Arrêter la méthadone grâce à l'AG

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morphe07120 homme
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Bonjour à toutes et à tous

Il y a quelques années déjà que je me pose la question,
pourquoi est ce que l'on expérimente pas les sevrages sous AG ?
Je sais que c'est très risqué comme manœuvre médical mais au lieu d'un protocole UROD ou les réveils sont brutaux et la phase de sommeil courte, pourquoi ne pas provoquer un comas ou une phase de sommeil profonde est intense durant les 5 à 7 jours de sevrage physique ?? 

Ou se sevrer de la méthadone par la kétamine ?

Dernière modification par morphe07120 (10 mars 2019 à  04:57)


“Celui qui navigue la psyché”.Ernst Junger

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ziggy homme
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Salut ici,

Le sevrage rapide et la recherche d'une solution miracle !

Question intéressante et quelque peu,vieille comme le monde...

Pourquoi ne pas provoquer un "coma artificiel" pour passer la phase symptomatique d'un sevrage ? La réponse est absolument évidente quand on sait quelle violence représente ce type de soins d'extreme urgence.

J'ai un pote brulé au 3eme degré sur tout le corps en agonie généralisée qui a été plongé en narcose (coma artificiel). C'est quoi un coma artificiel ? Prescripteur (ou un toubib du forum) me corrigera si je me trompe - mais d'apres ce que j'ai compris - le coma artificiel est une technique assez redoutable - on plonge le patient dans un état d'overdose complet pour obtenir la sédation totale - qui engendre une dépression respiratoire de fait - qui va etre jugulé par une assistance respiratoire. C'est un état nécessitant "réanimation" et il faut savoir que les reveils sont ultimes. Pas de mouvement donc les muscles fondent en quelques jours, risque de séquelles etc... je parle a travers le témoignage de mon pote qui a passé 15jours dans cet état, il lui a fallu des mois pour s'en remettre.

C'est donc totalemennt en disproportion. Et puis pour quel résultat a l'arrivée ?

Car la question du sevrage rapide est médicalement un peu dépassé - au meme titre que les saignées du 17eme siecle - c'est un type de soin qui a quasiment disparu - au moins depuis les années 70 aux USA et le succes de Nyswander avec les premiers TSO metha.... qui ont révolutionné le soin en matiere d'opiodépendance.

En si France il aura fallu attendre une trentaine d'années pour avoir un soin digne de ce nom - depuis le milieu des années 90 pour les TSO 1994/1995 - on a eu le temps de mesurer l'efficacité de ce type de démarche sur des decennies et des milliers de sujets. Moi j'étais au lycée en ce temps la et je me souviens des témoignages de gens qui runnaient la came en ce temps la avant les traitements - et de la violence que ca représentait une fois bien accroché...  pas mal de forumeurs ici peuvent en parler. et de comment, le craving bien enraciné refaisait irruption le lendemain du premier jour ou ca va mieux apres un sevrage brutal...

Mon expérience perso va totalement dans ce sens. Au debut de ma dépendance ,j'ai essayé d'éviter le TSO puis ensuite j'ai tenté X fois de stopper le TSO par sevrage brutal. J'ai tenté entre 20 et 30 fois. Le mieux que ca ait tenu c'est 5 semaines.

Par contre quelques années j'ai fait un soin suivi subutex + 6 derniers a la métha depuis 10mg jusqu'a 0 mg : un sevrage doux qui m'a permis de méloigner de tout ca pendant une longue période significative (meme si j'y suis revenu).

Ce que je veux dire c'est de considérer la finalité d'une démarche.

alors oui, dans ces temps immémoriaux, les gens n'avaient pas toujours le choix et parfois il fallait se laisser porter par l'onde malfaisante de la carafe, nuit et jour sans la moindre possibilité de soulagement ... pour se soigner. Que ce soit à l'arrache parce qu'en galere ou en supervision médicale  il y a encore peu, dans ces années là, le sevrage brutal absolu et immédiat était le soin de premiere intention.Et ca ne marchait JAMAIS. cette histoire a duré... duré... puisqu'on a des textes sur la question depuis l'avenement de la morphine, des camions de témoignages qui convergent tous et sans exception dans le meme sens : l'inefficacité absolue du sevrage physique rapide.

C'est pourquoi ,comme vous le savez la question du sevrage directe n'est plus vraiment d'actualité (sevrage brutal ou rapide, ou detox ou appelle ca comme tu veux) et ce, quel que soit la formule retenue pour le faire - sans chimie aucune à la warrior, sous catapressan, sous hypnotiques  en urod etc... - ce type d'approche est devenu extremement marginal. et pour cause... avec des taux d'echec au dela de 95% on peut questioner l'interet.

Pire encore, de nombreuses études ont démontré les tentatives de sevrage rapide comme processus renforçateur de la dépendance : et si on y reflechit, on comprend bien pourquoi. Je me souviens que plus je m'acharnais a comabttre ma dépendance par des sevrages rapides , plus celle ci me dominait et régnait en maitre absolu sur ma vie...

Donc sevrage UROD ou pas- pour cause, il est necessaire d'évaluer l'efficacité d'une démarche.

