Durée de traitement et arrêt de la méthadone

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filousky homme
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Extrait du Manuel du client Traitement de maintien à  la méthadone
CAMH (Centre for Addiction and Mental Health) - Canada

http://www.rvh-synergie.org/images/stor … yer_41.pdf

L´arrêt d´un Traitement de Substitution Opiacée est une question qui suscite souvent des polémiques. Elle fait parfois ressurgir des ‘désirs´ d´abstinence, tant chez les praticiens qui les mettent en œuvre que chez les usagers eux-mêmes. A ce titre, le traitement de cette question est souvent idéologique. Par ailleurs, selon l´intervenant, qu´il travaille par exemple dans une structure d´accueil de primo-accédants à  un TSO ou dans une structure dont la vocation est plutôt d´accueillir des patients en fin de parcours et désireux d´en ‘finir´ avec ce fil à  la patte, la propension à  promouvoir l´arrêt du traitement est variable. Dans le second cas, il est plus naturellement enclin à  se pencher sur l´arrêt des MSO  qu´il prescrit quotidiennement que le médecin en structure bas-seuil pour lequel la question n´est pas au goût du jour. Les usagers eux
aussi varient dans le temps et ils sont d´autant plus promoteurs des arrêts de leur MSO quand ils ont en fait l´expérience ‘réussie´ (car ils n´en ont plus besoin) que ceux qui en prennent toujours et qui en perçoivent, ou croient en percevoir, les bénéfices.

Nul doute que la parole de l´usager doit être entendue, même si le médecin pense que le temps n´est pas venu pour lui d´affronter sa dépendance, car c´est bien cela dont il s´agit quand on parle de l´arrêt d´un TSO. Le TSO est bien ce qui permet d´accompagner l´usager jusqu´à  ce moment précis où il pourra faire face à  sa dépendance, dans les meilleurs conditions sanitaires et sociales possibles (réduction des risques, prise en charge des comorbidités somatiques et psychiatriques, réinsertion…). Comme d´autres l´ont déjà  souligné, parfois avec excès, il se peut
que pour certains, ce moment n´arrive jamais !  Pour autant, le médecin n´a d´autre choix que d´accompagner une baisse progressive de la posologie, si elle est demandée par l´usager, sous peine que l´usager l´entreprenne seul, ce qui n´est pas forcément (toujours) la meilleure solution.

Cette question a déjà  été traitée (ici et ailleurs) et le  sera encore, le plus souvent, par le biais d´études cliniques, de suivis de cohorte ou de recommandations et guidelines à  usage médical mettant en avant les avantages et inconvénients de l´arrêt d´un TSO ou les risques et bénéfices d´une telle stratégie visant à  l´abstinence. Nous avons fait  le choix, cette fois, d´aborder la question en deux temps (qui nous paraissent étroitement liés) : la durée de traitement et l´arrêt du traitement. Bien que consacré à  la méthadone, le texte ci-dessous, extrait du « Manuel du client en traitement de maintien à  la méthadone » est probablement applicable au traitement par buprénorphine. Le texte qui suit s´adresse directement aux usagers et il peut apparaitre comme porteur des réponses adaptées à  des demandes, opportunes ou prématurées, d´arrêt d´un TSO.

Manuel du client en traitement de maintien par la méthadone,
disponible sur http://www.camh.net
Extrait du Manuel :

Combien de temps vais-je prendre de la méthadone ?
C´est une des questions les plus souvent posées et il est très difficile d´y répondre.
Il y a deux approches sur la durée du  traitement à  la méthadone.  La première considère le traitement à  la méthadone comme un  traitement de longue durée, peut-être même à  vie, comme le traitement à  l´insuline pour les diabétiques. Selon cette approche, la dépendance aux opioïdes est un trouble biologique et la méthadone est le médicament utilisé pour traiter cette condition. 

La deuxième approche considère le traitement à  la méthadone comme un traitement de courte durée. Selon cette approche, la dépendance aux opioïdes survient lorsqu´une personne tente de résoudre ses problèmes émotifs en prenant de la drogue. Lorsque la personne qui consomme des opioïdes apprend à  résoudre ses problèmes de façon différente, sa vie devient plus stable et plus harmonieuse et elle est moins portée aux drogues lorsqu´elle a besoin d´aide. Le traitement à  la méthadone est considéré comme une occasion pour la personne de se rétablir et de mettre de l´ordre dans sa vie. Une fois cela accompli, la personne peut diminuer graduellement sa dose de
méthadone et peu à  peu vivre une vie sans drogue. Le traitement à  la méthadone de courte durée dure habituellement de un à  deux ans.

Il y a du vrai dans les deux approches. La dépendance aux opioïdes change réellement la façon dont le cerveau fonctionne en supprimant la production d´endorphines, les opioïdes naturels du corps humain. Les personnes qui arrêtent de consommer des opioïdes, y compris de la méthadone, peuvent se sentir « déprimées  émotionnellement et peuvent avoir du mal à  dormir pendant plusieurs mois après le sevrage. Il est  également vrai qu´un bon soutien familial, un  emploi stable et un profond désir de vivre sans drogue peuvent rendre la période qui suit le sevrage plus facile et réduire les risques de rechute.

Il faut savoir que les personnes  qui arrêtent de prendre de la méthadone après un
traitement de courte durée sont plus vulnérables au risque de rechute que les personnes qui suivent un traitement de longue durée. C´est pourquoi de nombreux médecins et intervenants encouragent leurs clients à  opter pour le traitement de longue durée.  Rappelez-vous les dangers associés à  l´injection de drogues, entre autres : risque élevé d´attraper le VIH et l´hépatite C, plus grande tentation aux activités criminelles et plus grand risque d´incarcération, et mort par surdose. Les effets du  traitement de longue durée sont, en comparaison, minimes. Ce type de traitement n´affecte pas les organes internes ni la réflexion. Si la méthadone vous aide à  mener une vie normale, active et heureuse, cela compense bien les inconvénients, les effets secondaires et l´attitude de ceux qui ne comprennent pas la nature de votre traitement. 

  « J´ai commencé le programme de traitement à  la méthadone à  la fin de la vingtaine. J´ai maintenant 53 ans. Je ne pensais jamais vivre si longtemps, encore moins prendre de la méthadone toutes ces années. Je ne me souviens même pas de ma vie avant le traitement. » 

  « Une fois que vous prenez de la méth(adone), vous devenez un fan ; elle devient votre meilleure amie. Je pense que si vous le pouvez, vous devriez essayer d´arrêter de prendre de la méthadone pendant que vous êtes jeune et fort. Plus le traitement est long, plus c´est difficile d´arrêter. C´est une drogue extrêmement accoutumante. » — Sandy, 53 ans, sous méthadone depuis 24 ans 

  « On a tous vécu une expérience différente. Une fois que je serai stabilisée, je veux juste qu´on diminue ma dose graduellement. Je ne pense pas que ça va prendre beaucoup de temps. Je veux commencer à  vivre ma vie. » — Jill, 40 ans, sous méthadone depuis quatre semaines.

