SOS besoin d'aide buprénorphine et douleurs.

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Doucedependance femme
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Première fois que je poste même si j'ai souvent parcouru les différents forums.  Ce qui m'a permis de parfois trouver des réponses et de comprendre les mécanismes de la dépendance. Je suis obligée de vous raconter ma petite vie, pour que vous puissiez m'aider ou me conseiller. Désolée pour le pavé.

Je vous raconte vite fait comment je suis devenue dépendante. Endométriose. La codéine( codoliprane et prontalgine ) était en vente libre. J'ai commencé à en prendre et en 10 ans, je suis passée d' 1 boîte par mois à 2 boites par jour.

Il faut savoir que l'endométriose, c'est le diable à l'intérieur de votre corps. C'est se retrouver plier en 2 sur le canapé et prier pour que sa passe. La codéine m'a permise de continuer à avoir une vie presque normale.Elle m'a permise de continuer à travailler. Sans cette aide impossible pour moi de bouger. Et puis j'aimais cette camisole. Avec elle, je planais doucement. Au travail, j'étais dans mon monde avec toujours 3 cachets dans la poche de mon jean.Sauf que vers la fin, je prenais des prontalgine comme des bonbons. 

Puis est venu le fameux arrêt de vente libre. Je suis devenue folle, un manque affreux, des problèmes de tremblements, des soucis gastriques pas très sympas...J'ai confié à mon mari ma dépendance. Je me rappelle lui avoir dit : " mon chéri, je me drogue tous les jours. "Pour lui, ce n'était pas vrai. Il m'a vu souffrir. Il m'a dit qu'il aurait fait pareil si un médicament lui aurait permis de ne pas souffrir.Par contre,je ne lui ai jamais confié le plaisir que me procurait la codéine.

Avec l'arrêté, après 1 semaine, direction mon médecin traitant. Elle est tombée de 12 étages. Je n'ai jamais senti aucun jugement négatif de sa part. Par contre, elle m'a avoué ne rien connaître à la dépendance. Elle m'a tout de même mise sous klipal, à raison de 6 cachets par jour pour respecter les doses de paracétamol. J'ai aussi consulté un spécialiste de l'endométriose. En une séance, il a diagnostiqué où elle se situait et m'a mise sous ménopause artificielle.

A 40 ans, enfin j'ai pu vivre sans douleur. 39 ans de douleurs vaincues !

Et là patatras, grosse douleur au poignet. Diagnostic canal carpien. Opération en 2017. Beaucoup de mal à récupérer l'usage de ma main. J'ai repris le travail. Mais impossible de travailler plus de 2 semaines sans que ma main me lâche. Il faut savoir que je suis maîtresse de maison dans un foyer pour adultes handicapés. Ma main droite est mon outil de travail.

Avec mes 6 kipal par jour, j'étais toujours en manque. Grosse tension à la maison.  C"est mon mari qui gardait mes médicaments pour que je ne puisse les gober. Parfois,je provoquais exprès des disputes pour qu'il capitule. J'ai pleuré, jai hurlé. Le pauvre, je lui ai fait vivre un enfer. Il cachait les cachets dans la maison.  Quand il partait travailler, je retrounais la maison. Et à chaque fois,je trouvais la cachette. Rien n'avait d'importance,  je ne vivais que pour ces 2 sachets 3 fois par jour. 


J'ai cherché sur internet une solution. Je suis tombée sur psychoactif. J'ai découvert les csapa. J'ai pris rendez-vous dans la foulée.
Rencontre avec un addictologue qui m'a confié ne pas avoir de patient accro à la codéine. Je suis avec une ordonnance de 4mg de buprenorphine qui correspondrait à mon ancienne consommation d'une boîte de prontalgine par jour.

Ma vie a changé du jour au lendemain. Plus  besoin de faire le tour de toutes les pharmacies. J'etais vraiment malade J'avais un traitement, plus de douleurs au poignet. J"étais heureuse ! J'ai remercié l'Univers pour cette pause avec la douleur.

Les premiers entretiens étaient supers, mon addictologue etait compréhensif. Il a même reçu mon mari et ma fille, pour leur expliquer cette" maladie ".

Avec le temps mon addictologue est devenu de plus en plus froid. Tous les mois,il me forçait à descendre de 0,2mg. Quand on a passé les 3mg, tout est devenu difficile pour moi.

