*Le camégoïste 



La came me rend égoiste ,me renferme dans ma bulle..

Je m inquiete de cette parenthese qui s etend ,qui dure et perdure depuis des mois...

04:04 je ne ferme pas l oeil ,je me contemple dans la désolation...

J ecrit et partage ma defonce  pour consoler le fait d etre égoiste ,seul dans mon plaisir du moment présent...

Aussi pour me rappeler ,au moi futur que j ai éte dans une torpeur ce jour..

J abuse beaucoup trop.. je me doit de lever le pied...de me reprendre...

Je le sais ,j ai entamé un marathon remplie d embuche..

A la vie , a la mort..

Catégorie : Tranche de vie - 14 mai 2022 à  04:16



Commentaires
#51 Posté par : le crabe tambour 27 mai 2022 à  20:33
Salut le BREIZH AR PEOC'H,

Il n'existe aucune honte, aucun opprobre à faire une cure de sevrage… même pour l’alcool. Au contraire c’est une faiblesse qui peut devenir une force, une fois abstinent. Car l’alcool comme tout produit avec lequel on a perdu le contrôle demande un deuil complet.

Si tu t’engages sur la voie de la cure pour un sevrage alcoolique (L’alcoolisme étant une maladie chronique et le malade considéré comme malade à vie), sache que tu ne pourras plus boire. Plus jamais de ta vie. Il n’existe pas de cure de sevrage partielle. Elles sont toutes totale et irréversible pour réussir.
On ne peut pas arrêter de boire partiellement. L’arrêt est complet, total et sans retour possible sous peine de rechuter.

Mais si tu ressens, si tu sens que l’alcool à déjà contaminé ta vie par ses tentacules, je ne peux que t’inviter & t’encourager à faire une cure de sevrage.
Les durées sont variables d’un service à l’autre, d’un hôpital à l’autre, d’une clinique à l’autre.

A l’Unité de Traitement des Dépendance (UTD) de Valenciennes, la cure dure 3 semaines. Au service hospitalisation d’addictologie du CHU Huriez de Lille, à FONTAN 2, la cure dure 13 jours. Une post cure est néanmoins possible suite à l’hospitalisation à l’UTD ou à FONTAN 2 ou suite à toute hospitalisation ailleurs en France et sur le territoire français.

Mais avant tout, dis-toi bien qu’il n’existe aucune honte et aucun opprobre comme je l’ai dit à se faire sevrer. L’alcoolisme est une maladie chronique. Comme la dépendance aux opiacés ou à la cocaïne par exemple.
Pour preuve jean Cocteau, opiomane et auteur notoire de la littérature française - dont j'adore les pièces de théâtre - a fait une cure à Saint-Cloud pour se séparer de l'opium en 1925 d’où il en a tiré son livre « Opium, ou le journal d’une désintoxication ».

Je t’invite à regarder « Le dernier pour la route ». C’est un film avec François Cluzet qui parle de ce qu’est la cure de sevrage alcoolique. Le film est fidèle à la réalité de ce que j’ai pu connaitre à l’UTD ou à FONTAN & des liens que l’on peut nouer en cure avec le personnel soignant et avec les autres patients. Bien que les « alcooliques » présenté dans ce film ne sont pas assez « fracassés » par leur alcoolisme et par la vie. Les acteurs sont trop propres, trop lisses… pas assez « stigmatisé par l’alcool ».

Ce que tu me décris, me fait penser à une dépendance alcoolique même si ta consommation n’est pas dans l’absolu quotidienne.
Tu me décris les symptômes de l’alcoolisation chronique et de l’alcoolisme.
Personnellement, j’ai fait deux cures à l’UTD, une première pour l’alcool. Car je buvais chaque jour massivement… jusqu’à tomber et oublier tout. A l’entrée à l’UTD, j’avais déjà des trémulations (la langue qui tremble latéralement de gauche à droite et de droite à gauche), j’avais déjà une stéatose (le foie qui devient gras, prémisse de la fibrose & donc de la cirrhose).

Aujourd’hui mon foie va bien (j’ai un score de 3,7 au fibroscan qui mesure l’élasticité du foie : il faut avoir moins de 7 points) et je suis abstinent depuis février 2014. L’alcool ne me fait plus envie. Je n’ai commis qu’un réel écart très isolé et unique il y a deux mois. Mais je n’éprouve aucune peine ou aucune souffrance lors des repas de famille ou entre amis ou encore au restaurant à ne pas boire de boisson alcoolisée. J’ai fait le deuil complet de l’alcool. Il ne manque pas.

Je pense à la lecture de ton récit que tu devrais demander une cure, en effet, et peut être une post cure si nécessaire.

Mais une chose est incontournable : si tu t’engages sur la voie de l’abstinence. Je le redis, tu ne pourras t’accorder aucun écart. Pas même un verre ou un demi verre de cidre doux.

