Corticoïdes et sevrage benzos

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eXo homme
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Bonjour à tous,

Ayant subi il y a quelques semaines de cela un énième trauma auditif, j'ai par le biais d'un ORL urgentiste été mis sous Medrol - cure d'une première semaine à 64 mg suivi d'une seconde à 32 mg (même durée avec une intervalle de deux semaines)

Lors de la seconde cure, j'étais en parallèle sous Rivotril 0.5 mg à hauteur d'un à deux comprimé(s) par soir selon mon état de fatigue - s'en est malheureusement conclu un sevrage à 0.25 mg puis 0.25 mg un soir sur deux.

Mon problème : je me tape des maux de tête du lever au coucher - quotidiennement depuis désormais 3 bonnes semaines, date à laquelle j'ai débuté mon sevrage.

Egalement une multitude de malaises au moindre efforts avec sueurs froides.

Solution de mon psychiatre : passer au Lyrica 75 mg - 1 à 3 comprimé(s) / jour.

Qu'en pensez-vous ? Je me sens un peu largué et mon médecin semble un peu impuissant face à ma dépression résistante que je me trimballe depuis un moment.

Dernière modification par eXo (10 novembre 2021 à  09:41)

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prescripteur homme
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Bonjour, la premiere question est "pourquoi se sevrer ?". Le Rivotril n'est pas un AD c'est un anxiolytique mais quelle a été son utilité, et est il devenu inutile ??
Il y a pour la depression des traitements medicamenteux (tu dois en avoir ou en avoir eu, je suppose) et non médicamenteux. Il vaut mieux se sevrer quand on se sent mieux.(et les corticoides peuvent ne pas aider).
Je pense que le Lyrica peut aider au sevrage mais si c'est juste une substitution, le risque (fort) est que tu devienne accro au lyrica.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9gabaline

Donc je pense que tu devrais faire une pause et explorer ta depression avec l'aide de ton medecin ou d'autres.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (10 novembre 2021 à  10:48)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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eXo homme
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prescripteur a écrit

Bonjour, la premiere question est "pourquoi se sevrer ?". Le Rivotril n'est pas un AD c'est un anxiolytique mais quelle a été son utilité, et est il devenu inutile ??
Il y a pour la depression des traitements medicamenteux (tu dois en avoir ou en avoir eu, je suppose) et non médicamenteux. Il vaut mieux se sevrer quand on se sent mieux.(et les corticoides peuvent ne pas aider).
Je pense que le Lyrica peut aider au sevrage mais si c'est juste une substitution, le risque (fort) est que tu devienne accro au lyrica.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9gabaline

Donc je pense que tu devrais faire une pause et explorer ta depression avec l'aide de ton medecin ou d'autres.
Amicalement

Bonsoir @prescripteur

Tout d'abord merci de m'avoir répondu.

Concernant tes interrogations, j'ai stoppé le Rivotril tout simplement parce qu'il me fatiguait beaucoup trop - également de par une dépression résistante, je ne voyais aucune amélioration - mes troubles anxieux/TOC étant bien trop tenaces.

Son utilisé principale se basait sur le sommeil - j'avais beaucoup de mal à l'endormissement et avec à peine 0.25 mg je plongeais malgré moultes cauchemars.

Oui, des traitements j'en ai eu - beaucoup... avec toujours ce même constat d'échec ou de mieux être mais à court terme avec en prime pas mal d'effets secondaires dont une prise de poids conséquente sur l'année 2021.

Je pense ressentir un certain ras le bol - non pas de par les suivis reçus, mais par cette anxiété qui me colle à la peau depuis trop longtemps désormais.

Enfin oui, tu as raison, une pause c'est ce que je souhaitais - c'est d'ailleurs ce que j'ai écris à ma psychiatre qui a embrayée sur le Lyrica mais le Rivotril j'ai réussi à l'arrêter seul, sans aide parallèle.

Ici, si je tente le Lyrica, c'est surtout pour stopper mes maux de tête - depuis trois semaines, du matin au soir c'est "difficile".

Bien entendu je vais faire certains examens : dentiste, généraliste puis spécialistes s'il le faut et enfin un bon bilan sanguin...

Dernière modification par eXo (10 novembre 2021 à  20:25)

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eXo homme
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Bon, je suis finalement passé à la prégabaline : 2x75mg au coucher et 1x75mg au lever.

J'allais vraiment très mal et... je dois avouer que ce médoc me fait du bien - je crois.

Légère sensation d'ivresse - mes angoisses et TOCs ont diminués.

