Voilà . Dernier msg posté la semaine dernière, j'étais furieuse (hey pas après vous hein....) contre la terre entière, suite à un premier "mauvais" RDV au
csapa du quartier. Bref.
On m'avait donné RDV avec un psy aujourd'hui, j'y suis allée en me forçant car en plus du premier contact j'étais pas bien aujourd'hui, pas bien. J'ai bu 4-5 bières avant d'y aller + un trait, sinon y avait pas moyen. Et grosse pression, demain je reprends le taf après un break de 15 jours, donc je me disais, ben essaie au moins d'avoir fait ça pdt tes vacances...culpabilité ++ et frustration de n'être pas partie en voyage...pas d sous. Plus d sous.
J'ai rencontré un psy un peu...comment dire...farfelu? Chais pas, le fait est qu'il m'a cernée vite fait bien fait. Je lui ai raconté mes difficultés avec la
bupré, mes antécédents (en bref, toxicomanie tardive mais polyaddiction précoce...). Ça a été bizarre...il est passé de "il faut prendre mieux votre
subutex" à "je vous vois mieux dans un protocole
méthadone". Comment dire...j'ai eu l'impression qu'il cernait une "fissure", une personnalité ou un vécu, que sais-je...qui se gérera mieux avec la métha. Paradoxalement c'est ce que je voulais puisque je suis mal sous sub. Mais ça m'a fichu un coup, j'ai littéralement craqué, j'ai fondu en larmes, rien compris, je sais pas pourquoi, comme un barrage qui cédait sous la pression...
Je lui ai expliqué tant bien que mal dans mes larmes, que ça serait trop compliqué pour mois un protocole métha, mais apparemment ça va pouvoir s'arranger, je dois appeler demain le centre métha, essayer d'organiser vite un RDV dans les horaires possibles pour moi, il m'a dit qu'il devrait y avoir une soluce et passer rapidement en médecine de ville. Je sais déjà l'addictologue que j'aimerais voir, conseillée par une amie et qui officie à 2 pas de chez moi...le psy du
csapa le connaît, il m'a dit qu'il est top (c un généraliste sensibilisé ++ à l'addictologie)
Bon ben...euh....en écrivant cela je me dis ben tu devrais être contente non ? T'as enfin franchi le pas du
csapa, tu vas être suivie, tout ça. Peut-être, j'espère... Le fait est que je suis vidée, j'ai l'impression d'avoir lâché toute la pression que je gardais pour moi, j'ai pleuré comme une madeleine (c'est pas souvent chez moi...), des flots de larmes, incontrôlable...
J'en remets dans le positif, j'ai craqué envers mon mec aussi, sur une connerie, boire une dernière bière au bar... Je lui ai dit tout d'un bloc, j'en peux plus de lui mentir, lui cacher que je prends presque tous les jours de la
rabla au lieu du sub, j'en peux plus de mentir à l'homme avec qui je vis, il a été peut-être un peu intolérant, ou moi trop fière, mais bref là ça suffisait, péril...
Je me rends compte de ma chance, mon craquage de tout à l'heure a brisé le mensonge, je me sens plus paisible. 7 ans de vie commune, des hauts et des bas bien sûr... Mais la force de notre relation me fait du bien. C'est même peu dire...
Bref voilà ... j'ai eu envie de parler ici ce soir (dsl de la longueur et merci aux courageux qui ont suivi !). Je suis vidée, fatiguée mais soulagée. Bon d'accord on s'est pris un meuje tout à l'heure mais je sens surtout que j'ai lâché prise. Juste peut-être une petite mise au point avec moi-même et avec mon mec, je crois que ça s'imposait... Demain j'appelle le centre métha. Vous tiens au courant (je me sens nulle de dire ça,....qu'est-ce qu'on s'en fout de ma petite personne, mais ça fait du bien quand même de vous parler). Bonne nuit....