En arrêtant de boire, tu soulageras ton foie souffrant et tu te sentiras rapidement mieux à tous les niveaux.

Pour ma part, je n’ai pas eu de difficulté de faire le deuil de l’alcool. Ma cure a été une bénédiction. C’est venu naturellement immédiatement. Les opiacés présentent un risque plus élevé que l’alcool pour moi. Mais la morphine et l’oxycodone ne se trouve pas facilement et coute extrêmement cher au marché noir. Donc le risque est très mineur.

Il faut savoir aussi que beaucoup de personne ne comprennent pas que l’on puisse être abstinent vis à vis de l’alcool (ces personnes ont souvent elles même un problème à l’encontre de l’alcool). La pression sociale peut être énorme, importante : « bois un verre. Ce n’est pas un verre qui va te faire replonger ! »
Et bien si, justement, c’est le premier verre qui ramène l’Homme à n’avoir plus jamais de dernier verre. C’est le premier verre qui fait que l’on reboit jusqu’à oublier le dernier verre.
Si tu deviens abstinent, il faut apprendre à dire fermement : « Non, je ne bois pas, je ne bois plus » quitte à préciser : « j’ai été alcoolique ». Généralement ça calme l’interlocuteur. Ça affermit ton discours. Qui revient à dire : « j’ai connu l’excès et je ne veux plus rien avoir avec l’alcool ».

Tu as ta vie entre tes mains. Tu as quitté l’héroïne courageusement. Tu veux pour de bonnes raisons et des raisons qui me semblent valables quitter l’alcool. J’ai envie de dire : « lève toi et marche… vers un centre de cure ».

J'ai été cet homme... Identique, c'est factuelle, c'est un fait donc une vérité:




"La honte ne réside pas dans le fait de tomber mais dans le fait de ne pas essayer de se relever"   
Mamie Sophie,

(Ma grand-mère paternelle, déportée à Dachau, victime du nazisme, de sa cruauté, de son ignominie. Ancienne alcoolique qui buvait jusqu'à de l'eau de Cologne pour éviter le manque une fois revenue de l'enfer de la déportation parce qu'elle a vu de près l'extermination d'un peuple et d'une partie de l'Humanité)

Puisse-t-elle t'aider du jardin des délices, de l'Eden et de la Jérusalem céleste, du paradis où elle se repose à présent,... partie 10 jours avant mon mariage à 94 ans... mais abstinente depuis des décennies...
..."Une vraie grande Dame".


Le crabe tambour

P.S: Je prierai pour toi comme chaque soir.

 
#52 Posté par : le crabe tambour 28 mai 2022 à  12:42
Bonjour le BREIZH AR PEOC'H,

Je passe en coup de vent sur ton blog.

Je viens de relire encore une fois ton dernier post.

Je te confirme qu'une cure te ferais, je pense, le plus grand bien.

Tu pourrais verbaliser face au (ou à la) psychiatre addictologue, face au (ou à la) psychologue, & face aux infirmiers - notre contact quotidien en cure - tes traumatismes.

En cure, on pratique tout un tas d'activités qui nous amènent à nous ouvrir seul et en groupe réduit ou complet sur nos problèmes, sur la relation que l'on a tissé avec le ou les produit(s). Ces activités sont variables: cela va du groupe de parole à la pratique de l'art brut. Généralement personne n'est un artiste confirmé en cure... et encore je m'avance beaucoup parce que certains sont vraiment doués; ce qui n'est pas mon cas.

Tes mots sont très justes: tu ne veux plus perdre de temps. Tu ne veux plus perdre ton temps. T'égarer dans les paradis artificiels qui comme l'adjectif le dit sont "artificiels", donc très temporaires et très rapidement gourmands par les quantités demandées qui sont toujours croissantes et avec une fréquence qui augmente également: au début quelques bière suffisent sur la journée, au début une ligne par jour suffit ou encore un seul joint sur la soirée. Mais rapidement c'est beaucoup plus qu'il faut pour retrouver ce paradis artificiel.

Artificiel est opposable à naturel par essence. C'est un mensonge que je ne connais que trop bien comme toi.

C'est tout à ton honneur de vouloir partir en cure. C'est une autre victoire: la prise de conscience, l'éclair de lucidité sur ta consommation d'alcool et son impact sur ta vie et ta santé.

Tu veux changer en Bien. C'est un droit inaliénable pour tout être humain, tout Homme.

Par ailleurs, en cure, tu pourrais selon les lieux de cure te faire suivre le temps de la cure au niveau physique (hépatique, cardiaque, pulmonaire si nécessaire..) Profiter de cette courte parenthèse dans ta vie pour reprendre en main ta santé globalement.

Peut être qu'un jour nous nous rencontrerons. Qui sait? Qui sait avec le temps et les mois et années?

