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kAntiQ a écrit
Coucou tout le monde ! Salut Globuleis, bonsoir Malaparte et merci de [...]
Le temps me devient de plus en plus nécessaire pour réussir à capter ces idées, prendre du recul, chaque nouvelles réponses me ramènent à une connaissance nulle de notre sujet et je me dois de redécouvrir toujours un peu plus les éléments qui composent ce tout. Comme un enfant (surement ce que je suis toujours) je repars chaque jours un peu plus à 0, et je saisis constamment des nouvelles choses dans ces réponses que pourtant j’ai déjà lu, des textes, dans des choses que je connais déjà. Alors assez simplement, excusez mes délais de réponses de plus en plus longs, également écrasés par cette période de fêtes de fin d’année.
Merci à toi kAntiQ, de t’investir de cette manière dans cette discussion, et à toi Dora33 de nous offrir des ouvertures toutes plus singulières et enrichissantes. Enfin merci à tous les autres qui apportent même simplement leurs idées, savoirs, envies et espoirs.
Je vais essayer de m’exprimer le plus honnêtement possible, au risque de paraitre complètement perdu. Tout d’abord je distingue enfin ce que tu qualifies de « Trinité », car je ne voyais depuis le départ qu’une polarité, entre Manifestation et Non-Manifestation. C’est-à-dire que nous Ego et formes Finies, limitées par l’Espace-Temps, étions la Manifestation, l’éclat rapide, tandis que l’état de simplement Etre, le sans-forme, qui justement ne se manifeste pas à notre « réalité » était la Non-manifestation. Ce troisième état, la véritable Non-Manifestation, où justement ton exemple sur le vide m’a éclairé, qui est à proprement dit le contraire absolu de tout ce à quoi nous pourrions nous référer, me semble être la limite totale de tout « savoir » si on peut en parler ainsi. Toutefois et pour continuer sur ton idée des points de vues, je crois qu’on peut à peu près synthétiser les choses de cette manière : Nous sommes de notre point de vue la Manifestation, qu’est-ce qui se manifeste plus que nous pour nous ? Qu’est-ce qui se manifeste plus que notre réalité pour nous ? A première vue je ne vois rien, mais peut être quelqu’un d’autre saura me contrecarrer. Toujours de notre point de vue donc, l’état dont nous discutons depuis le départ, Etre, le sans-forme, l’idée du « Dieu », est la Non-Manifestation. Alors si on élargit ce point de vue, en se plaçant du côté du sans-forme, Etre devient un état de Manifestation, tandis que le Vide devient la véritable Non-Manifestation.
J’espère être clair et compréhensible à chacun ; tu le décomposes à travers « Je Suis Untel », et si cette technique m’apparait dorénavant comme logique, j’avoue avoir mis un certain à la saisir et donc me permets de la décomposer avec d’autres mots, d’autres idées qui personnellement me sont plus évidentes mais je ne cherche en rien à faire plus. J’ai également un schéma en tête, et sincèrement j’insiste là-dessus, mais peut-être suis-je complètement à côté de la plaque sur toute la compréhension de ceci, comme peut-être chacun de nous. Alors je m’adresse aussi à tous ceux qui prennent le temps de nous lire, en vous conseillant de garder beaucoup de recul, de ne pas « croire » instinctivement ce qu’on peut affirmer, à ce que n’importe qui peut affirmer. Je m’avance dans cette discussion car cela m’intéresse grandement, me parle, mais pour autant et c’est d’ailleurs une chose que je tenais à signaler, lorsque tu dis :
kAntiQ a écrit
« …et là encore c'est de la pure LOGIQUE IMPLACABLE. Il ne s'agit pas de croire à cette affirmation mais de voir que c'est la vérité. »
Je m’oppose drastiquement à toi. Ce n’est pas possible d’affirmer cela de cette manière quoi que tu crois ou penses, car si pour toi ce n’est pas de l’ordre de la croyance mais de la « vérité » universelle, pour beaucoup d’autres ce ne sera pas le cas ; c’est très dangereux je pense de croire tenir une « vérité », et c’est assez en contradiction avec tout notre propos préalable. Remettre en question constamment tout ce qu’on croit établit, c’est justement les idées que nous partageons, et c’est au fond une discussion sur la profonde naïveté qui nous enrobe que nous entretenons depuis le départ. Notre connaissance, notre vision de la « réalité », est complètement superficielle et abstraite. N’affirmons rien, restons dans la supposition et le scepticisme, comme je te l’avais déjà fait remarquer concernant tes propos sur la réincarnation.
