Gérer les relations de couple quand l'un-e se dope et pas l'autre

Catégorie : L'enfer c'est les autres
19 juillet 2018 à  20:27

Chers Vous tousses ( j'écris tousses ça inclus hommes femmes neutrals gender etc),

En préambule, si le sujet dont je vais traiter, dont le but est la création d'une sorte de "boite à outils" existe déjà, faites-le moi savoir et ne m'en veuillez pas :

Je n'ai pas beaucoup de forces pour faire des recherches approfondies, cet endroit est gigantesque et je suis novice.
Je souhaite votre collaboration, je vais le répéter plus bas, mais c'est important.

Nous pouvons nous aidez les un-es les autres à désamorcer les crises de couple, car, comment réussir à se sentir bien quand c'est le merdier avec les gens qui vous aiment ?

Hésitez pas, donnez vos avis, merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii :drogue-peace

En ce moment, une petite Guerre commence à s'installer avec mari.

Je l'aime, lui aussi. MAIS.

De temps à autre, il ne comprends pas que mon temps de cerveau ne soit pas disponible.
eek

Il ne comprend pas pourquoi j'ai d'interminables crises de larmes et se sent coupable et impuissant.

Mon humeur change, je suis parfois envahie d'une rage folle.

M'entendre dire, dans ces moment-là : " tu aurais pas du prendre autant de lexo, de tramadol toussa", me donne des envies de meurtre.

Je souhaite très très fort, que nous trouvions ( cielles concerné-es par ce problème)  des formules, des mots-clé, qui désamorceraient la crise avant qu'elle ne devienne infernale.

Je viens de sortir d'un embryon de dispute.

Je crois avoir trouvé une formule pour le cas précis :

Lui : "Mais quand tu sens monter le manques, tu peux pas sortir avec les chiens ? Faire autre chose ?"

Moi : J'en rêve. Je rêve de ne pas avoir besoin de ce poison, je rêve de guérir, et je sais à quel point c'est affreux de me voir comme ça".

JE T ' AIME, je vais mettre tout mon possible pour m'en sortir.

Tes reproches me font mal, je me sens comme une vieux caca qui pue. S'il te plaît, tu PEUX M ' AIDER à M' AIDER.

Je t'aime.


Que pensez-vous de cette formule, en avez vous d'autre ?

Car, sérieux, y des mots, des trucs que je supporte pas d'entendre, surtout de la part de l'être aimé, et je dois pas être seule dans ce cas de figure.

Je modifie - Et ce sera pas la dernière fois ! -

Les mots qui font dégénérer, quand c'est l'autre qui vous les dit.
- T'es une hystérique
- Tu peux pas te contrôler ?
- CALME-TOI TOUT DE SUITE !

(ben non, pov pomme sinon, je serais GUERI-E !et je me calme SI JE VEUX )

Les mots que l'autre n'a pas envie d'entendre :
-  Tu comprends RIEN .

-  C'est pas toi qui souffre, alors fous-moi la paix

- Tant que je reste opérationnelle, c'est bizarre, passke j'ai beau te dire, je vais mal, très mal, tu flanques tout sous le tapis.

- SI tu souffrais comme moi, tu serais couché à faire ouin ouin alors, camembert, tes reproches !


Et le traditionnel, classique et toujours de circonstance :

-  Ta gueule, fais moi pas chier.

Cet élégante expression est employé aussi bien par le/la drogué-e que part le-la partenaire.

Nous aborderons, dans un prochain épisode, comme tenter d''éviter au  "Ta gueule etc" car, quand on en arrive là, claro qué ça va partir en sucette.fache-non-non

Perso, ça me pousse à m'alcooliser encore plus, alors que je DOIS IMPERATIVEMENT avoir le réflexe suivant :
Quitter la zone de combat , ne JAMAIS oublier de dire :
" Je t'aime et je suis désolée de ce qui arrive".drapeau-blanc

Etre désolé-e ne veut pas dire " Pardonne-moi"

Dire qu'on est désolé-e n'est pas faire l'aveux qu'on est dans sont tort.

Le plus terrifiant, je l'ai appris à mes dépends, c' est de se séparer d'une personne qu'on aime , sur des injures et des mots de colère.

