Ma demi-vie après la drogue

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Cyrnos homme
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Bonjour à tous, je sais que je ne suis pas passé par la case présentation, mais vu qu'il s'agit d'un témoignage et que c'est habituellement plus intime je me dis que tant qu'à faire je le ferai ici.

J'ai 24 ans, je suis un homme et j'habite à Nice. Je voudrais raconter mon expérience et avoir des réponses, du soutien, ou que sais-je.

Je vis tous les jours l'enfer dans ma tête. J'ai toujours été cérébral naturellement, mais la drogue m'a fait pleinement prendre conscience de cela, et ça me rend fou désormais.

J'ai commencé à fumer des joints à l'âge de 14, doucement au début, puis pratiquement tous les jours. Petit à petit, j'ai ajouté à cela l'alcool, le LSD, l'ecstasy, la MDMA, le méphédrone, la kétamine, la cocaïne, sans compter les autres drogues comme le speed ou l'héroïne que j'ai testé ponctuellement sans suite conséquente. Tout ça sur une période de 8 ans, jusqu'à mes 22 ans. Notamment une période intense de deux mois à mes seize ans ou pratiquement tous les jours je me nourrissais au LSD dans un squat tenu par un malade (ah, l'innocence de l'adolescence). Enfin, je dis "je" mais nous étions souvent plusieurs à prendre, un groupe "d'amis", dans un but "festif" (destructeur ?).

La première fois, ça a été avec le LSD à 16 ans, au bout des deux mois de prise, j'ai eu un espèce de bad trip dont je peine à me souvenir tant mon cerveau à voulu effacer cet effroyable moment. Mais je suis devenu incapable de parler, prostré dans mon cerveau qui marchait aussi vite qu'un accélérateur de particules, je n'arrivais plus à m'arrêter, mon cerveau posait des questions trouvait des réponses qui donnaient naissance à de nouvelles questions (bref, le résumé de la Vie en général lol). D'un pessimisme réaliste, je m'enfonçais dans une torpeur qui, en plus, me rendait totalement parano, me plongeant dans un mutisme, me donnant l'impression que tout le monde autour de moi avait accès à mon cerveau. Depuis ce jour, et c'est la première fois que je l'avoue à quelqu'un, j'ai toujours l'impression que les gens autour de moi ont accès à mon cerveau, et c'est horrible. Imaginez une seule seconde cela pour vous. Vous voyez, vous ressentez le malaise. C'est ce que je vis tous les jours quand je suis dehors, entouré de personne, et ça me pompe toute mon énergie à lutter contre mes pensées qui, ma foi, ne sont pas plus folles qu'un autre, même si chacun à son jardin secret.

Après ce bad trip, j'ai juré sur ma vie que plus jamais je ne remettrais un psychotrope dans ma bouche (je ne sais pas si c'est le terme, mais un truc qui agit principalement sur le cerveau). J'ai donc arrêté le LSD. Ne pensant pas tout de suite que la fumette agissait directement sur le cerveau, j'ai continué à fumer des joints. Grave erreur, c'était le début de la fin. Je ne me rendais pas encore compte que ce bad trip allait me suivre à vie et me la gâcher. Fumer ne me rendait plus hilare, fumer me rendait moche, mal à l'aise, paranoïaque, insupportable pour moi-même, aigri et j'en passe. J'ai donc décidé d'arrêter. Parallèlement, je ne me suis dirigé que vers les drogues dites "extravertissantes" du type MDMA ou ecstasy. Les redescentes étaient relou, mais ces drogues me permettaient d'oublier que j'avais un cerveau (extrêmement) relou lui aussi. Je m'ouvrais, un peu trop certes, mais au moins j'étais bien, et j'allais facilement vers les gens en soirée. Je précise que je ne prenais des drogues que lorsque j'étais en soirée, ou en dehors de chez moi pour la fumette.