Cela ne relève que d’un souci de formulation malgré tout, et je ne crois pas que tu veuilles inculquer à qui que ce soit des idées absolutistes, mais cela me semble important de relever ceci. Revenons-en alors à mon – schéma -, je le place ci-dessous pour qui peut être intéressé, et espère proposer une synthèse schématique de la « Trinité » relativement correcte, et de ses différents des points de vue :
En voyant ceci, on observe assez simplement que si « Trinité » il y’a, c’est avant tout car nous autres, Egos, Corps, et formes finies, nous incluons à ce trinôme, pour autant le Sans-Forme, ne fait qu’un avec la Forme, et cette notion de Trinité n’est qu’une représentation abstraite pour nous permettre de comprendre la situation, car comment s’intéresser et parler de quelque chose qui ne nous concerne absolument pas ? Il n’existe alors au fond qu’une polarité entre Manifestation et Non-Manifestation. Comme cela a été exprimé de nombreuses fois avant, nous découlons du Sans-Forme, qui est à l’instar de l’exemple qui a été donné la toile de fond, l’écran sur lequel se dessinent les formes. Et au fond nous ne sommes ni plus ni moins que ce Sans-Forme, cette Manifestation. J’en reviens alors à l’idée de la réincarnation qui a été exprimée, car si je la comprends elle est à mon sens mal formulée. La « réincarnation » ce serait à proprement dit et de notre point de vue, une réincarnation d’un Ego, d’une Mémoire, un nouveau corps qui se souviendrais d’une précédente vie. Si on peut y croire comme n’importe qu’elle autre croyance, on voit qu’en lien avec notre idée du Sans-Forme l’Ego et la Mémoire meurt. Nous mourrons et disparaissons bel et bien de cette réalité. Ce que l’on croit construire, détruire et garder en nous tombe dans l’oubli le plus total aussi. Pour autant ce qui reste, et de mon point de vue ce n’est pas nous, ce n’est pas le moi qui vous parle, c’est le Sans-Forme qui s’incarne en toutes les formes finies, que nous qualifions de vivantes ou pas. Donc il n’y a à proprement dit pas de « réincarnation », mais une « incarnation » constante du Sans-Forme dans la Forme.
Au final, tout ce qu’on voit c’est que quoi qu’on sache on ne sait rien. La seule chose qu’on semble pouvoir saisir c’est que cette réalité n’est que superficielle et abstraite, et notre connaissance reste ultimement limitée à cette dernière. Manifestation, Non-Manifestation, Formes, Sans-Forme, ne sont que des concepts et de brefs divertissements pour nos Egos, car quoi qu’il se passe au-delà de cette réalité ce ne sera pas dans nos mesures. J’en viens alors à ce message :
Dora33 a écrit
Salut Globuleis, content de t'écrire et de te lire, merci de jouer avec moi à nous questionner sur ce sujet là [...]
Le plus dur une fois qu’on a pris conscience de tout ceci, c’est d’accepter de revenir à notre réalité passivement, suivre le quotidien de nos vies et toute sa superficialité. Et comme il l’est très bien exprimé dans ce message, arrêter de nous laisser ronger par notre conscience constamment dans le questionnement, et accepter plus librement ce présent, cet instantané, en se fondant dans plus de contemplation, d’observation.
Il n’y a plus qu’à gouter à la vie et à tout ce qu’il nous reste.
