Sevrage Heroine avec bupré

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Bicicle
Rat de laboratoire
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Plus tôt tu parlais du fait que tu as rien à  reconstruire dans ta vie, mais en fait moi quand je parle de reconstruire sa vie par exemple, je ne parle même pas forcément de la reconstruire au sens "littéral" genre se trouver un taf, une maison ou quoi, ceci concerne bien sûr les personnes désocialisées/en précarité et est essentiel pour s'en sortir je pense. Mais quand on est déjà  correctement inséré socialement, quand je parle de "reconstruire" sa vie c'est justement de réapprendre à  vivre sans envie de produit.

Non pas par la frustration : "il ne faut pas que je consomme" qui entraîne culpabilité et dépréciation de soi (puisque forcément on a envie..."Mais il faut pas"/"Mais on a grave envie", etc). Mais d'avantage par le fait de se "reformater" le cerveau progressivement, au fil des mois, années, à  ne plus avoir envie de came pour être bien.

Dans ce sens, tu as une chance folle d'être à  l'aise : un toit sur la tête, un travail, un gamin de 128 mois (ben oui, moi j'aime les fautes de frappes big_smile wink), etc. Donc tu peux te concentrer sur ton "bien être" et essayer de revoir ton rapport à  la came.

Est-ce que tu vois un psychologue ou un CSAPA ? Parce que ça peut aider ça franchement, c'est ce que te disais Prescripteur plus haut, mais ce n'est pas à  négliger, c'est une vraie aide que d'assumer une bonne foi pour toute que OUI tu es consommateur de drogue, que tu voudrais arrêter mais que c'est évidemment difficile, et que tu as donc besoin d'aide.

J'ai bien compris ta démarche par rapport aux TSO : tu veux essayer d'abord d'arrêter sans, et tu as tout à  fait raison, tant que tu ne te fais pas souffrir inutilement... D'où l'utilité de ce post et de ton suivi médical avec les médocs etc. Baisses bien le sub rapidement pour ne pas t'y accrocher et normalement tu ne sentiras plus rien au niveau MANQUE PHYSIQUE. Attention, au niveau psychologique c'est autre chose !! Ca ne part pas comme ça par magie !

Moi j'ai réussi à  avoir une indifférence aux produits... Mais justement à  l'aide de la méthadone. Très rapidement, et même à  bas dosage, ça m'a passé l'envie de consommer, et rendue indifférente. Donc je ne ressens pas du tout l'envie ni le besoin de consommer (je shootais le sub depuis + de 6 ans).

Perso, je n'arriverais pas à  gérer un arrêt "à  sec" car je ne suis pas prête à  vivre sans produit, mais la métha joue ce rôle en fait dans mon cas : ça vient combler l'envie de produit et je l'oublie quoi, je n'y pense plus et je n'ai plus envie de me défoncer ou quoi. En fait, je compte sur ce "formatage" du cerveau pour, dans quelques mois/années, baisser tranquillement et arriver à  0mg, en prenant le temps nécessaire et puis voilà  !

Je te parle de TSO parce que ça peut vraiment aider quand c'est pris correctement, à  un dosage dit "de confort" (donc ni trop bas, sinon inefficace, ni trop haut). L'intérêt c'est de ne plus consommer et d'être suivi pour justement arriver à  changer sa pensée et sa vie "tournée vers l'envie de consommation" pour oublier ça et vivre sans y penser.

Sans TSO c'est possible aussi, mais ça va être dur et long ! D'où l'intérêt de pas te FRUSTRER surtout, n'hésites pas à  te faire aider, à  essayer les différents traitements que ton médecin te propose etc, et ne baisses pas les bras, mais c'est possible, simplement, tu n'as pas choisi la voie la plus facile faut en être conscient et l'accepter aussi.

Bref, bon courage à  toi, tiens nous au courant surtout wink

"Quiconque fait deux cent mètres sans amour, va à  ses funérailles vêtu de son linceul." W.Whitman

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ZeDude homme
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@lex a écrit

Hello !

Ouep suis toujours sous bupré malheureusement (que j'injecte). Je passe sous metha d'ici 15j pour ces raisons :). Mais pour les questions pas de soucis, on est plusieurs ici a connaitre le sub de long en large et en travers (surtout en travers d'ailleurs).

Tu verras, avec un peu de diazepam dans la journée, un p'tit diazepam dans la soirée, un zopi au couché et tu sentiras quedal, au contraire si t'as aucune tolérance aux benzo tu sera surement meme "bien". Le diazepam relaxe les muscles et te mets dans un etat de bien etre en fait. Pi le zopi c'est pour t'endormir, parce qu'une fois a 0 c'est, a mon a avis, ce qui va le + t'emmerder (les insomnies), a moins que tu y echappes ! :)

Mais en general avec du zopi sur une bonne semaine, ca le fait. Aprés, la semaine suivante s'il te reste des zopi, n'en prends plus que la moitié par soir (ils sont sécables) et il te resteras forcément des diazepam (boites de 40 pour des 5mg) donc si tu te sens stressé, que t'as mal au dos/jambes hesite pas a en prendre un. Ca aide bien ce truc.

Par contre, n'en abuse pas (ni le diaz' ni le zopi'), ca serait con de te refoutre dans une autre addiction. Une fois que tu auras fini la boite de zopi, n'en redemandes pu. Et avec la diaz' qu'il te resteras, tu auras de quoi gérer dans les moments ou t'as mal (musculaire) ou que t'es anxieux, ou tout simplement pour t'aider a dormir le soir si t'en prends 2 30mn avant de te coucher.

Idem, une fois la boite de diaz' terminée, n'en redemandes pas. Ca t'eviteras de partir dans des extremes.
Si aprés ces 3 semaines sans sub a peu prés tu as des douleurs de temps en temps, prends du paracetamol tout betement. Ou du decontractyl si tu as mal aux muscles (en vente libre en pharma, ce sont des myorelaxants)

Donc voila ce matin pas de bupré du tout.

J'ai pris 3 Diaz hier et déjà  3 aujourd hui, encore un ce soir je pense. (c'est des 2mg donc je sens pas grand chose pourtant je n'en avais jamais consommé)
Je me sens pas trop mal. Pas en manque en tous cas.
Le protocole a bien fonctionné pour moi. Par contre evidemment pas de miracle, l'envie de taper est assez forte.

