question sur le sevrage.

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haddoken homme
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Bonjour à  tous,

Je me présente sommairement, j'ai 30 ans, je travaille dans une structure associative et écris des piges pour la feuille de choux de ma région depuis peu. J'ai découvert l'héro il y a 5 ou 6 ans, et en consomme régulièrement depuis 2 ans, en quantité relativement "faible" (j'ai bien dit relativement), à  raison d'1 gramme en 2 jours et demi (c'est une moyenne, qui fluctue bien évidemment).

Paradoxalement c'est après une rupture douloureuse que j'avais réussi à  m'arrêter, en mars dernier, pendant 2 mois. L'une des principales raisons qui avait poussé mon ex à  me quitter résidait dans cette image que je lui renvoyais: Bien qu'elle même sniffait épisodiquement avec moi, que cette consommation était toujours placée sous l'égide du plaisir, elle ne pouvait se résoudre à  l'idée de ne pas réussir à  me rendre heureux (même si je pensais l'être). Ma consommation était selon elle un aveu de souffrance, si je sniffais régulièrement, c'est que je n'étais pas bien, du moins c'est ce qu'elle pensait.

Je ne suis pas là  pour raconter ma vie, mais peut être que ces éléments sont à  prendre en compte pour mon objectif, le sevrage. J'ai toujours eu une vision rock'n roll de ma vie depuis mon adolesence, qui s'estompe un peu aujourd'hui avec la maturité. "live fast, die young, no futur", on se le dit quand on a 20 ans, je cherchais l'intense, dans la musique, dans le ressenti, dans les drogues. Je me souviens encore que la "came n'était pas ma came", contrairement à  la coke, à  la MD, au taz qui collaient plus à  mon tempérament speed....

Enfin bon j'en viens à  ma question même si je ne sais trop quoi demander en fin de compte. Je veux arrêter ce produit. Je pense que c'est le bon moment. Avoir trente ans m'a mis un electrochoc, tout comme cette rupture. Jusqu'à  aujourd'hui j'étais nostalgique de moi même, de celui que j'étais avant de trop prendre de came, quand je pouvais taper un gramme ou deux sans avoir idée de ce que pouvait être le manque. J'étais bien dans ma peau, entier, aimais prendre la vie à  bras le corps, pas me vautrer dans la mort, criais, donnais des concerts, faisais du sport, aimais échanger avec tout le monde, j'étais sincèrement curieux des gens, conscient qu'une discussion avec un zonard ou un ministre était aussi enrichissante l'une que l'autre. Je retrouve en partie aujourd'hui cet état, j'ai déménagé, me suis installé avec des collocs très sympa qui n'ont jamais vu de came de leur vie (et à  qui je cache ma conso). Bien que mon travail social me lasse, j'en retrouve un autre qui me passionne grâce aux piges, j'adore le journalisme, je revis quand je fais un reportage, même si j’interviewe la boulangère su coin^^, je veux aller plus loin, voir d'autres rédaction, reprendre ma caméra pour faire des reportage vidéo, comme je le faisais avant. Je revois mes vrais amis, qui bien sur prennent de la drogue mais ont la tête sur les épaules, jamais de came, et toujours dans des moments festifs. Je compte pour eux comme ils comte pour moi...

Je me rends compte que j'écris un pavé, j'espère qu'il ne sera pas trop indigeste à  lire... C'est juste que ma demande est confuse dans mon esprit, je crois que je m'écris autant à  moi même qu'à  vous autres qui partageait ma galère. Je relativise, je sais que certains "riront" à  la lecture de ce pavé en se disant que j'ai beau jeu de me plaindre comparé à  la situation qu'ils traversent eux mêmes...

