Sevrage fentanyl

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athena22 femme
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Bonjour à  tous,

Je souhaite vous faire part de mon sevrage au fentanyl, traitement qui m a été prescrit pour une névralgie (totalement inadapté) et j ai totalement sombré dedans alors que je n y trouvait aucun effet mais, avec un généraliste ayant la main un peu lourde sur les doses et une ordonnance bien chargées , au plus haut j étais patché en durogesic 50 avec une bonne quinzaine de "sucettes" en 800 et 600 et 8 klipal par jour , qui ne s inquiètais pas de me voir débarquer pour des chevauchement et m en remettait une couche, les sucettes ayant cariées toute mes dents, nous sommes passéS aux comprimés sublingual,

changement de généraliste qui suivait le traitement sans broncher non plus avec des moments où j arrivais en manque total mais ne s affolait pas.
1er rdv au centre anti douleur, on me propose un protocole de patch au piment que j accepte et là  on évoque un sevrage,
La neurologue me prend aussi en charge à  l hosto et demande un sevrage aussi en étant étonné de me voir debout devant elle au vu des différents médocs qu on me rajoute à  chaque fois...

Et un dimanche matin après une énième crise de manque, je me retrouve aux urgences pour avoir quelques doses pour tenir, ce qu ils ont fait, je me dis que c est chaud ( une fois le comprimé dans ma bouche et les idées claires revenues)
J étais dans un état de déchéance total niveau physique et mental, je pensais à  en finir mais maman de 3 enfants et un conjoint formidable... Ils me tenaient en vie même si j était seule face à  cette addiction et mes douleurs permanentes....

Un matin coup de fil au Csapa qui me prens rapidement, rencontre avec l infirmière qui me trouve le teint très gris et pense que je vais tenter d en finir peu de temps après (je me donnais 1 mois de plus avant de faire un geste malheureux ). Le lendemain elle me cale un rdv avec l addicto, je suis enfin consciente des choses mais peut parler librement (tant qu on y est ?) des 10 pétards que je me fume en plus et qui eux calme les douleurs et là  je me sens enfin comprise, l addicto faxe une demande à  l hôpital pour mon sevrage, en attendant on baisse les doses pour que je sois convoquée 3 semaines plus tard...

Jour J qui arrive, je prend mon dernier comprimé à  12 et rentre à  14h30 à  l hosto.
J ai été sevrée pour le fentanyl au catapressan valium et tercian, on a tenté la clopes donc nicopatch et le cannabis que j ai refumé lendemain ?, mise à  part les cauchemars, l anxiété et la tête dans une essoreuse à  salade, je trouve ça "facile" et j ai eu mon patch au piment pendant l hospitalisation et une infiltration qui ont résolus une bonne partie des mes douleurs donc au bout de 11j je demande à  rentrer à  la maison pour partir quelques jours voir des potes, coucher 2jours de suite à  4h et lever 9h en ayant tapé de la C comme des oufs en pleine canicule, mon corps encaisse, enfin c est ce que je pense...
le plus dur a été la semaine qui a suivie, je dormais presque tout le temps mon conjoint n arrivait pas à  me réveiller, le reste du temps angoisses pleurs et incapacité totale à  me concentrer sur quoi que ce soit ni de me bouger, j appelle l infirmière du CSAPA qui me dit que le fentanyl met très longtemps à  s évacuer et qu elle a déjà  vu d autres personnes qui ont encore des syndromes plusieurs semaines après mais que ça allait ( soulagement de pouvoir en parler avec quelqu'un qui sait) car même si mon conjoint comprends, il ne le vit pas donc je me sens pas très comprise par moment et étant de nature très active, être un légume au fond trou, je culpabilise à  mort je prenais 3 valium 10 par jour et un tercian 25  donc sur ce coup je sais que j abuse pas du tout... Mais qu est ce que je peux ramasser pire qu à  l hôpital, j en veux à  la terre entière ....

Aujourd'hui je suis à  24j sans et il y a des jours où ça va à  peu près et d autres non mais j encaisse mieux, je suis passée à  2 pétards par jours,4 clopes,b je reSsens de nouveau les effets du cannabis alors qu avant non, je n ai toujours Que très peu de concentration, c est le bordel dans ma tête mais je ne suis plus dans le brouillard comme j ai pu l être sous fentanyl.

Je ne regrette pas de l avoir fait mais je me rends compte que c est pas du gâteau, je m étais sevrée à  la dure et seule du skenan/actiskenan il y a 2 ans, en 15jours c était réglé donc je m attendais à  la même, mais on m a annoncé 2 mois de convalescence pour cette saloperie de fentanyl ?
Comment des généraliste peuvent ils avoir la possibilité de prescrire des produits aussi dangereux ?

Voici mon sevrage et même si j en chie, je le recommande car la vie est tellement pire avec .....

Merci d avoir eu la patience de lire 2 ans de ma vie et j espère que ça pourrait aider....

