L'euphorie et la légèreté me manque

Catégorie : Tranche de vie
25 octobre 2021 à  12:13

Cela fait 10 jours que j'ai arrêté la prise de 3-MMC que je faisais depuis 2 mois régulièrement, aujourd'hui je me suis redirigé vers la psychiatrie pour retrouver une vie plus normal, et je prend du Temesta et du Zoloft, cela fonctionne assez bien, du moins pour le Temesta au niveau des angoisses et sur une sensation de manque latente, le Zoloft vu que cela fait 10 jours que je l'ai repris c'est encore trop tôt de ma part pour en juger son efficacité sachant que pour les AD ça se compte en semaines d'utilisations avant d'attendre quelque chose de leur part.

Mais mal-grès cela je continue d'avoir cette pensée dans ma tête persistante, qui était au début un état de grande confusion et de tristesse suite à l'arrêt direct de la 3M, cette pensée est toujours là et elle me répète que ça manque de joie dans ma vie. Ce constat là n'est pas nouveau pour moi j'ai toujours eu des ressentis assez ternes et fades dans ma vie jusqu'à présent, les médicaments psychotropes prescrits par mes psychiatres successifs l'ont un peu remodelé et ont fait en sorte que la vie, ou du moins, la perception de la vie que j'ai, et comment mon corps réagit à cette dernière, soit pour moi, beaucoup plus digeste, mais plus digeste ne veut pas dire, heureux pour autant.

Non hélas je continue ma route, sans vraiment profiter du paysage qu'il puisse m'offrir, bien qu'il soit assez maigre en ce moment.
J'ai appelé mon hôpital en parallèle de cette reprise de médication suite à l'arrêt de la 3M, pour avoir des renseignements sur un neurologue que j'ai déjà vu antérieurement, sur la prise en charge du diagnostic du TDAH, et la secrétaire m'a répondu simplement que ce n'était pas au neurologue de faire cela, mais à un neuropsychologue selon elle, et qu'il n'y en a pas dans ma ville. Elle m'a conseillé de voir un généraliste pour plus de renseignements, rendez-vous prit, le 3 novembre prochain, on verra, j'espère que je pourrais arriver à me faire diagnostiquer car ce n'est pas la première fois que j'en parle de ce TDA avec les professionnels de santé, en vain jusqu'à présent, peut-être n'ai-je pas suffisamment insisté sur la démarche, ou suis-je déjà trop vieux à 22 ans bientôt pour obtenir le diagnostique ? je ne sais pas.

Je n'ai pas jeté les 25g de 3-MMC que j'avais reçu il y a 2 semaines, ils sont toujours là, mais je n'y ai pas touché pour autant, même si psychologiquement je pense avoir une dépendance assez clair en repensant tout les jours depuis l'arrêt aux bonnes sensations et émotions ressentie pendant que j'en prenais.. et plus les heures et les journées passent et s'accumule avec la médication et la reprise d'une vie à peu près sobre, plus la pensée obsédante d'en reprendre pour me re "percher" un peu me revient à l'esprit sans que je n'ai réellement d'autres solutions à me proposer que d'essayer de penser à autre chose et d'attendre qu'elle s'en aille, ce qu'elle fait après une sortie dans la nature ou une activité qui me procure détente et plaisir de manière générale.

Mais le problème est qu'elle est pour le moment toujours là, pour vous décrire cette sensation que j'ai vis-à-vis d'elle, c'est comme si j'avais 5 ans et que j'attendais à côté du placard où est caché une boîte de chocolat, je sais qu'elle est là, qu'elle est à côté, mais je sais que je n'ai pas le droit de l'ouvrir non plus car ce n'est pas bon j'en ai déjà trop consommé.. même si ma vie est configurée de telle sorte que mon cerveau en réclame de nouveau, mal-grès tout cela.



Commentaires
Salut, les craving lié au 3MMC peuvent être violents et durer longtemps.
Un conseil: jette tes 25g. Tu vas forcément y toucher un jour ou l'autre, et si tu es déterminé à ne plus en consommer, aucun intérêt de la garder.
Mais je comprends que franchir le pas peut être compliqué.

J'ai mis 2 ans à ma défaire complètement de ces craving puissants, et de ces commandes que tu passes sur un coup de tête où tu as limite l'impression de ne plus être toi-même.
La vie est belle sans cela, mais quand tu as goûté à l'euphorie de cette merveilleuse saloperie, pas évident au début.
Puis 2 mois, si tu en as abusé, c'est très récent, laisses-toi le temps wink

Tu ne souhaiterais pas faire une activité pour compenser ?
Je sais la muscu m'a énormément aidé !

Edit: rien que d'en parler je ressent encore quelque chose Raaah qu'est-ce que je l'ai kiffé cette molécule !


Salut,
Autant depuis peu quand j’en ai pas sous la main et que je suis occupé, que j’ai une vie social bien plus rempli j’arrive à ne plus pensé à la defonce en général, autant quand j’en ai sous la main je contrôle plus trop ...
Donc garder 25g de 3-mmc sous la main en vue de ton objectif c’est te compliquer là tâche et pas qu’un peu à mon avis ...
Jette les, donnés les enfin c’est toi qui vois mais ne les garde pas ...
Je vais pas te mentir j’ai déjà jeter de la drogue et y a toujours un moment où on se dit « pourquoi j’ai fais ça » (enfin c’était le cas pour moi) mais si tu veux mettre toutes les chances de ton côté ça commence par là à mon avis.


splinK a écrit

Salut, les craving lié au 3MMC peuvent être violents et durer longtemps.
Un conseil: jette tes 25g. Tu vas forcément y toucher un jour ou l'autre

Tu ne souhaiterais pas faire une activité pour compenser ?
Je sais la muscu m'a énormément aidé !

Edit: rien que d'en parler je ressent encore quelque chose Raaah qu'est-ce que je l'ai kiffé cette molécule !

Salut splinK, merci pour ton commentaire, c'est vrai que je n'avais connus que le craving lié aux benzos jusqu'à présent mais alors celui-là est assez intense aussi je trouve..

Je fais déjà de la muscu actuellement, pour cela, ça aide pas mal à canaliser l'influx nerveux et l'énergie physique de l'organisme c'est vrai, et puis en parallèle beaucoup de marches, marcher plusieurs kilomètres dans les bois me fait du bien..

Mais vu que c'est encore récent l'arrêt (10 jours) je pense que c'est normal d'y penser encore tout les jours avec cette envie qui me crie dans l'oreille dans reprendre à certains moments de la journée..

Sur le fait de jeter les 25g, je ne sais pas trop, comme avec l'alcool que j'ai gardé près de moi, quand j'étais en phase de rémission de mon alcoolisme, cela ne m'a pas empêché de revivre normalement sans y toucher, alors que je garde un pack de bières et du vin toujours proche de moi, mais je sais garder mes distances avec, sauf que là contrairement à l'alcool, l'appel de la molécule semble plus fort.. il y a plus d'euphorie en jeu et de dopamine que pour ce dernier effectivement.. mais je pense que jeter ces 25g maintenant me ferait peur, peur de ne plus avoir cette sensation de "contrôle" que j'ai réussi en 10 jours à instaurer et peur aussi c'est vrai, de perdre une "soupape de sécurité" auquel il ne faudrait jamais retoucher, mais qui rassure psychologiquement d'avoir à côté de soit comme un asthmatique aurait sa Ventoline avec lui.

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