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Engagement d'usagers dans la réduction des risques en Suisse 



Je regrette le fait que les professionnels suisse de la réduction des risques soient réticents à  l'idée d'engager des usagers.

Environ 90% des usagers n'ont pas une consommation problématique de substances psychoactives (selon l'OMS). Il s'agit donc de bien choisir les personnes qui occuperont des postes qui nécessitent une certaine régularité et éviter d'engager des personnes qui pourraient se mettre en danger en occupant certains postes, mais leur proposer autre chose. Certains usagers qui ont un usage problématique de substances ne sont pas en mesure de travailler une journée entière sans utiliser de substance. Cependant, ils pourraient très bien le faire pendant 3 heures. Donc, cela serait tout-à -fait envisageable d'exiger que les usagers ne soient pas sous l'effet de produits pendant le travail, et d'augmenter le temps de travail au fur et à  mesure que les personnes qui ont un problème de dépendance reprennent pied. Tous les employeurs pourraient avoir des craintes d'engager un usager (par exemple, à  cause de l'utilisation de machines potentiellement dangereuses). Il faut donc ouvrir aux usagers une réelle porte d'entrée à  l'emploi (et ils ont de réelles compétences en ce qui concerne les drogues et la réduction des risques), tout en s'adaptant à  chaque personne et en lui laissant la possibilité d'évoluer à  son rythme au niveau professionnel. Mais si l'on veut faire de l'insertion, il faut proposer de réelles opportunités d'emploi et pas simplement de l'occupation.

En fait, j'ai beaucoup de mal avec l'hypocrisie et quand des professionnels de la RDR écrivent des articles pour dire que les patrons doivent engager des usagers ou des ex-usagers, alors qu'ils ne le font pas eux-mêmes, cela m'énerve au plus haut point. Surtout qu'au début, je pensais que tous ces discours étaient sincères, que je me suis mis à  parler de mon expérience d'usager et que personne ne m'a engagé. Le fait qu'ils ne sont pas conséquents avec eux mêmes a pour le moment comme résultat que je me suis fait chier pour rien en faisant un master en sciences sociales. Personne ne veut m'engager depuis que j'ai commencé à  parler de mon expérience d'usager. D'un côté, j'ai quand même le sentiment amer d'avoir été trahi...

Mon conseil aux autres usagers serait de ne pas trop faire confiance aux professionnels des addictions et de la RDR et de ne pas croire tout ce qu'il disent. En fait, ils ont les mêmes préjugés sur les usagers de drogues que le reste de la société. Le problème, c'est qu'eux, ils disent le contraire. Donc, si on leur fait trop confiance, cela peut se retourner contre nous. Il ne faut pas trop s'ouvrir avec eux. Il vaut mieux garder une certaine distance et les considérer uniquement comme des professionnels qui délivrent un service. Leurs discours condescendants sur le fait qu'il ne faut pas exclure les usagers, etc. Ce n'est que du blabla... Ils ne sont pas convaincus par ce qu'ils disent...

Par ailleurs, en ce qui me concerne, je n'ai jamais eu d'autre dépendance que la clope, même si j'ai consommé des drogues diverses et variées au cours de ma vie (et ça, ils le savent).

Catégorie : Réduction des risques - 10 avril 2017 à  12:25



Commentaires
#51 Posté par : groovie 14 avril 2017 à  14:25
je ne connaissais pas lewis , merci wink
et merci pour l'échange INB,JC c'est intéressant merci-1

 
#52 Posté par : Jean C. 14 avril 2017 à  15:03
Groovie,

C'est avec beaucoup de plaisir que je partage ça avec vous. C'est vraiment génial quand les usagers s'intéressent à  ce que l'on dit sur eux et leurs pratiques, et qu'ils y réfléchissent. Personnellement, je pense que les usagers devraient être des acteurs incontournables dans l'élaboration des politiques des drogues, mais aussi dans l'élaboration des pratiques des professionnels des questions liées à  l'usage de substances psychoactives. Les usagers ont réellement un savoir sur leurs pratiques et il faut les écouter. Ils n'arriveront peut-être pas tous à  verbaliser leur expérience de manière à  ce que les professionnels en comprennent les différentes dimensions. Mais, il faut s'intéresser à  tout ça et exprimer notre vision des choses. Je suis entièrement convaincu par ce slogan: "Nothing about us without us". En d'autres termes, nous devons participer à  toutes les discussions qui nous concernent. Ce n'est que mon avis, mais j'en suis intimement convaincu.

