Je n’ai pas réussit. Ma vision ne s’est jamais réalisé. Jamais je n’ai pu te comprendre et te maitriser et pourtant, crois-moi, j’ai longtemps essayé. Pourtant tu as tout pour toi : tu es aussi éclatante qu’un diamant et ton odeur est des plus délicieuse. Mais vois-tu, tu es malicieuse, pire que ça, tu es perfide, sournoise et horriblement ancré en moi. Tu t’es petit à petit immiscer dans ma vie, et petit à petit tu m’as réduit, tu m’as amené doucement dans la léthargie des plantes.
Jamais je n’aurai un jour penser dire cela sur ma protégée, sur celle que j’ai toujours idéalisé, mais il est grand temps de faire une pause.
Pourtant il y a même pas une semaine j’ai été en pause pendant 10 jours, mais j’ai eu le covid et qui dit covid dit confinement et ennuie… Qui dit ennuie dit
weed.
Et là, c’est revenu ! L’inconscience était de retour. C’est fou comme c’est revenu vite. Sans m’en rendre compte je ne donnait plus aucune attention c à ce que je faisait, je me laissais allez dans le bien-être du moment sans me soucier de quoi que ce soit comme d’habitude…
J’ai repris La fume lors d’une soirée à gros caisson (je n’ai pas pu m’en empêcher). Mais j’ai repris par un royale après avoir enchainer les cul-secs, je me suis effondré dehors à 22h, incapable de bouger et priant pour que ce mal être permanent quitte mon corps, priant pour que j’arrête de vomir à moitié à chaque fois. Ca a duré 4h. Le jour d’après j’ai aspiré les clef dans l’établissement dans lequel je travail, je viens de me prendre une amende pour excès de vitesse et là ce soir je me retrouve avec une voiture en panne… qui ne démarre plus.
J’avais arrêté il y a 10 jours pour une accumulations de galère dans le même genre : roulant sur les pires chemins cailloutés avec un vélo électrique de ville, je crève, continue à rouler sur la crevaison au point que la chambre à aire s’enroule sur les vitesses et m’empêche d’avancer. Le pire dans tout cela c’est que j’ai finit par devoir porter le vélo à travers champs le cassant petit à petit et en ayant tellement plus d’énergie à la fin que j’ai du rouler sur la partie métallique de la roue pendant les
descentes.
Le jour de mon anniversaire j’avais aussi arrêter car j’avais freiné dans un virage et fait un 360 dans une grande ville… La voiture n’est toujours pas réparé
En 2021 j’ai dépensé 2000e en
cannabis, investit aucun argent, casser la voiture de ma mère, perdu l’un de mes meilleurs amis, fait voler ma carte bleu, airpods et
vaporisateur dans un même sac. On m’a volé mes clef de voiture, j’ai échoué dans tous les projets que j’ai entrepris. La liste est très longue puisque j’ai aussi cassé 4 téléphones, cassé 3 enceintes et perdu des habits qui m’étaient chers.
Une véritable catastrophe. Mais ce qui est dingue dans cette histoire c’est que j’ai été complétement pris dans un piège, complétement illusionné. J’étais persuadé que le
cannabis n’avait pas d’effets néfastes sur ma relation au monde. J’étais un fervent défenseur de cette plante, j’étais persuadé que c’était l’avenir de l’humanité pour vous dire. Mais tout n’est que pensées, rêveries bandantes et recherche du plaisir instantané. Il n’y a plus que le laisser allez.
Au début c’était incroyable : je comprenais tous les rouages de la société, voyait le monde comme un vaste jeu de plateau amusant ou chacun était caricaturé à l’infini. J’ai adoré mon lycée à allez au lycée complétement défoncé, aller en cours et rire jusqu’à ne plus en finir tellement tout n’était qu’une vaste matrice, une blague, une pièce de théâtre. C’était incroyable ces moments partagés avec mes potes à faire toutes les conneries possibles ! Chaque lieu était une scène d’un film, la musique était liquide et me donnait des frissons… C’était l’extase. Mais je n’ai pas vu cela s’estomper peu à peu.
Et résultat je suis encore un enfant et pourtant j’ai 19 ans. Je suis incapable d’agir concrètement, je me frustre et me ment en permanence. J’ai menti, volé à toute ma famille. Au début j’agissait dans l’ombre puis j’ai commencé à les détester quand ils ont voulu restreindre mes libertés pensant que le
cannabis m’aidait au quotidien. Pourtant je ne m’en serai jamais sortis sans eux… Ils étaient à deux doigt de me louer un appartement et enfin me permettre de commencer à prendre des initiatives dans ma vie, mais j’ai du rester cloisonner dans un monastère, chez mes grands-parents. En permanence infantiliser je n’arrive pas à m’envoler. Je coule dans un océan de problèmes, et je me noie dans les films et le sucre à chaque taffe supplémentaire. Chaque fois que je ravive une souffrance je ne peut m’empêcher de la dissoudre immédiatement. Mais elles sont toujours là et continuent de s’accumuler.
Je n’ai aucune activité sexuelle et ça c’est le plus frustrant j’en peux plus, souvent je m’enrage, lâche ma colère en détruisant tout ce que je peux casser. Des fois je fond en larmes parce que les paroles que j’entend me brise le cœur par leurs vérités mais aussi par la violence dans laquelle elles sont prononcés. J’ai la haine contre le monde des adultes, j’ai envie de me faire moi-même et devenir si libre que je pourrai enfin créer la vie de jeux dont je rêve depuis si longtemps. Je pourrai enfin réaliser mon projet de réaliser des jeux…
Il faut à tout prix que je me débarrasse de mon impuissance, je divague complétement, je ne me respecte pas. Pourtant je sais ce qu’il faut faire, je connais toutes les actions qu’il faudrait que je fasse chaque jour pour me libérer. Je sais que j’ai toutes les cartes en main. Mais j’ai tellement peur, j’ai si peur que j’ai à nouveau envie de me perdre dans ma tête, seul face à un monde à nouveau merveilleux, à nouveau rassurant, celui qui est ailleurs, loin percher dans les nuages…