Votre première injection

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Bicicle
Rat de laboratoire
Inscrit le 08 Aug 2011
1701 messages
C'est vrai que le stéribox est pas connu quand on commence... Moi non plus je connaissais pas quand j'avais 15/16 piges. D'ailleurs, au tout début du début j'utilisais une cuillère normale et une seringue achetée en pharmacie. J'avais jamais entendu parler de Stéribox de ma vie. C'est au bout d'un an que j'ai su... Et tant mieux.

Et comme beaucoup, moi aussi ça me tentait grave déjà  avant même de commencer. L'héro c'était comme le graal à  essayer, genre il se disait que c'était un orgasme multiplié par 1000 etc. Mais au final c'est bien au début, puis de temps en temps seulement, puis c'est naze mais on se rappelle d'un bon shoot et on veut continuer pour avoir le même effet, et puis en fait ça fait plus vraiment d'effet etc...
D'ailleurs, pendant plusieurs mois où je shootais l'héro, j'aspirais pas le sang dans la veine : heureusement j'avais de belles veines donc ça rentrait sans problème (rarement eu d'â côté).


Donc j'suis passée au Sub : et ben le premier shoot de Sub avec une copine pour qui s'était son premier shoot de sub aussi, était franchement bien, rien à  voir avec l'effet de l'héro mais vraiment bien. A part que ça me foutait la gerbe à  chaque fois, rien que l'odeur me faisait vomir...(pendant ça m'a fait vomir, et ça me ferait encore vomir si je sentais l'odeur du sub chauffé -oui on était débiles de le chauffer, mais comme on filtrait pas, on était obligées pour que ça rentre dans la seringue-)

Et bon, je me passerais de m'avancer trop sur ma situation actuelle par rapport au Sub, celle ci n'étant pas encore très fixée (arrêtera ? Arrêtera pas ?).

"Quiconque fait deux cent mètres sans amour, va à  ses funérailles vêtu de son linceul." W.Whitman

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watu
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Inscrit le 20 Oct 2011
13 messages
A l'epoque ,je sniffais ,J'etais dans la came depuis 2 ans.La plupart des tox shootaient.
Il arrivait souvent qu'on se retrouve a plusieurs pour un plan et on trouvait un coin pour taper.
J'avais vu des dizaines de fois faire des shoots.
Un jour ,une connaissance m'invite.On va pecho et je decide de shooter tout seul sur la main.
J'ai reussi direct ,je ne pouvais pas tenir debout ,j'etais bien mais je maitrisais pas la puissance
de l'effet.
Je parlais les yeux fermes comme dans un reve ,appuye contre mon pote pour marcher...
Depuis je n'ai pas arrete.

Dernière modification par watu (20 octobre 2011 à  19:05)


Le feu qui te brûlera est celui auquel tu te chauffes.
Prov Africain

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pikapika
Hakim Bey
Inscrit le 11 Nov 2012
21 messages
j'avais donc 25 ans quand on m'a fait ma première injection d'héro.
J'étais en groupe , une "amie" m'a fait le shoot , à  l'époque dans un centre de désintox ou j'étais pour une autre addiction .
produits : seringue , cuillère , filtre : bref le matos nécessaire.
j'avais des connaissances pour le faire oui , je me suis renseigné auprès de potes qui consommaient.
Je n'ai pas encore assez de recul par rapport à  savoir si ma première injection va conditionné les suivantes mais je pense que oui quand même vu que j'apprécie ce mode de consommation bien que sachant que c'est un des plus risqué.

Pika Pika Pika noodles

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Loreilei femme
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Inscrit le 01 Dec 2012
12 messages
Peur de passer pour une m as tu vu;
1ère injection: Hospitalisée à  Lyon pour mes problèmes d'alcool, vient le jour où en permission je retrouve un ancien pensionnaire dont j'avais le béguain. La journée se passe, étrange, jusqu'à  ce qu'on se mette en route pour mon retour. C est là  qu'il me dit qu'il choppe de la morphine le soir même; curieuse et surtout sans limites j'insiste pour rester. RDV avec le généraliste peu scrupuleux, achat des steris box. Arrivée, il me propose une trace; je répond que je veux un fixe. Avec toute la solennité qu'il faut, il me fait ma première injection de Sken. J'avais 19 ans, lui la trentaine. Durant 3 jours on a fixé, avec échange de seringue et sans coton.
A la suite de ça j'ai replongé directement dans l'alcool et pendant 1 an je n'ai retouché aux opiacés ni quelquonque drogue excepté le cannabis. Jusqu'à  aujourd'hui.

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Vera femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Feb 2013
106 messages
Ma premiére injection, le début de l'enfer car elle m'a amenée 2ans plus tard à  retrouver la même personne, qui aprés s'etre servit de moi comme objet sexuel a bien faillit me mener à  ma perte.

Je n'étais consommatrice d'alcool et de cannabis uniquement et j'étais hospitalisée; je ne savais pas que J était toxicomane alors quand il m'a parlé de morphine... Pourquoi pas ? Je ne connaissais pas, je ne tenais pas plus ni à  la vie ni à  ma santé.
Achat des steribox, retour chez sa grand mére.
Je vois pour la premiére fois les gestes, puis c'est mon tour.
1ere fois, pas de flash extraordinaire, je pique du blair et on continu.
On échange les seringues, il me prépare mes injection, puis vient l'héro.
A la suite de ses 3jours passés à  me droguer chez sa grand mére je suis virées du centre ou j'étais, en termine avec ma scolarité pour de bon, perd tous mes amis tombe sur un schizophrene de 40ans avec qui je sors 9mois. D'enfer !

Quand je prend mes click et mes clack j'ai arrêté de boire depuis un moment, je retrouve le sourire, ma vie se remet doucement sur les rails...

Jusqu'à  ce que je rappelle J.
Le début d'une longue course sans fin.
Au début on se drogue et tout vas bien; ca ne dure pas.
Je suis tombée sur un manipulateur.
IL me drogue le weekend, me laisse en manque la semaine, me met une pression psychologique horrible..

En 7mois j'ai perdu 30kilos, je me suis laissé accrochée par les opiacées ( héro, subutex, méthadone ), j'ai perdu le peu d'amis que je m'étais refait, j'ai replongée dans l'alcool et il m'a violée d'une maniére plus que dégueulasse aprés m'avoir enlevée à  mon domicile, une semaine aprés que je l'ai quitté.

A la suite de ce viol il m'a fait enfermer, a gaché mes soins par ses appels et sa surveillance permanente; taupes dans le personnel et les patients, a reussi à  persuader mon médecin que je me droguais toujours pour finalement être renvoyée comme une mal propre et atterrir au Vinatier.

