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Police contrôle 



Et dire qu'il y a encore quelques mois, j'aurai trouvé l'histoire de Noibé bien hallucinante et passablement triste, le fait d'étrangler un consommateur pour le faire cracher ses boulettes. Je me souviens d'une scène dans le film français de Tavernier L627 sur un groupe stup, ça se passe sur le pont de la Gare du Nord et ils sont en filature sur un maudou, qui se rend compte de leur présence et avale ses galettes. Ils le plaquent au sol et le frappent à  l'estomac jusqu'à  à  le faire dégueuler littéralement pour établir le flag…  A l'époque, en voyant ses séquences des années 90, époque ou lors des contrôles les flics nous faisaient rarement déchausser et les mises à  poil sur simple présomption étaient carrément inédites (à  part les douanes ?), ce genre de scène me paraissait un peu surjoué et presque diffamante. Aujourd'hui et après quelques mois sur St Denis, j'ai un autre regard et plus rien ne m'étonne... ici c'est à  poil systématiquement et on voit que ça voit plus loin évidemment, que tout les coups sont permis et peu importe les limites (taper les UD au distri, étranglement, lavage d'estomac, privation de TSO etc…). Ca c'est clairement le résultat de ce qu'ils appellent ZSP Zone de sécurité Prioritaire thématisé stupéfiant qui laisse carte blanche aux agents de terrain, le tout étant de faire régner la terreur localement pour éradiquer la dope, consommateurs comme revendeurs…

Perso, je ne suis plus du tout tranquille. J'ai beau m'être déplacé quotidiennement dans ces quartiers sans trop de pépin pendant des mois et des mois - en ce moment, j'y vais de moins en moins à  cause de ça...  encore que j'y vais quand même mais ça en devient extrêmement désagréable. D'ailleurs prudence oblige, maintenant je ne sors plus de chez moi sans deux ou trois jours de méthadone dans les poches ainsi que mes ordonnances. C'est toujours un dilemme car en cas de fouille, si un flic te trouve avec de la métha, il va retripler de vigilance dans sa fouille... mais je préfère maintenant ça à  me retrouver 48H en descente glacé dans une cellule sans chiottes ni eau à  me vider en deux...

bref ce sentiment d'insécurité et de parano finit par me lasser littéralement et ajouter aux autres facteurs (distance, prix, temps perdu, tolérance, lassitude), ça fait déborder le vase...Mais bon évidemment, y a toujours un petit craquage de temps à  autre... 

Rien qu'avant-hier, j'ai l'impression d'avoir échappé de peu à  un pétage... Sur les coups de midi, suite à  un texto de relance par un dealer appréciable, on décide de bouger sur un plan avec un pote. Je prends mon scooter et je le rejoins au métro en question. Le plan est 500 mètres plus haut dans une petite rue. On y monte ensemble, on discute, on évoque l'actualité du quartier. Mon pote est un peu stressé, il a l'impression d'avoir vu des civils à  l'abord de la ruelle en question il y a quelques jours de ça.

On arrive, évidemment il faut attendre 20 minutes, ce qui n'est jamais bon - donc on reste en mouvement, on se pose à  un arret bus, on revient. Le mec finit enfin par se pointer, ça se passe bien mais le dealer est stressé "faites belleck les gars, il y a des civils, je les ai vu, blabla..."Il a pas l'air dans son assiette normal, nerveux, pas content, pas poli...

Bref, je me dis qu'il va falloir rester sur mes gardes. Mon pote se bouge au métro et moi direction la pharmacie pour un stéro. Je me pose dans le petit restaurant en face - je prends une assiette et j'en profite pour squatter leurs chiottes et me faire un bon gros soin des familles. La came pète bien, me chauffe bien les tempes et provoque ce petit étourdissement caractéristique. J'envoie un texto à  mon pote "Cool tu vas tripper copain". Je retourne m'assoir, je bois un thé chaud et je me prépare à  me casser à  affronter la rue. Au moins, s' il se passe quoi que ce soit, j'aurai de la bouffe et de la came dans le sang pour quelques heures au moins… et puis j'ai de la métha sur moi et mes ordonnances, c'est toujours ça.

J'essaie d'éviter l'artère central pour redescendre chercher mon scooter. Du coup, je tourne un peu dans les rues, je m'égare un peu pour rien, c'est pas malin, ça peut donner l'impression que je traine par là . Finalement, je retombe sur l'avenue principal.

Je marche dans cette rue et je sais pas comment expliquer ça, mais je ressens comme un truc qui cloche... je reconnais cette sensation qu'il y a quelque chose dans l'air, sensation que j'ai déjà  ressenti un paquet de fois... et presque à  chaque fois où j'ai perçu ça dans ma vie, je constate que je me suis fait péter par des civils (que ce soit police, contrôleurs ou autre...) à  tel point que la dernière fois que ça m'est arrivé vers Lariboisiere, je m'étais bien dit : "il faut vraiment faire confiance à  cet instinct".

Dans le genre je me souviens en 2012 d'une fois ou des flics m'ont fait un sale plan - ils venaient de sauter mon maudou - ça faisait 24h que je n'arrivais plus à  le joindre et tombais systématiquement sur le répondeur direct. Le lendemain, ça sonnait enfin, cool il me répond : mais ce que je ne savais pas c'est qu'en fait c'était un stup au bout du fil, imitant l'accent sénégalais. "Viens au Mc Do". Je me souviens précisément d'avoir eu une sale impression ce jour-là  et d'avoir été super méfiant. Mon instinct me disait "un truc déconne" sans savoir vraiment quoi... Je n'imaginais pas les flics mais peut-être, une embrouille ou une carotte.

