Dreu

Catégorie : Témoignages
25 novembre 2014 à  16:01

La lente mécanique du souvenir se déroule. Pas question d'obvier.
Le petit coup, une pichenette, avec l'ongle de l'index, sur le corps gradué de la seringue qui rendait un son sourd. Une bulle d'air emprisonnée remontait vers l'aiguille. Un minuscule coup de piston, le soi-disant danger d'embolie était alors écarté. La prudence de celui qui s'apprête à  trouer son sac de peau tient du risible.
Il y avait les partisans, peu nombreux, du peu d'eau dans la cuillère, juste ce qu'il faut pour diluer la poudre. Il s'agissait d'une démarche de sprinter, de privilégier la montée, jouer le flash boulet de canon, la fulgurance de l'extase. Moi, dans la cuillère, je préférais beaucoup d'eau, la poudre noyée comme un pastis bu au soleil. La lenteur savoureuse du shoot prolongé.
La fleur de sang déploie sa corolle en volutes rougies. Le percement de la veine est réussi. Sans tâtonner. Le pouce s'active. Propulsion rapide ou lente, là  aussi deux écoles s'affrontaient. Une tirette pour ne rien laisser perdre. Et voir la légère ébullition du sang que j'aspire pour mieux le rejeter dans la membrane veineuse. Les yeux qui chavirent, se noient ; la tête qui part en arrière telle celle d'un père à  qui son fils annonce son mariage prochain. Ne pas oublier de souffler sur la peau au moment de retirer l'aiguille, ça fait très infirmier sûr de lui. Nuage épais d'un bonheur qui se niche dans la gorge. Ouaté d'une artificielle coloration... Mais qui se soucie de ce caractère factice, franchement ?
Sourire idiot sur mes dents jaunes. Au milieu de la béatitude, je sens, déjà , presque imperceptibles, comme en souffrance, les signes avant-coureurs du vomissement. Rien à  voir avec ces grattements que soignent les caresses appuyées d'un ongle de glace sur un épiderme en feu. A distinguer également du frottement répété de mes paupières lourdes qui réclament régulièrement cette friction tonifiante. J'ai l'impression de les déplier du dos de la main, velours où crissent des grains de sable blanc.
Un hoquet, plutôt sympa. A chacune de mes intempestives expulsions d'air, l'estomac est pris en tenailles. Peut-être de cette brusque prise, monte une légère nausée que j'attribue à  on ne sait quelles indéchiffrables abysses morphiniques. Ça peut paraÎtre paradoxal mais cette nausée est agréable, feutrée, de bon ton. Elle brouille à  peine les cartes du plaisir. Arrivé à  ce stade, l'idée que le vomissement est inévitable ne me gêne pas le moins du monde.
Je préfère m'occuper de ma salivation abondante et grasse. Comme il est hors de question que je me lève pour cracher - j'ai bien entendu la plus douce des flemmes -, j'avale au fur et à  mesure cette mousse huileuse. J'en utilise toutefois une part non négligeable, prélevée avec le bout de la langue baignée dans le marécage situé en arrière des dents du bas, pour m'humecter les lèvres tirées vers l'intérieur de la bouche.
La précision des informations corporelles n'empêche que par intermittence l'entretien d'une conversation où je défends, vaille que vaille, la théorie qu'il vaut mieux copier quelque chose de bon que de faire dans l'originalité merdique. Ceci à  propos de Lenny Kravitz démarquant Hendrix.
La langue se heurte comme un animal stupide à  la double bouée des lèvres serrées, en trempe les contours, retourne piquer une tête, comme si elle ne respirait à  son aise que dans son bain de glaviot clapotant. Elle revient à  la charge, jamais découragée, pareille à  une fourmi. Quand une micro crevasse se présente sur la face d'une des lèvres, c'est alors le bout le plus pointu de la muqueuse qui vient s'y lover. Béatitude de bon aloi.
Mon idée est reprise puis déformée. Une réminiscente giclée de Cioran me soutient : “ Nous ne devrions parler que de sensations et de visions : jamais d'idées - car elles n'émanent pas de nos entrailles et ne sont jamais véritablement nôtres. ”
Les soubresauts du hoquet s'intensifient. Impossible de ne pas identifier cette dernière secousse à  un renvoi. Pointe d'aigreur. Depuis longtemps, j'aurais dû me lever. Me foutre un doigt dans la bouche. Un bon moment à  passer. Mais non. Je me vautre dans ce qui devient une espèce de jeu, de challenge. Résister.
Replié en chien de fusil, dans cette position dite du foetus. A l'intérieur de moi, ça pue. L'odeur acide de la gerbe, moutonnant telle de la lave pulvérulente, rongeant l'ondoiement de ma tuyauterie intime, reflue. Les hoquets me secouent. Au point que mes globes oculaires rougis s'expatrient, quittent la caverne ombreuse de mes orbites creusées. Ils n'ont pas été suffisamment apaisés par une cascade de larmes.