Cette personne est morte  sans que j'ai eu le temps de me réconcilier.

J'avais tort ou elle ? *

On s'en contrefout.

J'ai toujours pas fini de traîner mon chagrin et ma culpabilité.

S'il vous plaît, quand notre état nerveux et nos capacités cognitives le permettent, ne nous séparons jamais sur des mots atroces.

Et, encore une fois, je sais, je suis boulet , dire qu'on est désolé-e, n'est pas dire "c'est tout de ma faute".

Et si votre Amour-e le prend pour des excuses et vous en reparle ultérieurement, sans se fâcher, vous pouvez lui expliquer que "je suis désol-é n'egale pas Pardonne-moi.


Si ça vous intéresse, aidez-moi, aidons - nous à trouver de quoi remplir cette boite d'outils pratiques !!!

Câloutres :
/forum/uploads/images/1532/calin-loutre.jpg

MERCI pour m'avoir lue et pour cet endroit

Dernière modification par Ratounette (19 juillet 2018 à  21:35)



Commentaires
#1
Pomminic
Plu qu'une ombre, le reflet de moi même.
19 juillet 2018 à  20:48
Oohh que non malheureusement je te comprend bien sad
Je ne pourrais te donner de formule qui marche car moi même quand je sens que ça part en couille je sais déjà que je pourrais rien faire pour désamorcer la bombe qui de toute façon va péter . 
J'en suis venu me demander je l'aimer vraiment et oui je l'aime et je me suis demander du coup si elle m'aimer vraiment car ça après tout seul elle peu le savoir et si on sembrouille aussi souvent on se cache peu être la vérité . Je sais pas désoler si j'ai pourri ton post ratounette je pense que ta formule à était la bonne si elle a marcher pour cette fois en tout cas car tout les bombe son différente à désamorcer. Mais je trouve que pour cette fois tu t'es un peu rabaisser et je ne pense pas que sur le long terme ça t'aide à aller mieux .


#2
janis
Adhérent PsychoACTIF
19 juillet 2018 à  20:56
Coucou ratounette,

Tu soulèves un sujet qui peut intéresser pas mal de membres et qui aurait sa place dans la section drogues et relations familiales.

Je crois que les formules clés sont celles qui rassurent nos conjoints. Qui leur montrent que l on se rend compte qu'il y a un problème.

Et celles, tu as raison, qui leur montrent que ce n est pas la peine d en rajouter, que la cour est déjà pleine.

Mon compagnon en a souvent assez de mes angoisses, en plus je le soupçonne d en être angoissé à son tour. Donc j essaye de le rassurer.

Fais attention à toi
Janis


Merci pour cet éclairage précieux.

Connais tu le moyen de déplacé ce post dans un endroit mieux adapteé ?

( pas ce soir car épuisée vraiment)

Ton Gluon


#4
leodric
Une ombre dans la nuit !
19 juillet 2018 à  21:51
Bonsoir les amis
Pas facile tout sa meme si je me sens pas dans cette situation je comprend que trop que l autre soit destabiliser par nos consomation
Pour mon cas j ai une femme en or qui accepte mes conso de drogue tant que je gere et que je perd pas le controle et surtout l emprise sur les responsabiliter et quand sa va pas on discute sans reproche on essaye juste de trouver une solution qui nous convient j ai qu une parole meme si j en chie a mourire dans le mal je tien toujour mes promesse
Sa ma aprit la disipline je consome mais en etant tres responsable merci a ma douce moitier c est mon equilibre,un ange gardien au dessus de mon epaule qui me ramene a la raison quand je derive

Je pence pas t avoir plus aider mais bon je partage juste une experience:lol:


#5
janis
Adhérent PsychoACTIF
19 juillet 2018 à  23:29
Ratounette, je regarde ça demain d'un vrai ordi et pas de mon téléphone.

Bisous
Janis


janis a écrit

Ratounette, je regarde ça demain d'un vrai ordi et pas de mon téléphone.

Bisous
Janis

Pas de soucis, ça urge pas

leodric :
"" Je pence pas t avoir plus aider mais bon je partage juste une experience"
ben c'est le but du post, partager les expériences.