Hier soir je n'ai pas pris le zopi mais c'est parceque je suis tombé dans un traquenard et j'ai fait la tourné des bar jusqu'à  4h. Je me suis dit que si je rajoutais un somnifere sur valium + alcool ça risquait d'etre abusé.

Le craving est vraiment insidieux. Mon cerveau se contorssionne pour essayer de me convaincre que la meilleurs chose à  faire c'est d'aller taper qu'il n'y aura aucune consequence ect...
Heureusement que j'ai déjà  fait cette erreur dans mes tentative precédente. Je sais que si je flanche je vais me retrouver le lendemain au fond du trou completement découragé.

J'avoue que j'ai commencé ce protocole en étant persuadé de me faire un kif de tps en tps mais je me rend compte qu'il ne faut pas focaliser la dessus mais au contraire avoir pour objectif les bons moments sans consommation. Mon toubib m'a dit que le cerveau mettait 6 mois avt d'avoir un fonctionnement neurologique "normal". Ca me parait impossible pour le moment mais j'espère arriver à  me convaincre moi meme de faire le deuil de ce produit qui m'apaise autant.

Merci à  tous pour vos message de soutien je ne savais pas que ça m'aiderait autant.

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ZeDude homme
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Bicicle a écrit

Plus tôt tu parlais du fait que tu as rien à  reconstruire dans ta vie, mais en fait moi quand je parle de reconstruire sa vie par exemple, je ne parle même pas forcément de la reconstruire au sens "littéral" genre se trouver un taf, une maison ou quoi, ceci concerne bien sûr les personnes désocialisées/en précarité et est essentiel pour s'en sortir je pense. Mais quand on est déjà  correctement inséré socialement, quand je parle de "reconstruire" sa vie c'est justement de réapprendre à  vivre sans envie de produit.

Non pas par la frustration : "il ne faut pas que je consomme" qui entraîne culpabilité et dépréciation de soi (puisque forcément on a envie..."Mais il faut pas"/"Mais on a grave envie", etc). Mais d'avantage par le fait de se "reformater" le cerveau progressivement, au fil des mois, années, à  ne plus avoir envie de came pour être bien.

Dans ce sens, tu as une chance folle d'être à  l'aise : un toit sur la tête, un travail, un gamin de 128 mois (ben oui, moi j'aime les fautes de frappes big_smile wink), etc. Donc tu peux te concentrer sur ton "bien être" et essayer de revoir ton rapport à  la came.

Est-ce que tu vois un psychologue ou un CSAPA ? Parce que ça peut aider ça franchement, c'est ce que te disais Prescripteur plus haut, mais ce n'est pas à  négliger, c'est une vraie aide que d'assumer une bonne foi pour toute que OUI tu es consommateur de drogue, que tu voudrais arrêter mais que c'est évidemment difficile, et que tu as donc besoin d'aide.

J'ai bien compris ta démarche par rapport aux TSO : tu veux essayer d'abord d'arrêter sans, et tu as tout à  fait raison, tant que tu ne te fais pas souffrir inutilement... D'où l'utilité de ce post et de ton suivi médical avec les médocs etc. Baisses bien le sub rapidement pour ne pas t'y accrocher et normalement tu ne sentiras plus rien au niveau MANQUE PHYSIQUE. Attention, au niveau psychologique c'est autre chose !! Ca ne part pas comme ça par magie !

Moi j'ai réussi à  avoir une indifférence aux produits... Mais justement à  l'aide de la méthadone. Très rapidement, et même à  bas dosage, ça m'a passé l'envie de consommer, et rendue indifférente. Donc je ne ressens pas du tout l'envie ni le besoin de consommer (je shootais le sub depuis + de 6 ans).

Perso, je n'arriverais pas à  gérer un arrêt "à  sec" car je ne suis pas prête à  vivre sans produit, mais la métha joue ce rôle en fait dans mon cas : ça vient combler l'envie de produit et je l'oublie quoi, je n'y pense plus et je n'ai plus envie de me défoncer ou quoi. En fait, je compte sur ce "formatage" du cerveau pour, dans quelques mois/années, baisser tranquillement et arriver à  0mg, en prenant le temps nécessaire et puis voilà  !

Je te parle de TSO parce que ça peut vraiment aider quand c'est pris correctement, à  un dosage dit "de confort" (donc ni trop bas, sinon inefficace, ni trop haut). L'intérêt c'est de ne plus consommer et d'être suivi pour justement arriver à  changer sa pensée et sa vie "tournée vers l'envie de consommation" pour oublier ça et vivre sans y penser.

Sans TSO c'est possible aussi, mais ça va être dur et long ! D'où l'intérêt de pas te FRUSTRER surtout, n'hésites pas à  te faire aider, à  essayer les différents traitements que ton médecin te propose etc, et ne baisses pas les bras, mais c'est possible, simplement, tu n'as pas choisi la voie la plus facile faut en être conscient et l'accepter aussi.

Bref, bon courage à  toi, tiens nous au courant surtout wink

Je suis convaincu du bien fondé des TSO d'ailleurs comme je l'ai dit si je suis trop frustré meme si j'arrive à  tenir je repasserai a la Bupré. Ce week end à  1 mg j'étais bien pas envie de taper. Vivant quoi. Aujourd hui je suis content de ne pas etre au plus mal mais franchement c'est de la survie quoi. Et ça je l'accepterai peut etre un mois ou deux mais pas plus j'ai pas de tps à  perdre pour un orgueil mal placé.

Bise et bon courage à  toi aussi si tu décides de diminuer la métha.

Dernière modification par ZeDude (11 avril 2014 à  18:14)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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C'est ptet un peu tôt pour savoir si ca a marché ou non. Je rappelle que le manque de sub se manifeste en moyenne 48-72h après la dernière prise... pour arriver à  son apogée au 5-7eme jour et dure une bonne quinzaine derrière... donc méfiance !

Life on Mars ..........................................

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@lex homme
Buprénorphinomane a la retraite. Methadonomane.
Inscrit le 24 Feb 2014
718 messages
Vu qu'il a pris de la bupré a tres tres bas dosage et sur une courte periode, le sevrage de sub lui meme sera pas terrible je pense.