... Un sursis pendant que je déglutis ma bile. Un sursis que je crois futé d'exploiter en allumant une cigarette. Bon et dégueulasse. Retour de l'ami hoquet. La nausée du bonheur m'a pris pour cible.
Je ris. L'un de nous fait des pompes. Seule solution  trouvée pour faire ressortir des veines retorses. Et vite, vite un garrot ! Evite les croûtes, s'il te plaÎt. Et plante ! Plante mon pote avant que ne fuie ce tuyau mauve.
Un autre se consacre à  l'activité, apparemment désopilante, du rinçage de shooteuse. Il remplit l'instrument dans un verre d'eau. Le liquide prend une teinte rosée à  cause d'une goutte résiduelle de sang. Afin de tester la précision de son tir, il s'éloigne de l'évier embourbé où s'amasse une vaisselle en cours de fossilisation. L'aiguille tordue fausse son habileté, il arrose le robinet aussi déjanté que lui. Il rectifie. Et se concentre, après un nouveau remplissage, à  bout portant, sur une coquillette ankylosée dans un bain de ketchup noirci. A moins que ce ne soit un mégot, va savoir. Lassé,  peu encouragé dans ses efforts, Robin des bois se tourne vers l'assemblée, il balance en ricanant quelques giclées. La léthargie ambiante n'est pas brisée, n'étaient çà  et là  quelques grognements de protestation.
Presque une bombe, cette came. Il lui en restait beaucoup, on pourrait le rappeler sur son portable ?... Question surgie de nulle part n'appelant aucun assentiment. Tout ce qu'il y avait comme argent disponible a été utilisé. Un bon investissement.
Résister encore. Tout de même, la gerbe. Rot sonore. Inutile de s'excuser, on est entre nous. Puis une sorte de machin tenant le milieu entre l'éternuement et le hoquet.
Le nez dans le mouchoir. C'est un vœu pieux. Je n'ai pas, ô rage ô désespoir, de tire-jus. J'en avais un vieux tout racorni, de dimension lilliputienne et presque indéfroissable mais je l'ai “ prêté ” pour éponger un trou raté. Le dos de la main, une partie de la manche. Je récupère plein de bonnes choses d'une seule lampée.
Deuxième assaut. Je gagne quelques précieuses secondes en éteignant ma cigarette. Crève-cœur. La gueule entre les mains. Impossible de refouler, ça attaque de partout. Du front : suées tièdes, salées. Des yeux maintes fois frottés : jets de larmes. Du nez : éjaculations de morves fuligineuses. De la bouche : salives et biles avec, en rab, en provenance du kebab ingurgité nerveusement dans l'attente du plan, un peu de solide, un bout d'agneau. Rien à  faire, faut se lever, enjamber les malheureux qui n'ont pu se trouver un siège. La salle de bain. Salle de bain, chance, ouverte. Ce qui sort gagne en volume sur ce que je tente de ravaler.
Non, excuse enlève ta cuillère des chiottes, dépêche...
La tête au frais dans la faïence poissée. Longs et savoureux renvois. Je me vide. Vomituritions. Jusqu'à  ce que mes contractions stomacales deviennent douloureuses. Je tente de m'éloigner. Un nouveau renvoi me précipite sur la cuvette délaissée. Comme si j'y étais relié par un élastique. Encore heureux : je suis le seul dans ce cas actuellement, sinon, la fenêtre. Ça sort de plus en plus laborieusement : de la bile pure et simple. Il n'y a pas le lest d'un grumeau. Mon affaiblissement se transforme en langueur, vaporeuse. Je me demande pourquoi j'ai attendu si longtemps... Mais aurait-ce été si agréable sans l'aiguillon de l'urgence absolue ? La rétention sublime-t-elle la jouissance ?
                                                            ***
C'était amusant, ce dilettantisme, cette approche récréative de la dope. Prudente, somme toute. Excellents souvenirs. L'autre soir, elle a prétendu qu'elle m'avait sauvé “ des griffes de la poudre ”. Conneries.
Je n'ai guère eu d'angoisses. Une garde à  vue gentillette. Le gendarme qui m'interrogeait, sans brutalité, ressemblait à  mon petit frère. J'avais réussi à  ne dénoncer personne (ne rien poucave était le terme). Si ce n'est un arnaqueur réputé. Pas de quoi faire le caïd puisque ça n'avait nullement empêché un lamentable effondrement en larmes sous des menaces invraisemblables de prison.
Une pseudo-overdose. Par frime, j'avais voulu tester un produit manifestement frelaté : on voyait des bouts de cachet - ou de plâtre - jaunes et mal pilés. J'avais tenu à  passer le premier tel un chouan se ruant à  l'assaut. C'était mon plan. Un léger évanouissement... Je peux tout juste écrire “ perte de connaissance ”. Quand j'avais rouvert les yeux, ils me regardaient bizarrement, hésitant entre l'espoir d'avoir touché une bonne dreu malgré les apparences, et l'inquiétude.
Mais qu'est-ce-que tu fous ? Rien,  justement.



