Tramadol: comment pensez-vous qu'il est mieux de se sevrer?

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ontheverge
Wiser
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Salut,

Je vais donner un peu de contexte pour ceux qui ne connaissent pas mon histoire, contexte rapide, si vous voulez en savoir plus, allez voir le blog:
J'ai commencé le Tramadol en juin/juillet 2014 rapport à  un souci intestinal, j'ai aimé non seulement l'action sur ma digestion, mais bien entendu, j'ai également apprécié la défonce.
J'ai consommé tous les jours depuis peut-être octobre 2014, avec un minimum de 250 mg/ jour, souvent plutôt 300, et avec de fréquentes soirées défonce, avec nécessité d'augmenter les doses de plus en plus, pour finalement ressentir... eh bien plus grand-chose hmm

Bref, depuis peu, je ressens de plus en plus de maux de tête liés directement à  la consommation quotidienne de Tramadol.
Donc le seul élément positif qu'il me reste, et il est énorme, c'est le ralentissement digestif.

Depuis quelques jours, j'essaie de descendre mon dosage, c'est le 5ème jour, j'ai passé le premier jour à  250 mg et les 3 jours suivants à  200, aujourd'hui, je compte rester à  200.
J'ai essayé de prendre 100 mg à  8h et 20h, pour avoir quelque chose de vraiment régulier.
Hier, je n'ai pas tenu, j'avais trop de problème à  supporter le symptôme qui s'appelle Syndrome des Jambes Sans Repos (SJRS), celui-là , je le ressens dans le bras aussi, et je ne peux pas le blairer.

Hier, j'ai commencé à  ressentir le manque vers 16h, assez léger, et le SJSR vers 1h, j'ai tenu 30 mn, puis j'ai pris 50 mg, au lieu de prendre 100 d'un coup, j'ai préféré me calmer un peu et prendre le reste du dosage plus tard.
Aujourd'hui, je ne sais pas comment ça va faire au niveau sevrage.

Je tiens à  mettre l'accent sur le fait que c'est ma condition intestinale qui décidera de si j'arrête le Tramadol ou non. Pour l'instant, ça va encore au niveau intestinal, donc tant que ça reste sans trop de douleur, je continuerai à  essayer de baisser.

D'ailleurs, je n'ai plus mal à  la tête.

Ma question est de savoir si le fait de baisser mon dosage petit à  petit est possible, si je vais tranquillement perdre mon addiction physique, ou si mon corps va toujours réclamer un certain dosage?

Pour l'instant, rester à  200 mg est un peu difficile, ce qui m'étonne, c'est que ça a été plus difficile à  J3 que les deux premiers jours.

Enfin je pense qu'en somme, je voudrais vos conseils éclairés pour décrocher du Tramadol sans TSO,

Merci d'avance :)

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Mister No
Pussy time
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Salut,

Je crois que comme pour tous les zopis, la baisse en vue de sevrage doit passer par des paliers de baisse très progressifs. Dans ton cas, presque deux ans de tram, il faudrait que tu consultes ; un médecin spécialisé peut t'éviter le sevrage ISRS avec une molécule AD en switch et te conseiller de switcher sur un autre opi que tu vas pouvoir baisser progressivement.
C'est assez compliqué et difficile à  mettre en place tout seule. Sinon, la baisse doit représenter un tout petit pourcentage et bien se vivre sur la durée avant de re-baisser de nouveau.

Just say no prohibition !

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ontheverge
Wiser
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Salut Mister No,

Effectivement, j'ai parlé de ces maux de têtes de plus en plus fréquents à  mon médecin traitant, qui est très compétent et minutieux, et il m'a dirigée sur plusieurs pistes, même si pour lui, c'est la prise de Tramadol qui en est à  l'origine.

Il m'a parlé de me substituer pendant quelques mois, mais je n'ai pas souhaité en parler plus que ça, car je ne veux pas remplacer une addiction par un autre traitement.