Faudrait juste que son doc' lui passe sous valium 5mg 2x/jours (1 le matin, 1 le soir ou en début d'aprem, a toi de voir ca). Pi le zolpi aide pas mal dans ces moments là  pour se reposer un peu.

Aprés si d'autres symptomes arrives (style mal de ventre) hesite pas a demander a ton doc un medoc pour le bide, etc..

Moi j'suis confiant pour le sevrage dans ton cas. C'est l'aprés sevrage qu'il va falloir travailler maintenant. Remplacer le "plaisir de la came" par le "plaisir de {...)" ... A toi de trouver une activité, quelque chose, n'importe quoi (non pas la coke !! lol) pour oublier le plaisir de l'hero et le remplacer par le plaisir d'autre chose (le sport, le sexe, une activitée artistique (peindre, dessiner), ....).

Bref, trouver un truc ou tu prends du plaisir et qui t'occupes (car tant que t'es occupé, tu penses pas au prod !).
Pour faire simple, tu dois trouver un hobby, quoi.

Et puis re-apprendre les plaisirs simples de la vie aussi (sortir en famille, passer une soirée plateau TV, te poser au soleil, .... bref, tout ples plaisirs du quotidient qu'on a vite fait de zapper une fois sous came).


Aller, c'est LE moment pour toi. Celui ou tu décides de ton avenir :)

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ZeDude homme
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ziggy a écrit

C'est ptet un peu tôt pour savoir si ca a marché ou non. Je rappelle que le manque de sub se manifeste en moyenne 48-72h après la dernière prise... pour arriver à  son apogée au 5-7eme jour et dure une bonne quinzaine derrière... donc méfiance !

Peut etre mais l'idée du protocole c'était justement de faire le sevrage de la meca sous bupré. Ca a duré
8 jours:
0.4mg
1 mg
1 mg
0.8 mg
0.4
0.3
0.2
0.1

Là  j'attaque le 2ème jours sans rien que 3 ou 4 Diazepam 2 mg et je me sens mieux aujourd'hui qu'hier. Je ne pense pas avoir eu le tps de m'imprégner à  la bupré. Je suis confiant en tous cas.

Par contre c'est bien l'envie de taper, la sensation que c'était pas si dur de stopper, bref ttes les conneries qui passent par la tête avec un objectif simple: une bonne grosse trace.

"L'Homme court après son plaisir" (Proust) et c'est bien naturel.

J'ai beau faire plein de chose, barbecue, Ce matin je me suis même baigné, tout est quand meme assez fade.

Pour répondre à  @lex sur la coke, figure toi que j'ai pas pu refuser mais ça m'a jamais branché plus que ça et la descente maintenant sans rabla c'est juste un supplice.
Toujours pour @lex, la libido par contre ça revient bien et c'est bien les seuls moments ou j'oublie completement le bordel.

Je vous laisse je dois particper à  un demenagement

Demain 3ème jour juste aux Valiums , je passerai lire vos messages et laisser mes impressions demain.

Ciao

ZeDu

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ZeDude homme
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Salut tt le monde,

J'aimerai vous dire que j'ai eu un probleme de connexion internet pdt 3 jours mais la vérité c'est que j'ai remis le nez dedans Samedi apres midi, dimanche apres midi et encore hier soir.

Comme à  chaque fois je n'arrive pas vraiment à  reconstituer le cheminement dans ma tete pour en etre arrivé là .

J'espère que je ne vais pas le payer trop cher. En tous cas aujourd'hui je reste clean et demain si je galère je prendrai du Valium. On verra si ça a suffit à  me réaccrocher direct.

En espérant que ce n'était qu'un faux pas.

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
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Le faux pas, c'est de croire chaque jour, que la vie est un combat, alors que nous avons tout ce qu'il faut pour être heureux. En partant du principe qu'une fois que l'on a la santé, un toit, de quoi manger, se vêtir et si en plus on a une vie de famille....

Après si on se sent malheureux, c'est qu'il y'a effectivement, un problème.

Si je suis en voiture et que j'ai un pneu qui crève. Je remplace tranquillement le pneu. Par contre c'est une galette, la roue de secours.
une fois changée, je reprend la route, grâce à  la galette qui me permet de ne pas rester en plan sur la route, alors qu'aujourd'hui, il fait une chaleur étouffante, en plein été, à  13 h de l'après-midi.

Une fois dans ma voiture, en direction d'un garage, je ne vais pas rouspéter contre le fait que ce soit une galette, plutôt qu'une vraie jante et pneu.
Je ne vais pas la démonter et la ranger, sous prétexte que ce n'est pas ce que j'aimerai que ce soit !

Non, je vais rouler le temps qu'il faudra, tout en faisant de la réduction des risques, qui consisterait à  ne pas aller trop vite, car la galette, n'aime pas ça !

Le temps de me rendre, jusqu'à  un garage, dépendra d'où j'ai crevé, et il me faudra attendre, car il sera surement fermé, puisqu'il n'est que treize heures.
Alors tiens, pourquoi ne pas en profiter, il y a une rivière juste à  côtée. Je vais pouvoir me baigner et pourquoi pas faire une petite sieste, sachant que les enfants ne finissent pas l'école avant 16H30.

Oh ouais, c'est cool.

Voilà  pour la métaphore.

Depuis 18 années, que je vie en Ardèche et habitant dans la forêt, les crevaisons sont monnaies courantes. Je n'avais pas l'habitude, dans le Nord de la France, de changer au moins une fois par trimestre, un pneu crevé.
Les premières crevaisons, je pestais comme un âne, tout seul dans la voiture et sur la route !

Et la sagesse depuis est passée, et je m'étonne de me voir m'arrêter, sortir de la voiture, prendre la roue de secours, la montée et repartir, sans sourciller une seconde dans ma tête.

La dernière crevaison, je redescendais de la montagne enneigée à  une heure du matin, avec ma femme et ma fille. Après une soirée entre ami, jun our de tempête violente (130 km en rafale), une grosse branche d'arbre est tombée sur la route, devant la voiture. Je ne réussis pas à  l'éviter et je roule dessus, ce qui provoque une crevaison.