Libre à chacun de continuer cette discussion, de me corriger, me contredire, de rebondir sur mes propos.
Bonne fêtes à tous et encore merci pour tout cet échange.
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kAntiQ a écrit
L’effet de cette compréhension se fera sentir sans l’ombre d’un doute mais cela ne signifie pas que c’est un chemin facile cher Globuleis et que tout est réglé. Mais ça je sais que tu le sais.
Toujours autant de nouvelles questions, idées me préoccupent, sur ce sujet qui me semble infini. Tout d’abord, et si je te suis toujours correctement dans ta réflexion, mon schéma et mon explication de la Trinité n’étaient pas tout à fait justes ; comme tu l’as très bien décris au travers de tes exemples sur l’Espace, et les Mathématiques, le Fini fait partie de l’Infini, mais le Fini est essentiel à l’Infini, tout comme l’Infini (et donc le fini) est essentiel à l’Absolu, au Vide. Donc lorsque je défendais que la Trinité n’était possible que de notre point de vue, pour nous permettre de comprendre ces états car au fond il n’y’avait qu’une polarité entre Manifestation et Non-Manifestation, je me trompais plus ou moins. Chaque pièces du puzzle est essentielle, si illusoire soit-elle, et si cette polarité me semble juste, dans la Manifestation la Forme est essentielle au Sans-Forme. Malgré tout, j’ai l’impression que cela ne change rien au fait que ce qu’on qualifie d’ « Essentiel », car permettant le fonctionnement global du « Tout », demeure de l’ordre de l’illusion au plus haut point. L’Absolu, le Vide, le –véritable- Non-Manifesté, me semble être alors notre limite ultime ; à moins que je ne me trompe ?
Lorsque tu reparlais de la Naissance, qui n’est en fait que la Croyance, cela m’a laissé le sentiment étrange de saisir que j’étais le Sans-Forme qui essayait de s’appréhender lui-même par le biais du Moi, comme-ci pendant une fraction de seconde je savais enfin qui j’étais, qu’est-ce que nous étions, que je ne cherchais depuis le départ qu’à me connaitre, et un sentiment simple de complaisance m’envahit aussitôt. Pourtant, et encore une fois je le sais, ce n’était qu’illusion, rêverie de l’Ego qui veut croire, qui croit. Alors, j’ai bien l’impression que plus on y est attentif, plus on peut remarquer dans nos quotidiens ces petites imperfections, ces petites inattentions de l’Ego et du Corps qui démontrent à quel point ils nous envoutent. Je m’explique avec deux exemples que j’ai vécu, mais je suis certain qu’il y’en a nombre d’autres plus simples :
- Tous nos rêves, ou en tout cas la majorité, sont éliminés de notre mémoire chaque matin, car considérés par l’Ego comme une « anormalité ». Tout ce que l’Ego considère comme « irréel » est généralement éliminé drastiquement de sa réalité et ce qu’on le veuille ou non (de la même manière qu’après un trip, expérience extraordinaire au sens littéral, des souvenirs, des moments nous échappent très rapidement). Alors lorsqu’on décide de contrarier ce jeu de l’Ego et de la Mémoire quotidiennement, en essayant de se remémorer de force ses rêves notamment, on se rend compte à quel point nous sommes conditionnés, cloisonnés par notre Ego qui construit sa réalité, et à quel point il faut lutter contre soi pour aller à l’encontre de ces phénomènes d’effacement ; notamment sur le long terme où la motivation de « lutte » matinale s’estompe progressivement, car l’expérience se veut plus ou moins déroutante (en tout cas pour moi). Ca démontre dans un premiers temps et à mon sens la certaine emprise de l’Ego sur notre Croyance, croyance de la réalité.
