Contraventionnalisation du cannabis : projet de lettre au élus 



Bonjour,

suite à la décision du ministere de l'intérieur de contraventionnaliser la premier infraction d'usage" de cannabis, mais de laisser la possibilité d'aller en prison si on se fait prendre une deuxième fois, nous souhaitons envoyer une lettre aux élus (députés et sénateurs), relayé ou pas par les membres de PA.

Voici la lettre concoctée par prescripteur. Merci de dire ce que vous en pensez et si vous enverriez une lettre comme celle la à votre député.





Madame, Monsieur,

Au nom des modérateurs et usagers du forum d'usagers de psychotropes, Psychoactif, (psychoactif.org), nous vous soumettons, en tant qu’acteurs de la vie politique et sociétale,  ces quelques réflexions sur la problématique du cannabis

Le cannabis a été interdit aux USA, puis dans le monde entier par des traités internationaux imposés par les USA,  à la suite de l’abolition de la Prohibition de l’Alcool dans les années 1930. 
Et, comme pour l’alcool,  cette prohibition a contribué à développer  un marché illégal et à étendre sa consommation, notamment dans la jeunesse, dans les années d’après guerre.
Milton Friedman, un sociologue conservateur, a , plus tard, expliqué  cette similitude entre les effets des deux prohibitions.
http://www.stuartmcmillen.com/fr/comic/ … x-drogues/

Toutefois, la prohibition du cannabis a été poursuivie et elle explique encore largement l’énorme taux d’incarcération (notamment des minorités ethniques) aux USA (environ 7 fois celui de la France).

Au surplus, la Loi interdisait, aux USA comme en France,  toute étude ou communication sur d’éventuels effets thérapeutiques positifs du cannabis.
Tout à changé quand le Colorado , en 2000, un Etat pourtant assez conservateur, a voté une loi reconnaissant et autorisant, devant l’évidence, certaines indications médicales du Cannabis.
http://edition.cnn.com/2013/08/07/healt … index.html

Il est donc devenu difficile de ne pas informer l’opinion publique, dans le Monde, que le Cannabis pouvait avoir des effets thérapeutiques dans plusieurs domaines médicaux, notamment symptomatiques dans les douleurs, l’anxiété, la dépression, les vomissements , accompagnant  des cancers, des affections neurologiques et des infections par le VIH. et thérapeutiques dans l’epilepsie infantile et le glaucome. De plus, des études ont montré un interêt thérapeutique potentiel direct (pas seulement symptomatique)  dans le cancer,  les affections neurologiques dégénératives les psychoses (CBD) et plusieurs autres pathologies. Mais sur ces points des recherches doivent être faites pour confirmer l’utilité médicale et mettre au point des protocoles …. si elles ne sont pas interdites par la Loi.
De plus, une partie de ces effets thérapeutiques peut être obtenu par le CBD qui, au contraire du THC, n’a aucun effet psychotrope ou addictogène, comme vient de le souligner l’OMS.
http://www.who.int/medicines/access/con … .2_CBD.pdf

Il n’est donc pas étonnant qu’à ce jour, la moitié des Etats des USA ainsi que de nombreux pays européens aient autorisé le cannabis thérapeutique. La liste ci dessous est encore appelée à évoluer :
Australie, Autriche, Belgique, Croatie, République Tchèque, Danemark, Finlande, Allemagne, France, Irlande, Israël, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Porto Rico, Roumanie, Rwanda, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Royaume-Uni, Etats-Unis (env 50 % des Etats), Norvège.
nb= La France est notée dans cette liste où le cannabis thérapeutique a bien une AMM très limitée mais, en pratique, y est actuellement  inaccessible. Le CBD, dépourvu d’effet addictif et psychotrope  mais avec un effet thérapeutique relativement limité, est actuellement plus ou moins toléré en France mais une condamnation récente montre que ce statut est très fragile et sa disponibilité peu assurée.

C’est donc tout naturellement qu’un débat au niveau mondial se soit instauré sur ces sujets du Cannabis, son emploi thérapeutique et aussi son usage récréatif et sur la prévention de sa consommation chez les jeunes. Ce débat a évidemment atteint la France mais force est de constater que, sur ce sujet,  la France n’apparait pas  comme un Etat très avancé malgré les ambitions sociétales élevées et réelles de notre Président et du Mouvement En Marche.
Notamment, en l’état actuel du projet,

- Le cannabis thérapeutique n’est même pas évoqué. L’AMM du Sativex délivrée il y a déjà plusieurs années n’est toujours pas effective et sera de toutes façons très restreinte.

- La prévention de la consommation du tabac,  de l’alcool et du cannabis chez les jeunes ados ne fait pas l’objet d’une politique nationale volontaire et cohérente, ni même jusqu’ici d’études approfondies..
https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxioy1.pdf

Pourquoi les adolescents ont-ils recours aux produits psychoactifs ? Comment
certains développent-ils des habitudes de consommation alors que d’autres parviennent à limiter leur usage ? Pour explorer ces questions fondamentales, peu documentées en France hormis de rares travaux, parcellaires ou anciens, une vaste campagne  d’entretiens a été menée, entre 2014 et 2017, auprès de 200 mineurs de profils sociaux diversifiés, enrichie d’observations en direct .

-  Enfin, les propositions ne répondent pas aux critères fixés par la Commission Globale de l’ONU sur les drogues, composée d’une constellation d’anciens premiers dirigeants du monde.
https://www.psychoactif.org/forum/t3046 … .html#divx      Notamment,

1) Les politiques des drogues doivent etre basées sur des évidences scientifiques fortes. La première mesure de succès doit etre la réduction des méfaits pour la santé, la sécurité et le bien être des individus et de la société.

2) Les politiques doivent être basées sur le respect des Droits de l'Homme et de la Santé Publique.
La criminalisation, la stigmatisation et la marginalisation des usagers et des personnes impliquées, à un bas niveau de responsabilités, dans la culture, la production et la distribution doivent cesser et les usagers problématiques traités comme des patients non comme des criminels.
(Nb= Les usagers problématiques sont ceux qui ont des effets secondaires importants. Certains  n’arrivent pas à arrêter leur consommation sans aide médicale. Ils sont addicts. D’après la Commission cela représente environ 12 % des usagers, tous produits confondus, et plus précisément pour la vie entière le taux d’usage problématique est de 23 % pour l’héroine, 17 % pour la cocaine, 9 % pour le cannabis, 15 % pour l’alcool et 32 % pour le tabac).

3) Le développement et l'implémentation des politiques des drogues doit etre une responsabilité collective mais aussi tenir compte des diverses réalités politiques, sociales et culturelles et permettre des expériences de régulation légale au niveau national.Les Droits de l'Homme des personnes impliquées dans la production, le trafic et la consommation doivent être respectés.

4) Les politiques des drogues doivent être mises en place de façon étendue impliquant les usagers mais aussi les familles, les écoles, les spécialistes de santé publique les leaders politiques et administratifs en partenariat avec les structures de police et justice et les autres structures gouvernementales.

Sur le plan juridique,  la législation sur les usagers de substances illégales est la dernière à sanctionner judiciairement  une pratique individuelle sans dommage à autrui, comme l’ont été dans le passé l’ivresse publique, l’avortement, l’homosexualité et même au-delà le suicide et le sacrilège.

Les dommages à autrui secondaires à la consommation de drogues illégales sont largement secondaires au trafic et celui ci à la répression. Ils sont considérablement réduits par le contrôle de leur circulation, comme l’a montré l’introduction des TSO (Buprenorphine et Méthadone, traitements de substitution aux opiacés) qui ont fait baisser les cambriolages de pharmacie et en général la criminalité,  violente ou non,  liée aux opiacés. Les TSO ont eu au surplus de nombreux effets sanitaires positifs, notamment sur les infections (SIDA, Hépatites), les Overdoses. De façon générale,  la prise de TSO (prescrits et remboursés)  est la mesure qui fait baisser le plus la mortalité des usagers d’opiacés.

Bien entendu, cela ne veut pas dire que la Société ne doit pas intervenir sur la consommation de psychotropes dangereux mais que, comme le demande la Commission, les usagers problématiques doivent être traités comme des patients non comme des criminels.