Pour l'instant, j'arrive à  rester à  200mg/ jour, ce qui est déjà  bien parce que je sens que mon corps réclame quand j'arrive à  2h de la prochaine dose, et il ne faut pas oublier le comportement addictif...
Jusqu'à  présent, j'ai complètement voulu baisser, mais aujourd'hui, samedi matin, c'est le weekend, j'ai envie d'augmenter les doses, sachant que comme j'ai baissé, je n'ai plus trop de maux de tête, et que forcément, ma tolérance a baissé aussi...
Je me dis que si je prenais 300 mg aujourd'hui, je pourrais me prendre une petite perche sympa, je ne sais pas encore si je vais le faire.

Quoi qu'il en soit, il m'apparaît évident qu'il faut que j'arrête le Tramadol si mon souci intestinal le permet, donc je vais y aller tout doucement, je me pose toujours la question de savoir si mon corps va s'habituer à  des dosages de plus en plus faibles, mais je vois bien que des gens y arrivent avec leur TSO, donc pourquoi pas en descendant progressivement le Tramadol.

Et si je me sens mal, je prendrai la solution de mon médecin, de me mettre sous anti-dépresseur pendant 3 mois, histoire de ne pas trop en chier à  ce niveau-là 

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prescripteur
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Il est clair qu'il faut y aller très progressivement. Et ne pas revenir même temporairement à  des doses plus importantes. Donc faire un programme et vraiment s'y tenir.
Notamment il faut se donner les moyens d'une baisse progressive. Je pense que le mieux est de prendre de la solution buvable (donc pas LP a priori) et de diluer dans une quantité bien mesurée (par exemple 50, 100 ou 200 ml), ce qui te permettrait de jeter quelques millilitres (à  mesurer précisément bien sûr) et d'avoir des doses à  peu près précises et en diminution progressive (sur plusieurs semaines ou mois).
Par exemple tu commences à  50 mg 4 fois par jour et quand tu es bien stabilisé tu peux diminuer à  49 mg puis 48 etc..
Ou de doser avec les gouttes (une goutte = 2,5 mg de Tramadol) ce qui te permettrait de diminuer à  47,5 , 4 fois par jour voire même de garder un mioment 50 mg le soir. Donc à  voir.
http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/eco … 276647.htm
Mais, attention c'est toute une technique donc il faut de la rigueur et de la constance.
Pour le sevrage "AD" tout le monde ne le ressent pas, donc tu peux attendre.

Mais vu que tu as un bon médecin, je te conseille de suivre tout cela très régulièrement avec lui (notamment RV programmés régulièrement) , tes pbs intestinaux pouvant par exemple etre aussi aidés autrement (régime notamment). Méfie toi aussi des céphalées induites par les antalgiques donc sensibles à  leur baisse qui peut aussi compliquer ton sevrage (bien qu'actuellement ça semble OK).
De + il te faudra pas mal de flacons de topalgic (1 tous les 5 jours environ au début) donc il faudra la coopération du médecin et du pharmacien.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (03 septembre 2016 à  09:59)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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majama
Adhérent PsychoACTIF
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Je pense qu'il est tout à  fait possible de descendre tes dosages petit à  petit et pour les paliers c'est parfois long,minimum trois semaines,mais c'est le secret de la réussite.
Ensuite il faut bien écouter son corps mais aussi son esprit,un sevrage réussit sur le long terme équivaut a un sevrage sans douleurs ou pas trop et parfois ne pas hésiter à  remonter un peu si ça devient compliqué . Après je connais pas suffisamment le Tramadol et comment réussir à  diminué quand tu arrivera a la fin de ton sevrage d'ou peut-être l’intérêt de se substituer avec une autre molécule .En tout cas saches que c'est possible.Je te souhaites bonne chance,que la force soit avec toi.

Peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse..

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Skenman
Nouveau Psycho
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J'ai été accro au Tramadol plusieurs années.

Pour moi, ce qui a fonctionné, c'est de baisser petit à  petit, sur plusieurs mois.

