[ Expériences ]

Témoignage : Habitude, fréquence, état d'esprit..

Bonjour bonjour !

Cela fait quelque temps que je farfouine sur le forum, en tant que consommatrice et puis aussi parce que je m'intéresse beaucoup au sujet des drogues (effets, culture/apparition, expériences de chacun etc..) bon y'a aussi d'autres choses dans la vie heureusement !

Je vais essayer de résumé au mieux pour ne pas surcharger les yeux de lettres et donner envie de lire.

Je suis une femme de 32 ans bientôt, situation perso/santé mentale/amoureuse/familiale/pro catastrophique.

J'ai découvert la cocaïne il y a environ 8 ans je dirais, par pur hasard. En toute honnêteté mise à part les joints je n'avais pas connaissance de l'existance d'autres drogues, de leurs noms ni effets.
Lors d'une soirée on m'a proposé de tester, non sans un peu de réticence ne connaissant pas du tout cette chose, j'ai dis oui par curiosité et envie mais quand même un peu peur des effets seconds. 2 traits simplement, et ras.

Ensuite durant plusieurs années, je n'y ait pas touché et en renouant des liens avec des amis dont je n'avais plus de nouvelles depuis un moment, j'ai partagé des consos qu'on me proposait bien sur (non pas moi qui ait demandé !) lors de soirées, mais c'était très très espacé dans le temps genre tous les 3-4-5-6 mois quoi. Jusque là ça va.

J'ai, en fin d'année dernière, un peu évidemment par envie mais également par nécessité financière pour une certaine activité demandé à un ami le contact de son dealer.
A ce moment là, j'en prenais tous les week end mais pas en usage festif, toutefois j'y prenais bien sur plaisir puisque j'aime ça. J'aime le goût aussi, alors que je le trouve tout autant degueu ?

Suite à une chute de cheval il y a 2 mois j'ai arrêté ce que je faisais puisque m'étant fait une fracture c'était repos, ben plus de C tous les week end. Ma vie étant une totale cata de ma naissance jusqu'à aujourd'hui (harcèlement, V, dépressive depuis plusieurs années avec un traitement je précise, difficultés financières du fait d'arriver en fin de droit de chômage, soucis de sommeil, difficultés diverses
..etc) m'ont amené à en prendre beaucoup plus que d'habitude, soit un jour sur deux ou plusieurs g en un week end.. Pas solo spécialement. J'y trouve un certain refuge, mes soucis ne quittent bien sur pas mes pensees mais je n'ai plus le côté déprimé, je suis plus joyeuse, et aussi surtout je parle beaucoup haha ! Puis un effet très agréable c'est l'excitation +++. Mais ces derniers temps je n' ai plus cet effet. Apres ça va peut être avec mon moral certainement.
Je parle quasiment pas d'ordinaire (introvertie ++), et j'apprécie énormément ce côté beaucoup plus sociable que ça me procure et d'oser parler à des personnes que je connais pas spécialement, que je ne ferais pas en temps normal. Je me sens bien.

J'en viens depuis quelques jours à regretter d'avoir augmenté ma conso. J'en suis totalement consciente.je le fais encore une fois en mode refuge pour m'échapper de mon quotidien de merde. Malheureusement comme on le sait tous ça coûte cher, donc un gros impact financier, et en quantité ça peut partir plus ou moins vite selon les jours et j'ai aussi l'impression d'engrainer notamment 1 personne à consommer plus que d'ordinaire à cause de moi (pas de forcing, il consommait avant que je le connaisse mais je propose quasi à chaque fois que l'on est ensemble donc je m'en veux même si il me dit qu'il n'y a pas de soucis.)

J'en suis à m'avoir fait plusieurs fois la réflexion lorsque je vais tirer les sous: Mais qu'es ce que je fou comme connerie la sérieux .. Je pourrais faire autre chose avec cette somme. Ça m'emmerde. Mais une fois que j'ai chopé ce que je voulais j'y pense mais avec moins de culpabilité.

Bref, je n'ai pas de question particulière ni recherche d'excuse, une vie de merde avec pleins de soucis combiné à une adolescence tardive que j'adore, ayant eu une enfance/ado très dure physiquement et mentalement, je n'ai pas profité comme je l'aurais du pour une enfant de mon âge sans parler d'excès (soirees entre amis, profiter de la vie simplement quoi, et ma première teuf il y a 2 semaines !) font ce que je suis aujourd'hui.
Personne de ma famille n'est au courant, je sais que je perdrais énormément (on m'a déjà dit que si je prenais quoi que ce soit j'étais radiée quoi. A ce moment là je ne prenais rien mais ça refroidit !

Le soucis que j'ai maintenant du coup vis a vis de ma famille. C'est que lors de ma première teuf qui était géniale d'ailleurs, j'ai tapé. On 1 pris 1g à deux donc en soit rien de ouf. A la base j'avais dit à mon ami je ne prendrais rien, trop risqué le stup avec la teuf. Même si j'aurais bien sur pu me faire choper au volant bien avant.. Et bien pas loupé à la sortie controle d'alcool 0 je ne bois pas, j'ai espéré que le petit monsieur en bleu s'arrête là mais non.. Donc sans surprise positif C (je n'avais rien pris d'autre), donc suspension ? en soit je savais que ça allait m'arriver un jour donc bon. Je dis pas que ça blase pas ça fais chier, mais je le savais qu'un jour ça me tomberais dessus, c'était la roulette russe. Évidemment je travaille donc ben sans être explicite j'y vais quand même, pas le choix..

Je ne souhaite pas spécialement arrêter la C, mais diminuer et plus contrôler mes pulsions de ces derniers temps.
Je me rends bien compte que ma conso et la fréquence à considérablement augmentée, comme la fréquence, et je suis (pas systématiquement) irritable ou à en avoir envie de pleurer de pas pouvoir reprendre, surtout la en étant dépendante de me faire conduire. Je fais juste le mini pour aller bosser en voiture.

J'en suis consciente. C'est pesant, parfois je m'en passe bien pendant 3 semaines/1 mois et la c'est n'importe quoi, c'est surtout quand je commence à déprimer ou que j'ai trop de mauvaises nouvelles qui s'accumulent que je vais avoir envie (hors soirée potes) . Je ne cherche pas d'aide particulièrement, je voulais partager mon expérience et ma situation vis 1 vis de la C. Mais je ne suis pas contre quelques réponses quand même ! Je me rends compte que l'addiction s'installe vraiment. Je suis encore capable de contrôle, mais pas évident. Et pas d'effet de descente, ça m'est déjà arrivé d'être grave en déprime une fois le pochon fini, mais je crois 2 ou 3 fois, tant mieux d'un sens..


Et aussi de faire un peu de prévention. On peut tout à fait contrôler sa conso. Mais il peut y avoir des éléments/situations/personnes  dans la vie qui font qu'on va en prendre plus souvent.
Avant j'étais dépendande des autres pour consommer si on m'en proposait, donc j'y pensais mais pas plus que ça j'avais pas d'autre choix ! À partir du moment où j'ai eu le contact pour acheter moi même, la je me suis aussitôt rendue compte que c'était grave la merde..

Faites attention à vous, n'hésitez pas à en parler à vos proches, même de vos excès de conso.. Faut pas rester seul ne serais ce que pour se soulager à en parler. Ne vous cachez pas, on peut pas en parler à tout le monde, mais faut le dire.. Même si on gère et que c'est que de temps en temps. En cas de dérapage, ce sera pas une découverte et un coup de massue pour l'entourage..

J'espère que ça ne sera pas trop long et que quelques uns d'entre vous auront lu jusqu'au bout..

La bise !