Des liens se tissent peu à peu entre toi & moi parce que nous nous comprenons.

Je le redis: je ne sais pas pourquoi j'ai choisi ton blog parmi tous ceux qui existent & sont alimentés de commentaires. Tout ce que je sais c'est que depuis que je t'ai proposé une aide mutuelle et réciproque, nos vies respectives vont vers le mieux et voir le Bien.
Est-ce un hasard ou la volonté de l'Architecte de la Création? Je n'ai pas de réponse. Mais une chose est sure: tu m'as sauvé du péril qui me toisait. Tout comme j'essaye de t'aider du mieux que je puisse faire en retour mais avec l'impression désagréable de ne pas arriver à te rendre tout le bien que tu m'as apporté, à te rembourser cette dette que j'ai contracté à ton égard selon mon point de vue.

Car, je l'avoue, je me sens souvent démuni pour arriver à t'aider correctement. Non pas par ta faute. Absolument pas. Mais par carence de ma part.

J'estime que mon aide est trop faible comparé à l'aide que tu m'as apporté. Tu m'as donné grandement le BREIZH AR PEOC'H.
Et je veux t'aider tout autant et même plus.

Pour faire simple, je me sens redevable. Ce qui est normal & humain.

Tu as changé ma vie. Tu as changé le cours de mon existence en Bien. Simplement parce que tu as su être là, présent. J'ai pris conscience de beaucoup chose en t'écrivant, grâce à toi.

Et je sens en toi, la volonté bien réelle - presque palpable et comme "matérielle" - de t'en sortir. Ta volonté de te libéré du joug de tes poisons me semble réelle. Et j'ai foi, donc confiance en cette volonté. J'ai foi en toi et j'ai foi en ta sincérité.

Tes propos sont des vérités. Tu es parfaitement éclairé sur ta situation et tu n'es absolument pas dans le déni.

Si tu le souhaites, j'essayerai de t'aider à imaginer ce que l'on peut vivre en cure par mon vécu, mon expérience. Par ma part plusieurs courtes parties de ma vie.

Tu es encore jeune. Tu as presque 10 ans de moins que moins. Tu peux redémarrer plus tôt que moi comme un de mes amis qui a presque aussi 10 ans de moins que moi.

Je reste à ta disposition

Et je te promets que je prie chaque soir dans le secret de mon petit fumoir sur mon tabouret à trois pieds Quechua de chez Décathlon dans le garage car Dieu ne s'attache pas aux détails lorsque l'on prie.
Je pense que seule la sincérité prime.
Pour faire simple, Dieu ne soucie pas du fait que j'ai une cigarette entre les doigts ou aux lèvres au moment ou je prie.
Et de toute manière, il connait avant moi ce dont j'ai besoin ou ce que je veux demander... C'est mon Créateur comme il est le tien et le créateur de tout (toute créations matérielles et immatérielles naturelles) selon mon opinion et uniquement mon opinion que je ne veux pas imposer. En aucun cas.
Je ne suis pas sur cette Terre pour convertir. Ce n'est pas mon rôle. ça n'a jamais été mon rôle et ça ne sera jamais mon rôle. En aucun cas. Parce que je refuse ce rôle. Pourquoi?
Parce que je sens que ce n'est pas le mien. Parce que "la Foi ne regarde que soi".
Je laisse donc les Hommes,... les être humains que je rencontre, libres.
Libres de choisir. Libres d'accepter ou libres de refuser ce qui peut leur être proposé.

Bon courage le BREIZH AR PEOC'H.

Prends bien soin de toi, s'il te plait. Et continu, l'abstinence te va bien, c'est un habit de lumière qui te convient, je pense.

Je t'embrasse comme un frère... un frère imparfait par essence. Mais un frère.

Le crabe tambour

P.S: Un jour j'ai écris: "Tantôt un pulsar,... tantôt un connard." Et rien n'est plus vrai.

 
#53 Posté par : le crabe tambour 28 mai 2022 à  18:03
Quand je me regarde dans le miroir, j'y vois un étranger que je ne reconnais pas totalement. Un étranger que je connais trop peu pour l'instant mais que j'apprend à apprivoiser peu à peu, chaque jours un peu plus.
Cet autre dans le reflet est encore parfois apeuré, terrifié tout comme je le suis. Le gouffre de l'abime l'a avalé et recraché sur la plage 15 ans après.

Cet étranger, c'est moi 15 ans plus tard. Comme après une soirée trop arrosée, après une nuit qui aura duré 15 années. Une folie de 15 ans nommée "alcoolisme" et "toxicomanie".