Bref en passant devant le McDo, je prend bien soin d'éteindre mon téléphone (au cas où on me biperait pour me repérer) et en regardant furtivement autour de moi, je ne vois pas mon gars, le maudou n'est pas là . Je croise un regard bizarre d'un type. Je bouge dans une ruelle et je rallume mon portable. Mon instinct me dit expressément "tire toi, ça pue"... Mais le truc, c'est que j'ai trop envie d'une latte mais vraiment ! Alors je me raisonne en me disant que je fais une sérieuse parano, que j'ai trop abusé du cailloux ces derniers temps. Je rappelle et je lui explique "que je le vois pas, que ça m'énerve que je vais bouger". Et lui me répond qu'il est dans le McDo qu'il mange à  l'intérieur à  l'étage…. Là  j'aurai vraiment du me tirer car ce mec ne m'avait jamais fixé ce type de RDV. Je rentre dans le McDo, je monte à  l'étage : personne. Le temps de me retourner, je vois en bas trois mecs qui entre en speed dans le restaurant et commence à  prendre l'escalier. Merde, je comprends que c'est des flics. Ils se dirigent droit vers moi...

Depuis ce jour, je fais totalement confiance à  cette sensation qu'un truc plane dans l'air... Et avant-hier je retrouve ça exactement, sans savoir d'où ça vient, mais c'est bien cette alerte des sens qui te dit « y a un truc qui déconne»...

A 250 mètres, je vois deux gars en question, je les capte de suite. Ils sont en train de s'habiller en mode chantier, gilet jaune de sécurité et casque blanc. Bizarre, car leurs fringues collent pas ils sont en jean, ils sont propres, aucune boue au pied, en baskets et ils sont un peu jeunes et bien "gaulois" par rapport aux autres travailleurs, ils font un peu intrus... Je passe à  leur niveau et un des deux me décrypte bizarrement. Ce regard du civil qui inspecte malgré-lui, regard atypique que j'ai appris à  reconnaitre. Le même regard du flic devant le McDo, le même regard que le contrôleur qui scrute dans le wagon… bref, ils m'emboitent le pas. Ils me suivent. Bizarre.

Je continue. Sur plus de 400 mètres, ils marchent à  mon niveau. Un truc ne colle pas, je commence à  me dire « merde, merde ». Je tente un truc - le coup classique pour s'assurer de ce qu'il se passe vraiment. Je commence à  virrer à  droite bien à  l'avance et je m'aperçois que les mecs aussi ont l'air d'aller à  droite. Je continue le mouvement et d'un coup brusque, au dernier moment, je barre à  gauche  - d'un coup sec pour traverser le carrefour. Cinq secondes après, je m'aperçois que ces deux types traversent aussi !!! Merde, je continue ma route. Ils me suivent encore, toujours avec un peu de distance.

Nouvelle intersection : je tourne à  droite. Ils tournent à  droite. Encore... Là  ça commence à  faire beaucoup. Je continue sur 200 mètres et là  j'arrive à  proximité du métro, je m'arrête devant un épicier…. Encore une fois, les types s'arrêtent aussi !!! A 10 mètres juste en face de moi et c'est toujours ce même regard bizarre d'un des mecs alors que l'autre évite tout contact visuel.

Bon, là  aucune ambiguïté possible, je vais me faire péter. D'autant plus que j'aperçois que le mec qui me matte a une oreillette. Merde. Je prends mon téléphone comme pour faire semblant d'appeler, comme si j'attendais quelqu'un en retard. Et j'attends… et en manipulant mon smartphone, je m'aperçois que le texto envoyé à  mon pote 20 minutes n'est toujours pas passé en « accusé de reception ». Merde… Pour m'assurer, je lui renvoie un message « ca va mec ? ». pas d'accusé non plus. Ca sent pas bon… là  je me dis qu'on a du se faire repérer en train d'acheter, qu'ils ont tapé mon pote quand il est descendu dans le métro et qu'ils n'attendent qu'une chose, c'est de me péter.

Je me souviens d'un conseil d'un vieux tox qui me racontait qu'en cas de « suivi », il faut rester au maximum dans les espaces publics, là  ou il y a du monde, ne jamais chercher à  fuir trop vite dans une ruellle ou dans sa caisse…. Certains stups aiment taper discrètement à  l'abri des regards, pour rester discret, préserver leur dispositif et aussi être tranquille pour menacer l'usager, lui faire enlever ses pompes en pleine rue, l'embarquer sans motif etc… les témoins sont toujours gênants surtout dans les coins de banlieue où les gens détestent les flics… aussi en restant dans un endroit où il y a du passage, ça peut potentiellement retarder le moment d'interpellation (le temps de se débarrasser du mattos) voire parfois les dissuader. Ils sont dans une logique « si on le tape pas aujourd'hui, on le tapera demain, on a tout notre temps… » Pas moi !!

Les minutes passent. Je continue à  faire semblant de passer des coups de téléphone et faire les cents pas et je reste sur place. Et là , c'est moi qui m'approche d'eux, mon casque de scooter à  la main. Je me pose à  deux mètres d'eux exprès, et je peux entendre leur conversation… Et là  les gars en font trop. Ca me rappelle les crackers de porte de la chapelle quand ils essaient de te mettre en confiance et que, manifestement, ils surjouent… Un des deux faitt semblant de s'approcher d'une machine de chantier, un genre de fenwick, comme pour la décrire à  son pote, en faisant des grand gestes. Mauvais jeu d'acteur. C'est pas naturel du tout. Ces vieux flics, ils sont vraiment tout nazes. La je me dis « si le mec monte sur le fen, qu'il a les clefs et qu'il démarre la machine, c'est que je suis vraiment devenu totalement parano ». Mais évidemment, cela n'arrive pas.

