Research Chemicals, effets, risques, témoignages
Les Research Chemicals (RC) sont des substances psychoactives, soit issues de variations des structures moléculaires de substances illégales existantes, soit plus rarement, des structures entièrement nouvelles mais avec des effets similaires aux drogues déjà connues. La raison de la production de ces substances est principalement liée à la volonté de contourner les lois existantes.
Histoire brève
L'utilisation du terme Research Chemical (traduction produit chimique de recherche) a émergé dans les années 1990 aux USA, chez un certain nombre de vendeurs sur internet qui prétendaient vendre une variété de produits chimiques psychoactifs (dont beaucoup étaient analogues de produits chimiques inscrits au tableau des stupéfiants) à des fins de recherche légitimes. Les vendeurs pensaient que cette stratégie de marketing leur permettrait d'éviter les poursuites en vertu de la loi fédérale US analogique, qui est un amendement à la loi américaine sur les substances contrôlées (entrée en vigueur 1986). Selon cette loi, tout produit chimique qui est fonctionnellement et structurellement «essentiellement similaire» à substance contrôlée de l'annexe I ou II peut être traités de la même manière, mais seulement si le procureur peut démontrer une intention pour la consommation humaine.
C'est pour cela qu'on voit fleurir sur les sites de ventes "Not for human consumption". Cela permet au vendeur d"éviter les poursuites aux USA et peut être ailleurs !
Beaucoup des Research Chemical ont été découvert et testé par le Dr Alexander Shulgin, qui a publié ses recherches (synthèse, dosage et commentaires) dans deux livres : PiHKAL: A Chemical Love Story (acronyme de "Phenethylamines i Have Known and Loved ") en 1991 qui étudie les dérivés chimiques psychoactifs de la phenethylamine ( 2C-B, 2C-T-2, and 2C-T-7, DOET...) et TiHKAL: The Continuation (acronyme de "Tryptamines i Have Known and Loved") en 1997 qui étudie les tryptamines (DMT, 4-HO-DBT, 4-HO-DET, 4-HO-DiPT, 4-HO-DMT (Psilocine)...)
Depuis quelques années, le nombre de RC mis sur le marché explosent. En 2011, 49 nouvelles substances psychoactives - soit près d'une par semaine - ont été officiellement notifiées par le biais du système d'alerte européen[1]. C'est plus que les années précédentes (41 notifiées en 2010, 24 en 2009). Et les données préliminaires pour 2012 ne présagent d'aucune diminution. Toutes les nouvelles drogues signalées en 2011 et en 2012 sont des drogues de synthèse. Comme en 2010, les deux tiers d'entre elles sont des cathinones et des cannabinoïdes de synthèse (tel le "Spice"). Elles sont pour l'essentiel fabriquées hors de l'Europe : en Chine, surtout, et, dans une moindre mesure, en Inde, identifiés comme les principaux pays producteurs.
Qu'est ce que c'est ?
Ces substances sont de plus en plus souvent commercialisées comme substitut légal aux substances illicites et leur présentation n'a souvent aucun rapport avec l’usage du produit (par exemple, les « engrais pour les cactus », « sels de bain » ou « encens »).
Les Research Chemicals peuvent êtres classé en 5 catégories :
- les psychédéliques
- les stimulants (cathinone,piperazine, familles des amphets...)
- les cannabinoïdes de synthèse
- les sédatifs (principalements des opioïdes)
- les dissociatifs (famille de la Kétamine ou du PCP).
Un certain nombre de produits sans effets psychoactifs, incluant les stéroïdes anabolisants de synthèse, ou les dérivées du médicaments de la dysfonction erectile, le sildenafil, ont aussi été vendus comme research chemicals pour les mêmes raisons de contournement de la loi.
Aspect légal
Pour la plupart, les research chemicals ne sont pas régulées. Les producteurs et les vendeurs sur internet ne sont donc pas contrôlés. On peut vous vendre tous et n'importe quoi, le pourcentage de produit psychoactif peut être aller de 0 à 100% , et vous n'êtes même pas sûr de recevoir la molécule que vous avez commandée. Beaucoup des RC sont ainsi dans une zone légale grise, ni autorisés, ni interdites, même si certains ont été classées sur la listes des stupéfiants en France, comme :
- la famille des cathinones en entier (méphédrone, 4-MEC, 3-MEC, butylone, methylone...) en 2012[2],
- la BZP (1-benzylpipérazine) de la famille des piperazines en 2008[3],
- les cannabïnoides de synthèses contenus dans le "spice" (JWH-018, CP 47,497 et homologues (C6, C8 et C9) et HU-210) en 2009 [4],
- le 2-CB (substitut de Phenethylamines)[5], le 2-CT-2[6], 2-CT-7[7], 2-CI[8] de la série des 2-Cx,
- le DOM ou STP pour Serénité-Tranquilité-Paix, DOET, TMA-2[9]de la famille des amphétamines et des 2-Cx
- la 4-FA[10] de la familles des amphétamines-methamphétamines
- le 3-Methylfentanyl (3-MF, mefentanyl), le α-Methylfentanyl dans la famille des opioïdes.