Être prêt à  diminuer graduellement



Si vous pensez être prêt à  arrêter le traitement, vous devriez vous poser certaines questions pour décider si vous devriez commencer à  réduire votre dose. Les voici :

1. Avez-vous complètement arrêté de consommer des drogues illégales comme l´héroïne, la cocaïne et les amphétamines ?                                                          Oui   Non   

2. Pensez-vous pouvoir faire face à  des situations difficiles sans vous tourner vers la drogue ?                             Oui   Non   

3. Travaillez-vous ou suivez-vous des études ?                                     Oui   Non   

4. Évitez-vous le contact avec les toxicomanes et les activités illégales ?         
                                                                        Oui   Non   

5. Avez-vous jeté votre « kit de toxicomane » ?                                    Oui   Non   

6. Habitez-vous dans un quartier où il n´y a pas beaucoup de toxicomanes et vous y sentez-vous à  l´aise ?                                                                                           Oui   Non   

7. Vivez-vous dans un milieu familial stable ?                                       Oui   Non   

8. Avez-vous des amis qui ne prennent pas de drogue avec qui vous passez du temps ?
                                                                           Oui   Non   

9. Pouvez-vous compter sur l´aide d´amis ou de membres de votre famille au cours du processus de diminution graduelle ?                                                                        Oui   Non   

10. Avez-vous participé à  des séances de counseling qui vous ont été utiles ?   
                                                                              Oui   Non   

11. Est-ce que votre intervenant pense que vous êtes prêt à  diminuer votre dose ? 
                                                                                Oui   Non   

12. Demanderez-vous de l´aide si vous vous sentez mal pendant le processus de diminution graduelle ?                                                                         Oui   Non   

13. Êtes-vous stabilisé avec une dose relativement basse de méthadone ?             
                                                                          Oui   Non   

14. Prenez-vous de la méthadone depuis longtemps ?                               Oui   Non   

15. Êtes-vous en bonne santé mentale et physique ?                                 Oui   Non   

16. Voulez-vous arrêter de prendre de la méthadone ?                              Oui   Non   

Répondez honnêtement à  ces questions. Plus souvent vous répondez « Oui », plus grandes seront vos chances d´être  prêt à  diminuer graduellement votre dose de méthadone. Considérez chaque fois que vous répondez « Non » comme un facteur sur lequel vous devriez vous concentrer pour augmenter vos chances de réussir une diminution graduelle et un rétablissement. 

  « Ma prochaine étape est d´arrêter. Ça peut être très difficile d´arrêter la méthadone, même si ça ne fait pas longtemps qu´on en prend. La vérité, c´est que plus le traitement dure longtemps, plus c´est dur d´arrêter. Je sais que je peux y arriver, mais j´ai peur. » — Margaret, 41 ans, sous méthadone depuis 10 ans.   

La diminution graduelle

Il vaut mieux décider de réduire graduellement la dose de méthadone avec votre médecin et intervenant et avec le soutien de vos amis et de votre famille. Si vous prenez de la méthadone depuis longtemps, vous avez peut-être arrêté de voir votre intervenant. Le moment est venu de faire de nouveau appel à  ses services. La plupart des clients ont peur et sont angoissés vers la fin de leur traitement. Le  risque de faire une rechute augmente. Il  est important que vous vous prépariez à  faire face au défi en créant un réseau de soutien. 

Vous pouvez réduire votre angoisse en vous renseignant sur le processus de diminution graduelle. Plus vous en saurez sur le sujet, moins vous aurez peur.  Le processus de diminution graduelle est le plus efficace quand la dose est réduite de 5 mg tous les trois à  14 jours. À ce rythme, vous devriez ressentir peu de symptômes physiques, même aucun.  Une fois que la dose sera réduite à  environ 20 mg, le processus de diminution devrait être ralenti pour permettre une réduction encore plus graduelle afin de limiter ou d´éliminer tout symptôme. 

De nos jours, la plupart des dispensateurs de méthadone vous permettront de choisir le rythme de diminution de votre dose. Vous aurez ainsi un plus grand contrôle sur le processus et vous réduirez les symptômes de sevrage au minimum. Il faut accorder à  ce processus  le temps nécessaire : un minimum de six mois à  un an. Peu importe la longueur de votre traitement à  la méthadone et la dose que vous prenez, le processus est le même et c´est pareil pour les difficultés éprouvées lors du sevrage. Tous les clients trouvent que le stade le plus difficile est le stade final du processus. C´est alors que certains symptômes de sevrage se feront ressentir. 

Le sevrage de la méthadone est plus lent et peut durer plus longtemps que le sevrage d´opioïdes comme l´héroïne ou l´oxycodone. Le processus de diminution graduelle devrait minimiser les symptômes de sevrage.  Vous devriez cependant  vous attendre à   ressentir les symptômes   suivants : douleurs, insomnie et perte d´appétit. Ces symptômes devraient disparaître en l´espace de 10 à  14 jours. Par la suite, vous éprouverez peut-être un sentiment de perte et de tristesse et vous aurez peut-être du mal à  dormir pendant plusieurs mois. 
C´est à  ce moment que la rechute a généralement lieu. Il est important de reconnaître ce qui pourrait vous pousser à  rechuter. Ne fréquentez pas vos anciens lieux de rencontre et vos anciens amis de l´époque où vous preniez de la drogue. Appelez des amis qui ne prennent pas de drogue, des membres de votre famille ou votre intervenant lorsque vous êtes déprimé, frustré ou stressé.

Rappelez-vous que vous avez cessé de consommer des opioïdes depuis un certain temps et que votre tolérance à  leurs effets a diminué, c´est-à -dire que ce qui était autrefois une dose normale est maintenant une surdose. Ne devenez pas une triste statistique. Faites attention. 

Changement d´idée

N´oubliez pas que vous n´êtes pas obligé d´arrêter de prendre de la méthadone. Vous
pouvez changer d´idée et recommencer le traitement à  n´importe quel moment du processus de diminution graduelle. Vous n´êtes peut-être pas prêt ou vous le serez peut-être plus tard, peut-être même jamais. Pour certains, le meilleur choix est de continuer à  prendre de la méthadone. C´est à  vous de décider. Recommencer le traitement n´est pas un échec. Si vous avez le choix entre rester sous méthadone ou risquer une rechute dangereuse, optez pour la méthadone. C´est mieux pour vous et pour tout le monde.