Là  ils doivent sentir que c'est moi qui les regarde faire leur petit cinéma. Echange de regards toujours avec le même. Puis ils s'éloignent doucement l'air de rien, ça y est, ils s'en vont. Je matte bien – et je m'aperçois qu'il a l'air de parler dans son oreillette…. Bon, qu'est ce que je fais ? Je me dis que c'est peut être pas fini et qu'il y a peut etre un autre qui prend maintenant le relais. Tout le monde a l'air cheulou. Je reste devant l'épicerie malgrè tout encore dix minutes et j'hesite à  foutre ma boulette dans les égouts… mais quelque chose me retient. Je me dis que si il avait voulu, il m'aurait certainement déjà  interpellé bien que ce soit pas évident… peut etre m'attendent ils pres de mon scooter ? ou dans le métro ? j'en sais rien. Et là  j'entrevois la solution idéale. Je vois à  30 mètres un arret de bus. Je m'en approche en faisant semblant d'attendre mon « dealer », casque de scooter à  la main. Et la le 253 arrive, j'attends la dernière seconde pour plonger dedans. Par chance, le feu est vert et le bus s'élance à  pleine vitesse… je regarde derrière. Plus rien.

Je suis content d'avoir gardé ma boulette. 5 minutes après, je reçois un texto de mon pote qui me répond enfin… Voila finalement je passe la journée sur Paris, à  craquer ma boulette dans les toilettes publiques…

Et pour marquer le tout, en fin de journée alors qu'il me reste un dernier shoot, je décide d'aller le faire dans les toilettes privées de la gare du Nord. Je m'enferme, je me shoote en deux secondes. Tout se passe bien Je ressors. Je me lave les mains. Il y a a la caisse un mec qui fixe et scrute l'intérieur. Il me regarde bien fixement puis regarde les autres. Je commence à  sortir. Je le vois présenter furtivement une petite carte blanche à  la nana qui gère le portillon des toilettes et je l'entends dire « il y en a là  ? ils sont là  ? » Elle répond « non, non ». Lui : « ils sont venus ?? ». Je sors dans le hall et là , il y a une grosse patrouille de genre de CRS à  trois mètres des toilettes.

Bon je m'en fous, j'ai plus rien sur moi, c'est bon, je vais pouvoir aller chercher mon scooter l'esprit tranquille...

C'est vrai que ces chiottes de la gare du Nord ou tout les skeneurs viennent se shooter sont minés, j'ai déjà  entendu que les petites vieilles balançaient les consommateurs…
bref…

une vieille après-midi j'ai l'impression d'être devenu totalement paranoïaque. Pourtant ca fait plusieurs mois que je prends plus de coke !!! Je crois surtout qu'en ce moment il y a du retard dans les chiffres et interpeller des consommateurs est le meilleur moyen pour gonfler les stats de la police nationale.

Ca sert à  ça.

Catégorie : Témoignages - 27 mars 2014 à  15:50



Commentaires
#1 Posté par : Syd 27 mars 2014 à  16:39
moi je connais des ouvriers qui se sont fait méchamment mater par un tox apparemment en plein delire paranoïaque big_smile

non, c'est une jolie ptite histoire de chope, personnellement je me suis toujours demander si choper a l'arrache en cite qui grouille de kepi ne faisait pas partie integrante de mon addiction, ce petit cote surexcitation... fume_une_joint

 
#2 Posté par : ziggy 27 mars 2014 à  16:51
Salut Syd,

Oui pourquoi pas, si c'est à  un petit niveau qui reste de la petite parano, tu te fais un petit stress et une fois parti, tu te sens tellement mieux que ça fait parti du jeu, que ça fait "vivre", ça fait de l'action quoi...

Mais là , je me suis fait sauter deux fois le mois passé - et la GAV en chien perso, ça me fait pas délirer - et c'est le cas pour pas mal de gens du secteur, on sent bien la machinerie policière de la ZSP en ébullition depuis ces quelques semaines et ça en devient irrespirable.

Personnellement, si je suis sûr d'un truc c'est qu'en ce moment, ça ne fait absolument pas parti de mon système addictif et qui si il y avait la possibilité d'accéder légalement à  de quoi shooter, ca m'irait bien mieux...

d'ailleurs à  cause de ça, je bouge beaucoup moins en quartier, et je suis pas le seul que ca finit par saouler ce sentiment d'oppression permanent...

 
#3 Posté par : Syd 27 mars 2014 à  17:01
ouais je comprends que ca te prenne la tronche...
dans mon modeste cas je vais choper du canna, si il me chope, je donne le morceau et j'y retourne aussi sec, j'ai pas eu de GAV depuis longtemps et j'ai des fois presque envie de me faire choper pour leur prouver l'absurdite de leur systeme (mais bon a mon avis 4/5 heure et je serai vite saouler surtout que je chope generalement en horaire de boulot, le samedi c'est craignos fache-non-non)

pour revenir a ton histoire, si il te chope c'est juste pour le pochon et une ligne de plus sur les stat, non? en gros je comprends par pourquoi ils ne t'ont pas taper, mais ils t'on suivi comme le dernier des terroristes il esperait quoi?? que tu rencontre pablo escobar au cafe du coin??

