Réaction odieuse d un médecin lors de l annonce d une grossesse sous methadone

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Yohanna femme
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Bonjour,
Ce matin j avais besoin d un peu de soutien de la communauté psychoactif. Il y a quelques jours j ai fait un test de grossesse qui m a annoncé une bonne nouvelle. Je suis sous traitement methadone depuis quelques années avec un parcours un peu chaotique pour ceux qui m ont déjà lu. Je suis allée mon médecin généraliste pour lui communiquer la nouvelle et dans l attente d un examen médical. Cette chère généraliste m'a gentiment tendu les coordonnées du centre d avortement en me disant, que ca ne me ferait de mal d aller y raconter mon histoire de vie et d écouter ce qu ils pensent de cette grossesse. Autant vous dire que je n ai pas su me défendre étant sous le choc de sa réaction. Ce matin je me rend donc à l hôpital en espérant y trouver au sein de ce service un personnel plus tolérant et bienveillant et qui a priori serait d accord pour m accompagner dans cette grossesse. Aussi, si des femmes ont des conseils à me donner pour vivre la grossesse de façon agréable je suis preneuse, je dors mal sur le petit matin et j ai sans arrêt des nausées. Je suis au courant qu il est largement préférable de maintenir un dosage régulier, voir un tout petit peu augmenter pour qu aucun de nous ne soit en souffrance. Merci à ceux et celles qui pourront partager.

Dernière modification par Stelli (12 juillet 2022 à  21:45)

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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

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Doo-J homme
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Je cite :

"La méthadone est le seul médicament de substitution dont l’utilisation soit actuellement autorisée chez la femme enceinte. Elle ne présente aucun risque de tératogénicité"

https://www.rvh-synergie.org/prises-en- … o%C3%AFne.

Je suis pas obstetricien mais ce qui est sur c'est que si tu es stabilisée sous metha c'est vraiment périlleux de tenter une diminution maintenant, de ce que j'ai lu le methadone n'est pas contre indiquée pendant la grossesse et subir les symptômes d'un sevrage de metha maintenant c'est bien pire qu'une conso de methadone maîtrisée de bout en bout...

Renseigne toi pour consulter un obstetricien, un vrai connaisseur du domaine qui aura sûrement une meilleure analyse qu'un généraliste et qui pourra te conseiller en conséquence

Cordialement.
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+1 g-rusalem

Sainte Jeanne d’Arc louange, tu nous as libérés.
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g-rusalem non binaire
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Dans le sous-forum "parole de femmes" tu trouveras plusieurs témoignages de grossesses sous méthadone qui se sont très bien passées. Je pense que c'est un incontournable à lire histoire que tu saches que tu ne mets pas en danger ton bébé et que tu saches que c'est que du jugement de merde de personnel soignant soit fin con, soit ne connaissant pas leur sujet, soit les 2.

Dernière modification par g-rusalem (12 juillet 2022 à  21:28)


Blog sur les neurosciences et la pharmacologie :
cliquez ici.

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Agartha homme
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Yohanna a écrit

Cette chère généraliste m'a gentiment tendu les coordonnées du centre d avortement en me disant, que ca ne me ferait de mal d aller y raconter mon histoire de vie et d écouter ce qu ils pensent de cette grossesse.

Quel odieu personnage!! Comment tu peux dire ça tranquillement sans broncher, rentrer chez toi et te dire "Ah, bonne journee de travail aujourd'hui je suis fière de moi j'ai fait du bon boulot!"

Yohanna a écrit

Ce matin je me rend donc à l hôpital en espérant y trouver au sein de ce service un personnel plus tolérant et bienveillant et qui a priori serait d accord pour m accompagner dans cette grossesse.

Ça s'est mieux passé j'espère? Tiens-nous au courant

Dernière modification par Agartha (12 juillet 2022 à  20:16)


lost inside the black hole
dropping down the edge
fade away in shadow
is this where it ends?

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Mister No homme
Pussy time
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Rien à rajouter à ce qui a été dit, change de généraliste si tu peux...

Just say no prohibition !

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Stelli femme
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Je suis sous méthadone et maman d’un petit garçon de 7ans.

J’étais à 40mg quand je suis tombée enceinte, remontée jusqu’à 80mg progressivement à partir du 4ème mois environ, sur les conseils de mon addicto de l’époque.
Niveau méthadone tout s’est bien passé, pas grand chose à dire pour la grossesse elle-même.

J’ai accouché prématurément pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la méthadone, du coup mon fils a fait 2 mois d’hospitalisation à la naissance, en réanimation néonatale puis en néonatalogie. Il a eu quelques symptômes de sevrage les 1ères 24h, mais étant intubé il était sous morphine (dont il a été sevré très vite sans difficulté), ça a facilité les choses j’imagine. Après j’ai assez peu de souvenirs des 1ères 24h, j’étais dans les vap (césarienne en urgence sous anesthésie générale, chargée à bloc contre la douleur (morphine ++, Kétamine...) parce que j’ai douillé comme jamais au réveil) du coup ça reste assez flou, c’est grâce à son dossier médical que j’ai pu connaître certains détails.

Par contre moi, j’ai souffert du regard et de l’attitude des soignants à mon égard, particulièrement en réa. J’avais trouvé des notes assez jugeantes à l’encontre du papa et de moi dans le dossier de mon fils, ça m’avait blessée, d’autant qu’à l’époque, vu sa grande prématurité il avait pas mal de soucis et j’avais autre chose à gérer que le jugement mal placé de certains soignants! C’est normal de noter des commentaires sur l’attitude des parents, ce genre de choses, mais il était écrit des choses qui sont complètement fausses, notamment sur ma conso de tabac pendant la grossesse (à cause d’une mauvaise retranscription de dossier... de 1 à 5 cigarettes par jour on était passé à 15, avec le petit commentaire qui va bien).