Commentaires
#1
away
Adhérent PsychoACTIF
25 novembre 2014 à  18:02
Bonsoir Caïn,

Très beau texte, bien écrit et tu as un p..... De vocabulaire !

Bravo

Away


Merci !


Vieux texte, la réalité évoquée de cette période doit se situer à  la fin des années 80. ça remonte !


Il y avait ce matin un com négatif. Il a disparu. C'est dommage. J'accepte la critique. Sinon j'estime qu'il faut pas poster de texte.


C'était pas de la critique, c'était de la méchanceté totalement gratuite et absolument pas constructive, bien content qu'elle soit bannie, ça m'énerve que les mecs se servent de ce site comme défouloir pour leurs frustrations alors que tu te fais chier à  poster quelque chose de ta création qui mérite mieux que "une balle dans la tête, matin midi et soir".
En passant, très bon texte, bravo


Bonjour
Ton texte est bien écrit tu le sais façon.
C est retranscrit " poétiquement " un moment super glauque " sûrement pas une mince à  faire mais toi tu en as trouver l inspiration.
On a tous connu des mardi ap midi super glauque.
Mais je trouve quand même que on est de moins en moins dans ces shemas la. On arrive à  avoir une vie " correct" même avec la dope.
Enfin bravo pour ton exercice écrit.
Bye


Oui le but, c'était bien de retranscrire un moment glauque avec un langage recherché, disons en faisant un effort de précision, d'écriture. Mais ce qu'il faut voir aussi, c'est que ce moment-là  il paraît glauque que vu de l'extérieur, toi, après ton shoot, tu t'en fous du côté glauque. Surtout qu'à  l'époque, je n'avais même pas idée de ce que c'était que l'addiction. On faisait un plan une soirée à  plusieurs en réunissant le peu de thune qu'on avait. Mais le lendemain y'avait rien, jusqu'à  la semaine d'après. t ça allait très bien. Je ne savais même pas ce que c'était que l'addiction. C'est pour ça que je dis que j'avais une "approche récréative de la dope".


Jeef a écrit

C'était pas de la critique, c'était de la méchanceté totalement gratuite et absolument pas constructive, bien content qu'elle soit bannie, ça m'énerve que les mecs se servent de ce site comme défouloir pour leurs frustrations alors que tu te fais chier à  poster quelque chose de ta création qui mérite mieux que "une balle dans la tête, matin midi et soir".
En passant, très bon texte, bravo

Je suis trop trop trop d'accord avec toi Jeff! J'admire réellement ton ouverture d'esprit Cain mais sa s'était tout sauf de la critique et encore moins, contrustive, mais alors là  on en était très loin! Faut vraiment être une merde pour écrire une chose aussi méchante, cruelle et gratuite! J'en croyais pas mes yeux, sa m'a profondément choquée!  Comment peut-on en venir à  souhaiter que quelqu'un se suicide "matin, midi et soir" et tout sa ..... pour une oeuvre magnifique!! D'ailleurs, pour revenir sur le sujet principal han ^^ j'ai adoreeé ton texte, que je trouve d'une qualité exceptionnelle. Tu joues avec les mots avec une telle aisance, de manière à  nous amener vivre avec toi ce moment, que tu réussis tout de même à  rendre beau avec tes mots malgré le caractère glauque.

