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Tramadol - baisse du dosage, c'est pas évident 



Salut à  tous,

Suite à  mon gros ras-le-bol, j'ai décidé de baisser mon dosage de Topalgic, pour passer de 300 mg/ jour à  aussi peu que possible, mes instestins seront les maÎtres; tant que ça va au niveau intestinal, je voudrais baisser.

Cela fait 6 jours presque maintenant. Le premier jour, je suis passée à  250 mg sans trop de mal, puis les jours suivants, à  200 mg.

Et j'ai du mal. J'ai commencé par prendre 100 mg à  8 et de nouveau à  20h.
Les deux premiers jours, ça a à  peu près été, puis les deux jours suivants, j'ai vraiment eu du mal à  tenir, dès 16h, je commenaçais à  sentir les premiers symptômes de manque.
Le 3ème jour, j'ai même dû avancer une prise, j'ai pris 50 mg à  19h30, tellement je ne supportais pas le symptôme appelé Syndrome des jambes sans repos (SJSR), je le déteste celui-là .

J'ai aussi un symptôme que j'ai du mal à  décrire, qui me fait comme si j'avais des 'flashs palpitants' dans le cerveau, qui me font de bruits de sacs de sable dans les oreilles à  chaque palpitation, et ça, ça a commencé à  me le faire il y a 2 ans et quelques, quand j'ai consommé de l'héroïne pour la seule fois de ma vie, qui a duré 8 jours d'affilé.

Depuis, même si je n'en ai jamais repris, à  chaque fois que je manque de Tramadol, j'ai aussi ce symptôme, ça me fait comme des micro-malaises, je ne sais pas pourquoi.

Bref, hier, j'ai été très très occupée, je n'ai pas eu de mal à  tenir mes 2 gélules le matin et 2 le soir, sans problème.

Aujourd'hui, il n'est même pas 18h, ça va à  peu près, mais je ne sais pas trop, j'ai quelques sueurs froides, et un peu ce symptôme de palpitations/ sacs de sables/ micro malaises, très léger pour l'instant, j'espère tenir.

Je me demande si un jour, mon corps va s'adapter à  ce dosage et si je peux encore descendre, ou si mon corps sera toujours en manque à  200 mg/ jour.

Des avis?

Catégorie : Témoignages - 01 septembre 2016 à  17:51

#opiacés #tramadol #sevrage



Commentaires
#1 Posté par : sphax 01 septembre 2016 à  18:05
je pense que tu as était un peut vite pour descendre il vaut mieux faire des pallier d'une à  deux semaine en tout cas c'est mon avis et c'est comme ça que je procède.

Je suppose que comme moi tu est avec du LP.  Je suis descendu 50mg par 50 avec une dizaine de jours voir quinze entre chaque baisse

;p sphax

 
#2 Posté par : ontheverge 04 septembre 2016 à  10:52
SalutSphax,

Je ne prends pas de LP, j'avais essayé, mais le dosage à  200/ jour était trop faible, et à  300, je ne pouvais pas fonctionner, donc on est resté au LI,

Ca fait que depuis environ 8 jours, je suis à  100 mg à  8h en libération immédiate, et la même chose aux environs de 20h, donc je tiens 12 heures avec 100 mg.

Toutefois, ce que j'ai commencé à  faire depuis 2 jours, c'est de ne pas attendre 20h, parce que je commence à  ressentir les symptômes de manque vers le 16/17h, alors je prends une gélule de 50 mg sur les coups de 18h, et la 2nde vers 20/21h.

Je n'augmente pas le dosage de 200 mg/jour, mais je fais autrement le soir, parce que si j'attends qu'il soit 20h pour prendre 100mg d'un coup, déjà , je souffre pendant environ 1h (parce que vers 19h, je commence à  ressentir le SJSR, et ça, je ne peux pas), et ensuite, j'ai remarqué que même en prenant ma dose, ça continue pendant environ 1h, c'est à  péter les plombs, alors qu'en prenant une gélule un peu avant, ça m'évite de monter trop haut dans les symptômes de sevrage.

