Comment j'ai résisté à la came & Comment l'héro a flirté avec moi 



Ce soir je reviens de mon voyage assez long et fatiguant aux États-Unis pour essayer de trouver des financements, en vain. Ma chérie numéro 1 part dans sa ville d'origine après avoir passé avec moi ces 10 jours, je me retrouve tout seul et triste. Est-ce l'occasion d'une digression sur les 3 femmes de ma vie en ce moment sur psychoactif ? Où dois-je plutôt m'en tenir au fait d’hier ? En réalité les choses sont liées, je découvre de plus en plus que pour moi, les produits ne sont qu’un moyen relationnel, parfois je cherche au travers du produit l'imaginaire de la relation, mais je vois bien que cette magie fonctionne mal et je préfère m'en tenir au partage.
La tentation reste très forte néanmoins. Ce soir, ma libido était exacerbée.

Dans mes réserves, il reste 75 mg d'Héroine. Je m'interdis le shoot d'héro en solitaire, je n'aime pas taper, le plug pas tout à fait quand même...  Reste la chasse au dragon. Je pèse mes 50 mg en choisissant de préférence des petits cailloux qui sont à mon avis plus facile à vaporiser, davantage que la poudre qui risque de s'envoler. La cuiller est là près de mon lit, sur un petit tas d'objets.

Heureusement, je suis en correspondance avec une personne, on l'appellera Elle,  j'échange sur mes intentions, rien à signaler, elle me laisse faire tout en émettant de polies réserves.

Je souhaite optimiser le set and setting et décide donc que l'appartement doit être totalement rangé de toutes les coupures de presse, factures, avis de saisie, et autres dégâts causés par mon long voyage. Et puis j'attends un coup de fil d'une personne que j'adore (Marie) et avec qui j'ai un plan prévu dans les jours prochains. Je suis la petite chèvre de Monsieur Seguin, j'attendrai jusqu'au lever du jour son appel téléphonique.

Les échanges par SMS avec Elle me motivent, je ne suis pas tout seul, ai-je vraiment besoin dans l'urgence de me jeter sur le produit, ne puis-je pas attendre quelques jours ?
Je suis faible mais déterminé, je rangerai avant la chasse.

Mais, ma libido devient exacerbée, je ne peux pas résister. Je n'ai pas rangé, je vais donc me faire un petit plaisir, et comme malheureusement il faut prendre un prod pour cela dorénavant, ce sera avec du poppers. Ce n’est pas le but de ce post d'indiquer comment fonctionne l'orgasme sous poppers. Je réserve ça pour une autre écriture. Toujours est-il que, j’éteins ma libido à l'aide d'un g*** et de la petite fiole de mon Poppers préféré. Certes, celui-ci ne produit plus les effets d'il y a 3 ans 4 ans lorsque j'ai pris mon pseudo, mais je crois que j'arrive assez bien à connaître mon corps pour optimiser la situation.

ET miracle !, une fois la libido partie, je finis le rangement, je n'ai plus aucun désir, je remets le produit dans un super petit pochon que j'ai confectionné pour l'occasion et que j’annote gentiment en indiquant 50 mg, j'envoie un SMS triomphal à Elle, et je tombe de sommeil du décalage horaire dans mon lit. Le lendemain matin, j'aurais juste mal à la tête, c'est l'effet du poppers.

A suivre (2/2): Comment j’ai dansé avec l’héroïne, « Cette soirée où la foule fut belle, où le vice apparaît, et où la bonté tapine... Le frémissement dans le creux de nos dos Qui monte en éclairant au cœur de nos cerveaux. C’est l’instinct qui nous guide où la magie culmine. »
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Catégorie : Tranche de vie - 10 juin 2019 à  18:38

#héroïne #chasser le dragon #poppers



Commentaires
#1 Posté par : ismael77 10 juin 2019 à  19:19
BRAVO, euh pour les deux, le texte, et la non prise.

Quoique ça, bon, ce qui m'épate, c'est que tu as l'air très bien  entouré.

Je me serais jeté dessus, avant, accro, tu es sous tso, ou tu es complètement libre d'opioïde? Ou encore dedans?

Oui, les filles à qui tu pensais t'ont peut-être occupé l' esprit, le ménage fait dans ta tête fait passer le craving.