 
#4 Posté par : ziggy 27 mars 2014 à  17:16
Sur cette histoire, et j'en ai parlé aux quelques potes qui vont là -bas, et on a tous ressenti des trucs bizarres ces derniers temps.

Les ruelles où ça dealent sont bien minés par des civils et c'est pas étonnant vu le nombre de mecs qui se servent de cet endroit pour fourguer. D'ailleurs depuis deux jours, le dealer en question ne donne plus aucun signe de vie...

Tu serais étonné de ce qu'est capable de faire la bac93 pour taper un pauvre pochon de came... J'ai un pote qui a été suivi de St Denis centre jusqu'à  la porte Maillot, ça fait quand même une trotte et l'ont interpellé là -bas... je ne comprends pas non plus l'intérêt d'attendre aussi longtemps avant d'interpeller mais ça arrive. La logique ? J'en sais rien.

Dans le cas d'avant-hier, je reste persuadé qu'il s'agit vraiment pas d'une parano, les gars m'ont suivi trop longtemps, ils étaient pas naturels, tu vas à  gauche ils vont a gauche, tu changes subitement, ils changent subitement... ça a duré un bout de temps trop long c'était vraiment pas normal...

Alors deux choses, soit les mecs m'ont suivi en espérant assister à  un échange, pensant me suivre pour faire un FLAG (et vu que j'ai été interpellé deux fois ce mois-ci pour des questions de came, je suis identifié localement comme un consommateur) ne sachant pas que j'étais déjà  servi

et après 15 minutes d'attente à  tourner à  rond (et puis le fait que je m'approche d'eux, les jeux de regard, le fait que j'appelle au téléphone comme pour fixer ailleurs le RDV) ils ont du se dire qu'ils avaient été reperés et que ça servait à  rien d'insister...

ou tout simplement ils prévoyaient de me taper au moment ou j'allais repartir en scooter pour des raisons de discrétion, c'est clair que les stups n'aiment pas sauter un consommateur qu'il faut fouiller en plein milieu de la porte de Paris...

et le fait de m'engouffrer dans un bus en 4 secondes chrono les a peut etre surpris...

peut etre que ces mecs venaient pécho eux aussi et qu'ils m'ont pris moi pour un flic smilem'enfin c'est pas moi qui les suivait, mais bien eux...

 
#5 Posté par : Laura Zerty 27 mars 2014 à  17:22
Elle est ouf ton histoire, t'as bien réagi arf, il sont du se sentir tout concon...

 
#6 Posté par : @lex 27 mars 2014 à  20:19
Perso dans ces cas là , j'entre dans le 1er commerce que je trouve, je fonce aux chiottes, et soit je coffre (si j'ai une "moyenne" quantité -5gr et + quoi-) soit j'écrase tout c'que j'ai, j'me fais un kaps avec 0.5-0.7 que je planque sous les couilles, et je péte le reste sur place.

Comme ca, soit j'avais raison et alors j'm'en tape j'ai pété ma came et j'suis bien (et du coup ils pensent que j'ai tout pris, qu'il me reste pu rien) et j'ai mon kaps pour le soir.

Et si c'etait une parano (ce qui n'as jamais été le cas d'ailleurs) ben tant pis, j'me serias mit une bonne claque dnas un chiotte et basta lol.

Aprés j'suis en voiture moi. Ce qui crains le +; quand j'allais pécho, c'etait le chemin : place de parking-deal-retour a la voiture. une fois dans la voiture je planquais mon matos dans un endroit ou aucun flic ne penserait aller chercher (faut connaitre, et y penser). Donc a partir de là , j'etais pépére. En cas de controle je disais que le plan etait mort.
"et il est ou ton fric alors ?" "ben j'venais pour un truc a cred', pour ca qu'il m'as dit non"
et je repartais avec ma came/coke planquée. big_smile

Le pire, ca a été un samedi aprem. Un pote revenait de rotterdam et avait pécho pour moi au passage. Je le rejoins chez lui chercher ma 'part', je descend dnas le garage sous terrain récupérer ma voiture, je planque le matos, je sors du garage et là  ...
Fourgon de gendarmerie + plusieurs voitures de la BAC qui me saute dessus, un "peloton" qui enfonce la porte de mon pote avec un chien ...

Ils avaient suivis mon pote qui avait été balancé. les flics pensaient que j'etias venu pécho, moi j'ai fais le mec qui comprennait pas c'qui se passait, que je savais pas qu'il se droguais, que j'passais juste le voir "comme  ca". Les flics relévent mon identité, puis je me casse.

Mon pote, lui, s'est fait pété mais n'as pris que du sursis car quantité pas trop trop enorme. Il a eu du cul que j'avais déjà  récupéré ma part, vous allez vite comprendre pourquoi : Il avait acheté en tout 200g d'hero (avec 400g de coupe séparée) et 100g de coke. Dans le lot, y'avait 100g d'hero pour moi et 80gr de coke. Il avait balancé la coupe aux chiottes parce que c'etait pour notre conso, donc aucun interet.  Donc il a été officiellement arreté avec 100gr d'hero et 20gr de coke "seulement". J'vous fais pas un dessin, il aurait été pété avant que j'passe et avec les 400g de coupe en +, il aurait tres surement été considéré comme dealeur, puisque déjà  avec ce qui lui restait, il a eu un mal fou a les convaincre qu'il dealait pas, que c'etait sa conso seulement.