Deux ou trois ans plus tard, une nouvelle drogue a fait son apparition : la méphédrone. Cette drogue du pauvre qui ne coûte que 25€ le gramme, parfait mélange entre cocaïne et mdma, sans les grimaces. Par sa facilité d'accès, nous en primes, beaucoup, à chaque soirée. Le problème c'est que je me suis vite rendu compte que, pour pouvoir en profiter pleinement, je devais l'allier à l'alcool. Car seule, elle me rendait fou. J'ai eu deux bad trips terribles à la méphédrone, dont un qui a duré plusieurs jours où je comptais appeler les pompiers pour me rendre en hôpital psychiatrique. God thanks je remercie ce cerveau si fou mais en même temps si fort car je n'ai pas cédé et ai gravement souffert en silence jusqu'à mon rétablissement.

Les deux bad trips étaient les mêmes, je prenais de la meph, sans alcool, et ça atteignant mon cerveau, et les gens autour de moi voulaient que je souffre. Ils se jouaient de moi, étaient sadiques. Horribles. Du moins, c'est comme ça que je le voyais, et c'est ce dont je suis secrètement persuadé. Je ne sais pas si je dois assimiler cela à de la parano, je le fais pour me rassurer, et l'écrire me terrifie, mais je crois sincèrement que les gens autour de moi ne m'aiment pas parce que je dégage quelque chose d'ignoble, de néfaste, de mauvais depuis ce bad trip au LSD qui s'est aggravé avec le temps et avec les autres bad trips à la méphédrone. Lors de ces deux bad trips, et comme ce que je vis tous les jours, les gens avaient accès à mon cerveau, à mes ressentis, à mes pensées, à mes envies, à tout. Et faisaient tout pour me détruire. Ils se liguaient tous contre moi, profitant de mon moment de faiblesse. Je luttais pour prouver que j'étais fort, tout en luttant contre mon ordinateur/cerveau bouillonnant de données, tentant de le protéger des virus, mais j'avais face à moi des chevaux de Troie qui savaient comment me déstabiliser. Et ne faisaient rien pour m'aider, absolument rien, comme si ils étaient dénués d'âme. À gerber.

Après le deuxième bad trip à la meph, j'ai encore une fois tout bonnement décidé d'arrêter ça du jour au lendemain. Je n'en ai plus jamais repris, plutôt m'enfoncer une lame bien aiguisée dans une jugulaire. J'ai même décidé d'arrêter toutes les drogues tant ça m'a marqué. Durant un an et demi je n'ai plus touché à aucune drogue. Parallèlement, ma consommation d'alcool à quadruplé. C'était le seul élixir qui me permettait de me désinhiber et me donner du courage, d'être quelqu'un de social. J'attendais les weekends avec impatience. Car oui, avant mes 16/17 ans, j'étais un garçon plein de vie, qui rigolait tout le temps et adorait ça, très intelligent, respecté, sociable, plein d'amis, dominant dans un groupe, influent. Après mes 16/17 ans, comment vous dire... Je suis devenu tout l'inverse. Sauf que je passe mes journées à me battre avec mon cerveau, tout le temps mal à l'aise. Je le suis un peu moins quand je suis seul, chez moi, mais entouré c'est la fin du monde. J'ai tellement eu peur des capacités de mon cerveau lors de mes bad trips que j'ai tout simplement décidé d'arrêter de penser, et, à force, j'en ai perdu une partie de ses belles fonctions que j'avais auparavant. Par exemple, j'adorais lire, j'en suis maintenant totalement détaché car plus assez concentré. Je ne sais plus parler correctement de sujet sérieux car je bloque mon raisonnement, tristes restes de mes mauvaises expériences passées.

Depuis, j'ai peur d'être moi-même. Je n'affronte plus le monde extérieur, j'évite tout événement social, je n'ai plus d'amis, de vrais, sauf deux ou trois, et encore. Je marche la tête haute, fier, avec un regard naturellement méchant, signe d'une protection. Ça marche, jamais personne ne m'emmerde. Mais personne ne me parle non plus. Pire, quand je sors le weekend, et que je bois... eh bien maintenant ça me fait la même chose qu'avec la drogue ! Je me sens victimisé de toutes parts et je passe ma soirée à batailler avec les gens qui veulent carrément me voir tomber. Mais je ne leur laisserai jamais ce plaisir. Trop fier pour cela. Et, même alcoolisé, je n'arrive plus à parler facilement aux gens, ce sont donc les autres qui font la soirée tandis que je me morfonds sur le côté, perdant encore + confiance en moi (j'ai atteint un stade d'inconfiance en moi si cruel, si vous saviez).