Je m'arrête sur un parking, qui surgit d'un seul coup. Je trouve un lampadaire pour m'éclairer, malgré qu'il puisse tanguer dangereusement. Je m'installe en contre vent et je commence à  démonter la roue. Ma fille à  peur du mouvement des arbres alentours et sort avec ma femme, dans la tempête. Je suis calme dedans, la tempête est dehors. Je prend la roue de secours, qui n'ai pas suffisent gonflée pour faire les quinze kilomètres, qui nous séparent de la maison.
Je trouve une bombe anti crevaison, qui traine dans la voiture depuis des mois et, Ah ! Il faut que la bombe soit chaude, alors qu'il fait - 20 degrés dehors, avec le vent !
Mission pour ma femme, faire chauffer la bombe... Qui ne fonctionnera jamais !!!

Je décide de serrer tout de même la roue, j'enlève le crik et nous repartons tout doucement jusque la maison, en ayant le coeur plein de gratitude, d'avoir trouver un parking éclairé, et d'avoir pu changer la roue, malgré la tempête et mon problème de circulation sanguine, au niveau des doigts.
Normalement avec le froid, je ne peux plus rien faire de mes dix doigts, la maladie de Reynaud, est très douloureuse quant il fait froid.

Voilà  comment il est possible aussi, d'aborder les choses.

Je vais peut-être, passer pour un salaud en écrivant ce qui suit, mais je suis désolé, c'est possible que ce soit juste.

Tu as envie de te sentir bien dans la vie. Bravo ! C'est normal, c'est naturel !
Alors, sans produit la vie est comment ?

La santé du corps et de l'esprit, tout au long de la vie, sont normalement synonyme de paix. Quelqu'un d'équilibré se sent vraiment bien, il est très rarement malade.

Mise à  part les maîtres éveillés, les grand yogis ou sorciers chamans, de je ne sais quel pays, les gens sur terre, à  ce jour, sont tous plus ou moins un peu en colère, frustrés, par les innombrables injustices. En plus la majorité est stressée par un rythme anti naturel.

J'observe beaucoup la vie, mais dans le silence pour ne pas interférer avec la conscience et garder de ce fait, une vision la plus juste possible.
Mise à  part, toujours les sages, le monde entier fonctionne dans l'addiction. On peut être addict à  un système de penser, à  l'argent, à  la nourriture, aux jeux, aux drogues en générales, au sexe, à  la violence, à  la drague, au sport, à  l'apéro entre amis, à  la fabrication de tour eiffel en allumettes, à  la pêche et la chasse, à  la télévision, à  l'automobile, au tuning..... La liste est quasi identique aux nombres de choses qui existent sur terre.

De tous ces gens, qui réussit à  être vraiment à  peu près en paix avec lui-même ? Attention je ne parle pas d'une paix bricolée dans tout les sens et que si tu retires, ne serait-ce qu'une seule pièce..... Tout s'effondre.
Je parle d'une paix assez équilibrée, qui ne chavire donc pas, au premier problème.

Si une pilule était en vente pour se sentir bien..... Jackpot pour le fabricant.

Pourtant, la paix ne s'achète pas en magasin.

Chacun entretien un rapport névrosé avec au moins une chose.

La plus grosse addiction planétaire, c'est l'addiction au pouvoir, le contrôle. Jusque dans les moindres recoins de notre vie, notre famille, nos amis, tout notre environnement. Nous avons si peur de l'inconnu, que nous répétons inlassablement les mêmes rituels pour ne pas sombrer dans l'évidence, que la vie est un château de sable. Pour un adulte c'est l'enfer, pour un enfant c'est le paradis. Une pelle et un saut, et l'univers s'émerveille.

Nous voudrions que les choses soit comme ça, mais pas comme ci. Nous sommes prêt, parfois à  dépenser toute notre énergie, pour essayer de changer les chose, pour toujours pour un piètre résultat, ou alors à  quel prix !!!

Le jour d'un tsunami, les gens essayent de nager, ils s'épuisent, et finissent par se faire assommer par un débris qui flotte. Le débris est puissant car il véhicule la force du courant. Il se laisse porter, il ne résiste pas !

Nous connaissons les récits, de la plupart des rescapés du dernier tsunami au Japon. Ils n'étaient pas là -bas, ce jouir là  ! lol. (Non, pardon aux familles). Les survivants, se sont laisser porter par le courant gigantesque et ont fini par réussir à  en sortir naturellement, éjecté par le courant.
Les autres......

Alors voilà  ma conclusion, car je dois partir.

Si avec 0,4 mg ou 2 mg ou je ne sais combien et que tu te sens en paix, que tu n'es pas un poids pour les autres.... Alors arrêtes tout de suite d'^tre un poids pour toi même et laisse la vie s'occuper de son business.

Je ne crois pas en un Dieu, mais il y'a une phrase d'un sage du nom de Rabhindrath, qui disait :"Ce que Dieu à  amené, il devra venir le rechercher".

Personne n'essaye l'abandon, la confiance en la vie, nous mettons toute notre foi dans un mental pervers, mais jamais rien dans l'intelligence de la vie. Imaginez vous la gestion de la rotation de la Terre par rapport au soleil, à  la lune, protéger les espèces vivantes avec l'atmosphère...... La vie est une entreprise incroyable, dont nous ne percevons qu'une miette, tant c'est immense, et nous voulons contrôler ?
Déjà  en réalité, il faudrait savoir si dans la vie, il est possible de contrôler, quoi que ce soit !

Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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ZeDude homme
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Oui je suis surement victime d'un mode de pensé occidental accro au controle ect...
C'est sur que c'est plus intelligent d'utiliser une galette que de rouler sur la jante comme un gros bourrin en faisant des étincelles sur l'asphalte jusqu'à  péter l'essieu.

Mais là  maintenant c'est supportable et ça me gonfle de renoncer alors que je n'ai quasi plus de symptome physique.

Pdt quelques temps la vie sera chaque jour un combat, c'est vrai que c'est pas très boudhiste mais c'est ma vie en ce moment. Et ça ne deregle pas non plus l'équilibre universel.

Merci en tous cas de me montrer une alternative que j'envisage très sérieusement d'emprunter.

C'est peut etre la prochaine étape mais je n'y suis pas encore.