 
#53 Posté par : Jean C. 20 avril 2017 à  11:22
La société attend de nous que nous fassions tous les efforts pour nous y "insérer". Mais quand nous le faisons, elle nous rejette. Peut-être que nous devrions au contraire ne pas chercher à  participer à  une société qui nous exclut et créer une alternative, une société à  nous... Bien envie de jeter l'éponge, de me mettre aux services sociaux et de laisser la société payer pour subvenir à  mes besoins. En ce qui me concerne, j'estime avoir fait énormément (surement beaucoup trop) d'efforts pour participer à  une société qui ne veut pas de moi. En d'autres termes, j'ai très largement rempli ma part du marché, mais ça ne change rien à  l'attitude qu'a la société envers moi et je n'ai plus du tout envie de continuer de me crever le cul à  faire des efforts alors que cela ne sert à  rien... J'ai de plus en plus envie de dire à  mes concitoyens que leur société, c'est de la merde et que je n'en veux plus.

 
#54 Posté par : Jean C. 22 avril 2017 à  22:54
L'analyse du prof. Carl Hart, de l'université de Columbia, en ce qui concerne le paradigme de l'addiction comme une maladie:

https://www.nature.com/articles/s41562-017-0055

 
#55 Posté par : Jean C. 07 mai 2017 à  15:35

 
#56 Posté par : ElSabio 07 mai 2017 à  16:56
Bonjour Jean C.


Mon crédit "rating" étant épuisé, je te remercie par ce post pour le partage de cette vidéo que j'ai trouvée très intéressante ainsi que les questions soulevées et les réflexions formulées tout au long de ton blog.


Bien amicalement.

 
#57 Posté par : Jean C. 08 mai 2017 à  21:26
Merci ElSabio!

Ton commentaire me fait très plaisir. J'aimerais justement susciter une réflexion parmi mes pairs et toutes les personnes qui s'intéressent à  ces questions.

En fait, d'habitude, le message qui est donné aux usagers dépendants (mais il y a une confusion entre usager et usager dépendant), c'est qu'ils doivent travailler sur eux et s'intégrer. On a vraiment tendance à  occulter le rôle de la société. On veut nous faire croire que nos problèmes viennent de nous, peut-être pour éviter que nous voyions que la société nous rejette, qu'elle nous stigmatise, qu'elle nous marginalise, qu'elle nous discrimine.

En ce qui concerne les personnes qui font face à  une dépendance, on ne se demande jamais quel est le rôle de la société dans leur dépendance, si le fait d'être exclues et isolées socialement a un impact sur leur consommation, etc.

Mon message à  tous les psychos serait celui-ci: ne vous laissez plus dire que tous vos problèmes viennent de vous, soyez critiques envers la société.

Cela fait 17-18 ans que je n'ai plus consommé d'héroïne (à  laquelle je n'étais pas dépendant), mais malgré tous les efforts que j'ai entrepris pour reprendre pied dans la société, dont des études universitaires, pour le moment, cela ne donne rien. C'est vraiment se foutre de la gueule du monde de faire croire aux gens que s'ils surmontent leur dépendance (je ne parle pas de moi: pas de dépendance), ils n'auront plus de problème. Il suffit qu'ils aient le malheur de parler de leur passé pour qu'ils soient exclus. Le problème, c'est surtout la société et son attitude vis-à -vis des personnes qui aiment les drogues et en utilisent. (Je ne consomme plus d'héroïne, mais je ne me prive pas de faire la fête avec d'autres drogues et de me faire plaisir avec du cannabis. Par contre je n'ai aucun problème de dépendance, si ce n'est à  la clope. Mais les gens ont toujours tendance à  confondre usage de drogues et usage problématique de drogues).

