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Dernière modification par Zopi7.5 (03 juillet 2022 à 10:09)
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Zopi7.5 a écrit
Alors pour la part quand je tape de la K aux debut petit effet de relaxation genre pose puis après quand les gros effets arrive jnau surtout l’impression que mon champs de vision s’élargit de fou et que tout parait plus loin.
Quand je marche dans les escaliers j’ai l’impression que j’ai genre du ping sur mon corps en mode j’ai avancé d’une marche mais je suis encore à la marche précédente mentalement lol.
Puis enfin un truc bien perché c’est quand je suis immobile genre allongé ou assis pendant 5/10 min j’ai l’impression d’être à nouveau sobre et il suffit que je me relève pour enfaite constater que je suis complètement déchirée.
Quand on n’est dehors sinon je trouve ça agréable de marcher mais toujours l’impression d’être une plume et d’avoir du Ping cérébrale qui fais que je suis physiquement 3/4 pas plus loin que là où je suis mentalement c’est tellement wtf comme effet.
Après j’ai jamais taper de grosse ligne Parceque j’en ressent pas le besoin même si j’avou augmenter un peu pour voir le panel pourvu ettz sympas passer peut être a 80 mg une trace ?
Puis pour avoir test la 2 FDCK je la trouve plus smooth avec vraiment des effets similaire ( même si j’ai l’impression d’être plus clair sous que la K ) mais je trouve qu’elle dure plus longtemps que la K.
Enfaite j’ai jamais eu de grosse perché mental car perso j’aime beaucoup explorer le monde sous geudro et du coup faut que je sois un minimum en état de marcher etc…
Se mettre des grosse perché sa doit être sympas mais j’aime bien profiter des effets en me baladant.
C’est comme le duo K/LSD c’est vraiment pas mal pour marcher des heures tout en profitant du paysage.
J’ai effectivement ces effets où je vois tout plus grand et où mon champ de vision et plus large, mais à petites doses, je dirais 150mg.
En dissociation donc vers 1G je marche comme un robot, obligé de me tenir aux murs et j’ai l’impression de redecouvrir ma maison puis quand je m’allonge je pars en k-Hole dans des mondes infinis à la « interstellar »
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kokie301 a écrit
Hello, je prends de la ketamine depuis 5 ans, j’y etais accro à l’epoque où je prenais environs un demi gramme tous les jours ou 2 jours pendant 1 ans, je me tapais des bons trips type « rollercoster » puis ensuite j’en ai pris en teuf, soirée techno ou avec des potes, mais pour moi la kétamine doit etre pris seul ou alors avec quelqu’un mais en petit groupe, dans le noir et surtout avec de la musique.
Depuis 1 an je prend de la ké une fois par mois mais avec des dosages bien plus fort (toujours en sniff).
Allongé dans mon lit je voyage dans l’espace, dans une multitude d’univers differents, je vis des boucles et j’ai des pensées nouvelles; sur la mort, le grand, le petit, dieu, l’introspection.
Ma dernière session etait assez puissante, j’ai pris 2,5g sur 5h et j’ai décollé totalement, j’ai voyais mes mains avec seulement 3 doigts le ciel etait beau et bougeais mais surtout j’etais perdu dans un espace-temps inconnu.
Pour illustrer cela, hier j’ai regardé une vidéo d’un youtuber qui parle des backrooms, avis aux connaisseurs et j’ai immédiatement fait le lien entre mes visions et les backrooms, voici une photo Image: https://www.psychoactif.org/forum/uploa … 94ff5e.jpg
Bref pendant des dizaines de minutes mon esprit flottait dans un univers infini où le temps et l’espace n’ont plus de limites, J’etais sûr d’etre mort et de voyager dans l’univers où tout se ressemble et s’assemble.
J’explorais chaque recoin de mon cerveau, de mon imagination et de l’univers, un trip en plusieurs dimensions, Tout s’agrandissait puis rétrécissait c’etait magique, ca ressemblait vraiment à un trip dxm pour le coup.
Et vous, quels genre de trip faites vous avec la keta? est ce que cette image vous parle?
Tu peux aussi voir le ciel infiniment beau et bougeant en étant sobre
"Je flottais dans l'univers infini où l'espace et le temps n'ont plus de limites"
Intéressant, en fait je te souhaite de découvrir dans cette vie que l'univers est réellement infini, cela implique que il n'y a jamais eu de limites ou séparations.
Les séparations et limites, noms, labels sont totalement imaginaires (elles sont créé par l'humain par la pensée)
Les pensées sont imaginaires et elles donnent l'impression que il y a du temps, un espace, des limites. Ca c'est contraire à l'infinie qui est la vraie nature de la Réalité/Dieu appelez ça comme vous voulez.
Une fois qu'il n'y a plus de croyances projeté sur l'univers (identification, séparations, temps etc...) il y a l'univers tel qu'il est (infini)
L'infinie n'a aucune séparations, identité ou limite.
Par contre dans notre imaginaire humain collectif, il est très facile de penser que le temps existe, que l'on est séparé de l'univers etc...
Heureusement tu peux aller au delà de cette illusion collective qui s'est créé sur des milliers d'années et découvrir ta vraie nature, qui es et a toujours été la
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Zopi7.5 a écrit
C’est comme le duo K/LSD c’est vraiment pas mal pour marcher des heures tout en profitant du paysage.
Perso je suis relativement incapable de marcher sous K + LSD.
Je ne sais pas si c'est pareil pour toi, mais il m'arrive de prendre un peu de K en fin de trip LSD et je trouve qu'il y a une synergie très forte entre les deux produits, il me suffit d'assez peu de Kétamine genre 20/40mg pour partir assez loin et du coup rester relativement littéralement scotché à mon canapé ou lit pour plusieurs dizaines de minutes
Dernière modification par Nitupzar (04 juillet 2022 à 18:09)
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Nitupzar a écrit
A faible dose, la K seule je trouve que c'est relativement désorientant et pas forcément hyper agréable.
A une dose plus moyenne, je commence à avoir des troubles de l’appréciation de la perspective, des choses qui paraissent souvent plus petites, plus écrasées qu'habituellement. Je commence aussi à trouver que j'ai une tête chelou dans le miroir, toute fermée et plus rectangulaire que d'habitude. En fermant les yeux j'ai des visions plutôt sombres avec des "paysages" en mode économiseur d'écran.
Avec l'effet cumulatif et peut être le manque d'habitude (j'ai du prendre de la K en tout peut être 5 fois en 1 an et demi à divers dosages), je trouve qu'il y a un effet de seuil pas facile à anticiper ou le trip bascule vraiment entre le moyen et le très fort.
A forte dose donc, je trouve le trip sous K seule vraiment bizarre. J'ai vraiment une sensation de me sentir "partir" d'un coup, que mon corps disparait comme pulvérisé ou fondu et que j'entame un voyage immobile avec un aspect psychédélique mais plus abstrait et plus sombre que sous LSD. J'ai l'impression que mourir doit ressembler à ça, sentir son corps disparaitre et l'esprit/âme qui reste spectateur sans comprendre ce qui arrive.
Les trips que j'ai faits sous K seule j'ai donc pas vraiment "apprécié" même si j'ai trouvé ça intriguant (et un peu flippant aussi). C'est pour cette raison que j'ai essayé de combiner K et LSD pour profiter du côté plus euphorisant et coloré de l'acide et je trouve la K plus intéressante comme ça. En combinant les deux, la K apporte sa puissance brute et son côté WTF alors que le LSD donne au trip un aspect un peu plus coloré, plus esthétique et moins abstrait.