Pour apporter des faits objectivants, on connait le cas de L'hopital Lexington aux US - associé a la prison de Riker (etat de NYC) proposait pour les toxicomanes une alternative à l'incarcération. On est dans les années 1940-1970. Des milliers de personnes sont passés par la cure de sevrage dégressive rapide de Lexington (21jours programme) qui d'apres ceux qui l'ont vécu, nétait pas de tout repos.... Les chiffres publiés par cet établissement hospitalier sur le succes de ces démarches est effarant : à 6 mois - les taux de rechute dans la dépendance scoraient à plus de 95%.

Pourquoi ? Parce que peut etre, comme dirait Mulder la question est ailleurs...

Si l'on croit certains auteurs, il existe des voies de "sevrages" qui fonctionneraient et qui n'auraient fait le fruit d'aucune considération malgre des témoignages de succes - comme l'apomorphine - Keith Richards avait tenté dans les annees 80 - en disant que cette cure était "moyenageuse" ce qui permet de relativiser l'affaire.

Pour les cures de sommeil elles se pratiquaient dans les années 60 aux barbis et d'apres ceux qui l'ont fait- c'était abominable tellement ca déregle - et que finalement c'était moins violent à jeun.

Et apres ce long pavé, l'UROD ! Visiblement il y a un protocole amélioré par rapport à la cure Weissman qui se pratique en Serbie je crois.

Pour etre efficace, j'ai une amie qui s'est décidé l'été dernier a y aller - elle n'arrivait pas à correctement se substituer depuis des années en yoyo - fetant ses 40 piges, elle voulait du changement.

J'étais en échange quotidien avec elle pendant cette cure. Ils l'ont fait plusieurs petites UROD successives + degressive bupré sur 10 jours et certainement une batterie de médocs bien étudiés car elle n'a rien.... mais rien senti.

Elle a décidé ensuite de faire le truc psyché ibogaine que la clinique propose.

Elle est ressorti de la en pleine forme et sevré a 100%.

En 20ans, dans mon entourage, c'est la premiere histoire de sevrage rapide qui semblerait avoir fonctionner aux dernieres news...

Je vais convier cette amie à venir témoigner ici en direct si elle le souhaite ou sinon je transmettrais son témoignage si elle est OK pour en parler...

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Prescripteur (ou un toubib du forum) me corrigera si je me trompe - mais d'apres ce que j'ai compris - le coma artificiel est une technique assez redoutable - on plonge le patient dans un état d'overdose complet pour obtenir la sédation totale - qui engendre une dépression respiratoire de fait - qui va etre jugulé par une assistance respiratoire.

Oui et Non ! C'est vrai qu'il faut une assistance respiratoire prolongée avec ses problemes (tuyau dans la trachée, risques d'accident etc..) et que l'immobilisation a ses risques (phlébite, fonte musculaire etc..). Par contre les produits eux même ont une toxicité assez faible et je pense que la majeure partie des sequelles de ton copain étaient liés à la brûlure plus qu'aux produits. Quand le coma artificiel est pratiqué pour une cause moins violente il est souvent bien supporté.

Mais je suis d'accord que, pour le sevrage rapide, le risque n'en vaut pas la chandelle.
Et surtout pour le sevrage Methadone qui demanderait plusieurs semaines... s'il était efficace, ce qui n'est que très rarement le cas.
Le sevrage progressif (Methode chinoise notamment) est efficace et bien supporté, dans la majorité des cas. Et, quand il ne l'est pas, cela pose le problème de la pertinence du sevrage.
Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Choisilavie homme
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morphe07120 a écrit

Bonjour à toutes et à tous

Il y a quelques années déjà que je me pose la question,
pourquoi est ce que l'on expérimente pas les sevrages sous AG ?
Je sais que c'est très risqué comme manœuvre médical mais au lieu d'un protocole UROD ou les réveils sont brutaux et la phase de sommeil courte, pourquoi ne pas provoquer un comas ou une phase de sommeil profonde est intense durant les 5 à 7 jours de sevrage physique ?? 

Ou se sevrer de la méthadone par la kétamine ?

Salut ,

Pas la peine de ce prendre la tete avec un sevrage rapide fait a l'arrache , je viens d'arreter la méthadone tandis que j'avais commencer a 140 mg , j'ai diminuer progressivement pour ensuite stagner a 20mg avec quelques baisse a une certaines période jusqu'a 5 mais que j'ai trés mal vécu donc j'ai remonter a 10 puis 15 puis 20 , pour au final me retaper comme il faut pendant une année , j'ai repris une descente progressive jusqu'a aujourd'hui ne plus rien prendre du tout , et trés franchement , je n'ai subit que trés peu de désagrément , et encore sa parle de deux éternuement a certains moment de la journée , quelques baillements , un peu de jambe lourde mais trés leger , pour te dire meme les premiere décroche a la dure a l'hero était bien moins supportable que ce que j'ai vécu , j'ai pas vécu une seul nuit blanche pendant l'arret , je dormais 6 a 8heure par nuit , je me reveiller avec la patate , le rythme circadien est propre , psychologiquement je dirais comme tout le monde des haut et des bas mais sa meme les gens les plus comblé y font surement face .