Il y a tout de même une personne, pas dans la RDR, mais dans un centre de thérapie, qui m'a encouragé à  faire une offre chez eux et ça s'est très bien passé. Donc, on verra. Sur les quelques centaines d'offres d'emploi auxquelles j'ai répondu depuis que j'ai terminé mes études, il y en aura peut-être une qui débouchera sur un emploi. Mais rien n'est encore gagné... (Je n'ai pas fait toutes mes recherches d'emploi dans la RDR ou les addictions, mais comme j'ai fait des stages uniquement dans des domaines en lien avec les drogues, cela semble aussi faire peur aux autres employeurs).

En tous cas, merci pour ton commentaire.

PS: J'ai pris la date de fin de ma thérapie (qui n'était pas nécessaire, à  part pour éviter de faire plus de prison) pour dire que cela fait 17-18 ans que je ne consomme plus d'héroïne, mais en fait, c'est plus proche des 20 ans, parce que je me suis fait arrêter en 1997 et que je n'ai pas consommé en prison et en thérapie).

 
#58 Posté par : Jean C. 11 mai 2017 à  11:35
Quand j'ai étudié Outsiders, d'Howard S. Becker, dans le cadre de mes études en sciences sociales, j'ai eu l'impression de suivre un cours sur ma vie. Son livre m'en a appris beaucoup plus sur "les problèmes de drogues" que toutes les thérapies que j'aurais pu faire. (Pour celles/ceux qui n'ont pas suivi les autres publications de mon blog, bien que n'ayant pas été dépendant, j'ai dû aller en thérapie pour éviter de rester trop longtemps en prison, alors que j'y étais entré à  tout juste 18 ans).

En relisant Becker après avoir lu Carl Hart et Marc Lewis, cela ne fait que me conforter dans l'idée que son analyse est la plus pertinente, même si elle mériterait d'être affinée.

Certains l'ont mal compris et pensent qu'aborder les "problèmes de drogues" comme des problèmes de déviance face à  la norme justifierait le fait de considérer les usagers comme des criminels. Pourtant, Becker précise bien que c'est la société qui crée les normes, plus précisément, des entrepreneurs de morale qui ont le pouvoir de nommer, de définir quelque chose comme un problème social. C'est aussi la société qui exclut, stigmatise et discrimine les personnes étiquetées comme des déviants. Il précise aussi que l'on peut être accusé à  tort (par exemple, en fréquentant un groupe de personnes considérées comme déviantes).

Si l'on prend en considération l'étude du Prof. Bruce Alexander sur le parc aux rats, on peut se rendre compte que la société, qui multiplie les règles plus restrictives les unes que les autres, peut ressembler aux cages individuelles dans lesquelles sont enfermés les rats qui consomment jusqu'à  en mourir, alors que dans le parc aux rats, ils ne le font pas. Nos sociétés sont de plus en plus restrictives et elles ne conviennent pas à  tout le monde. A mon avis, au lieu de multiplier les règles plus restrictives les unes que les autres, il faudrait en supprimer, pour permettre à  un maximum de personnes de trouver leur place dans la société. Nos sociétés ressemblent de plus en plus à  des prisons...

http://www.stuartmcmillen.com/comics_fr/parc-aux-rats/

 
 
#60 Posté par : Jean C. 17 octobre 2017 à  17:33
Toujours pas de job... Je me demande combien de temps j'arriverai à tenir avant de me retrouver à la rue...

 
#61 Posté par : Cusco 17 octobre 2017 à  17:50
Jean
Peut être que tu devrais essayer de trouver un autre job autre que ton domaine de prédilection tout en continuant de persévérer dans ce que tu veux.
Et ton projet ? (Tu m en parleras autrement)
On se connaît depuis un bon moment maintenant  (IRL) ça me fait vraiment chier  pour toi avec tous les efforts que tu as et que tu fournis encore. On se recontacte comme d hab smile
Courage

 
#62 Posté par : ElSabio 17 octobre 2017 à  17:50
Bonsoir Jean C,


Je n'ai pas tout suivi dans ton blog mais ça n'a pas l'air d'aller fort à ce que je comprends.