Bravo, je trouve que tu as là  un magnifique talent d'écriture!


#9
Amaranthe
Ancienne consommatrice
30 novembre 2014 à  23:42
Belle plume ! J'ai que ça à  dire ^^.


Grand merci à  vous.
Bon, concernant la critique violente, la vérité est que je n'avais pas relevé le plus blessant, j'avais survolé le post comptant y revenir plus tard. En fait, j'ai pas mal traîné sur internet et je vois bien qu'il y a nombre de gens qui ne sont là  que pour se venger d'on ne sait quoi, ou libérer leur agressivité, j'ai résolu de ne pas leur prêter attention parce que c'est ce qu'ils attendent.
Bon, je me rappelle que le texte était qualifié de "pompeux", ce que je peux comprendre. Souvent les expériences liées à  la dope sont retranscrites avec un style cash, volontairement lié à  la rue, la zone.
Pour répondre à  SweetOpia, sur le "glauque", il s'agissait bien de montrer que ce n'est pas vécu comme tel puisque le vomissement se passe de manière quasi agréable alors qu'on l'associe d'habitude à  la maladie ou un malaise physique désagréable. D'ailleurs dans le cas d'un mec bourré quand il vomit c'est qu'il est très, très mal.


En passant sur le post des images liées à  la dope, je viens de comprendre l'allusion de Rirou aux mardi aprèm'. Bien vu ! Mais nous y'avait pas d'enfant, c'était les vendredis et samedis soirs.


Caïn a écrit

Pour répondre à  SweetOpia, sur le "glauque", il s'agissait bien de montrer que ce n'est pas vécu comme tel puisque le vomissement se passe de manière quasi agréable alors qu'on l'associe d'habitude à  la maladie ou un malaise physique désagréable. D'ailleurs dans le cas d'un mec bourré quand il vomit c'est qu'il est très, très mal.

Oui j'avais bien saisie, en fait si j'ai employé ce terme, s'est vraiment très personnel à  moi. J'ai une sainteeeee HORREUR de vomir, en faite bien plus que sa, une réelle phobie!! C'est depuis que je suis toute jeune et sa ne va guère en s'améliorant! Je me souviens aussi parfaitement de mes débuts opiacés et pour moi, même complètement défoncée assise entrain de partager un moment avec mes genous lol, il n'y avait strictement rien d'agréable à  vomir!  Mais je sais très bien que je suis un cas rare, heureusement d'ailleurs! Entk ton txt m'a bien fait sourire, je trouve que tu arrives très bien à  illustrer que ce qui devrait être un moment pénible devient au contraire pratiquement une activité en soi, agréable qui plus est. Comme j'ai écrit, avec tes mots tu es vraiment parvenu à  rendre beau ce qui est pour moi, quelque chose de très très désagréable. À tel point que tu m'as donné envie de courir chez un dealer m'acheter un gramme d'hero et d'vomir toute la nuit, m'enfin plus possible à  90 mg de metha demon1


Pour ma part, en relisant ce vieux texte, j'ai ressenti un peu de nostalgie mais pas d'envie de reprendre de la dope, et encore moins de me faire un shoot. Je vois maintenant ce qu'il y a eu derrière tout ça. Même si c'est venu des années après. Aujourd'hui je suis au sub (2 mg de suboxone/jour). Les temps ont bien changé. Mais bon, je ne m'en suis pas trop mal sorti...
Biz à  toi SweetOpia et reste à  la métha, c'est mieux et surtout plus adapté pour mener une vie agréable.


Bonsoir,
ton texte m'a beaucoup fait penser au livre " Flash ou le grand voyage " lus dans les année 90', je ne pourrais te dire pourquoi, peut être ce sentiment de nostalgie, en tout cas j'ai beaucoup aimé.
Nouveau sur PA, j'ai hâte d'en découvrir d'autres ou d'aussi bon !
Happy new year...


salut cain,

Ton texte m'a beaucoup plus, et comme le dit away "quel vocabulaire" ! super
Pas facile de traiter de ce sujet avec délicatesse. Bel exercice d'écriture merci de l'avoir partagé avec nous.