Parfois je me suis retrouvée 3 jours sans traitement, premier effet du manque: diarrhée tremblements changement d'humeur.. Je recommençais à reprendre mes vieilles habitudes. Retour avec mes démons. 2,3 chevauchements...

J'ai décidé de ne jamais mentir à mon addictologue. Je lui ai expliqué que j'étais probablement sous-dosée. Mes problèmes gastriques,mes tremblements sont pour moi, un signal. Il me dit que c'est moi qui provoque ces symptômes. Selon lui,la diarrhée n'est pas une conséquence du manque. Tout cela est psychologique.

Je suis actuellement à 2,2 Mg. Toutes les semaines, je me retrouve sans traitement pendant 2,3 jours.  Si la buprenorphine est un Tso, je la consomme  aussi pour son côté antalgique. En-cas de crise, je reprends 1 Mg, pour la stopper. Comme je tape sur les autres jours,  mathématiquement, je me retrouve sans traitement pendant au moins 2 ou 3 jours.

Depuis le confinement mon addictologue m'appele tous les 28 jours. La conversation se limite à ces 2 phrases :" bon je vous fait une ordonnance de 2,2 ou on descend ?"
Et rien d'autre...  J'ai presque l'impression de le faire chier avec ma "petite" dépendance.

Je lui  ai expliqué un nombre de fois incalculable que je suis trop juste au niveau de la buprenorphine.  Je lui ai aussi décrit ma souffrance avec ma main droite.Je peux me lever le matin et tout d'un coup, avoir atrocement mal. Si j'utilise ma main trop longtemps, mon poignet gonfle,  ma main se verrouille.

Il s'en fout royalement, sa seule volonté est que je descende encore et encore. Quand je lui parle de mes douleurs  sa voix devient cassante presque blessante. Je sais qu'il pense que c'est un stratagème pour obtenir de la codéine ou remonter la buprenorphine. Selon son expérience d'addictologue, les personnes accros sont forcément des menteurs, des manipulateurs. 

De plus j'ai rencontré une ribambelle de médecins : spécialiste de la main, neurologue, rhumatologue. J'ai de l'arthose dans mes 2 pouces.  Tout y est passé  : cortisone, ketoprofene , 3 infiltrations  pregabaldine.

Mais aucun des médecins a posé un diagnostic .
Actuellement je suis encore arrêtée. J'ai l'impression d'être victime d'une sorte de malédiction. Ma vie ne sera que souffrances.

Une fois, mon beau-frère est venu me déposer des cartons.  Me voyant souffrir  il m'a donné 2 tramadols. Et magie la douleur a disparu.

Les seuls au courant de ma dépendance sont mon mari et mes 2 enfants de 20 et 22 ans. Aucun ne me juge, ils sont fiers de moi  de ma volonté de m'en sortir.

J'ai besoin de vos conseils.  Aidez- moi . Je vis dans une petite ville de province près de Reims.  J'aimerais changer addictologue,  car je me sens mal à l'aise avec le mien. La communication semble impossible. Jai peur qu'il me demande encore de descendre.

J'aimerais juste avoir le moyen de stopper cette douleur qui me pourrit la vie. Depuis la descente de la buprenorphine,  la douleur est de plus en plus présente.

Je sais que les antalgiques comprenant de la morphine ou de la codéine sont impossibles avec la buprenorphine. J'ai fait des recherches, mon addictologue aurait pu changer mon TSO ou augmenter buprenorphine pour . Il ne le fera pas, je le sais.

J'ai pu lire que certains d'entre-vous consommait du Kratom autant pour ses effets que pour combler des douleurs
d'autres arrivent à se procurer de la codéine. Je ne souhaite pas aller sur le dark web, car je cache à mon mari ma sur-consommation.
J'aimerai retrouver cet état d'euphorie, de bonheur que me procurait la codéine, la morphine. . Avec elles, je serai peut-être capable de stopper ces putain de douleurs. Connaissez-vous des produits qui pourraient contrecarrer ma douleur ?

Je ne sais plus quoi faire, j'ai l'mpression de m'enfoncer de plus en plus dans la dépression.J'aimerai pouvoir échanger avec des personnes qui me comprennent.