Je suis encore trés étonné d'avoir réussi aussi facilement , comme quoi si vraiment les choses sont bien faites dans les règles de l'art a savoir etre abstinent puis diminuer ya moyen de s'en sortir super bien , les 2 ou 3 semaines de sevrage comme souvent annoncé n'existe pas si vraiment on descend progressivement , puisque le sevrage ce fait progressivement tout au long de ta descente de la méthadone a savoir que ton corps s'adapte naturellement a des dose de moins en moins elever de morphine , ce qui fait qu'il va comblé ce déficit en en faisant naturellement , puis ya moyen de l'aider en faisant du sport a en crée , pareil pour le sexe mais la aussi faut pas en abusé sinon sa a tendance a te claquer au niveau de l'energie .
Le corps est une machine trés puissante , faut juste savoir bien en prendre soin , bien s'en servir , et ne pas le brusqué avec des méthode trop forte , c'est comme les sevrage a la dure au final c'est vraiment du mal pour rien , tu t'inflige un mal etre permanent pendant plusieurs semaines plus les mois qui suivent , alors que si tu fait sa propre suivant la dose ou tu te situe tu peut trés bien arreter en l'espace de deux trois ans voir moins mais la encore sa dépend de ton hygiène de vie .

Puis si tu a des penchant pour d'autre drogue laisse tomber parce que l'arret va te accentuer tes envie dans d'autre produits et la autant te dire qu'il vaut mieux prendre de la métha a vie plutot que d'aller chercher la pillave , la cess , ou meme les cachetons parce que la c'est encore pire .

Laisse tomber ces décroche miracle sur un coup de tete sa mène a rien a par la déprime , le vide dans la tete , le manque d'energie sur plusieurs mois avec possibilité d'une grosse dépression a la clé qui te mènera a reconsommer voir te gaver avec n'importe quoi .

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Choisilavie a écrit

Salut ,

Pas la peine de ce prendre la tete avec un sevrage rapide fait a l'arrache , je viens d'arreter la méthadone tandis que j'avais commencer a 140 mg , j'ai diminuer progressivement pour ensuite stagner a 20mg avec quelques baisse (....) .

Merci

C'est exactement la vérité - en tout cas "ma vérité" - puisque je relate stricto sensu la meme expérience. J'écrivais à l'instant sur un autre FIL qu'un sevrage les plus cools que j'ai eu à vivre , c'est justement celui de la métha mais en appliquant les regles du jeu. Je me souviens pas exactement des détails si ce n'est qu'a la fin, j'avais des gelules de 1mg je crois meme avoir fait qq jours en diminuant sous 1 (en ouvrant les gellules)  et j'ai... rien senti à part des microsensations - les memes que toi.

Le subutex par contre - j'ai tenté plusieurs fois en arretant à 0.4 et c'était tres dur moralement - insomnies jambes en plomb etc...

Je vais pas répéter ce que tu as déjà dit - juste compléter sur le fait que la stab metha - ce n'est pas qu'une histoire de doses et de chimie. Il y a aussi toute la part d'humanité en jeu dans le TSO- récuperer sa vie, retrouver une diversité de centre d'interet, faire des projets, redecouvrir les joies des relations amicales, sexuelles et amoureuses explosives (je sais pas pour vous mais dans les périodes de piquage de blaire sous came, je me souviens avoir enregistré des périodes d'abstinence voire carrement une transformation intérieur vers l'aromantisme = à savoir déconnexion de la libido sur l'altérité mais aussi un plaisir parfois relativement diminué niveau sexe avec l'hero (anorgasmie) qui contraste violemment avec l'excitation sexuelle et incontrolable ressenti pour moi en début de sous dosage ou de léger manque, frisant avec un espece de métabolisme déreglé le cerveau cherchant partout de l'endorphine

bref, c'est parce que toutes ces choses qui prennent du temps se remettent doucement a leur place - que le jour ou tu arretes ton dernier  1MG de metha ben il se passe pas grand chose car physiquement le corps a progressivement repris l'équilibre par les microbaisses réparties sur le temps, et parce que mentalement les choses se sont reconstruites.

Je terminerai sur cette idée reçue que j'ai entendu mille fois sur le manque physique jugé comme le facteur de dépendance par essence meme...

Quand je trainais a lariboisiere, j'ai vu des gars et des meufs pret à beaucoup de choses pour assouvir un besoin purement psychique avec le crack... je revois une meuf me dire "le crack c'est génial tu te reveilles pas en manque"

No comment


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morphe07120 homme
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Oui d'ailleurs, je comprends pas ce focus sur le sevrage rapide ou accéléré !
Vaux mieux faire et entreprendre les choses petit à petit sur le long terme, qu'une solution miracle express.
En Ardèche, sous métha gélule depuis l'âge de 16 ans après avoir connu le subutex, l'héro et le crack par injections très jeune, bref. Je dois avouer que ce fut le début d'un réel équilibre et d'une vie plus seine, que d'être passé sous méthadone surtout en gélules. J'ai tenté à plusieurs reprises des sevrages en psychiatrie qui se sont très mal passés, trop brutales et la douleur pas assez prise en compte. Mais j'ai réussi à passer de 90mg à 40 mg en six mois et tout seul (mon médecin traitant était au courant ) mais suite à une prise d'antibiotiques par IV qui entraient en interactions avec la méthadone, je suis revenu à 80mg. J'ai été opéré deux fois à cœur ouvert en peu de temps à cause de mes injections passées (ça ne pardonne pas !! )  et donc j'ai subit deux grosses Anesthésie G. qui se sont très bien passées et une autre plus courte pour une fibroscopie qui me restera à jamais gravé dans ma mémoire car l'anesthésiste pressée et irritée par je ne sais quoi ce matin là m'a endormi avec un anesthésiant antagoniste me suis réveillé en manque sévère pourtant j'en ai eu des manques dans ma vie et des gros (mélange subutex et méthadone et situation de sevrage ) . Et depuis je me suis dit mais pourquoi pas me sevrer grâce à l'UROD, mais j'ai vite réalisé en ayant eu une infirmière du centre Waismann en Israël, au téléphone,  que cela s'avérerait d'entrée de jeu, comme une supercherie brutale et très coûteuse . Suite aux témoignages franco-anglais et Israéliens qui n'étaient pas en faveurs de ce protocole, j'ai vraiment laissé tombé.
Mais l'idée d'endormir le cerveau, ou bien d' empêcher la réception de la douleur au cerveau et peut être une piste sérieuse à envisager.

