Retour sur ces derniers mois...

Catégorie : En passant
30 décembre 2015 à  00:41

Je tiens à  préciser avant de commencer à  écrire que ce nouveau billet est une sorte de confession, parce que je sens le besoin d'en parler, de mettre ça au clair, de pouvoir le lire par la suite pour me rendre compte de où j'en suis arriver... Parce que parler ça fait du bien, mais comme je ne peux pas le faire sous ma vraie identité, j'ai décider de le faire ici, anonymement.
Secondement, je n'ai pas spécialement un talent pour l'écriture, contrairement à  de nombreux blog que j'ai pu lire, où les textes étaient magnifiques.

Retour sur ces derniers mois...

Ahhh *soupire*... Ce temps où ma seule préoccupation était de réunir quelques pièces, les échanger contre un beau billet et le dépenser en free party le week-end suivant... Si seulement je savais que ça m'aurait conduit jusqu'ici, j'aurais sûrement arrêter dès le début.

Voilà  maintenant deux mois tout pile à  ce jour où j'ai commencer à  consommer des produits en semaine, pourtant ils m'avaient prévenus, tous, ils l'avaient prédis : "Ne commence pas à  consommer en semaine, si il le faut, fait toi violence, mais ne consomme jamais en semaine !", mais moi je n'ai jamais su me poser des barrières, jamais su m'auto-limiter, alors j'ai continuer, j'ai commencer par consommer le vendredi soir, me disant "C'est bon ! C'est le week-end !", puis de plus en plus tôt dans la semaine jusqu'à  ne plus faire la distinction entre week-end et semaine...

Au début, je prenais ce que je trouvais, n'ayant jamais consommer plus que du cannabis en semaine, je ne connaissais aucun plan en ville et ne voulait surtout pas m'en procurer. Après quelques coups de fils à  des amis, j'arrivais toujours à  trouver quelques choses, en passant d'un tazz à  un trip, quelques grammes de speed, un peu de kétamine par ci ou par là , deux ou trois para de MD de temps en temps, mais jamais sans avoir de plans réguliers.

Quand j'ai commencer à  fumer, il y as de cela plusieurs années, j'étais en stress dès que je rentrais chez moi, peur de me faire griller, peur que mes parents tombent sur de l'herbe dans ma chambre, ou qu'ils découvrent une pipe à  eau ou des feuilles à  rouler, puis ensuite en est venu la période où je fumais sans arrêt, très vite ma chambre s'est transformée en pièce de stockage pour mes nombreuses variétés d'herbes ou de shit, toujours bien cachés, j'ai commencer à  fumer à  ma fenêtre en fermant bien mes rideaux derrière moi, avec un drap sous la porte et beaucoup de déodorant par peur que mes parents me prennent la main dans la sac... Au fur et à  mesure du temps, j'ai commencer à  fumer de plus en plus loin de ma fenêtre jusqu'à  atterrir sur mon siège, devant l'ordinateur, sans prendre aucune précaution, parce que je m'en foutais totalement, mes pochons étaient de plus en plus visible, toujours dans l'insouciance parce que je me disais "Boarf, au pire je me ferais bien engueuler et puis c'est tout...", ensuite je commencer à  fumer 2, 3, 4 voir 5 pétards le soir devant mon ordinateur, puis parfois même la journée, quand ils étaient dans la pièce à  coter.
Cette spirale à  continuer jusqu'à  ce que je fume même dans mon salon, quand ils sortaient, sans même prendre le soin d'ouvrir la fenêtre ou de fermer la porte à  clef "au cas ou", j'en avais plus rien à  foutre. Et un jour, je me suis lever sans avoir l'envie de fumer, alors j'ai arrêter du jour au lendemain, puis repris quelques temps après, mais avec des doses très faibles comparer à  avant (passer d'une 20aine de pétard par jour à  un seul le soir).