Si je pouvais tout recommencer un millions de miles plus loin, je le ferais. Si je pouvais changer la réalité de mon présent, je le ferais. Mais je dois apprendre à me connaitre et à me reconnaitre. C'est inconditionnel. Et sache que tu m'y as aidé & que tu m'y aides encore.
Grace à toi, j'apprend à m'aimer, sans orgueil, sans narcissisme, sans égocentrisme. Avec justesse, justice et simplement: je m'aime à nouveau. Pour pouvoir en retour t'aimer.

Mais qu'est ce que j'ai foutu de ma vie durant 15 ans?
Cette vieille question revient en boucle depuis des mois...
"Mais qu'est ce que j'ai fait de ma vie durant 15 ans?"

Aujourd'hui, je n'ai plus aucune dent et je mâche avec des racines cassées à leurs bases et toutes cariées. Ma bouche est un véritable charnier.

J'ai chuté,... j'ai sombré profondément comme une goélette ou un frêle voilier face à la tempête, au gros grain fait des mensonge de mes toxiques, de ces poisons amers que j'ai bus, avalés, inhalés, prisés et jusqu'à injectés.

Je suis resté dans les abimes qui me contemplaient pendant que je les regardais comme le dit Nietzsche.

Mais grâce à toi (et à d'autres aussi) je me relève peu à peu. Chaque jour.
Chaque jour, je remonte à la brasse, à la force de mes bras & à la force de mes jambes, de mes abysses d'égarement.

J'apprend peu à peu à parler avec ce reflet, avec mon reflet que je commence à reconnaitre. J'apprend à l'apprivoiser. J'apprend à accepter ce présent de désolation qui déjà appartient au passé car je veux changer. Or je recommence à construire mon avenir.

Je veux devenir un Homme de Bien. Et pour cela je commence à reconstruire ma vie comme je l'ai dit.

Et toi, mon cher et doux ami, tu m'as révélé, tu m'as réveillé de la torpeur dans laquelle je dormais depuis des mois, allongé, sur ma plage, abandonné & recraché par les abimes,... qui m'ont vomies... et rendues abimé.

Et tout prend son sens nouveau à présent. Un sens nouveau.. Oui. Vierge. Comme une page entière virginale, un livre neuf à écrire. Ecrire le livre de ma vie qui recommence même si je ne serais plus jamais le même.
Même si mes yeux ne seront plus jamais bleus mais devenus gris par trop d'horreurs vues ou vécues.

Je te promets: je vais reconstruire mon navire et "chevaucher" à nouveau les océans et les mers de ma vie, enrichie d'un savoir acquis à un prix toujours trop élevé: l'alcool et les drogues sont des écueils mortels pour tout vaisseau... pour quiconque s'y échoue. Se fait baiser.

Et je me réjouis de t'avoir rencontré parce que tu m'as sauvé de la mort d'une balle dans la tête de ma propre main ou de la folie de mon quotidien.

Sache le, oui, tu m'a sauvé. A présent j'ai un rôle dans la vie et un peu également dans ta vie: t'épauler comme tu m'épaules. T'aider comme tu m'as aidé.

Et je ne sais pas pourquoi mais je sais déjà que nous nous rencontrerons un jours après nos jours sombres & difficiles, une fois libérés et heureux, dans le Nord, en Bretagne ou à mi chemin... à Paris peut être... Qui sait?
Abstinents et heureux de nous voir enfin après alors quelques années ou avant cela. C'est Dieu qui décide et qui décidera de la véracité de mes propos, de mon discours.
Je ne connais pas l'avenir & je ne veux pas le connaitre. Je ne veux pas commercer avec le démon.

Tu es mon frère de souffrance, mon camarade de tourmente, et mon ami de douleur. Toi & moi on chevauche le Bouraque chaque jours. Toi et moi on affronte nos démons comme le fait le "vieux" Frère: un ami, un Frère qui m'est cher & qui affronte lui aussi ses démons (l'alcool et le cannabis).

Mais sache & n'oublie jamais que l'adversaire, le malin, le mal sera toujours là pour te tenter et t'éprouver, surtout dans les moments difficiles. Surtout dans la douleur personnelle ou par procuration.
Il cherche ta chute et se réjouit de te voir tomber à nouveau à chaque fois.
Sois fort, surtout dans les moments de douleurs, de tourmente ou la facilité négative est à portée de main. Sois parole et actes de vérité. Soit inflexible face à l'héroïne et deviens le, si tu le désires, face à l'alcool.
Tu as ta vie entre tes mains.
Tu as toujours le choix entre le Bien et le mal. Comme chaque être humain ici bas sur cette Terre.

Mais tu es libre. Libre de croire ou de ne pas croire. Libre d'adhérer à mes mots et libre de t'en dissocier.

Je le dis sans cesse et presque à chaque fois: je ne suis pas Dieu, je ne suis pas le Messie, le fils de l'homme, je ne suis ni un ange, ni, non plus un démon. Je ne suis pas un juste et encore moins un saint (un comble pour un protestant, si je puis dire).