En revanche, depuis 2010  je vis très bien avec la méthadone qui est au bon dosage . A mes yeux, ce n'est ni plus ni moins qu'un apport d'endorphines de synthèses tout comme un diabétique à besoin de son insuline tous les jours pour vivre sereinement !! Il n'y a aucun effets de drogues ou mêmes secondaires quand tu as le juste dosage nécessaire au parfait fonctionnement de notre organisme.
L'image de soi joue un rôle aussi,  je n'ai nullement l'impression d'être un ancien toxico qui prend un traitement de substitution pour remplacer une drogue pour éviter d'en prendre une autre (mais je pense qu'il y a le côté psycho et résilience de son passé etc.. qui a un rôle très important). Dans mon corps mon esprit mon âme, tout va bien grâce au yoga Ashtanga et à la discipline de fer qu'elle exige, je mène une vie équilibré seine et sereine.
Je ne me vois pas arrêter la métha pour l'instant, diminuer ? Oui, progressivement  S'accepter, être en forme avoir un bon équilibre vital...

En revanche,  je suis sur qu'il faut étudier et expérimenté le sevrage sous un autres angle. Et avec la venue des antalgiques aux opioïdes qui frappent toutes classes sociales confondues et qui fait ravage aux USA et bientôt en France, ils seront obligés d'évoluer et de mettre au point des techniques de sevrage douces et performantes.

PS; La piste de l'Ibogaïne m'interpelle !!!

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filousky homme
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prescripteur a écrit

Et surtout pour le sevrage Methadone qui demanderait plusieurs semaines... s'il était efficace, ce qui n'est que très rarement le cas.

L'obstacle majeur à toute tentative de sevrage rapide de la méthadone est que le manque dure bien plus longtemps qu'avec un simple opiacé (morphine ou héroïne). Le manque commence à partir de trente heures. Il va s'intensifier pendant 10 jours (10 jours c'est très long),  et ensuite redescendre lentement passer pendant une quinzaine de jours.

Rien à voir avec un manque d'héroïne qui se tasse au bout de 5/6 jours.


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ziggy homme
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filousky a écrit

rien à voir avec un manque d'héroïne qui se tasse au bout de 5/6 jours.

encore que - le dernier que j'ai fait (ca remonte) - c'était plutot 15 jours + des insomnies pendant des semaines... un sevrage d'heroine cest la phase "acute pain" qui dure 5 jours mais pour autant pour quelqu'un de sérieusement intoxiqué, il faut plutot plusieurs semaines pour refonctionner normalement.

le sevrage metha est certes plus long mais tout dépend du dosage, c'est beaucoup  plus diffus et moins hardcore et c"est plus 6 semaines que les 10jours annoncés par bouchara!

Dernière modification par ziggy (10 mars 2019 à  19:04)


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morphe07120 a écrit

Merci pour vos réponses
Oui d'ailleurs, je comprends pas ce focus sur le sevrage rapide ou accéléré !
Vaux mieux faire et entreprendre les choses petit à petit sur le long terme, qu'une solution miracle express.
En Ardèche, sous métha gélule depuis l'âge de 16 ans après avoir connu le subutex, l'héro et le crack par injections très jeune, bref. Je dois avouer que ce fut le début d'un réel équilibre et d'une vie plus seine, que d'être passé sous méthadone surtout en gélules. J'ai tenté à plusieurs reprises des sevrages en psychiatrie qui se sont très mal passés, trop brutales et la douleur pas assez prise en compte. Mais j'ai réussi à passer de 90mg à 40 mg en six mois et tout seul (mon médecin traitant était au courant ) mais suite à une prise d'antibiotiques par IV qui entraient en interactions avec la méthadone, je suis revenu à 80mg. J'ai été opéré deux fois à cœur ouvert en peu de temps à cause de mes injections passées (ça ne pardonne pas !! )  et donc j'ai subit deux grosses Anesthésie G. qui se sont très bien passées et une autre plus courte pour une fibroscopie qui me restera à jamais gravé dans ma mémoire car l'anesthésiste pressée et irritée par je ne sais quoi ce matin là m'a endormi avec un anesthésiant antagoniste me suis réveillé en manque sévère pourtant j'en ai eu des manques dans ma vie et des gros (mélange subutex et méthadone et situation de sevrage ) . Et depuis je me suis dit mais pourquoi pas me sevrer grâce à l'UROD, mais j'ai vite réalisé en ayant eu une infirmière du centre Waismann en Israël, au téléphone,  que cela s'avérerait d'entrée de jeu, comme une supercherie brutale et très coûteuse . Suite aux témoignages franco-anglais et Israéliens qui n'étaient pas en faveurs de ce protocole, j'ai vraiment laissé tombé.
Mais l'idée d'endormir le cerveau, ou bien d' empêcher la réception de la douleur au cerveau et peut être une piste sérieuse à envisager.

