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Hors, plus ça va et plus j'y réfléchi, pas un jour (ou presque) ne passe sans que me viennent des idées sur ce que pourrait être ma propre mort...
Hey Mas, c'est pas cool, il faut boire pour oublier.
Avant d'avoir lu ton sujet, j'avais oublié le sujet de la mort et surtout de la mienne.
Tu as diablement raison, à part en cas de guerre, en vieillissant elle se rapproche de toi en t'enlevant de plus en plus de proches.
L'Ankou rode.
Dernière modification par Mister No (03 mai 2018 à 22:40)
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Dernière modification par Maska (06 mai 2018 à 01:19)
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Mascarpone a écrit
Bref, tout ça pour dire que, et je ne suis pas le 1er vieux à en parler , il est impossible d'avoir le même recul et la même vision de ce qu'est réellement la vie quand on a 15, 20,30 ou 50 ans...J'imagine qu'à 80 ça sera encore différent...Comme dit le proverbe : Ah! si jeunesse savait, ah! si vieillesse pouvait!
Et vous, qu'en pensez vous?
Cela c'est la discussion déprimante que jusqu'à présent je me suis contentée de regarder de loin...
Mais c'est sans compter avec l'évidence expérimentale que tu as balancée Mascarpone, impossible etc., effectivement.
Excellent proverbe d'ailleurs celui que tu cites!
Pas encore quinqua mais quadra, cela ne me gêne pas d'être vieille pour ceux qui on la moitié de mon âge tant que je suis jeune pour ceux qui ont le double de mon âge.
En vieillissant on éprouve l'irréversibilité de la vie, arrive le moment où l'on ne peut plus revenir en arrière, reprendre à zéro, du moins pas tout à fait, pas vraiment. C'est le moment où l'éthique du capitalisme commence à nous imprégner si on y est resté imperméable jusqu'à lors, parce qu'on envisage plus concrètement les vieux jours. Après tout la santé c'est un capital comme un autre...
Je partage l'avis de Janis, la vie est précieuse et savoureuse parce qu'elle est courte; comment se figurer un monde où l'on ne pourrait même pas mourir d'ennui? La mort est peut-être ce qui nous épargne de l'angoisse existentielle, tant qu'on arrive à échapper à certaines atrocités.
Si je trouve déprimant de vieillir et de retourner le couteau dans la plaie, je ne pense presque jamais à la mort; quand je pense à l'éventualité que je risque peut-être de mourir, parce que peut-être je vais être rapidement fauchée par un truc grave, cela m'embête vraiment, parce que ce n'est pas prévu, parce que cela tombe mal, parce que ce serait dommage, parce que la suite avant la fin risque d'être merdique, etc., mais tant qu'il est possible de ne pas y penser, je n'y pense pas. Je fais comme ci ce n'était pas le cas.
Si cela doit venir je pense que je ne m'acharnerai pas, par pragmatisme, par défaut d'instinct vital, parce qu'il n'y a que la curiosité qui me retiendrait, que le véritable émerveillement se fait de plus en plus rare, que l'espèce humaine est décevante au final, qu'à la fin j'imagine qu'on éprouve une forte lassitude, et puis c'est dans l'ordre des choses de disparaître et de laisser la place.
J'ai déjà rêvé que je mourrais, il y a très longtemps. J'étais dans un avion qui se crashait, c'était très paisible, j'avais pris acte que j'allais mourir, il n'y avait absolument rien à faire que de s'y résoudre, cela s'est fait en un instant, celui de la prise de conscience, pas le temps de penser au reste. Quand je me suis réveillée j'étais déjà morte en fait.
Dernière modification par Caïn (01 août 2018 à 14:25)
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Snap2 a écrit
Déjà comment pourrait-il y avoir quelque chose si nos organes sensoriels et pire nos zones du cerveau liées aux perceptions extérieures sont inutilisables?
Des penseurs, des philosophes, des religieux s'intéressent à cette question depuis des siècles voire des millénaires. Le dualisme est une réponse possible à cet apparent paradoxe.
Snap2 a écrit
Je me suis donc retrouvé dans un espace composé de vide à l'infini, sans aucune perception externe. Genre caisson d'isolation sensoriel surpuissant.
J'ai commencé ensuite à me rassurer mais mon ego et ma perception de moi se sont mis à se péter la gueule aussi.
Le souci de cette phase là c'était une extrême douleur psychologique de voir sa propre personne se faire déchirer violemment tout ce qu'on avait fait d'elle pendant notre vie. Mais en effet si le néocortex s'eteint aussi il n'y a pas de raison qu'on reste nous-mêmes avec notre faculté de penser.