Aujourd'hui donc je veux sortir de cet état de dépendance. J'aimerais ne pas passer par une phase de TSO. D'abord parce que ma volonté est réelle. Ensuite parce que mon environnement peut le permettre.
Depuis presque un an je vivais une petite depression. Je n'avais plus envie de sortir, plus d'autres formes de plaisir que l'héro. Je restais chez moi à  regarder des films ou à  lire alors qu'il ne se passait pas un soir avant ou je n'allais pas prende un pression au troquet près de chez moi, prenais ma basse pour taper le boeufs avec les potes, me rendais à  tous les concert qui m'interressaient un tant soit peu, prenais ma caméra pour couvrir les sujets qui m'interressaient... bref vivais quoi. aujourd'hui, je revis un peu. Même s'il n'est pas radieux mon futur est quand même embelli par ces nouvelles perspectives, professionnelles. J'ai reprends peu à  peu le gout des autres. Cela fait presque 6 mois que j'ai pas couché avec une fille ( période record!) mais je retrouve aussi petit à  petit ma libido... Je pense donc pouvoir arrêter comme ça. le seul risque est la facilité avec laquelle je peux me procurer la came (un coup de fil et c'est bon). Au moment ou j'écris ces lignes, cela fait 25h que j'ai pris ma dernière trace (au fait il m’est arrivé de shooter, mais ce n'est pas régulier), et une fiole de 10mg de métha suffit à  estomper les effets majeurs du manque (c'est pas fête non plus, j'ai froid, mes yeux pleurent, j'ai des petites douleurs musculaires) mais ça va à  peu près. Il me faut normalement 25, 30 mg le premier jour de sevrage pour être pénard, puis 15 le second et ensuite stabilisation à  10 pour la fin...

Selon vous si je me stabilise à  10 mg de métha pendant 4, ou 5 jours, vais quand même devoir me coltiner une gros sevrage? (rappel: j'ai déjà  pris plusieurs de la métha entre mes prises d'héro, mais jammais sur une longue période. Je concomme en moyenne, 1 gramme tous les 2 jours, 2 jours et demi et poussant...) . Merci d'avance pour votre patience et pour l'entraide présente sur ce site. C'est ce genre d'action qui redonne espoir dans l'humanité, tellement ternie par nos sociétés modernes individualistes...

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seba59 homme
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Salut et bienvenue Haddoken,

Tu sais le plus difficile n'est pas la diminution des opiacés sur 10 jours, c'est ce que tu vas faire pour transformer tes envies  de défonce en envies d'autres choses au long cours. Et là , la méthadone est très utile pour te stabiliser, te permettre de penser à  autre chose que la came et te dire que même si tu consommes tu sentiras pas grand-chose.

Amicalement,

seba59             rasta

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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haddoken homme
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merci de ta réponse seba.

J'ai bien conscience que le plus dur n'est pas le sevrage mais de passer à  autre chose. J'aurais toujours besoin d'un petit truc à  prendre je crois, mais revenir à  un simple joint en rentrant du boulot me parait possible. Quant aux autres drogues, je n'arrêterai pas, mais les prendrai dans un certain contexte (concert, soirée) comme je le faisais avant. C'est juste que je ne suis pas sur de pouvoir trouver suffisament de métha chez mes connaissance pour passer le cap du sevrage... don csoit je me met en arret maladis et me fait ce sevrage à  la dure (auquel cas ma question est: au vue de ma conso, combein de temps ce la va t-il durer?) soit je vais chez le médecin, mais j'aimerais d'abord essayer de décrocher sans TSO, s'il le faut je le ferais mais dabord essayer comme ça... Si j'arrive à  trouver 50 mg de métha, soit 4 jours sous métha, combien de temps va durer le sevrage physique après? J'ai aussi lu, que plus on a consommé longtemps, plus longue est la période de dépresseion psychique après sevrage... Donc consomant depuis 1 an et demi régulièrement (sauf un pause de 2 mois), combien de temps avant de retrouver un état psychique a peu près stable, une libido et une énergie normale? J'ai vraiment la volonté d'arrêter, même s'il va surement m'arriver de reprendre une trace par ci par là  (du fait de mes fréquentations), je n'achèterai plus, je peux arriver raisonnablement je plense à  remplir cet objectif...

Dernière modification par haddoken (26 février 2014 à  00:10)

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@lex homme
Buprénorphinomane a la retraite. Methadonomane.
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Pour te répondre rapidemment, le mieux a te conseiller je crois, c'est la méthode chinoise.

En fait, il te suffit d'une "grosse" fiole de metha a la base. Chaque jour, tu mets un peu de metha (en dosant avec une seringue) et un peu de sirop. Le 1er jour tu mets 50/50.
Le 2eme, tu mets un peu moins de metha et un peu plus de grenadine (ou tout au sirop).
Ainsi de suite. Le dernier jour, tu boira donc un verre dans lequel il sera dilué une quantité infime de metha.