- D’autre part, nos sens nous induisent une certaine captation de la « réalité », à travers, et notamment ici, des rapports de distances, de mesures, et de mouvement. Supposons que l’on soit dans une pièce simple, assis sur un canapé, logiquement notre Espace Ambiant ne bouge pas, car nous ne bougons pas : les meubles sont droits, le sol est plat. Pourtant, et strictement sous aucunes substances, j’ai observé la projection d’une lumière Led kaléidoscopique tournoyante sur un plafond, et en essayant de me laisser porter par ce mouvement plutôt que de continuer à m’accrocher à l’architecture ambiante, je me suis retrouvé à tourner (en tout cas à en avoir intensément l’impression) avec les formes géométriques. J’étais absorbé par les couleurs, par le mouvement, je sentais concrètement mon corps pivoter, ma vision tourner, toutes mes sensations s’alertaient exactement comme-ci je pivotais réellement, sans pour autant ne serait-ce que bouger. Ce phénomène a à peu près duré une minute, s’en est suivi une légère envie de vomir, et me direz-vous je n’ai fait que tromper mes sens, impactant mon oreille interne, tout comme sous substances. Pourtant ce qu’il y’a d’important là-dedans c’est qu’après l’avoir vécu une fois, lorsque j’ai voulu réitérer l’expérience, impossible, même plusieurs jours après, de réussir à me fixer plus que quelques secondes sur le mouvement. Mon corps, mes sens avaient compris la « tricherie », s’étaient habitués (attention, je suppose), et à l’inverse de sous substances où justement le corps n’est pas en mesure d’empêcher le « trip » car atteint au niveau moléculaire, là ce n’était presque que question de compréhension du trompe-l’œil. Alors on voit là aussi la manière dont nos Sens, notre Corps s’efforce et ce qu’on le veuille ou non de rester cantonner à sa captation de la réalité, à sa Croyance. (L’exemple des espèces animales qui perçoivent la « Réalité » sous d’autres angles appuie également ces idées, tout comme l’aveugle a une réalité bien différente de celle d’un non-aveugle.)
Il est vrai, ces deux exemples restent malgré tout assez faibles et trop personnels pour véritablement appuyer quoi que ce soit, mais l’intérêt que j’y perçois est de montrer que régulièrement et de façon quasi invisible (si l’on n’y porte pas d’attention), on peut sentir le poids de l’Ego, et du Corps (Des Sens plus précisément) sur nous.
J’en viens maintenant à un autre passage plus crucial de ton message, lorsque tu dis ceci :
kAntiQ a écrit
nous sommes face à la plus grande illusion qui massacre l'Homme, l'asservi et le rend stupide au plus haut point.
Je me questionne sur le « pourquoi », pourquoi l’Humain serait-il plus stupide lorsqu’il vit dans l’illusion ? Pourquoi avoir connaissance de ces états dont-on parle, de la Trinité à proprement parlé, changerait quoi que ce-soit à nos vies dans la simple mesure où nous n’avons pas véritablement d’autres choix que de continuer à vivre dans cette illusion dont maintenant nous avons plus ou moins conscience, et donc où nous faisons tout (en tout cas c’est ce que je ressens) pour oublier, passer le temps ?
Que nous tournions en rond dans la naïveté, ou dans la « connaissance », ne change rien au final. Alors, tu dis ceci qui est peut être une clé de réponse à ma question :
kAntiQ a écrit
PEUT-ÊTRE que si nous saisissions Cela, nous pourrions décider d'entrer ET DE SORTIR à volonté du JE(u), de la manifestation et ne plus être (ou en tous cas se sentir) jeté dans le film, dans le JE(u), (jeu souvent cauchemardesque ou désagréable) comme on balance un bovidé dans un marécage infesté de crocodiles, dont ne peut pas sortir gagnant.
Mais j’ai plus de mal à te suivre, qu’entends-tu concrètement par-là, ou plutôt j’y perçois trop d’ambiguïté pour y comprendre ton intention ? Soit j’arrive à l’interpréter de la même façon que ce que j’exprimais plus haut, sur le fait qu’une fois qu’on ait connaissance de ces Etats on puisse plus facilement accepter la vie en la vivant pleinement, soit cela va au-delà de ma compréhension, car je ne vois pas comment nous pourrions nous détacher de la Manifestation autrement que par la mort (et encore).