Les projets actuels du gouvernement ne vont clairement pas dans ce sens comme le souligne le Syndicat de la Magistrature. (surtout si la récidive renvoie à la prison).
http://www.syndicat-magistrature.org/Dr … ues-l.html

" Cette mission n’a pas pour objet de réfléchir à la lutte contre la toxicomanie ou la réforme de la loi du 31 décembre 1970 ». Délivrée en préambule de la présentation du rapport, la précision est stupéfiante mais a le mérite de la lucidité.
La mission d’information relative à l’application d’une procédure d’amende forfaitaire au délit d’usage illicite de stupéfiants assume ainsi son rôle réel : entériner les mesures déjà annoncées au printemps par Gérard Collomb, sans réflexion d’ensemble sur les drogues, ni ambition sanitaire ou sociale. Au prix de contorsions invraisemblables, de contradictions de motifs même, le rapport conclut en faveur de l’amende forfaitaire. Et sans surprise, Gérard Collomb confirme ce matin l’intention gouvernementale de forfaitiser ce délit.
Cette procédure n’est pas, comme on l’entend trop souvent, une voie de dépénalisation mais bien un moyen de répression plus systématique, qui ménage la possibilité de prononcer des peines d’emprisonnement. L’approche répressive du traitement des drogues demeure, alors que la fonction dissuasive de la peine en la matière est depuis longtemps invalidée…….."

Enfin quelques mots sur la prévention des conduites à risque chez les jeunes adolescents. Comme le souligne l’étude de l’OFDT citée plus haut les jeunes mettent majoritairement une séparation entre tabac, alcool et cannabis d’une part et les autres psychotropes (héroine, cocaine, LSD, MDMA) d’autre part.

Le discours public mettant la séparation entre drogues légales et illégales renvoie donc les usagers de cannabis  vers « le côté obscur de la Force », ce qui fragilise son efficacité. D’ailleurs l’echec patent de la politique de répression française concernent aussi bien la consommation de cannabis que celle de cocaine, et notamment chez les jeunes,  est bien connu et n’a pas besoin d’être ni rappelé ni commenté.



Que demandons nous ??

1) Que le cannabis thérapeutique soit enfin accessible librement pour les patients qu’il peut guérir ou soulager.
Le cannabis , dans lequel on trouve entre autres le CBD, dépourvu d’effet psychotrope et actuellement plus ou moins toléré en France, doit pouvoir contenir des doses flexibles et adaptées de THC quand la guérison et le soulagement le requièrent.

Il faut remarquer que fournir une guérison ou soulagement aux patients n’est pas seulement une « habileté politique » mais aussi une valeur essentielle de nos sociétés. Bien entendu, s’il était  possible de fournir une alternative plus efficace que le  cannabis pour ces maladies, ce serait une excellent nouvelle pour les patients.

Un point important est de protéger les patients des pratiques de vente abusives de certaines mafias mais aussi de fabricants « officiels ». Le cannabis est un produit qui ne devrait pas côuter des prix exorbitants, comme l’a montré l’Italie en confiant la culture à son armée.Cet enrichissement abusif est facilité par le flou des autorisations et interdictions résultant de la grande confusion administrative  actuelle sur ce sujet. Nous demandons donc notamment, qu’au delà du Sativex, l’auto-culture du cannabis par les patients soit autorisée, ce qui permettrait de lutter contre ces prix abusifs.

2) Prévenir la consommation du tabac, de l’alcool et du cannabis chez les adolescents par des techniques de prévention efficaces et fondées sur les données acquises de la science, si possible par une action nationale cohérente, concertée et respectant la sécurité et le bien être des adolescents.
Et, s’attacher à réduire les risques et les méfaits, si l’adolescent s’engage dans des conduites à risque. Comme le souligne la Commission Globale sur les drogues de l’ONU.

Les politiques des drogues doivent etre basées sur des évidences scientifiques fortes. La première mesure de succès doit etre la réduction des méfaits pour la santé, la sécurité et le bien être des individus et de la société.

3) Que la consommation récréative de cannabis  soit considérée comme une pratique à risque sanitaire, et non comme un délit,  et traitée comme tel, dans la mesure, bien sûr, où elle ne nuit pas à autrui (conduite sous l’influence de cannabis par exemple) .

Pour citer la Commission Globale sur les Drogues de l’ONU

Le lien entre la perception des drogues et des usagers et les politiques publiques de contrôle des drogues


Ce lien constitue un cercle vicieux. Dans un régime prohibitionniste un consommateur s'engage dans un acte illégal, ce qui augmente la stigmatisation. Cela favorise la discrimination  à leur égard et permet à ces politiques de traiter les usagers comme des sous-hommes, des non citoyens et des boucs émissaires de problème sociétaux plus larges.


D'abord la peur des drogues s'est traduite par des messages de prévention qui ne promeuvent que l'abstinence complète et ne font aucune différence entre les produits. Malheureusement donner une information incomplète et souvent incorrecte ruine la confiance entre la jeunesse et les autorités. Une meilleure voie serait de donner des informations honnêtes, d'encourager la modération de l'usage et de donner des informations sur un usage plus sécuritaire.
Ensuite, l'usage de drogues est perçu comme un problème moral, anti-social, et donc criminalisé bien que la consommation en elle même soit un acte dénué de violence et ne constitue un risque que pour l'usager lui même. De ce fait dans de nombreux pays la peine de mort est appliquée  pour des actes non violents, les plaçant ainsi de facto au niveau moral du meurtre et d'autres crimes graves.

Un changement dans les opinions et les politiques est deja en route dans certains pays. L'influence des élites (leadership) et l'information ont joué un rôle crucial en montrant que le public peut supporter des politiques pragmatiques et fondées sur des données scientifiques quand on lui donne une information crédible. Il a été possible de persuader des personnes en charge de l'ordre public et de la sécurité que des politiques alternatives peuvent être plus efficaces pour réduire l'impact de la consommation de drogues pour les usagers, leur environnement et la société en général.


Catégorie : Actualités - 04 février 2018 à  19:27



Commentaires
#1 Posté par : ElSabio 04 février 2018 à  20:04
Bonsoir,


Pour ma part, tout y est et si vous restez sur ce modèle, je l'enverrai aux "huiles" de ma région sans problème.


Bien amicalement.

 
#2 Posté par : Anonyme9404 05 février 2018 à  02:14
Des argumentations sérieuses.
J'aime beaucoup.

Oui je l'enverrai...

Mais je dois aussi avouer que certains passages m'ont semblé moins clairs et me donnaient pas envie de les lire, mais dans l'ensemble, parfait !

Le fait que je n'avais pas envie de lire certains passages, m'appartient, je décrochais, alors à voir si d'autres ressentent la même chose en lisant, et si Oui..
Je donnerais, citerais les quelques passages.
Si non, alors de mon avis, on s'en balance.

 
#3 Posté par : Gilda 05 février 2018 à  05:46
Bonsoir,

Voilà mon avis.
J’enverrai une lettre à mon député, c’est sûr et c’est pas compliqué à faire.
Mais ce genre de message ferait aussi une belle lettre ouverte à transmettre à la presse pendant que ce débat figure dans l’actualité.

Quelques remarques, ce n’est que mon point de vue (un peu maniaque) :

La lettre est un peu trop longue à mon goût. Je crains toujours la lecture en diagonale d’un député ou d’un attaché parlementaire, ils reçoivent énormément de courrier.

Elle parle trop des USA et pas assez de l’Europe, c’est dommage, je pense qu’un député peut être plus sensible au fait d’harmoniser une loi française avec un voisin européen. Au hasard, le Portugal...

Le cannabis thérapeutique est un peu accessoire dans le débat étant donné que ce qu’on cherche surtout, c’est la levée de la prohibition. C’est un débat dans le débat mais ce n’est pas ce qui préoccupe la majorité des consommateurs. Enfin je suppose, ce n’est que mon avis.

Je pense que c’est maladroit de citer le Syndicat de la Magistrature. Ils ont une position parfaite, exceptionnellement bien formulée, mais ils divisent.
Comme on est de leur avis, pourquoi ne pas aller aux mêmes conclusions qu’eux en disant simplement que les magistrats ont majoritairement le même point de vue.