Sous K + LSD je ressens par moments de ne faire qu'un avec le reste du décor et de tout l'univers, comme si les barrières qui séparaient les choses avaient été abattues. J'ai aussi parfois l'impression de ne plus être "moi" mais quelqu'un ou quelque chose d'autre. De voir le paysage et le temps défiler comme en timelapse. C'est vraiment hyper chelou cette de sensation d'être comme dans un autre univers ou une autre dimension avec juste encore un vague souvenir de qui j'étais de manière si certaine quelques minutes auparavant. Et quand le trip se termine, j'ai cette sensation de regagner mon corps et la "réalité" habituelle.Zopi7.5 a écrit
C’est comme le duo K/LSD c’est vraiment pas mal pour marcher des heures tout en profitant du paysage.
Perso je suis relativement incapable de marcher sous K + LSD.
Je ne sais pas si c'est pareil pour toi, mais il m'arrive de prendre un peu de K en fin de trip LSD et je trouve qu'il y a une synergie très forte entre les deux produits, il me suffit d'assez peu de Kétamine genre 20/40mg pour partir assez loin et du coup rester relativement littéralement scotché à mon canapé ou lit pour plusieurs dizaines de minutes
Alors perso pour ma part généralement avec mon pote on prend le L on n’attend la monté et genre on tape un rail de 50/60 mg de K toutes les heures et demi environ et on n’est vraiment sur l’équilibre parfait de la perche du L coloré et avec cette d’envie de marche inépuisable ainsi que l’effet détente de La K et ça modification dés perception.
En revanche j’ai essayé L + K + Beuh et bien plus jamais la beuh a ramener un aspect complètement psyché avec des boucles mentale infernale ou j’avais l’impression que le trip n’aurai pas de fin
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First part : l’usage pro/social
Le stade « stimulant » :
Alors oui, je sais que cela va vous sembler bien paradoxal, mais la K à chez moi cette capacité à dans un premier temps me stimuler, tant sur le plan physique qu’intellectuel.
Je l’ai beaucoup sollicité comme étant un réel substitut à de la CC ou tout autre stim, y préférant son ratio bénéfice/risques.
Tout semble plus facile étant dissocié : les interactions sociales se font naturellement, les idées fusent, et la désinhibition permet une aisance à progresser dans la vie d’une manière très agréable.
Je pense à un post de @Morning Glory (coucou si tu passes par là )que je n’arrive plus à retrouver dans lequel elle décrivait avec justesse le fait que la ké peut amener à cet état quasi-maniaque, dans lequel l’ego se voit gonflé, on se voit aspirer à des rêves de grandeurs, tout nous semble accessible.
Combien de fois j’ai eu cette impression de pouvoir mettre en place des plans sur la comète.
C’est peut-être là qu’intervient le côté malsain, car il y a du bon là-dedans, et cet épisode « pseudo-maniaque » peut, si la volonté suit, donner lieu à la réalisation de choses folles, mais gare à ne pas se perdre dans cette illusion.
Trouver l’équilibre, c’est ce que j’en retiens. Apprendre à jauger sa désinhibition et cette mégalomanie.
J’ai au fil du temps malgré tout pris conscience qu’un usage dans le milieu pro n’était pas possible.
Bien qu’au début tout roulait, j’étais créatif et motivé, j’ai bien vite vu ces effets laisser place aux effets secondaires néfastes : perte de mémoire, incapacité à trouver ses mots, déconnexion de la réalité, élocution douteuse (on aura tous en tête notre copain disso incapable d’articuler la plus simple des phrase ahah )
Enfin bon, vous m’aurez compris, les conséquences logiques d’une prise de ké.
Ce qui m’amène à ce que je qualifierai de deuxième stade.
Le stade sédatif, plus sombre :
Là, j’en viens à traiter d’un palier franchi, une fois les premières traces consommées, vient ce moment où tout s’embrouille, il n’y a alors plus réellement de sentiment de bien-être, voir même une dysphorie assez présente, avec cette course mentale infernale interne à se questionner sur tout.
La kéta est bien connue pour son aspect introspectif, et bien qu’elle puisse amener des réflexions merveilleuses, le revers de la médaille existe, et il n’est pas toujours beau à traverser.
Parfois tout devient noir, la vision se brouille, les sens sont agressés, un sentiment de parano s’installe et l’on se fait des films en boucle.
J’ai eu l’idée à quelques occasions de contrer cela par la prise de valium, 5mg, qui a permis de « lisser » tout ce foutoire dissociatif en me délestant du poids de l’anxiété. (Combinaison qui m’est propre, et que je ne recommande pas, la K et les BZD étant deux dépresseurs du SNC).
Et magie, cela donnait lieu à un nouveau plateau, smooth, dans lequel chaque chose semble se faire d’elle-même.
Second part : l'usage solitaire et introspectif
Le K-Hole : ma recette et sa sauce :
On entre la dans les abysses des effets dissociatifs de la ké.
J’ai pour ma part trouvé (je parle encore une fois en JE) un combo selon moi miracle qui amènera à cet état si recherché pour certains, si beau et exaltant qu’est le Hole.
Il s’agira de l’association Kétamine et cannabis, c’est pour moi une des synergies les plus potentes que j’ai pu expérimenter.
Cela se déroule en plusieurs étapes : chacun de mes holes sont préparés, minutieusement.
Ma playlist est prête (mention spéciale pour cette pépite que je vous reccomande) :
Je démarre ma session dans la soirée, aux alentours de 20h, puis après avoir savouré, en se faisant suivre quelques traces, les effets de notre dame K à diverses occupations/réflexions/introspection, arrive le moment ou je sais qu’il est temps, c’est le point de chute.
Je prépare alors mon entrée dans le terrier d’Alice :
Je me roule un joint de weed, pure, ou saupoudrée d’un soupçon de tabac pour faciliter la combustion.
En parallèle, ma sacro-sainte trace, celle qui m’enverra rejoindre cet univers si beau m’attends, elle est là, dosée à surement 100mg (tolérance oblige)
Je m’affaire à mettre en place mon cocon psyché créé par mes soins à l’aide de LED, mais surtout d’un projecteur « astronaute » (vous verrez la photo) qui seront mes guides visuels lors de ce voyage instrospectif.
Le décollage :
C’est donc le moment, moi tout kétaminé, regarde ma poutre avec un oeil intrépide.
Puis hop, la paille fait son chemin et la poudre le sien.
Dès lors, je file dehors, accompagné de mon pétou de beuh préalablement roulé pour le déguster, sentant les effets de cette traçouille s’ajouter doucement mais surement aux dernières.
Ecouteurs aux oreilles, son de qualité, la beuh est bonne, et à mesure de chaque taff que je tire, je sens mon esprit s’envoler et ma vision se saccader un peu plus.
Il arrive, il m’appelle; ce petit lapin blanc qui tente de m’emmener dans son terrier.
La moitié de mon bedo est fumé, mais il est l’heure.
Mes capacités motrices sont équivalentes à celles d’un bébé de 3 mois, mais je parviens tant bien que mal à me hisser dans ma chambre, dans laquelle je me jette sur le lit qui m’a l’air d’être un énorme tapis volant.
Entrée dans le pays des merveilles :
Là, c’est parti, je n’ai plus le choix, je suis emporté, littéralement.
Certains, dont l’OP se reconnaitront surement là-dedans, mais le « rollercoaster » a démarré.
J’en suis toujours émerveillé, de cette capacité que le cerveau a à nous faire ressentir ce qui n’est pas réel.
J’ai l’impression, la réelle sensation physique d’être étiré, de tomber dans un vide éternel, de voir mon corps se replier sur lui-même, d’être en chute libre puis de tourner comme on tournerait sur soi-même des dizaines de fois.
Un florilège de sensations fortes, je compare souvent ça à « un tour de parc d’attraction gratuit », s’en est tellement proche.
N’oublions pas le setting mis en place avant avec mon « astronaute », j’oscille entre yeux ouvert et fermés pour me fondre dans cette voie lactée qui m’aspire.