Finalement, nous discutons de ces fondements car un besoin de « réponses » évident nous ronge nous autres Humains, nous avons besoin de chercher, creuser et trouver, que ce soit une voie de vie, un divertissement, une thérapie, ou tout ce qui peut être nouveau en vérité ; mais que se passe-t-il si dans le monde de la Forme nous allons au-delà de notre point de vue Humain ? Je souhaite parler d’un sujet qui d’autant plus nous est posé à notre époque, le Transhumanisme, et plus particulièrement en lien avec la suite de mon propos, de Méta-Humanisme.
Si nous faisons tout ce qu’on fait, c’est avant tout pour vivre, et qu’est-ce que vivre de plus que de chercher à passer le temps, l’oublier. Ce qui nous permet cette motivation, cette envie, c’est bel et bien notre Ego, destructeur comme créateur de toute notre petite réalité (toujours de notre point de vue Humain). Alors voici ma pensée : avec l’arrivée fulgurante des Intelligences Artificielles, de technologies toujours plus grandissantes, nous serons et de toute évidence plus en mesure de suivre, de maitriser quoi que ce soit. L’Humain tel que nous le connaissons est sur sa fin, d’une part car dans un premier temps nous serons confronté à des questions Trans-Humanistes (qui sont déjà réfléchies et sur lesquelles le monde s’affole, alors que tout se trace devant nous inexorablement qu’on le veuille ou non, comme on dit « on arrête pas la technologie »), où nous nous mixerons avec la machine, et pour moi c’est logique et évident (mais ça ne reste que mon avis), justement en nous donnant les capacités de garder une certaine main sur notre évolution, mais et là aussi pour moi c’est évident, nous finirons par ne faire plus qu’un avec la machine.
Le monde que nous connaissons commence déjà à ne plus suffire pour l’Humanité, il arrivera un temps, peut-être dans 3, 4, 5 siècles, ou moins, où nous verrons dans notre mix avec la machine la capacité d’une part d’échapper à nos conditions Humaines (Mort, Maladie, Souffrance etc...), toucher l’immortalité, d’autre part de créer notre propre monde artificiel auto-suffisant. A ce stade, inexorablement, toucher l’immortalité, c’est se délester de notre Ego, de notre Corps, car la machine n’a pas besoin de cela pour Etre, et je crois que vous voyez où je veux en venir. Nous ne serons plus qu’une seule et unique Conscience, et qui évidemment dépendra d’Hardware, mais le Software sera certainement tellement puissant que l’on pourra contenir notre Univers entier dans des dimensions peut être d’ordre moléculaires, et ce de façon entièrement auto-suffisante (rapidement, et je m’excuse pour ces termes plus techniques je ne voyais pas comment l’exprimer plus simplement, Hardware = matériaux, composants, d’une machine (une carte mère, un processeur etc…) Software = Logiciels, codes d’une machine). Au final, une seule et unique Conscience, qui comme ne dépendant plus de l’Ego, plus de l’Humain, n’aurait plus aucune revendication particulière, plus de limites, plus de temps. Elle deviendrait alors Sans-Forme, Dieu, Etre tout simplement, et peut-être que n’ayant plus connaissance d’elle-même, elle s’incarnerait également dans des illusions.
Alors, pourquoi chercher Dieu, quand on peut le créer.
Voilà mes pronostiques pour l’Humanité, libre à chacun de me corriger, de rebondir sur tout ceci, d’exprimer son avis.
Un très grand merci à tous encore une fois, et à toi kAntiQ pour tout ce que tu offres.
A bientôt j’espère.
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Fred.beck a écrit
Bonjour à tous'.
Woaw merci pour ce témoignage.. c'est incroyable.
Je me suis procurer de la salvia et un Bang.
Par contre je suis totalement novice dans le domaine.