Pour finir, pourquoi ne pas évoquer la dépénalisation de l’usage de toutes les substances étant donné que même le rapport parlementaire ne considère pas le cannabis à part. Il s’agirait selon les deux rapporteurs de contraventionnaliser l’usage de tous les stupéfiants.
Pour l’heure, seul le ministre et des députés ont résumé ce rapport au cas du cannabis, mais aucune loi n’est encore votée.  Elle sera au programme de l'assemblée nationale, probablement à la fin de l'année.
Dans l’absolu, le débat est encore ouvert là-dessus.

Voilà, je suis chiante, on me le dit souvent, pardon pardon tongue
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Complètement d’accord avec toi. Pierre

 
#4 Posté par : prescripteur 05 février 2018 à  08:33
Je pars quelques jours donc je te répond rapidement sur le dernier point. Je pense que les circonstances sont OK pour quelques reformes mais d'importance sur le cannabis notamment la libération du cannabis therapeutique, ce qui est deja important.
Pour la prévention chez les jeunes je crois que c'est important parce que ça reduit la pression pour les adultes, en + de son utilité propre.

Donc je pense qu'il vaut mieux faire une union autour de propositions basiques que d'aller au dela et du coup de se retrouver seuls.
Les propositions de la lettre sont, je crois, acceptables par beaucoup de personnes et ont donc une (petite quand même) chance de passer.
Amicalement.

 
#5 Posté par : Gradak 05 février 2018 à  19:02
Effectivement ça parle beaucoup des USA au début.
Le lecteur pourrait se dire au bout d'un moment si cette lettre est bien destinée à la France ou non.

Pour ce qui est de la longueur. Il faudrait en effet ne pas trop en rajouter.
C'est long pour des gens qui ont pris l'habitude de lire un article en moins De 3 minutes sur un smartphone.

Mais le contenu est là, et c'est l'important selon moi.

Merci pour votre boulot, Sur le sujet.
Moi je suis en Belgique j'ai toujours une carte d'électeur en Charente maritime.
Je pourrais l'envoyer sans problème.

 
#6 Posté par : fefejavel 05 février 2018 à  22:38
oui c'est un peu long  mais très propre et ça ne coute rien d'essayé , j'en enverrais moi aussi . bon contenu

 
#7 Posté par : pierre 06 février 2018 à  09:04
Je suis d’accord pour que nous parlions de la dépénalisation de toute les drogues et pas que du cannabis. J’etais Passé a côté.
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Pareil. Mais je conçois que la pilule soit encore plus amère pour eux.Mas

 
#8 Posté par : Bootspoppers 06 février 2018 à  09:47
Chers amis
Excellente initiative.
Un conseil d'un ex prof dans une école de service public qui a "formé" quatre présidents de la Ve  république (mais dont je tairais eke nom) :
Il faut faire court.
Accompagner ce mémorandum excellent d'un bref mot personnalisé?


Je propose d'évoquer ce sujet ce soir à la reunion psychoheads à 19.00...
:oeace:

 
#9 Posté par : Petit conton 06 février 2018 à  11:11
Je pense sincèrement qu'ils nous faudrait faire parvenir un rapport plus complet, mettant directement en avant les causes de la prohibition qui sont notamment de nature raciale, du moins à l'origine

D'expliquer les faits malheureux qu'on engendrait la prohibition depuis sa mise en place (overdose, violence, délit jusque là inexistant)

De donnée un maximum d'exemple cohérents part rapport à la prohibition de l'alcool

De montré que le contrôle d'un produit de base avec des propriétés psychotropes ne va pas forcément en augmenter ça consommation, en montrant des exemples rationnel comme le fait du contrôle du poppers dans notre pays où bien de plantes antheogenes et du cannabis dans d'autre pays voisins

D'expliquer le fait que l'image donnée ainsi que la publicité ont un impact considérable sur l'image d'un produit du point de vu du consommateur, c'est le cas de l'alcool et du tabac part le passé, qui a eux seul ont représentaient le plus de pub ou même t'affiches de propagandes s'appuyant sur des contextes bien précits

https://www.vivelapub.fr/fumez-cest-bon … on-la-pub/

De plus, les rôles parfois donnaient à ces deux produits comme l'utilisation d'alcool (vin, bière) qui étaient librement donné au enfant et adolescents avant d'aller en cours pour y être consommaient librement, ceux rôle donnait a ces spiritueux c'est terminé en 1956

https://mobile.francetvinfo.fr/replay-r … ef=acc_dir

Tant de rôle et de publicité qui ont eux cette impact sur l'augmentation de ces produit

Je trouve l'article de prescripteur très juste mais je pense que c'est peine perdu, mais je suis également d'accord qu'il nous faut essayer pour pouvoir faire évoluer avant tout les mentalités

C'est à l'opinion publique de changer et les personnes qui nous dirigent en font partie, je pense que beaucoup d'entre eux sont desinformé sur le sujet

Ils nous faut parvenir un rapport détaillé au médias en n'en faisant jouer la concurrence entre les différentes grandes chaînes médiatique 

Certain diront que je me voile la face ou que j'ai trop d'espoirs mais j'en ai assez de voir le malheur continue à existé de la part du seul précurseur d'une lois fondé sur un échec connut prêt de 40 ans avant

Nous devons proposé des outils adapté au connaissance au processus des addictions/dépendance et des différente produits prsychodropes, ainsi que leurs nature et leurs effets a court, moyen ou long termes, ils sont en réalité méconnu du grand public, je pense que la télévision serait un outils judicieux pour en faire le partage de connaissance pertinentes

Alors je vous le demande qui d'entre vous a réellement l'envie d'essayer de faire changer les choses pour le bien des usagers ou celui d'autrui...

Je vous le propose, réalisons un rapport pour les médias !

Edit: cela dit le médias serait t'il capable de dénigré la comission global ou la drug alliance

 
#10 Posté par : Lecoq 06 février 2018 à  11:58
Pénaliser un ud est injuste et contre productif, on est tous d'accord là dessus. Mais votre élu n'est peut-être pas un ud et il a été élevé au biberon de la propagande prohibitionniste pour qui un ud est un délinquant à écarter de la société. S'il n'en a jamais consommé, le cannabis est un hallucinogène qui fait voir les éléphants roses et qui empêche son consommateur d'avoir des raisonnements rationnels. S'il ne veut pas être sanctionné, il n'a qu'à pas en consommer. C'est aussi simple (simpliste) que cela. C'est cette image qui doit être cassée. Pour ma part je ne mélangerais pas tout et me concentrerais sur les grandes injustices qui peuvent frapper l'élu lui-même ou un membre de sa famille, c'est à dire la cannabis thérapeutique.
Après un accident, le milieu médical m'a prescrit du Tramadol qui m'a rendu malade (comme un chien) très rapidement. De plus ses effets secondaires notamment sur le plan sérotoninergique sont incompatibles avec une vie normale. Si je n'avais pas découvert le cannabis, j'aurais très certainement développé une addiction aux opiacés avec toutes les conséquences sur mon travail, ma famille etc. Bref je peux dire que le cannabis m'a sauvé la vie. On est, potentiellement ou réellement, des millions dans ce cas. Légalement, il n'existe aucune alternative aux opiacés pour soulager la douleur. De plus, ces derniers sont un gouffre financier pour la sécurité sociale. Obliger un malade à prendre des opiacés quand le cannabis suffit est à l'évidence une stupidité pour sa santé mais aussi pour les finances publiques. Pénaliser un malade qui cherche à se soigner et qui n'a pas d'autres choix est l'une des plus grandes injustices qui soit. Il y a d'ailleurs une loi qui oblige à soulager une souffrance. Le malade, en allant acheter son cannabis ne fait que respecter cette loi. Il n'a pas le choix. Au nom de quoi doit-il alors être pénalisé ?
Personne n'oserait vous contredire pour une telle cause. Demain, l'élu peut être dans ce cas, ou son fils ou sa fille. Il doit être touché personnellement. En défendant votre cause, l'élu ne pourra pas se faire traiter de laxiste et ceux qui l'oseraient se présenteront comme ayant de graves troubles psychopathiques. Les rôles sont inversés. Aux Etats-Unis la petite Charlotte Figi a plus fait pour la légalisation que toutes les campagnes réunies. Il nous faut maintenant trouver la Charlotte Figi normande ou alsacienne.

