Élections présidentielles Américaines : les 7 candidats et le cannabis

Élections présidentielles Américaines : les 7 candidats et leurs positions envers le cannabis

La présidence de Barack Obama touchera à  sa fin le 8 novembre 2016. Les Américains vont élire le 45ème président des États-Unis en raison de l’inéligibilité du président Obama pour une autre réélection, comme le veut la constitution. Les candidats présidentiels des deux partis politiques majeurs, démocrates et républicains, se positionnent sur divers sujets politiques, dont la légalisation du cannabis. Les choses sont encore ouvertes pour savoir quel candidat sera nominé pour faire la course à  la Maison Blanche, même si Hillary Clinton semble avoir de bonnes chances pour les Démocrates et qu’il y a beaucoup de bruit autour de Ted Cruz et Donald Trump comme candidats pour les Républicains. Cette année, nous pouvons voir que la légalisation du cannabis est devenu un sujet politique courant pour tous les politiciens.

Voici donc 4 républicains et 3 démocrates qui ont les meilleures chances de devenir le prochain président des États-Unis et leurs opinions sur le cannabis (légalisation) :

DONALD TRUMP – RÉPUBLICAIN

L’homme d’affaires Donald Trump est le premier à  montrer des contradictions dans ses prises de position sur les drogues et le cannabis. En 1990, il a déclaré : « Nous sommes en train de perdre sévèrement la guerre contre les drogues. Il faut légaliser les drogues pour gagner cette guerre », et « Il faut retirer les profits des mains des barons de la drogue … » C’était il y a 25 ans, une époque dans laquelle le magazine Forbes listait Pablo Escobar comme étant le septième plus riche homme de la planète, avec des avoirs privés estimés à  2,7 milliards de dollars. À présent, Donald Trump a complètement changé d’opinion sur la légalisation des drogues. Lors de la Conservative Political Action Conference de 2015, interrogé sur la légalisation du cannabis, il a déclaré : « je pense que c’est une mauvaise chose, et je suis sûr de mon opinion, » mais « le cannabis médical est une autre chose », a-t-il ajouté « je suis à  100 pour cent pour le cannabis médical. »

MARCO RUBIO – RÉPUBLICAIN

Le sénateur américain et ancien porte-parole de la Chambre des Représentants de Floride peut être considéré comme un partisan de la ligne dure chez les Républicains, il est contre toute forme de légalisation ou décriminalisation du cannabis. Selon Rubio, le gouvernement américain devrait appliquer les lois fédérales existantes, même dans les états où le processus démocratique a entraîné la fin de la prohibition du cannabis. Rubio compare l’herbe à  l’alcool dans son raisonnement : « nous pouvons déjà  voir l’impact que l’alcoolisme a sur les familles, sur la conduite en état d’ivresse et toutes sortes de choses. Et maintenant on devrait ajouter une autre substance que les gens pourraient consommer ? » Heureusement, il semble ouvert à  l’idée du cannabis médical : « on entend des histoires touchantes de personnes qui affirment que la consommation de cannabis médical apporte un soulagement à  leurs souffrances » a-t-il déclaré à  la presse. « J’aimerais donc en apprendre plus, sur les aspects scientifiques. »

TED CRUZ – RÉPUBLICAIN

Ted Cruz est un sénateur du Texas et il n’est pas très enthousiaste pour le cannabis, mais il respecte les décisions des états ayant mis fin à  la prohibition du cannabis « c’est leur droit ». Il n’est pas très satisfait de l’administration Obama et de sa politique des drogues. « À voir l’approche du président Obama sur les lois des drogues, c’est qu’il n’a pas essayé d’engager la discussion, le dialogue pour changer les lois. Il a simplement décrété qu’il n’appliquerait pas les lois avec lesquelles il n’est pas d’accord. Comme la plupart des candidats présidentiels, le sénateur Cruz a admis avoir fumé du cannabis dans le passé. Un porte-parole de Cruz a déclaré : « quand il était adolescent, il a expérimenté bêtement avec le cannabis. C’était une erreur et il n’a jamais réessayé depuis. »

