financement à court terme. Nous devons intégrer pleinement les soins de la toxicomanie dans les soins de santé ordinaires, fournir un financement durable et durable, et veiller à ce que l'assurance publique et privée couvre l'ensemble des services de lutte contre la toxicomanie. Les lois sur la parité exigent que la plupart des plans de santé privés couvrent les services de désordre dans l'usage de substances et ne pas les limiter plus strictement que les services associés à d'autres maladies. Mais de telles lois ne sont pas toujours suivies et cela doit changer.

La formation à la toxicomanie devrait être un élément essentiel de toute formation professionnelle dans le domaine de la santé. La communauté de la santé publique peut également travailler avec le système de justice pénale pour éloigner davantage de personnes touchées de l'incarcération et du traitement.

Et la prévention, à commencer par les enfants, est absolument essentielle. Nous devons soutenir des enfants et des familles plus forts et plus résilients pour faire face aux menaces des opiacés, du tabac, de l'alcool et d'autres substances qui privent tant de personnes de bien-être.

Q : Quand vous regardez l'état actuel de cette crise, est-ce que quelque chose vous donne de l'espoir ?

Nous pouvons constater des progrès dans certains domaines vitaux. Par exemple, un plus grand nombre de professionnels de la santé utilisent le terme « trouble de l'usage de substances » au lieu de « abus de substances » pour reconnaître la maladie en tant que problème médical et médical et non comme échec moral. Et au lieu de références à des personnes « propres » ou « sale », les gens utilisent de plus en plus les termes médicaux « recouvrement » et « la rechute ». Il est gratifiant de voir ce changement dans le langage de l'addiction.

La loi sur les soins abordables a également contribué de manière majeure, en exigeant que les plans d'assurance privés couvrent les services de désordre liés à la consommation de substances dans le cadre des avantages essentiels pour la santé. Il a également facilité l'expansion de Medicaid, le plus grand payeur de services de troubles liés à l'usage d'opiacés. Le rapport note que les États qui ont élargi l'admissibilité à Medicaid ont mis en évidence une diminution des décès par surdose et une augmentation du traitement.

Il est inspirant de célébrer les quelque 25 millions de personnes qui se rétablissent. Les gens en convalescence sont des héros pour moi. Tant de personnes ont été en mesure de rétablir des relations avec des personnes dont ils s'occupent, de contribuer à nouveau à la société et de retrouver un sens dans leur vie. Cela peut sembler être une situation désespérée, mais ce n’est pas le cas. Au milieu de cette terrible crise, c'est ce qui me donne le plus d'espoir pour l'avenir.

– Karen Feldscher

Je trouve asez hypocrite  qu'ils rejettent la responsabilité de la crise des opiacés sur Purdue pharma , je trouve ça un peu facile alors que meme si ils ont menti sur la  possibilité d'addiction à l'Oxy qui aurait été moins importante que pour d'autres opiacés / opioides , alors qu'on connait les opiacés et leurs effets , depuis des siècles et notamment l'alcaloide de  la morphine ayant été isolé en 1803 , on savait pertinemment que la consommation de n'importe quel opiacé , comporte des risques d'addiction !
Les médecins ont prescrit de l'oxy , tout en sachant trés bien qu'il y avait ces risques d'addiction !
Je trouve qu'il y a une grande hypocrisie vis à vis de cette question, meme si en effet Purdue Pharma a menti mais n'importe quel médecin digne de ce nom , sait que la prise d'opiacé comporte un risque d'addiction, quel que soit l'opiacé .
Ils savaient très bien que meme un opiacé moins fort , comme la codeine , peut rendre dependant !
Mais il fallait trouver un coupable !
Qu'ils soient sanctionné pour avoir menti sur les risques d'addiction avec l'oxy , ne me semble pas anormale mais qu'on les rend responsable de la crise des opiacés / opioïdes aux USA me semble exagéré et c'est chercher un bouc émissaire pour porter la responsabilité d'un problème dont les causes sont plus vastes et plus compliquées !
C'est tout le système de santé qui  est en cause et qui a failli , en passant entre autres d'une prise en charge de la douleur inadaptée et pas assez importante  , à une prescription exagérée par une partie des médecins , avec la bénédiction des organismes de santé , qui au mieux , ont fermé les yeux sur une situation , en la facilitant , avec entre autres , des sommes d'argent colossales à la clé , dont beaucoup de gens ont profité et pas uniquement Purdue meme si vu qu'ils vendait l'opiacé le plus prescrit , ils ont forcément touché le pactole !
Mais les médecins qui prescrivaient à tour de bras , ne prescrivaient pas gratuitement juste pour etre philanthrope à ce que je sache par  exemple ,  les consultations,  ils les facturaient ( et rédiger une ordonnance ne prend pas longtemps , surtout pour ceux qui en distribuaient a la pelle , sans prendre de temps avec leurs  patients !)  et aux USA , elles sont loin d'etre gratuites !   
Et ça leur assurait de revoir ces patients assez régulièrement une fois qu'ils étaient dépendants !