Tu es fortiche d'arriver à gérer sans péter les plombs.

Comment tu fais ça ???
C4est juste l'amour où c'est un travail que tu fais dans ta tête ???

(je suis indiscrète mais ça m'intéresse...)


Ratounette, mon avis : il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.

Ce qui signifie, non pas que l'amour n'existe pas, mais que se contenter de le décréter ne le prouve pas, qu'une déclaration seule est vide.

A toi te trouver, en dépit de la situation, comment lui témoigner par des actes que tu l'aimes et prends en compte sa propre souffrance - étant donné que lui semble s'être énormément adapté à la tienne.


#8
leodric
Une ombre dans la nuit !
20 juillet 2018 à  14:28
Bonjour a tous pour te repondre ratounette je pence que c est les 2 l amour me booste et me frein dans les exces et le mental d acier me permet de temperer et de tenir bon
Je c est ce que je veu avant tout sa doit aussi jouer c est pour sa que meme si je comsomme la plus grosse addiction que j ai c est l amour de ma femme punk2


#9
Pomminic
Plu qu'une ombre, le reflet de moi même.
20 juillet 2018 à  14:30

Anonyme1756 a écrit

Ratounette, mon avis : il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.

Ce qui signifie, non pas que l'amour n'existe pas, mais que se contenter de le décréter ne le prouve pas, qu'une déclaration seule est vide.

A toi te trouver, en dépit de la situation, comment lui témoigner par des actes que tu l'aimes et prends en compte sa propre souffrance - étant donné que lui semble s'être énormément adapté à la tienne.

Je suis désoler de venir mettre mon grains de sel mais c'est qui qui a un soucis dans ce cas elle ou sont Marie .  D'après moi ça serait plus à son Marie de trouver le moyen de comprendre son addiction le pourquoi du comment et arrêter de la blâmer un peu à chaque fois qu'elle fait un faux pas ou qu'elle dérape .  C'est elle qui a besoin d'elle pas son Marie . Désoler mais je trouve que ça la rabaisse un peu ce que ti dis comme si après tout le soucis venez d'elle .  C'est pas mon avis


#10
leodric
Une ombre dans la nuit !
20 juillet 2018 à  14:49
J ai tendance a etre d accord avec toi la facon de faire c est limite limite les mot on des impact le probleme c est que avec ce geure de parole qui est ni plus ni moin que des reproche ne fait que de braquer l autre et ferme le dialogue c est pas avec des reproche que les chose avance en bien c est en etant comprehensif en essayer de comprendre le point de vue de l autre,le pourquoi du coment mais bonc est malheuresment beaucoup de couple comme sa .
Ce droguer est un chose mais il y a toujour une cause a sa pour mon cas je me drogue deja pour perdre pied face au quotidien(oublier les responsabiliter et suporter mes horaire de boulo qui sont dement ), soufller et me resourcer sa me permet de revenir plus fort et de maitriser les chose bien evidament ma femme est au courant de tout sa et comprend tout a fait


Pomminic a écrit

Je suis désoler de venir mettre mon grains de sel mais c'est qui qui a un soucis dans ce cas elle ou sont Marie .  D'après moi ça serait plus à son Marie de trouver le moyen de comprendre son addiction le pourquoi du comment et arrêter de la blâmer un peu à chaque fois qu'elle fait un faux pas ou qu'elle dérape .  C'est elle qui a besoin d'elle pas son Marie . Désoler mais je trouve que ça la rabaisse un peu ce que ti dis comme si après tout le soucis venez d'elle .  C'est pas mon avis

Hello Pomminic,

Je n'ai pas l'impression que la situation soit celle que tu caricatures. ce n'est pas parce que l'un souffre énormément que l'autre ne peut pas être en souffrance et est nécessairement un surhomme qui doit rester stoïque.

Le mari de Ratounette, si j'ai bien compris, est très compréhensif et aidant, mais à certains moments c'est trop pour lui, ce qui prouve bien qu'il a aussi sa part de souffrance.

Dans ce genre de situation il a aussi besoin d'être aidé à supporter les difficultés qui peuvent émerger. Ce peuvent être des petites choses, des petits gestes, des petites intentions qui rééquilibrent la relation, en accord avec les sentiments de Ratounette, ou je ne sais quoi d'autre.