Je culpabilise énormément de consommer plus de buprenorphine....Par exemple, nos sommes Jeudi et il ne me reste que 2,2 mg jusqu'à lundi.

Je lance un SOS, aidez-moi, conseillez-moi, partagez avec moi vos expériences si vous vous reconnaissez dans mes propos.

Merci.

Une photogaphie c'est un arrêt du coeur d'une fraction de seconde.

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Zazou2A homme
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Salut !

Pour qu’une prise en charge se passe bien, il est essentiel que les relations avec ton addicto soient les meilleurs possibles; et ce n’est apparemment plus le cas.
Tu ne dois absolument pas hésité à en changer, il y en a sans doute plusieurs dans le csapa que tu fréquente ?

Sinon tu peux te tourner vers un addicto hors csapa, mais ce ne sera du coup plus gratuit, la c’est toi qui sait ce que ton budget te permet, mais dans tout les cas il me semble essentiel que tu changes de médecin de manière à repartir sur de bonnes bases.

C’est malheureux, car il est tout à fait anormal que ton addicto essaye de te forcer la main sur les baisses de dosages; on sait très bien de nos jours qu’une baisse si elle ne vient pas d’une demande de l’usager ne sera généralement pas efficace.

Pour ce qui est de la problématique addiction/douleurs; c’est toujours un peu délicat. Comme tu le sais la bupré n’est pas compatible avec des agonistes pure, et même si elle a une efficacité sur les douleurs, elle reste relative quand elle est consommé par TSO, et perso j’aurais peur que le soulagement, même en augmentant un peu le dosage, ne dure pas dans le temps.

Si toutefois tu estimes que ça peut le faire, sache que n’importe quel médecin peut prescrire de la bupré, et que tu peux donc trouver un généraliste à l’écoute et prêt à prendre le relais; si tu n’trouves pas d’addicto dans ta région.

Mais pour moi, il me semblerait logique de te tourner vers la méthadone; et dans ce cas là, il faut au moins pour l’induction et les premiers temps de traitement, que cela soit fait par un centre.

La méthadone en plus d’offrir une couverture plus longue que la bupré, est un agoniste pure, et donc bien plus efficace sur la douleur
Il faut que tu parles de ses 2 problématiques, dès le début de ta prise en charge, de manière à ce que l’on puisse te conseiller au mieux, notamment parce que parfois dans ce genre de cas, des prises multiples (2 en général; parfois jusqu’à 3) peuvent être plus efficace qu’une seule chaque jour.

Si tu veux que ça se fasse dans de plus bref délais, tu peux demander à ton addicto un changement de traitement, et si jamais elle s’y opposait, là il faudra vraiment en changer.
Les modalités de prescription et de délivrances sont au début surtout un petit peu plus contraignante, mais vraiment je pense que ça devrait te changer la vie.

A côté de ça tu peux peut être aussi essayer de prendre un rdv dans un centre de la douleur, les délais sont long, mais si ça peut aboutir à quelque chose ça vaut le coup !

Ça ce serait les premiers conseils et sans doute les plus urgents; et je rajouterais, qu’il serait peut être intéressant de pouvoir mettre en place un suivi psy, dans ton csapa ou ailleurs, de manière à pouvoir exprimer et mettre des mots sur ce que tu vis, que ce soit au niveau de l’addiction ou de là douleurs, mais ça peut être une aide précieuse pour avancer au niveau de plusieurs problématique, et te sentir mieux avec cette situation qui a l’air de te faire souffrir tout de même; et te libérer d’une culpabilité plus ou moins consciente te ferait sans doute du bien

Si parler/écrire ici peut t’aider, sache que le forum est fait pour ça, tu peux ouvrir un blog pour tout ce qui est un peu perso, et si tu as des questions auxquelles tu ne trouves pas de réponses, n’hésites pas à ouvrir un topic ! En tout cas bienvenue

Mais si je peux me permettre, et au vu de ce que tu écris, il devient urgent de trouver un traitement, qui te permettra et d’être stable autant dans ton Etat mentale que dans tes conso, les up&down n’étant rarement une bonne chose, et de soulager ta douleur, et pour ça il faudrait que des le prochain rdv, tu exprimes ton envie et le besoin que tu as, de changer de traitement, ou éventuellement de re augmenter ton dosage de bupré, et si tu ressens une réticence, ou un blocage de ton addicto, il serait intéressant deja d’en savoir les raisons, et de bien retenir que tu es totalement dans ton bon droit en demandant soit un 2ème avis, soit carrément à changer de médecin; mais il ne faut plus la laisser décider pour toi, c’est clairement contreproductif !