Dans cet univers je ne suis plus rien, et pourtant, nombre de questions à des problèmes m’y ont été apportées, c’est comme si je m’en remettais à une tierce personne, une entité supérieure qui me répond sur ce qui bloque, sur ce qui ne va pas (j’ai pour habitude de prendre des notes, enfin ce dont j’arrive à me souvenir, après ces séances, sur ces réponses qui me servent dans ma vie quotidienne)
Et ça recommence, la musique rythme dans une douceur divine mon être qui flotte dans ces nuages et mondes venus d’ailleurs, ces dimensions auxquelles l’on accède qu’avec humilité tant on a à apprendre d’elles.
L’atterrissage :
Enfin, le retour à la vie réelle se fait tout en douceur, cet univers dans lequel je me suis plongé reprend doucement les contours physiques de ma chambre, propre au monde auquel j’appartiens.
Un sentiment de béatitude me parcours, et c’est alors que je finis par m’endormir, paisiblement, rempli d’amour et de séreinité.
Conclusion :
Voila, je me suis surement trop étendu, et je n’ai d’ailleurs, en me relisant, réalisé que je n’avais pas pu inclure l’ensemble de cet univers de ressenti si vaste qu’offre la kétamine, mais en voila une ébauche.
De toute manière, biens des consommateurs de disso me rejoindront, transcrire à l’écrit ce qui n’est pas descriptible relève de l’exploit, et il appartiendra à chacun de vivre sa propre expérience, parce qu’au fond, la kétamine, et ses effets dissociatifs, bien qu’ils puissent s’adapter à un contexte social, ils sont personnels dans l’ensemble, non ? :)
Dernière modification par Sociophrenic (04 juillet 2022 à 23:34)
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J’en suis toujours émerveillé, de cette capacité que le cerveau a à nous faire ressentir ce qui n’est pas réel.
Ou alors plutôt, on peut avoir le vertige de savoir à quel point le cerveau galère à maintenir et calculer une conscience cohérante sur l'infinie complexité du réel et de notre monde intérieur (IMO tout aussi "réel"), et qu'il est si facile de faire planter magistralement le cerveau à coup de petits cailloux chimiques balancés dans les rouages de la machine.
Je sais pas si c'est totalement lié au thread, mais un des effets de la kétamine, c'est son anesthésie safe tout en gardant (voir stimulant) une fonction respiratoire correcte. Pour voir une utilisation complètement ouf de cette propriété, je vous conseille de regarder le film documentaire de "The Rescue ". Je l'ai maté hier soir et je vous le recommande chaudement. On y comprend vraiment que les drogues sont des outils, à double tranchant certes, mais ça peut sauver des vies qui n'auraient pas pu être sauvées sans les propriétés bien spécifiques de certaines drogues. Ce documentaire retrace le déroulement du sauvetage de 12 enfants dans une cave en Thaïlande, cave ayant été innondée par la mousson.
Sans l'action conjointe d'une benzodiazépine, de l'atropine et de la kétamine, les enfants n'auraient pas survécu. Ils les ont anesthésiés pour les faire remonter en plongée à la surface (seul moyen pour que les enfants ne paniquent pas), avec des masques de plongées spéciales pour qu'ils n'aient pas à mordre dans un détendeur. Un par un ils les emmènent à la surface à travers de plus d'1.5 km de couloir sous terrain dans une eau tellement boueuse qu'ils ne voient pas leurs mains. C'est juste complètement tarré.
Dernière modification par g-rusalem (05 juillet 2022 à 05:38)
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Zopi7.5 a écrit
Alors perso pour ma part généralement avec mon pote on prend le L on n’attend la monté et genre on tape un rail de 50/60 mg de K toutes les heures et demi environ et on n’est vraiment sur l’équilibre parfait de la perche du L coloré et avec cette d’envie de marche inépuisable ainsi que l’effet détente de La K et ça modification dés perception.
En revanche j’ai essayé L + K + Beuh et bien plus jamais la beuh a ramener un aspect complètement psyché avec des boucles mentale infernale ou j’avais l’impression que le trip n’aurai pas de fin
Ah ok, en pleine montée de L + une dose non négligeable de K, moi je ne sais pas si c'est que je suis sensible à la K et au combo et/ou que j'ai aucune tolérance à la K comme j'en ai pris rarement, mais je me sentirais pas du tout capable de marcher dehors avant d'être redescendu.
Sociophrenic a écrit
J’en suis toujours émerveillé, de cette capacité que le cerveau a à nous faire ressentir ce qui n’est pas réel.
Un peu comme g-rusalem, je suis partagé sur ça. Je m'intéresse pas mal au sujet et même d'un point de vue scientifique, quand on essaye d'aller un peu d'aller au fond des choses, la notion de "réalité objective" est bien plus relative, floue voire incertaine que ce dont on a l'impression.
Il y a aussi des théories philosophiques et scientifiques pas si farfelues que ça selon lesquelles le cerveau construit la réalité en captant des signaux d'un spectre bien plus qu'il réduit à une bande plus limitée et plus cohérente en agissant plus comme un récepteur ou une valve de compression d'une réalité plus vaste.
Avec mes trips sous LSD j'ai la sensation d'apercevoir quelque chose qui existe au delà de la réalité habituelle, ou plutôt à l'origine de. Avec la K (+ LSD), j'ai l'impression d'expérimenter une des innombrables autres réalités qu'il peut exister à côté de celle que j'expérimente habituellement.
La question centrale sous-jacente c'est: est-ce que les drogues (ou en tout cas certaines) ont un aspect mystique et métaphysique qui permet d'avoir un aperçu d'une nature plus profonde et fondamentale de l'existence ou est-ce qu'elles font juste buguer le cerveau à imaginer tout et n'importe quoi en déformant les signaux des différents sens.
A la base, je suis plutôt agnostique et cartésien, mais après 2 ans d'expérimentation de LSD et de Kétamine et de lecture sur ces sujets, je pense que ces produits peuvent vraiment permettre de tutoyer un domaine où se trouve des réponses aux questions les plus fondamentales de l'existence et qu'il ne s'agit pas que de simples bugs. Certes bugs il y a et ces expériences sont souvent difficilement compréhensibles et encore plus dure à retranscrire, mais la richesses des expériences avec aussi une certaine constance me paraissent difficilement expliquables par juste "un cerveau qui bugue". Pour moi les bugs / hallucination sont donc à la fois un symptôme mais aussi un support qui permet de transcender les limites de la perception habituelle.
C'est notamment ce que je ressens sou Ké quand j'ai l'impression de physiquement me sentir relié sans barrière au reste de l'univers.
De plus en plus, je pense que la nature profonde de l'existence est bien plus vaste et chelou que la perception limitée que l'on en a et que les psychédéliques sont un outil ou un vaisseau qui permet d'essayer d'explorer cela (même si ça n'est pas forcément évident, simple, voire sans aucun danger).
Je profite de ma digression (j'espère que c'est pas trop HS) pour partager un article récent qui va un peu dans ce sens (même si pas spécifique à la Ké) : https://www.psychologytoday.com/us/blog … enment?amp
Dernière modification par Nitupzar (05 juillet 2022 à 11:13)
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Nitupzar a écrit
Zopi7.5 a écrit
Alors perso pour ma part généralement avec mon pote on prend le L on n’attend la monté et genre on tape un rail de 50/60 mg de K toutes les heures et demi environ et on n’est vraiment sur l’équilibre parfait de la perche du L coloré et avec cette d’envie de marche inépuisable ainsi que l’effet détente de La K et ça modification dés perception.