Je ne sais pas si c’est moi, mais je me sentais plus surveillée que les autres parents. J’avais la sensation que je devais prouver en permanence que j’étais « une bonne mère ». Et ça, plus de 7ans après mon accouchement, étant devenue mère célibataire entre temps, ça n’a jamais changé.
À plusieurs reprises j’ai clairement été fliquée, avec toujours pour résultat, au final, la conclusion qu’ils n’ont rien à me reprocher et que j’assure tout à fait correctement mon rôle de mère, malgré les difficultés qui n’ont pas manqué, et que mon fils ne manque de rien, matériellement, comme affectivement etc., qu’il est équilibré...
Malgré tout c’est pénible de toujours devoir prouver que c’est le cas.

Mais dans l’ensemble ça s’est bien passé pour la méthadone et mon fils n’a pas souffert du sevrage à la naissance.


Je suis même prête à en avoir un 2ème, toujours sous méthadone, mais cette fois avec un suivi intensif à cause des antécédents d’accouchement prématuré.


Si je devais te donner un conseil ça serait de te renseigner sur le CSAPA de ton secteur, ou les médecins addicto (certains sont très bien, pas tous malheureusement, d’où l’intérêt de se renseigner pour éviter les structures dont l’accueil laisse à désirer), l’intérêt c’est qu’ils ont l’habitude de faire le lien avec l’hôpital ou les différents professionnels de santé vis à vis de la méthadone, et l’air de rien d’avoir leur soutien ça change tout.

Dernière modification par Stelli (14 juillet 2022 à  21:43)

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Merci de ton précieux témoignage!!

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cependant
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Salut,

dès qu'il s'agit de choix sur nos corps, la morale s'en mêle... sad
que ce soit pour les choix de (non) natalité ou de consos...et les deux mélangés c'est encore pire mur

c'est complètement abusé ce qui t'arrive !!!
Du gros soutien pour tes choix ! Tu es tout à fait légitime à avancer ce projet de grossesse, métha ou pas...

Une grossesse sous TSO est peut-être considérée plus « risque » qu'une grossesse « normale », mais à part une surveillance médicale, ça ne change strictement rien et aujourd'hui la science possède les moyens pour gérer ça sans soucis !

Je ne sais pas bien quoi te conseiller pour faire face aux soignants non dignes de ce nom, juste je t’envoie du courage pour ne pas te laisser faire !!
Et je te mets un lien d'un annuaire féministe de soignants (gynéco et sages femmes), avec des professionnels « toxicofriendly ». Ce n'est pas la garantie ultime d'être bien accueillie, mais j'espère que tu tomberas sur quelqu'un de bien : https://gynandco.wordpress.com/tag/toxicofriendly/

Stelli a écrit

il me semble qu'elle parlait de maternités kangooru qui accueillaient des grossesses sous TSO, elle pourra peut-être te dire...

Bon courage !!

Édit : j'avais pas vu mais nos messages se sont croisés avec Stelli

Dernière modification par cependant (12 juillet 2022 à  22:28)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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speedy76 homme
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Oui, je te conseille d'aller consulter en CSAPA, en parallèle du suivi de ta grossesse. Ce n'est pas toujours évident de rencontrer un addictologue rapidement, mais ils peuvent tout à fait accélérer les choses pour des situations le nécessitant (comme une grossesse).
De plus, sauf erreur de ma part, je crois qu'il est plutôt préférable de maintenir voir augmenter le dosage de la métha lors d'une grossesse
Enfin bref ça vaut le coup de bénéficier d'un accompagnement de qualité et spécialisé. Et ne pas avoir à subir des remarques ou réflexions d'un autre monde....

C'est un moment tellement particulier et magique, ne laisse pas des imbéciles le gâcher

Bon courage à toi, donne des nouvelles !

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Curiosite homme
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Yohanna a écrit

Bonjour,
Ce matin j avais besoin d un peu de soutien de la communauté psychoactif. Il y a quelques jours j ai fait un test de grossesse qui m a annoncé une bonne nouvelle. Je suis sous traitement methadone depuis quelques années avec un parcours un peu chaotique pour ceux qui m ont déjà lu. Je suis allée mon médecin généraliste pour lui communiquer la nouvelle et dans l attente d un examen médical. Cette chère généraliste m'a gentiment tendu les coordonnées du centre d avortement en me disant, que ca ne me ferait de mal d aller y raconter mon histoire de vie et d écouter ce qu ils pensent de cette grossesse. Autant vous dire que je n ai pas su me défendre étant sous le choc de sa réaction. Ce matin je me rend donc à l hôpital en espérant y trouver au sein de ce service un personnel plus tolérant et bienveillant et qui a priori serait d accord pour m accompagner dans cette grossesse. Aussi, si des femmes ont des conseils à me donner pour vivre la grossesse de façon agréable je suis preneuse, je dors mal sur le petit matin et j ai sans arrêt des nausées. Je suis au courant qu il est largement préférable de maintenir un dosage régulier, voir un tout petit peu augmenter pour qu aucun de nous ne soit en souffrance. Merci à ceux et celles qui pourront partager.

Tu prends trop à coeur l'ignorance/jugement des autres personnes.
Peut-être que le fait qu'elle soit médecin généraliste, tu l'as mise inconsciemment sur un piédestal et donc cela augmenterai l'affect émotionnel de sa réaction envers toi ?
C'est une hypothèse.