Après, amha, l'apaisement verbal fonctionnera si la situation est temporaire, qu'elle est en voie de résolution, pas si elle s'installe de façon durable.

ILE


Voilà un sujet qui touche sûrement beaucoup d'entre nous. Il est vrais qu'il est difficile pour nos proches de comprendre notre addiction, nos craving que l'on ne comprends souvent pas nous même. Mais pour un non usager c'est encore moi si compréhensible. Combien de fois ai-je entendu "si tu nous aimais, si tu m'aimais tu ferais pas ça". Combien de dispute, combien de déception.... Je crois aussi qu'il n'y a malheureusement pas de formule magique. Mes proches sont allaient jusqu'à consulter des professionnels de santé (csapa) pour avoir des réponses, mais pour eux une seule chose qui compte : comment le faire arrêter ?
Bref : se soutenir entre usager ça réconforte et c'est déjà bien. Je ne réponds pas à tes questions mais tu n'es pas seule et je tenais à partager mon vécu et mon ressenti.

Péage ✌


#13
Neyt
Triste Klan Célèbre
21 juillet 2018 à  14:10
Quand tu écris " Le plus terrifiant, je l'ai appris à mes dépends, c' est de se séparer d'une personne qu'on aime , sur des injures et des mots de colère. "

Mon coeur se serre car ça m'est arrivé bien trop de fois..

Étant de nature impulsif et nerveux, mes mots dépassent souvent mes pensées réelles ( rebelles ? ^^), combien de fois en manque opiacés j'ai mal parlé à la femme qui partage ma vie et pour qui je donnerai tout.. Combien de fois ai-je haussé la voix sur mes meilleurs amis ou même pire ma propre famille.. Dans ces moments là tu aimerais avoir dit absolument tout sauf ça.. Malheureusement parfois on a plus que nos regrets.. Une règle, toujours dire à quel point on aime, et même si une dispute éclate se rappeler à quel point on pourrai être mal sans ces personnes autour de nous..

L'amour est dur, l'amour est vache mais c'est fichtrement beau aussi.


#14
janis
Adhérent PsychoACTIF
21 juillet 2018 à  15:18
Il est aussi difficile pour nos proches de comprendre nos angoisses et déprime.

Mon compagnon a du mal à comprendre mes angoisses continuelles. J en suis à moins communiquer pour ne pas lui pourir la vie.

Et ça c est quand je ne m en prends pas à lui..que je ne lui en veux pas d aller bien...de m envoyer sa joie de vivre à la tête.

Quant à mes consommations de psyché, il a peur que j'en prenne tout le temps et en cachette, du coup il m infantilise.... Pourtant je ne suis pas du tout dans une optique de cachotterie.

Janis


Pomminic a écrit

Anonyme1756 a écrit

Ratounette, mon avis : il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.

Ce qui signifie, non pas que l'amour n'existe pas, mais que se contenter de le décréter ne le prouve pas, qu'une déclaration seule est vide.

A toi te trouver, en dépit de la situation, comment lui témoigner par des actes que tu l'aimes et prends en compte sa propre souffrance - étant donné que lui semble s'être énormément adapté à la tienne.

Je suis désoler de venir mettre mon grains de sel mais c'est qui qui a un soucis dans ce cas elle ou sont Marie .  D'après moi ça serait plus à son Marie de trouver le moyen de comprendre son addiction le pourquoi du comment et arrêter de la blâmer un peu à chaque fois qu'elle fait un faux pas ou qu'elle dérape .  C'est elle qui a besoin d'elle pas son Marie . Désoler mais je trouve que ça la rabaisse un peu ce que ti dis comme si après tout le soucis venez d'elle .  C'est pas mon avis

Vous avez raison, vous deux.

en fait, je me rerouve face à un mari qui, devant mon état, oscille entre compréhension et " Ru devrais faire ci et ça, lèves toi plus tôt , tu dormiras mieuxn fais du sport etc"


J'ai jamais pensé que faire du sport avec les jambe tremblantes, les litres de sueurs, les boyaux à la retourne soit la solution.