Les seuls effets secondaires ressentis à présent depuis 3 jours sont des pertes de mémoire (pour de "petites choses") ainsi que des problèmes d'érection avec cependant une libido intacte.

Je ne sais pas trop si accoutumance il y aura et donc augmentation du dosage (?)

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HouseMD homme
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eXo a écrit

Bon, je suis finalement passé à la prégabaline : 2x75mg au coucher et 1x75mg au lever.

J'allais vraiment très mal et... je dois avouer que ce médoc me fait du bien - je crois.

Légère sensation d'ivresse - mes angoisses et TOCs ont diminués.

Les seuls effets secondaires ressentis à présent depuis 3 jours sont des pertes de mémoire (pour de "petites choses") ainsi que des problèmes d'érection avec cependant une libido intacte.

Je ne sais pas trop si accoutumance il y aura et donc augmentation du dosage (?)

Bonjour,

Ce sont des effets secondaires communs du Lyrica... Pour l'ivresse et pour la libido.
Comme disait Prescripteur, le Rivotril t'était-il plus utile, plus efficace ?

Si oui, il ne faut vraiment pas hésiter à le dire à ton médecin "avec ça j'étais bcp mieux même à des posologies thérapeuthiques donc..." Il peut également te le mettre en gouttes. S'il t'avait prescrit un ttt de fond qui ne provoque pas la même dépendance que les benzos (le Lyrica et aussi sinon plus addictif que le Rivotril, surtout que tu le prenais sérieusement...) j'aurais compris, mais là moi j'aurais  tendance à forcer à retourner à une molécule comme le clonazépam qui a moins d'effet secondaire. Tu pourras faire un sevrage avec les gouttes, mg par mg, contrairement au Lyrica ou les neuros ne savent pas l'arrêter correctement, pour avoir vu des cas...

Le Lyrica est pour moi, même si j'en prends pour le douleurs aussi (500mg par jour maintenant), un traitement de fond qui ne devrait ne pas en être un, mais bon bref... thinking Il travaille un peu comme les benzos au final, et provoque une dépendance, donc en gros pour te sevrer du Rivotril, il te met du Lyrica qui prendra plus de temps à sevrer ? D'accord.

Suis les conseils de ton neurologue, mais il ne faut jamais hésité à insister devant un médecin si une molécule était clairement mieux pour toi. Le patient a son mot à dire, et on l'apprend en éthique ça... Sauf que l'éthique maintenant... dab
Parce que payer 20€ (je dis au hasard) la boîte de Viagra à cause du Lyrica... Pas top thinking

Bon courage,
Amicalement,
House


Edit : Les corticoïdes, ils n'aideront pas pour le sevrage, mais par contre ils peuvent t'aider pour les douleurs.

Dernière modification par HouseMD (25 novembre 2021 à  12:19)


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prescripteur homme
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Bonjour, en fait, si besoin pour le sevrage progressif il existe du Lyrica en solution buvable.

http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/eco … d=62110699

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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HouseMD homme
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prescripteur a écrit

Bonjour, en fait, si besoin pour le sevrage progressif il existe du Lyrica en solution buvable.

http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/eco … d=62110699

Amicalement

Ah oui c'est vrai, merci. smile(t'as pas besoin de taper Lyrica sur ton logiciel, c'est dans ta tête lol) drapeau-blanc

Après de mon expérience personnelle, je campe sur mes positions de plutôt que ce soit le patient qui dise qu'elle molécule lui convient le plus. Parce que là ils parlent d'effets secondaires assez embêtants. Et à ces dosages, le clonazépam, dans le monde anglo saxon, est préféré à beaucoup d'autres benzos niveau addiction. Moi perso j'ai pas réussi à arrêter le Lyrica, j'ai eu des gros symptomes une fois sans (bégaiements, impossibiité de parler, très pbtq), et j'en ai repris... Je crois que j'ai pour plus longtemps que le Rivotril. Enfin, surtout, j'ai peur. Après je partais de beaucoup plus grosses doses donc bon...

Enfin à mon avis si y'a le choix entre deux molécules qui agissent sur le même systeme, mais un qui l'oblige a dépenser des fortunes en cialis levitra ou viagra etc.. C'est vrai que le lyrica est vraiment embêtant niveau libido, poids, etc.

Ce n'est que mon avis et je respecte tout à fait l'avis de Prescripteur, fais toi le tien et laisse ton médecin décider, même si je le répète le patient à son mot à dire sur les toxiques qu'il va aller.

Attention :  les deux créent une très forte dépendance

Bien amicalement,
House

Dernière modification par HouseMD (25 novembre 2021 à  20:58)


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eXo homme
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Hello à tous et merci à vous deux pour votre aide !