Cette 1ere injection, malgré le temps a reussi à  pourrir une belle partie de ma vie;
on oublies pas.
Et cet homme savait ce qu'il faisait, il a fait de moi sa chose, m'a humiliée, violé, drogué et tout ça pour se servir de moi par la suite ( procuration sur mon compte, prostitution à  mon avis si j'avais persévéré et j'en passe ) .

Aujourd'hui j'ai 21 ans et pour ceux qui ont lu ma présentation, j'arrete le subutex.
Souhaitez moi bonne chance ...

Vivre trop vite, mourir pitoyablement.

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages

"Il me drogue le week end"

faut arreter. C est un peu facile. Toujours la faute des autres. Je veux bien qu' IL est une part de responsabilité,  mais faut savoir aussi se regarder en face.

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cristaline femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Mar 2013
219 messages
Je trouve Pierre un peu dur mais il semble vrai que tu dois accepter ta part de responsabilité si tu veux t'en sortir! Même si je pense que ce mec était un con et manipulateur! J'en ai connu quelques uns comme ça mais sans perdre l'idée que c'est moi qui ai bien voulu les fréquenter!! Sans vouloir dire que tu dois culpabiliser! La culpabilité ne mène à  rien et ne te fera pas avancer. Tu as fait ce que tu as pu, avec ta propre histoire en acceptant que ce mec s'est mis sur ta route parce que tu lui as donné l'autorisation d'y aller. Il n'en reste pas moins un monstre (d'après ce que tu dis et je te crois). Tous les homme ne le sont pas, heureusement! Ils ne font partis que d'une petite minorité.
Je n'aime pas trop jouer aux conseilleurs (ils ne sont pas les payeurs) mais ton histoire ressemble à  la mienne puis que je me suis inscrite sur ce site et j'espère que je pourrais t'aider un peu avec ma petite expérience (plus grande que ce que j'aurais voulu quand même).

A bientôt

Mais qu'importe l'éternité de la damnation à  qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance

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seba59 homme
Banni
Inscrit le 21 Aug 2012
959 messages
Salut à  tous,

Non, mais le message de Vera la pose en "victime" de ses méchants exs, alors qu'elle écrit elle-même que c'est elle qui l'a rappelé. Cela ressemble plus à  de la violence domestique, mais c'est vrai qu'à  +/- 18 ans, les hommes plus âgés n'ont, habituellement, pas de bons plans pour ces jeunes filles (jusqu'alors préservées de la vie?). Et effectivement, prendre conscience de son libre arbitre et donc avouer une (petite) part de responsabilité, c'est le début de l'acceptation de la toxicomanie. Il y a bien eu un moment où elle a trouvé cela agréable de consommer, non?

Enfin, courage Vera pour ton sevrage de sub' (essaie peut-être de diminuer un peu avant ton sevrage)!

seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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Vera femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Feb 2013
106 messages
Pour répondre aux messages, j'accepte ma part de responsabilité. Je l'ai voulu je l'ai eu. Juste je ne savais pas dans quoi je m'embarquai, je  ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Je n'ai jamais connu le manque avant lui. Pour le reste, ce serait trés long à  expliquer. Tout ce que j'ai à  dire c'est:
Il m' accroché avec sa drogue ( je ne consommais pas la semaine ) et en ce qui concerne le reste, c'est un manipulateur qui a fait de moi son objet, sa chose.
Avec lui je suis devenue tout ce que je ne voulais pas être, et maintenant j'ai encore peur.
Je me reconstruis aprés ça, je ne fais presque plus de cauchemards et j'arrête le sub.
Que de bonnes choses en vu. Et je pars un mois à  la campagne juste aprés pour me mettre au vert et me retrouver en famille.
Je ne le laisserais pas gacher ma vie, parceque cette affaire va passer en justice ( vol de papiers d'identité,harcélement et le plus dur le viol ) quoi qu'il en soit et je veux qu'il arrête de nous harceler ma mére et moi. Voila donc ma réponse à  vos messages.

Vivre trop vite, mourir pitoyablement.

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Melanie85 femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 14 Mar 2013
186 messages
Vera,

Quand on commence a se drogué,on ne sais jamais dans quoi on s'implique et les conséquence qu'il y aura sur notre vie ensuite.On a bien souvent tous aussi quelqu'un qui nous a fais connaitre les drogue,moi c'est mon conjoint et pour lui c'est son ex copine,mais on a quand meme tout les deux décidé d'en prendre.
Tous les jours,pendant trois an,c'est lui qui trouvai le produit,mais j'étais bien contente de l'avoir ce produit.
Apres tout ce qui t'es arrivé en dehors de la consommation est inadmissible,je me suis moi meme retrouver avec des mecs violents et manipulateur mais j'avais une responsabité la dedans,je restai et j'ai choisi ses hommes.
Tu es jeune et tu finira par comprendre (avec un psy peu etre) qu'on a toujours une responsabilité dans le choix de nos fréquentation.
Souvent une raison inconsciente qui viens de notre éducation,de nos traumatisme.Des répétitions inconsciente.
Tu parles de ta mère,mais ton père ou est il,es qu'il c'est bien occupé de toi?

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seba59 homme
Banni
Inscrit le 21 Aug 2012
959 messages
Salut à  tous,

C'est vrai que le comportement des autres est souvent plus clair que le notre, mais bon je suppose que Vera n'a pas envie de devoir se justifier à  chaque visite. On lui a donné notre avis, essayons de la soutenir dans son sevrage et sa nouvelle vie.

Vera, avec les sevrages il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, dans le sens où diminuer encore une semaine peut vraiment faire la différence entre le succès et la rechute. Ne veux-tu pas inconsciemment (ou non) arrêter les sub' pour pouvoir reprendre de l'héro? Parce que la tentation sera beaucoup plus grande sans TSO, que avec TSO (où tu ne sens quasiment rien lors d'une reprise de conso).

Mais la motivation personnelle est importante aussi, donc si les questions ci-dessus sont claires dans ton esprit, vas-y! Ce type continue-t-il à  te harceler maintenant, même avec les poursuites engagées?