Et dire que la consommation de substances " prive les gens de bien être " , c'est encore une fois faire l'impasse sur le fait que beaucoup des conséquences des lois prohibitionnistes , sont à l'origine   de très nombreux problèmes liés à la consommation et dépendance de substances addictives !

Ce qui ne veut pas dire que les substances addictives n'ont pas de  conséquences plus ou moins importantes sur la santé et la vie des gens, en fonction de la substance et du type de consommation ...etc mais il est important de différencier les conséquences réellement issues de la consommation de ces substances, des conséquences dues aux lois prohibitionnistes .

Dernière modification par Acid Test (04 août 2023 à  00:20)

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Voici l’article traduit par google. J’avais oublié qu’on n’a pas accès sans payer:

Au cours des deux dernières années et demie, l'Oregon a tenté une expérience inhabituelle pour endiguer la montée en flèche des taux de dépendance et de décès par surdose. Les personnes prises avec de petites quantités de drogues illicites pour «usage personnel», y compris le fentanyl et la méthamphétamine, ne sont passibles d'une amende de seulement 100 $ – une sanction qui peut être annulée si elles participent à un dépistage de drogue et à une évaluation de santé. L'objectif est de réserver les poursuites aux gros trafiquants et de traiter la dépendance principalement comme une urgence de santé publique.
Lorsque la proposition, connue sous le nom de Mesure 110, a été approuvée par près de 60 % des électeurs de l'Oregon en novembre 2020, la pandémie avait déjà vidé le centre-ville de Portland de travailleurs et de touristes. Mais sa population de rue augmentait, surtout après les manifestations anti-policières qui s'étaient propagées dans tout le pays cet été-là. Quelques mois après l'entrée en vigueur de la mesure en février 2021, la consommation de drogue en plein air, longtemps dans l'ombre, a éclaté au grand jour, avec des gens assis en cercle dans les parcs ou appuyés contre des panneaux de signalisation, fumant du fentanyl écrasé sur du papier d'aluminium.
Depuis lors, les taux de surdose de l'Oregon n'ont fait qu'augmenter. Désormais, des tentes de personnes sans logement bordent de nombreux trottoirs à Portland. Des listes d'attente de plusieurs mois pour un traitement continuent de s'allonger. Certains politiciens et groupes communautaires demandent que la mesure 110 soit remplacée par des lois strictes sur la possession de fentanyl. D'autres plaident pour lui donner plus de temps et de ressources.


Ce qui suit est une mosaïque de voix et d'images de Portland aujourd'hui.
Travailler au centre-ville
En se rendant au travail à Forte Portland, un café et un bar à vin qu'elle exploite avec son frère dans le hall en contrebas d'un immeuble commercial, Jennifer Myrle évite les aiguilles, le verre brisé et les excréments humains. Souvent, dit-elle, quelqu'un s'évanouit devant la porte du hall, bloquant son entrée. L'autre jour, un homme est entré, s'est allongé sur un canapé Forte, a enlevé sa chemise et ses chaussures et a refusé de partir.
"A quatre heures de l'après-midi, les rues peuvent donner l'impression d'être au centre des concessionnaires", a déclaré Mme Myrle. «Au moins 20 à 30 personnes portant des masques de ski, des sweats à capuche et des sacs à dos, généralement à vélo et en scooter. Ça ne sert à rien d'appeler les flics."

Malgré l'agitation de la rue, Mme Myrle aime se promener pendant ses pauses. "Mais à 11h30 un mardi matin, j'ai marché jusqu'au pâté de maisons entre Target et Nordstrom et au milieu de tout", a-t-elle dit, elle a vu une femme pratiquer un acte de sexe oral sur un homme.


