Voici un mail que j'ai reçu, "Partez vous souvent en sucette ?"!

Catégorie : En passant
30 janvier 2017 à  11:44

Bonjour,

Je voulais juste faire partager un mail que j'avais recu je vais joindre le texte de celui-ci, qui est signé, Gabriel Combris, d'après le site http://www.pure-sante.info/partez-souvent-sucette/.
Et en fais ca ma beaucoup parler ce texte,  c'est pour ca que je le partage...
Lisez c'est sympa.
Voici ce texte:

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Vous partez souvent en « sucette » ?
Par Gabriel Combris/1 juillet 2016/ 3147 Vues

Un vieil Indien explique à  son petit-fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille.

Le premier loup représente la sérénité, l'amour et la gentillesse.

Le second loup représente la peur, l'avidité et la haine.

« Lequel des deux loups gagne ? » demande l'enfant.

« Celui que l'on nourrit » répond le grand-père.

Sagesse amérindienne





Je suis sûr que vous faites parfois ce curieux voyage.

Vous êtes en train d'éplucher des carottes, d'attendre à  un feu rouge, de regarder le paysage qui défile à  la fenêtre d'un train. Et soudain, sans que vous vous en rendiez compte, vos pensées vous débordent, elles quittent l'instant présent.

Vous ne percevez plus rien de ce qui vous entoure. Les sons, les images, c'est comme si quelqu'un avait appuyé le bouton off de la télécommande.

Vous entrez alors dans un monde différent.

Ce monde peut être magnifique, peuplé d'images agréables ou émouvantes.

Mais il peut aussi être noir, lourd, violent. Habité de pensées obsédantes qui viennent faire l'assaut de votre forteresse mentale.

Des événements de votre vie y sont revus sous un angle négatif.

Par exemple, vous avez envoyé un email à  un ami qui ne vous a pas encore répondu…

Et là , c'est parti. Ça commence doucement : « Bon, il exagère, quand même ». Et puis vous montez d'un cran : vous vous dites que « c'est parce qu'il vous méprise… »

Un instant, la raison essaie de vous convaincre : « Mais non, tu te trompes, c'est juste qu'il n'a pas eu le temps de te répondre… ». Mais c'est inutile, les digues ont cédé, vous montez à  nouveau d'un pallier : « dans le fond, il m'a toujours méprisé ». Et encore un cran : « ce c… n'a jamais été mon ami, d'ailleurs la prochaine fois que je le verrai, je vais lui remettre les pendules à  l'heure. Lui, il a toujours tout eu sur un plateau alors que moi, etc… »

WOOWOWOOW, on se calme !!!!

Je vous rappelle qu'au début de cette lettre, vous épluchiez tranquillement des carottes… et là , vous êtes en train de « partir en sucette » tout seul [1]. Dans un dessin animé, vous seriez représenté par un petit personnage avec de la vapeur qui lui sort de la tête tellement il est en surchauffe…

Les psychologues, eux, appellent ça des ruminations.

Au lieu de chercher la façon dont on pourrait résoudre une situation, notre esprit se concentre sur les questions qu'elle engendre et les inquiétudes qui y sont liées.

« Nos pensées négatives gonflent comme une pâte avec de la levure. Au début, elles se focalisent sur l'événement qui vient d'avoir lieu, puis, peu à  peu, elles glissent vers d'autres situations du passé, du présent, brassant pêle-mêle nos doutes les plus intimes », explique Susan Nolen-Heksema, professeur de psychologie de l'université du Michigan.

Une étude qu'elle a conduite sur 3000 personnes choisies au hasard a découvert que 63 % des jeunes adultes et 52 % des personnes de plus de 40 ans ont régulièrement ces ruminations (on les appelle des overthinkers en anglais, littéralement ceux qui pensent trop).

Pour Susan Nolen-Heksema, c'est une « manifestation d'hypersensibilité » qui entraÎne « des torrents de préoccupations », et qui peut conduire à  la dépression ou à  l'angoisse chronique [2].
Techniques pour redescendre sur terre

Aussi vite qu'elle est arrivée, la rumination peut repartir.

On se retrouve alors à  nouveau dans l'instant présent, son épluche-carotte à  la main… Un peu éprouvé (et un peu honteux) quand même.