Rédacteur en chef : Mustapha BENSLIMANE, Nova Dona, Paris.
Comité de rédaction : Dr Laurent MICHEL (Limeil-Brévannes), Dr Béatrice CHERRIH
(Charleville-Mézières), Stéphane ROBINET (Strasbourg), Dr Pierre BODENEZ (Brest),
Christine CALDERON (Paris), Dr Yves CAER (Nîmes), Dr Maroussia WILQUIN
(Abbeville), Dr Sophie VELASTEGUI (Clermont).
Comité de lecture : Dr Richard LOPEZ (Champigny-sur-Marne), Dr Pierre LAUZON
(Montréal), Dr Didier BRY (Avignon), François LAFRAGETTE (Paris), Dr Nelson
FELDMAN (Genève), Dr Karine BARTOLO  (Marseille), Dr Xavier AKNINE (Paris),
Fabrice OLIVET (Paris), Dr Antoine GERARD (Le Puy-en-Velay), Dr Brigitte REILLER
(Bordeaux), Dr Jean-Pierre JACQUES (Bruxelles), Dr Olivier POUCLET (Metz), Dr Thierry
LEDENT (Carvin), Dr Catherine PECQUART (Paris), Dr Colette GERBAUD (Nice).

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Bénie sois celui qui tend la main à  son voisin. Merci

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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bighorsse femme
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il y a pas mal de "bêtises" à  mon avis dans le questionnaire qui est donné ici afin d'aider à  prendre une décision d'arrêt de la métha!!
comme il est tard, je me lancerai demain à  prendre les points qui lme paraissent discutable

merci d'ailleurs pour ce document important

l angoisse est le vertige de la liberté

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
En attendant les commentaires de Bighorsse sur le questionnaire, je pense qu'il balaie de "bonnes questions" (peut etre faut il que ce soit dit autrement, mais n'oublions pas que c'est d'origine canadienne et que la façon de dire les choses y est parfois un peu différente).
Le risque principal apres un arret de la Methadone etant la rechute, il faut en effet contrôler les facteurs de rechute et s'ils ne le sont pas, discuter d'un report provisoire du sevrage.
Notamment une modification significative des motivations en général, et surtout de l'envie de consommer, de l'environnement social sont necessaires. Et il est bon d'etre "bien dans sa tête" et "bien dans son corps". Evidemment c'est l'ideal et parfois il faut faire avec des conditions non ideales. Mais il est important de travailler sur la motivation, avec la pensée qu'un traitement à  la Methadone est quand même un "moindre mal" par rapport à  la consommation illegale avec ses risques sanitaires et judiciaires.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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taxi femme
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10 messages
moi, j'ai 9ans de methadone, je n'ai jamais dépassée 60mg, a l'époque quant c arrivé dans quelques rare hopitaux, ct 40mg le maximum autorisé, en 1991.a l' hpt st anne  paris. ensuite je me suis vite aperçue qu'ils ne savaient pas gérer, la preuve est que l'on m'a répondu de diminuer a mon rhytme, ce que j'ai fait, et presque 3ans a 5mg, apres rinçage du flacon et stop. tout c tres bien passé. si tu veut dés le debut, je ne voulais pas tomber dans un autre piege (la preuve en est faite maintenant) les gens prennent la metha en 1er, enfin beaucoup, et que leur resterat'il quant il voudrons tout stopper? nous nous sommes tellement battus dans les année 80/85 pour avoir cette fameuse méthadonne, alors que nos voisins outre atlantique l'avait depuis un bail! ben moi comme beaucoup, cela nous a sauvé physiquement, mentalement, je suis tj en "manque" de quelque chose, comme beaucoup. aussi je connais des gens qui sont a 200 de métha, c dingue, et le comble c qu'ils ne vont pas bien, médoc en tout genre, rechute tout en gardans la métha, en fait ont dirais qu'il n'y a pas trop de difference entre l'arret et la continuitée, sauf que t'a plus se fil a la patte, mais les glandes andorphines, c des conneries ça reviens pas, en tout cas pour la majorité,. pour en revenir au sevrage physique, c bon, mais tu dois etre pret a tourner le dos a ton equipement(seringue, ect), pas trop dur et s'occuper. mais le psychisme, ah là  là , c une autre paire de manche, desormais nous percevrons la vie differement, cela dit il y a des periodes magnifique, ce qui est sur , ne pas rester trop longtemps dans cette merde, car apres c le parcour du combattant. est ce que quelqu'un peut me contredire? ah! aussi je vudrais dire a c "spécialiste" de la cervelle, que nous ne sommes que des cobayes, pendant 15ans j'ai fréquentée le meme centre, et quant je suis parti, jamais, aucun psy n'a demandé de mes new, sois disans que c interdit , il n'y a que des faux cul, ça sa ma fait tres mal, car j'avais noué des bonnes relations, sa prouve que des sites comme celui ci nous apprend et en apprenne,  quant a la suite de notre vie et ça c'est ce qui compte :

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Bonjour,

Moi j'ai 0 an de méthadone !

Ecrire ces mots me fais du bien et me fais sourire. Oui, car ce titre, je viens de l'écrire et en dernier, après tout ce qui suit :

Je me permet de venir vers vous car je suis à  l'aube de la plus grosse connerie ou la plus belle chose que je n'ai jamais pu faire dans ma vie. J'ai vraiment vraiment vraiment, au carré, besoin d'aide pour y voir clair.

Je consomme de l'oxcodone depuis un an et demi et en ce moment je suis à  80 mg par jour, à  peu près stabilisé mais par l'effort constant et épuisant, accompagné du manque et de la culpabilité en dents de scie.

J'ai rdv le 16 février 2014 avec une addictologue pour décider que faire.

J'en suis venue à  l'oxynorm par le cheminement de toute une vie (donc le changement n'est pas fini) et pensant masquer de vivent douleurs de dos par le produit, je n'ai vu une différence qu'au niveau moral (ce qui est une vraie bénédiction). Souffrir tout les jours fait perdre le goût de la joie, malgré que ce soit un puissant système d'éveil. Alors merci la morphine !
Attention ceci n'est pas un message publicitaire pour la morphine car j'en vois déjà  un bon paquet de gars qui vont du coup ce faire une joie d'aller en prendre, rien qu'en me lisant ! Non non. J'écris merci la morphine car ce n'est pas l'incarnation du mal, même si elle peut-être la source de nombreuses problématiques.

Depuis le plus jeune âge j'ai consommé des drogues.
Je vais faire la liste, pour amuser les psys qui la liront mais surtout pour que vous puissiez essayer de cerner le genre de personnage que je parais être et d'affiner les éventuelles réponses, que vous me ferais l'honneur de m'adresser, ou pas ! La liste n'est pas exhaustive et ne représente pas un trophée pour moi car je connais nombre de personnes qui dépassent largement la consommation qui suit.
Nota : Les premières années, les dates sont malheureusement véridiques, mais pour le reste c'est à  un an près ! Les drogues de synthèses ainsi que les champignons ne figurent pas sur la liste.

