prescripteur a écrit
Bonjour, pour info voici une version longue (Pensées pour moi même de l’empereur Marc Aurèle)
Mon Dieu, donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux.
Amicalement
Euh, oui, mais non.
Ironie du sort, c’est la Serenity Prayer des Alcooliques Anonymes, rédigée par un théologien américain dont j’ai oublié le nom.
Je répète : les Alcooliques Anonymes ! Notre groupe d’entraide préféré :
« Bonjour, je m’appelle Jean-Rachid et je suis alcoolique, etc. »
Voyons, Prescripteur !
Bien qu’elle ait des accents stoïciens, on ne la retrouve nulle part dans les « Pensées pour moi-même » de Marc Aurèle.
Attention aux recherches rapides sur nos amis Google et Wikipédia, qui sont farcis de citations mal attribuées.
Mais bon, moi aussi, fut un temps, quand je croyais encore aveuglément en ces sagesses antiques, je suis tombé dans le même panneau que toi.
Comme quoi, ça arrive au meilleur d’entre nous.
Va en paix, cher Prescripteur, tu es pardonné !
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Aucun traducteur ni aucun ouvrage-source n’étant jamais cité, nous avons poursuivi nos recherches sur différentes bases de données universitaires (cairn.info, persee.fr, etc), sans succès, ce qui nous a semblé étrange vu la notoriété et l’autorité du philosophe – et puis nous avons fini par tomber sur un article du site LundiMatin, le seul à tenter de remonter à la source de la citation… et selon lequel celle-ci, bien que d’inspiration stoïcienne, n’a rien à voir avec Marc Aurèle ! Il s’agirait d’une « Prière de la sérénité (d’origine obscure) » (et chrétienne) :
« Deus, dona mihi serenitatem accipere res quae non possum mutare, fortitudinem mutare res quae possum, atque sapientiam differentiam cognoscere.
[Mon Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses qui peuvent l’être et la sagesse d’en connaître la différence.]
Cet extrait de la prière a pu être ainsi laïcisé :
Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.
Donc on revient à "pas de solutions, pas de problème" qui a été repris par les shaddocks (et Wittgenstein) mais qui serait à l'origine un proverbe tibétain attribué au Bouddah !
(mais est ce vrai ?).
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (17 mai 2022 à 18:13)
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On vois dans cette citation la sagesse du lâcher prise. J'en ai bien besoin par moments haha,
Dans des périodes de consos un peu abusives, ce sentiment de lâcher prise me traverse parfois, je suis presque serein et " en paix " avec moi même, et me demande même si je vais bien acheter un truc alors que deux heures avant je ne pensais qu'à ça...ce sentiment est plus qu'agréable, mais pour moi justement tellement, libérateur, en quelques sorte, que je me dis " Bon puisque je suis à 500 mètres de mon point de destination, je vais quand même pécho, un dernier petit plaisir avant une pause..." je me sens tellement léger et détaché dans ces moments là que je ne me vois avoir aucune prise de tête le lendemain pour lutter contre l'envie de reprendre un truc...mais cette sensation est chez moi aussi calmement intense que fugace, tout comme la fumée d'un petit caillou de crack inhalée, analogie un tantinet ironique n'est-ce pas ?
Ce que je veux dire, c'est que ce sentiment qui me ferait presque rebrousser chemin l'esprit libre et apaisé, me laisse finalement acheter et consommer malgré tout, simplement sans aucune impatience ni la moindre once de culpabilité...mais je l'ai dit plus haut, c'est fugace et éphémère, et dans des périodes ou je pris dans un tourbillon de consommations, ce sentiment ne dure jamais assez longtemps pour me permettre de reprendre le contrôle sur mes démons...
Sans parler de ce contexte spécifique, je n'ai jamais réussi à " capturer " cette émotion de plénitude simple, et à la faire perdurer, au moins un petit peu...quand c'est là, je me contente de savourer pleinement ce sentiment zen, sachant pertinemment qu'il ne durera pas...
Ca parle à quelqu'un ? J'imagine que oui...des " astuces " ? Techniques même ou autre pour utiliser au mieux ces moments ?.....
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prescripteur a écrit
यदि समस्याको समाधान छ भने, त्यसको लागि चिन्ता लिनु पर्दैन; यदि उसले गर्दैन भने, चिन्ताले केहि परिवर्तन गर्दैन।
Ah, ces putains de complotistes tibétains, toujours à foutre leur merde ! Plus alambiqué et ésotérique que leur bouddhisme, tu fais une rupture d’anévrisme.
Quant au Bouddha, non, je pense pas. Tout ça ne peut venir que de Michael Jordan.
Michael Jordan, c’est le Sage par excellence. Sans déconner. Selon Google, il aurait dit :
« I’ve never lost a game, I just ran out of time. »
Si ça, c’est pas de la sagesse, je m’y connais pas.
Oh, et pour en revenir à la discussion, je suis tout d’accord avec Guy Georges.
Guy Georges, lui aussi, il envoie grave du cassoulet question sagesse.