Voilà , j'ai tendance à  toujours vouloir me pousser, à  dépasser mes limites, même un tout petit peu, mais ne pas me reposer sur mes acquis, mais je vais suivre le conseil de baisser très progressivement, il y a au moins 4 personnes qui m'ont dit la même chose, et des gens qui ont vécu la chose, donc pas de hâte, pour l'instant ça va bien comme ça, on verra quand je le sentirai pour baisser.

Et si je n'arrive pas à  descendre de 50 mg d'un coup, Prescripteur m'a informé de l'existence d'une forme liquide qui permet de doser par goutte de 2,5 mg à  la fois, donc j'ai toujours cette alternative :)

Merci beaucoup pour ton témoignage, c'est très appréciable de savoir comment ceux qui ont vécu la chose ont fait, surtout quand ils ont réussi !

 
#3 Posté par : sphax 04 septembre 2016 à  14:19
mon médecin m'avait aussi  parler de goute si j avais vraiment du mal, pour lui c'est la façon la plus douce de descendre le dosage, mais cela n'évite pas le besoin de faire des pallier.

Bon courage

;p sphax

 
#4 Posté par : ontheverge 08 octobre 2016 à  10:59
Par souci d'être exacte, mon corps s'est adapté, d'ailleurs, aujourd'hui, et depuis au moins 2 semaines, je suis entre 100 et 125 mg/ jour, soit entre 2 et 2 gélules et demi, ça dépend de la quantité d'orties et/ou ail que j'avale, j'ai remarqué que si j'en prends, le Topalgic s'élimine plus vite, et donc, je dois prendre ma 2ème gélule plus tôt, et pour pouvoir dormir, je rajoute une demi gélule (à  la louche, j'ouvre, je vide à  peu près la moitié et j'avale)

Voilà , cela dit, je n'arrive pas à  baisser, ne serait-ce qu'à  rester à  100 mg en étant confortable.

Si j'arrêtais de prendre des produits nettoyeurs de sang, ça irait plus vite sans doute, en même temps, ça me fait du bien au quotidien, tant au niveau de la forme générale que de la digestion, donc je n'ai pas envie d'arrêter.

Et de toute façon, je me fais opérer dans 3 semaines, donc on va me gaver d'anti-douleurs, de Tramadol d'ailleurs, donc rien ne sert de me galérer à  l'éliminer totalement pour devoir en reprendre.

Enfin bref, j'ai quelques conflits d'intérêt, mais c'est quand même bien mieux, à  presque 3 fois moins en 1 mois et demi, et toujours pas de problèmes au niveau des intestins, et plus de maux de tête, donc assez contente.

 
#5 Posté par : Syam 08 octobre 2016 à  12:35
J'observe que les tentatives de sevrage trop rapides suivent souvent un schéma de type "coup de tête" dirigés par l'ego. Les "j'en suis capable" etc ont quelque chose de la performance sportive : j'en chie grave et après c'est fini.

Mais l'ego qui pousse a arrêter sur un coup de tête est le même qui pousse à  reprendre sur un coup de tête. Cela revient à  nourrir la cause en prétendant la soigner. J'ai bien entendu observé ça aussi chez moi avec mes diverses dépendances. Ce type de swing est le même que les adeptes des régimes hypocaloriques pour maigrir avec une phase maniaque où on est le plus fort, et au maximum un an plus tard on rechute et monte encore plus haut en poids.
Ce même schéma se retrouve dans tellement de domaines, je vais pas faire une liste sans fin.