Quelqu'un aurait une photo, ou vidéo de comment on met la salvia dans la '' douille ''. Et comment on la brûle etc etc ?
Merci beaucoup
Bonjour, et merci pour ton chaleureux retour.
A vrai dire tu peux facilement trouver des réponses à tes questions sur internet, et notamment si tu as besoin d'un visuel, sur Youtube. Si tu es un parfait novice sur tout ce qu'est la Salvia, je te conseille de lire dans un premier temps ces deux articles ci-dessous, un sur le bang (par rapport au cannabis mais c'est quasiment pareil pour la Salvia) l'autre sur la Salvia en elle même, car au-delà de savoir la consommer il faut savoir la recevoir, l'appréhender car c'est une expérience particulièrement bousculante et si tu n'y es pas un minimum préparer ça peut être violent.
https://www.zamnesia.fr/blog-guide-prep … bang-n2029
https://www.zamnesia.fr/content/221-effets-de-la-salvia
Pour faire simple, la Salvia a un gout particulièrement repoussant, mais il faudra que tu essayes de prendre une bouffée suffisamment importante et la conserver au mieux dans tes poumons (une vingtaine de seconde étant l'idéal, mais sans entrainement préalable, c'est délicat).
Je suppose que tu as déjà consommé d'autres substances pour envisager la Salvia, mais n'oublie pas de le faire dans des conditions favorables, dans un endroit calme, agréable, avec une personne de confiance sobre pour garder un œil sur toi.
En espérant avoir un peu pu t'aider,
N'hésites pas si tu as d'autres questions avant de te lancer.
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kAntiQ a écrit
:)Bonsoir tout le monde ! Bonsoir Fred.beck, Globuleis t’as parfaitement répondu.
[...]
Je te souhaite une belle journée cher Globuleis.
Tu as synthétisé somptueusement tout ce que tu essayais d’exprimer depuis ton premier message, il y’a peu de choses à dire de plus, plus d’argumentation à fonder, plus de véritables questions et réponses à espérer, car ces propos émanent d’eux-mêmes dans une parfaite autosuffisance. Ils sont là, détachés de tout, mais représentant ce tout, au cœur du rien. On aura toujours des choses à se dire, des questions et des réponses à se fournir, toujours de nouvelles choses à apprendre, à croire, et je ne pourrais dire plus que ça :
kAntiQ a écrit
Tu dois rire et t’amuser. Tu dois rire et t’amuser de l’illusion.
J’avais originellement une question à te poser après avoir lu ce dernier message, une question que j’avais déjà posé, dont j’avais réussi à me détacher, et qui pourtant est revenue s’imposer à moi dans plus de violence : Quel est le bout de cette réflexion, à quoi bon avoir conscience de ces idées ? Non pas que ma quête de sens soit réapparue, cet instinct qui me poussait à penser que chaque chose devait en avoir un, que toutes choses tendaient vers un objectif, si fictif puisse-t-il être, et si absurde puisse être cette vision, mais cette fois-ci cette question s’est accrochée à moi comme une sangsue dans un instinct plus désespéré, apeuré. Je me demandais à quoi bon arriver à un tel état de conscience, tant ces idées une fois encaissées sont destructrices, violentes et fatalistes. Mon égo écrasé, dénudé, glapissant comme une bête furieuse en moi se débat si violemment pour survivre, et ce à proprement parler, luttant contre nul autre que lui-même, luttant avec moi-même à mort, incapable de se rattacher à quoi que ce soit de concret pour se « sauver », m’entraine dans une chute dont je ne vois pas le bout. Il n’y a plus rien à saisir, plus rien à espérer ou à désirer, il n’y a qu’à subir la vie dans ces instants. Mon « moi » s’est terré là où je ne le trouverais plus, et pourtant il est à l’origine de toutes ces affres, comme l’enfant qui insoucieusement a cherché ses limites si loin, qu’une fois trouvées il n’est plus en mesure d’assumer quoi que ce soit de ses actions. Comme si dans ce jeu de la connaissance j’avais enfin trouvé ce « savoir ultime » que j’espérais, et que malgré tout j’avais perdu. Et dans cette solitude, absent à soi-même et à quiconque, là d’où rien ni personne ne saurais me sortir car détaché de tout ce à quoi on pourrait s’identifier, de tout ce à quoi le monde s’est attaché, entièrement délesté de la Vie, la mort semble être la plus offrande. Dans ce détachement à notre Forme, à notre Mémoire, qui semble être la seule issue possible du rêve, je perçois presque le suicide comme la seule véritable option qu’on ait eu depuis le départ.
