Beauty Snow, Creepy Low

Catégorie : Tranche de vie
15 septembre 2022 à  16:14

Yo les amis !
Voilà une petite histoire qui m'est arrivé il y'à quelques années déjà:

Après midi d'automne, je suis chez mon gars sûr, un de mes frères d'âme.
On peut difficilement cacher notre impatience. Nerveux, on tourne en rond dans sa cuisine.
Depuis plusieurs jours, il est prévu l'arrivée d'un contact pour une livraison spéciale.
Les nouvelles sont fraîches du jour, on est en alerte...

Fin d'aprem, l'arrivée de notre fameux contact. Professionnel, sa présence est agréable.
L'échange est cool, vraiment classe pour un stock assez magique.
En effet, le deal en question sur la table est 2 olivettes de cocaïne, 2×8g à 400e chacune, dont l'emballage pue encore la merde de la mule.

Après une trace de dégustation très appréciable, nous concluons cette affaire avec quelques bonnes vibes polies.
Il ne reste qu'une petite demi heure, le buisness l'attend.

Nous voilà tous les 2 avec le frérot, tout contents et concentrés à partager nos affaires, toujours dans sa cuisine.
Ce coup là c'est mort, on n'utilise pas cette cocaïne pour la baser en crack.
Mon pote se calme pour sa femme, et moi ma période cailloux fût très courte, moins de 3 mois. J'ai adoré l'expérience, mais j'ai très vite disjoncté, me forçant à rapidement  stopper cette façon de consommer.

Début de soirée, je n'ai pas faim, la coke est vraiment bonne. Je retrouve ma chambre d'hôtel, avec l'intention de me reposer.
Le lendemain je dois prendre le train pour retrouver d'autres amis et contacts.


Je m'allonge dans le lit, histoire de chiller devant la télé.
Mais une idée me vient ...
Je crois que dans mes valises, je transporte une steribox de secours.
Ni une ni deux je saute du lit et je me met à chercher. Évidemment, je trouve. L'envie de la goûter en intraveineux devient d'un coup obligatoire.
Je fais ma cuisine sur la table de chevet et ni une ni deux je m'envoi un flash du divin jusqu'au très haut de mon crâne.

Allongé dans mon lit à sur-kiffer, je commence à avoir une envie de sexe assez folle.
À cette période je suis célibataire, et je ne suis pas amateur de la prostitution. Je n'ai rien contre, j'ai moi-même plus jeune essayé pour me faire une expérience et une idée, ce n'est juste pas pour moi.

Je commence donc à fantasmer facilement et à me toucher assez lubriquement. Sur-excité à une bonne coke, j'arrive à me faire du bien, et à retarder longuement toute éjaculation.

Je fais une pause pour un fixe, je flash, je kiff, puis reprend ma masturbation.
Cette patern se répéte plusieurs fois, mais je ne peux absolument pas dire combien de fois.
Mes souvenirs sont à mes sensations.

Puis commence un différent scénario. L'ambiance si chaleureuse de ma chambre se dégrade et ma perception s'assombrit.
Sur-stimulé et le mental comme envouté, le plaisir se remplace petit à petit par des idées anxieuses et sales.

Mes fantasmes si excitants deviennent de plus en plus des obsessions à bader sur le gloque, le malsain. L'hygiène de la chambre, la malsainité constante qui traine peut être dans cette chambre ... comme peut être toutes les chambres de chaque hôtel ...

Ça y'est, je panique, je bad, mon coeur s'accélère...
Je remarque que j'ai vraiment beaucoup consommé en si peu de temps.
Je me met à paniquer d'avantage.
Ça y'est je suis parano, je perçois des ombres.

Entouré de mauvaises vibes, je me dit que les ombres sont là pour m'emmener parce-que j'ai merdé...
Mon coeur me fait mal à tambouriner !
Je suis crispé d'angoisses, le mental envahit d'idées polluantes. J'ai ma tête qui brûle, je suis trempé de sueur. Je me bat psychiquement.

D'un coup je me réhabille pour me sentir moins vulnérable.
Et en sortant la tête de mon pull, je crois percevoir un truc suffisamment inquiétant pour me faire bondir de terreur.
Tel un psychotique, je m'enfui dans la salle de bain, ouvre le robinet de la douche et me jete dessous, tout habillé, persuadé que cette source d'eau saine allait me protéger.

Mon astuce commence à fonctionner.
Je me détend, après la claque de l'eau froide, je reste longtemps sous l'eau chaude en me déshabillant petit à petit.

Enfin terminé ma "purification" salvatrice, à peine sortit de la salle de bain, je constate le bordel pas possible que j'ai foutu dans ma chambre !
Une bouffée de honte me monte...
Le temps d'accuser le coup et de me remettre un peu, je remarque qu'il fait déjà jour. J'ai une sale gueule de mort, les bras mutilés de mes injections répétées avec seulement deux pompes à disposition...
J'ai l'esprit penaud, je médite.

La matinée se passe, je tiens le coup à la fatigue grâce à des petites traces délicieuses par-ci par-là.
J'arrive finalement à destination dans l'après midi, à la gare m'y attend un frérot.
Sur le quai, il est là, témoin de ma gueule et moi de la sienne, entre sourires et interrogations, se demandant quelle nouvelle histoire s'attendre.

Merci de m'avoir lu, peace !



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