En revanche j’ai essayé L + K + Beuh et bien plus jamais la beuh a ramener un aspect complètement psyché avec des boucles mentale infernale ou j’avais l’impression que le trip n’aurai pas de finAh ok, en pleine montée de L + une dose non négligeable de K, moi je ne sais pas si c'est que je suis sensible à la K et au combo et/ou que j'ai aucune tolérance à la K comme j'en ai pris rarement, mais je me sentirais pas du tout capable de marcher dehors avant d'être redescendu.
Sociophrenic a écrit
J’en suis toujours émerveillé, de cette capacité que le cerveau a à nous faire ressentir ce qui n’est pas réel.
Un peu comme g-rusalem, je suis partagé sur ça. Je m'intéresse pas mal au sujet et même d'un point de vue scientifique, quand on essaye d'aller un peu d'aller au fond des choses, la notion de "réalité objective" est bien plus relative, floue voire incertaine que ce dont on a l'impression.
Il y a aussi des théories philosophiques et scientifiques pas si farfelues que ça selon lesquelles le cerveau construit la réalité en captant des signaux d'un spectre bien plus qu'il réduit à une bande plus limitée et plus cohérente en agissant plus comme un récepteur ou une valve de compression d'une réalité plus vaste.
Avec mes trips sous LSD j'ai la sensation d'apercevoir quelque chose qui existe au delà de la réalité habituelle, ou plutôt à l'origine de. Avec la K (+ LSD), j'ai l'impression d'expérimenter une des innombrables autres réalités qu'il peut exister à côté de celle que j'expérimente habituellement.
La question centrale sous-jacente c'est: est-ce que les drogues (ou en tout cas certaines) ont un aspect mystique et métaphysique qui permet d'avoir un aperçu d'une nature plus profonde et fondamentale de l'existence ou est-ce qu'elles font juste buguer le cerveau à imaginer tout et n'importe quoi en déformant les signaux des différents sens.
A la base, je suis plutôt agnostique et cartésien, mais après 2 ans d'expérimentation de LSD et de Kétamine et de lecture sur ces sujets, je pense que ces produits peuvent vraiment permettre de tutoyer un domaine où se trouve des réponses aux questions les plus fondamentales de l'existence et qu'il ne s'agit pas que de simples bugs. Certes bugs il y a et ces expériences sont souvent difficilement compréhensibles et encore plus dure à retranscrire, mais la richesses des expériences avec aussi une certaine constance me paraissent difficilement expliquables par juste "un cerveau qui bugue". Pour moi les bugs / hallucination sont donc à la fois un symptôme mais aussi un support qui permet de transcender les limites de la perception habituelle.
C'est notamment ce que je ressens sou Ké quand j'ai l'impression de physiquement me sentir relié sans barrière au reste de l'univers.
De plus en plus, je pense que la nature profonde de l'existence est bien plus vaste et chelou que la perception limitée que l'on en a et que les psychédéliques sont un outil ou un vaisseau qui permet d'essayer d'explorer cela (même si ça n'est pas forcément évident, simple, voire sans aucun danger).
Je profite de ma digression (j'espère que c'est pas trop HS) pour partager un article récent qui va un peu dans ce sens (même si pas spécifique à la Ké) : https://www.psychologytoday.com/us/blog … enment?amp
Exactement pareil sous ketamine, j’ai l’impression de tomber dans un univers alternatif, un monde sourd ou l’espace et le temps sont illimités, une sorte de boucle, de vision spatiale, mystique, que je ne sais pas comment nommer
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kokie301 a écrit
que je ne sais pas comment nommer
Nomme le comme tu veux ça n'a aucune importance ou vérité.
Un chien n'a jamais été un chien, une table n'est pas une table. Le langage ne veut strictement rien dire et l'Univers est infinie et indescriptible.
La projection d'une pensée humaine n'a aucune véracité, elle est une illusion.
L'Existence est et a toujours été, elle est infinie.
Infinie veut dire aucune limites, donc pas de séparations, pas de bien de mal, pas de pensées, pas de langues, mathématiques ou quoi que ce soi de limité et imaginaire.
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Sociophrénic a écrit
Tu parles de ça?
Morning Glory a écrit
KAWAAIIIIIIIIIII *_* D'accord alors jveux bien te répondre :3
Les dissos peuvent être assez euphorisants, quoique pas dans le même sens. Pour avoir testé la morphine à doses correctes, je peux dire que l'euphorie physique s'en rapproche très vaguement: sensation de confort intense, jusqu'à avoir l'mpression de fusionner avec ta chaise, forte anesthésie, impression de flotter dans du coton, parfois jusqu'à effacer tous tes problèmes... Rien que pour ça, ils me manquent les dissos. Vraiment vraiment. (Mais ils me font plus effet j'en ai prit trop souvent, et j'ai vraiment eu des effets secondaires que j'impute à l'excitotoxicité, sachant que ce genre de problème est majoritairement définitif je m'éloigne un peu des drogues neurotoxiques.)
A très faibles doses la MXP me permettait de revivre des films comme lorsque j'étais gosse, au point de prendre peur pour certaines scènes, tout était amplifié, les émotions prenaient du relief, le réalisme ouf.
Faut aussi savoir que la K est à l'essai dans des hopitaux français contre la dépression et la crise suicidaire, avec un succès incroyable notemment concernant sa rapidité d'action. Les antideps classiques détachent les protéines G qui encrassent les neurones au bout d'environ un mois. Avec la K microdosée, cet effet est là en... deux heures :3 Ca dure une semaine environ et c'est assez déstabilisant à vivre (j'ai eu la même avec la MXP du coup). Par contre ça incite à une prise chronique, ce qui encore une fois n'est franchement pas bon!
Bref, mets ça sur une dose conséquente maintenant: j'ai eu l'impression qu'une véritable révolution était à l'oeuvre, tant sur moi que dans la société, comme si les choses étaient en train de bouger en accéléré. J'avais tout à coup confiance, les gens allaient ouvrir les yeux sur les horreurs du monde et se soulever tous ensemble, on allait en contruire un plus beau... Et/ou l'impression que toutes les portes m'étaient ouvertes: musicienne alors que j'ai jamais touché à un instrument? Pas de souci! Physicienne en passe de décrocher un prix nobel? On commence quand? Me faire plein d'amis et trouver l'amour? Facile! Bref un moment assez impressionnant où le monde semblait me tendre les bras.
Et ensuite des images très vivaces qui défilaient devant mes yeux fermés, la musique devenant un chef d'oeuvre de synesthésie, une histoire, un voyage à elle seule. Le temps semblait s'arrêter et chaque morceau semblait durer l'éternité, tellement riche en sensations fortes qu'à la fin je rouvrais les yeux, reprenais conscience d'où j'étais et de ce qui venait de se passer, et soufflée, je pouvais que me dire "OMG, encore!" et je remettais la zic en boucle^^ Ou parfois, une très forte introspection comme revivre ma vie de A à Z en ayant l'impression que tout était prévu, que rien n'était vain.
Et encore plus loin, comme tu as pu le lire sur ce Tr, l'impression que l'univers n'a plus de secret pour toi, sensation mysthique très présente (en tout cas avec la MXP dans mon cas, mais certains détestent cette molécule), mort de l'égo, perte totale de repères et hole. Quand comme moi tu as des questionnements existentiels tous les jours qui s'emmellent et trouvent pas de réponse, se dire qu'on a comprit, que c'était beau et pas vain, même si ensuite on a oublié ce qu'on avait comprit exactement ou que ça semble illogique, ba ça rassure :x En ce sens ça rejoint peut-être très vaguement ce qui est décrit avec le DMT.
Le truc qui me soule le plus avec les dissos c'est l'amnésie, je me souvenais de trucs mais pas de tout, les sensations/émotions de ouf que j'ai vécues sont devenues floues et l'expérience me semblait rapidement loiiiiin alors que ça faisait qu'une semaine qu'elle avait eu lieu, et du coup bien sur j'avais envie de redropper très vite, avec toutes les conséquences que ça a eu.