Je ne suis qu'un homme imparfait qui commet des erreurs parfois ou souvent selon les périodes ou les moments. Je n'ai pas la prétention de connaitre la bible. Je la découvre encore peu à peu, petit à petit et il me resteras une fois la bible entièrement lue, la thora et le coran à lire et à comprendre.

Mais je connais la manière dont l'adversaire utilise les moments de souffrance et de douleurs pour entrainer l'Homme dans sa chute. Je sais qu'il attend toujours la faille de fragilité pour s'y glisser et semer l'ivraie... pour obtenir le fruit de ses (ou ces) mauvaises graines.


Le crabe tambour

 
#54 Posté par : BREIZH AR PEOC'H 29 mai 2022 à  01:01
Comment va "mon ami !

Je n avait pas vu que tu m avait repondu.. je viens de remarquer qu il y avait une 2eme page sur le blog ! Et je n ai donc lu qu aujourd hui tes 3 derniers messages..

Ça me touche vraiment tout ce que tu me dit..je pense que le fait que tu aille mieux en ce moment ne m est pas forcément attribué..mais cela participe de tes écrits ,de tes propres confessions.. cela permet surement de t apporter de la légereté ,aprés avoir vider ton sac..

Comme pour toi ,écrire m apporte quelque chose de positif..

Je pense que le plus positif de tout ça ..c est d avoir en face de moi ,quelqu un avec qui je peut communiquer librement ,sans jugement ,avec plein de compréhension.. de part nos parcours similaires..

Et d avoir une écoute peut sauver de bien des situations..

Dans mon entourage ,aujourdhui .. je n ai plus grand monde avec qui je pourrai avoir ces discutions ,voir personne..

Tu sais ,le week end dernier ,je suis allez a une soiree.. ou je connaissai tout le monde plus ou moins bien.. avec des affinités variable.. puis un homme c est greffé a la soirée.. je ne l avais jamais vu..

Au début ,il restait discret du fait qu il ne connaissai qu un de nous tous..puis plus tard nous avons discuter..et jai tous de suite pensée a nos discutions sur ce forum..

D entrée de jeu..dans les deux premieres minutes de la conversation ,il me dit "ha tu sais moi je suis un ancien toxico ,jai 20 ans de conso derriere moi ,j etait dans l hero a bloc ,j ai tout perdu a cause de ça"

Carément me montre ça carte d identité, me dit " tu voit moi je viens d un quartier ,ici.. le gramme a la fin ,je le touchait pour 7, 8 euro " ..

Ça m a mi un froid dans le dos ,ce soir la..
Parceque j avais devant moi quelqu un dont l ont voient tout de suite sans le connaitre.. tout les stigmates d un toxicomane.. le cliché absolu du toxicomane que l ont peut voir dans une ancienne b.d la...

Il etait très maigre.. avec un grand nez ,le regard remplis de tristesse , crane rasé ,avec une crete de cheveux gras..plus aucune dents..une haleine tres forte...il radotait sans cesse.." je suis un ancien toxico moi"..le malheur de cette homme... c est qu il est maintetant dans le crack ,et pas qu un peu...et a contrario de nous..il n avait plus aucune rétorique ,plus beaucoup de coherence dans ces propos..ça m a vraiment fait mal au coeur sur le coup..

Tout ça pour dire.. vers chez moi ,c est pas courant de voir d ancien gros consommateur d hero.. c etait peu etre un signe ,un symbole.. pour me faire comprendre dans quoi je m embarquait..

Merci mon ami ,mon frero ,pour tes prières.. pour tes pensées..

A bientot..

Je te souhaite une bonne soiree..

 
#55 Posté par : le crabe tambour 29 mai 2022 à  07:29
Salut le BREIZH AR PEOC'H,

La toxicomanie laisse toujours des stigmates: n'oublie jamais que "les abimes rendent - quand elles le rendent - l'homme ou l'être humain, abimé."

Moi même, je n'ai plus aucune dent.
Plus une seule.
Je profite d'ailleurs de la peur du CoVid 19 pour continuer à masquer cette partie de mon visage qui me fait honte.
Normalement je devrais subir une intervention chirurgicale pour extraire toutes mes racines et me faire poser un dentier. A 43 ans seulement. Il faut que je prenne rendez-vous chez le dentiste puis auprès d'un chirurgien spécialisé.