 
#11 Posté par : Lecoq 06 février 2018 à  13:00
J'ai aussi lu un article duquel je vous livre un extrait très intéressant. Un médecin peut dés maintenant prescrire du cannabis thérapeutique. Or il ne le fait pas car son patient peut être puni par la loi. Maintenant que le cannabis sert à soigner de nombreux malades dans de nombreux pays, la pénalisation du cannabis est, à l'évidence, contraire à l'arrêté de la Cour de Cassation le 19 décembre 1957 qui devrait faire jurisprudence.

"Pour conclure, on l’a vu, la liberté de choix thérapeutique est intimement liée à la liberté de prescription et la liberté de prescription des médecins est de pouvoir aller au-delà de ce que lui propose l’Académie des Sciences. Il existe d’autres traitements qui existent dans d’autres pays et qui donnent des résultats satisfaisants. Ces médecins, qui utilisent d’autres traitements qui n’ont pas forcément reçu l’autorisation de mise sur le marché en France, sont susceptibles de sanctions. Or, il y a une décision rendue par la Cour de Cassation le 19 décembre 1957 : « Interdire à un médecin qui croit en conscience ne pouvoir guérir un malade qu’en le traitant avec un produit nouveau dont l’usage est consacré, notamment dans plusieurs pays étrangers, et dont il peut espérer la guérison de ce même malade, nous paraîtrait UN ACTE GRAVE POUR LA SANTE PUBLIQUE ... la Cour de Cassation de 1957 a été très courageuse. Elle précise aux médecins « Lorsque vous pensez et que vous êtes certains de pouvoir utiliser des produits qui ont fait leurs preuves dans les pays étrangers, et bien utilisez-les ».
... Il est vain de considérer que la liberté des citoyens doit être seulement légiféré et décrétée, comme c’est le cas dans le code de la santé publique.
La MECONNAISSANCE des citoyens est subtilement entretenue pour les ramener au rang de patients. Il attendent. J’ai l’impression qu’aujourd’hui les patients arrêtent de croire et les citoyens commencent à comprendre."

En lisant cela, pénaliser un malade pour consommation de cannabis EST CONTRAIRE A LA LOI.

 
#12 Posté par : pierre 06 février 2018 à  13:31
Lecoq,

Les grandes injustices qui peuvent frapper l’elu C’est aussi son fils qui se fera prendre pour cannabis....

Et puis nous ne sommes pas une asso de malade qui utilise le cannabis therapeutiquement, même si il y a des membres malade qui utilise le cannabis sur PA.

Nous défendons les injustices qui touchent les usagers de drogues (cannabis et le reste)
C’est pourquoi je crois que c’est une erreur de se focaliser sur La cannabis. Ça peut être même contre productif pour les consommateurs d’autres drogues.
On le voit aux US, des états ont légalisé le cannabis, ça n’empeche Pas que les consommateurs d’autres drogues vont toujours en prison... et pour cela, pas grand monde se mobilise....
Reputation de ce commentaire
 
D'accord en tous points/petit conton
 
Ni plus ni moins, tout est dit ! -Gilda-

 
#13 Posté par : Lecoq 06 février 2018 à  14:32
Vous avez raison sur le fond. Je vous rejoins entièrement. 100% d'accord.
Mais ce courrier ne s'adresse pas à moi ni à un ud. La France en est au moyen-âge dans ce domaine. Où sont les bonnes résolutions d'E.Macron qui était pour une légalisation avant les élections ? Un pétard mouillé. Pourquoi ? Parce qu'il y a des résistances très fortes. C'est l'opinion publique qui doit être convaincue et pour l'instant elle pense n'avoir aucun intérêt à une dépénalisation de quoique ce soit. Il faut lui donner de l'intérêt, de l'envie, de la polémique. Le pouvoir politique est pieds et poings liés par ces puissants groupes de pression. Personnellement, je crois qu'il faut forcément y aller par étape. Malheureusement aujourd'hui en France, personne ne prendra au sérieux quelqu'un qui demandera le dépénalisation du crack, de la méthamphétamine ou du LSD. N'oubliez pas que vous connaissez les causes et les conséquences. Vous savez faire la part des choses et vous avez une vision pragmatique de la situation. Eux (pour la plupart) n'en n'ont que des idées théoriques qui datent d'un autre âge, bourrées de contrevérités et de préjugés entretenus tous les jours, à qui veux tu en voilà, par des lobbies pour qui tout cela représentent des bénéfices et des comptes à rendre à des conseils d'administration. Un courrier peut comporter une idée maîtresse expliquée en détails mais aussi faire allusion à d'autres points. A vous de choisir l'idée maîtresse qui doit déconcerter, déranger, alerter, surprendre, bouleverser votre correspondant, ce qui n'empêche pas le reste. C'est mon avis, personnel bien entendu.

 
#14 Posté par : Gilda 06 février 2018 à  19:52

Lecoq a écrit

S'il ne veut pas être sanctionné, il n'a qu'à pas en consommer. C'est aussi simple (simpliste) que cela.
(...)
Eux (pour la plupart) n'en n'ont que des idées théoriques qui datent d'un autre âge, bourrées de contrevérités et de préjugés entretenus tous les jours

Détrompe-toi, les parlementaires ne sont pas si cons que ça, et qu’ils aient des envies de changement ou non, ils ont parfaitement capté que le débat se décline sur plusieurs axes.

Je ne sais pas si tu suis l’actualité des associations qui militent pour la dépénalisation/régulation, mais il ya un moment où il faut passer à la vitesse supérieure, et c’est ce qu’ils ont tous fait, et d’autant plus depuis que des parlementaires planchent sur un projet de loi. Leur rapport a été remis il y a une dizaine de jours, tu peux le trouver sur internet.
Ils ont reçu et entendu beaucoup de monde, de tous bords, toutes opinions, et les revendications ne sont pas frileuses du tout.

Les députés ne sont pas des lapins de 3 semaines et savent très bien où en est le débat et là où il coince. Qu’ils soient favorables ou non à un changement de la loi de 1970.

Alors pourquoi nous, usagers, on mettrait le paquet sur le cannabis thérapeutique alors que tout le reste nous concerne ? Alors que même les rapporteurs englobent toutes les drogues dans leur rapport sur la contraventionnalisation ?

je crois qu'il faut forcément y aller par étape

2018 - 1970 = ...ça fait 48 ans que les militants franchissent des étapes et ne lâchent pas l'affaire.

Là, le débat est sur la table, peut-être plus sérieusement qu’il ne l’a jamais été.
Eh bien personnellement, ça me ferait un peu chier que les usagers de drogues ne fassent campagne que pour le cannabis thérapeutique ou qu'ils le prennent comme prétexte.

aujourd'hui en France, personne ne prendra au sérieux quelqu'un qui demandera le dépénalisation du crack, de la méthamphétamine ou du LSD.

Ah oui ?
Je crois déjà que tu te mélanges les pinceaux sur les mots.
C’est la dépénalisation de l’usage qui nous intéresse : que l’usage de drogues se place dans le domaine de la santé et quitte une fois pour toutes celui de la répression pénale.
TOUTES les drogues, donc aussi le crack, la meth et le LSD que tu sembles placer dans une catégorie à part. Si elles te paraissent plus "dangereuses" que d'autres ou que le cannabis, considère alors que c'est une raison de plus...

Dépénalisation tout seul ne veut rien dire de précis.
Ou alors on parle de régulation (du marché par l’État) ou de légalisation.

Tout le monde prend l’idée très au sérieux quand on explique ce qu’a fait le Portugal depuis 2001. Ils ont dépénalisé l’usage de toutes les drogues sans exception.
Les parlementaires le savent parfaitement, sans compter tous les organismes qui leur fournissent des statistiques. Aujourd'hui il n'y a plus d'amateurisme possible.


 
#15 Posté par : Lecoq 06 février 2018 à  21:04
Merci pour ces renseignements et vos actions. Dans ce cas foncez !
Bien Cordialement.