Elle est parfaitement consciente qu'elle assiste à une confluence de problèmes de société de longue date, notamment des crises de santé mentale et de logement. "Mais c'est tellement la drogue", a-t-elle déclaré.

Patrouiller avec un fusil et Narcan
L'officier David Baer du bureau de police de Portland patrouille dans le centre-ville en vélo de montagne, armé d'une arme à feu, d'un bloc-notes et du médicament anti-overdose Narcan. Il passe son quart de travail à arrêter des marchands ambulants transportant de grandes quantités de pilules de fentanyl bleu, à écrire des billets de citation de 100 $ pour les personnes qui s'injectent ou fument des drogues en public et à administrer du Narcan à ceux qui somnolent, une urgence qu'il rencontre au moins une fois par jour.
De telles scènes sont représentées sur le compte Instagram de la Portland Police Central Bike Squad, qui a suscité une réaction intense.


"Je reçois beaucoup de commentaires dans les DM :" Vous devez laisser les toxicomanes mourir, ils ne devraient pas être narcannés ", a déclaré l'officier Baer, ajoutant : "C'est difficile à lire car nous interagissons avec ces personnes tous les jours. J'ai travaillé sur la même personne plusieurs fois.


Une personne que l'officier Baer a aidé pendant des années est un homme du nom de Justin. Pendant les patrouilles de nuit dans le nord de Portland, il rencontrait Justin ivre d'une nuit dans les bars et le ramenait chez lui.


"L'autre jour, je faisais du vélo et j'ai regardé - 'Pourquoi ce type saigne-t-il là-bas?' Je l'ai roulé et c'est Justin!" dit l'officier Baer.
Surdoses de fentanyl : ce qu'il faut savoir
Carte 1 sur 6
Pertes dévastatrices. Les décès par surdose de drogue, en grande partie causés par le fentanyl, un opioïde synthétique, ont atteint des niveaux record aux États-Unis en 2021. Voici ce que vous devez savoir pour assurer la sécurité de vos proches :
Comprenez les effets du fentanyl. Le fentanyl est une drogue puissante et à action rapide, deux qualités qui la rendent également très addictive. Une petite quantité va un long chemin, il est donc facile de souffrir d'une surdose. Avec le fentanyl, il n'y a qu'une courte fenêtre de temps pour intervenir et sauver la vie d'une personne lors d'une surdose.
Tenez-vous en aux pharmacies agréées. Les médicaments sur ordonnance vendus en ligne ou par des revendeurs non agréés commercialisés sous le nom d'OxyContin, Vicodin et Xanax sont souvent mélangés avec du fentanyl. Ne prenez que des pilules prescrites par votre médecin et provenant d'une pharmacie agréée.
Parlez à vos proches. La meilleure façon de prévenir l'utilisation du fentanyl est d'en informer vos proches, y compris les adolescents. Expliquez ce qu'est le fentanyl et qu'il peut être trouvé dans des pilules achetées en ligne ou auprès d'amis. Essayez d'établir un dialogue continu par courtes périodes plutôt qu'une longue conversation formelle.
Apprenez à repérer une surdose. Lorsqu'une personne fait une overdose de fentanyl, la respiration ralentit et sa peau prend souvent une teinte bleutée. Si vous pensez que quelqu'un fait une surdose, appelez immédiatement le 911.
Achetez de la naloxone. Si vous craignez qu'un être cher puisse être exposé au fentanyl, vous pouvez acheter de la naloxone. Le médicament peut rapidement inverser une surdose d'opioïdes et est souvent disponible en pharmacie sans ordonnance. Narcan, la version vaporisateur nasal de la naloxone, a reçu l'approbation de la F.D.A. l'autorisation d'être vendu en vente libre et devrait être largement disponible d'ici la fin de l'été.
*
* "Il était venu en ville, et maintenant il est accro au fentanyl. Alors je l'ai narcanné et il est revenu. Deux fois, maintenant, je pense.

Une grande partie de son travail consiste à rédiger des tickets Mesure 110. "C'est comme, 'Hé, tu ne peux pas fumer de la méthamphétamine ou du fentanyl sur le trottoir ou sur le terrain de jeu.' Et le refoulement que nous recevons? Les gens peuvent être vraiment agressifs. Ils pensent qu'ils ont raison parce qu'ils pensent que la drogue est légale.