Là tu as rencontré le toxicomane typique, perdu presque à vie, malheureusement pour lui et ses proches; qui aura énormément de difficulté à quitter sa dernière drogue, sorte de phase finale de la toxicomanie: le crack.
Il peut encore s'en sortir. On peut toujours s'en sortir. Mais pour reprendre l'image des abysses, des abimes. Nous revenons toi et moi d'une certaine profondeur propre à chacun. Lui est situé bien plus profondément dans les fosses abyssales que toi et moi. Il lui faudra développer beaucoup plus d'énergie et de volonté pour sortir du crack.
La pire des drogues avec la méthamphétamine (la "pervitine" du IIIème Reich... et oui les allemands prenait de l'Ice).
La consommation de crack s'autorégule selon le discours d'un travailleur social ou d'un policier - je ne sais plus - que j'ai vu dans un documentaire sur le crack parce que cette drogue asservi tellement le consommateur, aliène bien plus que l'héroïne et effraie donc même les héroïnomane chevronnés.

Rares sont ceux qui sortent de l'héroïne ou des opiacés définitivement (sans aucun TSO au final, c'est à dire sans méthadone et sans Subutex, totalement guéri).

Extrêmement infime est la chance de briser sa consommation de crack. C'est presque sans espoir de retour à la surface.

Regarde des émissions sur "la colline du crack" à Paris, tu comprendras. Regarde le premier documentaire montrant des usagers de crack, tu comprendras.

Cette drogue effraie même les vieux héroïnomanes tellement elle est sulfureuse. Tellement c'est une vraie saloperie.

C'est la pire des drogues, j'insiste sur ce point. Coutant peu, elle provoque un flash de plaisir très puissant, très intense qui dure 15 à 20 minutes à peine et oblige ainsi l'usager à en reprendre quasiment immédiatement.
Très rapidement le "syndrome de la poule" apparait: l'usager cherche partout à même le sol ce qui ressemble à un caillou de crack espéré abandonné ou tombé d'une poche.
Quasiment personne ne revient des profondeurs du crack. C'est quasiment impossible. L'espoir est presque nul. Il existe toujours mais est extrêmement faible (et "les extrême c'est jamais bon").

Tu as vu en cet homme, qui mérite plus la pitié et la compassion qu'autre chose, ton futur si tu reprend le chemin de l'héroïne ou si tu l'avais suivi encore, ignorant consciemment ta prise de conscience, ton éclair de lucidité... Ta seconde chance.
Cet anonyme te sert d'avertissement.

Tu es sauvé du péril imminent. Tu peux choisir la vie à présent avec l'expérience désagréable de l'héroïnomanie que tu as vécu dans ta chair et par ta psyché.

Néanmoins, je pense qu'un travail psychologique est nécessaire, pour toi, selon moi. Tu trouveras un ou une psychologue à ton CSAPA. N'hésite pas à prendre rendez-vous avec.
Essaye de comprendre d'où vient se besoin de consommer... même consommer de l'alcool.

On ne se drogue jamais par hasard et comme Claude Olievenstein l'a dit: "il n'y a pas de drogué heureux".

Cet homme est le père de l'addictologie en France. Il a crée l'hôpital Marmottan à Paris: première clinique de cure et de traitement des toxicomanies et donc des toxicomane en France. Hôpital "pilote" pour la méthadone entre autre. Fondations de l'accompagnement à la française des toxicomanes.

La vie a placé sur ton chemin un miroir en cette personne qui t'as montré comme tu le dis: "voilà où j'allais, voilà la fin du chemin de l'héroïnomanie qui m'attendait. Voilà ce que je risque de devenir si je rechute ou si j'avais continué sur cette voie".

La morphinomanie n'est guère mieux. Consommer de l'oxycodone n'est guère mieux. Le seul point positif avec ses drogues, c'est leur provenance: elles sont prescrites par le médecin et obtenues chez le pharmacien.
Un morphinomane ou un opiomane comme moi au sens contemporain du terme n'a pas à craindre de devoir fréquenter les dealers. Mon dealer était la sécurité sociale et elle payait tout à ma place ou plus objectivement mon médecin était le dealer et la pharmacie sa "nourrisse".

Je n'avais pas - en aucun cas - à craindre de tomber sur un produit de mauvaise qualité ou trop pur ou encore coupé à la strychnine. J'avais un dosage indiqué en mg sur la boite. Il me suffisait de compter les gélules à mettre en solution ou le volume d'Oramorph pour savoir quelle dose je m'envoyais (100 mg, 180 mg,..240 mg de morphine ou 40 à 160 mg d'oxycodone)
ça m'a réellement préservé du petit monde fait de mesquinerie, d'abus de confiance, de mensonges, de trahison, de traitrise mais aussi d'agression et de violence de ce petit monde de la came.

Mais je vois parfaitement l'image de cette personne que tu me décris. J'en ai rencontré plusieurs comme cet homme au CSAPA ou je vais, dans mon existence, et dans ma vie.

Un jour j'ai vu un ancien usager, Quinquagénaire ou fin quadragénaire sorti de l'aliénation à l'héroïne et autres. Une bonne personne, gentille, intelligente, pas négative (donc pas néfaste), honnête (il m'a semblé) & propre sur elle. Et surtout totalement repentie (son discours le laissait penser). Mais grande, maigre, avec un grand nez aussi et le visage émacié et avec un dentier.