En revanche, depuis 2010  je vis très bien avec la méthadone qui est au bon dosage . A mes yeux, ce n'est ni plus ni moins qu'un apport d'endorphines de synthèses tout comme un diabétique à besoin de son insuline tous les jours pour vivre sereinement !! Il n'y a aucun effets de drogues ou mêmes secondaires quand tu as le juste dosage nécessaire au parfait fonctionnement de notre organisme.
L'image de soi joue un rôle aussi,  je n'ai nullement l'impression d'être un ancien toxico qui prend un traitement de substitution pour remplacer une drogue pour éviter d'en prendre une autre (mais je pense qu'il y a le côté psycho et résilience de son passé etc.. qui a un rôle très important). Dans mon corps mon esprit mon âme, tout va bien grâce au yoga Ashtanga et à la discipline de fer qu'elle exige, je mène une vie équilibré seine et sereine.
Je ne me vois pas arrêter la métha pour l'instant, diminuer ? Oui, progressivement  S'accepter, être en forme avoir un bon équilibre vital...

En revanche,  je suis sur qu'il faut étudier et expérimenté le sevrage sous un autres angle. Et avec la venue des antalgiques aux opioïdes qui frappent toutes classes sociales confondues et qui fait ravage aux USA et bientôt en France, ils seront obligés d'évoluer et de mettre au point des techniques de sevrage douces et performantes.

PS; La piste de l'Ibogaïne m'interpelle !!!

J'ai été opéré deux fois à cœur ouvert en peu de temps à cause de mes injections passées (ça ne pardonne pas !! )

Tu peux me raconter ? cétait quoi? les valves du coeur?


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ziggy a écrit

Choisilavie a écrit

Salut ,

Pas la peine de ce prendre la tete avec un sevrage rapide fait a l'arrache , je viens d'arreter la méthadone tandis que j'avais commencer a 140 mg , j'ai diminuer progressivement pour ensuite stagner a 20mg avec quelques baisse (....) .

Merci

C'est exactement la vérité - en tout cas "ma vérité" - puisque je relate stricto sensu la meme expérience. J'écrivais à l'instant sur un autre FIL qu'un sevrage les plus cools que j'ai eu à vivre , c'est justement celui de la métha mais en appliquant les regles du jeu. Je me souviens pas exactement des détails si ce n'est qu'a la fin, j'avais des gelules de 1mg je crois meme avoir fait qq jours en diminuant sous 1 (en ouvrant les gellules)  et j'ai... rien senti à part des microsensations - les memes que toi.

Le subutex par contre - j'ai tenté plusieurs fois en arretant à 0.4 et c'était tres dur moralement - insomnies jambes en plomb etc...

Je vais pas répéter ce que tu as déjà dit - juste compléter sur le fait que la stab metha - ce n'est pas qu'une histoire de doses et de chimie. Il y a aussi toute la part d'humanité en jeu dans le TSO- récuperer sa vie, retrouver une diversité de centre d'interet, faire des projets, redecouvrir les joies des relations amicales, sexuelles et amoureuses explosives (je sais pas pour vous mais dans les périodes de piquage de blaire sous came, je me souviens avoir enregistré des périodes d'abstinence voire carrement une transformation intérieur vers l'aromantisme = à savoir déconnexion de la libido sur l'altérité mais aussi un plaisir parfois relativement diminué niveau sexe avec l'hero (anorgasmie) qui contraste violemment avec l'excitation sexuelle et incontrolable ressenti pour moi en début de sous dosage ou de léger manque, frisant avec un espece de métabolisme déreglé le cerveau cherchant partout de l'endorphine

bref, c'est parce que toutes ces choses qui prennent du temps se remettent doucement a leur place - que le jour ou tu arretes ton dernier  1MG de metha ben il se passe pas grand chose car physiquement le corps a progressivement repris l'équilibre par les microbaisses réparties sur le temps, et parce que mentalement les choses se sont reconstruites.

Je terminerai sur cette idée reçue que j'ai entendu mille fois sur le manque physique jugé comme le facteur de dépendance par essence meme...

Quand je trainais a lariboisiere, j'ai vu des gars et des meufs pret à beaucoup de choses pour assouvir un besoin purement psychique avec le crack... je revois une meuf me dire "le crack c'est génial tu te reveilles pas en manque"

No comment

Salut ,

C'est exactement la vérité - en tout cas "ma vérité" - puisque je relate stricto sensu la meme expérience. J'écrivais à l'instant sur un autre FIL qu'un sevrage les plus cools que j'ai eu à vivre , c'est justement celui de la métha mais en appliquant les regles du jeu. Je me souviens pas exactement des détails si ce n'est qu'a la fin, j'avais des gelules de 1mg je crois meme avoir fait qq jours en diminuant sous 1 (en ouvrant les gellules)  et j'ai... rien senti à part des microsensations - les memes que toi.