Tu auras sans doute d’autres réponses, si prescripteur passe par la, en tant que médecin il pourra sans doute t apporter une réponse pertinente, et d’autres utilisateurs qui ont vécu des choses similaires pourront également t’aider; mais encore une fois il est urgent je crois que tu reprennes la place d’actrice principale de ta prise en charge, et que ce soit un travail en coopération avec ton médecin, que tu n’aies plus à subir ses décisions; mais tout ça est toujours délicat

N’hésites pas à nous tenir au courant de la suite, en espérant que ça s’arrange au plus vite

drogue-peace


Zaz

Dans un monde qui va si mal, ce serait de ne rien prendre que d être malade..

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Doucedependance femme
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Inscrit le 07 May 2020
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Je viens de te lire, merci pour cette réponse si claire  argumentée et plein de bons conseils.

Quand je t'ai lu, je me suis dit : enfin une personne qui me comprend. Et ça fait un bien fou ! Je ne peux parler avec personne de mon addiction.

Concernant mon addictologue, j'ai un rendez-vous téléphonique avec lui le 15 mai. Je vais suivre tes conseils et faire une tentative. Mais je le sens pas du tout...il est fermé comme une huitre. Je n'ose même pas lui avouer que j'ai bouffé mon traitement de 7 jours en 4. 
En écrivant ca, je viens de me rendre compte que les 3 futurs jours vont être très compliqués. Je n'ai pas de contacts dans ce domaine qui pourraient me dépanner. Petite précision, je suis accro à la morphine/codéine mais je n'ai jamais fumé de joint, ni même fait un mésusage de la buprenorphine. Je n'ai jamais consommé d'autres drogues.
....Moi qui est voulu toujours être transparente..je ne peux avouer que j'ai surconsummé cette semaine...
 

Avec lui, j'ai l'impression d'être une môme qui a fait une grosse bêtise. Tu as raison, je dois reprendre la main. Mais j'ai ce fameux syndrome de la bonne élève. J'avoue que je ne sais comment argumenter cette demande de tenter un essai avec un autre TSO.

Je sais que le premiers jours avec la méthadone ne sont pas faciles, le temps de trouver le dosage adéquat et qu'il faut que les premières prescriptions se fassent dans un csapa.

Mon addictologue sait que je souffre. Il a lui-même envoyé une lettre au centre anti-douleur. Pour chacun des médecins que j'ai rencontré, il a pris des notes.
Il a plusieurs fois fait allusion au fait que mon généraliste devrait reprendre la main car elle me connait depuis 23 ans. Eux 2 ,se connaissent aussi. Mais mon médecin traitant m'a avoué son incompétence au niveau des addictions. Aucun de ces patients n'a cette " maladie ", et on sent qu'elle est très mal à l'aise avec ça. Elle a déjà eu me faire des ordonnances, on a l'impression quelle passe un entretien tellement, elle est tendue! Par contre, elle est toujours adorable avec moi.

Ce matin , j'ai tenté de lui demander de l'aide en lui disant que je n'en pouvais plus. Mais j'ai eu droit au refrain suivant :" avec la buprenorphine, je peux rien vous donner." Bref je suis repartie dégoûtée.

Je vis dans une petite ville de province près de Reims qui est beaucoup plus grand et qui possède lui aussi un csapa. Avec le confinement, déconfinement,  je vais quand même tenter de contacter un addictologue libéral.
Certains sont sur doctlib.

J'aimerai juste avoir l'avis d'un professionnel sur ma situation. Je sais que "prescripteur" est de très bons conseils  mais je ne sais s'il va passer par ici. Savoir aussi si d'autres personnes sous buprenorphine se sont retrouvés dans la même situation que moi.

Comme tu l'as évoqué, j'aimerai savoir si un changement de TSO serait possible et si en effet ça pourrait m'apporter un confort de vie que je n'ai plus.