Beaucoup de courage, tu vas y arriver, j'en suis sûr. bravo

seba59

Dernière modification par seba59 (31 mars 2013 à  20:48)


"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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Vera femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Feb 2013
106 messages
Merci pour vos post; je sors d'un gros traumatisme avec cet homme là  et je mélange tout. Je tiens donc à  "m'excuser"; car la drogue et lui, c'est autre chose. Je ne reviendrais plus dessus car cette histoire me torture mais je suis tout a fait d'accord avec vous; sauf sur un point j'étais douloureuse face à  cette merde et ca des mois avant la séparation. Je me suis mise à  avoir mal pour lui, j'imaginais mes parents, je le voyais se charcuter et j'en passe. Je me suis rendu compte que je ne voulais pas de ce monde là . Et tous les weekend rebelotte, came, came, came. Et je ne voulais plus de ça, mais quand j'avais pas l'argent bien aprés il tapait devant moi; c'était insupportable, de le voir déjà  plus l'envie qui montait. Quand je prenais 1g mwa, j'étais pas à  son point à  flipper que y'en ai plus; je lui offrait: différence. Mais comme le disait Melanie c'est à  un psy que je dois parler de cette histoire et juridiquement aussi. D'où les excuses.drogue-peace

Vivre trop vite, mourir pitoyablement.

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bighorsse femme
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Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
malheureusement tu es tombée dans un piège qui est celui de la dépendance à  une personne ; à  partir de cette dépendance là  l'homme en question a utilisé la came pour t'aliéner à  lui encore mieux
se défaire de la came c'est bien mais il est necessaire que tu puisses faire un travail sur toi afin de ne plus te laisser aliéner à  un homme

l angoisse est le vertige de la liberté

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Melanie85 femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 14 Mar 2013
186 messages
Malheureusement,mon expérience des personnalité addict me prouve qu'une personne dépendante au drogue souffre aussi trés souvents de dépendante affective.
D'ou ses situations invraisemblable ou on accepte de faire des choses qu'on accepterai pas en temps normal,ou on accepte les coups et humiliation, ou on fini par devenir dépressif et anxieux chronique,et celà  nous pousse a nous jeté par la fenetre.
Ma meilleur amie a fais vivre l'enfer a son mec, addict tout les deux,elle a l'alcool et subutex,lui au sub.
Elle l'a battu ,trompé,humilié,détruit psychologiquement jusqu'au jour ou il c'est jeter du 14eme d'une tour HLM.
Ils avaient un enfant ensemble,il aurait pu la quitté au lieu de faire celà ,mais non,il ne pouvait pas vivre sans elle,il étais accro
Quelque année avant,j'étais moi meme dans la meme situation que lui,heureusement ,j'ai fais une rencontre qui ma sauvé la vie,mon homme actuel

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winny homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Feb 2013
75 messages
Bonsoir,
Moi c’était hier aprem, seul, chez moi. En faite je voulais acheter une pipette en pharma pour me faire un plug et la pharmacienne ma gentiment donner une seringue avec une aiguille qui s'enlève, elle m'a dit faudra enlever l'aiguille pour donner le medoc au lapin ( excuse bidon pour la pipette) C’était une 2,5ml, avec une aiguille bien épaisse genre 0,7mm ...
Ni une ni deux, je suis rentré, j'ai pris une cuillère à  soupe désinfecté, la fin de ma meuh dans la cuicui, ensuite un peu d'eau minéral, deux gouttes de vinaigre blanc, petite ébullition, j'ai couper un filtre de cloppe pour filtre, et et et .... J'arrivais pas à  voir mes veines.... J'ai lutter pour faire un garrot ( que j'ai loupé ...) et j'ai injecté à  coté vers le poignet ...
Je sais que viens de franchir un pas car je sais que des que je re pecho je me ferai une tite trace pour test et après IV et j’espère réussir.
Voilà  ma première injection, "toute fraîche".

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Cytek homme
Nouveau membre
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11 messages
Big up a Vera!

wink

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winny homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Feb 2013
75 messages
Petit témoignage

Dernière modification par winny (13 mai 2014 à  20:13)

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la poisse
Banni
Inscrit le 19 Apr 2014
38 messages
pour en revenir à  ton post sur "sophidone et oxycodone" et quan je te lis, je trouve que tu vas un peu vite en besogne.
Ca fait 6 mois que tu tamponnes de l'héro et tu veux déja passer aux morphines ou apparentés, laisse toi le temps de faire le tour d'un produit avant de d'en tester un autre. surtout que tu as encore des veines "toutes fraîches" et crois moi avec les comprimés tu vas les voir fondre à  vue d'oeil (tes veines et toi aussi) parce que malgré tout, shooter des droofs ça te nique un système veineux en moins de temps qu'il n'en faut.
Je regrette un peu de t'avoir epliqué ma cuisine, je pensais que étais quelqu'un d'averti dans ce domaine, bref pas de leçons à  te donner et je comprend très bien cette envie et cette curiosité que j'ai moi aussi encore après des milliers de shoots.
reste safe en tout cas wink

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Tomboy
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 13 Apr 2013
1006 messages
Winny: ta dernière modif sur ton second post, en fait t'as supprimé ton message entièrement sauf le titre. Et bien ça m'inquiète un peu, surtout juste après nous avoir raconté ton 1er shoot, et même si plusieurs mois sont passés entre tes 2 messages...Dès que tu peux donne nous quelques nouvelles stp! merci! Je m'alarme (ça se dit ça?) sûrement pour rien, j'espère vraiment!
bien à  toi,

niglo

au passage l'utilisation de vinaigre est déconseillé quand tu fais ta cuisine...Prends plutôt, dans l'idéal, de l'acide citrique ou ascorbique. Les 2 donnent le même résultat, le 1er pique juste un peu + et donc faut moins en mettre que le second (juste une petite pointe de couteau); tu peux les trouver dans ton caarud ou en pharmacie (dis que c pour faire des bonbons) Au pire, un citron neuf que tu jettes direct dès sa 1ère utilisation et une seule petite goutte suffit! Car gros risque de bactéries! Mais depuis le temps on a sûrement du te le dire...

Dernière modification par Niglo (18 mai 2014 à  23:36)


"Mieux vaut être une exactitude dans la marge qu'une erreur dans le texte..."

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noibé homme
Psycho sénior
Inscrit le 30 Jan 2013
786 messages
1er shoot 1er shoot ????
Franchement impossible de me rappeller,je ne sais pas a ce jour combien la conso a induit de shoots
Mais pour ce qui est du premier je ne me rappelle pas.
Amicalement

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winny homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Feb 2013
75 messages
Oui j'ai fais une fausse manip' !