En tout cas, ce "sentiment", juste avant de se faire péter, j'crois qu'on connait tous. Et on se trompent rarement (a moins d'avoir 48h de coke intensive dnas la tronche lol). Meme en voiture, quand j'vois un break bleu foncé derriére moi quand j'sort d'une cité, je sais que j'suis bon pour une fouille. En voiture, je coopérais car j'etais sur a 99% qu'ils trouveraient jamais. Par contre en moto, je fuyais, tout simplement ... Je roulais pépére jusqu'aux abords des blocs de cité, et là  coup de 2eme, poignée aux 3/4 et vlan, j'me cassais et j'me planquais dnas les caves big_smile
Tout les moyens etaient bon pour garder mon matos. Surtout avec la coke. Me faire pécho quelques grammes d'hero, ca passait encore, j'avais le sub au pire du pire. Mais la coke, je prennais tout les risques pour la garder. Quitte a me faire péter ma coke, autant essayer de m'en sortir par tout les moyens !
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Beau témoignage plein de vécu :) /// Ziggos

 
#7 Posté par : TankGirl 27 mars 2014 à  21:24
Encore une histoire de ouf mais malheureusement de plus en plus banale...
T'as vraiment pas de bol ces temps ci! hmm
  J'espère que la chance va tourner pour toi!!

T.G.

 
#8 Posté par : ziggy 28 mars 2014 à  16:11
Merci pour les comments... chaque jour, la même crainte... franchement, c'est saoulant ! Déjà  que ça coute des ronds, de l'énergie, de la santé, du temps, mais toute la paranoïa en plus à  gérer chaque matin ou chaque après-midi, j'ai l'impression de plus avoir la force pour ça.... pourtant... quand l'envie monte, je me dis toujours que c'est quand même rare de se faire taper, quand je vois sur certains spots le nombre de clients qui passent...

 
#9 Posté par : Amarnath 28 mars 2014 à  18:45
La parano !!! Qui pourrait dire que Ziggy n'aurait pas pu être arrêté, ou agressé, ce jour là . La paranoïa, c'est quand on voit tout de travers, le mal partout, et que même après nombre d'années, il ne se passe jamais rien. Genre le mec qui a peur que les extra terrestres viennent le chercher !

C'est une fois que l'on a fait de la GAV, que l'on comprend que l'on peut en refaire à  tout moment, surtout quant on fréquente une zone GAVogène. Dans tout les cas, je viens témoigner en faveur de ce sixième sens, relégué au placard par notre raison, depuis bien trop longtemps.

Un jour, dans le sud de la France, marchant dans la rue avec des amis, nous voulions acheter du shit avant de rentrer à  l'appart de la copine, qui vivait ici.

Tiens ça tombe bien, nous sommes à  l'endroit où ça deal. Il y a deux mecs qui sont là  sur un banc, nos regards se croisent... Tout le monde à  compris. On discute le prix pour la quantité de 70 grammes. Ok, va pour 1600 Francs. Rendez vous ici dans 30 minutes. Avec les amis, nous réunissons l'argent, pour se rendre au RDV, à  deux pas d'ici. Je ne les sens pas bien les mecs, ce n'est pas un délie de faciès, ou du racisme primaire, parce qu'ils sont rebeu. Non, je sais pas, mais y a un truc louche.
Les amis me titille en me disant que je paranoïe... Malgré cela, je suis bien gentils, car c'est moi qui part au rdv, tout seul, car les amis sont fatigués. Ah destin quand tu nous tiens !!!

Je retrouves les mecs, ils sont très très tendu. Bon il est vrai que 20 ans en arrière, 70 grammes ça pouvait faire un ou deux ans de prison. Si si !!! Et oui les jeunes, qu'est ce que vous croyez, c'était le bon temps ! Ah de notre temps, on avait du shit coupé au noir de pile ou au hénné, nous avions un prix fixe sur le 10 grammes, 300 francs, si mes souvenirs sont bons... Et si on se faisait arrêter, putain on étais mal !!!

Je leur demande de me montrer le matos, car 10 ans avant, nous avions acheté, avec mon frangin, un demi jeu de tarot... Emballé dans de l'aluminium et pareil, on nous avait mis la pression.

Les mecs me prétextent, la présence de flics en civiles ( il est 23 h) et que nous devons vite bouger. Nous marchons et l'un des deux et vraiment super nerveux. Je le sens vraiment pas. Je suis torse nue (normal dans une des villes les plus chaude du sud) et j'ai un couteau glissé, dans ma doc marteens (époque keupon). Le mec me demande justement si j'ai un couteau sur moi. Bah non, pourquoi ? Putain, je le sens de moins en moins, mais je n'ose pas partir car je veux pas rater le plan, et je ne veux pas perdre la face, genre chochotte...
Pourtant j'insiste auprès d'eux pour faire vite la transaction.

Nous continuons a marcher à  travers la ville, le stress augmente, il est palpable, et je fini par lui demander si c'est normal qu'il flippe comme ça ? Il me répond que son frère c'est fait arrêter, il y a deux jours et que les condés, sont partout !

Nous avons marché ainsi plus de trente minutes, je voyais des endroits parfait pour faire la transaction en deux minutes, mais non et à  force qu'il me réponde que non, l'endroit craint, je commençais vraiment à  douter.

A la fin j'ai fini par lui dire, écoute, si on ne fait pas ça maintenant, moi je me casse.
Et là , au moment ou j'allais quitter le navire, il trouve un lieu avec son pote, une entrée de maison de ville, avec ses divers appartements. Nous nous mettons au fond du couloir et il me dit, vas-y sors le fric. Je lui répond que non, pas tant qu'il ne m'a pas montré le shit !"