«Je dis:« La bière est légale, mais vous ne pouvez toujours pas boire de bière en public. »Nous les citons donc et leur donnons la carte de dépistage de drogue. Ensuite, ils diront qu'ils ne veulent pas de traitement ou ils nous diront: "OK, je vais appeler le numéro".


"Et deux heures plus tard, nous les rencontrons à nouveau, et ils fument ou même font une overdose."

Vivre sur un trottoir
"Portland est un coin de paradis pour les toxicomanes sans abri", a déclaré Noah Nethers, qui vivait avec sa petite amie dans une tente orange vif sur le trottoir contre une clôture d'une église, où ils tirent et fument du fentanyl et de la méthamphétamine.
Il a coché les avantages : il peut se droguer où il veut et les flics ne le harcèlent plus. Il y a plus de concessionnaires, à la recherche de nouveaux clients qui déménagent au paradis. Cela signifie que les médicaments sont abondants et bon marché.
Inconvénients : La vie sous la tente n'est pas un paradis, a-t-il dit, surtout lorsque des gens dans des tentes voisines, riches en méthamphétamine, le frappent avec des battes de baseball.


De plus, des avis d'expulsion pour les tentes venaient d'être affichés ordonnant à tout le monde de partir le lendemain à 8 heures du matin. Il ne savait pas où il déménagerait ensuite. Mais s'il ne sortait pas, a-t-il dit, la police rassemblerait ses affaires, les stockerait pendant un mois, puis les jetterait.
La mesure 110 n'a pas non plus fait reculer la haine et la dérision qu'il reçoit des propriétaires - des gens avec des emplois, des réfrigérateurs pleins, des congés payés. Il ressent vivement ces regards, notamment parce que pendant un certain temps, sa vie a ressemblé à la leur.

Ayant grandi à Detroit, il rêvait de devenir professeur d'anglais et d'écrire des livres. Mais en cinquième année, il a commencé à fouiller dans le tiroir à chaussettes de son frère aîné et a trouvé sa réserve de mauvaises herbes. Au lycée, M. Nethers fumait des pilules OxyContin écrasées. Puis il a essayé l'héroïne.


Il a fait des allers-retours en cure de désintoxication, cinq ou six fois. Et la prison.
Au cours des années où il a réussi à se frayer un chemin vers la sobriété, M. Nethers a travaillé dans la construction, a payé un loyer et est devenu père.

Il a déménagé à Denver, mais l'héroïne l'a retrouvé. Pendant longtemps, il pouvait tirer et continuer à travailler. Mais après deux grosses overdoses, il a dit : "Ma conscience me déchirait, et j'ai dû sortir."
Il y a quatre ans, il a déménagé à Portland, où vit une sœur. Mais la drogue l'attirait. Puis la pandémie a frappé. Enfin, les rues convoquées. "Je me suis accroché aussi longtemps qu'il était humainement possible, essayant de trouver les trafiquants d'héroïne, mais ensuite ils étaient partis", a déclaré M. Nethers, aujourd'hui âgé de 42 ans. "Alors je suis monté sur les montagnes russes du fentanyl."

Dernièrement, il a essayé de jeter un regard dur sur ses luttes quotidiennes.
"Je veux arrêter l'avion avant qu'il ne heurte totalement le flanc de la montagne", a déclaré M. Nethers. "Je veux dire, s'il vous plaît, s'il vous plaît Dieu, dites-moi qu'il y a un moyen de s'en sortir

Recevoir tant d'appels à l'aide
Solara Salazar, directrice du centre de traitement Cielo, qui dessert les jeunes adultes de Portland, reçoit désormais environ 20 demandes de renseignements par jour sur les services de réadaptation. "Et la majorité d'entre eux, nous ne pouvons pas les aider", a-t-elle déclaré.