Bon courage ontheverge :-)

Sub Bass

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ontheverge
Wiser
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Salut à  tous,

Merci pour vos conseils et encouragements!

@Prescripteur: je n'avais aucune idée qu'il existait une forme liquide du Tramadol, ni qu'il était envisageable de descendre aussi progressivement, pour moi, c'était de 50 mg en 50 mg (en gélules Libération immédiate),
J'ai tenté de reprendre RDV chez le médecin, mais il est tellement demandé qu'habituellement, il y a entre 2 et 3 semaines d'attente et là , il n'y avait même plus de place du tout, et je dois appeler le matin pour voir si un RDV s'est libéré, sachant que je bosse ...
Bref, un jour, je le verrai et effectivement, si j'ai trop de mal toute seule, je pourrai lui parler de cette solution!

Malheureusement pour mes intestins, il n'y a rien d'efficace du tout, en dehors du Tramadol, je n'ai qu'1 mètre d'intestins communs, donc ma digestion est extrêmement rapide, j'ai fait un post un peu plus long sur mon blog ici, sans non plus tout expliquer, mais quand même plus au niveau de tout ce qui a pu être envisagé depuis plus de 4 ans.
Quoi que je mange, j'aurai mal à  un degré plus ou moins élevé, avec une notion d'impériosité plus ou moins intense (mais quand ça me prend, avec Tramadol, j'ai entre 1mn et 5mn, et sans Tramadol, j'ai entre 10 secondes et 1 mn grand max)

Je suis ravie pour l'instant, aucune conséquence sur mon souci intestinal en étant à  200 mg, alors qu'avant, à  200 mg, j'étais réveillée à  partir de 3h du matin environ et au moins 2/3 fois sur le reste de la nuit, alors que là , aucun problème à  ce niveau-là .

Et au sujet de l'envie d'augmenter les doses, parce que bon, faut pas se mentir, je ne suis pas insensible au plaisir des opiacés, eh bien au final là , je vais bientôt aller me coucher, et je suis à  200, je n'ai aucune intention de remonter le dosage, tout simplement parce que le Tramadol a tendance à  me tenir éveillée quand je le prends à  un dosage très légèrement plus élevé que nécessaire et le boulot me pousse à  vouloir me coucher relativement tôt, et je sais qu'hier, en ayant pris la deuxième dose de 100 mg vers 20h30, je suis restée éveillée jusqu'à  1h30, et en devant me lever vers 5h quand je bosse, ce n'est pas viable.

Bref, demain, j'ai pas mal de choses à  faire, donc mon besoin d'un sommeil correct a battu mon idée de me défoncer très légèrement, et de toute manière, je ne ressens même plus l'envie là .
Je l'ai un peu plus ressentie en fin de matinée, parce que j'étais un peu déçue de l'attitude de quelqu'un, qui ne me porte pas l'attention que je voudrais, et forcément, la tentation de faire disparaître le sentiment de solitude par le Tramadol était présente, mais bon, je ne sais pas pourquoi ça a fini par partir assez vite d'ailleurs.

Par ailleurs, autant quand je suis dans un comportement addictif, je déteste le moindre contrôle, autant une fois que j'ai décidé que c'était terminé, c'est terminé. Là , je ne suis pas sûre d'avoir décidé d'arrêter le Tramadol, vu que je ne sais pas si mon problème est beaucoup plus handicapant sans Tramadol qu'avec (du moins l'a été, qu'en est-il maintenant?), mais j'ai décidé que je descendrai le Tramadol tant que je n'ai pas de problèmes intestinaux, donc c'est mon but, et je lutterai contre les quelques envies qui me prennent

Dernière modification par ontheverge (03 septembre 2016 à  22:37)

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Pour les intestins tu as dû essayer l'imodium, ça ne marche pas ? Attention c'est un semi opiacé donc l'association avec le Tramadol est à  discuter avec le médecin si tu veux essayer.
Je pense qu'avec tes problèmes tu devrais pouvoir voir un médecin plus rapidement qu'en 2/3 semaines. Peut etre "compléter" avec un accès à  un service hospitalier de gastro entero ou autre.
Amicalement