JEB BUSH – RÉPUBLICAIN

Jeb Bush ne soutient pas la légalisation et même pas le cannabis médical. Bush a déclaré que légaliser l’herbe était « une mauvaise idée mais les états ont le droit de le faire. » Il a déclaré ce qui suit lors d’une étape de sa campagne dans l’Iowa : « les dégâts neurologiques provoqués par le cannabis puissant de notre époque n’ont au mieux pas été testés. Au pire, ceci créera d’énormes troubles dans les communautés. » Il pense aussi que la légalisation du cannabis au Colorado a provoqué « des augmentations de la criminalité et une baisse de la productivité. » Sa connaissance des faits scientifiques semble peu claire : « la nouvelle héroïne et le nouveau cannabis sont très, très toxiques. » Mais tout n’est pas perdu, Jeb Bush semble être pour la décriminalisation des consommateurs de cannabis. « C’est une autre chose de dire que nous devrions décriminaliser le cannabis. Je soutiens cette idée. »

HILLARY CLINTON – DÉMOCRATE

L’ancienne première dame, sénatrice américaine et secrétaire d’état pense que le cannabis a une valeur médicale et qu’elle « soutiendrait les états et régions qui expérimentent avec. » Clinton pense aussi qu’il faudrait laisser cela au processus démocratique au niveau des états, pour évaluer si les gens veulent ou non légaliser le cannabis. Elle a déclaré à  CNN : « je pense que nous devons être très clairs sur les bienfaits d’une consommation de cannabis à  but médicinal. » Le problème est que la plupart de ses prises de position sur le cannabis sont exactement celles qu’on attendrait de la part d’un politicien. En voici quelques exemples : « sur le cannabis récréatif, vous savez, les états sont des laboratoires pour la démocratie », « je veux attendre et voir les preuves. » Et « je pense que nous n’avons pas encore fait assez de recherches. » Toutes ces phrases ont du sens en elles-mêmes, mais il semble qu’elle veut être très prudente pour ne pas être prise dans le tir croisé des prohibitionniste et des personnes soutenant la légalisation du cannabis.

MARTIN O’MALLEY – DÉMOCRATE

Ancien gouverneur du Maryland, Marin O’Malley a signé de multiples lois pour décriminaliser la possession de cannabis et le cannabis médical, non sans avoir passé un long moment de sa vie à  s’opposer verbalement à  ces lois. Il déclare ne jamais avoir fumé d’herbe et a indiqué à  CNN : « quand j’étais au lycée, c’était considéré comme très peu cool ». O’Malley a des arguments rationnels derrière son changement radical d’opinion sur le cannabis. Comme il était avant procureur, il pensait que décriminaliser la possession de cannabis pourrait nuire à  l’idée de réduction de la violence liée au drogues et à  l’amélioration de la sécurité publique. O’Malley pense à  présent que la décriminalisation de la possession de cannabis est « une reconnaissance dans la loi qui pourrait même entraîner une concentration sur des menaces bien plus graves à  l’ordre public et sur les vies de nos citoyens. » Ce candidat semble toujours donner des indications sur sa volonté d’aller un peu plus loin qu’un simple soutien à  la décriminalisation. « Il y a vraiment une différence entre le cannabis et de nombreuses autres substances interdites. »

BERNIE SANDERS – DÉMOCRATE

Si vous n’avez jamais entendu parler de Bernie Sanders, sénateur américain et ancien membre de la Chambre des représentants du Vermont, vous avez raté quelque chose. Ce candidat est indépendant mais fait campagne pour les Démocrates. C’est en réalité le premier candidat à  la présidence d’importance qui œuvre personnellement pour soutenir le cannabis légal et qui a voté pour des réformes dans la législation à  de nombreuses reprises. Si les citoyens américains s’impatientent de pouvoir enfin fumer de l’herbe légalement dans tout le pays, ils devraient envisager de voter pour Bernie Sanders, car il peut le rendre possible. Sanders a le courage de dire la vérité. En voici un exemple rapide : « je vois dans ce pays trop de vies détruites pour des délits non-violents. Nous avons un système judiciaire qui laisse en liberté les PDG de Wall Street et pourtant nous emprisonnons de jeunes gens qui fument du cannabis. » Ce genre de déclaration est de plus en plus puissante quand on prend en compte le fait que la campagne de Hillary Clinton est en partie sponsorisée par l’une des plus grosses entreprises carcérales aux États-Unis.
CONCLUSION

Du point de vue de la légalisation du cannabis … Est-ce que le nom du prochain président américain est vraiment important ? À notre humble avis, hm, non, cela n’a pas une grande importance. Le cannabis est dans une dynamique mondiale de légalisation. La boite de Pandore est ouverte et aucun Démocrate ou Républicain ne pourra la refermer. La seule différence que cela va faire, c’est le temps. Avec un Républicain aux commandes, cela pourrait prendre un peu plus de temps, mais au final le terminus sera le même : la légalisation.