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Totopasvu a écrit
S'il vous plaît si vous avez des conseils je veux bien les lires... Ça me fait beaucoup de peine d'être dans cette situation et je culpabilise beaucoup et j'ai peur aussi ...
J'espère que vous comprenez et désolé j'ai écrit un pavé mais je suis vraiment flippé d'être comme ca
Normal que tu sois flippé et même une bonne chose que tu extériorise ta peur et ta culpabilité. La peur est vitale, la culpabilité non.
Cela fait 21 ans que je suis satisfait des services rendus par la méthadone (à part la perte de toutes mes dents). Je suis passé, le long de ma vie par l'abus de nombreuses drogues avec des sevrages difficiles pour un bon nombre et ai même passé 10 ans (vers 40 ans) sans rien consommer du tout.
Ma connaissance de la méthadone (1° essai en 1983) et ce que j'ai pu en lire m'a fait consommer et garder de côté (quand je suis en forme) ces gélules qui sont, pour moi, une sorte d'assurance fiable d'être comblé au niveau des opioïdes circulant dans mon sang. Sans mythifier la méthadone, c'est quand même une sacrée chance que de pouvoir échapper au sevrage et à l'abstinence totale comme seule thérapie acceptable pour sortir de toute problématique liée à la consommation d'opiacés.
Je ne l'ai jamais regardé comme un produit pour se défoncer et je peux assurer que la régularité dans le dosage n'est pas une plaisanterie mais une condition d'obtention le meilleur de ce que peux t'apporter cette drogue particulière utilisée dans un but thérapeutique et non récréatif.
Bon courage
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Totopasvu a écrit
'il vous plaît si vous avez des conseils je veux bien les lires
Salut,
Alors pour moi tu soulèves différents points :
- celui sur l'individualité et l'éducation, la construction sociale, etc...c'est une affaire compliqué, même des expérimentations sur des jumeaux homozigotes (à priori le même capital génétique), on démontré qu'il y a quand meme des variations à niveau individuelles... Du à un mélange de choses et d'expériences vécues !
Par exemple, c'est un construction social de genre pour laquelle les femmes "devraient" moins consommer (injonctions variées pas que liées à la maternité...) c'est qui peut apporter une bribe de réponse par rapport au différent ressenti de ta soeur (bien que c'est loooinn de tout expliquer)
- celui du mal-être conso. Tu dis "j'ai eu une enfance heureuse, pas de soucis, pourquoi j'ai de l'attirance pour le défonce" un peu comme si la seule raison pour consommer c'était le mal-être... Certes, ca peut être un pansement... Mais au fond, sur les tables françaises des fêtes le gens consomment (de l'alcool) pour la fête, pour être bien et c'est normal, c'est la diabolisation des drogues pour moi qui fait voir un lien obligé entre drogues=autodestruction (plutôt que plaisir/bénéfices), ce qui devient parfois une prophétie auto-réalisatrice
- je ne me permettrais pas de faire de la psychologie de contoir, mai quand tu dis que tu es gai et que tu le vis bien...ca me fait penser par expérience que malheureusement la société dans laquelle on vit peut être bien homophobe, et même si on n'a pas vécu de "grandes" violences, l'accumulation et le fait d'incasser des violences "pas graves", ca me fait mal et même si je réagis sans me remettre en cause, ca me demande une énergie folle pour y faire face !!! Et parfois, sans faire de raccourcis faciles, l'utilisation des drogues a été une boue de sauvetage pour moi pour ne pas couler face aux violences de genre...en tout cas, vivre une stigmatisation ce n'est pas banal, meme si on le vit sans culpabiliser, comme tu le dis " on le vit bien", mais parfois c'est les autres autour qui ne le vivent bien et c'est violent (ce qui peut être valable pour beaucoup de stigmatisation/discriminations...Y compris l'utilisation de drogues !!)
J'aurais encore des points à rajouter, mais je te laisse avec le souhait que tu trouves ton bonheur (sans ou avec les drogues, à toi de trouver comment maxinimiser les bénéfices et réduire les risques...surtout le risque de culpabilisation !!!)
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