Donc, ça fait bizarre de me lire au dessus, voilà  un petit temoignage, six mois après la "première"

Et bien je ne sniff plus du tout, je suis sous métha depuis 3 ou 4 mois, je me suis remis à  fond dedans quand j'ai commencé à  shooter. Je suis à  80 de métha mais j'ai toujours de grosses envies de shoots. Je pense que je suis encore dans ce qu'on appel la lune de miel, non pas vis-à -vis de la cam, mais pour l'injection.

Au début j'ai bien galérer à  maitriser le geste, j'injectai à  côter.... Mais au bout d'un petit moment, je dirai une semaine, j'ai bien maitriser ! Maintenant je ne me rate plus du tout. Je sens même sans tirette si je suis dedans. J'ai appris seul, et je n'ai presque jamais shooté avec quelqu'un.

Sinon vu que je m'étais bien informé avant, j'ai tjrs fait ça de façon rdr. Sur les à  peu près 400 shoots que j'ai fait, j'ai du utiliser un coton comme filtre que 5 fois max ! J'utilise tjrs un sterifiltre, une pompe un shoot, voir deux en cas de galère mais jamais plus.

J'ai expérimenté quelques produits différents, hero, sken, stilnox une fois, et sophidone.

Mais ma préférence va, et de loin, à  la cam ! J'adore, je passe une tres grosse partie de mes thunes dedans... Chez moi c'est 60e le g....

J'ai acces facilement à  la sophidone, mais je n'arrive pas à  la préparer, ça me soul, j'en ai encore, des 24mg, j'en shoot quand j'ai rien, mais bofbof... j'vais en parler sur un autre topic.

Donc conclusion, meme si c'est pas bien d'avoir des regrets, je regrette d'avoir commencer...

J'adore cette sensation, il y a quelque chose d'intime dans l'injection, je ne comprenais pas avant, mais maintenant je ne me vois pas arrêter. Je me shoot quasiment tout les jours, je sens que je suis déjà  dépendant du geste, et pas qu'un peu...
Mais d'un autre côté, je ne peu plus me mettre en manche courte, je stress à  cause des beaux jours... Je vis chez quelqu'un de ma famille et je ne sais pas comment le cacher. Ensuite j'ai vu ma dépendance et surtout ma tolérance bondir d'un coup... Enfin voilà , j'ai l'impression d'avoir signé pour un long moment.

j'ai moins d'estime de moi, je me trouve faible ( je parle de moi hein, pas des autres ) et franchement j'ai peur de la suite des évênements.

Voilà , si ce témoignage peu servir ou faire réfléchir quelqu'un qui aurait dans l'idée d'essayer...

A plus :)

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Laura Zerty homme
Banni
Inscrit le 02 Feb 2014
1262 messages
Ça serait pas mal s'il pouvait te servir à  toi aussi smilet'as peu être pas encore dépassé le stade de non retour...et puis passer un état en manche longue c'est...chaud, très chaud arf.

"Alors vous c'était pas mieux avant, ça sera mieux plus tard !"

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TankGirl femme
Membre avisée (De quoi??)
Inscrit le 24 Apr 2012
397 messages
Yep,

  J'viens de me rendre compte qu'avant que ce post ne soit déterré, je n'avais pas penser à  y répondre... wink

  Alors, perso mon premier shoot (les 2 premiers en vrai puisqu'ils ont été consécutifs)
C'était avec de la marron, de qualité correcte, (qui tapait un peu mais pas ouf quoi, puis à  l'époque: v'là  les meuges qui me passaient par le zen dans la journée!!)

  Donc, du coup c'est une pote, IDE qui tapait elle aussi et avait déjà  essayer que j'ai demandé de m'aider, je lui ai dit que je le ferais de toutes façons, alors autant que ça soit bien fait!! tongue

  Bref, elle m'a envoyé un 0.3... Rien senti!!
Elle m'a ré-envoyé un 0.6 derrière, là , léger ressenti mais rien de ouf...
--> C'est ce qui m'a permis de ne pas me mettre dans la shooteuse, avant quelques années, cette fois ci, avec ma coloc', et mon T.S.O., où là , j'ai bien senti un p'tit rush digne du Sken (la 1ère fois...)

  Moralité: J'ai continué toute seule, 1 fois, puis deux, puis trois... Puis, bah la suite logique, j'ai toujours pas arrêté!!
(Même, si à  côté, ça m'a permis de stopper toutes consos journalières de prod's, mais c'est une autre histoire!!)

  Voilà , pour les faits...

Amicalement.
T.G.

"Je suis faite de morceaux de moi-même éparpillés, puis recollés ensembles, parce qu'il faut bien avoir l'apparence d' un corps..." (C.Collard)
"I'm not totally useless... I can be used as a bad exemple..."
"Imperfection is beauty, Madness is genius and it's better to be absolutely ridiculous than absolutely boring..." (M.M)

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sijavais homme
PwaSaR
Inscrit le 29 Jul 2014
122 messages
Première injection, de la coke en suisse je trainait avec des gens qui shootaient, j'ai pas osé m'enfoncer l'aiguille et j'ai même tourné la tête au moment de l'injection, pas par peur du sang, mais plutôt par peur de savoir comment faire pour la suite.  (mais j'avais compris que ce n'était plus qu'une question de temps que j'y retoucherais sans l'aide de personne...)

Un long moment a Fumer/sniffer (shoot très rare genre 2 par ans) de la came, puis célibat, puis découverte du skenan, depuis, je shoot tout... j'ai esquissé un sourire quand j'ai compris que ce qui m'avait maintenu, c'était ma copine (avec qui sa se passait trèèès mal d'ailler...elle ma fait des coup de ouf en rapport avec la cam, enfin de ouf, des choses comme on a du tous en voir/entendre.

Je me suis souvent senti con, quand je m'énerve après mes bras, après j'ai l'impression d'en avoir rien à  foutre, je bourride encore plus, j'ai déja récup du liquide tombé sur une table douteuse car mélangé trop fort :-s ... ou d'autres truc que je trouve aussi dégeulasse... bref ça m'arrange pas niveau de l'estime, ça aurait été etonant d'ailleur... j'me sent con même quand j'en parle !

J'suis sensé débuté le traitement méthadone d'ici 1 mois... ducou la j'en suis un peu a la mode no limit...en espérant tirer un trait dessus d'ici peu...serieux... même si j'me connais et qu'a la moindre difficulté j'v'ai y sauter avec le sourire... faculté de mise en danger, que j'apprécie si souvent....