Mais ça a été pendant un temps ma drogue préférée, un vrai couteau suisse, snif.
Le TR portait à la base sur l'ephenidine:
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 69#p393369
J'espère que ça répond un peu aux questionnements, j'ai mis 30 min à retrouver lol^^ Mais ça fait plaisir qu'on pense à moi! <3
Ton compte rendu est très exhaustif aussi Socio^^
Dernière modification par Morning Glory (06 juillet 2022 à 12:18)
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Morning Glory a écrit
Sociophrénic a écrit
Tu parles de ça?
Morning Glory a écrit
Faut aussi savoir que la K est à l'essai dans des hopitaux français contre la dépression et la crise suicidaire, avec un succès incroyable notemment concernant sa rapidité d'action. Les antideps classiques détachent les protéines G qui encrassent les neurones au bout d'environ un mois. Avec la K microdosée, cet effet est là en... deux heures :3 Ca dure une semaine environ et c'est assez déstabilisant à vivre (j'ai eu la même avec la MXP du coup). Par contre ça incite à une prise chronique, ce qui encore une fois n'est franchement pas bon!
Bref, mets ça sur une dose conséquente maintenant: j'ai eu l'impression qu'une véritable révolution était à l'oeuvre, tant sur moi que dans la société, comme si les choses étaient en train de bouger en accéléré. J'avais tout à coup confiance, les gens allaient ouvrir les yeux sur les horreurs du monde et se soulever tous ensemble, on allait en contruire un plus beau... Et/ou l'impression que toutes les portes m'étaient ouvertes: musicienne alors que j'ai jamais touché à un instrument? Pas de souci! Physicienne en passe de décrocher un prix nobel? On commence quand? Me faire plein d'amis et trouver l'amour? Facile! Bref un moment assez impressionnant où le monde semblait me tendre les bras.Le TR portait à la base sur l'ephenidine:
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 69#p393369
J'espère que ça répond un peu aux questionnements, j'ai mis 30 min à retrouver lol^^ Mais ça fait plaisir qu'on pense à moi! <3
Ton compte rendu est très exhaustif aussi Socio^^
Oui c'est exactement ça !
Au temps pour moi, j'étais convaincu qu'il s'agissait d'un topic traitant de la K mais j'ai du m'emmêler les pinceaux avec mes recherches dans la section RC disso ahah.
En tout cas merci beaucoup d'avoir pris le temps de farfouiller pour me retrouver ce post enfoui dans la multitude que tu as pondu eheh, ça me fait plaisir :)
Morning Glory a écrit
Et encore plus loin, comme tu as pu le lire sur ce Tr, l'impression que l'univers n'a plus de secret pour toi, sensation mysthique très présente (en tout cas avec la MXP dans mon cas, mais certains détestent cette molécule), mort de l'égo, perte totale de repères et hole. Quand comme moi tu as des questionnements existentiels tous les jours qui s'emmellent et trouvent pas de réponse, se dire qu'on a comprit, que c'était beau et pas vain, même si ensuite on a oublié ce qu'on avait comprit exactement ou que ça semble illogique, ba ça rassure :x En ce sens ça rejoint peut-être très vaguement ce qui est décrit avec le DMT.
Pour faire écho à ce que j'ai écrit, c'est là je pense une des grandes beautés (mais aussi vice ?) de certains disso en général, car quoi qu'on en dise, ils ont cette capacité à amener des réponses bien concrètes à des questionnements, plus ou moins enfouis en nous.
Le tout est d'arriver d'une part à s'en souvenir (cf : la citation de ton post après) mais également à faire le tri entre celles qui relèvent d'idées mystiques, voir relevant du rêve et celles bien plus concrètes pouvant s'adapter et se mettre en oeuvre dans la vie à venir.
Et ce casse-tête, bien qu'il puisse se travailler avec l'expérience, il restera surement en partie insoluble, mais cela fait peut-être partie de la magie de ces molécules, je suppose.
Morning Glory a écrit
Le truc qui me soule le plus avec les dissos c'est l'amnésie, je me souvenais de trucs mais pas de tout, les sensations/émotions de ouf que j'ai vécues sont devenues floues et l'expérience me semblait rapidement loiiiiin alors que ça faisait qu'une semaine qu'elle avait eu lieu, et du coup bien sur j'avais envie de redropper très vite, avec toutes les conséquences que ça a eu.
Donc là je te rejoins ++, combien de fois sur le moment d'un hole ou d'une dissociation profonde j'ai eu conscience du fait que je n'allais me souvenir ni de toutes ces sensations (ce foutu bonheur d'être physiquement baladé à droite, à gauche, en chute libre...) et toutes ces pensées.
Un mélange de "frustration", tant on sait qu'une fois cette pause dans le temps terminée on n'en gardera que d'infimes bribes, mais dans laquelle sur le moment, on se dit "bon, tant pis, ce moment n'appartient qu'au présent, je le retrouverai peut-être un jour, ou peut-être pas". (On se rejoint là encore sur cette envie d'avance de redrop ahah)
Et la boucle se répète, les jours suivant comme tu le dis, ces sensations, on sait qu'elles sont là, au fond de nous, mais incapable de concrètement s'y replonger ou de se les remémorer réellement, et ce n'est que lors de la prochaine plongée dans ce monde qui nous est propre qu'elle reviendront, différemment, mais avec une certaines familiarités.
Dernière modification par Sociophrenic (06 juillet 2022 à 22:53)
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g-rusalem a écrit
Ou alors plutôt, on peut avoir le vertige de savoir à quel point le cerveau galère à maintenir et calculer une conscience cohérante sur l'infinie complexité du réel et de notre monde intérieur (IMO tout aussi "réel"), et qu'il est si facile de faire planter magistralement le cerveau à coup de petits cailloux chimiques balancés dans les rouages de la machine.
Nitupzar a écrit
Un peu comme g-rusalem, je suis partagé sur ça. Je m'intéresse pas mal au sujet et même d'un point de vue scientifique, quand on essaye d'aller un peu d'aller au fond des choses, la notion de "réalité objective" est bien plus relative, floue voire incertaine que ce dont on a l'impression.
Nitupzar a écrit
La question centrale sous-jacente c'est: est-ce que les drogues (ou en tout cas certaines) ont un aspect mystique et métaphysique qui permet d'avoir un aperçu d'une nature plus profonde et fondamentale de l'existence ou est-ce qu'elles font juste buguer le cerveau à imaginer tout et n'importe quoi en déformant les signaux des différents sens.
Aaah ce débat est d’une captivance, j’avoue que je ne saurai trop m’exprimer là-dessus, le réel, l’irréel.
C’est une notion si abstraite dans laquelle on peut passer une vie entière à s’y perdre (mais quelle vie ? Si « dimensions » autres il y a).
Je ne sais pas s’il est concevable de s’atteler à la tâche de découvrir cela, bien que j’en rêve.
Le tout étant je pense d’en prendre le bon, et ce qu’il nous apporte.
Mais étant pro-Nihiliste par la base, j'en viens plus le temps passe à me dire que tout cela ne peut pas relever du simple "bug" du cerveau, non, il doit y avoir quelque chose derrière.
On entrera peut-être là dans un autre débat, mais n'y en va-t-il pas de l'arrogance subsistante qu'à l'Homme à vouloir tout saisir ?
Je ne sais pas, je suis partagé, une part de moi croit, et veut fermement savoir ce qu'il se cache derrière, et mon autre part me dit seulement de lâcher prise, et d'accepter qu'il y a sans doute certaines choses qui nous dépassent.