Un peu en panique, j'ai créé un autre sujet ici-même :

https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … .html#divx

Toutes mes excuses pour ce doublon, je ne pensais pas avoir reçu de réponses sur ce fil - un peu à l'ouest je suis.

Pour la faire courte ma libido s'est cassée la gueule au bout de la seconde semaine de prise tout comme les effets bénéfiques ressentis.

À cela s'est greffé une diminution flagrante de mes érections avec pour couronner le tout un e-mail de ma psy que j'avais vue deux fois, m'expliquant son indisponibilité à pouvoir m'aider davantage.

Je suis donc actuellement sans traitements.

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Yoran homme
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pour le Medrol tu avait des doses importantes, je cite wikipedia

"Lors de l'arrêt d'un traitement au corticoïde cela doit se faire de façon progressive afin d'éviter un rebond de la maladie. Un patient suivant une corticothérapie supérieure à un mois ne doit pas arrêter le traitement brutalement sous risque d'engendrer une insuffisance surrénalienne aiguë. Ce risque d'insuffisance surrénalienne aiguë est dû au fait qu'un traitement supérieur à un mois à une posologie supérieure à 7,5 mg/j inhibe la synthèse du CRF hypothalamique et de l'ACTH hypophysaire (freination hypothalamo-hypophysaire) ce qui aboutit à la suppression de la production endogène de cortisol. Le temps de récupération pour que le l'axe hypophysosurrénalien se remette en place est d'autant plus long que le traitement a été prolongé.On peut également observer une insuffisance surrénalienne durant le traitement en cas de stress."


Le sevrage après au traitement au corticoïde doit être progressif, environ une diminution de 1 mg toutes les 2 à 4 semaines, avec une possible prise de 20 mg/j d'hydrocortisone.

c'est pas un produit anodin que tu as pris, je t'invite à consulter plus en détail la Méthylprednisolone et ses effets secondaires, qui peut je pense en partie expliquer certains maux.

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eXo homme
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Yoran a écrit

pour le Medrol tu avait des doses importantes, je cite wikipedia

"Lors de l'arrêt d'un traitement au corticoïde cela doit se faire de façon progressive afin d'éviter un rebond de la maladie. Un patient suivant une corticothérapie supérieure à un mois ne doit pas arrêter le traitement brutalement sous risque d'engendrer une insuffisance surrénalienne aiguë. Ce risque d'insuffisance surrénalienne aiguë est dû au fait qu'un traitement supérieur à un mois à une posologie supérieure à 7,5 mg/j inhibe la synthèse du CRF hypothalamique et de l'ACTH hypophysaire (freination hypothalamo-hypophysaire) ce qui aboutit à la suppression de la production endogène de cortisol. Le temps de récupération pour que le l'axe hypophysosurrénalien se remette en place est d'autant plus long que le traitement a été prolongé.On peut également observer une insuffisance surrénalienne durant le traitement en cas de stress."


Le sevrage après au traitement au corticoïde doit être progressif, environ une diminution de 1 mg toutes les 2 à 4 semaines, avec une possible prise de 20 mg/j d'hydrocortisone.

c'est pas un produit anodin que tu as pris, je t'invite à consulter plus en détail la Méthylprednisolone et ses effets secondaires, qui peut je pense en partie expliquer certains maux.

Hello Yoran !

Merci beaucoup pour cette intervention et l'ensemble des éléments rapportés.

Lors de ma première cure d'une semaine à 64mg/j le médecin urgentiste m'avait recommandé l'arrêt net une fois les 7 jours passés - 2 jours plus tard j'avais rendez-vous avec ma psychiatre qui m'a retrouvé dans un état pitoyable.

J'avais d'ailleurs rapporté la stupéfaction de ma psychiatre à ce médecin qui m'a répondu que j'étais probablement très sensible :)

Lors de la seconde cure j'y suis allé de manière un peu plus douce mais oui, je pense que malgré tout ces deux cures m'ont un peu laissées sur le carreau.

Ici je vais mieux - plus de tremblements à signaler quant aux maux de tête ils se font beaucoup plus rares et son surtout moins violents.

Je me sens néanmoins toujours super fatigué avec de grosses difficultés à l'endormissement - il faut dire que j'ai enchainé pas mal de traitements au fil de ces derniers mois - je digère.

Dernière modification par eXo (10 décembre 2021 à  14:57)

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Yoran homme
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C'est effectivement beaucoup et oui il faut digérer tous ça lol
Sinon je te souhaite bon courage et un bon rétablissement super

Dernière modification par Yoran (11 décembre 2021 à  07:34)

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