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ontheverge
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Ah ça, je vis dans un trou paumé, alors l'accès aux hôpitaux, en dehors des urgences (à  environ 50 km de chez moi quand même de toute façon), c'est plus long que le médecin,
Mais j'ai aussi une certaine chance en cas d'urgence, là  où je travaille, il y a une infirmerie, théoriquement pas pour le personnel, mais ils acceptent de nous voir si aucune alternative. Ils savent que je suis traitée au Tramadol et pourquoi, mais pas que j'ai un problème avec bien sûr.

Oui, l'imoduim, le Lopéramide, etc. dans ce genre, puis on est passé à  des tentatives moins ciblées pour ça, mais en se disant que peut-être qu'un des effets secondaires pourraient régler le problème, donc pour éliminer des bactéries potentielles; du Flagyl (aucun effet, parce que rien à  voir), du Questran aussi (aucune idée d'à  quoi ça sert, on a essayé 2 fois à  un an d'écart, je me souviens bien du nom parce que ça me faisait vomir, et que je devais me forcer à  fond pour le garder...), on a aussi essayé le Créon, bien que je n'ai absolument pas les soucis pour lesquels c'est prescrit, et c'est le seul qui a eu un effet quelconque, le problème, c'est que a me "bloquait", donc les douleurs étaient énormes pendant 45/60 mn jusqu'à  ce que je puisse tenter d'évacuer, et ça ne changeait rien au fait qu'une fois le moment venu, il y avait impériosité. En gros, c'était la même chose, sauf que je devais souffrir (et donc être inapte à  quoi que ce soit) pendant un délai assez insupportable.

Après, on est passé à  d'autres médicaments, mais pour être franche, en 4 ans, j'ai oublié les noms, c'est dommage parce que ça rend mon historique moins précis, je crois que la dernière tentative était passée sur des probiotiques, mais je ne suis pas sûre (je suis à  peu près sûre qu'il y a le '----biotiques' dans le nom, mais pas du début)

De toute façon, j'ai eu des prescriptions de Tramadol à  hauteur de 400 mg/jour (ce que je n'ai quasiment jamais atteint, je suis en général restée à  300 mg/j) par 4 entités différentes sur l'année écoulée (mon médecin traitant, qui est à  l'opposé d'un écrivain et qui a fini par se résoudre à  ça avec réticences, un service d'endocrinologie l'an dernier, où j'ai passé 1 semaine car c'est traditionnellement là  où les gens qui ont mon problème vont, même si en vrai, je n'ai pas de problème hormonal, mais qui m'a permis de voir pas mal de spécialistes, un chirurgien viscéral très réputé dans le domaine, qui est d'ailleurs le plus en faveur de continuer comme ça, car la solution qui me donne accès à  la meilleure qualité de vie, et un service d'infectiologie qui m'a remis 6 mois aussi, suite à  mes hospitalisations dûes au streptocoque que j'ai attrapé après une opération en janvier)
Alors certes, l'infectiologue m'a remis une ordonnance (inutile, car j'ai déjà  celle d'un an du chirurgien viscéral) de 6 mois à  400 mg/ jour par imitation des autres, mais les 3 autres entités m'ont testée pendant un certain temps selon (je connais le chirurgien depuis début 2014).
Et avant ça, j'étais suivie par le service d'un grand hôpital d'une grande ville en chirurgie, par la personne qui m'a opérée, et donc en parallèle, par le service d'endocrino correspondant, qui sont ceux qui ont commencé avec les premiers traitements anti-diarrhéiques,

Enfin bref, je m'arrête là , c'est déjà  long, mais c'était pour expliquer un peu plus,
Et je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas de réaction particulière en étant passé à  200 mg/ j depuis 1 bonne semaine, mais j'en suis extatique, et j'espère que ça va continuer comme ça!!