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Mascarpone homme
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athena22 a écrit

J ai été sevrée pour le fentanyl au catapressan valium et tercian, on a tenté la clopes donc nicopatch et le cannabis que j ai refumé lendemain

Etrange comme décision thérapeutique thinking Ma meilleure amie d'enfance est addictologue, je bosse avec des toubibs depuis des années et tous les toubibs croisés dans ma vie avec lesquels j'en ai parlé, m'ont TOUS sans excéption, dit qu'il n'était pas indiqué du tout de faire un sevrage (sec à  fortiori) de toutes ses addictions en même temps, et qu'il fallait mieux y aller doucement en commençant par la plus gênante et en gardant "une poire" pour la soif (comme le tabac par ex) en remettant à  plus tard ce dernier sevrage et que cela rendait plus optimiste pour les chances de réussite à  long terme...

athena22 a écrit

j appelle l infirmière du CSAPA qui me dit que le fentanyl met très longtemps à  s évacuer et qu elle a déjà  vu d autres personnes qui ont encore des syndromes plusieurs semaines après mais que ça allait ( soulagement de pouvoir en parler avec quelqu'un qui sait)

Euh...Le fentanyl est un des opi qui s'évacue le plus rapidement à  ce que je sais (notamment comparé à  la méthadone par ex) Si Prescripteur passe par là  pour confirmer ou infirmer merci-1

athena22 a écrit

j cette saloperie de fentanyl ?Comment des généraliste peuvent ils avoir la possibilité de prescrire des produits aussi dangereux ?

Le Fentanyl n'est pas plus une "saloperie" qu'autre chose quand il est prescrit à  bon escient par un toubib ou même quand il est pris récréativement et volontairement par un usager responsable et informé. C'est un médicament par ailleurs qui peut s'avérer trés utile pour l'anésthésie, contre certaines douleurs et même parfois comme TSO pour certains....

Ce que tu ressens maintenant fait à  mon avis partie du PAWS :
https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrage

Bon courage pour la suite

Dernière modification par Mascarpone (01 juillet 2017 à  10:41)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Je pense qu'elle veut dire que le manque de fentanyl met plus longtemps à  disparaître. Non?

Pour les médecins, je trouve déplorable à  l'extrême qu'on puisse prescrire du fentanyl sans prendre au moins deux précautions :
1) Informer le patient de façon rigoureuse sur les risques de dépendance : y'en a marre de ces docs ou des notices de stupéfiants qui laissent entendre que ça ne rend pas dépendant.
2) S'assurer que le traitement est vraiment utile et indispensable : faire prendre le risque d'une dépendance grave à  un patient quand c'est justifié médicalement et quand ça fonctionne, ok. Mais le faire quand en plus il n'y a pas de bénéfice réel, là  c'est criminel.

Après on se retrouve avec des patients qui en chient pour le sevrage physique et qui ensuite se retrouvent en dépression (par le PAWS comme indiqué par Mascarpone) avec des envies suicidaires. C'est révoltant.

Athéna, Mas a raison, tu est en plein syndrome prolongé aigu de sevrage. Les idées noires et suicidaires que tu as ne sont pas représentatives de la réalité de ta situation, elles sortent tout droit du traumatisme du sevrage sec - c'est à  cause de ça que le sevrage sec n'est pas recommandé! Ne laisse pas une dépression provisoire (ça ne durera que quelques mois) et artificielle (causée par un manque de médoc) te pousser à  mettre fin à  tes jours alors que ces idées noires sont une simple erreur de perspective! Si tu vois que ça ne s'arrange pas, ou que tu risques de passer à  l'acte, ou même tout simplement pour ton confort, tu peux demander à  la place un traitement de substitution qui mettre fin à  cette dépression artificielle que tu subis pour rien. Si tu suis un protocole de doses dégressives bien étalé et soigneux, il n'y aura pas les symptômes du PAWS et tu ne payera pas de ta vie ou d'une longue dépression la stupidité des médecins qui t'ont mise là -dedans.

Le fentanyl n'est pas une saloperie, c'est une combinaison de circonstances (tes propres prédispositions, une prescription faite à  la légère, un manque de suivi et d'évaluation, qui fait que tu as tous ces ennuis avec le fentanyl. Bien utilisé, le fentanyl offre un service inestimable aux patients qui en ont besoin.

Dernière modification par Syam (01 juillet 2017 à  11:47)


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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
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Salut,

Euh... Ce ne sont pas les sucettes à  elle seules qui provoquent des caries... Le manque d'hygiène bucco-dentaire y est également pour quelque chose wink

Pour ce qui est du fentanyl, c'est un opiacé qui fait partie de la batterie anti douleur que peuvent prescrire les médecins.

Qui fonctionne plutôt bien chez de nombreux patients ( clients ? ).

J'ai,pour ma part "  préféré " l'oxycodone que je trouve plus facile pour ce qui est de la marier avec le travail.

Le fentanyl à  un peu trop l'effet " piquage de nez " sur moi, ce qui me pose quelques soucis, ne serait ce qu'au niveau de la conduite automobile.

Pour ce qui est des médecins, j'avoue que c'est un peu compliqué car lorsqu'un patient vient pour un chevauchement, c'est que la douleur n'est pas suffisamment calmée.