Je pense que la drogue a débloqué chez moi quelque chose de fort, mais dans le mauvais sens. A l'instar des personnes qui soignent les gens en récupérant leur maladie, d'autres charment, ou toute autre faculté exceptionnelle du cerveau humain qui, rappelons-le, n'est que ridiculement connu de l'Homme, sauf que je pense que le fonctionnement de mon cerveau est défectueux, et crée une mauvaise énergie, utilisant à torts ses capacités. Les gens ne supportent pas ma présence, veulent m'enterrer vivant, loin de moi ils se portent mieux.

J'en suis arrivé au point où j'ai décidé d'aller voir une psychiatre à qui je n'ai pas tout raconté tant j'ai honte et peur de lui avouer... comment avouer à quelqu'un face à moi qu'on a l'impression que quiconque s'approche de moi veut me nuire ? Logiquement impossible. Elle m'a prescrit du Xanax (Fluoxétine), alors que je m'étais juré ne jamais toucher à ces merdes. Ça ne marche pas, en tout cas ça ne répond pas à mes attentes (je sais que ce n'est pas une pilule magique non plus). Je ne sais pas où je vais aller comme ça, je lutte car j'ai un cerveau fort, et que je m'habitue à tout ça avec le temps (comment peut-on s'habituer à ça ?) mais je vois plus aucun avenir pour moi. Je ne vis qu'à moitié. Pourtant seul, j'aime chanter, danser, et j'adore la mode, les vêtements... mais rien n'est envisageable avec cette merde qui m'étouffe. Je n'ai aucune passion, et je n'ai plus ri franchement depuis des années tant parler, ou sortir une émotion est un effort considérable. Je ne pleure même plus.

Voilà, merci.

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Recklinghausen homme
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Salut,

Tout d'abord, la Fluoxetine n'est pas la molécule du Xanax mais du Prozac.

Pour le Xanax, la molécule active est l'Alprazolam. C'est une benzodiazepine.

Mais peut-être que ces deux médicaments te sont prescrits ?

Pour le Prozac, s'il ne donne pas une amélioration des symptômes au bout de 7 semaines, il est important de le dire à ton toubib car dans ce cas, un switch vers un autre AntiDepresseur est souhaitable.

Difficile à passer dans certains cas " la crise d'adolescence ". Les hormones chamboulent l'organisme et la personne se sent quelquefois ( souvent ) un peu perdu et ne sait comment réagir vis à vis de ce taz de marée hormonal.

J'ai la sensation que dans ton cas, cela a plutôt eu tendance à t'orienter vesr la prise de produits psychotropes. Et en te lisant, j'ai l'impression que tu n'y es pas allé avec le dos de la cuillère, si je peux m'exprimer ainsi.

Prises de LSD qui a finit par déboucher sur un ( voir plusieurs ) bad trip. Consommation de MDMA sans respecter l'espacement de 6 semaines entre chaque consommation qui a eu comme conséquence de vider totalement ton stock de serotonine ( sans compter la passade mephedrone qui je pense à finit par achever le peu de serotonine qui devait traîner dans les limbes de ton cerveau ) et alcool au quotidien alors que tu penses ne plus consommer de psychotropes.

Cela a eu comme conséquence un bouleversement de ton équilibre psychique, ce qui est totalement normal.

Il va falloir être patient pour que ton organisme et particulièrement ton cerveau finisse par se rééquilibrer.

Le psychiatre est une très bonne idée. N'hésite pas à te livrer car il.pourra t'être d'une grande aide pour ton rétablissement. Et un traitement médical pourra te servir de béquille pour réapprendre à marcher ( façon de parler ).

Parallèlement, tu peux, si tu as les moyens financiers, consulter un(e) sophrologue.

Tu pourras y apprendre quelques trucs pour affronter plus facilement le quotidien et pourquoi pas t'orienter vers la méthode Coué qui donne de bons résultats chez les personnes qui ont vécu ce genre de traumatismes ( les bad trip de LSD peuvent laisser des cicatrices qu'il est important de panser ).

A l'heure actuelle, j'ai,la sensation que tu n vois pas encore un peu de lumière qui te ferait penser à une fin du tunnel qui se rapproche mais une fois encore, c'est tout à fait normal.