Dernière modification par Sociophrenic (06 juillet 2022 à 23:42)
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Problème: d'après certains chercheurs (notamment Roland Griffiths, de l'université Johns Hopkins, Maryland) ces effets sont corrélés à la survenue d'expérience mystiques pendant le traitement. En gros, les effets miraculeux proviennent pas directement de l'effet pharmacologique de la drogue (psilocybine dans ce cas-ci) mais de l'expérience mystique qui peut en résulter.
D'autres chercheurs pensent le contraire. L'effet thérapeutique proviendrait d'un boost de neuroplasticité que les psychédéliques créent dans des aires particulières du cerveau, et ces chercheurs pensent qu'on peut décolérer le côté hallucinogène du côté neuroplasticité augmentée. C'est encore un débat ouvert, non tranché. Mais il y a en ce moment même un effort de recherche pour trouver des composés non hallucinogènes, mais tout aussi curatifs que les hallucinogènes typiques (c'est-à-dire provoquant le même boost de neuroplasticité), et ces composés sont regroupés selon le terme "psychoplastogène" (cf. les travaux de DE. Olson aux états-unis). Le potentiel est énorme, car un trip extrêmement intense de 8h, c'est compliqué à encadrer pour le corps médical, alors qu'une pilule qu'on peut prendre chez soi sans accompagnement, mais avec toutes les vertus des psychédéliques, ça rendrait accessible au plus grand nombre l'effet thérapeutique des hallucinogènes.
Dernière modification par g-rusalem (07 juillet 2022 à 13:38)
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g-rusalem a écrit
Problème: d'après certains chercheurs (notamment Roland Griffiths, de l'université Johns Hopkins, Maryland) ces effets sont corrélés à la survenue d'expérience mystiques pendant le traitement. En gros, les effets miraculeux proviennent pas directement de l'effet pharmacologique de la drogue (psilocybine dans ce cas-ci) mais de l'expérience mystique qui peut en résulter.
D'autres chercheurs pensent le contraire. L'effet thérapeutique proviendrait d'un boost de neuroplasticité que les psychédéliques créent dans des aires particulières du cerveau, et ces chercheurs pensent qu'on peut décolérer le côté hallucinogène du côté neuroplasticité augmentée. C'est encore un débat ouvert, non tranché. Mais il y a en ce moment même un effort de recherche pour trouver des composés non hallucinogènes, mais tout aussi curatifs que les hallucinogènes typiques (c'est-à-dire provoquant le même boost de neuroplasticité), et ces composés sont regroupés selon le terme "psychoplastogène" (cf. les travaux de DE. Olson aux états-unis). Le potentiel est énorme, car un trip extrêmement intense de 8h, c'est compliqué à encadrer pour le corps médical, alors qu'une pilule qu'on peut prendre chez soi sans accompagnement, mais avec toutes les vertus des psychédéliques, ça rendrait accessible au plus grand nombre l'effet thérapeutique des hallucinogènes.
Je connaissais la recherche sur les substituts non-hallucinogènes aux psychés, mais je ne savais pas que c'était porteur, merci pour la ref.
Vu l'importance de l'expérience (les recherches mettent quand même en évidence une corrélation très forte entre l'intensité de l'expérience et l'effet thérapeutique), je ne sais pas s'ils pourront jamais mettre sur le marché une pillule miracle qui donne les effets des psychés de façon immédiate et infaillible. Sans doute qu'on pourra produire un psychoplastogène qui se passe des effets accessoires (aux bénéfices thérapeutiques) de l'expérience psychédéliques (hallucinations, effets physiologiques, anxiété...), mais je pense qu'il nécessitera quand même soit le suivi thérapeutique soit le vécu, soit les deux. Je pense pas que l'effet sur la plasticité cérébrale se suffise à lui-même, sans le travail particulier des fonctions supérieures qui a lieu pendant et après l'expérience (et serait permis par la disruption du DMN).
Mais peut-être aussi que ces travaux vont justement mettre le doigt sur le mécanisme précis responsable du "reset", mais tant que maintenant ça ressemble plus à une interaction complexe et à plusieurs niveaux entre des fonctions cognitives, donc dur à répliquer un clin d'oeil...
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Sans doute qu'on pourra produire un psychoplastogène qui se passe des effets accessoires (aux bénéfices thérapeutiques) de l'expérience psychédéliques (hallucinations, effets physiologiques, anxiété...), mais je pense qu'il nécessitera quand même soit le suivi thérapeutique soit le vécu, soit les deux. Je pense pas que l'effet sur la plasticité cérébrale se suffise à lui-même, sans le travail particulier des fonctions supérieures qui a lieu pendant et après l'expérience (et serait permis par la disruption du DMN).
Ah oui à 100% d'accord. Le suivi psychologique sera capital dans tous les cas. Comme tu le dis ça suffi pas de foutre un gros coup de neuroplasticité, il faut aussi l'orienter vers la bonne direction et c'est l'intégration l'étape la plus importante.
Mais peut-être aussi que ces travaux vont justement mettre le doigt sur le mécanisme précis responsable du "reset", mais tant que maintenant ça ressemble plus à une interaction complexe et à plusieurs niveaux entre des fonctions cognitives, donc dur à répliquer un clin d'oeil...
Oui et je pense qu'on comprendra mieux l'expérience hallucinogène grâce à ces travaux. C'est très excitant !
Dernière modification par g-rusalem (07 juillet 2022 à 16:45)
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Foxtrot a écrit
Je m'incruste dans la discussion parce que ce que tu dis touche à un de mes sujets de questionnements actuels.
Quand j'ai commencé à prendre des prods, j'étais déjà au courant des effets thérapeutiques potentiels (notamment pour les psychédéliques dans le traitement des addictions et de la dépression majeure).
Problème: d'après certains chercheurs (notamment Roland Griffiths, de l'université Johns Hopkins, Maryland) ces effets sont corrélés à la survenue d'expérience mystiques pendant le traitement. En gros, les effets miraculeux proviennent pas directement de l'effet pharmacologique de la drogue (psilocybine dans ce cas-ci) mais de l'expérience mystique qui peut en résulter.
Or étant aussi plutôt sceptique (dans mon cas je dirais même plus que cartésien et agnostique: éliminativiste et athée, je ne crois ni en Dieu, ni en aucune forme de substance mentale ou de conscience non-physique), j'avais peur de ne jamais trouver ce que je cherche dans les psychés (une "peak experience", ou un "breakthrough", quelque chose de spirituel).
Finalement je leur ai tourné le dos pour les dissos, qui m'offraient des expériences profondes mais en accord avec mes croyances (je trouve que s'il y a un côté mystique à la ké, il n'est pas forcé du tout, et est plus psychologique que mystique).
Bref, je raconte un peu ma vie, mais tout ça pour partager une découverte récente: je suis tombé sur le travail du philosophe Chris Letheby, qui vient de sortir son premier ouvrage Philosophy of Psychedelics (non-traduit malheureusement), approuvé par le Roland Griffiths susmentionné, qui traite de la question de ce qu'il faut faire des croyances métaphysiques associées aux psychédéliques. Et la thèse qu'il défend (et qu'il arrive, d'après moi, à démontrer) est que une expérience proprement mystique et accompagnée de croyances métaphysiques n'est pas une condition sine qua non des effets thérapeutiques des psychédéliques, mais que c'est plutôt une ouverture sur le fonctionnement de son propre esprit qui joue ce rôle (un psychological insight).
Ca a une implication éthique pour l'utilisation médicale des psychés (parce que c'est tendu de proposer une traitement qui a comme effet secondaire de donner des croyances farfelues), mais surtout ça change complètement la donne pour tous les psychonautes matérialistes! Oui, on peut chercher une expérience profonde voire un enseignement dans les drogues, sans devoir basculer dans des croyances mystiques!