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Sans parler de ce contexte spécifique, je n'ai jamais réussi à " capturer " cette émotion de plénitude simple, et à la faire perdurer, au moins un petit peu...quand c'est là, je me contente de savourer pleinement ce sentiment zen, sachant pertinemment qu'il ne durera pas...
Ca parle à quelqu'un ? J'imagine que oui...des " astuces " ? Techniques même ou autre pour utiliser au mieux ces moments ?.....
Des astuces pour les utiliser ? Je n'ai pas de recette magique, mais pour parvenir à des instants de plénitude, la pratique de l'apnée pour le fun et la découverte du milieu est un.must.
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Morning Glory a écrit
C'est juste une déduction de ce qu'il y a écrit. Les psychés ne sont ni addictifs ni mortels en cas de surdose ^_^/
Ah? On peut parler de Nbome/-dragonfly/MDMA/6-APB? Liste non-exhaustive cela va de soit.
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Psilosophia a écrit
Morning Glory a écrit
C'est juste une déduction de ce qu'il y a écrit. Les psychés ne sont ni addictifs ni mortels en cas de surdose ^_^/
Ah? On peut parler de Nbome/-dragonfly/MDMA/6-APB? Liste non-exhaustive cela va de soit.
Bonjour,
Je suis aussi un peu étonné… peut être voulait elle parler uniquement des lsyseramides… Parceque dans les trypta et les phéné il y a largement la possibilité de se tuer ou de finir avec une conso problématique.
Mais une chose est sûr ça me parait quand même réducteur de garder le terme psychédélique pour les représentant des lyser.
Aller, pas de folies et pas de surdosages et prenez soin de vous.
Ocram
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moua a écrit
Donc d'après leurs critères les psychédéliques (sauf les NBOMx) sont des drogues douces merci-1 Ha merde, on me dit dans l'oreillette qu'il y a une petite incohérence avec les représentations populaires...
https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … 674_4.html
La MDMA et le 6-APB sont quand même vachement particuliers et difficiles à classer. Ce ne sont en tout cas pas de simples psychédéliques, ni dans leur fonctionnement, ni dans leurs risques et répercussions sur l'organisme. Mais ça bon, je pense que c'est déjà clairement plus connu que les NBOMx, je vais pas faire un disclaimer à chaque ligne pour dire "ceci n'est pas un psychédélique mais une amphétamine empathogène" ^_^' "Ha, et oui, les amphétamines sont bien des phenylethylamines comme la mescaline mais n'ont pas du tout le même effet du fait de leur methyl en position alpha sur la chaîne carbonée principale" ^_^//
MAIS j'aurais pu faire une liste plus ou moins exhaustive selon mes quelques connaissances. Le 2C-B aucun cas documenté de décès à ma connaissance (contrairement au 2C-T-7 par exemple, même si les rapports de décès restent peu nombreux dessus il y en a). Les tryptas synthétiques, particulièrement les SRIs (4-HO-MET...), je ne sais pas. On m'avait dit qu'un cas de syndrome séroto avait été rapporté en overdose mais je ne l'ai plus retrouvé depuis. Si quelqu'un peut me passer le lien... Mais dans le doute pas de doute, RdR first donc anyway, mollo avec ces molécules-ci.
Mais cela n'enlève rien au fond de mes propos dont le but était de démontrer que certaines drogues classifiées "dures" ne correspondent pas du tout aux critères pour les y catégoriser.
Dernière modification par Morning Glory (09 juillet 2022 à 16:55)
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Anonyme6525 a écrit
Plusieurs
Je me rappelle de notre discussion
Anonyme6525 a écrit
Salut,
A mon avis tu te focus uniquement sur les cas d'addiction très grave et très impactante sur la vie quotidienne. Donc forcémment ça ne peut être vue que comme une "maladie".
Mais pourquoi une conso quotidienne de drogue signifierai nécéssairement un isolement total et un je m'en foutisme forcené ?En fait, c'est un prisme. Et une petite consommation crée une petite souffrance. Une grosse conso crée une grosse souffrance. C'est vrai au niveau biologique, c'est vrai au niveau psychique, et au niveau social, je vous laisse le bénéfice du doute, même si je crois que c'est exactement le même délire. Et pourtant vous êtes là à défendre ça comme si ça n'était pas un problème ! Quel putain de bullshit hahah. En même temps qui se ment plus qu'un drogué sur sa conso haha. Force à tous les irréductibles ici qui ont réussi à trouver un équilibre et vivre une vie totalement pleine et entière MALGRÉ leur conso. N'imaginez surtout pas tout ce que vous auriez pu accomplir de plus sans les impératifs de votre consommation. Restez dans l'illusion. La toxicomanie n'est pas une maladie, c'est la société qui est malade ! Je viens de faire une OD niveau bullshit de psychoactif, là désolé mais c'est trop.
Je chie particulièrement sur votre morale de gauche de merde qui balance tout sur la méchante société ! C'est tellement facile pour esquiver les remises en question. C'est très dommage parce que beaucoup de personnes cherchent des réponses niveau drogues sans partager cet avis pitoyable, mais au final c'est très loin de moi.
