°•Les livres, mon TDAH, mon passif, mon passé...•°

Le monde réel est toujours magnifié par la lecture.

Cette phrase me vient, au détour de mes lectures, intensives, quotidiennes, addictives.
Si il y a bien une addiction qui me dévore, mais contre laquelle je ne cherche pas à lutter, est celle de la lecture, de l'apprentissage, une sorte de boulimie de savoir que j'ai toujours eue.

Elle a été interrompue pendant quelques années lorsque mon TDAH n'était pas traité.
Il en était arrivé à un tel stade, que j'étais proprement incapable de m'asseoir 5 minutes pour lire. Juste 5 minutes.

Le diagnostic, puis la prise en charge de ce trouble qui a gâché bien des choses durant mon adolescence, qui m'a fermé la porte à plusieurs voies qui pourtant, me passionnaient, a enfin été muselé, grâce à la Ritaline, qu'il a fallu augmenter jusqu'au dosage maximal autorisé.

Je me souviens encore du premier livre que je suis devenue nouveau parvenue à lire.
C'était dingue,  vertigineux pour moi, que de pouvoir prendre un livre, et de rester à lire, autant de temps que je le souhaitais.
Il s'agissait d'un livre de psychologie écrit par un neuropsychiatre dont je ne parviens plus à me souvenir du nom, qui traitait des personnalités dites "toxiques".
Leur fonctionnement, l'étiologie aussi, afin de comprendre pourquoi certaines personnes deviennent ainsi, des poisons violents pour les gens qu'elles fréquentent.
Ce bouquin était passionnant...

Depuis ce jour, ma maison, ma chambre, sont  envahis de livres, et nous avons même du installer une bibliothèque, qui s'est remplie en un temps record.
Je suis de nouveau obligée d'installer les livres que j'ai lus dans ma chambre.
Cela me va bien: esthétiquement, j'adore les livres.

Sachant que j'en ai déjà donné des... Centaines. Et qu'il va falloir que j'accepte de me résoudre à, de nouveau, remplir un carton de mes livres bien-aimés.
Bon, j'achète tous mes poches d'occasion, et je me fiche de leur état  au contraire, rien ne me plaît plus qu'un livre qui a vécu.

Les livres m'envahissent, je suis tendue si je n'en ai pas acheté au moins trois ou quatre à l'avance, lorsque j'attaque l'avant-dernier...
Il ne se passe pas une seule journée sans que je lise, parfois plusieurs heures, souvent même. Je ne compte pas, mais dans mon emploi du temps, une très grande partie est réservée à la lecture, et à l'écriture, et au dessin-decoupage (je compte poster quelques photos bientôt de ce que j'ai réalisé depuis cet été.)

Comment mieux se plonger dans toutes les psychologies humaines possibles, comment visiter le monde entier, en restant bien installée chez moi?
Comment apprendre, comprendre, quitte à lire via le net, où je fais beaucoup de recherches, sans avoir à aller à la faculté ?

Je ne m'explique pas ce besoin permanent d'apprendre de nouvelles choses dans les domaines qui m'intéressent, jusqu'aux plus farfelus (une de mes dernières recherches sur Google portait sur la durée de vie de... L'huître... Par pitié, ne vous moquez pas...)
J'entends parler à la TV de quelque-chose qui capte mon attention: je note tout de suite, je fais des recherches.
Dans les romans que je lis, si une donnée m'interpelle, je suis partie pour une heure de recherches.

Je comprends et interprète par contre mieux mon désir  de m'immiscer dans la vie d'autrui dans les romans que je lis: Uniquement des drames psychologiques, des thrillers comportant beaucoup de données autour de la psychologie de chaque personnage.
Je ne m'identifie jamais, mais je me demande comment moi, dans la même situation,j'aurais réagi, etc...

Tout cela me prend beaucoup de temps, mais cela n'a pas d'importance.

Lire est aussi ce qui m'a permis de passer les moments difficiles, durant lesquels je ne parvenais à ne rien faire d'autre.

Lire, depuis toute petite, m'a permis de m'évader et d'oublier pendant un moment, mes tourments et mes angoisses.

Lire m'a permis de comprendre des personnalités que je ne comprenais pas.
C'est même un pas vers la compréhension de ma propre histoire.
Même si je ne saurai jamais ce que j'ai besoin de savoir, ce qui me permettrait de comprendre.
Il y a des situations, des histoires trop lourdes qui ne permettent pas le pardon, mais peut-être la compréhension, ce qui serait déjà beaucoup.