Je relative aussi,  je ne veux pas me plaindre, certains vivent actuellement des choses affreuses.. Si je pouvais avoir la possibilité de calmer la douleur,  je pourrais me reprojeter dans ma vie professionnelle et personnelle .

J'imagine que j'appuie sur un gros bouton et que la douleur cesse d'un coup.

Merci encore d'avoir pris le temps de me répondre.

Une photogaphie c'est un arrêt du coeur d'une fraction de seconde.

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speedy76 homme
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salut
en tant que patient(e), il est primordial de pouvoir être à l'aise avec son médecin (pas que addictologue!). La relation addictologue/patient ne doit pas être à sens unique, on te dit quoi faire et tu dois faire. Tu as tout à fait le droit de chercher à rencontrer un autre médecin, les choses doivent se passer dans la mesure du possible à ton rythme, en fonction de tes ressentis, douleurs, envies, capacités, etc.
En aucun cas tu ne dois te sentir comme un gamin qui fait une bêtise ou autre. C'est plutôt révélateur que l'accompagnement et que cette prescription quelque part ne sont pas adaptés.

Selon moi, il ne faut pas relativiser en se comparant à des situations bien pires et plus horribles... Bien sûr, il y a toujours "pire" ailleurs... Mais peu importe, tout le monde a droit à une prise en charge de qualité, respectueuse et bienveillante. C'est fondamental

Pour ma part, je pense qu'il ne serait pas inintéressant que tu puisses rencontrer un autre médecin et avoir son avis/propositions d'accompagnement

Bon courage, et si possible, essaye d'éviter de culpabiliser...! tongue C'est toi la patiente dans l'histoire. C'est ton bien-être, ta qualité de vie qui doit être l'objectif de travail. Pas le confort de professionnels de santé... big_smile

Bye

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pierre
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Bonjour douce dépendance,

il faut que tu rencontre un autre "addictologue" qui ne te fasse pas descendre tout les mois. C'est toi qui doit etre maitre de ton traitement et de l'éventuelle descente !

Encore un addicto qui n'écoute pas les usagers. Malheureusement, c'est assez commun. Ce n'est pas toi qui déconne, mais ton addicto !

Pierre

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prescripteur homme
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Bonjour, en fait ce que je retiens est que c'est surtout un probleme de douleur. J'ai vu que l'addictologue avait écrit au centre anti-douleur. les as tu vu ?
Il faut donc prendre en charge ta douleur et ça n'a pas de sens de diminuer, et vouloir supprimer à terme,  un traitement efficace  si la cause de la douleur ne disparait pas.
Techniquement je ne suis pas un fan du subutex pour le traitement de la douleur mais ça semble te convenir, donc je pense que continuer le sub à doses correctes serait la meilleure solution.
La Methadone est en effet plus efficace sur la douleur (en la prenant 2 fois/jour) mais la primo-prescription doit se faire par un CSAPA. C'est parfois un peu compliqué.
La codeine et le tramadol sont efficaces contre la douleur mais le risque de dérapage est plus grand, donc je pense qu'il vaut mieux éviter.

Reste aussi le traitement causal de la douleur, mais tu sembles avoir vu des spécialistes et ils n'ont pas trouvé de solution.
Sur l'arthrose du pouce la chirurgie peut etre efficace, c'est une option à considerer.

Bref, tu as un probleme de douleur mal calmée et tu mérites une prise en charge adaptée comme tout patient douloureux, d'autant qu'il semble qu'à un moment tu étais bien calmée, donc qu'une solution est possible !!.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (10 mai 2020 à  22:48)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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plotchiplocth homme
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bonjour doucedépendance

je viens de lire ton témoignage avec attention, et te remercie d'être venue échanger ici.
de mon expérience d'usage de ces produits, je confirmerai la nécessité de la baisse progressive à la demande, la marche forcée imposée en descente peut créer des difficultés insurmontables à certain.e.s (beaucoup?), d'autant que tu dois aussi prendre en charge cette douleur. un addictologue en lien avec un centre anti-douleur ou dans un centre antidouleur semblerait plus adapté pour le soulagement de tes douleurs chroniques, en tout cas AMHA n'hésite pas à aller en parler à un autre praticien