 
#16 Posté par : prescripteur 07 février 2018 à  18:16
Bon je reviens de quelques jours d'absence. Je vois qu'il ya plusieurs débats.
Personnellement je pense que défendre la dépénalisation de toutes les drogues actuellement c'est pisser dans un violon.
Alors que le cannabis thérapeutique peut passer et s'il ne passe pas il mettra les politiques dans une position très inconfortable dès q'un cancéreux ou un patient atteint de sclerose en plaques sera poursuivi pour usage thérapeutique et que ça fera les journaux. Donc même si ça manque à beaucoup je crois que c'est le seul truc qui puisse réussir dans un avenir proche. D'ailleurs aux USA c'est comme ça que c'est passé et le Colorado a autorisé le recréatif quelques années après le thérapeutique, ce qui ne serait probablement pas fait si l'exigence avait été de défendre les 2 dès le début (rappelons que le cannabis therapeutique n'est toujours pas autorisé au niveau fédaral).

A propos des USA j'en parle beaucoup au début mais il faut savoir que c'est parce que les USA ont fait une campagne internationale que la France qui vendait du cannabis par la SEITA au Maroc et en Tunisie jusqu'en 45 a suivi. Alors ont peut supprimer des textes sur les USA ou au contraire expliquer mieux cette obéissance aux ordres US.

Ceci rejoint le pb de la longueur. Je pense que vu la désinformation ancienne sur le sujet il est indispensable d'argumenter et certains réclament ici un texte plus long !!
Ce que je propose est qu'on fasse un texte court avec "ce que nous demandons", un texte plus long pour ceux qui veulent lire qui serait le texte actuel et éventuellement un "mini livre" collectif sur le sujet.

Amicalement

 
#17 Posté par : ElSabio 07 février 2018 à  18:30
Bonsoir,

J'ai le même raisonnement que toi Prescripteur même si c'est vrai Gilda (et tu l'as très bien défendu), ton point de vue est intéressant mais je pense comme Prescripteur  qu'il ne faudrait pas "mettre la charrue avant les bœufs", nous sommes, je crois, obligés d'y aller par étape car ce sujet est trop tabou pour demander tout, tout de suite et si l'on s'y prend frontalement, on risque de ne pas être entendu et pris au sérieux.


Bien amicalement.

 
#18 Posté par : prescripteur 07 février 2018 à  18:41
Je m'aperçois que j'ai oublié une autre proposition c'est de faire une action collective avec d'autres associations et le texte "consensuel" et que PA se situe aussi pour une dépénalisation plus large mais pas avec tous les mêmes acteurs. Cela permettrait, je l'espère, de liberer le cannabis thérapeutique ET de poser des principes à plus long terme.
Amicalement

 
#19 Posté par : Petit conton 07 février 2018 à  20:15
C'est vrai tu n'a pas tort au fond prescriteur...la désinformation et la stigmatisation sont beaucoup trop présente 

D'abord le cannabis médical et recreatif=depénalisé les drogues=puis prendre le contrôle

Mais d'ici la...

Pourquoi des pays comme la Nouvelle-Zélande sont si ouvert et la France et toujours à la ramasse à ce niveau

Quand je vois à quel point les députés étaient inquiet d'une simple depénalisation du cannabis, qui était présente avant le 31 décembre 1970

Je me dit qu'il n'ont vraiment aucune informations pertinentes

Nous pourrions mettre en avant la Norvège et le Portugal également

 
#20 Posté par : Recklinghausen 08 février 2018 à  07:34
Salut,

Pour ce qui est des pays, l'Allemagne et la Grèce me paraissent des bons exemples car l'Allemagne est notre voisin et nos politiques aiment comparer ce qui se passe outre Rhin et en France ainsi que la Grèce qui comportait la législation la plus punitive en matière de stupéfiant mais qui autorise le cannabis thérapeutique.


Reck.

 
#21 Posté par : Gilda 08 février 2018 à  23:18
Salut :)

Excusez-moi de revenir sur ce sujet (après j’arrête... peut-être)

Vous dites

suite à la décision du ministere de l'intérieur de contraventionnaliser la premier infraction d'usage" de cannabis, mais de laisser la possibilité d'aller en prison si on se fait prendre une deuxième fois...

Même s’il a un avis, le ministre ne décide rien et ne vote pas les lois. Il fait de la comm et des discours.
Le vote des lois, c’est le boulot du parlement.

Du coup...
Préalablement au vote de cette future loi, un rapport d’information a été élaboré par une commission "en conclusion des travaux d’une mission d’information relative à l’application d’une procédure d’amende forfaitaire au délit d’usage illicite de stupéfiants" (copié-collé de l’en-tête du rapport)

Dans la synthèse de ce rapport à propos de l’amende forfaitaire délictuelle on peut lire :

L’extension de cette procédure à l’usage de stupéfiants préserverait trois principes majeurs sur lesquels repose actuellement le régime juridique de la répression de l’usage de stupéfiants :
la maîtrise par le parquet de l’opportunité des poursuites,
l’absence de distinction selon la nature du produit
et la sanction plus sévère de la détention à des fins autres que la simple consommation personnelle.

Et un peu plus loin :

Cette procédure d’amende forfaitaire doit concerner tous les stupéfiants sans distinction selon le type de substance en cause.

Et ainsi de suite dans le rapport.

C’est pourquoi je ne comprends pas qu’une association d’usagers ne tienne pas compte de ce qui va être la base de travail du législatif et ferait une fixation sur le cannabis thérapeutique. D’autant plus que comme dit plus haut, il n’est même pas évoqué dans ce rapport, qui ne fait de toute façon pas de distinction entre les stupéfiants.

Il y a déjà pas mal de cannactivistes qui nous considèrent comme des junkies irrécupérables qui méritent bien la prohibition sur leurs produits, alors si une association d’usagers n'a pas une position de principe sur le sujet, et ne défend pas la dépénalisation de l’usage de toutes les drogues, qui va le faire ?


 
#22 Posté par : pierre 09 février 2018 à  05:25
Oui pour moi il est hors de question de faire une fixette sur le cannabis thérapeutique (ni d'ailleurs que sur le cannabis récreatif) pour les motifs expliqués plus haut.

Et puis on ne peut jamais savoir si on "pisse dans un violon" ou pas. Ça dépend aussi comment on le fait.

Quand nous avons déclenché le débat sur les salles de conso en 2009, beaucoup nous disaient que ça n'en valait pas la peine, que la France ne bougerait pas... Aujourd'hui nous les avons..

 
#23 Posté par : prescripteur 09 février 2018 à  09:06

C’est pourquoi je ne comprends pas qu’une association d’usagers ne tiennent pas compte de ce qui va être la base de travail du législatif et ferait une fixation sur le cannabis thérapeutique. D’autant plus que comme dit plus haut, il n’est même pas évoqué dans ce rapport, qui ne fait de toute façon pas de distinction entre les stupéfiants.

J'avais lu en effet ce rapport et j'avais pensé que c'était une fois encore parler de LA drogue et non DES drogues, chacune ayant ses bénéfices et ses risques et demandant donc dans l'idéal une approche "personnalisée".
Je pense donc que cette approche des rapporteurs est (probablement consciemment) un moyen de faire voter le pire. D'ailleurs nous serons bientôt renseigné la dessus (je parie que dans le débat dès qu'on abordera le cannabis il y aura des orateurs pour parler de crack et d'héro) mais nous aurons raté une occasion de faire bouger les lignes.
Il ne s'agit pas pour moi de faire une fixette sur le cannabis thérapeutique mais d'imposer l'idée essentielle qu'il y a DES drogues et que l'approche ne doit pas être la même pour tous. D'ailleurs PA bien qu'il soit "généraliste" déconseille certains produits particulièrement dangereux (par exemple le Krokodil) et fait de la RdR produit par produit.
D'ailleurs les jeunes si l'on en croit le rapport de l'OFDT font bien la différence entre les différents produits. C'est donc un discours où ils se retrouveraient totalement.
Donc je pense que si PA imposait l'idée qu'il n'y a pas UNE mais DES drogues  cela ferait avancer sérieusement le schmilblick. Mais cela ne me gênerait pas qu'on ne se limite pas au cannabis thérapeutique mais sans faire l'amalgame ("qui ne fait de toute façon pas de distinction entre les stupéfiants") par exemple l'héroine médicalisée.....justifié par une utilité spécifique et non par un principe général qui  se retourne souvent contre l'usager ("Il prend de LA drogue !!!")