Essaie de te faire confiance, prend du temps seul avec toi même et sans distractions et au fil du temps, tu verras qu'il n'y a aucune raison de te sentir mal pour une réaction ou jugement d'une "x" personne. Et ça n'est pas du tout de ta faute si il y a des gens qui sont méchants, ignorants ou fermé d'esprit.

D'ailleurs la grande majorité du temps, les gens font juste de leur mieux et ils ne savent pas ce qu'ils font. C'est une belle réalisation à avoir par soi-même, ça peut nous libérer de beaucoup de souffrances émotionnelle qu'on s'inflige soi-même

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Très déplacé. C’est tout à fait légitime de se sentir mal après de tels propos!
 
T'es pénible, tu devrais réviser ton noble silence. G-rusalem
 
Skippy le gourou, t'es relou.../Cub3000
 
yep, un avortement qui s'est perdu dans la nature on dirait...

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Stelli femme
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Il y a deux choses très importantes à savoir concernant la grossesse sous méthadone :

1) Le manque d’opiacés est dangereux pour le foetus/l’embryon

Il faut faire très attention à ne jamais être en manque, ça provoque une souffrance fœtale et le risque de fausse couche est très élevé. Il est très important de prendre la méthadone de manière régulière pour éviter d’être en manque.


2) Il est normal et nécessaire d’augmenter le dosage de méthadone au cours de la grossesse

D’autre part, effectivement, du fait de l’augmentation du volume sanguin et surtout du métabolisme hépatique de la méthadone chez la femme enceinte, progressivement, au long de la grossesse, il est nécessaire d’augmenter le dosage quotidien de méthadone, afin de conserver la concentration en méthadone dans le sang.

Dernière modification par Stelli (19 juillet 2022 à  23:42)

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Pio homme
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Je ne comprends absolument pas les champis rouge de Curiosite.
Je suis globalement d'accord avec ce qu'il dit.

Petit rappel, la france est un pays prohibitionniste.
Un généraliste, "n'est qu'un généraliste". Ce n'est pas un spécialiste en addicto, ni un obstétricien. Sans vouloir dénigrer les généralistes bien-sur, chacun son taff.

Si on se pose une question, c'est qu'on à pas forcément la réponse. Et si on pose la question à quelqu'un qui ne sait pas, faut pas s'attendre à autre chose que la réponse morale/émotive/préjugé qui s'apparente à ce que Jacky du PMU pourrait répondre.

Donc oui, si tu poses la question à un ignorant (dans le sens qui ne sait pas) du genre Jacky, ça ne me parait pas absurde d'avoir exactement ce genre de réponse.

Et spoiler alert, ici c'est pareil. Le forum est juste plus toxico friendly; avec des témoignages d’expérience et dans le meilleur des cas, des liens d'études scientifiques (qui sont théoriquement une valeur sûr, et qui sont trouvable par toi-même).

Le seuls et uniques avis qui compte, c'est le tiens, et celui DES spécialisteS.

Tout ce que ça a mis en évidence c'est que ton généraliste donne des jugements sans savoir; => NEXT.


Moi perso, je suis un Jacky dans ce domaine, donc jva fermer ch'gueule.
Spoiler

Dernière modification par Pio (13 juillet 2022 à  12:55)

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Des spécialistes il y en a ici justement...
 
Va boire un coup Jacky. Psilo
 
tête à claque n°2 soutient tête à claque n°2: vive la solidarité!

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cependant
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Salut,

je suis juste d'accord sur le fait qu'on ne doit pas culpabiliser face aux jugements de professionnels qui discriminent, rabaissent et stigmatisent.

On ne mérite pas de se faire rabaisser !

Ce n'a pas été simple pour moi en plusieurs occasions de rester intègre face à des comportements jugeants et rabaissants de médecins qui prétendent avoir l'autorité médicale pour affirmer ce qui est bien pour nous. Le problème fondamental c'est que ce n'est pas une question de données médicales, mais que la médecine en tant que science de l'humain est fortement influencée par des valeurs morales qui prennent le dessous sur le bien être et la volonté du patient (et encore plus des patientes j'ai malheureusement remarqué).

Le problème c'est qu'un généraliste ce n'est pas ton Jacky du PMU. Le généraliste a une autorité médicale, a un pouvoir sur notre vie. Il peut décider de prescrire certains médicament qui changent notre quotidien notre vie, de faire des examens, d'influencer notre vie tout court en fait.

Et se voir imposer comme quoi serait mieux d'avorter, métha ou pas métha j'ai envie de dire, c'est juste dégueulasse !!!

Le choix de la maternité revient à celle qui porte dans son corps le futur enfant. Que les médecins, ignorants ou pas, poussent dans un sens comme dans l'autre pour imposer des choix, c'est inadmissible pour moi.
Même s'il y avait des raisons médicales vraiment appuyées (ex: danger de vie pour la mère en cas de grossesse), le médecin n'a qu'à informer, présenter les risques et c'est à la personne de décider. Ça lui revient, point barre pour moi.

Mais dans le cas d'un TSO métha il n'y aucune raison médicale. Il y a par contre jugement et stigmatisation des consos, des produits et des PUDs. Jugement qu'on ne peut pas être une bonne mère si on a un traitement de substitution car cela indique à ces yeux qu'on « a dérapé » à un moment. Aucune question du parcours, qui est multiple, mais une forte ingérence et culpabilité sur la vie des mères pendant leur grossesse. Car c'est hyper culpabilisant les différentes injonctions hygiénistes envers les corps des femmes enceintes, comme si tout dépendait d'elles...alors que malheureusement il y a des facteurs teratogènes extérieurs (pollution par exemple, exposition à des produits toxiques environnementaux, nourriture, etc) ou des événements physiologiques indépendants (comme le disait Stelli, une naissance prématurée ça arrive, TSO ou pas !!).