Pour moi cette approche est stérile dans tous les domaines mais particulièrement celui de la dépendance aux opiacés :
- Plus on enregistre de la douleur lors du sevrage, plus on associe la came au bonheur et plus on enrichit en nous-même la graine de la dépendance psychologique.
- Cela donne un taux de rechute hallucinant, seul un vingtième des tentatives de ce genre conduit à  une abstinence durable.
- Les rechutes sont très dangereuses (overdoses lors de la reprise)
- Si jamais on ne rechute pas on est à  peu près sur de faire un transfert et de trouver une autre dépendance nocive pour remplacer celle-là  et parfois on rechute quand même...
- Ce genre de swing est extrêmement mauvais pour le moral : plus on a mis de fierté dans notre "sevrage" plus on perd d'amour propre à  la rechute ce qui pousse à  consommer toujours plus.
- Au final on a seulement nourri le loup noir en nous, celui-là  même qui cause notre tendance à  mésuser des substances.

Nourrir le chien blanc, celui qui au contraire nous protège, c'est développer notre discipline et notre patience. C'est une baisse régulière et progressive.
Bien entendu il y a des cas spécifiques où le sevrage sec est la seule solution, et des caractères, personnalités qui peuvent réussir parce que leur décision n'est pas de la nature d'un coup de tête, mais correspond à  un changement réel, la fin de l'attrait pour la substance.

Je ne vais pas faire un dessin, pour moi dans ce témoignage je vois des voyants au rouge et d'autres qui sont rassurants : manifestement tu sais modérer ta baisse en fonction de ton ressenti. N'est-ce tout de même pas trop rapide?
Pour un sevrage qui mène à  une vraie abstinence (si c'est bien ton but) je crois moi que dans ton cas il faut peut-être repartir de ton dosage de confort et descendre par paliers très doux afin de ne pas ressentir de manque.

OTV : "Je me demande si un jour, mon corps va s'adapter à  ce dosage et si je peux encore descendre, ou si mon corps sera toujours en manque à  200 mg/ jour."

Le manque disparait doucement mais surement. Qu'on fasse un sevrage sec ou progressif et en douceur, le manque disparait peu à  peu.

Maintenant j'ai seulement fait part de mes observations, le sevrage sec est parfois indiqué et je ne te connais pas assez pour prétendre tout savoir sur ce qui est bon pour toi, quel que soit ton choix je suis là  pour t'aider donc je laisse ces observations à  ta réflexion et c'est évidemment ta décision qui prévaut dans tous les cas!

Note : pas sûr que lors de l'opération on te "gave" tant que ça d'antidouleurs. Pour eux 150 de tramadol c'est peut-être beaucoup!

Bon courage.
Reputation de ce commentaire
 
J'aime beaucoup l'analyse que tu fais sur la rechute, nrock

 
#6 Posté par : ontheverge 18 novembre 2016 à  07:31
Salut Syam,

Cela fait plusieurs fois que je m'exprime sur le sujet sur le site et que tu réagis; manifestement, tu as l'air de croire que je vais trop vite, pourtant, je ne le ressens pas comme tel.
J'ai arrêté pour une raison bien concrète: j'ai développé des maux de têtes permanents, ce qui est un des effets secondaires bien connus de la prise de ce genre de médicaments.
D'ailleurs, lors de mon opération, j'ai effectivement eu (à  mon échelle) pas mal de morphine et tramadol, ce qui m'a de nouveau déclenché des maux de tête assez insupportables.
Moi qui avais remarqué que mon corps ne supportais pas les drogues, je m'étonnais de si bien réagir aux opiacés, il faut croire que finalement, pas tant que ça, ou bien qu'exposer son corps pendant 2 ans, c'est trop, en tout cas pour moi.

Bref, comme je l'ai souvent mentionné, et depuis même 2009 au moins, je ne supporte pas du tout le SJSR, ce qui fait que je ne vais jamais en-dessous du dosage qu'il me faut à  l'instant T.
De toute façon, les seuls autres symptômes de sevrage que j'ai ressentis depuis le 26 août sont les brain zaps (systématiques dès que mon niveau d'opiacés descend trop) et une petite dépression (très rare).