D'autant que cela ne veut pas dire qu'on en a fini avec la rumination. Si l'on ne fait rien, elle ressurgira bientôt pour nous emprisonner dans des sentiments comme la colère, l'amertume, la jalousie. Et il ne faut pas se tromper. La victime de ces sentiments négatifs, ce n'est pas cet ami qui tarde à  répondre et à  qui l'on s'en prend, c'est nous-même.

Alors, que faire ?

La première technique consiste à  poser son esprit ici et maintenant. C'est ce qu'on appelle la méditation pleine conscience.

Plusieurs fois par jour, on peut arrêter de faire des choses, et se concentrer sur ce que nous sommes à  l'instant présent. Cela consiste à  :

    Ecouter son cœur battre
    Sentir sa respiration
    Sentir ses membres, ce qu'ils font (mon bras est étendu le long de mon corps, les doigts de ma main caressent ma hanche etc. )
    Regarder vraiment ce qu'il y a autour de soi
    Ecouter les sons, les détailler
    Etc.

Les études ont montré que ces petits décrochages, qui ne durent que quelques minutes, nous familiarisent avec notre monde intérieur et diminuent le risque de chute (ou rechute) dépressive ou anxieuse.

Un autre exercice intéressant est d'écrire tous les jours son journal intime ou, pour parler un petit peu haut de gamme, devenir diariste :
« Le diariste se prend lui-même comme objet d'observation, d'enregistrement, d'analyse et de jugement. Il se place en retrait des autres, séparé de la société et même de ses proches [3]. ».



Voici ce qu'écrivait le diariste Maine de Biran (1766-1824) à  propos de son journal intime :


« Je suis seul, près de mon feu, retenu dans ma chambre par un froid très piquant survenu dans la nuit […]. Puisque je n'ai rien de mieux à  faire, que je suis incapable en ce moment de me livrer à  aucune étude suivie, il faut que je m'amuse à  réfléchir sur ma position actuelle, sur l'état de mon cœur, dans cette époque de ma vie… »



Certains diaristes, comme Benjamin Constant, vont jusqu'à  rédiger leur journal avec des caractères cryptés pour que les lecteurs éventuels ne puissent pas le déchiffrer. La liberté est alors totale : il est possible de tout dire dans le secret de son journal puisque ce qui est écrit n'est pas destiné à  une communication sociale.

Ce travail de clarification, qui ne prend pas plus de 5 à  10 minutes, a des vertus thérapeutiques encore largement insoupçonnées.

Reprenons l'exemple de cette rumination à  l'égard d'un ami un peu lent à  répondre. Voilà  ce qu'on pourrait écrire à  ce sujet dans un journal intime.


« Cher journal,
Aujourd'hui j'ai pensé à  François, à  qui j'ai envoyé un email et qui ne m'a pas encore répondu.
Son silence m'a mis en rage. Je me suis dit qu'il se moquait de moi, qu'il me méprisait, que c'était la preuve qu'il n'avait jamais été mon ami. J'ai pensé que cela n'a rien d'étonnant dans le fond : pour lui, la vie est facile, alors que pour moi… J'ai pensé :  voilà  un homme qui prend les choses et les gens quand ça l'arrange, et qui les jette ensuite ».



En écrivant ces lignes, on mesure mieux à  quel point ces pensées sont excessives, déconnectées de la réalité.

Le fait de les consigner dans un journal les fait apparaÎtre telles qu'elles sont, nues, débarrassées des justifications qu'on cherche à  leur donner mentalement.

Une fois que c'est écrit on se dit : « c'est du grand n'importe quoi, mais qu'est-ce qui me passe par la tête, parfois ???? »

Il est alors plus facile de prendre un peu de distance avec ces ruminations et de choisir, comme dans le conte du début de cette lettre, de ne plus les nourrir, pour ne pas les faire grandir.

D'ailleurs, si vous avez vos techniques pour regagner en calme lorsque vous montez dans les tours (méditation, respiration, exercice physique etc.), faites-nous part de vos expériences.

Santé !

Gabriel Combris

"


Voila, moi, ca rassemble pas mal de chose que j'arrive pas a exprimer mais des anecdotes similaires j'en ai des miliers me concernant...