Cielo propose une thérapie ambulatoire et un logement sobre. C'est formidable pour les personnes qui ont déjà commencé à gérer leurs dépendances, mais Mme Salazar, qui a survécu à des dépendances à la méthamphétamine, à l'OxyContin et au fentanyl, continue d'entendre des personnes en crise aiguë qui ont besoin d'un lit dans un programme résidentiel immédiatement.
Elle reçoit des appels de personnes qui quittent la désintoxication de l'hôpital, qui n'ont pas encore suivi de cure de désintoxication. Les patients Medicaid de l'Oregon peuvent attendre des mois pour un lit de traitement, a-t-elle déclaré avec d'autres.


"Vous ne pouvez tout simplement pas sauter une étape et vous attendre à ce que les gens réussissent", a-t-elle déclaré. "Nous avons un taux de réussite très faible de cette façon."

Le financement de la promesse de services accrus de la mesure 110 provient des recettes fiscales de l'Oregon sur la marijuana. Après un démarrage lent, plus de 265 millions de dollars ont été versés à des programmes qui tentent de rendre la consommation de drogues plus sûre en fournissant des aiguilles et des bandelettes de test propres, en offrant un soutien par les pairs spécifique à la culture et en offrant un refuge aux personnes nouvellement en convalescence. Mais le traitement résidentiel de la toxicomanie n'a pas encore été considérablement étendu.

Pourtant, les détracteurs du 110 disent que peu d'usagers de drogue qui ont reçu des amendes de 100 $ ont cherché une cure de désintoxication.
Mme Salazar rejette cette affirmation. "L'histoire est la suivante:" La mesure 110 ne fonctionne pas parce que les gens ne veulent pas de traitement. "Ce n'est tout simplement pas vrai", a-t-elle déclaré.

"Je suis un ardent défenseur de la réduction des méfaits", a-t-elle poursuivi. « Auparavant, le modèle était « tous les traitements, pas de réduction des méfaits ». Mais maintenant, il y a une poussée vers "toute réduction des méfaits, pas de traitement résidentiel supplémentaire" - sans juste milieu", a déclaré Mme Salazar, qui siège au conseil d'administration d'Oregon Recovers, qui fait pression pour un traitement et un soutien améliorés.
"J'ai parlé à une femme l'autre jour qui vit dans sa voiture, et elle sanglotait et pleurait et avait tellement besoin d'un traitement. J'essaie de lui donner un peu d'espoir et je dis: "Continue d'essayer et tu vas y arriver", mais je sais que c'est un mensonge. Elle n'est pas enceinte, elle ne répond donc pas aux critères d'un lit immédiat. Et je vais lui dire qu'elle doit appeler tous les jours pendant quatre mois, puis peut-être qu'elle trouvera un lit ? »
Unifier les voisins divisés



Pendant des mois, une fourgonnette battue avec une boîte de rangement scotchée sur le toit a été garée en face de SS. L'église épiscopale Pierre et Paul dans le sud-est de Portland, qui fait des affaires florissantes à toute heure. La révérende Sara Fischer pense que les propriétaires vendent de la drogue; elle reconnaît certains clients, qui se présentent également dans le parking de son église, qui accueille un programme d'échange de seringues du comté.


Certaines personnes de la congrégation de l'église ont exprimé leur frustration face à la consommation de drogue publique omniprésente dans le quartier, une zone diversifiée, décousue et embourgeoisée appelée Montavilla. Mais les suggestions sur la façon de réagir sont source de division.
Certains veulent que les toxicomanes soient expulsés : ils sont en colère que leurs enfants doivent éviter les tentes sur le chemin de l'école et sont témoins d'overdoses, de crises frénétiques et de défécation en public. Mais d'autres, a-t-elle dit, s'inquiètent de la façon d'améliorer et de soigner les habitants des tentes.
Le dimanche, l'église parraine un dîner-partage pour tous les membres de la communauté, qu'ils vivent dans des tentes ou des maisons confortables. Ici, les plus aisés ne servent pas à manger à ceux qui n'en ont pas. Au lieu de cela, tous les convives mangent ensemble. Ils partagent des histoires de vie, jouent de la musique et font de l'art.
"Une fois que nous connaissons les noms et les histoires des gens, ils ne sont plus si effrayants", a déclaré Mme Fischer. "Ils cessent d'être les" ils "là-bas."


Elle ne peut pas prédire le sort de la Mesure 110 mais croit fermement que la criminalisation de la toxicomanie est la mauvaise réponse à des problèmes complexes.
"Je pense que la mesure 110 a besoin de plus de temps", a-t-elle déclaré.

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