Dernière modification par sijavais (01 septembre 2014 à  21:27)


Le talent c'est pour les feignants ! (confession alternative d'un never-been)

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Phoenix74 femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Apr 2015
80 messages
Mon 1er shoot j'avais 20 ans, au cul d'un camtar toute bourrée, je vois une nana que je connaissais faire son shoot discrétos (enfin en pleine grande place d'une petite ville d'Ardèche quand même ^^), c'était la nuit bien entamée, juste éclairé par les lampadaires de la place, je viens la voir lui demande de me faire mon 1er shoot. Elle bataille me le refusant mais vu que j'avais pas mal de came (bien degueu au passage) elle me l'as fait quand même. Y avait plein de poussières partout sur cette place c'était crade, on était crade c'était un peu craignos. Et j'ai rien sentie (je pense qu'elle avait mis une petite dose pis la qualité étant déjà  pas la...). Du coup je continue avec mon alu... Encore qu'à  cette époque c'était récréatif. Quelques années après 2ème shoot chez l'ami d'enfance de mon ex, en appart, stérilisé tout nickel mais le mec étant novice et qu'on était déjà  bien atteint avec une belle cession came bah il a mis des plombes à  me trouver une veine, mais en acharnée et voulant à  tout prix connaître un shoot digne de ce nom je lui ai demandé de continuer (j'étais une belle charogne parce que quand je pense à  lui il était pas bien, pas à  l'aise et ça se comprends!). Charcutage de bras tout ça pour encore rien sentir, enfin rien de fulgurant. Et en plus pas foutu de faire ça moi même. Là  la came c'était déjà  plus du récréatif alors déçue j'ai continué à  l'alu. Et y suis restée un moment.

La plus grande partie de l'ignorance peut être vaincue. Nous ne savons pas, parce que nous ne voulons pas savoir.

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'Nrockandrolls femme
Banni
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
ct1e shoot très ritualisé. C'était l'année dernière

Pendant des années j'ai été anti shoot, j'avais vu quelques potes partir dans des tripes pas cool donc pour moi c'était niet. Mon mec avait eu ça période il y a 6/7 ans avec ces mêmes personnes (je n'étais pas au courant à  l'époque d'ailleurs nous nous étions séparés, j'avais senti un changement...) Puis voyant que ça allait trop loin il avait arrêté. Nous nous retrouvâmes.
2/3 ans après, il m'avoua qu'il avait eu sa période, qu'elle fût pas ma réaction : une colère qui n'en finissait plus, le pauvre il venait de recevoir la foudre.

Puis l'année dernière je décidais d'essayer mon 1er shoot de coke après m'être bien renseignée sur les effets. Il faut dire que mon point de vue à  ce sujet avait évolué : un couple d'ami avec 2 beaux enfants se faisaient des petites soirées occasionnelles en laissant les enfants à  garder tout le weekend. 2 personnes que je respectais et appréciais, tous les 2 semblaient bien dans leur peau, pas accro ni shoot/ni sniff, une ptite vie de famille pépère, les enfants semblaient heureux. Je me disais que je diabolisais peut-être un peu trop le geste. Alors j'avais prévenu mon chéri quand on ira voir X et Y en weekend on se ferait un ptit tour par l'Espagne. Ca tombait super bien les enfants étaient partis en vacances contexte nickel !

Donc le 14 juillet jour de notre fête nationale nous partîmes en vadrouille pour chercher des steribox mais voilà  jour férié = galère. On tournait, on tournait... puis enfin nous trouvâmes un hypermarché ouvert avec pharmacie, 1ère étape ok ! je me rappelle encore de l'image de mon pote avec son look de punk, son grand sourire il était tout guilleret et son sac à  pharmacie rempli de steri.
2ème étape, petit tour en Espagne. Pour pas se faire griller avec les "pompetas", mon pote les cacha non loin de la frontière juste dans un buisson au bord de la route thinking j'espère qu'on les retrouvera au retour pensions-nous tous.

En Espagne, mon pote va pecho, mon mec et moi on l'attend en dégustant tranquillement des tapas et une ptite bière. Il revient 20 min après avec une tête ! un sourire béat et des yeux qui voulaient tout dire. Il s'en m'était toujours une dans les techio de son dealos. J'me dis : "putain ça a l'air d'envoyer".
Une fois l'excitation passée fallait repasser la frontière, là  tous un peu plus stressés mais bon faut assurer.
Une fois la frontière franchie sans encombre, maintenant faut retrouver notre planque à  steri. Pas de souci, on les a retrouvés !

Nous nous trouvâmes un  ptit coin tranquille. Apparemment on était pas les 1er à  être venus se shooter par ici. Je regardais mon pote envoyer à  mon mec (c'est une infirmière pas de marque super délicat) ça me faisais bizarre j'avais jamais vu quelqu'un shooter à  31 ans. Les peu de fois où j'avais rencontré des personnes qui se shootaient j'avais détourné le regard ou passé mon chemin. Puis vint mon tour, prenant toutes les précautions possible puis mon mec et mon pote un peu inquiet car novice et petit gabarit m'on en fait un petit pour commencer, au dernier moment je lui dit envoie que la moitié. Bon forcément pas l'effet escompteé mais je voulais y aller tranquille.

Nous finîmes la soirée à  la maison à  nous envoyer les 5 grammes de coke à  3, quand mon pote me proposa la dernière en trace, ça fait un peu juste pour un shoot ben non j'voulais un shoot. On passa un bonne soirée, j'ai pas sentie la descente la 1ère fois ! On avais de la came qu'on sniffais, ça aide quand même.

De retour chez moi, ce geste me resta dans la tête au moins une quinzaine de jour. Un mois après, à  la maison avec mon mec on s'est refait une soirée. Une par mois, pas plus, je disais. A chaque fois il fallait du temps pour oublier le plaisir, le geste. Mon mec voyait bien que je prenais goût au geste et à  su me ramener à  la raison. Une fois n'est pas coutume, il était content que ce soit lui qui soit plus fort face à  l'addiction et ramène le couple dans le bon chemin. Je l'en remercie, son expérience m'a aidé à  ne pas shooter n'importe quoi, n'importe quand. Quant à  moi, je lui est appris à  faire cela proprement grâce à  PA et à  tous les conseils RDR que j'avais appris et appliqué).
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … dre_risque

Une chose est sûre, si j'aurais essayé plus jeune je sais pas où je serais mais j'avais pas assez de sagesse pour me faire violence , c'est sûre ça aurait été loin. Vu comme j'étais cramée à  l'époque rien à  voir avec maintenant une femme sage et raisonnée qui sait écouter les bons conseils de son chéri.

A ce jour, cela fait 4 mois que je n'ai rien pris du tout alcool/coke/héro/shoot/sniff et compagnie ! Et c'est pas un mal. Cela a permis de me situe exactement par rapport à  mes addictions.