N'Rockandrolls drogue-peace


Merci à  vous,
Brak, j'ai lu Duchaussois mais ça ne m'avait pas vraiment marqué. Notre grande référence c'était "L'héroïne une vie" de Yves Salgues (c'est aussi le biographe de Gainsbourg).
Amitiés et bonne année.
C.


#17
sud 2 france
problème traitement
05 janvier 2015 à  12:48
Ah oui, je l'ai lu Yves Salgues....excellent!! et moins brouillon que Duchaussois....


Salut Cain!
J'avais pas encore lu ton texte.
C'est super bien écrit.
Ça fait plaisir quelqu'un qui écrit bien simplement, sans en faire des tonnes.

Jle ferai lire à  des potes ça leur plaira aussi je pense.

Tu retranscris très bien ce que beaucoup de nous on vécu, ça m'a presque donné envie d'y revenir. Presque.

Bravo mec!

Respect.

Nico


Merci Nico de ta bienveillance.
Amitiés,
C.


Chapeau, très beau texte.

D'autres de prévue?


#21
Kozik
Nouveau Psycho
11 mars 2015 à  15:40
Sympa ton texte, vraiment!

Par contre je constate que c'est le cas de pas mal de personnes, que ce soit mes amis, des connaissances, des inconnus, des "novices" etc etc...les gens vomissent sous opiacés.

Je ne dois pas être "normal" parce que jamais, mais jamais les opiacés ne m'ont filé la nausée, et encore moins l'envie de vomir, c'est pour ça que je trouve ça étrange quand je vois des potes à  moi qui vomissent encore après 5/6 ans de conso' quand la came est bonne.

Le seules "frayeurs" que je me suis fait avec la came c'est quand je pique vraiment trop du nez, j'ai l'impression de partir, limite de perdre connaissance et j'ai peur de ne jamais me réveiller. Bien sûr c'est peut-être juste le piquage de zen qui est trop intense mais je me sens vraiment partir! Sinon rien, mais rien, jamais un vomissement, ni une nausée.

Une fois j'ai eu l'occasion de goûter de la blanche d'Asie, qui a mit un sacré temps à  monter, mais à  part un appétit coupé et le fait que je fumais clopes sur clopes, rien. Pas une envie de vomir. Contrairement à  mes potes qui ont passé leur temps aux chiottes à  gerber.

Mon corps est peut-être fait pour les opiacés qui sait ^^

Kozik'


#22
Leaf
Psycho sénior
11 mars 2015 à  16:11
T'es sérieux Kozik? Même le sub, quand t'étais novice et donc avec peu de tolérance, ne te faisait pas gerber? Parce que j'ai connu plusieurs personnes qui en commençant avec la came ne vomissaient pas (contrairement à  moi, qui ai vomi à  chaque fois les premiers mois) mais qui avec une certaine dose de sub finissaient systématiquement par dégueuler leurs tripes à  un moment ou à  un autre haha


On est décidément tous différents. J'ai connu un gars qui était limite OD à  chaque shoot, de came pourtant moyenne...


Merci pour ce texte Cain c vraiment bien écris.
Je vommissais aussi pas mal lors de mes premières prises d'héroine.
Sensation vraiment specifique aux opiacés.


#25
bighorsse
Adhérent PsychoACTIF
31 mars 2016 à  22:41
je ne connais pas la gerbe lourde et graisseuse des apres shoots..mais ceux legers et liquides de ceux qui ne mangeaient plus trop pris dans les seances de defonces...
je ny attachais pas d importance, je gerbais et puis c est tout...pas de tripe tordue, pas de sale gout, bref...une gerbe d heroinomane enfoncée dans sa dope...je ne connaissais pas encore ce qu on collait derriere le mot "addiction" (il n etait pas vraiment utilisé d ailleurs) ; j etais trop dans l hero pour voir ce que les autres en pensaient.. m en foutais totalement..seule l hero comptait ...

c etait il y a mille ans...


hello

pas de suite effective à la phrase de Cioran, juste primordiale, ça serait mal venu

et il me déplait de tirer une conclusion, qui ne serait que consolation (selon le marcheur solitaire de Sils Maria)

Quand je lis un texte de P.A 3 fois (non d'affilé bien sûr) c'est que ça accroche

trash plus cash donne un clash


merci Caïn

pour (cet ancien) partage

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J'étais pas revenu ici depuis 2015 apparemment. merci à tous ceux qui ont commenté et lu. Sincèrement, ça fait plaise.

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