J'ai également perdu dans mes émotions dans le tas. Impossible d'avoir peur, d'être joyeux etc.
La difficulté est de définir ce qu'est ce "nous-mêmes". Dans les spiritualités orientales et en particulier l'hindouisme, le Soi (notre véritable nature) n'est pas notre faculté de penser, ni nos émotions, qui sont effectivement liées à notre corps physique et en particulier à notre cerveau et à tous les neurotransmetteurs qui véhiculent nos états mentaux.
Le Soi, d'après ma compréhension toute relative de ces concepts, c'est la Conscience, cette faculté que nous avons en nous de percevoir des choses. C'est cela qui est supposé survivre à notre enveloppe charnelle (avec quelques autres éléments rattachés).
Snap2 a écrit
Ensuite j'ai finalement perdu mes réflexes plus primaires encore (cerveau reptilien), tels que ma perception du temps ou ma sensation d'exister.
Bref il ne restait plus rien de moi à part du vide dissolu dans un vide à la fois immensité et néant, pour une durée impossible à déterminer.
Et pourtant, tu en es revenu, de ce "vide". Ce que tu étais alors n'était peut-être donc pas aussi dépourvu de substance que cela ? Cette expérience que tu évoques me semble proche de certains états de conscience mystiques, fusion dans la Conscience Universelle ou plutôt dans la Conscience Absolue (ce n'est pas la même chose).
Le néant ne peut pas être immense. S'il l'est, à mon avis c'est qu'il ne s'agit pas du néant. La dissolution de l'ego, de la personnalité dans ce "vide", peut donner à tort l'impression qu'il ne subsiste plus rien de notre personne, car tout ce à quoi nous avons l'habitude de nous identifier a disparu. Mais notre véritable "essence", elle, est toujours présente (selon les spiritualités orientales).
Snap2 a écrit
(...)
Après bon on pourra toujours dire que je ne suis pas allé assez loin, mais bon peu de gens peuvent prétendre avoir expérimenté ce genre d'expériences en terme d'intensité. Et puis celle-là pour l'avoir vécue personnellement j'y crois à 100%, je ne vois pas logiquement et rationnellement comment la mort pourrait être autrement.
Tu te bases sur tes expériences pour étayer ta vision de la réalité et c'est la meilleure approche je trouve. D'autres vont vivre des expériences différentes, qui les amèneront à conceptualiser différemment ce qu'est la réalité et ce qu'est leur nature réelle : NDE ou sorties du corps, perceptions extra-sensorielles etc. qui semblent indiquer que nous sommes "plus" que notre enveloppe corporelle.
Y a-t-il une conceptualisation de la véritable nature de la réalité qui soit exacte au détriment des autres ? Difficile à dire. Il me semble plus probable que chaque expérience révèle une partie d'une réalité qui nous dépasse totalement et que notre intelligence limitée ne peut pas appréhender dans sa globalité. Nous percevons comme une "projection" de cette réalité ultime à travers les filtres de notre conscience, eux-mêmes induits par notre culture et nos expériences individuelles.
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Y a-t-il une conceptualisation de la véritable nature de la réalité qui soit exacte au détriment des autres ? Difficile à dire. Il me semble plus probable que chaque expérience révèle une partie d'une réalité qui nous dépasse totalement et que notre intelligence limitée ne peut pas appréhender dans sa globalité. Nous percevons comme une "projection" de cette réalité ultime à travers les filtres de notre conscience, eux-mêmes induits par notre culture et nos expériences individuelles.
Je crois que là, tu touches l'essentiel , on ne peut réfléchir à tout ça qu'avec notre cerveau et il a ses limites.C'est aussi par là que j'explique ce besoin vital qu'a toujours eu l'humain (dans son écrasante majorité) de s'inventer des dieux qui lui ressemble (ou qui ressemblent à des choses ou des êtres qu'il connait). L'infini est, selon moi, inimaginable par notre cerveau, même s'il existe : Il faut toujours qu'il y ait un début et une fin à chaque chose, même si c'est pour repartir vers un autre début et une autre fin et ainsi de suite jusqu'à devenir fou
Le secret de la vie, selon moi, est dans l'électricité (l'energie), l'atome (la matière) et ce grand mystère qu'est le temps (qu'est ce que le temps?) Et là, ce ne sont qu'intuitions de ma part car je suis nul en physique, math et cie
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