Bref, ce n'est pas parce qu'il y a des incompétents, ou pire jugeants moralisateurs, que c'est à nous de se remettre en question et que, encore moins (comme par contre laissait entendre le post) on doit subir, accepter, comprendre et légitimer !!!

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Pio homme
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cependant a écrit

Bref, ce n'est pas parce qu'il y a des incompétents, ou pire jugeants moralisateurs, que c'est à nous de se remettre en question et que, encore moins (comme par contre laissait entendre le post) on doit subir, accepter, comprendre et légitimer !!!

Totalement d'accord avec tout ton post.
Subir les réflexions des moralisateurs ignorants, que faire d'autre ? Se battre ?
Comprendre que son généraliste reste un humain, et qu'il est défaillant.
Légitimer non. Excuser l'ignorance, oui, excuser le jugement non.

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Psilosophia homme
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Curiosite a écrit

Yohanna a écrit

Bonjour,
Ce matin j avais besoin d un peu de soutien de la communauté psychoactif. Il y a quelques jours j ai fait un test de grossesse qui m a annoncé une bonne nouvelle. Je suis sous traitement methadone depuis quelques années avec un parcours un peu chaotique pour ceux qui m ont déjà lu. Je suis allée mon médecin généraliste pour lui communiquer la nouvelle et dans l attente d un examen médical. Cette chère généraliste m'a gentiment tendu les coordonnées du centre d avortement en me disant, que ca ne me ferait de mal d aller y raconter mon histoire de vie et d écouter ce qu ils pensent de cette grossesse. Autant vous dire que je n ai pas su me défendre étant sous le choc de sa réaction. Ce matin je me rend donc à l hôpital en espérant y trouver au sein de ce service un personnel plus tolérant et bienveillant et qui a priori serait d accord pour m accompagner dans cette grossesse. Aussi, si des femmes ont des conseils à me donner pour vivre la grossesse de façon agréable je suis preneuse, je dors mal sur le petit matin et j ai sans arrêt des nausées. Je suis au courant qu il est largement préférable de maintenir un dosage régulier, voir un tout petit peu augmenter pour qu aucun de nous ne soit en souffrance. Merci à ceux et celles qui pourront partager.

Tu prends trop à coeur l'ignorance/jugement des autres personnes.
Peut-être que le fait qu'elle soit médecin généraliste, tu l'as mise inconsciemment sur un piédestal et donc cela augmenterai l'affect émotionnel de sa réaction envers toi ?
C'est une hypothèse.

Essaie de te faire confiance, prend du temps seul avec toi même et sans distractions et au fil du temps, tu verras qu'il n'y a aucune raison de te sentir mal pour une réaction ou jugement d'une "x" personne. Et ça n'est pas du tout de ta faute si il y a des gens qui sont méchants, ignorants ou fermé d'esprit.

D'ailleurs la grande majorité du temps, les gens font juste de leur mieux et ils ne savent pas ce qu'ils font. C'est une belle réalisation à avoir par soi-même, ça peut nous libérer de beaucoup de souffrances émotionnelle qu'on s'inflige soi-même

P'tain mais j'en peux plus de ces discours de hippie à la mord-moi-le-nœud là. Quand est-ce que vous allez dégager ce trublion?

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Merci /Cub3000

"Vieil océan, aux vagues de cristal ... tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur, qui ne le quitte plus."

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Doo-J homme
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Pio a écrit

Totalement d'accord avec tout ton post.
Subir les réflexions des moralisateurs ignorants, que faire d'autre ? Se battre ?
Comprendre que son généraliste reste un humain, et qu'il est défaillant.
Légitimer non. Excuser l'ignorance, oui, excuser le jugement non.

On parle pas d'une défaillance style erreur de diagnostic ou quoi, on parle d'un medecin généraliste, soit le professionnel de santé avec qui la relation est la plus ancrée, qui tend des coordonnées d'un centre d'avortement à une femme qui vient gentillement prendre des conseils pour que son bébé se porte le mieux possible, SUROUT qu'elle a tort, le bébé n'est pas en danger, elle peut penser ce quelle veut mais son rôle de """professionnelle""" de santé lui interdit ce genre de bassesses outrancières.

Personnellement je pense qu'il n'y a rien a excuser ni à comprendre dans ce comportement.

Cordialement.


Sainte Jeanne d’Arc louange, tu nous as libérés.
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AnonLect homme
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Doo-J a écrit

Pio a écrit

Totalement d'accord avec tout ton post.
Subir les réflexions des moralisateurs ignorants, que faire d'autre ? Se battre ?
Comprendre que son généraliste reste un humain, et qu'il est défaillant.
Légitimer non. Excuser l'ignorance, oui, excuser le jugement non.

On parle pas d'une défaillance style erreur de diagnostic ou quoi, on parle d'un medecin généraliste, soit le professionnel de santé avec qui la relation est la plus ancrée, qui tend des coordonnées d'un centre d'avortement à une femme qui vient gentillement prendre des conseils pour que son bébé se porte le mieux possible, SUROUT qu'elle a tort, le bébé n'est pas en danger, elle peut penser ce quelle veut mais son rôle de """professionnelle""" de santé lui interdit ce genre de bassesses outrancières.


Personnellement je pense qu'il n'y a rien a excuser ni à comprendre dans ce comportement.

Cordialement.

Il ne dit pas qu'il y a à excuser ou comprendre, mais qu'ils ne faut surtout pas se laisser envahir par la detresse emotionnelle face à ce type de comportement honteux.

Et c'est bien sûr on ne peut plus vrai si on ne veut pas être la proie de tous les imbéciles et autres connards résidents sur Terre ; et subir la double peine de leur comportement de merde  + de ressentir des emotions négatives de leur fait.