C'est LA methode d'arret rapide sans passer par les TSO de longue durée. Tu peux te renseigner sur le net sur la methode chinoise pour plus de précisions.

Honnetement, je te souhaite bon courage, meme si (dans le cas ou ta came serait tres bonne) la quantité que tu prends est tres raisonnable et ton accoutumance ne doit pas etre "si hard". Aprés on est surs de rien et on peut reagir différemment, chacun a sa sensibilité face au manque.

C'est a mes yeux le mieux que je puisse te conseiller. Y'a l'autre méthode d'arret brutal, qui consiste a prendre des benzo/neuroleptiques + ibuproféne etc, pour diminuer chaque symptôme du manque séparément. Mais elle est plus hard je trouve. Bien que si le manque n'est pas trop dur pour toi, ca pourrait suffir.

Biensur (qu'on m'arrete si je me trompe) mais un "mix" des deux ne doit pas etre impossible : genre tercian + xanax ou valium pendant 1 semaine (semaine pendant laquelle on applique la methode chinoise) avec ibuproféne en cas de douleurs au dos et imovane ou stilnox au coucher. Avec tout ça, j'pense que le sevrage pour quelqu'un avec une tolérance pas hyper elevée est quasi indolore !

Le top, serait biensur d'en débattre avec un médecin qui pourra te prescrire ce qu'il faut, dans les dosages qu'il faut, et sans trop d'interaction si possible (bien que benzo/metha ca soit pas le top du top déjà ). Avec un suivi (telephonique les jours ou tu peux pas bouger, ou si tu veux pas/peut pas payer une consult tout les jours voir les deux jours) du-dit doc'. Ca pourrait etre pas mal.


EDIT : comme l'as souligné Seba pendant que j'ecrivais ce post, il ne faut pas négliger le coté psycho aprés. Autant le sevrage physique peut aller, autant on peut vite etre amené a se dire "oh ca va, c'etait pas si hard que ca la décro, j'peux y retourner sans probléme" (erreur qu'on a ici tous fait aprés le 1er sevrage je pense, justement)

EDIT² : pour repondre a tes questions : la psyché on en sait rien, ca varie de l'un a l'autre, tu peux mettre 15j a t'en remettre et passer a autre chose comme bloquer dessus des mois/années. Pour le physique, dans le cas ou tu ne prendrais plus rien (donc a partir de la derniére dose de morphine peu importe la forme (metha ou came) et sans en reprendre entre temps) Il faut compter 1 semaine à  10j maxi.

Le plus dur c'est le 3eme/4eme jour, voir 5eme. Aprés, ca redeviens comme aux 2 premiers jours, et ensuite ca passe, malgrés que le corps soit fatigué, ce qui explique la sensation d'etre rincé. Faire un maximum d'efforts physiques et te bouger dehors pendant le sevrage ne peut etre que bénéfique, meme si y'a des moments ou trop mal au bide et au dos pour sortir du lit, je te dis là  "l'idéal". Bon courage.

Dernière modification par @lex (26 février 2014 à  00:25)

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@lex homme
Buprénorphinomane a la retraite. Methadonomane.
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J'ajoute séparément pour etre sur que tu le vois, que "raisonablement" ne rime pas (ou que tres rarements et dans des cas tres stricts, lié a des rituels, seules barriéres entre le festif et l'addicif !) avec heroine. Ca comprends le bien. Te sevrer pour taper en soirée, oublie de suite, tu va te remettre dedans a coup sur, c'est joué d'avance.

N'oublie pas qu'elle t'as eu une fois. Elle t'auras la deuxiéme aussi. Elle endort ta vigilence en te faisant croire que tu controles, mais ce n'est que douce utopie ... Tout ceux qui ont joués avec la came s'y sont brûlés, c'est pas un hasard (et parle évidemment de ceux dont la dépendance a déjà  eue lieu, pas ceux qui taperont quelques traces en teufs a 20piges puis plus jamais ... Ca rejoind le coté rituel dont je parlais)

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haddoken homme
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merci @lex de tes réponses.