Biz les psycho salut

Dernière modification par 'Nrockandrolls (26 mai 2015 à  09:27)

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wastedreamor2 femme
coz I've Wasted a Dream or 2
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190 messages
A mon tour donc, je suis injectrice de cocaïne depuis dix ans.
Désolée par avance pour la longueur mais j'ai du mal à  condenser tout ce que m'inspire le sujet.
Je reviendais le retoucher histoire qu'il colle mieux au topic..

Au bout de dix ans, avec quelques interruptions dans ma consommation, voilà  à  quoi va ressembler la séance à  laquelle je vais me prêter d'ici quelques heures...
Je voudrais mettre en parallele les plaisirs des débuts, face çà  la galère d'aujourd'hui, histoire que les néophytes réalisent de quoi il s'agit. C'est une autre histoire mais j'ai tout perdu avec les shoots, surtout moi-même.

Je pense à  cette violence qu’on s’inflige quand on se drogue, tous les jours et le lendemain plutôt deux fois qu'une…
Mon attitude envers moi-même est violence, la putréfaction que je laisse courir , le mal qui grandit, le besoin de plus dose après dose, on crée sa tolérance, elle devient le gouffre de nos finances et de notre mémoire.
Ma tolérance est à  l’image de ma violence rampante, elle a des capacités exponentielles. On ne pense plus qu’à  elle, ou plutôt on s’en fout de la violence de ce que l’on s’inflige à  soi-même, on pense juste à  la normale…
Même plus un état de conscience modifié… à  force.
Nuit blanche, j'attends une heure descente pour appeler mon dealer. Plus envie de rien d'autre de toutes façons. Je consomme plus des masses, ces jours-ci, mais je ne dors plus.
Mon stand à  moi prend place sur la table basse du salon, à  côté du chauffage à  bain d’huile monté au maximum, histoire de me chauffer le bras et de bien faire ressortir les veines, vous trouverez 3 stéribox, soit 6 seringues, autant de petites bouteilles d’eau stérile, compresses d’alcool individuelles, coupelles en alu, filtres en coton (ceux des stéris sont trop gros,trop compacts, je ne les utilise pas). L'alcool et les tampons en papier
ont malheureusement perdu toute place dans mon rietuel. Je verse l’intégralité de la poudre et des petits cailloux dans ma cup de stéri, je verse une vingtaine de gouttes d’eau, cela fait longtemps que je ne prépare plus les shoots un à  un, il devrait y avoir assez d’eau et de coke pour 3 shoots passables. Je coupe un petit bout de coton à  démaquiller que je façonne en boulette entre mes doigts, je le rajoute au milieu de mon mélange et j’aspire 7ml avec ma seringue toute neuve.
Je n’aime pas me servir d’un garrot, au début j'étais très brenchée RDR. Ca n'a pas duré longtemps, j'évite d'être trop crado, mon matos est tjs neuf (merci le distrib de stéri à  400m), mais parfois j'étais tellement fonce-dé que je ramassais des trucs par terre que je prenais pour de la coke et les rajoutais au mix. Des fois j'allais même les chercher avec la pointe de l'insuline.
Introduire l’aiguille du véhicule sous la peau.
Fouiller pour y trouver une veine.
La chercher longtemps avant de la trouver.
Même essayer d’injecter sous l’abcès, avec le gonflement la veine doit mieux affleurer à  la surface. Même pas pour aujourd’hui. Chercher encore malgré le sang qui commence à  coaguler.
Vider la seringue, virer le caillot.
Recommencer.
Croire qu’on y est, dans la veine, injecter 2ml, avant de se rendre compte qu’on est à  côté.
Petit soulagement vous devez avoir injecté 1ml dedans.
Histoire de sentir la prochaine montée, reprendre 2ml à  nouveau, pomper à  nouveau dans la coupelle, chercher, verser une larme.
Je me mets face au miroir.
Aux situations désespérées, les moyens désespérés. Je plante dans la jugulaire.
Le pire c’est que j’arrive à  la rater.
Je crève d’envie d’appeler R pour qu’il trouve une veine à  ma place.

Mais il ne le ferait pas, ou plus, il ne se shoote plus, je suis seule avec mes seringues. Il n’a jamais aimé me shooter, voir mon sang, peut-être se rappeler que c’est lui qui m’a fait ça le premier, mon premier shoot. Lui a 17 ans de plus que moi et c'est (ou était) un pro de la défonce qui avait arrêté l'héro depuis 7ans avant de me connaître. RDR au rendez vous. Il est né en 1964 et m'assure que l'hero de rue ne vaut plus le coup de l'injecter et que ma tolérance à  la métha m'empêcherait de ressentir un truc passable. Je le crois. J'ai eu mon lot de plans plâtre, même si j'habite prs d'une scne ouverte, je me limite à  mes dealers de coke, qui me traitent correctement (enfin ils savent que je l'injecte et évitent de me refiler des trucs immondes vu que je le remarque tout de suite et gueule fort, même sur leur ligne qui risque d'être sur écoute, voire la mienne).
C’était il y’a dix ans ce premier shoot. C’était à  l’époque où je revendais de la came pour assurer ma propre consommation. J’avais déjà  renoncé. Ce premier shoot n’a pas d’importance. J’étais un bras volontaire, j’ai supplié pendant trois mois avant qu’il ne cherche la première veine. Elles étaient fraîches, ça n'a pas du prendre tant de temps. Lui par contre, qui me parle encore de feu ses autoroutes, passe une demie heure accroupi sous un trait de lumiere, jamais à  la fenêtre contrairement à  moi, . Je voulais vivre sur la même planète que lui. Etre dans le même état.
Depuis le premier jour où j’ai vu cet hématome noir caché sous sa manche, j’ai voulu le même. Ca peut paraître malsain, mais j'ai toujours su que je finirais par me droguer sévere, famillle de toubibs, je plantais les seringues de papy dans les bras de ma cousine à  6 ans. Comme quand j'ai lu Nana de Zola, j'ai senti qu'un jour ce serait moi, que plutôt que tendre la main je vendrais chèrement ma peau. J ai toujours su que ma tante avait été pute de luxe ( à  être fiancée avec le prince du protocole d'arabie saoudite, lui 72ans, elle 24...) je suis pas à  son niveau mais ca dédramatisait le truc.
Donc après mon premier usage de la shooteuse...( je le ferais vite toute seule, surtout par impatience, et mon copain m'a vite causé un abcès en m'injectant, alors que je sentais bien qu'il était pas dedans, j'ai failli perdre le bras droit, j'ai une cicatrice immonde, depuis je préfere m'en prendre à  moi-même).