Et souvent, une augmentation du dosage est inévitable car le droit à  ne pas souffrir est inscrit dans leur " cahier des charges ".

Comme Mascarpone, je suis étonné de l'attitude des addictologues... Car supprimer toutes les addictions aux même moment ( opiacés + cannabis + tabac ) est plutôt risqué car il est illusoire de pouvoir penser qu'ils ne laisseront pas de cicatrices.

Étrange également qu'il ne t'ait pas été proposé une baisse dégressive des opiacés pour ne pas déséquilibrer l'organisme.
Via un Traitement de Substitution aux Opiacés ou pas.

Ne crois-tu pas que la Cocaïne n'est pas étrangère à  la baisse de moral des jours qui ont suivit sa consommation et que mettre tout sur le dos du seul fentanyl est un peu trop simpliste ?

A l'heure actuelle, ou te situes-tu par rapport aux douleurs qui ont nécessité la prescription de médicaments de palier 3 ?

Elles ont disparues dans leur totalité ?

Tu pourrais en dire un peu plus sur le traitement morphine qui t'avais été prescrit préalablement ?

En tout cas, je te souhaite de te porter le mieux possible et de réussir à  surmonter la déprime ( voir la dépression ) qui semble t'avoir touché au plus profond de toi.

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages

Recklinghausen a écrit

Salut,

Euh... Ce ne sont pas les sucettes à  elle seules qui provoquent des caries... Le manque d'hygiène bucco-dentaire y est également pour quelque chose wink
Reck.

Des études ont démontré que le fentanyl (en sucette notamment) provoquait un déchaussement rapide des dents chez les utilisateurs réccurents.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés  étaient liés à  la voie d’administration et étaient plus fréquents que les effets indésirables classiquement observés avec les opioïdes :

    en cas d’administration par voie buccale : douleurs et irritations de la muqueuse buccale, ulcère, détérioration de l’état dentaire (caries, perte de dents partielle voire totale)[4] ;

Source: http://ansm.sante.fr/S-informer/Points- … nformation


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athena22 femme
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Inscrit le 07 Dec 2016
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Merci pour vos réponses,

Mon hygiène dentaire est correcte mais le piquage de nez avec la sucette dans la bouche est fatal....

Je parle de saloperie dans mon cas et je suis consciente que ça aide beaucoup de personnes qui en ont besoin mais pas moi,j ai une névralgie du trijumeau, j ai été mise sous morphine puis fentanyl quelques mois après mon sevrage de la morphine.

Pour le sevrage à  l hosto, j ai fait le mouton j ai suivi ce qu on m a dit, de toute façon, j était dans un tel état, un zombie .... Mais si c était à  refaire je le referais (le sevrage ) même si j en bave

Dernière modification par athena22 (01 juillet 2017 à  13:28)

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athena22 femme
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Inscrit le 07 Dec 2016
4 messages
4 ans après....

Je me porte beaucoup mieux, le sevrage a duré 6 mois pour retrouver complètement mes esprits. Je n'ai plus touchée au fentanyl...  Le sevrage clope/joint a échoué ? mais c'est pas grave.... Je reconnais après coup que le fentanyl peut aider certaines personnes mais les conditions où il m'a été prescrit n'était pas appropriées...
quand ton ancien toubib te demande si il te reste du stock pour au cas où il arrive une personne avec une entorse ?

Mais le sevrage est un calvaire....

Bien à vous !

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Biscuit homme
Psycho sénior
Inscrit le 22 Jun 2020
857 messages
Le fentanyl est une très bonne molécule pour soulager la douleur aiguë, ça fonctionnait aussi sur mes douleurs chroniques mais je crois que cette molécule est dangereuse à utiliser au long cours dans le cadre de douleur chronique comme c'est beaucoup le cas.

Les formes galeniques à disposition sont très pratiques, c'est tellement plus simple de poser un Durogesic pour 2 ou 3 jours et de ne rien penser à prendre sur cette periode. C'est aussi tellement pratique qua'd on a des accès douloureux de prendre un comprimé sublingual ou un spray nasal de fentanyl qui va agir en 3 min top chrono est sûr 1h-1h30 seulement... C'est une très bonne molécule pour ça, la cinétique est intéressante.

Mais par contre sur le long terme, je me rends compte, parce que je l'ai vécu, mais aussi en lisant/entendant beaucoup de témoignage, même sans antécédent d'abus ou de mesusage, c'est une molécule qui conduit assez facilement vers un état de dependance catastrophique.... Avec augmentation des doses, de plus en plus, de pire en pire, jusqu'à des doses astronomiques. A la fin je prenais des doses de 1800ug plusieurs fois par jours, 4fois - 5 fois voir pire, j'avais honte de compter réellement... alors qu'au debut c'était 50ug et tout allait bien.

C'est une molécule vraiment insidieuse, sa très courte 1/2 vie joue beaucoup dans cette envolée des doses...

Et le sevrage de mon experience est bien plus violent qu'avec les autres molécules, comme la morphi'e ou l'oxycodone... En même temps le fentanyl active bien plus efficacement et de façon plus importante les recepteurs donc on peut penser que le manque est d'autant plus violent

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