Quand nous avons déclenché le débat sur les salles de conso en 2009, beaucoup nous disaient que ça n'en valait pas la peine, que la France ne bougerait pas... Aujourd'hui nous les avons..

Nous avons aussi gagné par ce que d'autres pays l'ont mis en place et que nous avons profité de leur expertise. Actuellement à part le Portugal les autres pays européens en sont à l'autorisation du cannabis thérapeutique et, dans certains cas, à la dépénalisation du cannabis recréatif. Pourquoi ne pas simplement suivre le mouvement ???

Ceci dit si je privilégie le cannabis thérapeutique c'est parce que c'est la faille de raisonnement des prohibitionnistes. On peut etre contre les drogues (chacun a son avis) mais priver des patients d'un soulagement possible ne devrait pas etre permis, c'est ce que dit l'Académie de Médecine (Américaine bien sûr). Quand on grimpe une paroi on se sert des failles !!


Amicalement


 
#24 Posté par : Gilda 09 février 2018 à  15:20
Salut Prescripteur :)

prescripteur a écrit

...j'avais pensé que c'était une fois encore parler de LA drogue et non DES drogues, chacune ayant ses bénéfices et ses risques et demandant donc dans l'idéal une approche "personnalisée".

D'accord pour distinguer les drogues quand il s'agit de prévention, d'information et de réduction des risques
Pas d'accord quand on parle de répression ce qui est le sujet de ce fameux rapport.

(je parie que dans le débat dès qu'on abordera le cannabis il y aura des orateurs pour parler de crack et d'héro) mais nous aurons raté une occasion de faire bouger les lignes.

Tant mieux, qu'ils en parlent ! Je n'attends que ça.
Surtout si des associations sont parvenues à convaincre certains députés de l'inutilité et des méfaits de la répression pour toutes les drogues.
On ne va pas demander aux héroinomanes de s'excuser d'exister, ni aux députés de s'interdire d'en parler,  parce que les cannactivistes sont depuis longtemps très visibles et efficaces, et bien plus proches que les autres usagers d'obtenir gain de cause.

Mais cela ne me gênerait pas qu'on ne se limite pas au cannabis thérapeutique mais sans faire l'amalgame ("qui ne fait de toute façon pas de distinction entre les stupéfiants") par exemple l'héroine médicalisée.....justifié par une utilité spécifique et non par un principe général qui  se retourne souvent contre l'usager ("Il prend de LA drogue !!!")

Du peu que j'en sais, le dossier du cannabis thérapeuthique, Sativex en l'occurence, est bloqué bien plus pour des raisons "économiques" (son coût et les médicaments concurrents posent problème) que pour des raisons de classification de substances.
J'ai trouvé un historique du dossier Sativex :
https://www.vidal.fr/actualites/18759/c … _touraine/
En fait je ne vois pas ce qu'il viendrait faire dans des revendications à propos de "stupéfiants".
J'ai cherché à propos de l'héroïne médicalisée, je n'ai pas trouvé qu'elle existait en France, mais je n'ai pas beaucoup de connaissances à ce sujet. Idem pour le Krokodil.

Tout ce que je vois c'est que depuis presque 50 ans, pour la première fois, voilà enfin des députés qui écrivent clairement dans un rapport de plus de 80 pages que la répression telle que la loi de 1970 la définit et s'applique n'est pas une solution efficace, et ce serait dommage de ne pas prendre le train en marche.

pierre a écrit

Et puis on ne peut jamais savoir si on "pisse dans un violon" ou pas. Ça dépend aussi comment on le fait.

Oui, voilà !
Quand le Portugal a changé de législation, on lui a fait comprendre que non seulement il pissait dans un violon mais qu'il allait aussi atomiser le violon !
Mais en attendant, le résultat est là.


 
#25 Posté par : ElSabio 09 février 2018 à  17:20
Bonjour,


Alors, je vais moi-aussi approfondir mon point de vue :

C'est exact, il faudrait faire un package qui regrouperait toutes les idées que tu as mise en avant, si l'on était sûrs qu'en face, ils écoutent et soient ouverts à ce genre de requêtes, ce dont je suis loin d'être certain...

Tout ce que je vois c'est que depuis presque 50 ans, pour la première fois, voilà enfin des députés qui écrivent clairement dans un rapport de plus de 80 pages que la répression telle que la loi de 1970 la définit et s'applique n'est pas une solution efficace, et ce serait dommage de ne pas prendre le train en marche.

S'il n'était question que de convaincre quelques députés, cela aurait été fait depuis un bail, le gros défi est de convaincre l'opinion, c'est pas gagné !
Comment arriver à faire comprendre à des gens bornés (narconon) qu'il faut dépénaliser toutes les drogues en 2018 ? en plus, quand tu vois que récemment, tous les merdias se sont rués sur les crackers du métro, je vois pas comment tu peux les faire évoluer pour qu'ils aient un autre schéma de pensée, vraiment, j'ai de sérieux doutes sur leur ouverture d'esprit et leur tolérance même si je rêve de ce que tu voudrais.

Sincèrement, je crois que l'on doit y aller crescendo et se mettre d'accord, c'est-à-dire tous ensemble et peut-être avec d'autres associations sur le contenu d'une lettre mais en gardant à l'esprit qu'en face, c'est "bouché à l'émeri" et qu'il nous faut choisir des arguments solides mais aussi "modérés", dans le cas contraire, ils ne nous prendrons pas au sérieux, c'est mon sentiment en tout cas car les conservateurs de tous bords s'accrochent et sont toujours là, hélas.

Bien amicalement.


 
#26 Posté par : prescripteur 09 février 2018 à  17:40
Il est tout à fait possible de remplacer

3) Que la consommation récréative de cannabis  soit considérée comme une pratique à risque sanitaire, et non comme un délit,  et traitée comme tel, dans la mesure, bien sûr, où elle ne nuit pas à autrui (conduite sous l’influence de cannabis par exemple) .

par

3) Que la consommation récréative des différents psychotropes  soit considérée comme une pratique à risque sanitaire, et non comme un délit,  et traitée comme tel, dans la mesure, bien sûr, où elle ne nuit pas à autrui (conduite sous l’influence de drogues par exemple) .

En l'espèce le cannabis n'était cité que parce que la Loi en discussion était généralement présentée comme concernant le cannabis (même si le rapport ne faisait pas la différence)

On peut même en faire le point N°1 ce qui pourrait satisfaire tout le monde.
En plus, si le projet continue malgré tout je pense que des modifications s'imposent par exemple ne faire que citer les traités internationaux imposés par les USA et développer l'exemple du Portugal et de l'Allemagne.

Pour rejoindre El Sabio sur l'opinion publique je pense que la composition de la Commission Globale a un rôle important parce que la plupart des noms sont connus et que cela montre que des personnages connus et ayant eu des responsabilités peuvent avoir un avis différent sur les drogues.

Amicalement


 
#27 Posté par : Gilda 11 février 2018 à  02:41
Salut :)

ElSabio a écrit

S'il n'était question que de convaincre quelques députés, cela aurait été fait depuis un bail, le gros défi est de convaincre l'opinion, c'est pas gagné !
Comment arriver à faire comprendre à des gens bornés (narconon) qu'il faut dépénaliser toutes les drogues en 2018 ?

Que le gros défi soit de convaincre l'opinion, je ne suis pas vraiment d’accord.

Bien sûr que l’opinion publique devrait être convaincue et que ce serait la situation idéale. Parce que tout ça n’est qu’une affaire de bon sens et de cohérence des politiques publiques. Mais une opinion publique, par définition, ce n’est pas rationnel et ça ne raisonne pas.

De plus, ce n’est pas un référendum et ce n’est pas l’opinion publique qui vote les lois mais les députés, lesquels ont reçu mandat de leurs électeurs. Et c’est à eux qu’une lettre serait adressée.
Donc si l’opinion publique est informée et comprend, c’est bien, si elle reste arque boutée sur des préjugés et des phrases toutes faites style la "drogue c’est mal", tant pis. On lui donnera rendez-vous quand les résultats seront dans les statistiques, et ça calmera tout le monde. Comme au Portugal.
Parce qu’au Portugal, l’opinion publique n’était pas favorable à la dépénalisation de l’usage des drogues, il faut le savoir quand même. Les députés qui étaient manifestement plus courageux que les notres sont passés outre avec leur loi. Et aujourd’hui personne ne s’en plaint, bien au contraire.


