En pleine reconstruction 



Hier, j'ai posté le blog : "Vais-je un jour arrêter d'y penser". C'est l'état de mon cerveau les jours où j'ai l'impression que ma vie m'échappe.
En pleine séparation, j'essaie de quitter le boulet qui me sert de conjoint maintenant depuis presque 12 ans. A part mes deux merveilleux enfants cette relation m'a plus détruite qu'autre chose. Difficile de se reconstruire après un tel carnage qui bien sure n'a pas épargnié mes enfants à  mon grand regret, je n'ai pas su les protéger.
Autant que je m'en souvienne, j'ai toujours eu une vie chaotique. Père alcoolique et violent, j'ai vécu mes 10 premières année dans la peur. Ma mère était là  sans l'être, il faut dire que la pauvre a morflé encore plus que nous. 15 ans de vie commune avec lui, l'on bousillait; Il lui en a fallu du temps pour s'en remettre. SI elle heureuse aujourd'hui, je n'en sais rien mais malgré tout je lui le souhaite.
A  la mort de mon père (j'ai alors 10) ma mère devient absente, décidait de vivre sa vie de femme et reprendre (je pense) une revanche sur ses 15 ans de déboire. Nos relations ont toujours étaient conflictuelle, rien que de me voire l'horripiler. Je ressemblait beaucoup de trop à  mon père et ça elle ne le supportait pas.
J'avais la belle vie, personne derrière moi à  me dire ce que je dois faire ou pas. Je fis mes premières conneries au collège et mes premières belles rencontres aussi. Je trainais toujours avec les plus grands oubliant souvent que je n'étais qu'une enfant.
Vers l'âge de 14-15 ans, je commençais mes premières teufs, mes premières expériences avec les produits, exta, trip, champ, speed... J'en passe.
Mes relations avec ma mère se dégradaient de plus en plus, son nouveau mec essayait de m'imposer des limites que je me donnais un malin plaisir à  franchir. Il ne m'aimait pas et je le lui rendait bien. Plus dehors qu'à  la maison on devint lentement des étrangers les uns pour les autres. Me voyant repousser de plus en plus mes propres limites, en marge de leurs société, elle décida de me mettre à  l'internat pour mes années de lycée.
Quel cadeau. Elle qui pensait me pourrir la vie m'a offerte mes plus belles années. J'y fit des rencontre génial, des amis qui pour certains font encore partie de ma vie. Enfermer entre ces quatre mur j'étudiais relativement bien. On était un petit groupe à  fumer des pétard, tard le soir sous le nez des pions. on rigolait bien.
Le vendredi je rentrais, posait mon sac et le récupérait le dimanche soir très tard pour repartir le lundi. Je ne les voyait plus du tout et ne m'en portait pas plus mal. Je passais mes week end chez des potes, en teufs, en squatte. INSOUTIENTE, pour moi je menais la belle vie, une vie qui me convenais bien.
Ma première rencontre avec la came, je m'en souviens comme si c'était hier. Je fêtais mes 16 ans, pour mes potes mes 18. Aucun d'entre eux ne savait vraiment l'âge que j'avais. Si je leurs avait dis il n'aurait jamais accepté que je traine avec eux. Faut être réaliste une gamine au milieu des grands, d'ailleurs certains ne m'ont jamais pardonné de leurs avoir menti. Mais bon c'est la vie.
Je me souviens de ce rail comme si c'était hier, cette sensation de plénitude, d'apaisement. Pour la première fois de ma vie, je me sentais apaiser, bien. Un sentiment qu'encore aujourd'hui j'ai beaucoup de mal à  expliquer. A l'heure ou je vous écris je revi ce moment mais je n'arrive pas vraiment à  mettre des mots dessus. Quoiqu'il en soit, j'avais trouvé ce truc qui me faisait enfin du bien, j'étais à  mille lieu de m'imaginer le prix à  payer en retour.
Pendant deux ans, j'en consommais le week end surtout en after. Ca me convenais, en même temps je n'avais pas vraiment le choix étant à  l'internat en semaine.
Ma descente aux enfers commenca l'année de mon bac. J'allais sue mes 18 ans, les vrais. Un vendredi en rentrant de l'internat, ma mère me fait venir dans la cuisine avant que je taille la fuite. Faut qu'on te parle et sérieussement qu'elle m'a sorti. A mille lieu de m'imaginer ce qu'elle allait ou plutôt lui aller me dire je pris le temps de les écouter, pour une fois.
Bon on te laisse 3mois pour te trouver un logement, nous on déménage dans le sud de la France et on ne te veux pas. On ne te supporte plus. Vu qu'on a pas le choix, ta mère continura à  payer l'année d'internat. T'as intérêt à  pas louper ton bac, tu n'aura pas de deuxième chance.
Et mes études, mes concours d'inf que j'ai passé, si je suis acceptée je n'aurais jamais les moyens de payer l'école et un appart. Ce n'était plus leurs problèmes, ne n'étais plus leur problème.
Dans les semaines qui suivirent, j'essayais de trouver des solutions, voulant à  tout pris continuer mes études. Une AS me trouva une place dans un centre de rencontre pour y passer les week end, en attendant la fin de mon internat. C'était dans la même ville. Et une mise en place d'urgence, je part de la maison 2 sac de voyage représentant ma vie et mes biens, deux mois avant la date butoir, histoire de leurs prouver une dernière fois que je n'avais pas besoin d'eux dans ma vie. Pas d'adieu, pas d'au revoir, la veille j'avais fais mes adieux à  ma petite sœur et à  mon petit bout de petit frère qui n'avait même pas un an. Mon beau père comme chaque lundi me déposa devant l'internat, je sais pas si il était là  le vendredi pour me chercher et je ne veux même pas le savoir. C'était la dernière fois que je vis ma "famille".
Pour pouvoir continuer à  suivre mes études et essayer de survivre, je devais porter plainte contre ma mère et lui demander une pension. selon la loi en vigueur à  l'époque, elle devait un minimum subvenir à  mes besoins jusqu'à  mes 21 ans si je continuais mes études. Je ne voulais pas en arriver là . Je trouverais en autre moyen, c'est ce que je pensais.
Au départ je ne dis rien à  personne, mais ça ce su très vite. Et puis le week end j'abusais grave des prod et augmentait mon penchant pour la came. Je consommais plus et en prenais un peu pour le lundi au départ. Très vite, je m'arrangeais pour qu'un pote m'en ramène le mercredi, après midi de liberté à  l'internat. Mais l'argent que j'avais (héritage de mon père) diminuer à  vu d'œil. Je devais trouver une solution dans 4 mois, le bac la rue...
En zonant dans la ville un soir je vois une annonce, cherche caissière. Aller pourquoi pas le temps de me refaire financièrement. J'ai eu de la chance, et obtiens le poste. La nana était impressionné de savoir que j'étais prête à  bosser et passer mon bac en même temps. Elle n'en connaissait pas les raisons.
Je bossais le samedi au départ, acceptais quelques remplacement dans la semaine plutôt que d'aller en cours. au mois de mai, je bossais à  temps partiel et passa mon bac au mois de juin. Je quittais aussi le centre de rencontre et alla m'installais chez un pote qui devient au fil du temps mon mec.
J'avais mon bac qui pour moi ne me servait plus à  rien. A quoi bon, je peux pas aller à  l'école d'inf. ET portant j'avais réussi 2 concours sur 3. J'étais à  présent caissière de supermarché discount.
Une lente et longue descente au enfer commença. J'en avais plus rien à  foutre de rien. Je bossais ma paie partait dans la came en majorité. Pour pouvoir consommer sans restriction, on avait monter un petit biz. Consommer à  deux revient chère. Mais on se débrouillait. Il y avait des hauts et des bas, je n'étais pas heureuse mais je n'étais pas malheureuse. Les sorties en teufs se faisaient rare, le boulot, la came. On avait une routine, qui convenait au deux; Pendant un certain temps.
Je vécu avec lui 3 ans, je l'aimais bien mais sans plus. On lui proposa un boulot dans le sud de la France, il voulait que je vienne avec lui. Un nouveau départ, une nouvelle vie. Il voulait s'en sortir, pas moi. Je le laisse partir sans regret avec moi, il ne s'en serait pas sortie.
La suite de ma vie m'a brisé. Je vais faire une pause. Je vous la raconterais dans un nouveau post. C'est trop douloureux, trop éprouvant pour moi...
Merci d'avoir pris le temps de lire un bout de ma vie. Vider mon sac me fait du bien.