Car la detresse emotionnelle ça t'impact toi, la conne de généraliste n'en a mais absolulent rien à foutre. Donc non seulement tu as été face à un pauvre connard, qui gagne doublement car il t'aura mis en detresse emotionnelle.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas s'en scandaliser.

Mais simplement rester sûr de soi (quand on a les faits et la logique de son côté, bien sûr) et s'en foutre de ce qu'à pû faire ou dire l'autre (s'en foutre d'un point de vu "implication emotionnelle" mise dans l'acte ou le propos en question), et, comme évoqué : NEXT.

Donc la pov' conne de généraliste tu lui rie au nez, et tu lui balance sa carte à la gueule au mieux, sinon tu te barre après un petit regard hautain et elle n'entend plus jamais parler de toi, un autre généraliste moins demeuré sera surement très content de te prendre en charge

Encore une fois, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas s'en scandaliser, et agir selon ses capacités pour "dénoncer" les pratiques de cette personne.

Et accessoirement, cela n'a rien à voir avec du hipisme ou jsais quoi... roll roll

Mais bon, le néant, tout ça tout ça ... wink

drogue-peace

Dernière modification par AnonLect (14 juillet 2022 à  03:56)

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LolaLou femme
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@Yohanna,

J'ai vécu une grossesse sous méthadone l'an dernier, accouché il y a tout pile 6 mois.

Alors la grossesse s'est relativement bien passée, personnel médical très bien, pas de jugements...

J'ai très vite déchanté après l'accouchement, l'équipe pédiatrie a été très jugeante, prise de décisions sans nous consulter, flicage, remarques déplacées etc...

Je venais de vivre une césarienne et j'avais pas besoin de ça, mon fils a été transféré dans un autre hôpital à 1h de route en néo nat, sevrage néo natal (sous morphine donc) qui a duré environ 3 semaines.

Pour info j'ai commencé la grossesse à 20mg et fini à 60mg. Là j'ai terminé mon sevrage y a 2 semaines, ça m'a mis une telle claque que j'ai décidé d'en finir pour de bon avec les opis et aussi pour vivre une future 2ème grossesse plus sereine.

Mon fils évolue maintenant tout à fait normalement, à priori pas de séquelles.

Pas facile à encaisser tout ça, en plus des nausées, de la culpabilité etc...

Je suis à fond avec toi, et si tu n'es pas, comme moi, dans une ville où il n'y a qu'un seul choix, effectivement essaie de trouver des professionnels compétants pour ton suivi !

Moi au final j'ai trouvé que c'était un mal pour un bien d'être transférés à 1h de route, pcq là où j'habite visiblement ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient et on aurait été des cobayes...

Bonne grossesse à toi :)

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Cub3000 homme
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On pourrait pas faire un petit point de règlement du forum au sujet des discours de développement personnel pénibles si ce n'est toxiques ? On est envahis là !
Quasiment chaque fois qu'une personne vient parler d'une interaction douloureuse et traumatisante, on a droit au laïus à deux balles à base d'écoute chanter ton enfant intérieur et crois en la puissance des quatre accords toltèques, ça devient chiant vraiment.

Dernière modification par Cub3000 (14 juillet 2022 à  19:56)

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C est infernal je suis bien d’accord! Ocram

...and we got to get ourselves back to the garden.

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Psilosophia homme
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Cub3000 a écrit

On pourrait pas faire un petit point de règlement du forum au sujet des discours de développement personnel pénibles si ce n'est toxiques ? On est envahis là !
Quasiment chaque fois qu'une personne vient parler d'une interaction douloureuse et traumatisante, on a droit au laïus à deux balles à base d'écoute chanter ton enfant intérieur et crois en la puissance des quatre accords toltèques, ça devient chiant vraiment.

C'est clair on se croirait avec des influenceurs LinkedIn a deux balles la c'est un truc de fou. Il y a des admins dans le coin? Bon après je sais que c'est les vacances et tout.

Dernière modification par Psilosophia (14 juillet 2022 à  22:33)


"Vieil océan, aux vagues de cristal ... tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur, qui ne le quitte plus."

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Agartha homme
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Évidemment que ça saoule à mort ces discours tout pétés à base de développement personnel et autres bondieuseries. Je comprends la frustration parce que je ressens la même.
On est tous unanimement d'accord en modération que c'est de la grosse merde ces discours, comme tout le monde ici.

Par ailleurs, le message en question orné de champignons cochenilles à été signalé par un membre de l'équipe moins d'une heure après avoir été posté ; mais c'est compliqué de gérer ce genre de situations.

Ce sont des questions compliquées et ça prend du temps pour nous de trancher à chaque fois... d'autant plus que ce message complètement éclaté a son utilité ; ça permet aussi, via les recadrements qui sont faits, de mieux mettre en valeur les valeurs de PA.
Et une fois qu'un message est posté et est repris par d'autres interlocuteurs, on peut plus vraiment juste supprimer le poste en question.

Et ce post n'a pas dérogé à la règle vu que les membres ont snipé rapidement la merde qui a été racontée, et se sont empressés de remettre les choses dans leur contexte et de recentrer le débat.

Alors ouais des fois ça paraît con de lire une abomination pareille, mais quand quelqu'un poste une connerie qui n'est pas hors-charte, on doit se consulter avant d'agir. Et ça prend du temps, d'autant plus durant l'été, quand la modération n'est pas collée dernière PA h24. Mais ouais, je saisis bien la frustration, et suis reconnaissant que vous soyez toujours là pour montrer votre désaccord quand ce genre de trucs est posté. Alors merci !