 
#28 Posté par : ElSabio 11 février 2018 à  11:02
Bonjour,


[...]ce n’est pas l’opinion publique qui vote les lois mais les députés, lesquels ont reçu mandat de leurs électeurs. [...]

thinking
député = élu par des électeurs
opinion publique = électeurs

Maintenant, que des députés s'assoient sur les convictions de leurs électeurs, c'est pas nouveau mais sur un sujet comme celui-ci, à mon avis, et par expérience, peu ont envie de se cramer les ailes...



Ma position est celle-là, je ne m'en cache pas, dans un pays où le gouvernement veut continuer dans la répression, j'ai peu d'espoir que l'on puisse faire évoluer les mentalités des députés sans passer par le soutien de la majorité de l'opinion publique et je suis convaincu que le peuple doit participer à un sujet aussi important que celui-là.

On peut transmettre évidemment un courrier aux élus mais sans prendre en compte les points importants cités dans les posts précédents, cela n'aura que peu d'effet car une fois la lettre en main, ils feront tous plus ou moins la même chose, ils réfléchiront aux conséquences et agiront en ce sens, c'est-à-dire qu'ils se préserveront.

On a quelques députés qui commencent à se questionner intelligemment sur la question de la dépénalisation des drogues mais ils sont dans l'opposition et sont assez peu nombreux , reste à savoir s'ils sont décidés à agir vraiment, rien n'est moins sûr.

Enfin bon, je ne vais pas essayer d'argumenter davantage, si l'on n'arrive pas à se mettre d'accord nous-même, qu'en sera-t'il des élus ? :)

Bien amicalement.

Reputation de ce commentaire
 
c'est vous qui voyez, psycho!

 
#29 Posté par : Gilda 11 février 2018 à  15:17
Salut El Sabio,

Qu'importe si nous ne sommes pas d'accord sur le détail du message à faire passer aux députés, on l'est sur le fond, et un débat d'idées n'est jamais une perte de temps :)

Quand je lis les revendications de diverses associations et les tribunes publiées dans la presse, on n'y parle que de cannabis.
L'esprit du rapport des deux parlementaires suite à la mission d'information passe à la trappe, et ils sont finalement presque les seuls dans le débat public à considérer clairement toutes les drogues de la même façon.
C'est pourquoi j'insistais sur ce point, et que je me disais qu'il y avait là une porte grande ouverte pour faire valoir nos arguments.

Pour l'opinion et les députés, je sais bien qu'ils sont liés par des élections, mais beaucoup de lois importantes se sont passées du soutien de l'opinion publique. L'abolition de la peine de mort et la loi Travail pour ne citer que celles là. Sans parler de l'inutile referendum sur l'Europe qui a lui tout seul a bien montré à quel point l'opinion d'un électeur ne pèse pas grand chose.

 
#30 Posté par : ElSabio 11 février 2018 à  15:48
Bonjour Gilda,

Oui, c'est exactement ce que je pense, nous sommes d'accord sur la politique actuelle, moins sur la forme pour la changer et je trouve souvent utile également d'avoir un débat d'idées afin d'arrondir les angles.

Pas grand chose à dire sur les exemples que tu relèves mais qui prouve néanmoins une chose, c'est qu'il va falloir fourbir nos armes et de la bonne manière si l'on veut que ça bouge, je suis prêt à faire des compromis (Prescripteur aussi semble-t-il) mais je maintiens qu'il ne faut pas y aller trop frontalement, c'est la seule chose sur laquelle j'insiste car avec le combo gouvernemental actuel, je crois que l'on a aucune chance d'avoir gain de cause si l'on demande tout et tout de suite.

Fin du laïus (et désolé si je parais têtu, on ne se refait pas, certainement mon coté anar qui ressort ^^).

P.S : Tu es sûre que la porte est vraiment grande ouverte ? (ok, je sors big_smile)

Bien amicalement.

 
#31 Posté par : Gilda 11 février 2018 à  16:17

ElSabio a écrit

P.S : Tu es sûre que la porte est vraiment grande ouverte ? (ok, je sors big_smile)

Maieuuuuh ! tongue
Tu as très bien compris ! La porte est "rhétoriquement" ouverte par l'emploi du mot "stupéfiants" dans le rapport.

De la têtue au têtu... je sors aussi big_smile


 
#32 Posté par : ElSabio 11 février 2018 à  17:52
Re,

 
 H.S à l'attention de ma têtue préférée 

Bien amicalement.

 
#33 Posté par : Gilda 11 février 2018 à  19:57
Reeeee !

 
 HS à l'attention du savant têtu 

 
#34 Posté par : Gilda 15 février 2018 à  18:58
Hey ho les gens de la tribu PA ! salut

Allo la terre ???


Pourquoi on est si peu à débattre ici ? thinking

Vous êtes tous concernés par le projet de loi qui nous arrive droit dessus !

drapeau-blanc

 
#35 Posté par : prescripteur 15 février 2018 à  20:03
J'étais justement en train de finaliser un document qui tient compte de certaines critiques. j'ai fait aussi un texte d'une page sur ce que nous demandons pour avoir un document court.
Malheureusement le texte bien que plus général ne demande pas la libéralisation immédiate de tous les produits, donc je pense que tu seras contre. Toutefois il me semble qu'une lettre de ce type pourrait faire avancer le sujet. Je pense toujours, avec d'autres, qu'etre trop rigides dans nos demandes ne fera pas avancer la cause des usagers.
En plus si nous voulons etre efficaces il faudrait que le texte soit soutenu par diverses associations , experts etc.  et c'eqst pourquoi il est essentiel qu'il soit "consensuel".

Je ne propose pas volontairement de "solution" mais laisse aux députés le choix entre légalisation, dépénalisation etc.. Mais je pense que l'essentiel est d'arreter la repression actuelle qui impose aux usagers plus de dommage que les produits eux même.
nb= Le texte étant allégé il pourrait facilement supporter des ajouts sans compromettre la mise en page.

Pierre, je peux t'envoyer les fichiers (odt ou doc) si tu le veux.

lettre7.pdf

lettre7_court.pdf

Amicalement

 
#36 Posté par : Fluche 15 février 2018 à  21:34
Très bien, ces lettres !
Juste une remarque, dans la première :

De plus, des études ont montré un intérêt thérapeutique potentiel direct
(pas seulement symptomatique)   dans le cancer,   les affections neurologiques dégénératives les
psychoses (CBD) et plusieurs autres pathologies.

C'est la première occurrence de "CBD, il faudrait une précision de ce que c'est, c'est quand même nettement moins connu que le THC. Par exemple (CBD, une substance présente dans la plante).

Je pensais à un argument qui m'avait beaucoup fait réfléchir, pour la légalisation du cannabis thérapeutique, destiné aux gens qui ont peur que ce soit la fête du slip si on peut s'en faire prescrire pour une simple douleur : c'est que, pour le traitement des douleurs, on utilisé déjà des substances beaucoup plus addictogènes que le cannabis (à savoir les opiacés). Qu'en pensez-vous ? Faudrait-il utiliser les opiacés comme exemple d'une substance qualifiée de "drogue" qui rend un grand service thérapeutique dans ce texte ?


 
#37 Posté par : prescripteur 15 février 2018 à  22:28
Bonjour, je note les deux remarques et modifierai rapidement
Amicalement

 
#38 Posté par : filousky 16 février 2018 à  10:14
Je viens de passer le temps nécessaire à tout lire et suis sensible à tous les arguments développés.
Je trouve que les remarques de Gilda soutenues par Pierre sont évidentes à évoquer, mais que l'on risque de jeter le bébé avec l'eau du bain par précipitation.

Rater la faille ouverte concernant le cannabis thérapeutique en projetant dans le même document un soutien à l'unité des asso de malades sur le sujet du cannabis thérapeutique et le grand débat qu'il faut ouvrir sur toutes les drogues me fait un peu douter (ce qui est le fruit des échanges d'idées).