J'en ai une, en souvenir en particuliers, une rumination anxieuse qui est partie d'une bouteille de coca entamé (de 33cl) que j'ai fini une fois...et qui était a mon colloc... lui s'en est foutu, mais pas moi... j'en suis mal rien que d'y repenser.

Ces ruminations anxieuses m'ont poussé à  commettre une tentative de suicide par intoxication médicamenteuse volontaire, et j'y étais pas aller de main morte...
Avec ce que j'avais enfiler comme cachouts, quelques poignées de seresta et imovane, le tout revenu dans un bain de tercian en solution buvable...

Mais j'aurai appeler les pompiers apparament juste avant de sombrer dans le coma et d'hinaler mon vomis.
C'est ce qui fait que je peux vous écrire encore aujourd'hui, ca remonte a plusieurs années, je voulais pas mourrir, simplement que ca arrette de tourner dans ma tete, et ma vie est faite de ces ruminations anxieuses, que j"identifiais deja comme tel avant de faire mon IMV.
Voila voila,



Commentaires
Salut ça me parle ton message. Je suis souvent dans ces ruminations anxieuses, j'appelle cela "mouliner à  vide"
J'ai remarqué aussi que la bédaverie amplifiait pas mal ces yoyotages, voici pourquoi j'en suis à  J+3 d'un break d'une bonne vingtaine d'annees de consos regulière de thc, on verra si ça va m'aider à  gérer ces dérives de mon esprit!
Souvent en ce moment, avec mon amoureuse qui elle me fait confiance. Je veux pas gacher cela, je lui en ai parlé elle a eu plein d'occasions que je la fasse partir en courant et pourtant, elle est toujours la!
Savoir se faire confiance peut permettre de ne pas engendrer de crises anxieuses, tu penses pas?
La sensibilité est prècieuse mais il faut que cela soit une force, on peut faire confiance à  son instinct, à  son intuition, tant que cela ne dégénère pas en parano !
Compliqué tout ça, du travail sur soi, de l'indulgence envers soi, s'aimer aussi dans la mesure du raisonnable, sont de bonnes bases pour une vie sereine...
Amicalmement wink
Reputation de ce commentaire
 
yes j'suis d'accord,


#2
Polo187
Adhérent PsychoACTIF
30 janvier 2017 à  13:05
Je tombe sur ta réponses avant d'aller me poser un peu, car la je mouline a vide comm tu dis, pour moi je dis que ca tourne dans ma tete, comme un hamster qui coure dans sa roue...
Mais j'suis completement d'accord avec toi, avec ce que tu as dit sur ton renssenti, et les idées pour enrayer tout ca, moi le bedo j'en fumme depuis presque aussi longtemps que toi et le break  je l'envisage pas de suite, mais j'en ai deja fait une fois de plusieurs  mois ou années je sais pu trop ca remonte.
Portes toi bien,


bin moi aussi je constate que je rumine trop, bon les vaches aussi mais j ai en commun une passion pour l herbe
lol
, je pense essayer de faire un petit break pour voir si je ressens les choses de la même manière ou moins ruminantes, j appele ça brasser de l air .

les pensées s envolent et se mélangent en des accords pas toujours d accords (psychose)...

mais je pense que l être humain esi ainsi fit thc ou pas ?!

amicalement


#4
Polo187
Adhérent PsychoACTIF
04 février 2017 à  08:37
Salut,
Ca va ?
Moi je viens de faire l'expérience (malgrès moi) de plusieurs jours sans cannabis,
pour la concentration ca doit, aider, mais pour les ruminations, elles étaient deja la avant et je n'ai pas vu d'amélioration, je crois que c'est mon fonctionnement habituel, faut que j'apprenne a me dompter.


Salut ca va bien et toi?
Lâ ca doit faire une semaine que je bedave plus, j'ai toujours les memes fonctionnements de ma pensée, ca n'a pas été facile certains jours!
En revanche j'ai remarqué pouvoir relativiser ou mettre plus de distance avec certaines pensées négatives systématiques, donc j'ai été plutot serein.
Je pense que si j'avais fumé, comme dhab je n'aurais pas eu le tonus mental nécessaire pour arriver a penser a autre chose!
Donc c'est sur que stopper la fumette (+de 20 annees pour ma part de conso) ne va pas etre magique, mais dans un ensemble de travail sur soi ca peut vraiment aider!
Et je m'interdis pas du tout l'idee de pouvoir refumer plus tard, quand je serai mieux dans mes chaussettes!
C'etait juste pas vraiment rationnel de consommer ce produit au jour le jour, comme si cetait indispensable comme respirer ou boire de l'eau.
La vie est suffisamment riche et complexe pour ne pas en rajouter une couche, l'essentiel est de rester en mouvement, en vie quoi!
Ah et bonne nouvelle: depuis une semaine je reussis a lire le soir dans mon pieu avant de me coucher, alors qu'avant c'etait bedo dodo re mi fa sol la si do!!
Bonne journee mec :)