Catégorie : Témoignages - 18 mars 2016 à  14:01



Commentaires
#1 Posté par : Absinthe39 21 mars 2016 à  22:34
Dommage. .. J aimerais bien la suite...

Tu écris très bien. J aime te lire en tout cas...

Bises

 
#2 Posté par : MiAnge-MiDémon 22 mars 2016 à  05:46
Absinthe69,
La suite c'est David, je vais poster la suite bientôt. Je me remets d'abord un peu de mes émotions. Mon passé m'es revenu en pleine gueule. Raconté ce passage douloureux de ma vie m'a fait du bien mais aussi du mal.
J'ai besoin de soufflé. Sa mort me hante encore beaucoup, d'en avoir parler est un exploit. J'ai mis la charrue avant les b œufs, je ne pensais pas que ça me ferait autant de mal sincèrement. Et si c'était à  refaire je ne le ferais pas.
Ma tristesse m'ai revenu en pleine figure, c'est peut être un passage obligé pour pouvoir enfin vivre en paix avec mon passé. Je sais pas.
Merci, je savais pas que j'avais des dons pour l'écriture Lol. J'écris avec mon c œur pour essayer de tourner les pages d'un livre qui a assez duré.
Merci pour tout

 
#3 Posté par : Absinthe39 22 mars 2016 à  07:15
ARF mince j espère ne pas trop "remuer la merde" avc mes question... excuse moi hein...