Les dents sont attaqués en premier par les opiacés et rapidement.
Les toxicomanes lourds comme je le fus sont tous stigmatisé par l'absence de dents. Tous ont le visage creusé, le crane osseux. C'est la came qui te ronge. Même la morphine ou l'oxycodone ronge le toxicomane.

Je suis content et heureux que tu sois sorti de ce piège. Un piège mortellement dangereux. Un piège qui aurait pu te conduire à la rue - tu serais devenu SDF - ou à la mort par overdose ou usure du corps qui fatigue. Tout comme je suis heureux d'être personnellement à plus de 6 mois d'abstinence.

Je ne peux que t'inviter à faire une réelle pause dans ton existence pour tout reprendre en main au niveau de ta santé et aller comme tu m'en as parlé en cure. Je pense que cela te ferait du bien. Un grand bien.
Tu pourrais exprimer tes traumatismes, tes trauma comme on dit en psychiatrie et en psychologie.
Tu y rencontrerais de bonnes personnes, volontaires et positives. Faire de belle rencontres. Même si il y a - je ne vais pas mentir - parfois des connards ou des connasses qui n'ont pas leur place en cure et qui ne respecte rien et sont les premiers à se plaindre de tout. C'est comme partout dans la vie. Il faut de tout pour faire un Monde. Même des cons.

J'ai fait, personnellement, des rencontres, en cure, qui ont bouleversé le cours de ma vie. Positivement. Parfois juste avec une simple phrase ou au détour d'une courte conversation.
Je me souviens d'un prénommé Gerry, publicitaire belge qui est à l'origine du nom de café: "carte noire". L'histoire est véritable. Il était présent à ma première cure à FONTAN 2 au CHU Huriez de Lille. Un homme d'une soixantaine d'année qui vivait à Tournai en Belgique et qui avait une conversation digne de son métier et délicieuse. J'ai correspondu un temps avec lui. Il était alcoolique.

J'ai aussi tissé d'autres liens en cure. Même si aujourd'hui, ces liens n'existent plus.

Je suis content et heureux de voir que tu n'as aucune envie de replonger: la prise de conscience chez toi est complète et totale visiblement comme pour moi et tant mieux pour nous deux. Car je le redis, c'est le plus dur, c'est le plus difficile à obtenir.

Tu es sur la bonne route, continue mon ami, l'abstinence te va bien. Garde là. Chérie là. Préserve là comme un trésor personnel. C'est comme cela que je la vis.
Et n'oublie jamais la somme de souffrance que tu as connu et enduré étant usager d'héroïne.
Ne cède plus au chant des sirènes. C'est un mensonge.
Tu sais comme moi que le plaisir est fugace, éphémère et qu'il coute bien plus cher que l'argent qu'une consommation d'héroïne demande.

Oscar Wilde disait: "le cynisme c'est connaitre le prix de tout et la valeur de rien".
Aujourd'hui tu connais la valeur de ta liberté et de ta santé retrouvé même partiellement. Même si tu as connu à une époque simplement et uniquement le prix d'un gramme d'héroïne (au début).
Aujourd'hui tu as conscience. Et comme le dit D de Kabal: "Et la conscience s'élève".

Ta conscience s'est élevée pour atteindre la vérité de ta situation. Situation qui ne peut aller qu'en s'améliorant avec l'abstinence.
J'insiste & j'insisterai toujours sur ce point: l'abstinence. Parce que c'est la clé de ta liberté comme c'est la clé de la mienne.

Rechuter, c'est prendre le risque de ne plus avoir de prise de conscience, d'éclair de lucidité et finir comme cet homme que tu m'as décrit... perdu corps et bien comme un navire qui a coulé et que j'imagine facilement par rapport à mon expérience et à mes rencontres personnelles.

Si tu rechutes, tu peux tout perdre, jusqu'à tes meilleurs amis. Et surtout perdre tout le bénéfice du travail que tu as accompli jusqu'à ce jour.

Je le redis et j'insiste: l'abstinence te va bien. Garde là.
Tu es volontaire pour reprendre ta vie en main. Alors continue sur cette voie.

Tu peux demander de l'aide à Dieu. Parfois prier aide à se sentir plus fort face à ses faiblesses. Et il ne sert à rien de faire de longs discours. Seule la sincérité compte.