5 ans : tout les mercredis nous achetons des boîtes d'allumettes pour respirer quand ça prend feu
6 ans : j'arrête les allumettes coûtent trop cher !
8 ans et demi : première cigarette que je crapote
9 ans : premier sac plastique de colle à  rustinne et dans la même année, premier comas éthylique avec des amis.
10 ans et demi : cigarette au collège sans avaler la fumée
11 ans et demi : tabac tout les jours en inhalant la fumée
12 ans : arrêt du sac plastique et tout les système pour se "shooter"
12 ans et demi : cannabis et alcool journalier (alcool, pas à  grosse dose)
20 ans : arrêt total de l'alcool
21 ans arrêt du cannabis, mais démarrage des benzo et autres
24 ans : arrêt des benzos et autres
25 ans : reprise du cannabis et démarrage cocaïne via la hollande à  raison de 1 gramme / jour fumé et suiffé
25 ans bis : prise journalière de came jusque 0,5 g / jour en sniffe
26 ans : arrêt brutal de la came et de la coke
27 ans : ????? déprime......
28 ans ??????..... m'en souviens pas !
29 ans : arrêt tabac et herbe (naissance de ma fille)
33 ans : reprise du tabac
37 ans : reprise de l'herbe (putain il a mis du temps pour reprendre !!!)
Petite parenthèse : la période de trois ans et demi sans rien d'autre que la vie normale fut pour moi la plus belle et je me faisais souvent la réflexion intérieure que je me sentais vraiment legé et heureux naturellement. La chimie du corps est parfaite en soi lorsque l'on ne perturbe pas sa synergie.
Bon continuons !
39 ans : arrêt brutal de l'herbe et démarrage de l'alcool tout les jours (trois à  quatre verres de cocktail ou de vin)
39 ans et demi : arrêt brutal de l'alcool et démarrage de l'occicodone
40 ans : reprise brutale de l'herbe et augmentation en continue de l'oxy, jusque 120 mg / jour
41 ans : arrêt brutal de l'herbe et continuum pour l'oxy à  80 mg / jour
???
????
????
La décision du 16 février va venir remplire toutes les petites lignes d'âges du futur et je n'ai vraiment pas envie de me planter, ou alors que du cannabis !

Ce qui me plais dans la méthadone, que je ne connais pas, c'est de pouvoir éventuellement vivre avec plus de stabilité intérieure et de voir mes douleurs chroniques s'effacer de ma perception au premier plan.

Ce qui me fais vraiment peur par contre, et pas rire du tout, c'est d'être pris dans un piège pour toujours, car comme on peut le voir, ma vie est une longue liste, voir un menu de coffre-shop, qui trahis mon irrésistible penchant pour la défonce !
Si j'avais su ce qu'était réellement l'oxynorm, genre comme avec le tabac et les photos choques, je n'aurai vraiment pas mis le nez dedans ! Euh pardon, le pied dedans ! Euh non non , c'est ça, le nez dedans.........

Je voyage en Inde chaque année et sauf depuis que je prend de l'oxynorm, je ne suis pas partis, alors que depuis l'an 2000, c'est tout les ans.
Comment fais t-on pour voyager plus de 28 jours et surtout, est ce que c'est légal dans tous les pays de se balader avec ordonnance et produit.
Oh allez, j'essaye, la semaine prochaine je part en Corée du Nord ! Youpie tralala ça va être extra !
C'est un coup à  rester emprisonné chez eux avec sevrage forcé !

Pour les effets secondaires à  la prise du produit, j'imagine que c'est différent pour chacun, malgré certainement, une base directrice.

J'ai lu que Taxi avait finie par le stop. Dans quelles conditions et avec quelle quantité de souffrance ?
Ce qui me fait peur dans le sevrage de l'oxy, par exemple, c'est que j'ai le sentiment que tout le temps du sevrage progressif (six mois à  deux ans) fasse souffrir.

J'ai toujours eu le sentiment d'avoir un manque de capteur et neuro transmetteur dopaminergique et autres et de ne pas être très heureux dans la vie à  cause de cela. C'est une interrogation sérieuse, malgré quelle puisse faire sourire)
J'assume la culpabilité sans avoir besoin de me créer des scénarios intérieurs et extérieurs et me faire croire le contraire. Je n'ai pas la télé !!!

Pour finir, je me demande si il n'est pas mieux que je décroche de l'oxynorm (qui accroche moins que la méthadone d'après vos dires) plutôt que de m'embarquer dans une histoire sans fin.

Voilà , merci vraiment du fond du coeur à  ceux et celles qui pour le moment ont déjà  prit du temps pour ce pauvre petit humain, parmi sept milliards de congénères, et pourtant, son petit problème à  l'air si important !

Un merci spécial pour le moment à  Filousky, qui, à  53 ans à  réussis avec brio sa vie, car à  ce jour il sait porter son regard sur les autres et ouvrir son coeur pour au mieux les servirs. Merci

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour.

Pour finir, je me demande si il n'est pas mieux que je décroche de l'oxynorm (qui accroche moins que la méthadone d'après vos dires) plutôt que de m'embarquer dans une histoire sans fin.

Ou as tu trouvé ces "dires" ?
Il y a au contraire de nombreux postes et sujets qui pensent bien différemment, et qui démontrent pourquoi.
Malheureusement, comme presque tous au début, tu te laisses aller a écouter les légendes et mythes qui se développent dans le milieu des usagers.
Je te met un lien récent de notre "collègue" Ziggy qui m'évitera de ré écrire sur cet état des choses.
http://www.psychoactif.org/forum/viewto … 47#p140947

Tu remplaces l'oxynorm par l'héroine car c'est tout a fait comparable. drapeau-blanc
Sinon, tu as eu raison de prendre un rdv dans un CSAPA. C'est un "près requis".

En tout cas, merci pour ta présentation. Et ne t’inquiète pas, FIL le sage (53 ans ?) va passer par la...

Rico le presque sage....a presque 58 ans, mais moins que Fil. :)

Dernière modification par Ricoson (01 février 2014 à  16:54)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
lol

Merci Ricoson.

Non non à  58 ans tu es le sage des sages ! Mais dans cette notion, il n'y a pas d'âge.
Personnellement je ressens un amour tendre et profond pour ceux et celles qui connaissent autre chose que "moi" et s'oubli parfois pour servir sans compter.
En Inde cela porte un nom car cela fait partie des quatre yogas de la vie. Celui-ci c'est le karma yoga ou le seva qui veut dire, service désintéressé.
Yoga veut dire d'ailleurs : union à  Soi. Pas à  Moi mais à  Soi. Une lettre qui diffère, une petite nuance, mais c'est toute la différence !

