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Cub3000 a écrit
Mon dernier candy-flip c'était lors d'un festival sur un set de Manu le Malin, y'a pas de mot pour décrire ce que j'ai vécu.
Même encore maintenant je ne sais pas comment en parler. je me suis fondu dans un flux d'une puissance énorme et j'ai été embarqué tellement loin, loin à l'intérieur de moi, loin dans le son, loin avec tout ce qui m'entourait et les gens, c'était d'une intensité folle, je ne pouvais rien faire d'autre qu'accueillir ce qui m'arrivait et danser, danser comme un fou, comme un perdu, en m'oubliant totalement moi-même, comme si je faisais un énorme reset de moi-même en évacuant toute la merde et les conneries...
Je me sentais à la fois complètement dépassé et fort, fort de recevoir ça sans m'écrouler, fort d'être capable d'accepter le trip sans y résister, j'étais simultanément soufflé par la puissance de l'expérience que je vivais et plein d'une espèce de confiance, non pas en moi mais dans ce qui étais en train de m'arriver, et finalement si, confiance en moi aussi, comme si j'étais un surfer qui aurait progressivement appris à se laisser porter par les vagues et s'y sentirait à l'aise.
Je ne referais pas ça tous les jours mais c'était une belle expérience.
Mon dieu ce lâcher prise et cette description du Candy flip donnent un bel aperçu de ce qu'est un Candy Flip réussi ! J'attends mon billet d'entrée pour ce type de thérapie alternative aussitôt que possible
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Usager terrestre a écrit
Re !
Du coup désolé de la réponse tardive mais ce que tu décris est très intéressant.
Remarques personnelles
Du coup j'aurais plusieurs remarques par rapport à ce que tu as dit ! Premièrement je comprends très bien ce que tu veux dire par cet "entre deux" difficile à gérer ! Par exemple dans mon expérience du Kitty flip comme je l'ai décrite, la confusion et l'abandon de soi qui la caractérise, empêchent complètement le bad parce qu'à un tel niveau de défonce, plus rien ne peut vraiment t'atteindre... Du coup il en résulte une difficulté à se rappeler les éléments du trip et un détachement d'avec son sentiment de conscience durant le trip.
Mais une question subsiste évidemment pour moi, qui est : mais si le trip nous met tant à distance et rend tout acceptable est ce que ça le serait vraiment sans la distance qu'il nous impose ainsi ??
En réalité je pense que la réponse a pas de sens puisque ce type de trip dépend aussi de ses caractéristiques, et donc de son aspect mindfuck incompréhensible qui le rend si particulier et je pense qu'il faut l'accepter pour ce qu'il est là où il est.
Réponses à ton trip
Tu prends la Ké en redescente de L c'est pour relancer le L et parce que tu penses que ça sera plus gérable qu'en montée ? Ou il y a une autre raison à cela ?
Sinon super sympa comment tu le décris c'est très plaisant à lire ! Je ne peux qu'imaginer la sensation de détachement t'envahir en prenant ta ké alors que le L est déjà présent en toi ! Et ce que tu décris de ce tour de manège exécuté par un autre toi dépeint bien certains sentiments que j'ai pu avoir sous ké
J'imagine aussi que le mélange de la Ké que je trouve assez "sombre" visuellement et du L plus coloré et perturbateur doit déménager ! Mais autre question, qu'est ce qui prend le dessus selon toi ? Le L ou la Ké ?
Est ce que tu peux développer ce que tu entends par "prescience" et notamment de ta propre mort ? Tu veux dire que tu ressens posséder une sorte de savoir ?
Et également, pourquoi tu penses que ça peut ressembler à quelque chose de psychotique ? En quoi ?
J'imagine en tout cas que cet entre deux doit être difficile à gérer oui ! Je trouve globalement que la Ké lorsqu'elle est trop dominante dans un trip, donne l'impression de perdre le contrôle avec une impression de ne pas pouvoir le récupérer avec comme seul choix de laisser faire. Le problème c'est qu'avec les premières traces de Ké (généralement LA première) notre conscience lutte pour garder le contrôle et pour garder le contact avec la réalité. Alors qu'à dose plus forte aucune lutte n'est possible donc c'est beaucoup + gérable je trouve ! Je sais pas si c'est ce a quoi tu fais référence mais ça m'y fait penser avec la Ké ! (Mais avec du L ça doit être encore différent !)
Et qu'entends tu par hallus delirogenes ?
Pour réagir à ça, je trouve que la Ké fait tellement perdre le contrôle que j'imagine qu'une hallucination sous ké se distingue peu de la réalité et donc se confond.
Merci en tout cas pour ces détails très riches au plaisir !
Je conçois pas mal les trips (au moins en partie) comme des expériences de conscience altérée. Et je pense qu'il y a des variations de nature et d'intensité. A des niveaux forts je pense que qu'il y a une perception/resssenti quasiment totalement alteré où l'on arrête de se sentir "soi" et que l'on peut se sentir autre chose. Sur le moment je pense qu'il y a une certaine forme de compréhension qui devient ineffable quand on retourne au niveau normal. Je pense donc que la distance est inhérente à l'expérience et au passage d'un niveau à un autre car c'est tellement différent que ça ne peut pas vraiment cohabiter, comme concevoir un monde en 2D ou en 3D. C'est un peu ce qui se passe avec la fameuse notion d'ego death où à un moment tu ne te sens plus "toi" mais ça semble naturel en fait et quand tu reviens à toi ton cerveau se recale assez vite (normalement) sur la "réalité" et l'expérience devient vite un souvenir qui s'efface (tout en laissant quelques traces).