Alors je le vois qui se retourne, il se met dos à  moi et fouille dans son caleçon. Ah, ce n'est plus de mon ressort, alors je prend l'argent dans la poche de mon futale et le garde, serré dans la main. Le grand mince, peine à  sortir je ne sais quoi, et agressivement, il me somme de compter le fric, en attendant. Je lui rétorque que c'est bon je sais combien il y a ! Mais il s'énerve et me met le doute, alors je pose mon regard sur l'argent, fraichement dans ma main, et pour cela j'ai le reflexe de me tourner légérement, et c'est moi maintenant qui lui tourne le dos, et paf ! Un couteau de cuisine (c'est pour ça qu'il fouillait bizarrement dans son survêt et caleçon) sous la gorges !

Mes sens étaient en alerte depuis plus d'une demi heure, et là , au moment fatidique, je lui tourne le dos !!!!! Putain mais quel con !

File moi le fric ! Ses mots, telle une réplique dans une mauvaise série américaine, resteront gravés à  jamais dans mon esprit, car pour bien enfoncer le clou, il m'a planté. En fait, exerçant les arts martiaux depuis nombres d'années, j'ai cru pouvoir le neutraliser. Mais c'étais impossible, j'étais dans l'émotion, la peur m'avait envahie.
J'avais fais une deuxième erreur, celle de prendre son bras pour repousser l'arme. J'ai réussi à  le saisir, mais j'ai oublié de faire une clé de blocage pour le neutralisé.

Choqué qu'il est pu me faire ça pour si peu, je veux m'enfuir (ah bah il était temps !) mais son pote bloque l'entrée du couloir. Je m'élance sur les 5 ou 6 mètres qui nous sépare, je crie très fort et je saute le pied en avant, il s'écarte, je cour et m'écroule quelques minutes plus tard, à  deux pas de l'appart de la copine.

Toute cette histoire m'a apportée bon nombre de bénédictions par la suite, mais j'ai vécu, avant cela, l'enfer pendant plus d'an et demi, de complications médicales en complications médicales.

Alors quand Ziggy dit avoir ressentit le danger, je dis mille fois oui et je pense, que nous devrions toujours être à  l'écoute de ce sixième sens, le même qu'utilisent les animaux et qu'il leur sert, plusieurs heures avant un tsunami, de système d'alarme pour savoir, qu'il faut vite s'enfuir.

C'est ce que j'aurai dû faire il y a 20 ans, ça m'aurait éviter de me faire planter comme un chien !

Amarnath
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Merci pour le partage Zigg

 
#10 Posté par : Laura Zerty 28 mars 2014 à  22:13
Ouaille, faut quand même chercher la petite bête pour s'isoler dans un couloir avec beaucoup d'argent et deux lascars...faut toujours faire la transaction avec des dealers que l'on connait ou dans un endroit qui ne craint pas...ça évite beaucoup d'emmerde arf !

Quand tu dis qu'il t'a planté c'était pas trop grave ?

 
#11 Posté par : ziggy 28 mars 2014 à  22:44
Visiblement ca a du etre super chaud si j'ai compris 18 mois de complications ? dur... ils t'ont frappé ou et comment ?

 
#12 Posté par : noibé 29 mars 2014 à  00:02
Putain, t'as pas vu venir le truc ?
Tu dis yikesn a marché 30min, au lit de 2 min jamais dans une ruelle ou un coin Louche mais tjrs un endroit aéré tu lui demande le truc et si il te le passes pas ça tute casses,t'aurais pu crever à  cause de 2 connards pour quasi rien,faut tt le temps être sur ses gardes,surtout sur les plans came dans les cites du 93,95,92..... Mais même pour un morceau de shit apparamment,pas étonnant
Le fait d'être aussi sur ses gardes pour les keufs  fait qu'on reste tjrs attentifs
Tu vois aujourd'hui j'ai pu avoir mon TSO (Skenan LP 400mg/jour)avec 12 jours de chevauchement d'ordo)Pendant plusieurs jours j'ai du prendr EDF la métha parce que plus de Sken et j'en ai chié, aujourd'hui c'est  la délivrance alors à  la vôtre
Amicalement noibé
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Bonne délivrance ! Zigg
 
Idem! Cool pour toi... T.G.

 
#13 Posté par : ziggy 29 mars 2014 à  11:47

Amarnath a écrit

C'est une fois que l'on a fait de la GAV, que l'on comprend que l'on peut en refaire à  tout moment, surtout quant on fréquente une zone GAVogène. Dans tout les cas, je viens témoigner en faveur de ce sixième sens, relégué au placard par notre raison, depuis bien trop longtemps.

Amarnath

C'est exactement vrai, bien que pour moi la sensation désagréable est général et j'espère que ça va se calmer après le scrutin de dimanche... car en ce moment ce qui me saoule c'est le cumul de la zone GAVogène + multitude des contrôles omniprésent partout qui amplifie les choses.

Dans le 93, où les spots sont assez grillés et ne change jamais - j'ai vraiment eu longtemps cette sensation que la police - en matière de stupéfiant - ne peut pas faire mieux qu'essayer vaguement de "vider l'océan à  la petite cuillère"...

pendant plus d'un année, je suis allé pécho tous les jours l'esprit vraiment tranquille, sans me prendre la tête, je rentre je sors, in out and goodbye et si il arrive quelque chose, c'est la faute à  pas de bol parce que statistiquement, en allant trainer dans une ville comme St Denis ou Pierrefite, si on raisonne mathématiquement, la probabilité de se faire taper reste assez maigre.