Sur ce, je vais manger en terrasse, il fait beau, rien pris depuis 48h. Cet après midi surement un peu de Diazepam si trop nerveux. Je continue à  suivre le programme d'@lex malgrès une sortie de route

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ZeDude homme
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27 messages
Salut tt le monde

Je viens donner des nouvelles et en meme temps je pense cloturer ce post.

Le switch a fonctionné je ne peux pas dire le contraire. Dans mon cas en partant d'un dosage relativement faible de came on peux consommer de la bupré pdt 8 à  10 jours. En diminuant les dosages à  partir du 3ème jour on ne ressent pratiquement plus de symptome de manque.

En revanche pour moi mais c'est bien sur personnel, l'addiction psychologique est forte et en ce moment en tous cas je ne me sens pas capable de l'affronter. Ce n'est pas la douleur physique qui me pousse à  reconsommer mais l'angoisse et le mal etre permanent qui a suivit le sevrage dans mon cas.

Conclusion, après 2-3 jours à  taper j'ai repris mon traitement à  la bupré 1mg. Je vois mon addicto pour une ordonnance le 25. En attendant je prend des quarts de 4 mg qu'on m'a dépanné.
Je pense que pour certain ce systeme peut fonctionner. Par moment j'ai cru que j'étais à  deux doigts d'y arriver mais peut etre que l'abstinence totale me fait peur. 
J'ai décidé de me laisser du temps. Bien me stabiliser. On verra pour une diminution très progressive dans quelques semaines.

Merci à  ceux qui ont participé, leurs messages m'ont bien aidé.

ZeD

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prescripteur homme
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Voir
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … de_sevrage
que j'ai mis vraiment recemment, donc ne t'étonne pas que je ne t'en parles que maintenant.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ziggy homme
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ZeDude a écrit

. Par moment j'ai cru que j'étais à  deux doigts d'y arriver mais peut etre que l'abstinence totale me fait peur.

Pour avoir personnellement pratiqué de nombreuses fois la décro magique avec le subu et également avoir vu beaucoup d'usagers faire cette technique de switch et diminution accélérée, en faisant le bilan sur 10 ans, je ne connais personne (mais vraiment pas une seule personne) pour qui cela ait vraiment fonctionné.

C'est exactement toujours le même scénario et à  force, on la connait l'histoire qui se répète inlassablement de personne en personne... On a toujours l'impression d'etre à  une poignée de mains du rivage et du succès, toujours l'impression que c'est quasiment dans la poche, que c'est OK et  d'avoir presque réussi, d'être pas loin d'en sortir.... pourtant malgré ce sentiment d'etre pas loin du succès, étrangement, je ne connais aucune personne qui ait réussi à  perdurer à  moyen terme... voila c'est toute la différence entre en sortir et "presque" en sortir... Au bilan ce genre de switch fait partie de la grande mythologie des sevrages.


Life on Mars ..........................................

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ZeDude homme
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@Ziggy

Je pense que ça peux marcher pour quelqu'un qui n'est pas trop imprégné psychologiquement. Ce n'est plus mon cas depuis au moins 2 ou 3 ans.

Maintenant l'autre grand débat va etre. Faut-t-il considérer la substitution comme un moyen d'arriver à  l'abstinence total ou est-ce un traitement à  vie comme pour un diabétique.

Parce que je ne connais pas grand monde non plus qui soit parvenu à  l'abstinence après une conso prolongé de rabla. Une seule personne en fait. Et elle est alcoolique maintenant. 

Par contre je connais un tas de gens qui tape de la rabla jusqu'à  ne plus avoir un rond, se substitue quelques mois, diminuent doucement, arrete quelques jours ou quelques semaines voir quelques mois puis...

Tape de rabla jusqu'à  ne plus avoir un rond ect... ect...

Si c'est completement assumé et un minimum anticipé je suppose que c'est un mode de vie pas pire qu'un autre à  condition d'arriver à  avoir d'autres centres d'interets et d'avoir de bon moment dans chacune de ces périodes mais ça fait un peu cycle infernal quand meme.

C'est vrai que je ne connais personne non plus qui soit substitué et qui le vive comme un état permanent. Par contre beaucoup sur ce site le vivent comme ça et ça m'interesse de lire leur témoignage.

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ZeDude homme
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27 messages
@prescripteur

C'est un article très interessant qui explique beaucoups de choses. Dans mon cas je n'étais pas encore arrivé à  ce stade loin de là . A peine 2 jours sans la béquille de bupré. J'étais en fin de sevrage mais pas pret dans la tete du tout.

Par contre ça décourage encore plus de se sevrer rapidement et plaide pour un passage prolongé en TSO. J'imagine qu'après une diminution lente puis 6 mois par exemple à  0.1 de bupré on arrive si ce n'est à  eviter du moins diminuer dans le tps le syndrome prolongé de sevrage. Du moins j'espère parceque je me sens vraiment pas de passer par là . Trop de travail, de projet, de responsabilité qui demande d'avoir de l'energie en permanence.

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YourLatestTrick homme
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Je relativiserais quand même les "deux ans" ; les témoignages que j'ai lu concernant le PAWS mentionnent des durées aussi bien plus courtes que .. plus longues. Après, on remarque que la plupart des symptômes du PAWS sont d'ordre psychologique, ce qui complique un peu les choses.
Ce que je veux dire c'est que ce syndrome est une réalité, clairement. Après, si la personne concernée a un terrain anxieux, dépressif, ça peut être dur à  démêler.

Edit : mais l'article est très riche et intéressant cela dit !