Cette listes n'est pas exhaustive.
Les modes de consommation
Les effets recherchés
Il n'est pas possible de décrire les effets de chaque RC. En fonction de leur catégories, elles ont des effets empathogènes (Substance induisant une sensation d'empathie avec autrui), psychédéliques (hallucinations et recherche intérieure), stimulants, calmants...
Voici néanmoins quelques RC avec leur effets recherchés, dosages :
6-apb ou benzofury (appelation commerciale)
- Molécule : 1-benzofuran-6-ylpropan-2-amine
- Famille : phenethylamine/amphetamine.
- Dosage : Voie orale. 80mg a 130mg en une seule prise, pas de redrop.
- Effet : Entactogene et sociable, Montee 1 a2h mais imperceptible.Plateau minimum 4h. Descente peu genante hormis serrage de dents et leger spasmes musculaires.
Impossibilite de dormir dans les 12a16h suivant la prise.(un downer sera utile)
Les risques de la consommation
Contrairement aux drogues comme l'héroïne, la cocaïne ou l'alcool, on ne connait pas les effets à moyen et long terme des RC.
L'autre principal danger des RC est qu'ils ne sont pas contrôlés. Quand vous commandez un RC sur internet, vous ne savez jamais vraiment ce que vous allez recevoir, ni le pourcentage de produit actif, ni même si c'est la bonne molécule.
Beaucoup des RC sont fabriqués à la va-vite dans des laboratoires en Chine qui ne sont pas regardants. L'histoire de la mort d'un vendeur danois en octobre 2009 est à ce titre révélateur[11]. A la fin septembre, Dannie Haupt, un vendeur de RC, reçoit une cargaison de ce qu'il croit être du 2-CB-Fly de son fournisseur chinois. Sans analyser le produit, Dannie Haupt décide de prendre 18mg, et meurt quelques heures plus tard de dépression respiratoire. Mais durant ce temps, il vend plusieurs doses à ces clients dans le monde. Un autre mort aux USA et plusieurs cas d'hospitalisation sont alors reportés. Une analyse de la substance quelques semaines plus tard montre que la cargaison de Dannie Haupt n'est pas du 2-CB-Fly, mais du bromo-dragonFLY, dont la dose active est de l'ordre du micro-gramme. Dannie Haupt a fait une overdose mortelle.
Comment réduire les risques
L'information
L'achat de RC
Un site a été créé pour détecter si un site de vente de research chemical est fiable ou non, toujours le consulter avant dacheter un rc safe or scam (arnaques ou sur) https://safeorscam.com/
Le dosage
Les dosages n'ont aucun rapport d'un produit à l'autre (et d'une ROA à l'autre). Quelques exemples (dosages moyens) : 25C-NBOMe (insufflé) : 300 ug AM-2201 (fumé) : 1 mg (pour un premier joint) DOC (oral) : 2 mg 2C-D (oral) : 50 mg Metylone (oral) : 150 mg avec les RC la différence entre une dose normale et une overdose est parfois infime comparée au cas des street drugs. La balance : http://dx.com/p/digital-precision-scale-20g-max-0-001g-resolution-10515
Le dosage volumétrique
La prise
=Le test
Pour l'allèrgie ou By initially dosing any new batch in the mid-microgram range (200-600µg, 0.2-0.6mg), even the most potent research chemical should still be physiologically tolerable.
===le set and setting
Références
- ↑ 2012 Annual report on the state of the drugs problem in Europe
- ↑ Classement comme stupéfiants de l’ensemble des drogues de synthèse de la famille des cathinones
- ↑ Classement comme stupéfiant de la BZP
- ↑ Classement comme stupéfiants de substances cannabinoïdes contenues dans le « SPICE »
- ↑ Arrêté du 15/07/2002 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants
- ↑ Arrêté du 13/10/2003 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 23/10/2003
- ↑ Arrêté du 13/10/2003 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 23/10/2003
- ↑ Arrêté du 18/08/2004 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 15/09/2004
- ↑ Arrêté du 13/10/2003 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 23/10/2003
- ↑ Arrêté du 07/03/2011 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 16/03/2011
- ↑ What lessons can the RC community learn from the Haupt incident?