Merci Ricoson smiley-gen013 pour les nombreux post que tu partages, car je vous lis depuis bientôt un an et c'est pour cela que certains noms me viennent à  l'esprit parfois, et que cela me donne envie de dire merci.
Quand la gratitude déborde du coeur la bouche ce m'est à  délirer et les mains à  écrire toutes sortes de phrasé, mais toujours avec respect.

Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
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Attention la méthadone n'est pas non plus une solution miracle et dans beaucoup de cas, le changement de molécule a un intérêt réduit mine de rien... il y a tout un temps d'adaptation qui n'est pas toujours évident. Si tu es stabilisé à  la morphine "oralement", cela peut etre aussi une bonne chose et au moment voulu, tu peux appliquer la meme regle qu'avec la métha - c'est à  dire faire des alternances de périodes de stabilisation et des périodes de diminution (10% du dosage par pallier). le gros avantage de la morphine est la brièveté des palliers - 3 à  5 jours pour la morphine contre 20 jours pour la métha. Si tu gères ta consommation et que tu prends par voie orale, le switch n'est pas franchement indiqué et risque de te faire galérer plus qu'autre chose. La stabilité obtenue n'est pas forcément meilleure qu'avec deux prises de skenan LP toutes les 12 h. Par contre, si tu consommes anarchiquement et que tu shootes, alors réfléchis pas une seconde : métha direct, là  c'est fait pour ça !!!

Dernière modification par ziggy (01 février 2014 à  17:41)


Life on Mars ..........................................

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Amarnath homme
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Bonsoir,

Non je ne shoote pas mais ma consommation est anarchique et j'ai beaucoup de mal à  baisser si je ne peux pas fumer d'herbe. En ce moment je ne peux pas fumer, ça me déstabilise mentalement et donc emotionnellement.
Alors je recommence à  monter ma consommation. En plus je pense que je risque de me retrouver avec la sécu sur le dos car les prescriptions ne sont pas légales. Un médecin n'a normalement pas le droit de prescrire de l'oxynorm en libération rapide sans qu'il ne soit accompagné par de l'oxy en libération prolongé.
Le problème pour ma part c'est que depuis que j'ai étais poignardé il y a une vingtaine d'année, les complications ont mené à  un problème au niveau stomacale et intestinale (quelques centimètres en moins suite à  une occlusion sur bride avec péritonite aigu) et du coup le LP me tue le ventre à  un point que la douleur est presque pire que celle ressentie dans mon dos (hernie discale avec menace syndrome queue de cheval. Rien à  voir avec la taille du sexe !).
Par contre je suis non alcoolique grâce à  cela !

Enfin voilà .
Bon du coup me revoilà  intérieurement au point 0.

Par contre pour les douleurs je n'ai toujours pas de solution, et si je baisse l'oxynorm, la douleur va aller en augmentant, même si je n'ai pas le sentiment que l'oxy soit très efficace pour moi. Pour exemple, je reviens d'une spéléo qui ma flinguer encore le dos et par moment, j'avoue que l'eau coule toute seule de mes yeux...... J'en suis à  70 mg.... Il est 20 H 00 et je pense déjà  à  la prochaine prise que la culpabilité m'autorisera à  prendre soit tôt ou si trop présente, tard.

Merci encore pour le temps donner, c'est une denrée précieuse que l'on ne peut pas dilapider dans n'importe quoi, et le fait que tu m'accorde le tien ainsi, veut peut-être dire que je ne si pas si insignifiant que cela. Merci

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filousky homme
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Rico a raison, je vais sur 60 ans, pas sur 54 ans.

En dehors de la durée de demie-vie de la méthadone qui est un point positif pour toi (pas de yoyo), si elle est légale maintenant dans de nombreux pays, tu seras limité par la délivrance de 14 jours maximum (pour la méthadone, ce n'est pas 28 mais 14 jours maximum).
Je suis confronté à  ce problème aussi. Avec quelques actuces, on peut tricher, mais tricher aux frontières à  propos d'un stupéfiant, j'ai pas envie personnellement.

Pour pouvoir aller en Inde le temsp que tu veux, il te faut d'autres conseils que les miens. Ou alors la confiance absolue du Cspa que tu fréquenteras et leur aide pour un voyage dépassant 28 jours (pas besoin d'entrer dans les détails ici).

Donc, c'est à  prendre en considération avant toute décision, bien plus qu'une hypotétique dépendance plus forte dans l'idée que celle provoquée par d'autres opiacés (elle est différente et juste plus lente à  diminuer). Ziggy témoigne bien de la facilité à  descendre (chose que je fais en ce moment sans en parler du tout tant c'est insignifiant si l'on respecte le 10% par 20 jours). Essayes de virer ta peur de devoir prender de la méthadone toute ta vie. C'est une possibilité offerte pas une obligation.

Aucune solution ne sera parfaite, ce serait trop bien. Je sais que je te rajoute un questionement de plus, mais il te faut être informé. Je crois bien qu'il te faut trier tes priorités car

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Amarnath homme
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Bonsoir,

Merci Fil d'avoir pris encore du temps pour essayer de m'éclairer dans les ténèbres de ma propre ignorance.
Bon en même temps la publicité pour la méthadone ne se fait pas partout dans les journaux.
J'ai essayé de me documenter mais je me méfie des écrits dirigés par faute d'expériences digérées.

J'ai pu lire que la forme d'administration pouvait être différente d'une personne à  l'autre, puisque certains reçoivent le produit en sirop et d'autre en cachet. Sur quelle base ?
J'ai pu voir sur psycho que deux personnes témoignant sur le sujet métha, disaient aimer le petit coup de boost du sirop.

Pour ma part il me faut un truc qui passe presque inaperçu, genre comme Ziggy qui dit prendre juste un cachet le matin et puis voilà , pas plus. Car j'aime trop l'effet des opiacés et c'est pour cette seule et unique raison que j'ai toujours refusé le shoot. J'ai un comportement très addict car je n'ai intérieurement que peu de limite. Celle là  je l'ai toujours eu par chance, fermement ancrée dans mon esprit. Je dis par chance car c'est une chance de ne pas avoir d'idées obsédantes à  ce sujet, car je suis vraiment un sale obsédé du bien être.

AHHHHHHAAHHHA fi filles, les p'tites fi filles. Non pas toi Fil, mais les Fi Filles.

Mon rendez vous c'est la semaine prochaine, le 12 février.
Donc jusque là  il va falloir que je bosse le savoir.

C'est difficile d'obtenir toute la vérité rien que la vérité, je le jure, car le mensonge a prit plus de place que le reste et l'exemple même, c'est ma femme ce matin à  qui j'exprimé le souhait de peut-être commencer un traitement à  la méthadone et qui avec inquiétude me dit : "fais attention, te connaissant tu risques d'augmenter tout le temps les doses".
Mais ce n'est pas de la came mon amour. Non pas toi Fil, ma femme.
En même temps je n'en sais pas vraiment plus qu'elle. Je ne sais même pas si il y'a un effet psychotrope ressentie.