C'est vrai que le syndrome du " le sevrage c'est pas si terrible que ça, je maitrise", j'y suis déjà  passé plusieurs fois, lorsqu'au une simple fiole de métha me faisiait passer le manque, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. J'avoue que faire le "deuil" de l'héro est pas évident. c'est ptet ça qui fait que ce produit est vraiment dangereux, le lien qu'on a avec est affectif. lorsque j'y pense, ce ne sont pas les périodes de manque (pourtant de plus en plus présentes) auxquelles je pense mais celle de défonce, associé à  des moments agréables ou l'on souffle, où l'on se sent enfin bien... Peut être qu'il est nécessaire de vraiment passer par la douleur du manque (cela m'est arrivé vraiment une seule fois, où j'étais vraiment mal pendant un jour, jusqu'à  qu'on me dépanne de la métha), pour vouloir vraiment arrêter, mais on oublie vite cette douleur avec le temps... le seul truc que j'ai réussi à  faire c'est d'arrêter de la shooter régulièrement, mais ça règle pas le problème.

Pour cette méthode chinoise, de quelle quantité de métha ai-je besoin au déapart à  ton avis pour atténuer les symptôme du sevrage? normalement 25 mg me suffisent le premier jour, puis 20 le lendemain et 10 les jours suivants...

merci encore

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YourLatestTrick homme
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Salut !

haddoken a écrit

Je me rends compte que j'écris un pavé, j'espère qu'il ne sera pas trop indigeste à  lire... C'est juste que ma demande est confuse dans mon esprit, je crois que je m'écris autant à  moi même qu'à  vous autres qui partageait ma galère. Je relativise, je sais que certains "riront" à  la lecture de ce pavé en se disant que j'ai beau jeu de me plaindre comparé à  la situation qu'ils traversent eux mêmes...

Je ne pense pas me tromper en te disant que non, catégoriquement, personne ne rira à  la lecture de ton histoire ; personne ne peut prétendre à  avoir l'exclusivité de la souffrance pour quelques grammes ou années de consommation en plus ; Il n'y a pas de comparaison à  faire avec les autres usagers pour "légitimer" un besoin d'être écouté ou aidé.

Une des remarques les plus pertinentes qu'on m'a faite, concernant le sevrage des opiacés : la vraie épreuve ce n'est pas forcément le sevrage en lui-même, c'est la suite, réapprendre à  vivre, à  éprouver du plaisir sans la drogue. Tu mentionnes un contexte plus que favorable dans ce sens : des perspectives professionnelles intéressantes, un entourage non usager ; c'est vraiment une chose à  laquelle tu dois réflechir avant d'aborder ton sevrage à  mon avis, pour te donner des objectifs. Tu le dis toi même, tu "te manques", tu as besoin de te retrouver ; continue de poser des mots concrets sur ce que cela signifie pour toi, et ton sevrage aura alors un vrai sens ; c'est je pense primordial pour que cette période de transition se passe au mieux.
Concernant les détails concrets du sevrage, mes amis du dessus t'ont très bien répondu, je n'en ai pas plus à  ajouter. Bon courage et accroche toi !

Dernière modification par YourLatestTrick (26 février 2014 à  01:05)


Think of everything you've got
For you will still be here tomorrow
But your dreams may not

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@lex homme
Buprénorphinomane a la retraite. Methadonomane.
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Pour la methode chinoise, perso j'avais utilisé une fiole de 60mg de metha. 1er jour 20mg de metha + autant de grenadine, jour 2 : 15mg (toujours dosé a la pompe) pour 20 de sirop, jour 3: 10mg pour 30de sirop, jour 4 : 10mg pour 30 de sirop toujours, jour 5 : 5mg de metha pour 35 de sirop, jour 6 que du sirop et les quelques gouttes du "fond de cuve" lol (+ psychologique qu'autre chose comme geste) avec 2* alprazolam dans la journée + 1 tetrazepam (le tetra n'existe pu, a remplacer par un myorelaxant) si douleur dans le dos, et un zopiclone (ou zolpidem) le soir au coucher pendant 2 jours, puis un dernier jour avec seulement un zopi pour dodo et tetra pour BIEN dodo, en general c'etait LA nuit ou je récupérais, et aprés ca se jouais dnas la tete.