Concernant la nature de la réalité et de la perception qu'on en a, ou encore l'interdépendance de toute chose, ce sont des concepts qui se prètent très bien à une interprétation matéraliste. Le consensus aujourd'hui est que notre cerveau crée entièrement l'image qu'on a du réel et même si c'est une image fidèle, ça reste une schématisation d'une réalité bien plus large; et pour ce qui est d'interpréter nos connaissances scientifiques actuelles avec un regard spirituel, vous pouvez vous intéresser aux travaux qui lient pensée bouddhiste et sciences (je pense que Mathieu Ricard a écrit des trucs là-dessus), ça fonctionne très bien (d'ailleurs ce n'est pas un hasard si les recherches sur les effets de la méditation et ceux des psychédéliques donnent des résultats très similaires)! Une spiritualité non-métaphysique, non-religieuse, est possible, alors plus besoin pour les athées de se forcer à apprécier Aldous Huxley! (même si j'avoue qu'après avoir testé la salvia je commence à avoir peur que les elfes machines extra-dimensionnels existent réellement )
Point de vue intéressant.
J'étais un peu sur ta longueur d'onde mais en moins "extrême" car j'étais agnostique (voire un peu anti-clérical) et cartésien, mais quelque part au fond de moi j'avais envie de croire possible quelque chose "au-delà" du réel, même si a priori une divinité relativement anthropomorphe comme dans la plupart des religions me paraissait peu crédible.
Avec le LSD (aux effets a priori assez proche de la psilo), j'ai eu au début des expériences que j'imagine on pourrait décrire comme métaphysiques car au delà du cadre réel habituel, mais pas non plus au point de révélations divines. Et cette perspective nouvelle m'a permis je pense d'avoir une nouvelle approche sur moi-même sans forcément avoir une illumination. J'ai eu des passages de trip que je caractériserais de nirvanesques, mais que je n'associais pas une "force divine" précise même si ça me laissait pressentait qu'il pouvait bien y avoir autre chose au delà des limites de notre perception physique.
Par la suite en continuant les trips, ça s'est un peu affiné par contre pour trouver plus de sens mystique/métaphysique derrière l'extase visuelle.
Avec la Ké seule perso, j'ai assez peu de dimension mentale, je trouve ça surtout bizarre, et assez non-sensique. Donc je peux comprendre que pour toi il y n'y a pas ce côté hippie-bouddhiste-new-age auquel tu ne sembles pas adhérer (et qui n'était pas forcément mon délire à la base, même si je ne suis toujours pas complètement dedans mais que je le comprends et que je m'en rapproche sans doute un peu).
Par contre si tu me permets, je ne juge pas, tu penses et fais évidemment ce que tu veux et je ne veux pas t'inciter à quoi que ce soit, mais je perçois un aspect limite paradoxal de ne pas vouloir tenter une expérience car elle n'irait pas dans le sens de tes croyances presque comme si quelque part tu avais peur de trouver quelque chose qui les contre-dise ou les fasse évoluer.
C'est une des choses que je trouve les plus belles avec le LSD que cette capacité à permettre de voir au delà de ses pré-conceptions, mais de la faire (en grande partie) avec un ravissement visuel et une évidence bienveillante. Comme si avec juste un décalage on voyait les choses et soi-même sous une perspective différente sans que ça aille à l'encontre de ce qu'il y avait avant mais en y apportant un nouvel éclairage. Comme si en changeant de dimension ou plutôt d'échelle, les choses émergeaient sous un sens nouveau.
g-rusalem a écrit
D'autres chercheurs pensent le contraire. L'effet thérapeutique proviendrait d'un boost de neuroplasticité que les psychédéliques créent dans des aires particulières du cerveau, et ces chercheurs pensent qu'on peut décolérer le côté hallucinogène du côté neuroplasticité augmentée. C'est encore un débat ouvert, non tranché. Mais il y a en ce moment même un effort de recherche pour trouver des composés non hallucinogènes, mais tout aussi curatifs que les hallucinogènes typiques (c'est-à-dire provoquant le même boost de neuroplasticité), et ces composés sont regroupés selon le terme "psychoplastogène" (cf. les travaux de DE. Olson aux états-unis). Le potentiel est énorme, car un trip extrêmement intense de 8h, c'est compliqué à encadrer pour le corps médical, alors qu'une pilule qu'on peut prendre chez soi sans accompagnement, mais avec toutes les vertus des psychédéliques, ça rendrait accessible au plus grand nombre l'effet thérapeutique des hallucinogènes.
J'ai lu quelques trucs là dessus en effet et je suis partagé. D'un côté effectivement je trouve étonnant/dommage que les effets de ces produits ne soient pas plus étudiés pour chercher à faire évoluer l'être humain. D'un autre je trouverais aussi limite dommage d'avoir l'un sans l'autre et je ne suis pas totalement sûr que l'effet serait le même. Peut être même le génie humain arrivera à canaliser certains effets pour plus d'efficacité médicale, mais je trouverais dommage si on devait venir à terme à perdre la dimension visionnaire de ces produits. Même si ça dans un cadre médical ça serait surement too much pour la majorité des gens surtout dans un premier temps.
Peut être aura-t-on un jour des anti-dépresseurs issus de ces produits et ça serait une bonne chose s'ils se montrent plus efficaces. Mais j'espère que le psychonautisme continuera d'exister voire sera moins méprisé.
Je ne milite pas forcément pour une légalisation ou une diffusion générale, mais je pense que ces produits ont quelque chose à apporter à certains individus et à la société (même s'ils ne sont pas exempts de risques) et que dans une société globalement assez cartésienne et sécularisée ça ne serait pas forcément une mauvaise chose d'y intégrer un peu plus de dimension mystique car il y a une frontière à repousser par la science, mais aussi une frontière au moins aussi vaste et mystérieuse à l'intérieur de notre propre conscience.
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Nitupzar a écrit
Avec la Ké seule perso, j'ai assez peu de dimension mentale, je trouve ça surtout bizarre, et assez non-sensique. Donc je peux comprendre que pour toi il y n'y a pas ce côté hippie-bouddhiste-new-age auquel tu ne sembles pas adhérer (et qui n'était pas forcément mon délire à la base, même si je ne suis toujours pas complètement dedans mais que je le comprends et que je m'en rapproche sans doute un peu).
Par contre si tu me permets, je ne juge pas, tu penses et fais évidemment ce que tu veux et je ne veux pas t'inciter à quoi que ce soit, mais je perçois un aspect limite paradoxal de ne pas vouloir tenter une expérience car elle n'irait pas dans le sens de tes croyances presque comme si quelque part tu avais peur de trouver quelque chose qui les contre-dise ou les fasse évoluer.
C'est une des choses que je trouve les plus belles avec le LSD que cette capacité à permettre de voir au delà de ses pré-conceptions, mais de la faire (en grande partie) avec un ravissement visuel et une évidence bienveillante. Comme si avec juste un décalage on voyait les choses et soi-même sous une perspective différente sans que ça aille à l'encontre de ce qu'il y avait avant mais en y apportant un nouvel éclairage. Comme si en changeant de dimension ou plutôt d'échelle, les choses émergeaient sous un sens nouveau.
Je n'esquive pas vraiment le côté mystique des psychédéliques, c'est assez intéressant mais déconcertant pour un athée. Ce pour quoi ça m'a blasé c'est que j'avais peur de passer à côté parce que je ne crois à rien de métaphysique. Ce que les travaux que j'ai cité m'ont appris c'est que je ne dois pas diminuer l'intensité de mes expériences parce que Dieu n'en fait pas partie.