Si on tient compte de tous les échanges qui ont lieu quotidiennement sur cette ville à  elle-seule, sur laquelle il y a "je ne sais pas combien" de plans actifs quotidien - j'en connais facilement une dizaine d'ouvert - mais il doit y avoir je ne sais encore combien de dizaines de dizaine - + tout ceux qui se déplacent et qui travaille à  la puce - +  si tu ajoutes à  cela les autres drogues, le canna etc... ça devient la folie et c'est quasiment un flic par habitant qu'il faudrait pour surveiller ça objectivement.

voila pourquoi, meme en occupant le terrain, ils ne dissuadent absolument personne...

Finalement, une GAV c'est un peu comme une poussière, c'est les aléas et accident qui arrive dans une vie d'UD  mais ça arrive tellement rarement que si ça dissuade, ça dure 3 jours et après la normalité revient pépère..

En moyenne, en faisant attention et en essayant de maintenir une certaine discrétion, pour moi, la stat c'est une GAV tous les 5 piges... c'est pour ça que deux en un mois, ça me rend forcément super méfiant.. surtout qu'on parle toujours de pas de 2 sans le 3 qui suit...

En discutant avec l'OPJ pendant mon audition, selon ses propres mots, Saint-Denis c'est impossible avec le peu de moyens qu'ils ont de savoir ce qu'il se passe à  chaque instant sur le terrain, y a trop de monde, ca va trop vite, il doit y avoir une boulette de came qui se revend toutes les dix secondes sur l'ensemble, il faudrait etre partout et omniscient. Donc d'après elle, oui c'est grillé parce qu'ils savent ou c'est, mais c'est pas tant grillé, parce qu'avec 2 voitures de 3 baqueux pour 14 cités de 4000 habitants, ils n'ont physiquement pas le temps d'etre la...

Sur une cité que je citerai pas (pour ne pas donner de plan), les petits font en moyenne 25 clients/heure. Dans un article , j'avais lu que la population estimée de toxicomanes usagers quotidiens (mesurés par les assos, les distribox) était en moyenne d'au moins 200-300 UD/jour qui monte sur l'hôpital Delafontaine..

et si tu croises ces chiffres avec un autre donnée qui est la capacité des forces de l'ordre à  absorber les délits - elle reste super faible. On comprend avec ce chiffre cité par le commissaire du commisariat de StDenis (dans Zone Interdite lors de son itw par De La Villardière) il dit : "chez nous c'est l'usine, on tourne en moyenne à  25 GAV/Jour dans notre commissariat".

Donc quoi, pour l'hero, en moyenne, au mieux ils peuvent taper un ou deux mecs par jour et difficilement plus... la dernière fois, je suis resté 40 heures dans leur trou, et sur 1 jour et demi, j'ai bien mesuré ils ont ramené un tox en cellule et il est resté 2 heures à  peine. La dernière fois, je suis resté 5-6 heures, chiant, mais incomparable avec deux jours de GAV sans TSO.


Donc ils n'ont pas non plus le temps, ni les moyens physiques de faire mieux que quelques types par jour... donc c'est vraiment au mauvais moment au mauvais endroit.. ou si il y a une enquête en cours et qu'ils ne sont pas là  par hasard... Donc si on fait le calcul, la probabilité de se faire taper est de combien ? 1 chance sur 300 ? certainement moins...
si je calcule, ça me correspond à  peu près. J'ai bien du bouger 300 ou 400 fois la bas et finalement, j'ai ramassé une fois vraiment pour ça... et au bilan, je suis ressorti vite donc...


 
#14 Posté par : noibé 29 mars 2014 à  12:46
Z iggy,
Déjà  je tenais à  souligner tes qualités et prédispositions pour la poésie quand j'ai lu ta métaphore entre se faire sauter et une poussière,les 2 sont de sales moments à  passer
Quand a ta manière de faire les comptes statistiquement c'est vrai que finalement 9 fois sur 10 t'as pas de couille et tu rentres chez toi
Justement jsuis en route pour tu sais alors souhaité  moi merde,si je renvoie un post dans 2 heures c'est que y a pas eu de blem,en ce moment la qualité est vraiment top en +
À + tard,
Amicalement,
Noibé

 
#15 Posté par : ziggy 29 mars 2014 à  12:53
Bonne chance pour les poètes alors ! Là -bas, j'aime vraiment pas ! Gabriel me parait plus safe parce qu'en centre ville alors que là  bas dans le petit ghetto, y a pas une grosse fréquentation, bon je croise les doigts pour toi... mais je serai pas étonné qu'apres les 2 mois qu'ils viennent de faire, maintenant que les élections se terminent, ils vont se remettre à  glander... courage Noibé, te fais pas étrangler !