Je pense que tu habites une grande ville, Paris?

 
#2 Posté par : Bootspoppers 10 juin 2019 à  21:32

ismael77 a écrit

B

Je me serais jeté dessus, avant, accro, tu es sous tso, ou tu es complètement libre d'opioïde? Ou encore dedans?

Oui, les filles à qui tu pensais t'ont peut-être occupé l' esprit, le ménage fait dans ta tête fait passer le craving.

Je pense que tu habites une grande ville, Paris?

Salut Ismael.
Pour te répondre, je suis effectivement libre d'opioïdes comme tu le dis. J'ai cette chance. Je suis très vite repu, je n'ai pas de craving, les descentes durent plusieurs jours, j'arrive à reconstituer mentalement les effets opiacés.
Mon vrai problème c'est les stim. Là je suis beaucoup plus fragile. Il y a les stim dont je me souviens essentiellement les cathinones, et ça c'est redoutable en  craving.  Et puis il y a ceux qui me rendent amnésique, comme le crack ou l'injection de cocaïne, je sais que c'est génial, mais j'oublie dès que c'est fini.
De façon générale en effet, j'ai pour pratique de consommer plutôt accompagné, car pour moi la consommation est un moyen de relationnel et pas forcément un but en soi. J'ai le sentiment de me trahir si je consomme tout seul.
Et oui, j'habite Paris, mais comme tout est simple, la plupart des personnes qui occupent mon esprit sont à plusieurs centaines de kilomètres.

Et toi qui habites à Biarritz, et qui mentionnes souvent la solitude dans ton blog, j apprécierais que tu puisses y revenir. C'est quoi, ta solitude ?
Amitiés


 
#3 Posté par : ismael77 11 juin 2019 à  07:38
là on passe en privé...non je te dirai
Mais (d'ailleurs je viens au psychohead).

Tu parles d'un univers, de prods que j'ignore.
J'ai lu de tes posts. Le premier, je me suis dit, ce type est l'inverse de moi. Comment il fait? Ton truc c'est le setting (en anglais, c'est nouveau? Très clair en tout cas).
Moi, glouton, shoot sur shoot, si pouvoir appuyer bouton comme rat de labo, moi faire, plus, plus, yerk, yerk.

Sales dans son bouquin dit "véhément" je dirais malade qui essaie de se soigner (de se tuer, pour les autres, qui voient tout shoot comme une tentative d'overdose, toute overdose comme tentative de suicide, comme c'est fraix, euh vraux, faux).

Un vrai addict pathologique, à part à 18 ans les trips et autres champi, je ne me suis jamais drogué pour m'amuser!

Faire un joint ou une pompe, rien à faire. Flash, rush, run. Le reste, je m'en foutais.
A la limite comme setting, des chiottes de mac do, et dix tours de ligne 5 en piquant du nez.
J'ai cherché des amis, mais je n'ai trouvé que des voleurs.

Bien sur je sais, depuis les hallucinogène et la compulsion, que tout est là, le setting. Mais pas pour moi, à part les extas (qui ne me font plus rien depuis 2001, la, came?),Spoiler
Pour le reste il y a du monde qui lit et c'est petit ici...m'enfin rien à cacher. C'est bien le problème!

Paris me manque tant, mais il y a deux faces, les femmes, et la came, et faire tenir une pièce sur la tranche, j'ai réussi pendant 10 ans, j'ai eu de la chance.
Donc je viens, là où ça sent le crack et le channel numéro 5,  sans savoir de quel côté je vais tomber, et quelle béquille utiliser.
A plus
Bien les USA, quand même? Tétéou?

 
#4 Posté par : ismael77 11 juin 2019 à  07:40
ah oui, l'IV c'est très intime et il faut être avec des gens très ouverts! Enfin j'imagine que tu consommes la même que tes amis (ne me dis pas qu'il n'y a que des filles!)

 
#5 Posté par : janis 11 juin 2019 à  08:13
J'ai aimé ton texte Boots, tu as géré avec rationalité tout en accédant au plaisir. Joli.

Sympa a lire aussi vos échanges avec Ismaël. C est enrichissant pour moi de voir des fonctionnements par rapport aux produits et finalement a la vie, tellement différents.