Et pourtant, tu l’as démontré, la mort n’est pas une issue non plus, ce n’est qu’une énième démarche égocentrique pour l’ego de se « sauver », là où la seule « mort » est celle de la Mémoire. Je me demandais alors comment vivre de cette manière, avec ces idées autodestructrices constamment en tête. Tu avais parlé d’un terrible bad trip qui t’avais frappé suite à ces prises de conscience sur l’infini si je ne m’abuse, et, j’ai l’intime conviction que ce passage à « vide », destructeur, est inhérent à l’acceptation de toutes ces idées. Comme tu l’as spécifié, si on en saisi l’essence cette discussion est au fond très particulière, et je suis convaincu que cette compréhension ne se limite pas simplement à une analyse logique de l’argumentation, mais à un investissement concret dans ces concepts : il faut vivre ces idées pour les capter, s’autodétruire consciemment pour toucher ce qui n’est pas, et une fois fait, on en subit inexorablement les conséquences. En entrant dans cet état « vide » que je qualifiais plus haut, on se retrouve alors plus ou moins face à deux choix majeurs : tenter de vivre avec ces idées ancrées en nous, ou mourir. Je pensais pouvoir oublier, comme l’ego est très doué à ces petits jeux mensongers, mais pas là, toutes mes croyances, espérances, avaient déjà été abolies et il n’y avait quasiment rien à quoi me raccrocher, et ce en toute honnêteté. J’ai envie de dire, le processus de « reset » dont tu parlais, cette pseudo-mort consciente, était déjà lancé ; le plus dur maintenant c’est de surmonter la mort de toutes ses croyances.
Alors, et si je ne vis pas encore complètement ces idées, je crois personnellement avoir compris comment m’échapper de cet état de détresse qui m’a envahi jusque dans les os, et qui m’envahit encore. Pour revenir sur la métaphore de la chute, je cherchais absolument à stopper cette sensation, mais en réalité, et ce qu’il faut comprendre, c’est que je chute depuis le départ, que nous chutons tous inlassablement dans ce gouffre sans fin que constitue la vie. La seule différence, c’est qu’auparavant je croyais, j’avais l’impression réconfortante d’être raccroché à certaines choses, et j’en oubliais la chute ; maintenant je chute simplement dénudé de tout ce que je croyais avoir, nu et seul face au néant, incapable de me raccrocher à la moindre paroi, je chute en pleine conscience de ma descente et reste paralysé par la peur. Alors il faut comprendre ceci, je subis plus qu’autre chose cette chute infernale, et la seule chose qui me donne réellement l’impression de tomber n’est autre que l’unique poids de mon Ego, et de mon Corps. On ne peut arrêter de tomber, mais on peut arrêter de craindre, d’avoir peur et de subir cette violence de l’ego qui se débat dans la panique, en tout cas je crois. Plutôt que de subir, on peut accepter, se laisser porter et profiter, se fondre à nouveau avec nous même, en pleine conscience et dans la contemplation la plus totale de la réalité qui nous entoure. Je ne sais pas si c’est une clé du bonheur, je ne sais à vrai dire rien sur rien, je pense simplement dans l’immédiat que c’est la seule chose que je puisse faire, et que nous puissions faire pour ne plus subir cette chute, et en rire.
