Réponse à Eau-Delà: faire l'amour avec beaucoup de différence 



Anonyme813 a écrit

Eau-Delà : "La différence c’est que lui avait 40 ans de moins que toi beauté"

Je suis en effet le mec chelou et âgé qui traîne dans les soirées juvéniles. On me laisse rentrer à regret, parce manifestement je connais les mots de passe. Mais ensuite, effacé, une ombre qui erre désemparée, décalée, ridicule. Je danse étrangement au milieu des modèles, des voyous, des escortes, des shots et du poppers.  Souvent j’entends les moqueries des rivaux, des filles en bande, ou plutôt je les imagine, car ma surdité. Peut-être même à tort . Le sol se dérobe, alors je prends des notes, il faut que j’arrive à ce que la musique me défonce. Pour tromper cet ennui je m’envoie à moi-même des sms avec des idées sur ce que je ressens.
Et tout à coup parfois, je me fond dans la foule, celle des désemparées, des marginales, des  dépressifs, des tordues, des malheureux, des autres tous seuls. Mon sourire béat, les yeux clos, à gesticuler transis, mystérieux shaman aux cheveux gris. Corps décharné par le jeûne, la méditation et l'héroine ou la cocaïne,  qui compassionne les empathiques. Alors je deviens chacune et chacun de ceux qui m’entourent, et quelqu’un vient m’embrasser sans explication.
Rien ne s’ensuit. Je ne suis pas un chasseur de soirée. Je suis un romantique défoncé, pas un hardeur. Tout est préparé chez moi par des mots, tout s’ensuit par des textes, toute étreinte devient éternelle ivresse dans ma mémoire par les lignes que je couche sur mon ordinateur. En soirée, on ne peut pas faire ça, mais on voit les tendances, on acquiert de nouveaux mots.
Et mes mots sont mon bal des esprits, et ce bal, Eau-Delà, tu ne le connais pas encore, celui des amitiés défoncées, des photographies et des vidéos, de l’odeur des chattes qui coulent par l’excitation du désir atténué par la drogue, de la transpiration après une nuit à gambader, du vomi dans la cuvette, de l'attention portée à ton partenaire qui bade, des cordes qui attachent, du sang qui coule, des prophéties mal articulées et griffonnées sur un emballage qui traîne, des lignes de poudre hâtivement préparées, du claquement sec des garrots qu’on dénoue, des seringues qui se couchent sur les bras, des aiguilles nichées dans le creux des coudes, de la patience à chercher la bonne tirette pendant de longues minutes, des doses introduites en bas du dos avec des préservatifs, et des courriers échangés ensuite. Et pas grand-chose de plus en réalité, car le corps s’efface … et seule reste l’union des âmes qui alors est absolue.  Un lien éternel se créera. O moment précieux que te souhaite jeune innocente, à toi ma non-putain !  « J’aime ce moment rare, quelques fois dans une vie, où la relation avec une personne prend soudain corps, densité, devient concrète, s’impose. Cet instant où le monde se met à tourner autour de l’autre, qui est présent là, à côté. Ce temps qui commence, tout d’un coup, où on se comprendra toujours sans se parler. Ce temps zéro qui efface la mort à venir. »  Ce moment peut durer une vie, trois ans, six mois, une nuit .. peu importe, il te transforme.
Et c’est vrai peut-être que la drogue seule justifie de vivre de tels moments. Car par la drogue nous sommes capables d’oublier nos corps et de ne voir que nos âmes. Et c’est aussi pour cela que j’aime les plans à trois car ils sont subtils.
Pour conclure sur le sujet originel, cette soirée de nouvel an, les moments les plus beaux en soirée sont ceux où mon ami e perchée e me dit : « j’aimerais qu’on baise ». Je ne le fais pas, parce que je suis un adepte du consentement écrit. Mais ces cinq mots sont pour moi une des plus belles déclarations. Et cet ami e peut avoir trente neuf ans de moins, ou être plus âgé que moi… cela ne compte plus depuis déjà longtemps. Car Eau-Delà, quand on fait l’amour, on a le même âge, celui de l’éternité.

Catégorie : En passant - 13 janvier 2019 à  19:23

#sexe #fêtes #sex & drogue #couple



Commentaires
#1 Posté par : Eau delà 15 janvier 2019 à  20:28
Je ne suis pas adepte des soirées et des inconnus, tu connais mes phobies sociales. Je sais que les produits et les plantes sont un lien vers l'au delà. Et tu sais que je suis une partie de cet infime univers. Un tableau dans les étoiles.
Et dieu que j'aime les gens plus vieux que moi -qu'une enfant- et dieu que j'aime l'osmose des cachets et du sexe.
Alors peut-être que ce jour où tu viendras m'acheter ma photo, et pour un shooting, peut-être que ce jour tu auras un croquis des étoiles.

Mais le sexe, non.

Love u.

M.
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Mélange du beau et du vil, converser avec toi c'est flirter avec les dieux. Boot

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