Je pense que c'est la vérité pour beaucoup de monde , mais je pense que les gens sont trop presser ils veulent descendre trop vite , les conso sont encore trop récente , c'est encore trop casse geule , les gens pensent vraiment qu'ils y sont accro ad vitam eternam , mais c'est souvent parce que le sevrage a pas était bien mis en place , je veut bien croire qu'on est tous différent mais je vois vraiment pas ce qu'on a de plus comparé aux autres ?
Mais moi-meme je suis encore trés étonné d'avoir réussi aussi facilement avec aller une trentaine de baillement sur 10 jour et encore c'est surement la fatigue , un leger manque d'energie , quelques eternuements , les jambe trés legerement lourde fin je me répète mais c'est du sans douleur , n'importe qu'elle personne qui a subit un sevrage dirais que ces symptomes la sont du pipi de chat et je pèse mes mots , c'est impréssionant , moi qui pensais vraiment me taper 2 voir 3 sale semaine , je pouvais meme aller bosser , faire du sport , bien manger sans pour autant ce gavé dans ces moments la toute source d'energie est interessante a garder , les nuits ont était mais alors impeccable , meme en prenant de la métha j'avais pas un sommeil aussi bon , je faisait des nuit de 7 heur d'une traite , je me levais avec la patate , aucun symptome de manque au reveil sa fait vraiment bisard aprés quelques années a me lever en baillant .

C'est impressionant cet facilités de ce sevré quand les choses sont bien mise en place .





Le subutex par contre - j'ai tenté plusieurs fois en arretant à 0.4 et c'était tres dur moralement - insomnies jambes en plomb etc...

J'ai jamais test celui du subutex , c'est marrant parce qu'a la base je pensais que c'était le contraire , vu que la métha est bien plus lourde sur le ressenti des émotions j'aurai penser le contraire sans oublier les idées reçu qui disent que la métha accroche bien plus dure que le subu , ta du en chier avec le sub , surtout quand sa commence a devenir long , plus les jour passent moins tu veut craqué parce que t'est entre guillemets plus pret du but alors qu'en faite il te reste encore plusieurs jours a en chier , plus tout ces symptomes résiduel qui mettent plusieurs semaines a disparaitre , meme si c'est pas aussi dure qu'au début , sur la fin t'est tellement usé que meme des petit symptomes résiduel peuvent te faire replonger par pétage de plomb !
Tu est rester combien de jour a en chier ? pourtant j'imagine que ta bien fait les choses , mais surement la molécule qui accroche beaucoup plus que la métha .


Je vais pas répéter ce que tu as déjà dit - juste compléter sur le fait que la stab metha - ce n'est pas qu'une histoire de doses et de chimie. Il y a aussi toute la part d'humanité en jeu dans le TSO- récuperer sa vie, retrouver une diversité de centre d'interet, faire des projets, redecouvrir les joies des relations amicales, sexuelles et amoureuses explosives (je sais pas pour vous mais dans les périodes de piquage de blaire sous came, je me souviens avoir enregistré des périodes d'abstinence voire carrement une transformation intérieur vers l'aromantisme = à savoir déconnexion de la libido sur l'altérité mais aussi un plaisir parfois relativement diminué niveau sexe avec l'hero (anorgasmie) qui contraste violemment avec l'excitation sexuelle et incontrolable ressenti pour moi en début de sous dosage ou de léger manque, frisant avec un espece de métabolisme déreglé le cerveau cherchant partout de l'endorphine

Bien sur , y a aussi la vie a coté qui compte énormément , faut vraiment ce retaper pendant le TSO , trouver un boulot épanouissant , trouver quelqu'un avec qui on ce sent bien que sa soit en amour ou en amitié , mais sa en général si tout va bien tu le fait pendant que tu prend encore de la métha mais la ou j'ai vraiment commencer a me reveiller c'est quand j'était dans les 40mg a peu prés , quand j'était plus haut j'arrivais a me contenter d'une vie normal , d'un boulot qui me ramener un salaire sans forcément me plaire dedans , je suis rester plus d'un an célibataire , en faite j'était un peu passif avant de descendre vraiment , c'est aprés quand je suis passer a 40mg que la j'ai retrouver une certaines energie , une certaines envie de redécouvrir les joie de la vie , et forcément on devient beaucoup plus actif , on ce rend compte qu'on a passer quelques années dans un boulot uniquement pour pas s'emmerder a en retrouver un autre , qu'on est payer au lance-pierre sans pour autant l'aimer , c'est la qu'on change sa psychologie qu'on redeviens plus actif , pareil pour le célibat , on voit les collègues qui eux sont tous casé , toi tu est encore la sur des sites de rencontres , puis l'energie sexuel qui forcément refait surface sa donne la puissance d'aller parler aux filles dans la rue sans etre derriere son écran , moi qui était assez timide sous métha a haut dosage , maintenant sa me fait l'effet inverse , je me sent beaucoup plus confiant , moins endormie , j'ai plus peur des rateau ou d'etre mal a l'aise .