Peut-être d’ici quelques années aurais-je besoin de revivre tout ceci à nouveau, car j’aurais oublié l’essence même de ce que je dis ici, ou peut-être au contraire resterais-je avec ancré au plus profond de moi, après tout je suis un animal changeant constamment, alors peut-être dirais-je un jour tout l’inverse. J’évite de trop me projeter, de trop me remémorer, et préfère m’épanouir dans les infinis et chatoyants chemins de la réalité qui ne me mènent plus à rien, si ce n’est peut-être à l’apprécier. Je n’arrive au bout de rien du tout après cette longue discussion, j’arrive simplement au début de quelque chose de nouveau dans ma vie, qui n’en est plus vraiment une ; j’arrive à être là. Je ne saurais jamais vraiment remercier l’inconnu qui m’a tant apporté, l’inconnu qui m’a tant donné, l’inconnu qui m’a changé. L’inconnu, qui malgré toutes les couches opaques qui nous enrobent, et à la force des choses, ne m’en est plus un.
Merci kAntiQ, du fond du cœur.
PS : j’ai découvert un ouvrage qui m’a été offert par le fruit complet du hasard quant au sujet concret de l’œuvre, car inconnu de la personne qui m’en a fait cadeau ; ce livre s’intitule Le rêve du Papillon (traduction française) de Tchouang-Tseu, c’est un des trois ouvrages pilier de la culture taoïste chinoise, daté à peu près au 3eme siècle av J-C. Si le livre est assez farfelu dans son écriture parfois, difficile à interpréter, il n’en demeure pas moins que la coïncidence est assez incroyable car le sujet est exactement celui dont on parle. Je me permets d’en faire une citation pour en montrer l’ampleur bien que n’en ayant encore lu qu’une petite partie de l’ouvrage :
Tchouang-Tseu a écrit
Un haut savoir synthétise, un bas savoir analyse. Une grande parole éclaire, une petite parole pinaille. Nos âmes s’enchevêtrent pendant notre sommeil, nos corps se séparent au réveil. L’association engendre la brouille. Chaque jour apporte son lot de quiétude, d’inquiétudes, de réflexions, de dissimulations. Une petite peur inquiète, une grande peur paralyse. L’esprit agit comme la coche d’une flèche : il sépare le vrai du faux ; et décide comme un traité : il arrête qui conservera la victoire. Il décline comme l’automne devient hiver, sombre avec la disparition de la parole et ne peut refaire surface. La haine devient muette avec le temps, notre esprit perd sa vigueur à l’approche de la mort.
L’allégresse et la colère, l’affliction et le bonheur, la prévision et le souvenir, l’envie et la crainte, l’agitation et l’oisiveté, l’exaltation et l’arrogance, la musique et le vide qui la produit, le champignon et l’humidité qui le fait naitre se succèdent comme le jour et la nuit, sans que nous sachions, hélas, hélas leurs origines.
D’où naissent l’aube et le crépuscule ? Nous n’existerions pas sans eux, ils ne seraient pas perçus sans nous : voilà qui nous rapproche d’une réponse, mais nous ne savons pas comment ils agissent. Il semble qu’il existe de véritables maitres dont nous ne percevons aucun signe : nous pouvons croire, sans voir leurs formes, qu’ils existent, qu’ils sont sensibles et sans formes. […]
Une fois reçue notre forme à la naissance, nous la conservons jusqu’à notre mort. Nous nous blessons et nous affinons au contact des êtres. La vie passe comme un galop que rien ne peut arrêter. N’est-ce pas vraiment triste ? L’homme s’active toute sa vie sans le moindre succès, s’épuise à la tache sans savoir où rentrer. N’est-ce pas affligeant ? Où est l’avantage à dire que l’on n’est pas mort ? L’esprit se transforme tout autant que le corps. Comment peut-on dire que cela est cause de grande affliction ? La vie ressemble sans doute à une épreuve. Serais-je le seul à la subir alors que les autres ne la subiraient pas ?
Je vous laisse avec ça.
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