Il y a une quinzaine d'années environ, j'avais essayé le subutex écrasé sniffé et me souviens juste que pendant que je vomissais je me faisais la réflexion intérieure : "c'est trop cool le sub parce que j'ai beau gerber en ce moment, cela n'empêche pas que je me sens trop bien" genre la cité de la peur :"quand chui trop content j'vomi !" .

Voilà  cela se résume à  ça et c'est pour cette raison que je ne voudrais pas prendre de subutex car je ne pourrai m'empêcher de le piler pour le sniffer.  "Oh aller, juste une fois...",  "T'inquiètes, cette deuxième fois c'est un extra..."  , " franchement cette troisième fois c'est juste parce que c'est le week-end, sinon..."
"Bon exceptionnellement en dehors du week-end, mais juste une fois..." , "Promis c'est la dernière fois, demain j'arrête de le piler et je le laisse fondre sous la langue..." , "Bon alors ok mais qu'un demi / jour en snif, pas plus..."....

Faut pas perdre le Fil. Non pas toi Fil !

Tout le monde connait la musique du dialogue intérieur, complètement schiso  d'une dizaine de personnages dans la tête qui se tapent la discute pour savoir ce qu'il est possible de faire et de ne pas faire en fonction du taux de permissivité et de la relation à  la culpabilité (qui apparait généralement après la descente).
Y'a du monde ici !!!
Bon sinon mise à  part le fait que je les ai foutu dehors il y a quelque temps déjà , et que je me suis retrouvé enfin moi-même, je n'aurai pas besoin de mensonge car vu que je suis seul, je n'ai plus raison de mentir à  ma ribambelle de personnages disparus. Donc pour dire que le subutex, ce ne doit pas être fait pour moi.
Mais est-ce que la méthadone le sera ? Alors là , futur seul le sait.
Ne manquez pas, la semaine prochaine sur psycho Tv.fr,  après "plus belle la vie" qui avait surpassé les effets du viagra, nous allons accueillir une nouvelle série autour du poker avec un premier épisode qui s'intitulera : "Mé tha done, c'est à  toi de jouer".
Je sens déjà  la série qui va défoncé le kit box office.

Enfin bon, Filousky je me tourne vers toi maintenant, et sachant que tu es un grand garçon, ne sois pas choqué s'il te plais par les écrits qui vont suivrent.

J'espère que le processus que tu entames sera porteur de tes voeux les plus chers car tout le monde à  le droit à  une vie heureuse. Comme le dit si bien une amie proche :"le bonheur est une décision".
Si arrêter ce produit t'apportes plus que ça prise, et que tu as donc décidé de diminuer, alors je suis vraiment de tout coeur avec toi dans tes espérances et si lors de passages difficiles, tu viens à  te sentir très seul, malgré la famille, il est important que tu te relies intérieurement à  toutes les personnes qui te veulent du bien. Cela crée une force psychique importante qui peut influer grandement sur l'état physique du corps et du mental.
Les pensées positives nourrissent notre courage et la détermination qui l'accompagne.

L'amour inconditionnel est une énergie fabuleuse, une énergie puissante et transformatrice, certains scientifiques appels cette cohésion vibratoire dans l'univers, "l'amour". Ou aussi : "la grande intelligence mystérieuse",ou encore : "la force motrice de l'univers"... Etc. Rien à  voir avec le concept de Dieu !
Je prépare un texte justement sur le sujet.

Une étude américaine et anglaise en 2011, c'est accès sur un protocole de recherche au sujet de l'impact d'un sentiment d'empathie à  distance, manifestée par une prière/intention de guérison envers une tiers personne. Ce groupe de prière n'avait rien de religieux, ce sont des gens qui pratiques uniquement des techniques de méditation et de visualisation mais sans aucune appartenance dogmatique.

Le résumé de cette études se déploie ainsi : Un groupe d'une trentaine de malades vivants aux USA, ont bénéficié, sans le savoir, de prières de guérison et de bonnes intentions pendant plusieurs semaines de la part d'un groupe situé en Angleterre. Un second groupe souffrant des mêmes problématiques de santé n'ont pas bénéficié de ce soutien intérieur prodigué par le groupe de prière.
Le résultat fut étonnant, puisque le premier groupe s'est vu obtenir un taux de guérison supérieur de 60 % à  la normale, et ont témoigné d'un inhabituel bien être, qui ne se rattaché à  rien de défini.

Difficile à  croire, et pourtant la science n'a fait que répéter un protocole établie tout en notant objectivement,  les résultats obtenus.

Des pensées positives permettent de maintenir cette harmonie, elles créent la force et le courage.
Demandons à  quelqu'un de très déprimé de faire le ménage dans la maison, elle répondra certainement : "Oh non c'est trop dur, je suis fatigué, j'ai pas la force de le faire, ni même me laver...."
Les pensées négatives sont dévoreuses de notre force vitale. C'est comme du lierre sur un arbre. Même si c'est un chêne centenaire, le lierre peut le tuer à  force de l'étouffer.
Les médecins Allemands pendant la guerre avaient pratiqué la barbare expérience de privé les nouveaux nés de contacts physiques, d'amour et se limitaient à  les nourris pour les maintenir en vie. Cela ne suffisait pas car ils mourraient en moyenne au bout de trois semaines.

Alors je me réjouis vraiment de savoir que tu as envie d'aller bien.drogue-peace Et si tu le permet, je me joint fume_une_joint à  ta démarche en t'offrant modestement mon soutien intérieur.
J'aime à  répéter dans la vie que si chacun prenait vraiment soin d'une seule personne et non juste de lui-même, alors le monde serait un lieu de paix. Une seule personne !

Avant de quitter ce post, j'ose encore me permettre deux ou trois questions.

Au sujet du sevrage avec l'oxynorm ou le brown je note que le temps de la baisse de consommation progressive, je n'ai ressent plus aucun plaisir dans le produit (bien au contraire) puisque mon corps se trouve en sous dosage permanent. Est ce que cela fonctionne de la même façon avec la méthadone ?
Tu parles d'un sevrage qui s'étale sur une plus longue durée. Cela veut-il dire plus de souffrance ou tout simplement plus de temps ? Plus de patience ?

Merci

Amarnath

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Amarnath homme
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Bonjour âmes vivantes sur cette terre délirante.

J’ai, pour ceux et celles que ça intéressent, rencontré l’addictologue de l’hôpital à  une heure en voiture de chez moi.
Pas de psychologue comme au CSAPA, mais une médecin à  l’écoute mais genre psychiatre :”mmmmh, mh mh mh , tête qui bouge (genre chien sur plage arrière de golf turbo D), mhmhmh, oui…… Bien.