Tu cherches du boulot en Suisse ? Si tu ne trouves rien, tu ne peux pas voir si, dans les pays limitrophes (France, Italie ou autres), quelque chose ne te convient pas ?

Je ne sais pas exactement quel boulot tu recherches, dans la prévention, le médical ? Je ne connais pas les opportunités quand on a un diplôme en sciences sociales mais si tu m'en dis un peu plus, je peux me renseigner et peut-être t'aider ?

Les temps sont difficiles et désormais, il faut être mobile et se déplacer parfois loin de ses habitudes mais tu dois le savoir.

J'espère sincèrement que les choses s'arrangent et si je peux, d'une manière comme d'une autre, t'aider, fais-moi signe, je ne te promets rien, tu t'en doutes, mais parfois, on ne sait jamais...


Bien amicalement.

 
#63 Posté par : Jean C. 18 octobre 2017 à  12:37
No punish et ElSabio,

Merci beaucoup pour votre soutien. Idéalement, j'aimerais faire de la recherche. Mon dada, c'est ça et c'est pour faire ça que je me suis formé en sciences sociales.

J'avais commencé à en faire (en plus de ce que j'avais déjà fait pendant mes études) en travaillant comme chargé de recherche pour une association qui regroupe les professionnels des addictions, de la prévention et de la RDR en Suisse Romande. On ne peut pas être bon dans la recherche sans se poser de questions et inévitablement, on découvre des choses révoltantes. C'est ce qui s'est passé. Par la même occasion, j'ai découvert que la Suisse étant extrêmement conservatrice, même en tant que chercheur, il faut fermer sa gueule quand on tombe sur quelque chose qui ne correspond pas à la version officielle. Comme je suis du genre à parler de ce qui me révolte et que je ne supporte pas l'hypocrisie, je me suis fait saquer dans le réseau.

J'aurais bien voulu continuer avec un doctorat directement après mon master. Mais pour pouvoir le faire, j'aurais dû me faire engager comme assistant. Or, mon ex, qui souffre de trouble bipolaire/borderline, qui a cessé tout suivi depuis une dizaine d'années parce qu'elle se faisait proposer des médocs et qu'elle ne voulait pas en prendre (et qui est aussi la mère de mes enfants) n'a pas supporté que je n'aie pas eu beaucoup de temps à lui consacrer quand je rédigeais mon mémoire (sa maladie ne me poserait pas de problème si elle trouvait une autre manière de se calmer quand elle ne va pas bien plutôt que de se défouler sur moi et comme je ne vis plus avec elle, désormais, elle utilise mes enfants pour se défouler sur moi). J'avais fait une recherche de terrain conséquente sur le Mouvement des Sans Terre en Bolivie, avec 20 entretiens en espagnol à retranscrire (beaucoup de travail). Comme elle n'a pas supporté que je n'aie pas eu suffisamment de temps à lui consacrer, elle m'a viré en pleine rédaction de mon mémoire. J'ai dû rédiger mon mémoire d'une centaine de pages dans des conditions extrêmement difficiles. Le résultat, c'est que l'écrit n'était pas bon, suffisamment bon pour réussir mon master, mais pas pour être engagé comme assistant et poursuivre directement avec un doctorat. Comme j'avais fait une très bonne recherche de terrain, mon expert et mon directeur de mémoire m'ont proposé de me faire échouer une première fois, de manière à ce que je puisse récrire mon mémoire et avoir toutes mes chances d'être engagé comme assistant et de faire mon doctorat. Comme mon fils avait entre 6 mois et une année, que je savais que les premières années sont les plus importantes dans le développement d'un enfant et que je savais que mon ex ne supporterait pas que je me concentre à nouveau sur la rédaction de mon mémoire, j'ai refusé l'offre pour pouvoir retourner vivre avec mes enfants et mon ex (que je n'aimais plus).