Perso, lorsque je fais le trajet WC - douche- sortir chiens- , il me faut deux heures pour récupérer.

Avant mes problèmes dents, j'avais un soucis d'alcool ( mari pense que j'exagère, car nous avions le pinard festif) et une dépendance à Lexomil et Imovane).

Tramadol a remplacé en partie alcool.

Le but de cet post n'est pas de dire qui doit faire des efforts car on fait avec les forces qu'on a.

Ce que j'espérais, c'était la mise en place d'une boite à outils, de manière à éviter ce qui se produit chez moi depuis 72 heures.

Je me suis sans doute mal exprimée au départ.


Câloutre à vous !


ratounette :
Bonjour à toi (et à tous en fait) déjà et merci, bravo pour tes interventions ; on ne se connait pas encore parce que je n’interviens plus depuis un certain temps mais je continue à lire. Ton blog et une réponse précise me font sortir du bois de la tentative d’oubli… Les larmes qui perlent déjà me disent bien à quel point, j’en suis loin…
Je suis, ou plutôt j’étais à la place de ton mari… Et cette boite à outils, je trouve très intéressant de tenter de la créer, d’en parler, que ça vienne à l’idée aussi de toute la sphère des ud, non-ud, compagnon d’ud, médecin d’ud…
Ce que j’aurai aimé ? Je vais faire direct et très raccourci : être encore moins formatée sur ce qu’est la drogue. D’ailleurs, c’est pas une, mais des drogues, avec de multiples ramifications, effets, selon une pleïade de facteurs. Quand déjà cette simple information sera un peu plus une réalité aux yeux de tout un chacun, la RDR aura avancée d’un grand pas. Et dans la RDR, je mets les conséquences sur les proches. Ce que la société actuelle ne prépare absolument pas auprès du quidam moyen, qui se retrouve confronté aux affres de la consommation d’un proche.

Pominic : les deux ont un problème car la consommation (et surement, les raisons de la consommation) impactent fortement la vie de couple, et par ricochet la personnalité de chacun des deux.  Il faut donc pouvoir agir ensemble contre les conséquences sur le couple, et plus ou moins individuellement sur celles individuelles. Dur équilibre à trouver, chacun étant fragilisé de surcroît.

Vétéran : non, la seule demande du conjoint n’est pas forcément comment le faire arrêter. Elle peut être "comment pouvez-vous m’aider à l’aider". Et parfois, la question n’est même pas entendue. ça ne reste que mon expérience, c’est certain, mais l’aide que j’ai trouvée au csapa où je suis allée quand j’ai compris que je me trouvais devant un problème bien plus grand que moi, ça a été,grosso modo : « comment on va vous faire réfléchir et évoluer pour le quitter ». Même en creux, ça n’a jamais été ma demande, j’en suis sûre. J’aurai souhaité un groupe de paroles : rien, à priori. J’ai appris par ce site, que si y’en aurait eu un à peu près accessible, disons bien 2 ans trop tard. Mais un truc comme ça doit y’en avoir 4 en France, quoi ! (mode caricature ironique cynique). J’ai demandé à avoir une idée de comment agissent les produits pour comprendre en partie ses réactions, m’aider à repérer l’aspect manque, montée, descente, et quoi faire ou pas justement, pour ne pas empirer, pour se faire comprendre… "ah oui, je pourrai en parler au médecin..." 2 fois. Décourageant.
Oui, je suis amère. Très amère. Parce que 3 ans et demi après la séparation et ses conséquences difficiles pour moi à différents niveaux, et un an après l’avoir enterré, ça passe toujours pas.

Ratounette, j’espère pouvoir revenir pour tenter d’en trouver un ou deux d’outils avec toi. Mais je te promets rien. ça reste si douloureux d’en parler. Parce que, aussi, dans la vie de tous les jours, pas facile de dire à quelqu’un que ton conjoint est usager de drogues vu la connotation que ça prend aussitôt et donc tu finis par garder ton vécu pour toi.
Mais cependant, ce dont je suis sûre c’est que cette boite à outils est aussi propre à chaque couple et dans l’échange de ce que chacun ressent, avant si possible d’être dans les impasses. Car une fois pris dans les filets du trop émotionnel, c’est impossible de dire ou d’entendre sereinement, sans trop grosses distorsions ou interprétations.
Courage et pensées à toi.