Dernière modification par ontheverge (03 septembre 2016 à  23:16)

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Oui ça change tout car ce que tu dis laisse entendre qu'à  200 mg/j de tramadol ça va assez bien. Donc, comme le pense le chirurgien, il est peut etre mieux de rester comme ça, au moins pour le moment, surtout si tu arrives à  ne pas déraper vers des doses plus élevées.
A voir avec ton médecin bien sûr.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (03 septembre 2016 à  23:22)


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Bonjour Ontheverge,
J'ai vu dans ton blog que tu ressentais des sensations "cérébrales", cela me suggère les brainzaps typiques du sevrage aux AD.
Les brain zaps sont difficiles à  décrire mais ils le sont généralement comme des chocs electriques ou des sensations de chute durant typiquement 2 à  3 secondes.
https://www.psychoactif.org/forum/t1021 … -zaps.html

nb= Le témoignage en anglais est après sevrage d'Effexor (Venlafaxine) qui est réputée très proche du Tramadol.

De plus tu prends , semble t il, un peu plus que 200 mg de Tramadol, tu pourrais prendre une ou deux gouttes vers 16h par exemple ce qui ferait 5 mg mais pourrait aider.
Je pense toujours que tu devrais consulter ton gastro entero avant de chercher à  baisser.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (05 septembre 2016 à  10:20)


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ontheverge
Wiser
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Bonjour Prescripteur,

Je suis passée rapidement avant d'aller au boulot, je te remercie énormément d'avoir mis un mot sur ce symptôme, qui en plus est difficile à  décrire, je n'avais jamais pensé à  le décrire comme des flashs électriques, mais c'est carrément ça, en plus, je décrivais un peu comme si j'entendais des "sacs de sable" qu'on presserait dans mes oreilles, ça palpite et c'est comme des micro-malaises, bref, ça ressemble bien à  ça.

Je regarderai les liens que tu as mis plus tard, et effectivement, ça me l'a fait après ma 2ème session héroïne il y a 2 ans, puis à  chaque fois que je suis trop low on Tramadol.

Actuellement, j'entame mon 8ème jour à  150 mg/jour, je n'ai pas de problème particulier, ni intestinal, ni au niveau du sevrage, donc parfait, je suis toujours extatique de ne pas avoir mes soucis digestifs horribles, mon chirurgien m'avait dit en mai qu'il était possible qu'il y ait une amélioration jusqu'à  5 ans post-op, je n'y croyais pas, et je n'ose toujours pas y croire, mais en tout cas, ça fait bien 3 semaines que je diminue les doses, et ça va, je peux vivre normalement! Je marche sur des oeufs quand même, et je deviens superstitieuse (le fait de le verbaliser ne va-t-il pas annuler cette normalité intestinale?! Lol)

En tout cas, je n'ai jamais réaugmenté les doses, l"autre jour, j'ai même oublié de prendre mon 3ème comprimé, mais ça m'a rattrapée, je me suis réveillée à  4h du matin avec des petits symptômes de sevrage, donc voilà , pour l'instant, je reste à  150mg, puis on verra bien, en tout cas, j'ai beaucoup moins souvent mal à  la tête, ce qui était la raison pour laquelle je voulais cesser le Tramadol en premier lieu,

Merci mille fois Prescripteur, je pense que j'aurai d'autres questions une fois que j'aurai lu le matériel que tu as mis en lien!

Bonne journée, à  plus :)

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ontheverge
Wiser
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Re bonjour Prescripteur,

J'ai pu lire le petit blog de The Blonde Pharmacist, et effectivement, ce que je ressens quand le médicament quitte mon système ressemble un peu à  ça, mais comme je l'ai dit, j'ai commencé à  ressentir cela après avoir pris de l'héroïne pendant 8 jours, sachant que ma seule autre expérience de l'héro était de 3 jours, et datait de quelques jours avant.
Est-ce que c'est les opiacés qui quittent mon corps qui font ça?
Quoi qu'il en soit, je pense que c'est beaucoup moins fort chez moi que chez elle, mais pour la durée, je n'ai jamais été sans opiacés plus de 48h depuis 2 ans, donc je ne sais pas combien de temps ça pourrait durer.