J’ai compris bien des mystères.

Pourquoi je me couchais avec 20grammes dans ma cachette pas vraiment secrette, pour me réveiller avec 15grammes seulement, et encore certains avaient l’air plus petits. J’ai compris ses rages et ses colères, je n'ai plus su économiser, en garder, je redroppe jusqu'à  épuisement des stocks, découvert maximal autorisé, aussi, la descente est plus abrupte, la pente à  remonter pour retrouver le niveau normal est plus inclinée, c’est une autoroute verticale. J’ai compris pourquoi on ne se comprenait plus. Je ne pouvais plus le perdre, que ce soit par envie d’une défonce plus absolue, besoin d’oubli ou par amour, aussi bancal soit-il.

J’avais déjà  signé mon pacte avec le diable. J’avais emménagé chez lui. Il ne travaillait plus, moi non plus. J'étais escorte-girl à  400balles de l'heure, j'avais trouvé que ça pour finir mes coûteuses études et sponso un an obligatoire aux states, et j'étais dealeuse, enfin, si on veut, ça ne m'a jamais enrichi. Je choppais de la bonne C à  40e le gramme, je coupais et je revendais où je pouvais à  qui je pouvais pour arrêter de me mettre dedans niveau blé. A cette époque on m'a volé mes économies, qui étaient planquées dans ma chambres à  dix centimètres de l'atelier de snifff ( je sais je suis con parfois). Je ne revendais même plus. On tapait, on baisait, 4 jours d'affilée régulièrement, on ne dormait plus, on ne passait plus un instant l’un sans l’autre. On ne faisait plus qu’un. Nos corps étaient réunis et notre âme tout entière visait le même but. Le prochain fix. La même baise qui continue. Ne plus rien ressentir de désagréable, on a essayé.

On a tellement remonté notre normale à  un niveau de cocaïne élevé dans le sang, que les shoots n’étaient plus qu’un détail. Ma vie tout entière, mes aspirations passées, tout cela n’était plus qu’un détail.
Moi, dont le cerveau arrivait toujours à  fonctionner à  vide, à  s’emballer pour un rien, moi qui faisait un tel cas de mon rôle sur Terre.

Moi, je n’en avais plus rien à  foutre.

Juste lui et notre défonce.
J’avais trouvé un répit. Je suis convaincue que la défonce m'a empêchée de me buter pour de bon. J'ai essayé, ai bien failli y arriver 2 fois. 1 fois avant les injections, j'ai eue une drôle de vie, pas mal de traumas, du mal à  accepter le mal qu'on a fait à  la gamine que j'étais, entre autres.

Je suis enfin dans une veine, et pas des moindres, la jugulaire, injection directe vers le cerveau.
C’est aussi lui qui m’a appris ça, on injecte vers le haut, vers le cerveau.
En plein dans le mille. Je pousse rapidement le piston jusqu’au bout de la pompe. Sensation Passable. Je ne vise plus les sensations du début depuis longtemps. Partout, il y’a la littérature du premier shoot. Le junky est sensé rechercher l’effet de son premier shoot, inexorablement, en vain. Je ne me rappelle pas de mon premier shoot. Ni d’où il a été envoyé, ni de comment je l’ai reçu. J’ose présumer que ça devait être pas mal, puisque je ne m’en lasse pas. Je me rappelle "de l'époque des premiers", j'aime charger ma cuiller a friser l'OD : avoir le gôut metallique dans la bouche, les jambes coupées, la distorsion auditive, les sons métalliques, trembler dans tous les sens et avoir l'impression que c'est la chambre qui tourne autour de soi. Je sais pas si c'est la came ou mon accoutumance, mais je n'ai pas ressenti ça depuis des années, au moins 8. Je vise toujours l'effet des premiers ( désolée, à  l'époque où on m'a injecté le premier, j'étais déjà  tellement défoncée au naturel que je me rappelle pas du number one, mon mec et tous eux que je connais, oui, mais pas moi...)

La vérité c’est que, maintenant, tant que je shoote je ne pense pas à  autre chose, et  c‘est déjà  beaucoup. Parce que si on se met à  décompter le temps que je mets à  trouver une veine de celui durant lequel je me défonce, il ne reste plus grand chose. Pourquoi je continue? Parce qu’il ne me reste plus grand chose d’autre… Que mon amour et ma défonce. Alors on s’aime et on se défonce. Jusqu’au bout. Jusqu’à  injecter la même coke qui a fait pourrir mon bras dans l’abcès qu’elle a causé.

Je ne sais pas encore si c’est une pause dans ma course, ou ma destination. Je sais que ça dépend de moi par contre. Est-ce que j'en ai envie c'est une autre histoire, mais putain ce que j'aime ça malgré tout. Malgré le bordel de ma vie, aujourd'hui. Le jour où je renoncerais, je crois juste qu'il n'existe(ra) pas.

Ce premier shoot c'etait un serment à  vie, je me suis engagée corps et âme, avec toute la monomanie dont ma bipolarité fait montre. Depuis, je supporte plus de gâcher.

Je précise que j'ai eu un bac S spé maths mention B, intégré une gde prépa, puis une grande école, comme on dit. J'ai fini mes études à  24 ans, premier shoot à  25. La perfection m'a quittée depuis longtemps, je ne cherche à  prouver rien du tout, juste je suis issue d'un milieu très bourgeois. Mon histoire est loin du street junkie. Oui, ça arrive à  des gens bien pour commenter le post précédent.

Dernière modification par wastedreamor2 (28 mai 2015 à  07:25)

Reputation de ce post
 
Merci pour ton temoignage wastedreamor2
 
Merci à  toi pour ce récit bouleversant ..Maj

"We obey people we don't trust, to buy things we don't need, to impress people we don't like, using money we don't have, for gratifications that don't last, killing animals we don't hate, for pleasures that don't satisfy, dreaming of a life we don't deserve, and praying for an afterlife that doesn't exist : we are a stupid species"   Philip Wollen

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BORDERLINE homme
Nouveau Psycho
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95 messages
Tout d'abord excellent topic,

Pour ma part j'étais en recherche d'aventure et je suis parti en belgique. J'ai donc tout vendu, tout plaquer en france pour partir m'installé la haut. J'ai eu la chancede trouvé un travail assez rapidement mais la fièvre des " cazdingue" ( casino) a repris le dessus.
ps: je suis interdit de jeu en france et j'y ai laissé un bon paquet d'oseille ainsi qu'une parti de ma vie et une parti de moi-même.
Dans mon nouveau taf ca a duré une semaine avant que je retraîne des savattes dans les salles de jeu. La vie d'un noctambule étant incompatible aveccelle d'un travailleur lambda j'ai choisi de refaire carrière dans le poker. Ca a duré 3 semaines avant que je crame tout mes gains et tout mon capital.