Sinon tu as raison: la verbalisation orale ou par l'écrit soulage. "On vide son sac". Or un toxicomane a souvent un sac chargé de mauvaises choses, de traumatismes, d'expériences négatives subies souvent.
Echanger avec toi, me libère et me guide sur les futurs entretiens que je vais avoir à l'avenir avec la psychologue de mon CSAPA. Je vais lui raconter comme je t'ai raconté l'histoire de ma toxicomanie et la préhistoire de cette toxicomanie que j'ai vécue et connue. Aujourd'hui, tout cela me semble lointain alors que cela ne remonte qu'à 6 mois. soit une demi année, moins de 200 jours ou à peine.

Je trouve en toi une écoute, une oreille qui comprend mon parcours même si tu ne me connais pas ou très peu.

Ce que je t'ai confié, doit être confié à ma psychologue.  C'est un point incontournable. Une condition absolue pour me libérer de la tristesse et de la dépression. Mais une chose est certaine: m'être confié à toi m'a demandé du temps, de l'écriture, frappe après frappe au clavier "AZERTY", un effort de mémoire, de précision et d'honnêteté totale. Je ne voulais pas de raccourcis ou te mentir par facilité. Ce travail m'a usé, vidé, poussé aux portes de la fatigue. Mais une fois réalisé, j'ai vu ma condition de vie quotidienne s'améliorer... Je ne trichais plus. Pour la première fois de ma vie j'ai eu l'occasion de me livrer en entier. De livrer le toxicomane que je suis et son histoire à rebours. Mon histoire.

Et je m'aperçois que je ne me suis pas trompé. Nous pouvons nous entraider mutuellement & réciproquement.
J'ai immédiatement senti que tu étais "l'interlocuteur". Même mes amis les plus proches ne savent pas que le bouton de ma toxicomanie est passé de "turn on" à "turn off".
Aujourd'hui, je me considère comme un consommateur épisodique de cannabis et de sclérotes à la psilocybine & à la psilocine. Pour le dire simplement de truffes magiques.
Peut être gouterai-je un jour à un cactus à mescaline mais c'est tout.

Les psychédéliques sont mes dernières drogues et tous sont à but thérapeutique pour moi et employés avec sporadicité, rarement. L'objectif est de me placer sous un angle de pensée différent. D'avoir un point de vue intellectuel différent pour mieux comprendre mes problèmes.
Le cannabis est très puissant sur moi, jusqu'à l'effet enthéogène. Les truffes, elles, me placent dans un état plus contemplatif: je peux écouter de la musique classique en regardant des livres de peintures durant des heures sans dire un mot sans hallucinations.

Sinon je le redis, je prie toujours chaque soir, sans grand mot, sans éloquence particulière pour toi et Estelle, mon épouse, qui souffre d'une grave dépression. Je prie certes simplement mais toujours avec l'honnêteté du cœur. Parce que ça ne peut pas faire de mal et c'est pour moi aussi l'occasion aussi de m'adresser à Dieu, une fois par jours.


Le crabe tambour

 
#56 Posté par : BREIZH AR PEOC'H 31 mai 2022 à  04:14
Salut l ami..

Sa avance un peu de mon coté ,j ai vu un infirmier en csapa.. jai dû raconter mon parcours en quelques minutes..test urinaire..il a bien trouvé uniquement metha et benzo..

Il doit me recontacter aujourdhui.. apres en avoir discuter avec un medecin..

Au faite je lui ai parlé du fait qua chaque fois la metha m empeche en quelques sortes de rentrer dans mon sommeil de phase importante ,la fameuse fase reparatrice..

En gros je peut passer de 4 a 5,6,7 heures ,voir plus a bouger ,a me chatouiller ,a me gratter, quand ont me le dit ,c est vrai que j en suis concsient.. c est tres tres etrange..

Bref l infirmier n ai pas au courant de cette effet secondaire...

Dans l ensemble sa va.. meme si je me tape encore de sale angoisse a n importe quel moment d la journee..et surtout a l endormissement..en plus du thorax qui ce bloque...

Sa fesai bien 1an mon dernier rdv au csapa.. et encore ,pas loin devant ,des georgiens squattes toutes la journee au alentour..m on encore demander des plan metha ,si je pouvais leur revendre des gelules...ils tournent tous a la metha ,certains en oral et d autres ce l injecte..
Dans le second cas c est pas jolie a voir...

Sinon toi tu voit ton medecin tout les mois ? Et suivi en csapa encore regulierement ?
Pour tes dents ,tu va faire l intervention en france ? Et ton ex femme estelle ,tu l a revoit ,tu est rester en bon terme avec ?

Pour ce qui est des plantes entheogenes et psychedelique ,je m y interesse aussi de près.. surtout depuis que je sais ,que certaines ont le pouvoir de guérir des blessures et traumatismes profonds...

Encore merci pour tes prieres et pensees positive en mon egard...et oui qui sait peut etre qu un jour ont ce rencontrera...

Je te souhaite d aller de mieux en mieux , de profiter pleinement de tes journees.. en fesant de belles rencontres...

A bientot l ami..

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