Co-dep? a écrit

ratounette :
Bonjour à toi (et à tous en fait) déjà et merci, bravo pour tes interventions ; on ne se connait pas encore parce que je n’interviens plus depuis un certain temps mais je continue à lire. Ton blog et une réponse précise me font sortir du bois de la tentative d’oubli… Les larmes qui perlent déjà me disent bien à quel point, j’en suis loin…
Je suis, ou plutôt j’étais à la place de ton mari… Et cette boite à outils, je trouve très intéressant de tenter de la créer, d’en parler, que ça vienne à l’idée aussi de toute la sphère des ud, non-ud, compagnon d’ud, médecin d’ud…
Ce que j’aurai aimé ? Je vais faire direct et très raccourci : être encore moins formatée sur ce qu’est la drogue. D’ailleurs, c’est pas une, mais des drogues, avec de multiples ramifications, effets, selon une pleïade de facteurs. Quand déjà cette simple information sera un peu plus une réalité aux yeux de tout un chacun, la RDR aura avancée d’un grand pas. Et dans la RDR, je mets les conséquences sur les proches. Ce que la société actuelle ne prépare absolument pas auprès du quidam moyen, qui se retrouve confronté aux affres de la consommation d’un proche.

C'est totalement ça. En fait, j'ai l'impression d'âtre embrigadée dans une secte, avec un mari qui n'a pas les renseignements nécessaires pour y faire face

Vétéran : non, la seule demande du conjoint n’est pas forcément comment le faire arrêter. Elle peut être "comment pouvez-vous m’aider à l’aider". Et parfois, la question n’est même pas entendue. ça ne reste que mon expérience, c’est certain, mais l’aide que j’ai trouvée au csapa où je suis allée quand j’ai compris que je me trouvais devant un problème bien plus grand que moi, ça a été,grosso modo : « comment on va vous faire réfléchir et évoluer pour le quitter ». Même en creux, ça n’a jamais été ma demande, j’en suis sûre. J’aurai souhaité un groupe de paroles : rien, à priori. J’ai appris par ce site, que si y’en aurait eu un à peu près accessible, disons bien 2 ans trop tard. Mais un truc comme ça doit y’en avoir 4 en France, quoi ! (mode caricature ironique cynique). J’ai demandé à avoir une idée de comment agissent les produits pour comprendre en partie ses réactions, m’aider à repérer l’aspect manque, montée, descente, et quoi faire ou pas justement, pour ne pas empirer, pour se faire comprendre… "ah oui, je pourrai en parler au médecin..." 2 fois. Décourageant.
Oui, je suis amère. Très amère. Parce que 3 ans et demi après la séparation et ses conséquences difficiles pour moi à différents niveaux, et un an après l’avoir enterré, ça passe toujours pas.

J'ai beaucoup de peine pour toi en te lisant. Sizncèrement. Je souhaite que tu ne te sentes pas coupable.
Dans les ardennes, c'est le désert psy et addictologie. Je ne pense pas que l'on puisse agir de manière constructive en séparant les deux aspects.

J'aimerais faire comprendre à Mari qu'il n'est pas responsable et que ne lui demande pas de gérer mon état.
J'aimerais tant que nous puissions prler de façon non agressive !

C'était de but de ce post.

Merci à toi, reviens ou pas, fais comme tu le sens, tu m'as été d'un grand secours, car tu m'as apporté le point de vue de "l'autre côté".

Merci tout plein.

Ratounette, j’espère pouvoir revenir pour tenter d’en trouver un ou deux d’outils avec toi. Mais je te promets rien. ça reste si douloureux d’en parler. Parce que, aussi, dans la vie de tous les jours, pas facile de dire à quelqu’un que ton conjoint est usager de drogues vu la connotation que ça prend aussitôt et donc tu finis par garder ton vécu pour toi.
Mais cependant, ce dont je suis sûre c’est que cette boite à outils est aussi propre à chaque couple et dans l’échange de ce que chacun ressent, avant si possible d’être dans les impasses. Car une fois pris dans les filets du trop émotionnel, c’est impossible de dire ou d’entendre sereinement, sans trop grosses distorsions ou interprétations.
Courage et pensées à toi.