Dernière modification par YourLatestTrick (23 avril 2014 à  14:57)


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prescripteur homme
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Je crois que les auteurs (que je cite) veulent mettre en garde contre l'impression trop rapide que le sevrage est fini, avec le risque d'être pris au dépourvu.
En fait, comme pour le deuil, une durée de 1 an, voire moins,  est plutot courante mais cela PEUT durer plus longtemps sans que ce soit "anormal". C'est, je pense, le sens du texte.
En plus, comme pour le deuil, il peut y avoir des périodes tardives de mal être (dates anniversaires, mauvaises rencontres) qui reactivent le mal être pendant quelques heures ou jours, alors que le quotidien est revenu depuis longtemps à  la normale. Si cela survient quelques années plus tard,, peut on pour autant parler d'une période de sevrage de 3 ou 4 ans ??
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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YourLatestTrick homme
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Je comprend.
C'est vrai que des chiffres comme ça, tombent un peu comme une sentence. Mais d'un coté, ne pas se préparer à  l'éventualité d'un tel syndrome (souvent décrit comme bien pire que le manque aigu) augmente probablement le risque de rechute.
Avec tous les facteurs qui sont impliqués, je crois que ce qui est important de retenir c'est que : ça risque d'arriver, et ça risque d'être long.
Je n'avais pas fait le lien avec le deuil ; est-ce juste pour la comparaison, ou certains mécanismes y sont communs ?

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prescripteur homme
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A mon avis oui, le mécanisme immuno neuro-endocrine du changement, du sevrage du stress etc.. qui explique le déficit immunitaire, l'anxiété, l'anhédonie etc..est aussi à  l'oeuvre dans le deuil. Voir dernière partie de l'article où je developpe cette idée en citant des références. Notamment deux références sur le "deuil" du produit.
Ceci explique que le sevrage prolongé présente des symptomes similaires à  ceux du deuil. Mais ziggy et Snoopy dans cette discussion ont exprimé leur désaccord au moins partiel.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (23 avril 2014 à  19:10)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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YourLatestTrick homme
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C'est interessant , ça ouvre des perspectives sur la façon de concevoir son sevrage.
J'avais déjà  l'intuition que ce n'était pas qu'une histoire de neuromediateurs ; et le processus de deuil est très bien documenté, ce qui est plutôt pratique.

A l'occasion, j'essaierai de décrire mon expérience du PAWS, qui a suivi mes quelques années de consommation de tramadol (dur d'y echapper ,avec ce produit là ...), et un sevrage qui a tenu à  peu près six mois - difficiles.

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Rone homme
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@ZeDude j'ai été sous sub de 24 ans jusqu'à  38 ans je l'ai pris au début en sniff puis ça n'a pas mis longtemps à  passer à  IV et ça jusqu'à  mes 38 ans.J'étais tjrs en avance sur mes ordos donc il fallait retourner chez le doc et raconter des conneries pour avoir une nouvelle ordo.
j'ai fait 4 cures de désintox dont une en HP placé d'office, j'en avais tellement marre d'être accro à  ce médoc et le pire c'est que je touchais même pas à  l"héro,j'en ai pris parce que ça défoncé c'est tout.
A chaque fois je les ai faites c'était à  la dure,arrêt direct du produit sans descente progressive du sub,c'était mon choix.
Je peux te dire que j'en chier et je sais ce que c'est une cure et franchement que soit la métha ou autres choses,maintenant ça me fait plus peur les cures.
Tu as les jambes coupées,je montais un palier de dix marches j'étais mort,ton bide qui n'accepte plus rien que se soit du liquide ou de la bouffe,c'est direct les chiottes,les sueurs froides chaudes,les insomnies bref la galère mais ça dure entre 10-15 jrs après ça va un tout petit peu mieux.
L'avantage du sevrage direct c'est que ça dure moins longtemps qu'une descente lente de sub qui peut durer des mois,et moi je voulais pas rester à  l'hôpital des mois et des mois alors que ma fille m'attendait dehors.
Tout ce que je peux te dire c'est de prendre ton temps dans ton sevrage de sub moi je voulais faire tout vite et ça n'a pas marché je le prenais tjrs de la mauvaise façon sniff ou IV,mais à  mon avis la métha est le meilleur substitut pour arrêter tout ça et puis c'est tellement facile de ce procurer du sub chez un doc.
Bon ses mon parcours et mon avis perso après tu prends ce que tu veux dedans si ça peut t'aider,surtout ne vas pas trop vite dans ton sevrage.
Bye et bon courage,accroches toi mec.

Dernière modification par Rone (23 avril 2014 à  20:46)


Je vous souhaite de résister à  l'enlisement,à  l'indifférence,aux vertus
négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d'être vous.

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ziggy homme
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Petite parenthèse sur le PAWS dans sa version opiacée, et c'était l'objet de mon désaccord ainsi que Snoopy avec l'article concerne les symptômes. C'est en tout cas pour moi (et Snopp aussi) beaucoup moins psychologique qu'on imagine. C'est pourquoi le terme de "sevrage psychique" ne convient vraiment pas.

En fait le PAWS pour moi, c'est avant tout des symptômes physiques : à  savoir les mêmes symptômes du manque en plus léger. En fait quand on regarde de près, il s'agit à  mon sens de non-retrocession complète de la symptomatologie du manque. Donc en fait, il s'agit avant tout de SUEURS FROIDES, COUP DE CHAUD, TRANSPI, MAL DE JAMBES, EPEES DANS LE VENTRE, FRISSON... Les semaines passent. Les symptômes diminuent. Et passé un ou deux mois, les symptômes semblent ne plus diminuer. Pour moi c'est exactement ça le PAWS. Parfois certains matins, ca va mieux, on est presque enfin BIEN et NORMAL et puis le soir venu, ça reprend encore et encore... Sur cette base de souffrance physique se greffe le reste : anxiété, fatigue, déprime et surtout la grosse démotivation de s'apercevoir ce que représente vraiment le SEVRAGE. C'est loin d'etre idyllique. C'est loin d'etre transparent. C'est loin d'etre PLAISANT et semaine apres semaine, ça donne vraiment l'impression que ça va rester comme ça pour toujours...

Ca peut durer des mois et le seul moyen de mettre fin au désordre, c'est de faire un apport extérieur dendorphines minimes : cela dissipe ce mal être en quelques heures.

Apres 4 mois sans opiacés, il y a plusieurs années, j'én pouvais plus et un copain m'a passé un peu de métha, je savais que c'était pas terrible comme idée mais j'en pouvais plus.

1mg a suffit pour mettre fin au ressenti du PAWS. Mon interprétation est qu'il s'agit d'un désordre neurohormonal qui tarde à  se réquilibrer voire qui certains ne reviendra jamais.