Quoi qu'il en soit, ça me fait du bien de pouvoir mettre un mot, si peu scientifique ou même reconnu soit-il, j'avais essayé de le décrire à  mon médecin quand ça m'était arrivé la première fois, il n'a pas cherché, je ne lui ai pas parlé de ma prise d'héroïne non plus, donc on a laissé tomber.

De toute manière, chez moi, ça n'est pas douloureux, juste très pénible et gênant, je ne pourrais pas travailler comme ça je pense.

Enfin bref, tu viens de me donner une réponse à  un phénomène qui m'interroge depuis plus de deux, alors merci énormément pour ça!!

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ontheverge
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Voilà  1 mois que j'ai commencé à  baisser les doses de Tramadol.

Bilan: je suis passée de 300mg/j en Libération Immédiate à  100 mg/j.

J'ai vu l'interne de mon médecin, lui ai parlé de la forme Topalgic 100 mg en gouttes, elle ne connaît pas. J'ai RDV avec mon médecin, je lui en parlerai.

A ce jour, j'ai du mal à  rester à  100 mg/j, ça fait bien 10 jours que j'y suis, et je lutte. De temps à  autres, quand j'ai le SJRS qui se manifeste, j'ouvre une gélule, j'en enlève la moitié à  vue de nez, et j'avale ça, donc environ 125/130 mg/j, je l'ai fait 3 fois jusqu'à  présent.

Voilà , les "brain zaps" sont toujours là  aussi quand le produit vient à  manquer.

Et aussi, j'expérimente une fatigue assez intense depuis presque 1 semaine, je ne sais pas si c'est lié à  ça ou si c'est que je manque de certaines vitamines, quoi qu'il en soit, c'est très handicapant pour le boulot.

Je pense qu'il va me falloir encore pas mal de temps avant d'arriver à  être libérée de cette dépendance physique.
J'arrive à  gérer la dépendance psychologique, puisqu'en 1 mois, malgré quelques envies, je n'ai pas augmenté les doses.

Aussi, j'ai cessé de fumer et de boire complètement depuis près d'un an (je ne buvais quasiment jamais de toute façon, donc ça ne m'a pas dérangée, mais ces dernières semaines, j'ai eu beaucoup d'occasions), donc je n'ai pas non plus compensé par les médicaments, ce dont je suis assez contente.

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ontheverge
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Je me sers de cette discussion pour donner un peu de nouvelles à  ce sujet,

Donc au niveau sevrage, j'en suis toujours au même point.
Je suis toujours autour de 100 mg/j, parfois, j'augmente à  125 mg.

Depuis mardi, j'ai pu obtenir la forme en gouttes, mon médecin me l'a prescrite.
J'ai tenté plusieurs méthodes afin de pouvoir prendre les 25mg dont j'avais besoin pour tenir la journée, sans aller à  la facilité de remonter à  3 gélules par jour (150 mg):
-Ouvrir les gélules et en vider la moitié à  peu près, je n'ai pas de balance pour ça,
-Prendre un jour sur deux 2 gélules et 3 gélules, avec la troisième plus ou moins à  minuit, pour avoir un total de 250 mg sur 2 jours
-et donc depuis quelques jours, prendre 2 gélules et le reste en gouttes.

Depuis 2 jours, j'ai oublié les gouttes, et même si j'ai eu un peu de mal à  cause du SJSR, ça ne m'a pas empêché de dormir, donc j'ai tenu comme ça.

Je réalise par ce fil que ça fait presqu'un mois et demi que je suis au même dosage, non seulement sans arriver à  le baisser, mais aussi sans arriver à  le tenir,
Je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour me débarrasser de ça, avec les gouttes, je pourrai plus facilement gérer.