Je suis passionné par les questions liées aux politiques des drogues, à la réduction des risques et aux addictions. J'ai travaillé en Angleterre comme stagiaire dans une ONG internationale leader dans ce domaine dans le monde entier. Je continue à faire ponctuellement des traductions pour cette organisation que j'adore, mais cela n'est pas suffisant pour me permettre d'en vivre. J'ai aussi continué à m'impliquer dans le domaine des politiques des drogues de manière volontaire et bénévole. Le résultat, c'est que mon CV est vraiment axé sur les politiques des drogues et j'ai constaté que pour chercher du job dans d'autres domaines en Suisse, ça ne passe pas. Malgré tout ce que la Suisse a achevé dans le domaine de la réduction des risques, les préjugés à l'égard de ceux qui aimeraient réguler les marchés des substances psychoactives et les légaliser sont très forts en Suisse, tout comme les préjugés envers les usagers. Les employeurs se méfient et personne ne m'engage, même dans les boîtes de travail intérim. Cela ne donne rien. Je suis aussi très révolté contre les associations actives dans la RDR, qui se donnent une bonne image en prétendant engager des usagers, mais qui n'engagent que des personnes qui ne consomment plus rien depuis environ une dizaine d'années. Je suis convaincu que dans le domaine du travail, c'est comme dans le domaine du logement. Si l'on prend l'exemple des programmes de Housing First, on se rend compte que les personnes à qui l'on offre un logement sans exiger l'abstinence se stabilisent et réduisent leur consommation. Je suis convaincu que c'est exactement la même chose en ce qui concerne le travail. Ce genre de choses, je les dis, parce que j'ai vraiment envie que la situation des usagers s'améliore. Mais cela ne passe pas et je me suis fait saquer dans tout le réseau.

Travailler dans un autre pays, j'y ai pensé. Mais j'ai envie de continuer à voir mes enfants au moins un weekend sur deux. En Suisse, pour pouvoir le faire, légalement, il faut que chaque enfant ait sa chambre. Donc, j'ai un loyer de 2'200CHF à payer chaque mois et une pension alimentaire de 1'050CHF/mois. Ce sont les frais fixes. En dehors de ça, il y a tous les autres frais. Donc, à moins de 5'000CHF/mois, je ne m'en sors pas (et ce n'est vraiment pas beaucoup en Suisse avec mon niveau de formation). Donc, comme la vie est très chère en Suisse, je ne peux pas espérer avoir de quoi vivre si je travaille dans un autre pays et que je conserve un appartement en Suisse pour voir mes enfants. J'ai postulé pour un poste de consultant pour une ONG basée à Londres (pas la même que celle pour laquelle je fais des traductions). Si j'étais engagé, je pourrais avoir tout juste de quoi vivre, si je travaillais un peu en Suisse à côté tout en continuant mon travail de traducteur. Si j'étais engagé, ça serait un peu chaud, mais je pourrais m'en sortir.

Sinon, une amie qui se lance dans le CBD, mais en se focalisant principalement sur la promotion de l'autoproduction et sur les personnes qui en ont besoin pour leur santé aurait besoin de moi. C'est un bon projet, mais elle a besoin de moi essentiellement pour s'assurer de faire les choses dans les règles de l'art, en toute légalité. Comme j'ai déjà (à part quelques détails éventuels) toutes les informations dont elle a besoin (j'ai fait mes recherches et je me suis assuré de l'exactitude de ce que j'ai trouvé en contactant les différent département fédéraux qui s'occupent de ces questions), je suis pleinement conscient du fait qu'il n'y aura pas suffisamment de job pour que je puisse en vivre. Elle a beau être adorable, je pense qu'au bout d'un moment, elle ne voudra pas continuer de payer quelqu'un qui ne lui est plus utile. En plus, pour le moment, rien n'est signé et son projet se met progressivement en place. Je pourrais éventuellement travailler pour elle à partir de novembre ou décembre. Mais en toute objectivité, je ne pense pas que cela représente plus d'un mois de travail.