On pourrait pas faire un petit point de règlement du forum au sujet des discours de développement personnel pénibles si ce n'est toxiques ?

C'est une bonne idée, mais difficile de définir et de tracer une ligne concrète là-dedans en toute honnêteté. Mais c'est à creuser

Bonne soirée à tous et toutes

Reputation de ce post
 
Bon courage aux différents modérateur.. M. Rouge
 
Pas facile la modération sur PA... bon courage, vous tenez le bon bout ^^ /MT
 
Courage Mr No

lost inside the black hole
dropping down the edge
fade away in shadow
is this where it ends?

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LeCorbeau_G homme
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Après c’est un sujet délicat si tu commences à interdire au gens de justement écrire ce qu’il pense ( bien que ça soit pas toujours plaisant et juste ) c’est de la censure en quelques sorte …commencé à museler la parole c’est jamais très bon

Chacun sont point de vue sur le sujet mais pour en revenir au topique ça m’étonne même pas qu’il vous ai jugé de la sorte déjà en tant qu’homme quand on pointe pour un abses on ce fait lyncher mais vous sous TSO en tant que mère ça doit pas être simple

Ne pas tenir compte des remarques des médecins c facile à dire mais au fond ça blesse quand même pas mal … Quoi qu’il arrive jte souhaite du bonheur et que tout ce passe bien grosse force à toi

La réaction du doc est quand même chaude franchement elle est un peu atteinte … bref prend soit de toi et de ton futur môme wink

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kameo femme
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J'ai vécu deux grossesses sous méthadone.(de mémoire 80 et 110mg à l'accouchement, et effectivement j'ai augmenté)
Ils ont aujourd'hui 7 et 8 ans.
Un conseil : trouve un MT ou gynéco+ à l'écoute et non jugeant, tu vas super mal le vivre sinon...
Si tu as des questions tu peux m'écrire en mp même si je ne viens pas souvent là.
Prends soin de toi.
Kameo

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Psilosophia homme
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LeCorbeau_G a écrit

Chacun sont point de vue sur le sujet

Oui mais quand le point de vue est abyssalement merdique, dénué de toute source fiable et de plus exposé sur un forum publique, nous nous  devons de réagir. Personne le censure à ce que sache non?


"Vieil océan, aux vagues de cristal ... tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur, qui ne le quitte plus."

Les Chants de Maldoror Isidor Ducasse

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Airelles46 homme
Nouveau membre
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Inscrit le 04 May 2022
1 message
Bonjour Yohanna,

Tu t'es heurtée de plein fouet à la méconnaissance des "sachants". J'ai bossé plusieurs années sur Paris dans l'accompagnement de parents toxicomanes. Il est important de ne pas chercher à tout prix à te sous doser par peur pour ton futur enfant. Le syndrome de sevrage, s'il existe à la naissance est de mieux en mieux pris en charge. Je te conseille vivement l'haptonomie...A la fois pendant la grossesse et dès la naissance. Déjà dans les années 2000, les femmes que nous suivions se sentait soulagées et le "peau à peau" était d'une efficacité redoutable contre les syndromes de sevrage à la naissance.

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
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Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Puisque certains veulent des sources, voici ce que dit le CRAT (qui est la référence en médecine concernant les effets tératogènes des traitements médicamenteux, pendant la grossesse et l’allaitement) à propos de la méthadone :

Source : https://lecrat.fr/spip.php?page=article … rticle=474


ETAT DES CONNAISSANCES

Aspect malformatif
Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à la méthadone au 1er trimestre de la grossesse sont nombreuses et rassurantes.


Aspect néonatal
La méthadone passe le placenta. Les concentrations néonatales peuvent représenter jusqu’à environ 60% des concentrations maternelles.
Un syndrome de sevrage néonatal aux opiacés est probable en cas de prise chronique de méthadone jusqu’à l’accouchement.
Il survient dans un délai de quelques heures à quelques jours après la naissance.
Sa survenue et sa gravité ne dépendent pas forcément de la posologie maternelle.
Ce syndrome se manifeste notamment par une irritabilité, des trémulations, un cri aigu et une hypertonie.

Aspect neurodéveloppemental
Chez les enfants exposés in utero à un traitement substitutif de la pharmacodépendance maternelle aux opioïdes (méthadone ou buprénorphine), des altérations neurodéveloppementales (cognitives, psychomotrices, comportementales…) ont été retrouvées dans certaines études les comparant à des enfants non exposés de mères non dépendantes aux opioïdes. Le rôle propre du traitement substitutif maternel, s’il existe, ne peut être précisé à ce jour en raison de nombreux facteurs pré et post-natals (maternels, familiaux, socio-environnementaux …) qui ne sont pas tous pris en compte dans ces études.

Aspect maternel
En raison d’une augmentation du métabolisme hépatique de la méthadone chez la femme enceinte, une diminution de ses concentrations plasmatiques est possible en cours de grossesse.


Découverte d’une grossesse pendant le traitement

Rassurer la patiente quant au risque malformatif de la méthadone.
La méthadone peut être poursuivie quel que soit le terme de la grossesse.
Les posologies devront parfois être augmentées en cours de grossesse pour maintenir l’efficacité de la substitution.


Informer l’équipe de la maternité du traitement maternel pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né (syndrome de sevrage aux opiacés probable cf. Etat des connaissances).

Suivi de l’enfant à long terme :
Comme pour tout enfant exposé à un médicament du système nerveux central de façon chronique pendant son développement intra-utérin, et en raison des résultats évoqués plus haut, il conviendra d’être attentif à l’évolution de son neurodéveloppement (cf. Etat des connaissances).