et j'ai été touché aussi par l'isolement rompu que tu as exprimé; pouvoir échanger avec des personnes ne jugeant pas, à l'écoute de ce que tu vis, connaissant l'usage de ces molécules, est trop rare et extremement précieux, merci de nous le rappeler.
PA permet cela. La stigmatisation des autres ou envers soi, intégrée, en lien avec les représentations de la drogue, je crois, participent beaucoup à ces dynamiques d'isolement: à qui en parler, comment en parler sans tomber dans une catégorisation déletere, comment se sortir de ces categories intégrées et appréhender sa relation au produit, comment accéder à des informations, pour essayer de retrouver ou développer un champ d'actions et de possibles
J'espere que tu trouveras vite un autre chemin thérapeutique plus satisfaisant.
Et n'hésite pas à venir en reparler ici si tu le souhaites

Bienvenue sur PA!

Dernière modification par plotchiplocth (11 mai 2020 à  09:28)


Analyse à distance-recherche DigiTraj
"Needles protect the neon logos from pigeon shit", Sleaford Mods

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Pio homme
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Bonjour,

Je n'ai pas beaucoup posté sur ce forum, mais je suis lecteur de l'ombre.
Comme la souligné prescripteur la priorité c'est de soigner ce qui te cause de la douleur, avant de voir supprimer l'addiction à l'anti-douleur => ce qui reviendrait à juste souffrir.

Spoiler racontage de vie
Spoiler
Tout ça pour dire, que ta priorité actuelle est de te battre pour te soigner tes douleurs, te battre pour un diagnostic (car oui, il faut se battre) et rien lacher.
Le syndrome du canal carpien, ça se soigne très bien de nos jours. Un petit coup de chirurgie et ça repars. Pourquoi ne pas l'envisager ?
Les rhumatismes c'est plus délicat, mais pareil les traitements existent.
Si le diagnostic d'un spécialiste ne te convient pas, prend RDV avec un autre (j'ai fais 4 rhumatologues avant qu'on me diagnostic et qu'on me comprenne).

A l'origine, tu as été obligé d’être "addict" parce que tu as mal. Tu as toujours mal et "on" voudrait que tu ne prennes plus rien ?

Soignes toi bien

Dernière modification par Pio (19 mai 2020 à  10:55)

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Doucedependance femme
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Inscrit le 07 May 2020
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Merci à tous et toutes pour vos réponses : Speedy76,Pierre,Prescripteur, Plotchiploch, Pio.

J'avais posté mon message, une sorte de bouteille à la mer sans réellement être certaine d'être entendue, voir comprise. Désolée pour le gros déballage de vie. Probablement du au fait que je n'ai pas réellement de personne autour de moi pour parler de mon addiction, de mes soucis de communication avec mon addictolgue. Aujourd'hui, ces reponses m'ont fait énormément de bien et m'ont surtout fait réfléchir.

Alors, petit point sur ma situation actuelle depuis ma dernière publication.

Comme prévu dernière consultation téléphonique avec l'addictologue vendredi dernier et proposition de redescendre de 2,4 mg à 2,2 mg. Je n'ai même pas tenté de discuter.  Il m'a dit qu'on était sur un plateau de plusieurs mois à 2,4 mg et que si pendant le confinement il n'avait pas parlé de la posologie à cause du caractère anxiogène du covid, là il serait bien de redescendre. Pas la peine selon moi de lui redéballer mes douleurs au poignet,  mes jours sans traitement car je pioche dans le jour d'après...Il est au courant de tout cela. Fatiguée de toujours expliquer.

En qui concerne le mail écrit au centre anti-douleur, toujours pas de réponse. Visiblement,  les délais sont très longs dans ma petite ville pour obtenir un rendez-vous aux dires de cet addictolgue et de mon médecin traitant. Environ 6 mois mais avec le coronavirus,  j'ai bien peur que la prise de nouveau patient soit "figée".

Pour ce qui est du syndrome carpien,  je me suis faite opérée en juin 2017. J'ai refais un Emg avec un neurologue en novembre 2019 et tout est correct. Vitesse nerf rétablie.