Quand j'ai commencer à  prendre des produits, je me disais "jamais je ne ramènerai ça chez moi, ni même nul part, ça reste en teuf et uniquement en teuf". J'ai tenu pendant de longs mois, et ensuite j'ai commencer à  prendre des produits le vendredi après-midi, pour faire une petite après-midi entre amis, rien de bien grave je me disais, que des champignons hallucinogènes ou un demi tazz pour passer une bonne après-midi.
S'en est suivit le moment où il m'en restait, alors je les planquer au même endroit que ma bheu au début, je ne prenais pas chez moi, non, jamais !
Et s'en est suivit le même scénario que pour la fumette, j'ai commencer à  taper sur mon bureau, toujours en prenant toutes les précautions possibles, puis ensuite je consommer un peu de partout dans ma maison, je m'en battait les couilles et je me disais : "Et alors ? C'est quand même ma vie non ? Ils pourront rien y faire !".
C'est en me disant cette phrase que je me suis rendu compte que la même spirale infernale allait commencer pour les produits, la même que celle de mon addiction à  la bheu, sauf que celle-là , elle ne partirait pas un beau matin en me réveillant...

Cette chambre qui me servait à  cacher ma bheu, sert maintenant à  cacher mes prods, avant, j'avais toujours peur de cacher ça chez moi, puis maintenant, je m'en contre-fou tout comme la bheu... J'ai passer un stade de non-retour...

Si j'écris ça, c'est aussi parce que j'ai été dans le déni de mon addiction à  la bheu pendant très longtemps, je fumais tout le temps, sans compter, je planifiais toujours tout pour être défoncer tout au long de la journée, mon seul problème était de savoir comment j'allais trouver des sous pour fumer à  l'heure d'après. Je m'en suis rendu compte bien trop tard, malheureusement, mais si il y as bien une chose que j'ai pu en retenir, c'est qu'il ne faut pas se voiler la face, ni se mentir à  soit-même. C'est pour ça que je ne nierai pas mon addiction fleurissante aux prods.

Ce qui me fait réellement peur, c'est que noël est passer, j'ai eu de l'argent de ma famille, je vais recevoir mon salaire dans quelques jours, et j'ai déjà  planifier comment dépenser TOUT l'argent que j'ai reçu et vais recevoir.
La planification ? Elle est bien simple et pourtant elle me fait bien trop peur... J'écris ça comme une liste de course banale... Et c'est grave.
- 200 Tazz
- 10g de Kétamine
- 10g de MDMA
- 20 Buvards de 300microg/u de LSD
- 10g de Speed

Et comme dernier élément qui ma convaincu de ma chute, c'est un message.
Cet après-midi, alors que je consultai mon compte en banque pour savoir si je pourrais me faire un extra de plus, j'ai pris mon téléphone et sans réfléchir j'ai commencer à  écrire :
"Yoooo ! Comment tu va ? Dis-moi, y'a moyen ou pas de trouver un bon truc pour me mettre la pêche ? Peut importe quoi, tant que ça m'envoi loin!", j'ai était hésitant à  l'envoyer, j'ai beaucoup réfléchit et au bout de quelques secondes à  regarder le bouton "Envoyer", j'ai cliquer...

Le début de la fin commence...



Commentaires
#1
wastedreamor2
coz I've Wasted a Dream or 2
30 décembre 2015 à  11:34
Ravie de te lire, à  mon tour...

Ne répète pas que tu n'as aucun talent littéraire, parce que ce n'est pas le cas. Orthographe, syntaxe, pour commencer, et ensuite tu arrives à  communiquer de l'émotion à  travers tes mots.

C'est le but, non?

Franchement, sans avoir moi meme longtemps fréquenté le milieu teuff/rave etc, juste parce qu'à  cette époque j'étais coincée par des études très prenantes. Enfin, fallait au moins faire de la présence..