Voilà , j'ai du faire ca 6 fois je crois en tout, a chaque fois une décro sans trop de douleurs ni sueurs froides, enfin largement supportable en se bougeant un peu pour penser a autre chose quoi. Aprés ca n'as jamais duré bien longtemps, parce que je finissais par re-taper un soir avec un pote (la décro est a mille lieue de tes pensées a ce moment là , et t'as vite fait d'oublier les effets négatifs devant une belle poutre) et fatalement le lendemain ca avait suffit a me remettre dedans, et j'allais pécho mes 5gr.

Donc quand on parle de l'aprés sevrage c'est pas une légende. Le sevrage en lui meme, ca se fait, surtout avec des médocs, si t'es motivé ca passe. Mais c'est LOIN d'etre le plus dur (c'est qu'une grippe d'une semaine aprés tout, sous médocs, ca se résume a ca avec du recul, meme si quand on y est c'est pas la meme)

Donc mettre des choses en place pour le aprés (des choses qui te sont propres, aucun exemple a citer, chacun sa facon, chacun ses mécanismes, ses régles, et ses précautions pour faire que ce sera durable.
Tout ritualiser, genre se répéter a voix haute tout les jours un extrait d'un texte ecrit pendnat le manque, qui le décrit. Ca dissuade dans les 1ers temps d'y retourner, en gardant en tete en permanence le calvaire que c'etait, et qu'il serait con de s'y remettre. Ce genre de choses. COmme je l'ai dit c'est propre a chacun, j'ai un pote qui aprés un éniéme sevrage s'est mit a la muscu : il passe maintenant 2h a la salle par jour sauf le dimanche, il a prit 15kg de muscles (ca doit faire 2 ans maintenant) et ne jure plus que par le sport en terme de défonce !

Perso j'ai mit des barriéres psychologiques, j'ai associé le fait de taper une tace a une mauvaise chose, encore et encore, dans le but de créer un automatisme de "rejet" face au prod. Voilà  des exemples, des "voies".

Se mettre le nez dans ses projets de taf toussa ca va un temps, p'tet suffisant a passer a autre chose justement, encore une fois, je me répéte je sias, mais c'est a toi de trouver ce qui t'es propre, c'est pas en faisant comme le voisin qu'on s'en sort, mais en trouvant ses propres réponses !

Bon courage again

Dernière modification par @lex (26 février 2014 à  01:35)

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haddoken homme
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Merci encore de vos réponses et témoignage, les seules personnes de mon entourage à  qui je peux parler de mon envie de sevrage sont des potes qui sont en plein dans l'héro... Ils ne comprennent d'ailleurs pas que je veuille les éviter pendant un temps chaque fois que je m''arrête. Je ne décroche plus mon tel quand ils m'appellent, trop peur qu'il me demande de "passer", ce qui signifie, vient t'en foutre raz le museau...

C'est vrai que trouver une solution pour ne pas oublier les galères du sevrage sur la durée est indispensable, faudrait limite se le tatouer... Je pense peut être à  la psycho inversée : plutôt que de me rappeler les merdes qu'une reprise peut engendre, penser à  tous les bienfaits que l'on peut retrouver: franchement, quand on est dans la came on oublie les autres sources de plaisir, sortir, manger, baiser, jouer de la musique, faire du sport, retrouver une identité brisée. se rendre compte de tous ces plaisirs que l'on retrouve et mesurer leur bienfait, ce n'est pas banal... Fin bon, merci encore de ces précieux conseils et surtout de votre écoute, qui vivra verra

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@lex homme
Buprénorphinomane a la retraite. Methadonomane.
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Ah ben il va de soi que la PREMIERE etape vers l'abstinence, c'est le tri dans les amis. Ceux qui ne respectent pas ton envie de décro, et qui t'incitent a taper avec eux n'en sont pas. je n'ai gardé qu'un seul amis toxicomane (je veux dire avec qui je traine souvent toussa, sinon j'ai encore pas mal de relations), et depuis mon souhait de ne plus toucher a de l'hero, il ne m'en a jamais proposé, et les rares fois ou j'me tournais vers lui pour ca, il essayait meme de me raisonner (alors qu'il tape actuelement tout les jours plusieurs gr.).

Pour moi, abstinence et les 15 texto/appels / jours pour de la rabla, c'pas compatible, c'est déjà  assez dur de resister a soi même, pour qu'en plus on se rajoute la pression des autres !

En tout cas bonne chance encore une fois, j'espére que tu trouvera ta facon de faire (ou plutot ta facon de t'en défaire smile).

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