A ce titre, l'opiodépendance est bien une maladie chronique au meme titr qu'un diabete qui nécessite un traitement correctif et supllétif endorphines à  vie;

voila pourquoi il est facile de diminuer la métha de 120 jusqua 2 mg sans difficulté et pourquoi c'est si difficile d'areter définitivement le 2 mg - car en arretant on s'expose à  ressentir sur une periode tres longue cette sensation de déficit.

Mais en diminuant tres doucemnt la métha, j'ai réussi à  faire un sevrage sans PAWS mais j'ai passé plus de 6 mois pour enlever les 3 derniers milligrames...

Life on Mars ..........................................

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YourLatestTrick homme
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Pour le cas spécifique des opiacés, en plus des symptômes psy, j'ai pu remarquer en effet qu'il y avait des effets physiquement désagréables. Comme redécouvrir toutes les petites douleurs du quotidien (ça, on comprend facilement pourquoi) , mais aussi une hyperalgésie qui traine à  disparaitre. Pas celle qui te fait hurler ne serait-ce que quand tes propres os s'entrechoquent, mais une tolérance à  l'effort et a la douleur qui reste basse. C'est plus dur certains jours que d'autres.

J'ai arrêté consécutivement le tramadol à  hautes doses et les BZD, j'ai été en ruine pendant six mois . J'ai fini par reconsommer pour des raisons "pratiques" , et, ça m ennuie de l admettre, mais ça a porté ses fruits, même si j'en paie un peu le prix maintenant. Mais je connaissais le tarif ...

Dernière modification par YourLatestTrick (24 avril 2014 à  02:28)


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ZeDude homme
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Rone a écrit

@ZeDude j'ai été sous sub de 24 ans jusqu'à  38 ans je l'ai pris au début en sniff puis ça n'a pas mis longtemps à  passer à  IV et ça jusqu'à  mes 38 ans.J'étais tjrs en avance sur mes ordos donc il fallait retourner chez le doc et raconter des conneries pour avoir une nouvelle ordo.
j'ai fait 4 cures de désintox dont une en HP placé d'office, j'en avais tellement marre d'être accro à  ce médoc et le pire c'est que je touchais même pas à  l"héro,j'en ai pris parce que ça défoncé c'est tout.
A chaque fois je les ai faites c'était à  la dure,arrêt direct du produit sans descente progressive du sub,c'était mon choix.
Je peux te dire que j'en chier et je sais ce que c'est une cure et franchement que soit la métha ou autres choses,maintenant ça me fait plus peur les cures.
Tu as les jambes coupées,je montais un palier de dix marches j'étais mort,ton bide qui n'accepte plus rien que se soit du liquide ou de la bouffe,c'est direct les chiottes,les sueurs froides chaudes,les insomnies bref la galère mais ça dure entre 10-15 jrs après ça va un tout petit peu mieux.
L'avantage du sevrage direct c'est que ça dure moins longtemps qu'une descente lente de sub qui peut durer des mois,et moi je voulais pas rester à  l'hôpital des mois et des mois alors que ma fille m'attendait dehors.
Tout ce que je peux te dire c'est de prendre ton temps dans ton sevrage de sub moi je voulais faire tout vite et ça n'a pas marché je le prenais tjrs de la mauvaise façon sniff ou IV,mais à  mon avis la métha est le meilleur substitut pour arrêter tout ça et puis c'est tellement facile de ce procurer du sub chez un doc.
Bon ses mon parcours et mon avis perso après tu prends ce que tu veux dedans si ça peut t'aider,surtout ne vas pas trop vite dans ton sevrage.
Bye et bon courage,accroches toi mec.

Je vais éviter d'arreter à  la sauvage meme si je pars à  un dosage relativement faible 1mg  de bupré que je met sous ma langue. Ma chance c'est que mon kif c'est l'hero pas la bupré donc je suis détaché (pour le moment) de ce produit dans ma tete. Pour moi c'est un médicament pour ne pas etre malade. J'en prend je me sens "normal" j'en prend pas je suis au bout du rouleau.

En tous cas ton témoignage acheve de me convaincre d'arreter doucement en prenant bien mon temps.
Et maintenant tu en es ou? Ca a fonctionné pour toi sur le long treme ces cures finalement ?

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ZeDude homme
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ziggy a écrit

voila pourquoi il est facile de diminuer la métha de 120 jusqua 2 mg sans difficulté et pourquoi c'est si difficile d'areter définitivement le 2 mg - car en arretant on s'expose à  ressentir sur une periode tres longue cette sensation de déficit.

Mais en diminuant tres doucemnt la métha, j'ai réussi à  faire un sevrage sans PAWS mais j'ai passé plus de 6 mois pour enlever les 3 derniers milligrames...

C'est vraiment cet aspect du probleme que je découvre et qui m'inquiete le plus pour l'avenir.
Je ne connais pas les dosages de la métha.
3 mg de metha ça équivaut à  combien de mg de bubu?
Tu pense que c'est le temps d'imprégnation qui compte ou alors est ce que les dosages de départ ont leurs roles à  tenir dans la durée réel du sevrage.

Du coup tu vis sans opiacé maintenant?
En fait je cherche le témoignage de quelqu'un qui a réussi à  arreter sur le long terme. En meme temps peut etre qu'à  ce moment là , la dernière chose qu'on ai envie de faire c'est de trainer sur des forums consacrés à  la drogue.

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prescripteur homme
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3 mg de Méthadone cela equivaut à   moins  demi comprimé de Temgesic à  0;2 mg donc presque rien.
Je ne l'ai pas noté dans le wiki car je n'avais pas le bon endroit pour cela mais iol semble que le PAWS soit plus fréquent ou plus important quand les consos ont commencé plus jeune. Donc cela parait très variable d'une personne à  l'autre.
Mais sur la rareté des sevrages sans rechute, c'est vrai que c'est ce qu'on constate (comme le dit Ziggy), donc une petite dose continuée longtemps  parait être  un conseil plutot raisonnable.
Amicalement

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@lex homme
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3mg de metha ca doit faire les 1mg de bubu que tu prends a peu prés je pense !

Ah ben prescripteur est passé avant moi ! :) Du coup apparemment ca ferait meme 4 fois moins que tes 1mg.