Par contre, l'addiction est une vieille copine de route. Je ne vais pas te dire de troquer une drogue contre une autre, plus facile à  gérer au quotidien par exemple. Et je hais la K, t'as au minimum mon respect pour ça. Moi quand je suis partie, tout ce que je veux c'est que ça s'arrête. Faut dire que j'ai jamais essayé à  faible dose. Ca a tjs été assez intense. Une fois dans les chiottes d'un bar à  Pigalle, moi sur la cuvette, un dealer de coke à  gauche, un de came et de K à  droite. Je me suis trompée de trace, j'ai avalé une poutre de Keta. L'enfer sur terre, en plus c'est un bar avec le dance floor en sous sol dans une genre de grotte. Bien glauque quoi..
Après je me suis retrouvée à  retirer 80 balles dans le distributeur d'en face avec 4inconnus.

Si c'est le début de la fin? Je pense pas, tu te poses encore des questions, ne t en fous pas royalement, sinon tu posterais pas, tu es lucide sur tes consos et c'est surtout la suite qui te fait peur, passer au palier d'après..

Dans ma grande période mon meilleur pote(dont le frère, tox comme nous)venait de se pendre. M'as pris entre 4yeux, et supplié de me calmer. Sub, coke, md fallait que je fasse une pause pour lui "qui veut se défoncer longtemps ménage sa conso" c'était son anthème. C'est un gros teuffeur, mais il a toujours réussi à  consommer en soirée (ok, c'était ts les jours les soirées, mais ça restait un principe). La seule chose que j'ai pu lui répondre c'est "Je ne peux pas". Je ne pouvais pas sortir de mon lit si j'avais rien.

Parce que des joints tous les jours ( on nique souvent un paquet de 32 feuilles à  2 en 1 jour), j'ai du mal à  trouver ça méga nocif, j'ai plus de 30 ans et mon cerveau est formé, pour les ados, je trouve que c'est un facteur d'échec scolaire. Pour moi être accro aux médocs, c'est pire!! Après ça ne regarde que moi. Je fume surtout le soir, mon mec la journée, donc on fume du matin au soir.  Je me suis levée à  10 h30, on en a déjà  roulé 2. C'est pas un concours, mais c'est pas ce qui m'inquiète le plus.

Les prods tous les jours, tu te l'avoues facilement, c'est la solution à  rien. Tu as quel âge, parce que la vie te rappela un de ces 4... Et faudra faire avec. Maintenant pose toi cette question (ce n'est pas peromptoire..)

Est ce que tu PEUX arrêter.

Rien qu'un jour, pour voir?


Salut wastedreamor2,
Ton message est touchant, ton histoire l'est tout autant.

Pour les pétards, c'est à  peut-prêt le même parcours que toi, au début je fumais toute la journée avec des amis et ensuite j'ai rencontrer cette "pote de défonce", on as jamais passer un seul instant ensemble sans avoir un pétards et un verre de téquila à  la main (je n'aime pas spécialement boire, mais c'était sympa en ce temps)... On restais du matin au soir ensemble, telle deux acolytes, parfois je passer ma semaine entière avec elle et on as fini par partager plus que la défonce, on partager notre vie, allant de la bouffe jusqu'au sexe, je me suit attacher et j'ai continuer à  fumer même quand elle est repartie dans sa ville d'origine (elle est restée 2 ans vers chez moi).

Ce qui me fait le plus peur c'est de consommer en semaine, oui, mais surtout de consommer seul, alors qu'avant c'était un principe que je ne tolerais pas (de la même manière que boire seul relève souvent d'un alcoolisme).

Pour mon âge, j'ai 18 ans, bientôt 19, et oui je peux arrêter, un jour voir deux, j'ai la chance de ne jamais avoir eu de descente appart pour le speed, alors je ne suis pas comme un zombie si j'arrête cash, mais le craving... aie aie aie, ça tape fort, et comme je te l'ai dis, je ne sais pas me poser des barrières.

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