salut, 5 ans de bedo maintenant, deux mauvaises experiences sous acide la dernière année et une vie social pas très active (expatrié, pas très parleur de nature). Je connaissais pas le terme rumination avant de lire l'article, je me rends compte tout de même que c'est une de mes activités les plus fréquentes. Des fois, c'est juste penser avec impassibilité, ce que je trouve bien, même si ce n'est pas d'une grande aide lorsqu'on doit étudier et qun'on se retrouve à  fixer le mur pendant des heures cherchant des explications à  toute idée, tordu ou pas, que mon esprit me jette à  la figure. Après mes deux bad trips mon esprit se fixe de plus en plus sur une seule idée avec des émotions un peu trop excessives, bien evidemment cette fixation a induit de nouvelles peurs, actions, pas si normal pour le commun. Je viens d'un environnement ou le normal est sacré, ou l'on est jugé sur le moindre non commun dit ou fait, vous pouvez imaginer ce que l'on ressent de ses regards qui non seulement me considere désormais étant un étranger qui vient puis s'en va à  la fin de ses vacances, mais qui aussi a des idées si étrangeres, comment il serait en arriver la ? pourquoi penserait il ainsi ? Mais j'y peux rien moi si mon esprit essaie de tout lier, expliquer, revoir et revoir, chercher la pettite bete, l'anomalie, le vrai et le faux dans tout ça. Honnetement j'ai peur, peur de ne plus pouvoir vivre avec mes gens, peur de ne pas pouvoir accomplir ce dont je suis venu ici pour, ne pas pouvoir connaitre les gens que je voulais apprendre à  connaitre quand j'ai décidé de vouloir monter. Rentrer dans sa tête dans n'importe quelle situation necessitant attention et se trouver enchainés par la peur de pas être assez bien, se déconnecter de l'exterieur, c'est l'échec assuré.
D'après un psy que j'ai visité une fois, l'herbe en serait très probablement le responsable, une autre prise d'lsd pourrait avoir des effets catastrophique aussi d'après cette personne qui m'a entendu parler dans une langue étrangère (pas le français) pendant une trentaine de minutes.
Sincèrement j'arreterais l'herbe si j'étais sur que je redeviendrai "normal" après. mais bon trop la flemme, ou trop peur du résultat.


Pour les fumeurs ruminant en severage, merci de nous donner des feedbacks.
Je vous souhaite tous un weekend serein et paisible.


#7
Polo187
Adhérent PsychoACTIF
08 février 2017 à  08:05
Salut,
Ca va ?
Alors pour ma part, j'ai été presque une semaine sans fumer, la récolte étant consomée, il a fallu s'adapter. Dans ma tête je ne dirais pas que ca allait mieux ou pire, mais pas pire en tout cas.

Mais niveau moral, surtout moi qui suis fragile a ce niveau en ce moment  j'ai l'impression que c'est mieux sans.
Ce week end j'ai refumer, je fume prinipalement des douilles, et ca ma mis dans un sale état, j'ai même vomis samedi apres midi et beaucoup pleurer, j'avais un contexte propices à  cela, j'ai consommé seul.

Et du coup cette semaine je suis chez ma mere, et j'ai pris un tout petit bout de shit, et pas de bang, juste des pétard, ou des petites roulées aromatisé, surtout le soir, mais je me limite, j'aimerai essayer de dompter un peu le canabis, qui me suis depuis mes 15 ans, et je vais en avoir 33. je sais que je peux arretter sans trop galéré je l'ai deja fait, mais la volonté n'est pas trop la en ce moment.

Mais bref, j'suis mieux sans douille qu'avec, bon logique, mais voila mon pti retour.
Bonne journée

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