Dernière modification par Stelli (20 juillet 2022 à  00:25)

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
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Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Une revue de la littérature de 2009 (les connaissances ont peu évolué depuis, on a suffisamment de recul après 40 ans de substitution à la méthadone)

Méthadone et grossesse, revue de la littérature et données récentes

Source : https://www.rvh-synergie.org/prises-en- … entes.html

LES RISQUES DE LA GROSSESSE DES FEMMES HÉROÏNOMANES

Les avortements spontanés (15 à 30% selon les séries) et les accouchements prématurés (20 à 56% selon les séries) (9) peuvent être fréquents chez les femmes héroïnomanes, notamment non correctement prises en charge. En effet, les situations de manque favorisent les contractions utérines. L’alternance de phases d’intoxication et de sevrage est ressentie par le foetus comme un stress, dans un environnement utérin peu favorable. Ainsi, l’hyper-contractibilité utérine entraîne une insuffisance placentaire et par conséquent une souffrance foetale. Le sevrage intra-utérin occasionne à chaque fois un traumatisme pour le futur enfant (avec émission de méconium, augmentation des catécholamines dans le liquide amniotique, voire la mort) (10).
En Résumé

L'héroïne au cours de la grossesse n'est pas, en soi, source de complications majeures ni pour la mère, ni pour l'enfant. Les complications obstétricales sont surtout le fait de consommations ou dépendances associées (tabac et alcool), de l’alternance entre périodes de consommation et d’abstinence, du manque de suivi obstétrical ou des difficultés psycho-sociales.


TRAITEMENT DE SUBSTITUTION

La grossesse est aujourd’hui considérée comme une situation privilégiée pour l’instauration d’un traitement de substitution(5).

La diminution ou l’arrêt du traitement n’est pas recommandée lors de la grossesse, sauf sous strict monitoring clinique et foetal (cf. chapitre sevrage).


A. Avantage d’un traitement par la méthadone

Le traitement de substitution chez les femmes enceintes héroïnomanes présente l’avantage d’améliorer leur suivi en les intégrant dans un cadre où la prise en charge est globale. Cela implique une amélioration du suivi de leur grossesse et des données périnatales ; résultat d’ailleurs soutenu par de nombreuses études (18),(19). Grâce à une ½ vie élevée (24-36 h), la méthadone maintient les taux d’opiacés maternels stables et minimise ainsi les épisodes successifs de pics plasmatiques et de périodes de manque que l’ont peut retrouver avec l’héroïne ou d’autres opiacés à demi-vie plus courte et qui sont générateurs de souffrance foetale (20). Sa cinétique lente, plus que pour n’importe quel autre opiacé, a pour conséquence une faible variation de ses taux plasmatiques sur 24 heures, ou sur des cycles plus longs. De nombreuses autres publications rapportent également une nette diminution de l’incidence des complications foetales et obstétricales, une diminution de la mortalité et de la morbidité sous méthadone (21).

Un éditorial de J. Ward et al. paru dans Lancet (1999) (22) synthétise les différents bénéfices d’un traitement de substitution par la méthadone pendant la grossesse :
• Protection du foetus contre les effets délétères des épisodes répétés de sevrage,
• Prévention des risques de transmissions virales (VIH, VHB, VHC,…),
• Amélioration du suivi médical de la grossesse,
• Prévention de la prématurité et du retard de croissance intra-utérin,
• Prévention des rechutes de consommation d’héroïne et d’autres produits d’addiction.

En revanche, le Syndrome d’Abstinence Néonatal (SAN) est un peu plus sévère et prolongé après un traitement de maintenance à la méthadone qu’après héroïne (23)


B. Posologie de méthadone

De manière générale, la posologie pour le plus grand nombre doit être comprise entre 60 et 150 mg/j afin d’éviter une prise concomitante de toxiques illicites induite par un sous-dosage en méthadone (5). La grossesse entraîne des modifications physiologiques et métaboliques plus particulièrement pendant le 3ème trimestre (20) et des signes de manque peuvent être observés. La posologie adéquate de méthadone doit donc être déterminée individuellement en prenant en compte la symptomatologie de manque de la mère. La posologie pourra alors être ajustée (par palier de 5mg tous les 4 à 7 j,) avec une possibilité de bi-prise, si les symptômes persistent. Durant le 3ème trimestre, des chutes de méthadonémie sont également possible. Elles peuvent devenir suffisamment basses pour entraîner une souffrance foetale. Certains auteurs préconisent donc de réaliser des méthadonémies dès qu’il y a suspicion de sous-dosage afin de maintenir un taux constant (33),(34).

En Résumé

Ne pas arrêter ou diminuer un traitement de substitution sans suivi médical.
La prescription de méthadone permet de réduire les risques obstétricaux et les effets sur le foetus et le nouveau-né.


Maintenir une posologie adaptée en cours de grossesse, voire augmenter la posologie en fin de grossesse, est indispensable.
Ne pas hésiter à demander une méthadonémie si la clinique suggère un sous-dosage



SEVRAGE

L’arrêt anarchique de la consommation d’héroïne provoque des symptômes de sevrage qui peuvent engendrer une anoxie placentaire néfaste quel que soit le stade de la grossesse. Pour la plupart des auteurs, le sevrage de l’héroïne est donc peu indiqué pendant la grossesse, voire contre-indiqué, car il fait courir des risques au nouveau-né (convulsions pouvant entraîner la mort). Dans ce cas, un traitement de substitution opiacée (buprénorphine ou méthadone) reste un bon moyen d’améliorer le suivi de la grossesse.

Une diminution ou un sevrage de la méthadone lors de la grossesse présente un risque essentiel de re-consommation (taux de récidive à 50 % (39) avec souvent désertion du milieu socio-sanitaire qui peut alors entrainer de graves conséquences pour la suite de la grossesse (40).