C est vrai que... écrire fait remonter une soufrance mais quelques fois ca permet de l expulser... un peu comme secouer une bouteille de coca et l ouvrir peu après. .. on s en prend plein la gueule...
Mais on évacue le trop plein...

Je t envoie tout le courage possible par écrit... te souhaite le meilleur du monde et quelques bises au passage...

 
#4 Posté par : MiAnge-MiDémon 22 mars 2016 à  10:25
Absinte69,

Ne t'inquiète pas tu ne remue rien.
Les deux que j'ai vécu avec David sont et resteront les plus belles année de ma vie. C'est ce à  quoi je me raccroche. J'ai eu la chance de rencontrer mon âme s œur, de vivre et profiter de la vie avec lui. Nous n'avions rien mais qu'est ce que j'étais heureuse.

Merci beaucoup pour ta sollicitude. Je te souhaite de connaître le même amour et de trouver in homme correct, qui a des principes et qui comme David l'a toujours fait, fera passer ton bonheur avant le sien.
Amicalement.

 
#5 Posté par : Absinthe39 22 mars 2016 à  10:30
T'es plus belles années malgré la galère les plans came le manque et la recherche de plan quotidienne? 
Ca devais être fort en effet!

 
#6 Posté par : MiAnge-MiDémon 23 mars 2016 à  00:41
Franchement ouais mes plus années. J'étais heureuse. J'étais avec David et le reste était sans importance. Ce que nous avons vécu émotionnellement était plus fort que tout. Nous étions H24 ensemble et toujours des choses à  se dire. Avec les galères, la came, le manque et j'en passe ont aurait pu se déchirer mais non. Plus on galérait plus on se rapprochait.
Je n'arrive pas à  le décrire. Ensemble on savait que rien de grave pouvais nous arriver car quoi qu'il arrive on était là  l'un pour l'autre.
C'est un sentiment qui te rend invincible.

 
#7 Posté par : Dys0n 24 mars 2016 à  06:37
Merci de ton témoignage, j'avais d'abord vu la suite et je comprend mieux ton parcours maintenant

Peace

 
#8 Posté par : Bloodelf 24 mars 2016 à  14:41
Bonjour,

Ayant aussi lu la suite je comprends mieux maintenant, tu es passée par un tas de trucs mais à  chaque fois tu en es sortie grandie. Je ne me trompais pas quand à  ta volonté. J'aimerai bien avoir la même!

Tes écrits sont appréciés car c'est le coeur qui parle et lui ne ment pas.

Repose-toi, c'est pas facile de digérer certaines choses (moi je suis extrêmement rancunier et ça me déssert plutôt que me sert).

Bonne journée

 
#9 Posté par : MiAnge-MiDémon 25 mars 2016 à  14:41
Merci pour vos commentaires.

Je n'ai aucun mérite. J'ai affronté la vie depuis la mort de David en me laissant simple vivre, subir le quotidien sans ne rien faire pour le changer.
Spectateur de ma propre vie, j'ai conduit ma famille dans le KO le plus total. Il n'y a pas de force la dedans, bien au contraire.
Je me suis perdue et essai lentement de me retrouver et prendre ma vie en main au bout de 12ans maintenant. Plus de 12 ans à  vivre dans le dénis le plus total.
Mes écrits me libère de ce passé bien trop lourd à  porter et vos commentaires me vont droit au c œur.
Merci à  tous

 
#10 Posté par : zegil 25 mai 2016 à  21:02
Je ne sais plus qui a dit " si dieu existe, j'espere pour lui qu'il a de bonnes excuses." Pourquoi certains/ certaines ramassent plus souvent qu'à  leur tour ? J'ai la rage pour toi.... salut

 
#11 Posté par : sud 2 france 26 mai 2016 à  00:05
Pour ma part je crois que certaines personnes ont beaucoup dû déconner dans une vie précédente, et que dans celle ci il faut payer....C'est ce que je me dis pour tout ce qui m'est tombé et me tombe encore dessus.....Et peut être que MAMD aussi ;-)

 
#12 Posté par : MiAnge-MiDémon 26 mai 2016 à  09:28
ZEGIL

Tu sais au final on a tous notre croix à  porter. Pour certaine elle est un peu plus lourde que pour d'autre mais au final l'essentiel est d'avancé. Ok ma vie n'a pas toujours était toute rose. Mais en même temps ça m'a permis d'être celle que je suis aujourd'hui. Alors c'est peut être le prix à  payer.
Ou comme le laisse entendre Sud de France j'ai du être une vraie "pute" avec les autres dans mes vies antérieures et vu que tout se paie un jour ou l'autre. C'est mon cycle de vie où il me faut payer la facture.:)

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