Je lui ai évoqué le fait de vouloir trouver une solution à  cette addiction et d’éventuellement passer à  la méthadone, appuyée d’un courrier par ma médecin généraliste dans ce sens.

Mais elle n’entend pas les choses de la même manière et m’explique qu’il peut exister d’autre possibilité.
Alors déjà  elle me prescrit du skénan LP 100 mg. Pour voir comment mon corps et esprit vont réagir au matin (j’adore faire le rat de labo des expériences des blouses blanches) à  ce léger changement de molécule, car elle ne l’a jamais fait ce switch là .
Le dernier que j’ai fais, c’était il y a trois semaines et malade j’ai été pendant quatre jours.
Merci Doc’, non, non c’est bon vous pouvez garder la monnaie !!!

Alors je commence à  switch again, come on and twister… Oooooooh switch again….
Demain matin…

Pour elle le plus important à  régler est la douleur chronique du nerf sa mère sciatique.
Moins de douleur = moins de souffrance
Et oui car à  force de douleurs on fini par souffrir et cette souffrance est la fatigue et le ras le bol des douleurs. Ce sont deux choses très différentes. De plus la souffrance peut ajouter de la douleur, cercle vicieux de sa race de sa mère. J’aime se langage qui me rapproche des sphères de l’authenticité, du franc parler !!!

Donc moi qui étais obnubilé par l’arrêt du produit que j’aime bien malgré ce que je n’aime pas, me ramène à  la dure réalité du pourquoi j’ai commencé à  le prendre. Ah oui, c’étais parce que bobo à  moi dans le dos et le ventre et la jambe mais pas l’anus. C’est déjà  bien et positif, parce qu’avec la morphine tu peux te faire faire refaire le calibrage anal par auto perçage. Tu remplis tu remplis à  fond le gosier de chocolat, tu saute un peu pour que ça descende plus vite et après tu laisses reposer trois heures. Normalement ça devrait te faire un truc assez gros pour t’en souvenir longtemps. Il n’ y aucune utilité à  cela mise à  part le fait de réconcilier son anus avec le reste du corps qui a mal. J’ai même entendu dire que certains y trouvé du plaisir.

Donc, la doctoresse me propose de venir minimum une semaine à  l’hôpital, avec dodo sur place et restauration trois étoiles (genre les étoiles au fond des bouteilles de pinard qui font mal au culs). Non je n’ai pas de problème avec ça, même si c’est la troisième fois que j’en parle.
D'ailleurs ça me rappel une histoire dans l'écho des savanes, avec le clochard qui dort le culs à  l’air, renversé sur une poubelle, quant un Lord anglais qui vint à  passer, ce retrouve nez à  nez avec son derrière et vois cette scène accueillante pour lui et ne peut s’empêcher de lui refaire le culs mais se sentent (pas l'odeur) coupable et laisse au clodo un petit billet dans la main…….
Tout le monde l’a connais c’est sûr !!! Donc je n'y reviens pas.

Par contre j’en reviens à  mon mouton, (et celle de l'éléphant qui a ses règles... Non ! ok) un kiné sera là  pour m’aider, une psychologue, la médecin addictologue et les petites pilules rouges et blanches.
Elle voudrait essayer de me sevrer totalement, quelle ambitieuse, coquine va ! Mais je lui ai tout de suite donné ma position (tiens voilà  je te remet ma position, prend en soin) sur le fait qu’il est hors de question de revenir à  la douleur et la souffrance passées. J’ai réaffirmé mon souhait quant à  la méthadone tout en gardant à  l’esprit que je préfère n’avoir besoin de rien.
Mais bon ce n’est pas le cas pour le moment et je souhaite juste qu’elle ne fasse pas de moi son sujet d’étude pour approfondir son savoir sur le sous dosage et le sur dosage après oxynorm. Je ne dis pas non plus youpi au sur dosage car, je le suis en ce moment et mon nez à  tendance à  vouloir écrire à  la place de mes doigts. Piquage de nez messieurs dames, sans les mains !!!! Ouais la classe.

gh=pi=ù£P°k        Ah pardon j’ai parlé trop vite ! On peut voir l’art qu’exprime mon bout de
nez qui se pose sur le clavier et fait jaillir un : ”gh” qui suivi de ma joue affalée sur le reste, vient à  donner : =pi=ù£P°k.

Nous pouvons dire dès lors que le piquage du nez et son contrôle, sont tout un art, qui n’a rien à  voir avec l’écriture, ou alors dans un autre langage.

Bon donc je disais qu’elle me veut sur place pour ne pas bidouiller n’importe quoi (dixit elle même). Elle veut que les choses soient bien faitent. C’est tout en son honneur et je verrais bien dans un mois ce qu'il en sera, malgré que cela puisse faire un peu peur. A moi.
Mais bon ça va nous on est des gayrier, et on est pas des PD. (expression du 93 ème siècle en Terre de Seine Saint Denis).

Il a fallut que je prenne un rdv pour un electromyogramme qui permet une lecture neurologique des zones douloureuses et voir si c’est le nerf ou pas ! Car la morphine n’est pas efficace pour les inflammations nerveuses.
Je connaissais les inflammations emmerdeuses, c’est quand ça te gonfle vraiment, mais pour le reste il me faudra attendre les résultats.

Voilà  les nouvelles déjà  vieilles, puisque c’était l’autre jour, un 12 février 2014 à  15 h 17.
Je viens donc de reprendre trois semaines de plus d’attente. Alors j’attend sans attendre dans l’attente.

Plus tard dans la soirée…..

Oh oh j’suis pas bien du tout !!!

Une heure du mat’.

Oh oh pas bien du tout du tout !!!!
1 h 03 mn
Grosse méga quintuple gerbes qui ferait pâlir n’importe qu’elle sportif aux J.O
Et là  j’suis complet positif aux tests de dopage ! Et merde je suis disqualifié je viens de remettre encore le couvert, et se sont mes tripes qui viennent de passer !!!

Petite nuit, cernes par maquillage série walking dead saison 4.

Après donc une petite nuit à  voir ma maison tournée sur elle même pendant que j’essayais de la rattraper, j'ai finis par m’endor...buuuuuurrrrrrpppppppp ...mir.

Je reprend mon traitement de base : oxynorm !!!!

C’est dommage elle voulait faire une titration et connaître la dose réelle nécessaire mais je ne peux pas, mon corps ne veux pas de sa nouvelle pilule.

Deux jours ont passé, hier faisait partie encore de l’enfer et la soirée barbouillée ne restera pas dans mes jours favoris de vie.

Il est 15 h 00, ça va mieux. Merci.

Deuxième fois que je me fais avoir avec leur envie de changer les choses et je pense qu’une autre approche serait pas du luxe.
Je vais tout de même garder l’idée d’être hospitalisé. Malgré que je ressens une angoisse  sympathique dès que je suis dans un hôpital, la mémoire à  la vie dure.