Si malgré les effets bénéfiques de la méthadone, la patiente (souvent influencée par son entourage) souhaite rapidement diminuer, voire arrêter ce traitement afin de passer du statut de toxicomane à celui de mère, il est possible de réaliser un sevrage méthadone à tout moment de la grossesse, sous couvert d’une surveillance par une équipe expérimentée avec, dans l’idéal, un monitoring foetal (41). Cependant, il est recommandé de réaliser le sevrage au 2ème trimestre de la grossesse avant la 32e semaine (42). En effet, un sevrage brutal au premier trimestre accroît le risque de fausse couche spontanée.
Certains auteurs comme C. Archie (43) préconisent, pour les femmes hospitalisées ayant fréquemment un monitoring foetal, une diminution de la dose de méthadone de 1 mg/jour. En ambulatoire, l’auteur conseille une décroissance de 5 mg toutes les 2 semaines, tout en restant très vigilant sur une possible prise de tranquillisants ou d’alcool pour palier le manque.


En résumé :
Le sevrage est rarement indiqué : risque de re-consommation ou de complications foetales.

Dernière modification par Stelli (20 juillet 2022 à  17:16)

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Pio homme
Nouveau Psycho
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Inscrit le 05 Nov 2019
97 messages

Stelli a écrit

Puisque certains veulent des sources[..]

Merci, désolé de ne pas te croire sur parole hein.
Littéralement LE post à lire de ce topic qui répond pleinement à l'OP


Et salut les rageux qui mettent des champis rouges pour être d'accord 3 posts après / absolument rien apporter à la conversation.

Mais j'y réponds quand même parce que ça vole pas haut :
Tout le monde est spécialiste sur internet, et personne n'est spécialiste sur internet.
Psilo, tu t'es égaré, c'est pas grave je te pardonne.
Et le dernier, bienvenu dans le club des à claques, mais membre anonyme hein, au cas ou.

Dernière modification par Pio (20 juillet 2022 à  08:15)

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Alex1808 femme
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Que je suis outrée par la réaction de cette généraliste qui est tout sauf bienveillante!!!! Je suis ex professionnelle de santé et c’est une faute purement professionnelle déontologiquement de répondre ainsi. Bref, si tu as un psychiatre addictologue ou addictologue tout court vois avec lui et un obstétricien qui seront bien plus à même de réagir de manière adaptée et professionnelle.
Concernant les désagréments de la grossesse… y a plein de petits trucs comme boire de l’eau gazeuse pour passer la nausée, pour moi ça marchait du tonnerre lol quoiqu il en soit ne culpabilise pas et vis sereinement ta grossesse, sous surveillance médicale adaptée et tu verras tout ira bien drogue-peace
:)Force à toi

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Julie femme
Nouveau membre
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Inscrit le 10 Feb 2013
27 messages
Chère Yohanna, c'est vraiment à gerber de voir comment des médecins arrivent à transformer une excellente nouvelle en un mauvais souvenir.

Je te trouve vraiment très gentille, je crois que je lui aurai balancé en pleine gueule qu'elle devrait apprendre son métier! Mais dans ces cas là, on est tellement choqués de la connerie qu'on vient d'entendre qu'on en reste paralysés.

Personnellement, lorsque mon fils n'était encore qu'un bébé de qq mois en poussette, j'appréhendais énormément le moment où je devais aller chercher mon Subu à la pharmacie ( j'ai commencé après la naissance et l'allaitement).

Il y avait un pharmacien et une vieille garce, qui était visiblement sa mère, qui a fait exprès de dire à son fils très fort : " regarde moi ça, ça arrive avec un bébé pour récupérer ses stupéfiants, ah ce serait que de moi, ces gens là je leur laisserai pas la vie facile et encore, je me retiens". Cette pute m'a fait pleurer, j'ai commencer à lui expliquer que ce n'était pas de la drogue mais un médicament prescrit avec une addictologue mais elle refusait le dialogue et faisait des mouvements de mains comme pour dire " cause toujours". Après ça j'ai changé de pharmacie mais la douleur reste.

Tu devrais changer très vite de généraliste car je ne vois pas ce qu'elle pourrait t'apporter de bien. C'est tellement beau de vivre une grossesse, perso j'avais adoré être enceinte ( passé le 1er trimestre!!! ) alors je souhaite vraiment que tu vive la grossesse que tu mérites

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g-rusalem non binaire
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Il y avait un pharmacien et une vieille garce, qui était visiblement sa mère, qui a fait exprès de dire à son fils très fort : " regarde moi ça, ça arrive avec un bébé pour récupérer ses stupéfiants, ah ce serait que de moi, ces gens là je leur laisserai pas la vie facile et encore, je me retiens". Cette pute m'a fait pleurer, j'ai commencer à lui expliquer que ce n'était pas de la drogue mais un médicament prescrit avec une addictologue mais elle refusait le dialogue et faisait des mouvements de mains comme pour dire " cause toujours". Après ça j'ai changé de pharmacie mais la douleur reste.

Sérieux ? Je suis sur le cul. Il ne faut pas que tu gardes de la douleur pour cela. Si le médecin ne doit pas être sacralisé, le pharmacien encore moins. En gros, il est juste là pour te vendre des épices et être à peu près capable de dire "stop" si ton médecin est bourré et t'as prescrit des médicaments qui interagissent. Je vais me faire mal voir des épiciers qui trainent sur le forum hahah. Mais la pratique de la pharmacie en officine, c'est principalement vendre de la crème anti-âge a des vieilles dames pour faire du fric. Normal qu'ils ne sont pas armés niveau connaissance et qu'ils soient parfois pleins de préjugés.


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