Au niveau du rhumatologue, je ne l'ai vu qu'une fois.Je le suis sentie totalement en confiance avec elle, entendue et comprise au niveau de la douleur de mon poignet. Elle m'a prescrit un traitement d'une semaine de cortisone, une nouvelle attelle pour le pouce à porter la nuit et un IRM c6. Mais là encore,  coronavirus...Annulation de l'IRM...Annulation du rendez-vous avec elle ..Mais j'ai été rappelé pour l'IRM, il est prévu demain à 8h00. En attendant de la revoir le 11 juin,  mon médecin traitant m'a remonté le dosage de pregabaline à 300 par jour. 

Avec vos réponses, j'ai compris ce que devait être une relation thérapeute-patient "correcte". Et visiblement dans celle qui me lie à mon addictolgue , on est pas dans cette configuration... Donc je viens de reprendre rendez-vous avec un medecin traitant libéral spécialisé dans les addictions à 30 km de chez moi. Il a fait des études en addictologie,  un séjour dans un csapa. Il est souriant sur la photo doctolib,  les commentaires de ses patients le décrivent comme empathique.  J'ai rendez-vous vendredi à  9 heures.

Je me dis que je vais pouvoir un avis neuf sur ma situation comme certains me l'ont conseillé.  Mais j'avoue que je suis morte de trouille. C'est très difficile pour moi de confier à une personne inconnue mon addiction, toujours cette putain de culpabilité, ce sentiment de jugement forcément négatif.
  Je ne sais pas quel bout de mon histoire commencer. Avouer mes perpétuels chevauchement sur mes jours de traitement qui signifient que je me retrouve toujours 2,3 jours sans buprenorphine ? Ces failles qui sont les miennes vont-elles me porter préjudice.  S'il est évident que je vais lui raconter mon soucis de douleurs chroniques,  dois-je pour autant tout lui dire ? Idem pour l'état de ma relation avec mon addictolgue actuel ?

Voilà j'avance grâce à vos réponses et conseils,  mais reste cette avalanche d'interrogations.

Une photogaphie c'est un arrêt du coeur d'une fraction de seconde.

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prescripteur homme
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Bonjour, je pense que tu peux un peu tâter le terrain au début de l'entretien mais s'il joue la confiance je crois que tu as interet à la jouer aussi.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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speedy76 homme
Nouveau Psycho
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prescripteur a écrit

Bonjour, je pense que tu peux un peu tâter le terrain au début de l'entretien mais s'il joue la confiance je crois que tu as interet à la jouer aussi.
Amicalement

+1

N'hésite pas à nous dire comment ça s'est passé !

Dernière modification par speedy76 (26 mai 2020 à  10:40)

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IamZeLousS homme
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Perso je te dirais laisse tomber les psychiatres, tous des charlatants qui te filent une drogue pour en remplacer une autre pour te dire au bout d'un ou deux ans "vous etes trop gentil"ou "trop intelligent" pour etre heureux sans aide....
Va voir un VRAI adictologue, je dis "vrai" parce que le premier que j'avais vu m'a dit que si je sniffais de l'hero ca devait etre de la coke, que l'hero se sniffait pas.... Ba ouais gros ca fait 7 ans que je confond ce que j'achete.... Ce mec etait sence etre la pointure de Clermont Ferrand.
Dsl pour les accents clavier qwerty

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Dark plegis homme
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102 messages
Je te conseille d'arrêter d'aller au cspa et d'aller voir avec tes ordonnance un médecin généraliste,qui te délivrera ta buprenorphine.
Le choix de la diminution doit venir de toi et non de ton médecin.
Certain passe leur vie entière sous substitution d'autre arrivé a diminuer et arrêter.
Il est vrai que la buprenorphine enlève également les douleur( perso j'ai été la dedans suite a un grave accident)mais le jour où tu arrêtes sache qu'en plus du manque tu auras toutes tes douleurs qui reviennent .
Je serai toi j'irai consulter dans un centre spécialisé dans le traitement des douleurs.
Ça m'a permis d'arrêter la bupre sans retomber dans la came ou un autre opioïde.
Aujourd'hui je prend un médicament non opioïde,pour mes douleurs et j'avoue que c'est très supportable .
Faut juste être honnête avec ton médecin.
Mais après si la buprenorphine te convient et te permet d'avoir une vie normale sans douleurs,tu peux la prendre a vie ,et je le redis encore c'est toi qui doit décider des diminutions pas ton médecin.

Dernière modification par Dark plegis (02 septembre 2020 à  13:14)


Connais tu l'histoire de dark plegueis le sage?

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