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prescripteur
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Bilan: je suis passée de 300mg/j en Libération Immédiate à  100 mg/j.

Tu es bien en sevrage progressif !! Donc attends de te sentir un peu plus à  l'aise et continue. Prends ton temps.
Essaie de voir quelle prise dans la journée serait la plus appropriée pour tester la baisse.
Amicalement


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ontheverge
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@ Prescripteur: merci beaucoup pour tes conseils, c'est grâce à  toi que j'ai pu demander la forme en gouttes à  mon médecin, qui ne connaissait pas d'ailleurs.

Aujourd'hui, et depuis 5/6 jours, je suis entre 60 et 62,5 mg/j,

Ca se passe toujours bien, j'ai été opérée il y a presque 3 semaines, et eu quelques jours de morphine et un peu plus de tramadol, et les migraines sont revenues. Etait-ce la faute des opiacés ou de la position allongée pendant longtemps, dans des lits très inconforables (ou les deux)?

Quoi qu'il en soit, j'ai pu baisser d'un coup d'une gélule 1 semaine après mon opération, et pour l'instant, ça va.
Pas de manque psychologique, je suis reconnaissante à  ce médicament de m'avoir offert une vie vivable pendant 2 ans, et possiblement, de m'avoir permis de réguler mes intestins et d'être mieux à  vie, mais maintenant, il est temps que nos chemins se séparent, et j'ai hâte d'en être débarrassée, surtout pour pouvoir aller à  l'étranger sur une période longue, sans avoir cette question à  l'esprit.

Merci mille fois la communauté PA, et surtout à  ceux qui m'ont aidée à  avancer avec  ce problème, merci pour le soutien et les conseils!

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Il existe un syndrome de céphalées induites par les médicaments (tous y compris paracetamol; anti inflammatoires etc.s'ils sont pris plus de 20 jours par mois environ et 10 jours par mois pour les opiacés.) dont le sevrage est parfois plus difficile que celui (opiacé)  du tramadol. Vois avec ton médecin si tu peux calmer t-es migraines avec un médoc "neuf" et en évitant une nouvelle dépendance, bien sûr.
Amicalement

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Syam
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Prescripteur, est-ce que la rotation dans les opiacés peut prévenir le mal de crâne?

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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ontheverge
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Bonne question sur la rotation des opiacés, j'aimerais savoir aussi

Sinon, pour l'instant, les céphalées sont quasi inexistantes, et je n'ai pas refait de migraine depuis 10 jours, depuis grosso modo que je ne passe plus ma journée allongée dans un canapé-lit super inconfortable,
De plus, j'ai vu une ostéopathe vendredi et envisage d'y retourner dans quelques semaines si mes soucis de cervicales déclenchent toujours des maux de tête (car les opiacés ne sont pas la seule cause de déclenchement, j'avais déjà  en de très rares occasions ce problème auparavant),

Bref, depuis donc plusieurs jours, 60 mg/j sans problème, à  l'occasion, quelques soucis de coup de blues et d'insomnie, mais l'insomnie, si elle est favorisée quand je prends le Topalgic trop tard, n'en est pas la cause (ça, c'est mon cerveau qui n'a pas de bouton off hmm)

Merci beaucoup pour les conseils avisés!

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Prescripteur, est-ce que la rotation dans les opiacés peut prévenir le mal de crâne?

Probablement pas, ou pas franchement. Mais s'il y a par ailleurs une indication ("vieux" opiacé inefficace ou mal toléré) pourquoi pas ? Mais je ne pense pas que la céphalée soit à  elle seule une indication de rotation.
Mais chacun est différent !!!
Amicalement


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Syam
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Dans mon cas je n'ai la céphalée qu'avec l'héro. Peut-être l'excès de caféine du coup. Ou un autre produit de coupe. Ou peut-être que je dose trop et que j'aurais la même chose si je dosais trop l'oxy etc. Mais je crois pas et je vais pas essayer. Merci pour les précisions.

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