C'est vrai que les opiacés c'est des tueur de libido , on passe notre temps a méditer , puis le fait de tuer la libido forcément sa nous empèche d'aller voir ailleurs , on ce suffit du peu qu'on a , c'est a dire bosser , manger , regarder la télé , aller un peu ce promener , mais on va moins vers les autres , c'est la qu'on voit que c'est quand meme une drogue de solitaire , enfin pur ma part je l'ai vécu comme sa , meme si j'ai passer plein de bon moments avec d'autre gens on peut pas dire que sa soit les meilleurs moment passer sous héro d'un point de vu social .



bref, c'est parce que toutes ces choses qui prennent du temps se remettent doucement a leur place - que le jour ou tu arretes ton dernier  1MG de metha ben il se passe pas grand chose car physiquement le corps a progressivement repris l'équilibre par les microbaisses réparties sur le temps, et parce que mentalement les choses se sont reconstruites.


C'est éxactement sa , le manque (quelques leger symptomes) ce fait sur le long terme tout au long de ta décroche , puis si tout va bien meme ces leger symptomes tu les ressent meme pas , cest impressionant comment le corps a réussi a s'adapter tout au long du processus a en reproduire lui meme , faut vraiment casser ce mythe que la méthadone est dure a décrocher que t'y termine forcément ta vie dedans sans jamais pouvoir t'en sortir sans devoir galerer x mois , si vraiment les choses ce font comme il faut c'est largement moins douloureux que le premier sevrage d'heroine française a passer chez soit , et c'est vraiment le cas je n'exagère pas .
De plus j'ai essayer pas mal d'opiacés que sa soit la morphine , le subu , l'hero , la codéine et la métha  celle qui ma le plus aidé c'est bien la métha , elle ma servi de béquille pour décrocher entièrement de l'hero pour au final l'arreter sans désagréments que sa soit physique ou psy , on est vraiment loin d'un sevrage a l'heroine aussi merdique soit-elle qui te fait vraiment mal sur une semaine plus les symptomes résiduel qu'on ce paye encore quelques jour de plus pour au final remettre le nez dans la poudre 2 ou 3 semaine plus tard en pensant qu'on va gerer .




Je terminerai sur cette idée reçue que j'ai entendu mille fois sur le manque physique jugé comme le facteur de dépendance par essence meme...

Quand je trainais a lariboisiere, j'ai vu des gars et des meufs pret à beaucoup de choses pour assouvir un besoin purement psychique avec le crack... je revois une meuf me dire "le crack c'est génial tu te reveilles pas en manque"

C'est encore l'idée reçu que le manque physique accroche plus que le psy , qu'en gros si tu te reveil en manque t'en a forcément besoin , comme si le crack t'en a pas besoin tout les jours ....
C'est vrai l'hero sa accroche psychologiquement et physiquement mais je me suis vu fumer de la coke , faire des aller retour au guichet pour a chaque fois reprendre 1 gramme sur deux trois jour a la fin tu fini a -800 euro , carte avaler le 10 du mois alors que ta encore des prélèvement qui vont passer , puis avec ce prod tu reste constament sur ta fin , toute les 10 minutes tu en crève d'envie , puis meme le lendemain matin si tu souffre pas physiquement , tu repense a la soirée ta envie de remettre sa e soir meme sauf que ta plus d'argent , alors tu est frustré chez toi jusqu'a temps de faire un accompte pour remettre sa avec au moins 1 gramme .

Non honnêtement , la coke basé j'ai donner , et bien plus qu'avec la came , d'ailleurs la métha ma grandement calmer sur ce produit !
Une fois qu'on commence a en prendre on perd toute volonter !

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L'Italien homme
Nouveau Psycho
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 23 Apr 2013
176 messages
Salut, bien que je sois d'accord avec ce qui à été dit sur la plupart des choses, j'aimerai nuancer concernant le sevrage bloc, des fois t'as juste pas trop le choix, déménagement dans un pays ou il n'y a pas de TSO, incarcération ou autre..

Ou simplement la ras le bol général de cette laisse social que d'avoir à aller au CSAPA (bon pour moi j'étais à GAIA Paris sous ordo mensuel et ils sont vraiment cool, je n'ai jamais été brimé pour avoir consommé de la came, mon médecin n'avait pas de soucis avec ça sachant que je faisais attention à moi et connaissant les risques d'OD en association Héro Métha, mais quand tu dois aller au bus tout les jours prendre ta dose, habitant à l'exact opposé, que tu taffe ou que t'as des impératifs bah la j'ai connu et c'est INVIVABLE, t'arrives 15 minutes en retard t'es baisé,

De mon avis personnel, il y'a le contexte qui est très important, je n'arriverai pas à décrocher en restant dans mon milieu parisien, je connais trop de plans, étant habitué aux neiges éternelles du 93 avec de la came à 40e titrant les 50% labtested, les relances promotionnel des dealos (oui je sais je devrais changer de ligne bien que je perdrais bien des plans intéressant, encore une fois ça démontre le biais entre vouloir en sortir définitivement et rester dedans à y prendre malgré tout du plaisir, le mois dernier je me suis mis 30g, j'ai kiffé hein y'a pas de doute la dessus mais ça m'a déprimé aussi.., ce qui me fait mal, c'est de voir que dans ma reproduction de schéma, je m'éloigne d'autres objectifs que j'ai tel que voyager le monde, moi qui suis hyper social sous came je vis avec moi même et c'est triste..

Je vivais en Italie il y'a peu dans une grande ville (Bologna) et le relais à été catastrophique, fermé pour le nouvel an j'ai trouver de la blanche pour tenir du 31 au 2, en arrivant au centre le médecin me teste puis me dit comme tu as consommé je divise ta métha (50mg) par 2.. Je lui demande ce que je peux faire pour revenir à ma dose quotidienne car sinon je vais devoir continuer de combler avec de la came ou métha de rue et ça va me coûter trop d'argent.. Le toubib me répond que ce n'est pas son problème, donc finalement je décide de revenir sur panam et GAIA a été encore une fois vraiment cool, me réintégrant..