Je prends en descente de L par précaution je pense à la base et aussi un peu pour relancer le trip oui. A savoir que je prends du LSD depuis près de 3 ans, au début toutes les 2 semaines, puis 1 mois, puis 2 mois, puis 2-3 mois et là de l'ordre de 5 mois entre mon dernier trip et le probable prochain; et que globalement j'avais moins de visuel surtout yeux ouverts et plus de mental et que je cherchais à avoir plus de visuel. Inversement j'avais testé la Ké seule qui ne m'avait pas vraiment convaincue et je m'étais dit (et m'étais un peu renseigné avant) qu'il devait y avoir du potentiel mais qu'il était plus safe de faire ça en descente où je maitrise plus les effets notamment visuels du LSD.
Et donc ouais, perso avec la Ké seule j'ai peu de visuels et assez sombres sauf une fois ou j'ai donc eu un trip voire bad assez visuel mais assez glauque/morbide en termes de couleurs, de formes, de ressenti. Physiquement j'ai l'impression que la Ké prend le dessus car ça monte vite et avec plus de symptomes physiologiques que le LSD (surtout en descente). J'ai aussi l'impression que la Ké apporte une forme de force brute, mais l'expérience c'est vraiment une symbiose je pense avec le détachement et l'immobilisation de la Ké tout en ayant un aspect plus coloré et avec plus de sens du LSD.
Le côté prescient est assez difficile à décrire, comme des flash, des impressions de déjà-vu mélangeant des bribes de souvenirs et des choses qui ne se sont pas encore passées et tout cas d'un point de vue linéaire mais qui pourraient exister dans le futur ou qui existent à l'état de potentialité. Lors de mon dernier trip, j'avais par moments l'impression de contempler des futurs potentiels mais qu'il n'y avait pas forcément totalement de fatalité (même si je pouvais me sentir attirer par une que j'essayais d'éviter) et que j'avais le pouvoir de choisir mon futur. Bien sûr ça n'est surement pas possible de savoir si ça peut être "réel" ou que le fruit d'une imagination en train de buguer, mais au final je ne sais pas si ça fait vraiment une différence.
Pour moi le côté délirogène c'est qu'habituellement sous LSD (et sous Ké) quand je trip et hallucine, je sais globalement que je suis en train de triper/halluciner où voire que je susi tellement loin que je ne me pose pas la question. Par moments sous LSD + Ké ça a pu m'arriver de commencer à ressentir de manière éveillé yeux ouverts un truc où je pouvais me dire que j'étais dans une nouvelle réalité et que l'ancienne était donc fausse, ou que j'étais en train de mourir ou déjà mort et après coup me dire que c'est peut être ce que ressentent les gens psychotiques qui perdent la raison de notre point de vue et qui sont juste bloqué dans un état différent. Je ne sais pas quel est le degré de risque réel mais c'est littéralement ouf et aussi flippant. Intellectuellement parlant je me dis que c'est possible que "réalité" que l'on vite ne soit pas si absolue et qu'il puisse exister d'autres choses, mais le vivre et le ressentir c'est autre chose.
Et du coup oui comme on disait précédemment l'aspect le plus ouf et flippant c'est bien le mélange de l'hallucination et du réel avec cette impression que la réalité est quelque chose de bien plus fluide que ce dont on a l'habitude au quotidien, un sentiment à la fois grisant mais aussi vertigineux.
Dernière modification par Nitupzar (04 avril 2023 à 17:29)
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Usager terrestre a écrit
Merci beaucoup pour cette réponse détaillée !
Je suis tout a fait d'accord avec toi sur les niveaux et le côté évanescent et fugitif des expériences sous drogues... Rien ne semble subsister de ces expériences si ce n'est des impressions vagues des visuels et quelques enseignements.. mais tout reste très insaisissable !
Le côté préscience que tu décris me semble être un résultat logique dans ces états mais cela mène à des questionnements existentiels parfois durs à vivre ! Je ne sais pas si c'est exactement ce que tu as vécu mais j'ai pu ressentir une sensation de grand vide après des trips où la réalité finalement me paraissait avoir beaucoup moins d'importance face à mon expérience sous drogue qui semblait si réelle également à sa manière dans une dimension qui ne cohabite pas avec la nôtre .. c'est vrai que c'est assez déroutant !
À plus
Pour moi c'est pas exactement un sentiment de vide, mais plus de vertige, la sensation d'apercevoir le début de l'abysse du fameux rabbit hole, de ne pas oser m'y abandonner, mais au moment de revenir à la réalité ne pouvoir s'empêcher d'avoir une parte de doute d'avoir tutoyé quelque chose au-delà de l'ordinaire; une sensation qui s'efface petit à petit par la suite, mais reste toujours une pointe à moitié sérieuse à moitié au second degré de se questionner là-dessus.
Certains produits peuvent provoquer des effets avec un sentiment à la fois quasiment délirants mais aussi hyper-réels avec pour moi l'impression qu'il pourrait vraiment y avoir "autre chose", que les drogues ne sont pas des produits issus de la réalité, mais plutôt l'inverse ou en tout cas que les drogues peuvent agir comme un portail et que ce qu'on vit comme réel n'est en quelque sort qu'une projection mentale, une infime facette de tout ce qui existe vraiment et que triper c'est littéralement voyager, projeter son esprit vers d'autres facettes de la Réalité. Mais après ça reste quand même une peur de partir trop loin et ne plus revenir.
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