Tu as encore une fois raison.

Une formule fonctionnera pour un couple et fera foirer tout pour un autre.

Je vais réfléchir et reformuler :
Il serait plus utile d'avoir des outils communs aux usagers pour arriver à gérer la montée de la colère face à l'incompréhension et aux humiliations ( non voulues !!! je le répète !) de la part du compagnon qui ne sait comment réagir.

Je te souhaite le meilleur. Je te recommanderais aux Grandes déesses des arbres.


Merci pour ton retour bienveillant.

Idées en vrac:

- Un gros panneau à portée de main (ou un geste décidé entre vous): "stop, colère, émotions trop fortes", à brandir à bon escient, par l'un ou par l'autre; et pouvoir en reparler quelques heures après. Le problème étant de trouver le bon timming pour les 2 pas trop longtemps après, sans croire que comme les choses sont apaisées, tout va mieux on va pas en remettre une couche...

Ne pouvez-vous vous accorder, un temps fixe (une fois tous les 15j, toutes les semaines...) où vous savez que vous allez parler de ça, sans trop de pressions, avec autant des notes "tiens, l'autre jour, j'ai aimé que tu réagisses comme ça; ou bien, tu vois, j'ai ressenti ça; j'ai cru que tu avais compris ça...

Ou à mon avis le mieux, ce serait un rdv commun, de tps en tps avec ton addicto. D'ailleurs, je pense que dans le suivi ça devrait être proposé systématiquement de rencontrer le conjoint, le proche. Mais bon, comment on aide les aidants, reste mon cheval de bataille; et je trouve que y'a à faire à ce niveau-là (et pas seulement dans le cadre de l'addict)


L'idéal serait selon moi une sorte d'ignorance bienveillante de certains domaines. Je ne suis pas persuadé qu'il faille tout dire, tout partager dans un couple. Peut-être faut-il respecter des domaines secrets, accepter que l'autre ne soit pas complètement transparent.


#20
janis
Adhérent PsychoACTIF
25 juillet 2018 à  20:06

Caïn a écrit

L'idéal serait selon moi une sorte d'ignorance bienveillante de certains domaines. Je ne suis pas persuadé qu'il faille tout dire, tout partager dans un couple. Peut-être faut-il respecter des domaines secrets, accepter que l'autre ne soit pas complètement transparent.

Je ne suis pas tout à fait d accord avec toi Caïn, pas si la consommation de l un impacte la vie de l autre.

Puis la transparence ça peut être important dans un couple.

Après chaque cas est singulier et adopte les fonctionnements qui lui conviennent.
Néanmoins la moitié concernée par l addiction de l autre moitié devient souvent aidante malgré elle
Je trouve aussi que des rdv avec les aidants devraient être prévus, si souhaites évidemment.

Janis


Je pense que malheureusement l'expérience de l'addiction, elle n'est pas entièrement compréhensible par qui ne l'a pas éprouvée. Du coup, c'est source de gros malentendus.
Mais c'est évidemment variable.


#22
janis
Adhérent PsychoACTIF
26 juillet 2018 à  16:12

Caïn a écrit

Je pense que malheureusement l'expérience de l'addiction, elle n'est pas entièrement compréhensible par qui ne l'a pas éprouvée. Du coup, c'est source de gros malentendus.
Mais c'est évidemment variable.

Bonjour Caïn,

Qui n éprouve pas l expérience de l adiction dans sa vie? Je n essaye pas de diluer le concept au point de lui faire perdre son sens, au contraire.

Qui n est pas adict à quelque chose: le sport , le travail, l alcool, le sexe, les sexualités alternatives, les médicaments, la nourriture... souvent au point de mettre en danger sa santé, sa situation ....

Peu de personnes ne comprennent pas ce qu est l adiction.

Après malheureusement, il y en a qui sont socialement mieux acceptées que d autres (le workolisme), ce qui nécessite de remettre les choses à plat sur le fait que l adiction soit un trait comportemental extrêmement fréquent.

Bonne journée à toi
Janis

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