Toutefois et vu la galère que ça à été en Italie, je n'imagine pas vivre ça au fond du Chili ou au Galapagos, encore moins dans un pays musulman ou souvent les TSO sont inexistant, Russie également c'est tout simplement illégal.. De plus si tu voyages en mode backpack à traverser des frontières régulièrement, tu ne sais jamais si un douanier corrompu ne va pas te casser les couilles en entrant au Cambodge ou Myanmar, ou si tu ne va pas arriver à ne plus avoir de traitement sans te retrouver à 500kms du centre le plus proche voir perdre ton bagage dans un bus ou autre..

Toutes ces possibilités font que je souhaite me sevrer et je souhaite que ça ne prenne pas 3 ans.. Je ne rechute dans la came que lorsque je repasse sur Paris, mémoire émotionnel, connaissance des terrains et rapport qualité prix plus que correct pour l'Europe font que, également vie plus monotone qu'ailleurs..

Je ne tape pas de brune, hormis si un pote la ramène de lieu producteur, c'est rare, et les pseudo gramme à 10e que tu trouves à Lille ou Strasbourg laisse tomber je préféré rien prendre que niquer mon nez à la coupe (quand un mec te dit qu'il prend 8g par jour, t'es quasi sur que son prod est nul à chier)

Donc tout ça pour dire qu'un sevrage bloc peut être bénéfique si il est suivi de renouveau, de changement, déménagement, j'avais arrêté la métha de 60 à 0, enduré le truc puis me suis barré vivre à Séville, bah entre le soleil, le renouveau, les femmes magnifiques et taquines ainsi que la fête à gogo je n'ai pas repensé à l'héro une seule fois pendant 10 mois avant de croiser un fumeur de c qui descendait à l'aide de brune bas de gamme, j'ai pris un g que j'ai trouvé dégueulasse et ciao..

Je suis remonté à Paris, j'ai enterré une proche que j'adorais, et la boom, reprise héro, j'arrivais pas à gérer mes affects concernant cette perte et il m'était plus facile de me défoncer pour supporter la souffrance..

J'ai autour de moi d'autres personnes qui ont arrêté après un sevrage bloc (mon père, shootait la came pendant longtemps, amour, sevrage bloc puis ciao addiction, jamais retouché) c'est faisable.. Je ne dirais pas qu'il faille souffrir pour s'en libérer, surtout que même si sur le moment tu souffres d'un sevrage, 6 mois après le souvenir est vague, tu sais que c'est désagréable mais t'as quasi oublié le ressenti.. 

Concernant le PAWS, il y'a une technique qui marche très bien, reconsommer un opiacé, de préférence pas celui de l'addiction, l'opium c'est cool pour ça, ça te remet les idées en place et t'évites la longue dépression par forcément utile qui peut suivre un sevrage..

Je pense que cette dépression est moins le fait de la neuro chimie mais plutôt du vide social, la came prend du temps dans nos vies, elle nous fait oublier des souffrances psy ou physiques, bref tout ce qu'elle apporte, bah quand y'en a plus il faut redécorer, je suis entièrement d'accord avec le fait de faire de nouvelles activités, rencontrer des gens, vivre, aimer, baiser, se divertir (perso sous came j'ai perdu ma libido alors que j'adorais le sexe, adepte du tantrisme je suis multi orgasmique (comme une femme :p) et donc je peux faire l'amour 10 ou 15 fois par jour sans soucis bah sous came c'est pas ça.. J'ai rencontré dernièrement une brunette, un avion de chasse elle me sucait j'étais complètement ailleurs, pas excité, je n'ai même pas coucher avec lui demandant de me laisser seul sad alors que normalement une go comme ça je l'aurai pas lâcher avant le lever du soleil..

  A chacun sa méthode, oui rater des sevrages et rechuter renforce l'addiction, les sevrages se font de plus en plus dur, passé un certains moment le manque devient insupportable, j'ai parlé de ça avec pleins d'anciens au centre, tous m'ont dit la même, à la 50aine passé ils ne se voyaient plus arrêter leurs TSO..

A chacun son chemin, je vous souhaite de trouver ce qui marche pour vous, perso j'ai arrêté 2 fois la métha en bloc et je regrette pas

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morphe07120 homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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“Celui qui navigue la psyché”.Ernst Junger

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Janus homme
Banni
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 03 Jan 2017
60 messages
Salut les psychonautes,

DEpuis 2 ans nada. Sauf 80 mg de métha. Pour mes 40 piges j'ai shooté 1g de coke, depuis je rêve même la nuit de me repiquer avec de l'H ou du skénan. MOn addicto ds mon csapa m'a donné 10mg en plus le soir (et je dors mieux alors que j'étais insomniaque), donc je suis à 90 mg de métha... Mais suis-je sous dosé pour être obsédé par le fixe comme ça? Comment m'enlever cette idée de la tronche? J'ai déjà fait 2 OD, stop les dégâts.

Merci de vos réponses.

Deux excès: exclure la raison, n'admettre que la raison. (Blaise Pascal)

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