Je me suis donc retrouvé a la rue avectoutes les emmerde qui en découle.

De ce fait j'ai fais les rencontres de personnes qui y étaient depuis quelques années afin d'y connaître les codes et les techniques pour ce faire de l'argent.

Un mec me devait 5€uros, le délire c'est que je lui avait donné un jour ou j'étais bien ( quelques semaines auparavant); il faisait  la cheman devant le caz et je lui avait donné un billet de 5 et bizarement il voulait absolument payer sa dette. Il m'envoit donc devant un manchar que je connaissais puisque c'estlui qui m'expliquait les combines pour subvenir a mes besoins. Le connaissan c'est moi qui lui ai proposé qui me fasse un fixe contre les 5 balles.

Il était parfait ni trop peu ni de trop fort, ont la fait dans un bouche de métro... je me connaissais et volontairement j'ai tourné la tête pour ne pas voir comment il faisait. On était en décembre j'avais froid, faim et j'étais blazé. Après c'était une sensation orgasmique

J'avais 28 ans c'étais de l'héro.

Comment se fixe a conditionné les suivants et bien c'est très simple, j'oubliais tout mes soucis. Je passais au nuit au chaud même si je dormais dehors. Ca me rendais bien et heureux. J'avais tout a coup compris toutes subtilité de la vie. j'étais  être en accord avec moi même.

Du moins je le croyais

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shagahm16 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 30 May 2015
144 messages
Alors ma première injection... j’avais 19 ans c’était il y a un peu plus de 2 ans a la base je trainer deja avec les mec de la rue dans ma ville et je skouaté. déjà  accro a la came et je prenez pas mal d'amphet.
Alors a cette epoque j'avais du skenan a foison j'ai un pote qui avais une plaquete d’ordonnance et vu que il été grillé et que javais pas du tout la tête de l'emplois il me demandé d'allé a la pharmacie pour lui le tout contre 4 boite de 200 par pharmacie et a bordeaux il y en as des pharmacie !
du coup j'avais pris des pompe pour essayer une technique d'extraction de la morphine en base mais cette technique ma pas vraiment plus ... du coup je voulait plus me mètre tout cette poudre dans le nez (0.4g le cachet pour 0.2 de morphine) c'est juste dégueulasse.
Donc je trouvais sa bien plus propre d'injecté ! J'ai pas demander a mes potes tox car je sais que jamais il ferons l'injection a un gamin de 19ans.. je connaissais bien la technique et en plus je me suis renseigner sur psycho ce qui ma bien aider de plus j'ai des veine énorme tout les pote en son jalou wink bon j'ai quand méme fait quelque trou avan de réussir.
Ensuite bah j'ais trop kiffé je voulait absolument essayer la coke ce que j'ai fait tres vite.
Du coup je me suis retrouvé a injecté des 200 de skenan 4 a 6 fois par jours surpris
J'ai ensuite déménager et je suis partit en CSAPA pour commencé un traitement a la méthadone vu que la ou je déménager le sken couté 5 euro les 100mg ... moi qui les avais gratos plusieurs boites de 200 par semaine j'ai préféré arêter (même si je fait des extra de temp en temp)
J'ai découvert l'ethylphenidate l'année dernière qui ma fait partir en couille (psychose pétage de cable) un peu comme ceux qui prenne de la meth un peu trop longtemps.
Aujourd'hui je suis seul repartit chez ma mère avec mes gélule de methadone j'ai tout arété mis a par mon TSO et quelque extra des que j'arrive a partir quelque jours , mais je sais au fond de moi que des que j'aurais un boulot et un appart je vais craqué surtout a cause du deepweb ..
c'etait mon expérience a plus les psycho punk1

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evilbrood homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 26 Dec 2014
67 messages
Bon bah c'est mon tour !

J'ai consommé pas mal de came pendant un an environ, puis suis passé sous TSO (Subutex, 3mg) que je suis de façon plus ou moins sérieuse depuis 3 mois.

Ma première tentative d'injection c'était il y a 2 semaines, j'avais choppé une stéribox dans une pharmacie et avait 7 cachets de skenan 100mg avec moi.
Je savais que le filtre coton des stéri était vraiment pas top pour filtrer le skenan vu qu'il laissait passer plein de saletés mais j'avais vraiment envie d'essayer le shoot de skenan, le sniff n'étant pas très efficace et très désagréable (ce goût...). J'ai préparé ma petite dinette, me suis fait un garot avec un lacet et ai tenté de m'injecter ma solution, j'ai piqué dans le creux du bras gauche, quand j'ai vu que ça gonflait j'ai paniqué et me suis finalement envoyé la mixture dans les fesses.

J'avais entre temps envoyé un mail à  SAFE et j'étais donc en attente d'un colis de leur part avec tout le matériel RDR de pointe qu'il me fallait (garots élastiques, stérifilts, filtres toupie, champs...).
J'ai reçu ce colis assez rapidement ainsi qu'un gramme et demi d'assez bonne came.
J'ai bien fait le truc cette fois-ci, en filtrant une première fois avec le stérifilt et une seconde fois avec le filtre toupie, super !
J'avais uin bien meilleur garot, les aiguilles des pompes 2cc sont plus grosses que celles des stéribox et donc je trouve plus pratiques.
J'ai piqué dans une veine du bras droit, tiré un peu et vu le sang remonter, puis j'ai tout envoyé (j'avais du mettre 0.15g d'H dans la cup). J'ai été assez déçu, m'attendant à  plus d'effet, mais j'étais assez content de moi, j'avais fait mon truc tout proprement, et je n'avais aucune marque ou presque sur le bras.
Je me suis refait un shoot dans la foulée, un peu plus dosé et ai consommé le gramme et demi en IV, en 5-6 shoots du coup, ce qui a duré 2 jours et demi (jusqu'à  avant hier donc)

Du coup j'ai passé le dernier cap que je m'étais promis de ne jamais passer, (que diraient mes parents s'ils étaient au courant !?) mais je ne regrette pas mon geste au final.

Je sais que si j'avais de l'H à  disposition je ne résisterais pas une seconde à  me faire un shoot en rentrant du boulot (ou même au boulot tiens !) mais vu que j'ai plus une thune je vais devoir attendre la paye de fin de moi !
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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

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