”Argh, j’veux partir, laisser moi, c’est pas moi m’sieur j’vous jure j’ai rien fait sur la tête du coran de ma mère dans sa tombe qu’elle se retourne si j’mens que c’est pas vrai, mais faut pas m’laisser dans ce trou tout blanc qui sent la piscine. J’kif grave pas du tout l’délire qui m’fait pas kiffer moi et en plus j’ai pas envie qu’ma rome è-ce retourne dans sa boîte en épicéa d’Alaska !

J’avoue que je ne peux pas m’empêcher de préférer les jours ou ça va bien.
Quoi ! Vous aussi ! C’est fou ce que nous avons comme points communs !

Enfin voilà  les news pour le pèlerinage du petit Amarnath perdu dans un monde immense qui peu parfois faire peur. Au secours maman !!! Viens m’aider……….
Oh merde j’suis con, elle va se retourner pour voir qui s’est !

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filousky homme
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Oh là , faut te suivre ............... et je ne suis pas là  tous les jours.

Je ne sais pas où tu as lu que je voulais me sevrer de la méthadone. Que neni, je diminue car j'aime bien avoir du gaz sous le pied et pour répondre à  ta question précise du 5 février, non, la diminution faite dans les règles de l'art et dans une période propice ne provoque aucun signe de manque ou autre trouble chez moi et ce jusqu'au dosage minimum pour fonctionner correctement.

Ce que l'avenir sera, je ne sais pas. Il se peut que je passe à  autre chose, ça m'est déjà  arrivé et par principe je ne rejette aucune possibilité. Mais pas maintenant, en tous cas. Les conditions de ma vie actuelle sont bien avec cette protection qu'apporte le TSO. Alors, je bouge iun peu des trucs, histoire de ne pas rester statique, mais passer de 120 à  100 mg /jour de méthadone, c'est pas sorcier à  faire. la suite non plus, jusqu'à  40. A partir de 40 mg, pour moi, ça devient "tendu du slip" ('expression jeuniste qui me séduit bien). 

Pour tout le reste de tes écrits et ta trajectoire, je ne peux rien te conseiller, t'es dans les pattes de pros de la douleur et je n'y connais rien en douleur physique, la mienne est morale quand elle est là  (ça devient rare).
Le domaine dans lequel je me sens à  l'aise est la gestion du manque opiacé sur moi-même.

Bien en accord avec toi sur les vertus de l'empathie.

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Amarnath homme
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lol j'ai cru comprendre que tu étais partis dans les affres de la décroche.gne

Bon et bien le texte sera valable si un jour tu y repars jusque la frontière où moralement cela devient difficile. En fait au début de te lire, j'avais oublié ce post et je ne comprenais pas vraiment tes premières phrases... J'ai du prendre cher dernièrement pour avoir creusé ainsi le trou de mon propre enterrement !!!

Donc si je comprend bien il existe un seuil avec la méthadone qui est moins confortable mais qui resterai assez "simple" pour y accéder.
Dans tout les cas je ne veux plus switcher avec autre chose que la méthadone car je sais que les autres molécules me font gerber. Le subutex me donne envie de snifer, donc reste la méthadone qui à  l'air mieux tolérée par mon organisme. J'avais essayé il y a dix sept ans la méthadone en Hollande pour arrêter le brown mais je n'en avais eu que très peu et j'avais bien morflé pendant plusieurs mois au niveau morale. J'ai toujours étais capable d'endurer des douleurs en pleurant comme une petite fille qui a perdu son doudou sur l'autoroute à  cause d'une fenêtre trop ouverte, mais moralement j'aime vraiment pas ça.

Dans tout les cas merci Filousky ça me fais plaisir de te lire un peu. merci-1

Pardonne moi les débordements du premier post qui peuvent paraître allez dans tout les sens mais qui explosent toujours à  partir de cette énergie vivante qui grouille en chacun de nous. Les champis accentuent fortement se mouvement dans le ventre. Ça bouge, ça tourne, ça vie. eek Mais je ne prend pas de champis !

Une partie du post s'adressait à  la fragilité et l'innocence de l'enfant que l'on retrouve en tous, et qui peut se sentir perdu lorsqu'il est mis à  nu.
L'oxynorm pour ma part, me permet de moins souffrir physiquement mais aussi il fonctionne bien pour diluer les prises de tête inutilent sans rien enlever à  la réaction et l'action.

Filousky, merci l'ami et puisse le vent souffler dans les voiles de tes envies, naviguer sur l'océan de la vie et jouir des escales durant lesquelles on pleur et on rit.
Cela me fais penser à  une chanson extraordinaire de notre enfance (enfin la mienne), non pas Albator, ni goldorak, trop violent !

Au pays de Candy, comme dans tout les pays, on s'amuse on pleur on rit, il y a des méchants et des gentils.
Et pour sortir des moments difficiles, avoir des amis c'est très utile, un peu d'astuce, d'espièglerie, c'est la vie de Filousky !

Allez tcho

Et bonne nuit les petits...bong_hit

Dernière modification par Amarnath (16 février 2014 à  18:54)


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White-night homme
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Hello, pour ma part je suis stabilisé à 90MG de méthadone par jour mais cela résulte d'une tentative de seuvrage car quand on a instauré la méthadone il y  quelques mois, je suis monté à 140MG et j'étais à peine serein. C'est l'oxycodone qui m'as mené la. Une Discopathie étagée L3-L4 / L4-L5 et L5/S1 ( oui j'ai seulement 35 ans, oui je suis dans la merde pour mes vieux jours si j'arrive jusque la ) qui développe des hernies régulièrement. Inopérable car ayant déjà été opéré de 2 disques, ça a commencé assez doucement ... LP 10MG matin et soir et oxynorm 5MG 3 fois par jour. Mais je l'avoue, ce médoc avait tendance a me faire voir la vie de façon plus ... positive. Rien d'affolant à priori, juste de la motivation pour faire plein de trucs, me lancer dans des projets d'entreprises, un peu comme on défini les montées maniaques chez les bipolaires. Mais mon penchant pour la défonce m'as rapidement fait augmenter les doses et 1 an après j'étais à 3X80LP matin / 3X80LP soir et 6 oxynorm 20MG pour gérer l'entre deux. J'ai creusé ma propre tombe, au sens figuré mais on m'as expliqué que cela aurait bien pu prendre la tournure littérale vu les doses. l'overdose aurait pu survenir d'autant plus que je couplais ça avec du valium et du lysanxia, 2 benzo dont l'association est très déconseillée avec les opioides. Je ne parle même pas de l'alcool que je versais parfois sur ce cocktail et qui me métais dans un de ces états ... Bref, ce fut mon premier vrai contact avec les opiacées et maintenant, selon mon médecin addictologue, j'en ai pour des années à la métha avec tous les désagréments que cela implique.

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