Donc dès que je ressens les brain zaps, je sais qu'il va falloir que je prenne quelque chose, parfois, je ne peux pas en prendre immédiatement, alors ça peut attendre 1 ou 2h,
Le SJSR ne me gêne que pour dormir, et parfois, j'ai besoin de me relever pour prendre quelques gouttes supplémentaires, alors je le fais.

Sur la question que je me posais à  l'époque, de savoir si mon corps s'adapterait à  des dosages de plus en plus faibles, j'ai l'impression que dans mon cas, ça se fait par paliers; je suis restée au moins 1 mois et demi entre 100 et 125 mg, et d'un coup, j'ai pu baisser de moitié.

Si ça se trouve, il me faudra encore plus de temps pour baisser de seulement 10 mg, mais je m'en fous.
Je n'ai qu'une crainte, c'est de savoir comment je ferai quand je devrai aller à  l'étranger; j'ai la crainte qu'à  l'aéroport, on m'accuse de faire un traffic quelconque, même si j'ai une ordonnance. Non que j'ai peur d'avoir des ennuis judiciaires, c'est évident qu'avec une ordonnance, ça ira, mais j'ai simplement peur qu'on me confisque mon traitement et de devoir me débrouiller sans.
C'est surtout pour ça que j'ai envie d'être sans opiacés dans le système, parce qu'en soit, vivre avec comme en ce moment, ça ne me pose aucun problème.

Dans mon cas en tout cas, je n'ai aucune intention d'aller trop vite, tout simplement parce que je n'ai pas envie d'inconfort.
Aussi, dans mon cas, il ne faut pas oublier que j'ai eu ce traitement pour un vrai problème physique, qui s'est développé il y a presque 5 ans maintenant, et que c'est la première fois que je remarque que ça va, avec seulement 60 mg de Topalgic par jour, et donc, que c'est ça, mon curseur premier.
Si mon corps supporte le sevrage au niveau de mon souci de base, alors je continue à  traiter le sevrage comme un sevrage classique, sinon, il faudra envisager de ne pas cesser de suite, mais franchement, si je peux vivre normalement avec l'équivalent d'à  peine plus d'une gélule par jour, je ne vois pas comment ça pourrait soudain redevenir l'enfer en arrêtant complètement.

Pour résumer, mon cas est bien spécifique car j'ai commencé pour traiter un problème physique plus que douloureux et handicapant (comme une gastro quotidienne tout le temps), et je décide de cesser pour les effets secondaires, également très handicapants (surtout les migraines à  en vomir parfois).
Ma psyché n'a rien à  voir là -dedans, et je suis probablement une des rares personnes dans ce cas, donc je comprends que si tu lis mon parcours de décrochage comme un parcours classique, ça lève des drapeaux rouges.

Bref, je ne me reconnais pas du tout dans les alertes au sevrage trop rapide, mais je pense que tu fais bien de le mentionner ici, pour ceux qui seraient dans une démarche de dépassement de soi.

Je rajoute aussi que c'est grâce aux diverses réponses que j'ai eues depuis plusieurs années, sur toutes mes questions, que j'ai su comment gérer mes divers problèmes; de la première prise d'héroïne au sevrage de médicaments opiacés.
En effet, j'avais tenté de décrocher d'un coup en mars 2015, et j'avais reçu un conseil avisé, qui me disait que ça mettait plus mon corps en souffrance qu'autre chose, et pouvait, non seulement ne pas aider, mais surtout, renforcer l'addiction physique.
Et je comprends beaucoup mieux le fonctionnement des opiacés depuis 2 ans et demi presque que je suis active sur le site, alors je voudrais remercier tous ceux qui se sont intéressés à  mes questions et m'ont éclairée,
Aujourd'hui, je suis tranquillement contente de mon parcours, qui est loin d'être terminée, mais j'ai l'impression d'être la tortue; je sais qu'un jour, peu importe lequel, j'y arriverai :)

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