Je crois que c'est vraiment parti en couille au nivau du neurchi de psychoactif. Une telle réaction ridicule. Je ne me suis jamais remis de ça. Je ne veux pas être associé a ce discours de merde. C'est pas possible. S'il vous plait supprimez mon compte. 14 ans de psychoactif, je crois que j'ai mon compte.
J'ai repenser a cette discussion mais je pense que tout le monde apporte un.bout de verité. Le prisme que tu voit est reel tout comme la population pourqui les conso sont satusfaite de leur conso meme quotidienne aussi (pour qui la souffrance et la contrainte ne vient donc que des stigma et de la société et donc de lorganisatuon politique de tout)
Mais j'y repensais car jai commencer la RDR en milieu festif ya 1 ans et demis, et deouis que je consomme jai toujours pratiquer cela, avec un etendart qui banalise aussi les substance, en retirant les tabou de ma maniere de parler.
Et puis la je suis en formation.
Travailleur social
Jai choisi de faire mes stages ailleurs que dans le caarud de ma ville pour voir autre chose a cote du benevolat qui me tiens enormement a coeur.
Et aussi pour garder le meilleur pour la fin de ma formation (stage plus long).
Et ouais, du coup avoir passer 1 annees majoritairement aupres dinstitution ancré dans un discours dominant et blindé de norme et de stereotype dans le dialogue et dans les conversatuon.
Bien que jai une grande gueule et que jaii toujours tenté de deconstruire les incohérence quand jen persevait, ben ca mas atteint dans mes ressentis et dans ma maniere au bout de huit moi, a carrement ressortir des bout du discours dominant quans je parle de moi ou de proche. Et ca mas enliser dans la souffrance personnellement.
Ces vacances dété jai recommencer, en trouvant le temps de recommencer a lire les avancer en addicto, les etudes en psycho, a lire et a reparler a mes proches (je navais plus de vie cette annee hors mis le boulot donc confronter que a des cas daddiction avec repercussion severe au quotidien)
Et puis le fanzine n°6 est sortie et la ca a ete la bonne piqure de rappel. Ca mas sortie de cette vision que javais de moi meme et des consomation de drogues.
Et cest pour cela que jetais vachement en accord avec ton prisme.
Qui est une facon de voir les chose qui peux etre utile tout depends du projet de la personne et en fonction de la souffrance liee directement a sa conso.
Mais en soit il ne faut quand meme pas nier tout laspect politique de tout cela, et de nos conso aussi.
Pas sure que les humains ai eu le meme pourcentage dusager dependant parmis les consommateurs de chaque epoque dans toute les civilisation. Meme si jai tendance a croire que le % est potentiellement fixe mais jen sais rien.
Et je pense clairement que le biais politique est omniprésent.
Dans une société sans classes et sans exploitation. Pas sure que yai autant de trouble psys, autant dobese autant de personnes pour qui leur definition de vivre cest de sempresser de quitter la realité par tel ou tel moyen des quil nest plus au travail.
Ca va avec la critique du capitalisme dans une vision materialiste et scientifique
Ca implique beaucoup de sujet et l'organisatuon de la societe joue enormement sur la souffrance des individus elle est meme plutot centrale.
Une societe sans drogue nexiste pas, c'est un postulat. Pour moi la rdr ya une par de militantisme pour que ces drogues ne soit pas utiliser pour nous endormir et nous faire souffrir.
Car elle tends a l'autogestion des conso aux individu et a l'autosupport en communauté des individus consommateurs et non consommateurs.
Et sa passe par une deconstruction des tabou donc une banalisation en qq sorte.
Surtout revenir a une vision materialiste et scientifique de ce quest un psychoactif et sa place dans la société sans prendre en compte les normes du discours dominant.
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kazivol a écrit
Merci bcp pour ta contribution. Oui comme tu le dis l faut savoir se détacher des normes du discours dominant, pour comprendre et déconstruire les assignations, trouver un chemin collectif... c'est politique, j'en suis plus que jamais convaincu
Ça m'a fait relire le passage cité, et je vois plus que mieux comment le stigmate s'y agit, maintenant que nous travaillons cette question en groupe dans une collab avec chercheurs. Ce n'est pas une question de la 'mechante société' en l'occurrence, mais clairement la responsabilité de la personne qui a écrit d'y avoir investi le stigmate ainsi... le stigmate n'est pas une chose extérieure, il nous traverse tous, s'agit par nous et en nous. Ceux qui pensent ne pas être concernés ont me semble t il juste louper une compréhension. Et tu le rappelles bien je trouve a quel point on peut vite se retrouver investi dans cette normativité, quand on devient un pro du médico-social notamment, en tout cas j'en ai eu une expérience similaire.
Vraiment, merci pour ton retour qui contribue à penser ce qui s'est joué ici, et à partager les réflexions que tu as construites sur tes expériences 'd'hybridation' pro/usager, disons plutôt deconstruites citoyennement
Dernière modification par Plotchiplocth (09 septembre 2023 à 10:20)
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Dernière modification par Anonyme 239 (19 mai 2024 à 01:33)
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