Puisque cela tient à cœur de psychoactif d'ouvrir le débat bien plus largement, pourquoi ne pas travailler un autre doc en parallèle, résultat de nos réflexions et demandes concernant toutes les drogues et laisser ad minima ce que Prescripteur à fait dans sa lettre 7.

Fil

 
#39 Posté par : ElSabio 16 février 2018 à  17:02
Bonjour,

La lettre "7" est pour moi complète et très bien argumentée, des choses ont été ajoutées et je pense que ces ajustements en font un courrier crédible sur les revendications de PA, j'espère comme Gilda que d'autres forumeurs se joindront à la fête et nous feront part de leurs idées, je les remercie d'avance. :)


Bien amicalement.

 
#40 Posté par : Gilda 16 février 2018 à  22:01
Salut ! :)
Perso, je reste sur mon premier avis. boulet

Tout en étant d’accord avec tous les arguments de Prescripteur, et prête à transmettre une lettre, je trouve qu’on parle trop de cannabis et de cannabis thérapeutique à mon goût, pas assez de prohibition, et que ça ne reflète pas les UD qui fréquentent ce forum, ou du moins pas dans les bonnes proportions.

En plus, le projet de loi qui va être mis sur la table par le gouvernement concernera la contraventionnalisation de l’usage de cannabis, il faut donc comprendre que la répression demeurera telle quelle pour les autres drogues.

Je continue donc de penser que les usagers de toutes les drogues ont leur mot à dire, une position à prendre, et un autre message à passer que celui des cannactivistes intégristes.
Quitte à "pisser dans un violon", mais laissant un message correspondant à l'identité de Psychoactif, et qui peut fédérer et faire réfléchir.

Gaffe aussi à un truc, la Commission Globale sur les Drogues n’a rien à voir et n’a pas mandat de l’ONU.
Ils fonctionnent avec des mécènes (Open Society Foundations, Virgin, Oak Foundation, The Swiss Federal Department of Foreign Affairs)

J’ajouterais qu’en voyant la composition de cette commission, on a plutôt l’impression de voir un tas de cartes de visites ou une liste d’invités au diner du Siècle.
Des politiques, chefs d’Etat et hauts fonctionnaires à la retraite (en mal de visibilité ?) et aucun vrai expert.
Mais comme ils ne disent pas que des conneries, ils n’ont sûrement pas pondu ça tout seuls, même s’ils prennent toute la lumière...

C’est l’UNODC (Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime) qui est une émanation l’ONU pour ces questions.
https://www.unodc.org/unodc/index.html
et l'OICS
https://www.incb.org/incb/fr/about.html

A noter que dans une déclaration commune OMS/ONU de juin 2017 relative à la discrimination et aux établissements de soins, une des préconisations est :

"Réviser et abroger les lois punitives qui se sont avérées avoir des incidences négatives sur la santé et qui vont à l’encontre des données probantes établies en santé publique. Il s’agit notamment des lois qui pénalisent ou interdisent autrement l’expression du genre, les relations homosexuelles, l’adultère et les autres comportements sexuels entre adultes consentants; la prostitution entre adultes consentants; la consommation de drogues ou leur possession en vue d’un usage personnel (...)
http://www.who.int/mediacentre/news/sta … h-care/fr/

C'est passé relativement inaperçu, mais ça n'a peut-être jamais été aussi clairement formulé.

salut

 
#41 Posté par : Louna 17 février 2018 à  19:41
Salut

Sauf que les recommandations de l'onu ou de la commission européenne n'ont pas force de loi dans un pays ....     où en l'occurence, la caste politique surfe sur l'ordre moral.
La fRance   a une culture judéo chrétienne donc une culture rétrograde dans bien des domaines .En France on a pas le droit d'être aidé si l'on veut en finir avec une existence de merde ,pleine de souffrance .Il faut aller en Belgique ,en Suisse ou en Hollande pour avoir de l'aide pour mourrir
.Ceci dit même l'Espagne ou le Portugal ont progressé en matière de drogue.Je ne sais pas ou en est l'Italie.Après si vous avez envie de vous adresser aux élus vous en avez le droit .Personnellement je ne reconnais aucun légitimité à l'engeance politicienne !

 
#42 Posté par : Gilda 18 février 2018 à  03:01
Merci, je sais que les préconisations de l’ONU n’ont pas force de loi, et que l’ONU n’a pas vocation à faire des lois.
Mais ce genre de déclaration a le mérite d’exister, et être difficilement contestable. Elle peut utilement étayer un argumentaire.

Louna a écrit

Personnellement je ne reconnais aucun légitimité à l'engeance politicienne !

Pardon, mais dire ça, c’est comme cracher en l’air.
Un mandat électoral issu du suffrage universel donne techniquement une légitimité.
Et il y a des lois, dont la loi absurde (et en échec total) de 1970 qui fait bien chier.
Alors légitimité ou pas, ça passe par le pouvoir législatif et donc les députés.
Et légitimité ou pas, tu te fais serrer avec une boulette, de la came ou un taz dans la poche, tu pars direct en garde à vue.
D’où l’intérêt d’agir plutôt que de faire des phrases.

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C'eût été dommage que tu n'écrives pas la dernière ;) - ElS

 
#43 Posté par : prescripteur 18 février 2018 à  11:38
Allez, une version 8 de la lettre avec les remarques de Fluche et en notant la déclaration OMS signalée par Gilda + une déclaration de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (à la fin du texte)
Amicalement

lettre8.pdf

 
#44 Posté par : Gilda 18 février 2018 à  21:22

prescripteur a écrit

lettre8.pdf

Bonsoir Prescripteur,
Excuse-moi d'insister, mais "Commission Globale sur les Drogues de l’ONU" ça ne colle pas parce que cette commission n'a rien à voir avec l'ONU.
:)


 
#45 Posté par : prescripteur 19 février 2018 à  09:12
OK Merci. Je corrige dans la version 9. Amicalement

 
#46 Posté par : filousky 19 février 2018 à  12:49
Bravo pour le travail accompli et à la pugnacité de certain(e)s pour ne rien lâcher sur le morceau.

Pour ne nommer personne : Prescripteur et sa patience d'ange et Gilda qui tient à son idée forte. Je n'ai pas du tout sursauté sur le dernier détail et ai trouvé ton texte remanié (la version 8) très bien équilibrée et ne ratant aucune des revendication sérieuses autour du thérapeutique.

Beau travail

Fil

 
#47 Posté par : Fluche 19 février 2018 à  13:24
Un homme patient, en effet :)

 
#48 Posté par : ElSabio 19 février 2018 à  16:31
Bonjour,

Un homme patient, en effet :)

Allez Gilda, dis-le nous tongue :

/forum/uploads/images/1519/1519054275.jpg



Bien amicalement.


 
#49 Posté par : Gilda 19 février 2018 à  22:11
Hahaha ! ElSabio, peau d'vache va ! tongue

Non mais les gars, au tout début, tout là-haut à la cinquième ligne, le monsieur il a écrit "Merci de dire ce que vous en pensez..."
Ce qu'on a tous fait.
Voilà voilà.

Alors Prescripteur a du passer du temps à rédiger et retoquer ces deux textes, et ce serait ballot de ne pas signaler un truc qui ne colle pas, et prendre le risque que cette lettre y perde en persuasion, non ? si ? faut rien dire ?

Prescripteur, tu n'es pas faché contre moi j'espère ? drapeau-blanc

Je suis désolée sinon, mais je ne lis pas en diagonale, je lis même entre les lignes, c'est pour ça.
et entre les lignes les jours fastes snort

Bonne soirée tous :)

 
#50 Posté par : prescripteur 19 février 2018 à  23:20
Merci. Donc si je comprends bien OK pour la lettre 8 après correction de la Commission Globale (pas de l'ONU !). Toutefois il y a aussi le premier paragraphe à compléter (ou pas) signé PA ? ou autres.. En laissant ouvert par exemple.
+ encore quelques idées à glisser c'est a priori possible sans changer la mise en page.
Pierre, veux tu que j'envoie une version odt ou doc ?
Je crois qu'on a une chance raisonnable de peser sur le débat qui va venir.
Amicalement

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