J'ai senti l'interdépendance de la nature et de tous les êtres, j'ai réussi à surmonter des blocages psychologiques ou encore à me pardonner des erreurs, tout ça en étant submergé d'un sentiment de complétude, de gratitude et d'amour infinis. Mais en lisant des TR plus mystiques j'étais toujours déconcerté de voir que certains ont l'air de donner tellement plus de sens et de mystère à leur expérience... A présent, je me sens réconcilié avec les psychés, je continuerai de respecter les croyances de chacun mais j'ai aussi envie de partager ma conclusion, qui est qu'on peut aussi bien profiter de la spiritualité offerte par les psychés sans abandonner la science, le naturalisme, l'athéisme...
Autrement, ce serait en effet paradoxal (ou en tout cas très dommage) d'approcher une drogue qui facilite autant le changement en étant complètement réfractaire au changement!
Par rapport à la ké, j'aurais pas du utiliser le mot croyance, plutôt "ma façon de penser". Il y a aussi des gens qui croisent Dieu sous kétamine, mais ça ne m'a jamais donné l'impression de rater quelque chose, parce que la façon dont la ké joue avec ma mémoire et ma perception de moi-même (autant psychologique que corporelle) me donne déjà bien assez à réfléchir que pour chercher quoi que ce soit de mystique en plus, d'où ma conclusion que la ké est plus psychologique, plus personnelle, que les psychés (d'ailleurs je remarque que quand on raconte nos expériences avec les potes, tout le monde voit à peu de chose près la même chose sous psychés, alors qu'avec la ké chacun a un univers particulier même si il y a des similarités...)
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Foxtrot a écrit
Je n'esquive pas vraiment le côté mystique des psychédéliques, c'est assez intéressant mais déconcertant pour un athée. Ce pour quoi ça m'a blasé c'est que j'avais peur de passer à côté parce que je ne crois à rien de métaphysique. Ce que les travaux que j'ai cité m'ont appris c'est que je ne dois pas diminuer l'intensité de mes expériences parce que Dieu n'en fait pas partie.
J'ai senti l'interdépendance de la nature et de tous les êtres, j'ai réussi à surmonter des blocages psychologiques ou encore à me pardonner des erreurs, tout ça en étant submergé d'un sentiment de complétude, de gratitude et d'amour infinis. Mais en lisant des TR plus mystiques j'étais toujours déconcerté de voir que certains ont l'air de donner tellement plus de sens et de mystère à leur expérience... A présent, je me sens réconcilié avec les psychés, je continuerai de respecter les croyances de chacun mais j'ai aussi envie de partager ma conclusion, qui est qu'on peut aussi bien profiter de la spiritualité offerte par les psychés sans abandonner la science, le naturalisme, l'athéisme...
Autrement, ce serait en effet paradoxal (ou en tout cas très dommage) d'approcher une drogue qui facilite autant le changement en étant complètement réfractaire au changement!
Par rapport à la ké, j'aurais pas du utiliser le mot croyance, plutôt "ma façon de penser". Il y a aussi des gens qui croisent Dieu sous kétamine, mais ça ne m'a jamais donné l'impression de rater quelque chose, parce que la façon dont la ké joue avec ma mémoire et ma perception de moi-même (autant psychologique que corporelle) me donne déjà bien assez à réfléchir que pour chercher quoi que ce soit de mystique en plus, d'où ma conclusion que la ké est plus psychologique, plus personnelle, que les psychés (d'ailleurs je remarque que quand on raconte nos expériences avec les potes, tout le monde voit à peu de chose près la même chose sous psychés, alors qu'avec la ké chacun a un univers particulier même si il y a des similarités...)
Je ne pense pas qu'il faille avoir peur de passer à côté de quoi que ce soit, soit tu vois/ressens quelque chose et tant mieux (si c'est positif et/ou intéressant) soit tu ne le vois pas et ça n'est pas grave, chaque expérience est unique selon la personne et même pour une même personne selon le moment, du contexte, le hasard...
C'est peut être un peu différent car tu te considères comme athée et moi je me considère comme agnostique, mais au final je n'ai pas l'impression que l'on ait des positions très éloignées.
Ressentir "l'interdépendance de la nature et de tous les êtres" c'est sans doute déjà une approche de la métaphysique pour pas mal de gens j'imagine.
Mais, je ne pense pas que d'avoir des expériences, un ressenti métaphysique ou mystique aille forcément contre la science, la naturalisme voir l'athéisme (j'ai un poil plus de mal avec cette dernière notion que je trouve aussi un peu paradoxale car ça peut être une forme de doctrine alors que justement pour moi la science devrait toujours garder une porte ouverte vers la nature même de l'incertitude et du doute qui en est en grande partie à la base, d'où le fait que je me considère (considérais ?) comme agnostique plutôt)
La notion de "Dieu" est sans doute l'une des plus vagues et des plus fourre-tout qui existe. Il y a sans doute des gens qui ont des visions et/ou interprétations assez précises, mais j'ai quand même l'impression que pour beaucoup (moi y compris) c'est quelque chose de plus indescriptible et éthéré qu'un vieux mec barbu ou un chameau bleu à 8 bosses sur le dos d'un escargot géant.
Un des trucs que je trouve intéressant c'est que j'ai l'impression que pas mal de récits (et mes propres expériences) sous psyché se rapprochent des récits des mystiques religieux notamment des mystiques chrétiens ou musulmans, du mysticisme antique, des croyances "païennes" et du bouddhisme notamment. Je pense d'ailleurs que bon nombre de prophètes ont pu avoir des expériences mystiques qui devaient pas mal ressembler à une expérience psyché et que ça a été intégré/déformé par la suite en une doctrine officielle plus mainstream et encadrée.
Quelque part maintenant la science a en grande partie remplacé la religion et Dieu pour expliquer les mystères de l'univers. Malgré cela il y a encore énormément de choses que l'on ne comprend pas et peut pas expliquer et la science elle-même l'admet un peu en parlant notamment de Singularité quand ses propres lois et calculs perdent tout sens.
Il y a donc un territoire inconnu où le mysticisme et la science se rejoignent quelque part et c'est ce que je trouve de plus beau, quand tu entends des grands noms de la science qui poussent des hypothèses jusqu'à un terrain où la poésie mystique n'est plus très loin (et inversement).
Pour en revenir un peu au sujet de départ, je pense retenter un peu la Ké sans LSD pour voir, car jusqu'à présent les expériences que j'ai eues étaient peu mentales et avec peut être presque un côté nihiliste (peut être est-ce dû à mes propres blocages ou autre car effectivement je lis pas mal de choses ici que je ne retrouve pas dans mes propres trips).
Mais un truc que je trouve intéressant et qui rejoint peut être un peu ce que tu dis à la fin c'est qu'en effet sous LSD j'ai assez souvent maintenant des visions de ce qui me semble être l'unité fondamentale et globale de tout ce qui existe alors que sous LSD + Ké j'ai plus l'impression de faire l'expérience de l'infinie variété de ce qui existe "entre les deux" ou "au milieu" ce qui fait que c'est donc plus varié, mais aussi plus WTF et déconcertant là où mes visions sous LSD sont généralement plus "pures" et "évidentes" mais aussi peut être moins variées.
D'une certaine façon, je vois un peu le psychonautisme comme une forme d'exploration voire comme tu évoquais de naturalisme qui aille au delà des voies communément empruntées et en ce sens différents produits comme la Ké et le LSD peuvent être des outils différents et complémentaires (comme peuvent l'être un microscope ou un télescope par ex) pour faire l'expérience de l'univers ou en tout cas d'une face ou d'une dimension un peu cachée/oubliée de celui-ci et que ça ne va pas forcément contre la science, ça apporte peut être juste un éclairage ou une échelle un peu différents voire salutaires pour garder un esprit ouvert car notre connaissance s'élargit mais reste sans doute encore très limitée face à l'infini qui nous entoure.
Dernière modification par Nitupzar (11 juillet 2022 à 18:31)
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