M'enfin en tout cas, comme tout le monde l'as dis, et c'est le + juste, garde ton mg de bubu le temps qu'il faudra. Ca represente rien du tout 1mg et si ca te maintiens alors y'a pas de soucis ! :)

Dernière modification par @lex (24 avril 2014 à  12:56)

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ZeDude homme
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Salut @lex ça fait plaisir de te relire sur ce post, après mon craquage j'avais plus de nouvelles, je me suis dit que t'avais regretté de t'etre investit dans mon switch hero/bupré ce qui est comprehensible.

Oui à  1mg je suis pépère. La vie normal en gros donc c'est pas pleinement satisfaisant quand on est habitué à  flotter sur un pti nuage mais c'est ce que je voulais.

Je ne sais pas encore si je vais diminuer (très) progressivement ou si je vais me stabiliser pdt des années. Pdt quelques semaines en tous cas j'ai envie de me poser. Trouver un nouvel equilibre et arreter de me poser des questions toute la journée.

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@lex homme
Buprénorphinomane a la retraite. Methadonomane.
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Alors arretes de te poser des questions, garde ton p'tit mg le temps qu'il te faudra, et le jour ou tu seras prêt, tu le sentiras t'facon. Un jour t'auras la motiv' pour re-tenter !

Mais culpabilise pas ni rien, te pose pu de questions, tu fais rien de mal. 1mg en sublingual, franchement, c'est rien (si je te dis que ces derniers jours je m'envoie 32mg de sub en IV tu va te marrer) :)

Et non je regrette pas, je sais que c'est pas si simple va, et j'suis content que t'ai trouvé un equilibre quand meme ! Et comme j'disais, un jour tu réglera ca. En attendant, si 1mg te vont, ben ecoutes, j'vois pas le soucis wink

En tout cas, p'tit conseil, commence pas a baisser de suite hein, reste quelques semaines voir meme 2-3 mois a 1mg, stabilise toi vraiment, régle ce que tu dois régler (dans ta tete ou dans ta vie) et quand tu le sentiras, baisses de 0.2 en 0.2, une baisse ultra douce quoi. C'est, en terme de %age, la solution la plus apte a te rendre ta sobriété :)

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Snoop' femme
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salut zedude,

je lis ton post depuis un moment sans intervenir, car ma situation est un peu differente.....

moi, l'hero, j'ai testé, et pas kiffé......par contre, pour les medocs opi, là , ca a bien collé !!

comme je sortais de plus de 10 piges de coke version intensive (ca fait bientot 4 ans maintenant), on m'a mise sous hautes doses de medocs psy.....et moi, comme une blonde (c'est de notoriété publique ici tongue ) je me suis dis "tant qu'a etre gazée, autant que ca soit un minimum agreable"......et là  sont arrivés les medocs opiacés.........
grosso merdo un an de conso (d'où la difference de situation que j'evoque plus haut), puis quand j'ai ouvert les yeux sur ma nouvelle dependance, mon addicto m'a mise d'abord sous dicodin, puis tres vite sous suboxone........

j'ai fais moi aussi un sevrage tso assez rapide (mais pas aussi rapide que toi quand meme), j'en ai bien chié !! mais je m'en suis debarrassé.......

apres, je ne vais pas "oser" dire que je m'en suis sortie totalement (cf ma discussion ouverte "syndrome deficitaire plusieurs mois apres", ou PAWS) comme l'a été cité par prescripteur et ziggy dans ce sujet (te concernant).......

j'ai des hauts et des bas, certains plus recurrents que d'autres, et je ne dors qu'environ (en ce moment) 5/6 heures par jour (24h) avec l'aide du tranxene, du zopiclone et d'un plus petit dosage valium que possible qu'on m'a reajouté depuis peu de temps.........

mais le coté sevrage dependance opi, ca c'est geré.......reste....les restes (PAWS)........

donc, si tu peux, vas y a la cool pour diminuer, te mets pas la pression comme je l'ai fait, car ok, c'est passé, mais ca a fait de la casse, et je ramasse encore les morceaux par periodes......alors que j'ai fais mon sevrage tso en juin dernier (2013 quoi)

et là , je rajoute ma couche, sur laquelle je pense etre sur la meme longueur d'ondes avec ziggy, le "sevrage tso" comme on l'entend et l'imagine, c'est une chose, deja bien hard, donc a bien preparer pepere pour une decro a long terme, mais gardes en tete que quand le plus gros sera passé, le travail de fond va arriver......et ce ne sera pas purement psychologique !! (là  est la mesentente entre prescripteur et ziggy/moi),

et là , les medocs genre valium, zopi, etc, te seront sans doute necessaires pour pas craquer et retaper.......
pas necessairement par envie de retaper, ennui, ou autre, mais plus par usure (ca va bien, puis paf ca va plus, puis re paf ca va bien, etc); pas facile facile quoi......

en esperant t'avoir aiguillé un peu, et ne pas t'avoir demoralisé/fais flipper sourtout, ce n'est pas le but !!
plus t'informer sur ce qui t'attends, les differentes options du menu sevrage quoi tongue

quoi qu'il en soit, bon courage mec, accroches toi dans ta/tes decisions, quelles qu'elles soient wink

Snoopy

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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prescripteur homme
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Snoopy (et Ziggy) , je ne dis pas ça pour critiquer mais je n'ai pas l'impression de dire que c'est "purement psychologique" . En fait je reconnais qu'il y a un phénomène probable lié aux  recepteurs opiacés ou GABA, qu'il y a des modifications des systèmes neuro-endocrines etc.. et que cela  justifie la poursuite des TSO à  petites doses. Donc je ne nie pas les determinants physiques et je ne prétends pas que ce soit purement psychologique.
Par contre, je remarque deux faits qui me paraissent importants
* qu'il y a une parenté avec les symptomes du deuil
* qu'il y a une parenté entre les PAWS des différentes substances aussi différentes que les opiacés, l'alcool, les BZD et les stimulants.

En bref, je voudrais savoir ce qui vous gêne particulièrement dans cette façon de voir. Que voudriez vous qui soit dit de plus et surtout fait comme traitement qui soit différent de ce que je dis ???  Ma question n'est pas un piège ou une critique mais je voudrais vraiment savoir si je manque quelque chose d'important ou si, dans le fond, on est à  peu près d'accord quand même.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (24 avril 2014 à  23:22)


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