 
#16 Posté par : noibé 29 mars 2014 à  13:30
Re lis à  tous,
J'ai lu dans les morceaux choisis le témoignage de Ziggy  ainsi que son rappel d'une de mes interpellations par les stups ou la bac, je parle pas des bleus
C'est vrai que ces ordures m'avaient presque étranglé, le lendemain on aurait dit que j'avais reçu du poivre dans les yeux tellement ils étaient rouges et d'avoir bien serré à  fait péter des vaisseaux sanguins des yeux.
Une fois la c'était dans les geôles du 36,dans les cages au dernier étage sous les velue,mon pote et moi étions déchirés au rohypnolls roses 2mg(y en avait encore),on les insultait et pour nous faire fermer nos gueules  ils avaient un bâton avec de la mousse autour et y nous filaient des coups de bâton dans les jambes,le dos,les bras,etc...
Je peux garantir que tu les sentaient ses coups mais avec la mouSse ça laissait pas de marques.
La dernière fois que des flics ou assimiles m'ont donne des coups c'était ds le métro ou je squattais Pour fumer du caillou avec deux mecs:les robocop fa
Tp viennent nous faire chier et comme ils sont assimilés aux flics(assermentes) ils peuvent te fouiller ce qu'ils ont fait d'ailleurs en commençant par la trop connue:"avez vous des objets dangereux sur vous ,couteaux seringués,etc.....
On dit tous non et lorsque un des 3,4 mecs me fouillent il tombe sur une insu et la il devient ouf et Pete un câble sur moi en gueulant qu'il aurait pu se piquer;(elle était bouchée )
Et après ils nous ont. En fermes dans un local technique,bête porte dans un couloir quelque que. Du métro Étienne Marcel  et ils nous ont bien cognés la, ils savaient qu'ont n'éteint que des UD des caniveaux et que ça nous viendrait jamaiS a l'esprit de porter plainte,a quoi bon?),
Tous. Ces fait date de pas mal d'années mais c'est tjrs la MÊME voir pire,quand on sait que la chasse aux UD de "dures" est grand ouverte. C'est la saison de l'ud,comme la Chasse au canard!!!"


Ciao a tous leS psychos

 
#17 Posté par : ziggy 29 mars 2014 à  20:29
Merci pour ce témoignage Noibé, c'est important de dire ça, de raconter cette vérité. Effectivement les UDs souvent n'iront pas se plaindre car ils ne fonctionnent pas comme ça...
et c'est vrai, il y a quelques années, ce genre d'histoire se racontaient entre nous mais ça ne passait pas le pas de nos portes...

et c'est là  ou les choses changent et maintenant grâce aux possibilités qu'offre le web et l'interface d'auto-support PSYCHOACTIF qui permet une forte visibilité des témoignages, en accès libre publiquement, il faut informer, il faut dénoncer - c'est important - c'est pas le moment de taire ces comportements, il faut balancer, il faut que ça se sache, c'est le seul moyen qu'ils fassent attention. D'ailleurs maintenant, certains font attention car ils sont conscients qu'avec les moyens de communication d'aujourdhui, les choses peuvent se savoir..  Donc il faut absolument ne pas garder pour soi ces agissements de fonctionnaires qui outrepassent de très loin leur pouvoir...

concrètement, ce qu'il se passe dans les GAV est impossible à  revendiquer, j'ai essayé la dernière fois de gérer une plainte pour le refus de TSO, j'ai contacté les mecs du 11eme de l'IGS, au téléphone, ils sont super tres a l'écoute mais ils servent à  rien, en fait ils t'endorment, ils te laissent "verbaliser" pour faire redescendre et apres c'est un formulaire online tout perrave qui permet rien...

et puis se plaindre de quoi ? t'inquiète, ils savent y faire, à  St Denis, ils savent tres bien ce qu'ils peuvent faire ou pas sans se faire griller, pour les refus des TSO c'est main dans la main avec le médecin - car c'est lui qui refuse - et là  tu peux absolument rien faire car c'est sa décision qui fait autorité. C'est pour ça qu'ils attendent le dernier moment pour te le refiler : si t'arrive plus à  parler pour l'audition, si tu te chies dessus ou te mets à  convulser, peut être que là , il va se dire "ça y est, il est vraiment en manque". Mais tant que t'es seulement en sueur et grelottant, ça passe, comme il m'a dit la dernière fois "ce n'est pas nécessaire, cela ne vous met pas en danger et vous êtes en GAV, nous ne sommes pas là  pour assurer votre confort. On verra demain, monsieur."

Ce que tu témoignes est CLAIR, NET, PRECIS. C'est comme ça que ça fonctionne. Perso j'ai pas eu les coups, parce qu'avec ce genre de types, je sens bien qu'ils n'attendent que ça... donc j'ai tendance à  l'écraser et attendre en fermant ma gueule. C'est facile dans les premières heures, c'est vrai que plus le temps passe là -dedans plus la nervosité devient contagieuse... au bout de 40h je me suis "surpris" moi aussi à  commencer à  taper dans les portes jusqu'à  me faire rappeler à  l'ordre alors que quelques auparavant, j'aurai trouvé ça inutile et hors d'usage

la dernières fois dans les geôles de St Denis, un mec s'est fait bien tamponner. J'ai pas vu, juste entendu. Il était dans une cellule voisine et il s'est mis à  péter à  plomb, il gueulait à  mort "cheeeeeffffff de poooosssttttteeee !!!" et s'est mis à  taper dans la porte. Bon c'est vrai qu'il n'y ait pas allé mollo et qu'il était lourdingue, mettant le stress à  tout le monde avec son boucan, je sais pas trop ce qu'il s'est passé à  part que c'est parti en vrille à  l'intérieur de la cellule parce qu'un autre avait du lui dire de se calmer... le bruit a alerté le chef de poste qui a rappliqué avec deux ou trois autres képis, " c'est toi qui gueule comme un putois là  ??? non mais ca va pas ?? tu te crois où ???" allez hop ils l'ont sorti de la cellule, c'était tendu, le mec se débattait , l'ont trainé bien agressivement et ont du le latter sévère... quand il est revenu, il disait plus rien. il a peut été juste pris deux ou trois grosses baffes dans la gueule.

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