Pour le moment, je vis en dilapidant un petit héritage que j'ai reçu en avance. Je n'arriverai pas à tenir plus d'une année avec ça...

Travailler à l'étranger dans la recherche, comme consultant, chargé de recherche, ou comme travailleur social dans les domaines des politiques des drogues, de la RDR ou de l'addiction, je commence à y songer parce que cela pourrait me permettre de tenir un peu plus longtemps, tout en faisant ce qui me plaît. C'est compliqué à organiser, parce qu'il faut que je conserve un logement en Suisse, que je paie la pension alimentaire et que je puisse payer l'avion un weekend sur deux pour voir mes enfants. Ce n'est pas viable sur le long terme, mais je commence à me dire que je pourrais effectivement le faire.

Voilà...

 
 
#65 Posté par : Jean C. 19 octobre 2017 à  12:54
El Sabio,

Donc, un job dans la RDR à l'étranger pourrait effectivement m'intéresser, y compris y compris sur un autre continent, mais dans ce dernier cas, pour 3-4 mois au maximum, parce que je ne peux pas m'absenter plus longtemps que ça pour mes enfants et dans ce cas, j'aimerais avoir de quoi vivre sur place (ce qui me permettrait de ne pas avoir à dépenser autre chose que la pension alimentaire et le loyer en Suisse.

Ce qui m'intéresserait encore plus et correspond le mieux à mes compétences, ça serait de faire de la recherche (documentaire, qualitative ou quantitative). J'adore récolter des données et les analyser. Par contre, dans ce cas, il faut être prêt à m'entendre pester de temps en temps dans mon coin parce que j'aurai découvert quelque chose qui ne me plaît pas (je ne suis pas capable de ne pas le faire) et que j'en parle (avec mes collègues), parce que j'en ressentirai le besoin.... Mais pour toute collecte et analyse de données, y compris pour documenter un nouveau projet (ce que j'ai déjà fait), je suis partant et je serais vraiment enchanté de le faire. En quelque sorte, c'est un réel besoin pour moi... Ce n'est pas très différent d'une substance psychoactive: quand on y prend goût, on a de la peine à s'en passer....

 
#66 Posté par : ElSabio 19 octobre 2017 à  17:08
Bonsoir Jean C,


J'espère que tu vas pour le mieux.

Alors je comprends davantage ton ambition, dans l'immédiat, je n'ai rien trouvé mais comme j'ai des contacts aux 4 coins de l'hexagone, je vais faire fonctionner mon "réseau" et je te tiendrai au courant quand j'aurai des news en matière d'emploi qui seraient susceptibles de te convenir.

Bon, j'ai quand même trouvé un emploi à pourvoir (vérifier si c'est à jour) mais je ne pense pas que ce soit vraiment ce que tu recherches, m'enfin, je te soumets tout de même l'annonce :


> https://www.federationaddiction.fr/anno … hf-paca-2/


Bien amicalement.
Reputation de ce commentaire
 
Merci! Un peu d'aide c'est toujours bon à prendre.

 
#67 Posté par : Jean C. 22 octobre 2017 à  15:42
Merci El Sabio!

Je vais de ce pas y jeter un coup d'oeil!

PS: S'il y avait une opportunité de faire de la recherche à l'OFDT, OEDT ou autre, ça pourrait aussi m'intéresser, tout comme les autres opportunités d'examiner les aspects connexes de la guerre contre la drogue (droits humains, accès aux médicaments placés sous contrôle, développement, santé publique, environnement, corruption, blanchiment d'argent,...). Sans vouloir abuser. Mais si je travaille à l'étranger, comme cela ne me procurera pas un salaire qui me permettra de vivre (plus ou moins l'équivalent d'un stage rémunéré en Suisse ou avec de la chance, un peu plus), il faut que ça soit le plus qualifiant possible pour moi.

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