Bises
Janis

 
#6 Posté par : Bootspoppers 11 juin 2019 à  08:48

ismael77 a écrit

d'ailleurs je viens au psychohead).

Ça c'est une information très importante. On va donc se voir. Comment ça va se passer ? Deux fauves qui font se regarder dans les yeux....

J ai hâte

Pour dire que tu viens c'est ici
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 08#p433108


 
#7 Posté par : Soward 11 juin 2019 à  10:55
pas mal

 
#8 Posté par : Hilde 11 juin 2019 à  12:14
J'ai également aimé ce texte, plus spontané et moins cérébral ou énigmatique que d'autres. :)

 
#9 Posté par : Bootspoppers 11 juin 2019 à  12:57

Hilde a écrit

J'ai également aimé ce texte, plus spontané et moins cérébral ou énigmatique que d'autres. :)

Merci Hilde. :)
Les autres c est simple. Voici une clef:
Amitié toujours .
câlins souvent .
amour parfois.
chagrin de temps en temps...
et  drogue par ci par là pour décoincer....
wink
Mais avec l héro c est pas si simple  en effet ... donc on peut être plus clair!


 
#10 Posté par : Hilde 11 juin 2019 à  17:21

Anonyme813 a écrit

Les autres c est simple. Voici une clef:
Amitié toujours .
câlins souvent .
amour parfois.
chagrin de temps en temps...
et  drogue par ci par là pour décoincer....
wink
Mais avec l héro c est pas si simple  en effet ... donc on peut être plus clair!

C'est une justification élégante aux particularités de ton style d'écriture, qui m'arrache un large sourire. En effet, une œuvre à clés, dont certaines me font défaut pour être en mesure de déchiffrer... :)

Ce qui te distingue au-delà du style c'est que tu es à peu près le seul dont le personnage principal n'est ni une drogue ou un UD mais la RdR... Et c'est un vrai exercice de style car la RdR n'est pas franchement l'approche la plus sexy. super


 
#11 Posté par : Bootspoppers 12 juin 2019 à  17:40
2/2

Hilde a écrit

dont le personnage principal n'est ni une drogue ou un UD mais la RdR

allez Hilde, là c'est différent...

Comment j’ai flirté avec l’héroïne

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« Cette soirée où la foule fut belle, où le vice apparaît, et où la bonté tapine... Le frémissement dans le creux de nos dos Qui monte en éclairant au cœur de nos cerveaux. C’est l’instinct qui nous guide où la magie culmine. »

