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Un jardin dans ma chambre (DMT) 



20 Juillet 2021

Il fait super beau, depuis maintenant presque une semaine. Je savais déjà que j’allais prendre de la DMT dans la journée, ça faisait déjà presque un mois depuis la dernière fois, et j’avais vraiment envie de replonger dedans et voir ce que ça allait donner. Je me prépare en mettant presque 50mg dans la pipe. Je n’étais pas vraiment anxieux ou quoi que ce soit, c’était plutôt l’inverse même. Il est 16h et je me pose sur mon lit, la fenêtre ouverte juste derrière la tête. Je me détends pendant quelques minutes et puis je décide de me lancer.

Je prends la première taffe, et je sens de la poudre de DMT passer à travers le pad et entrer dans ma bouche. Ça me l’avait déjà fait un peu les dernières fois, mais je ne m’en suis pas préoccupé plus que ça et je ne lâche pas ma concentration sur ma tâche. Je prends la plus grande taffe possible en chauffant correctement la DMT. Je la garde le plus longtemps possible, comme d’habitude. J’expire et je sens quelques effets mais sans plus. Je répète la manœuvre et je commence enfin à vraiment sentir les effets prendre le dessus une fois que j’expire la fumée. Je repars pour la dernière taffe, et je sens qu’elle est très chaude, mais je ne sens plus la vapeur entrer en moi. Je fais de mon mieux, je trouve que je gère mieux la technique par rapport à d’habitude, je contrôle mieux la chose. Je pose la pipe, je m’allonge complètement, et j’expire la fumée. Je ferme les yeux et je me détends complètement, je lâche prise de tout. Je sens mon cœur battre fort, et ça fait du bien. Ma respiration est grande. Les visuels apparaissent progressivement. Je vois des formes géométriques prendre le dessus, sur tout mon champ de vision. Des formes très particulières, un nouveau style que je n’avais jamais vu avant mais qui se rapprochaient quand même un minimum des visuels d’anciens trips. Et au centre de mon champ de vision se trouve une sorte de point, comme un haricot, une petite forme indépendante de tout le reste, qui est complètement non identifiable. On aurait dit le tout début d’un fœtus. Les formes géométriques qui entouraient cette petite chose, qui semblait flotter et en même temps maintenir la structure des formes, étaient principalement marron, jaune, orange et rouge. Et comme d’habitude, je passe à travers ce voile pour entrer dans une nouvelle réalité. J’arrive en extérieur, dans un jardin, avec une maison face à moi. J’ai l’impression d’avoir amené le monde extérieur dans ma chambre. Le ciel est très bleu. Des gens travaillent dans leur potager, ils jardinent. C’est une famille on dirait. Je me trouve devant leur portail. Ils sont au courant de mon arrivée. La femme entre dans la maison, comme si elle s’apprêtait à tout ranger pour m’accueillir. Un chien arrive dans mon champ de vision et se dirige vers moi. Une vieille dame, qui semble être la patronne du jardin, apparait et se tient à côté du chien. Ils sont intrigués par mon arrivée. Il me semble que le visage de la dame disparait, et je peux voir des bras sortir des buissons, les bras grands ouverts, prêt à m’accueillir pour me faire un câlin. Je flotte vers ces bras, mais plus je me rapproche et plus tout ce qu’il y avait là se fait pousser sur la gauche par un tas de pleins d’objets et de débris d’une taille immense. Pendant ce temps-là, je peux sentir toute l’énergie de la DMT me traverser le corps, allant du haut du cou, jusqu’au centre de mes pieds. Je sens la beauté et l’extasie de l’amour pur que l’univers a à m’offrir. Je suis complètement submergé par les sensations qui me transpercent. Les visuels disparaissent graduellement et laisse place à de l’abstrait. Je reviens à moi, et je préfère garder les yeux fermés encore quelques minutes. Je veux profiter du « jus » de la DMT qui parcours mon corps. Je le sens encore bien présent au centre de mon cœur, qui accepte cette puissante chaleur.

Je commence à bouger un peu et je rouvre les yeux. Tout est plus lumineux j’ai l’impression, et un peu plus coloré, mais c’est difficile à dire. Je reste sur mon lit encore un petit moment, je profite de l’instant. Je regarde les nuages par la fenêtre. Et je continue de profiter du reste de la DMT qui est en moi. C’était un trip assez court, environ 10 minutes, mais très agréable, très doux, et très inattendu. J’ai vraiment passé un moment incroyable, un moment magique. Et je sais qu’il y a encore beaucoup à explorer. Il y a juste cette chose qui m’a semblé très étrange dès que je suis entré dans le trip. Quand j’ai fermé les yeux, j’ai tout de suite remarqué qu’il y avait une sorte de distance avec les visuels, comme si l’opacité était seulement à 75%. Et je pense que c’est peut-être dû au fait que j’avais déjà trippé sous 1cP il y a moins d’une semaine, ou soit que j’ai été pas mal sous le soleil toute la journée, et que ça a peut-être joué là-dessus, parce que normalement plus on a de lumière entrante, et moins on a de mélatonine produite dans la glande pinéale, mais ça m’étonnerait que ce soit ça vu que quand il fait gris toute la journée, j’ai presque pas de visuels, ou soit parce qu’une partie de la dose est passée à travers le pad (la grille). Je ne sais pas, en tout cas ça ne m’a pas dérangé, et j’ai tout de suite compris qu’il ne fallait pas en demander plus sur le moment et de juste profiter de ce que j’avais déjà. Et d’ailleurs, un autre point que je trouve intéressant de noter, je n’ai pas entendu l’acouphène, qui arrive en général au tout début du trip, une fois qu’on perce le voile.


Catégorie : Trip Report - 23 août 2021 à  17:18

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