hier je vais à une réunion à l’école pour une soutenance de doctorat. Je mange un jus d’orange et des framboises dans un petit café à côté, j’écris à Elle que je suis très heureuse, la nature en ville me paraît sublimement belle et les couleurs magnifiques. C’était tout près du lieu de l’assemblée générale de psychoactif en avril dernier. Et je me rappelle cette séance mémorable ….
Le soir, je boucle mes impôts vers 21 heures. C’est une journée de jeûne, le premier jeudi du mois, pour mon école de yoga. Je décide de cheminer à pied pour rentrer à la maison, puisque j’ai remarqué que j’ai très peu mangé également pendant le raid de trois jours avec Elle, la marche apparemment calme la faim. Je sens peu à peu une ivresse qui me gagne, j’ai une longue conversation téléphonique avec ma chérie N***. Je passe par derrière la Gare Montparnasse, j’arrive rue de la Gaîté. Et là la vie me prend à la gorge,  j’admire la beauté des gens aux terrasses des cafés, la beauté des couleurs, et du coup, je ne résiste plus à rompre le jeûne et à manger une soupe Pho. Je prends une soupe aux légumes pour huit euros. Je m’assieds à la terrasse j’admire les gens qui passent, les filles toutes belles, je remarque un petit groupe de jeunes qui m’ont l’air un peu trop délurés pour être honnêtes. Ils attendent quelqu’un. Tout à coup, je vois passer trois Reubeus, courant à une vitesse considérable poursuivie par des Chinois non moins véloces. Apparemment ils étaient dans le restaurant asiatique d’à côté et n’avaient pas payer leur dîner. En mangeant la soupe Pho je me rappelle mes potes de psychoactif et notamment M*** avec qui j’en ai mangé de nombreuses après nos réunions Psychohead du mardi. La poésie me gagne, j’écris quelques vers en rentrant, je pousse des portes d’immeubles qui s’ouvrent pour moi et l’art déco m’enivre. Je susi défoncé e comme cela m’arrive parfois, spontanément, plein e de vie, de couleur, d’énergie, de poésie. Ivre aussi du souvenir de toustes mes potes de PA, pour moi c'est hyper efficace...
La nuit devient comme une comédie musicale.
Arrivé près de la maison,  je vois un groupe d’une dizaine de jeunes sérieux en bottes vertes qui rentrent dans les catacombes. Je sais qu’ils ont besoin de moi, même en costume cravate, je referme la trappe sur le dernier cataphile. La plaque est un triangle, je note qu’à ce moment-là il faut soulever la trappe pour la refermer, ils avaient en effet besoin de moi à l’extérieur. Puis je croise mon fils qui va voir nocturnement un ami, nous cheminons un petit peu ensemble.
Je rentre chez moi, il est minuit déjà...  et je suis totalement excité e. Je décide de fumer,  c'est le parfait set and setting. Je fumerai 75 mg d’héroïne, tout mon stock. Je suis d’excellente humeur je n’ai aucun scrupule. Ça ne fait pas grand-chose, mes lèvres se font caresser oar la fumée que le tube aspire, la came flirte avec moi, c’est mon évidence de cette nuit. J’aime juste le parfum un peu acre et pas du tout désagréable que cela fait lorsqu’on réussit à choper la fumée. Je ris parce que malgré tout  je suis encore très maladroit à chasser le dragon.
Je vais ensuite me coucher, je me réveille deux heures après, j’ai écouté de la musique évidemment qui amplifie les effets. Cette came fait que je ne dors pas. Je suis en pleine forme et je pars à la campagne  dès 6h00 du matin, déposer la voiture .
Mes descentes d’héroïne me donnent plein d’énergie, une sensibilité artistique plus forte et plus de recul par rapport à la situation, je travaille également mieux. Là il est 16 heures, la prise s’est passé vers 0h30, cela fait donc 15 heures. Je n’ai évidemment pas faim. Et les sons sont bizarres, ainsi dans le métro j’entendais des bruits de mer … Mon mal au genou a magiquement disparu. Plus tard le soir je tomberai de sommeil à ma réunion du soir, à tomber par terre de mon banc. Et le lendemain le mal de genou reviendra…
Et je souris parce que pour la première fois je ne me sens pas coupable d’avoir consommé seule. Mais l'étais-je vraiment ? wink

 
#12 Posté par : Hilde 12 juin 2019 à  20:27

Anonyme813 a écrit

allez Hilde, là c'est différent...

Exact. wink

L'approche est différente, ton texte est plus accessible et me parle.


 
#13 Posté par : Bootspoppers 27 octobre 2019 à  20:58
8Mon héroïne

Il fait beau je suis avec ma femme
Je suis défoncé
C est l heroine
Mon corps qui  flotte
Je sens mes muscles qui nagent dans la brise
Je pourrai m étendre et étirer mes membres de bonheur
Gigoter comme un bébé
Desinhibé
Vague envie de piquer du nez je m allongerai j aurais des hallu
Envie d ecrire

(Les photos d heroine porn en tete
c'est ici
je pense a mon futur shooting avec la Libellule et Mila
Ce sera a la c ou a la 3 ...
Quel dommage de ne pas avoir filmé ma dernière session de crack... mais ma Bibi sera t elle d accord? )

Ah cette héroine là c est la mienne... pure et  bien dosée ! Pas de démangeaison. Pas de gerbe. Pas à ramper par terre en me demandant ce qui m'arrive, comme M*** dans les catacombes ou D*** dans mon lit...

Mon héroine est un secret mal gardé. J ai été pillé! dévalisé! Mais j ai gardé la quintessence. Et surtout l'amour en souriant.

Je ris des conneries que me racontait Mahaut sur cette came ... c est pour elle que j ai essayé tout ça... maintenant je sais.

"Surtout ne te dépêche pas!  "
Ma femme me rappelle à l ordre et m'arrache un peu à ma rêverie. Je lui souris, tout à l heure je gambaderai dans ce trop chaud soleil d automne. Je sais que j'en ai pour la journée!

Ah si tous les prods étaient comme mon héroïne...

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