La convalescence due aux diffèrents abus de substances psychotropes sur un long terme sera longue mais tu finiras par aller mieux, sois en sur.

La patience sera une des clefs de ta réussite.

N'hésite pas à créer ton blog pour t'apercevoir du chemin que tu parcours au fil du temps.

Courage,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Cyrnos homme
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Salut Recklinghausen (vive le copier/coller lol),

Merci beaucoup pour ta réponse. J'ai eu le courage d'écrire ce long post, mais en me réveillant je n'osais plus trop venir voir si il y avait eu du nouveau... Mais finalement ton post me rassure.

Au temps pour moi, j'ai parlé du Xanax mais c'est effectivement le médicament générique du Prozac que je prends. J'ai quelque comprimés de Xanax qu'une amie m'avait donné mais que je garde qu'en cas d'extrême anxiété. Pour le moment je gère, j'en ai pris une seule fois pour tester, j'ai pas vraiment vu de différence. Concernant Fluoxétine, j'en prends depuis trois à quatre semaines maintenant. Ma psychiatre sera en vacances tous le mois d'août, si d'ici son retour je ne vois aucun changement, je ferai comme tu m'as dit.

Au début, elle a voulu me prescrire de la Quétiapine (neuroleptique). Je me suis dit pourquoi pas essayer du coup je l'ai récupéré à la pharmacie. Sauf qu'elle a dû oublier un passage important de mon discours : j'ai des problèmes de poids que j'ai réussi à vaincre partiellement avec le temps (j'ai perdu 35kg maintenant j'en suis à 82kg pour 183cm) et parmi les effets secondaires les plus fréquents apparaît "prise de poids" alors non merci, manquerait plus que ça. Finalement elle m'a redirigé vers Fluoxétine donc j'espère qu'il me conviendra parce qu'il est le moins problématique concernant la prise de poids...

Je pense aussi que cela vient de mon enfance comme la plupart des gens et que je me suis bêtement (ou excessivement) tourné là-dedans lors de mon adolescence sans forcément penser aux conséquences.

Ton message est très réconfortant d'une certaine manière, même si je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai déjà été assez patient dans la vie comme ça. Je ne rêve pas d'une totale rémission, je ne pense pas que cela soit possible, mais d'une nette amélioration qui pourrait me donner un peu plus foi en la vie parce que là c'est pas vraiment ça. Je sais que je ne fais pas les choses correctement, mais comparé à d'autres consommateurs de mon entourage, mon changement est radical ! Je ne touche quasiment plus à rien niveau drogue, j'en ai repris trois ou quatre fois mais quand j'étais bien bourré du coup l'alcool servait de "bouclier" aux méfaits de la drogue lol (c'était soit de la cocaïne soit de la mdma).

Du coup je me demande que dois-je faire ? TOUT arrêter ? Pour la drogue c'est possible, mais l'alcool ? Je ne pense pas être alcoolique, je ne veux simplement pas avoir une vie de merde. Je m'emmerde dans ma vie, voilà tout, j'ai pas de vraie passion, on ne m'a pas donné l'occasion de développer mes centres d'intérêts plus jeune, et avec cette dépression accompagnée de ce qui s'apparente à de la psychose/névrose, c'est encore pire. Ma seule façon de m'amuser, c'est en m'enquillant des bouteilles, chez moi ou dehors (oui, tout en sachant que je dois faire face à mes crises mentales et aux gens autour de moi, dès fois je me demande si je suis pas maso). Ecouter de la musique, chanter, m'exprimer, ça m'aide au fond. Le problème c'est que je résiste à l'éthanol autant qu'un russe. Il me faut trois bouteilles de blanc ou une bouteille et demie de vodka pour être simplement bien. Et après je peux continuer à boire jusqu'au lendemain soir avant de m'écrouler.

En fait, j'ai toujours eu l'impression d'avoir réalisé un filtre au niveau de ma cage thoracique (ah, cette fameuse cage qui contient toutes mes angoisses) et qui filtre tout ce qui pourrait modifier mon état. Tandis que d'autres vont monter à la MDMA en un certain temps, et bien moi je vais prendre plus de temps et avec moins d'effets que les autres, donc il m'en faudra toujours plus. Comme si maintenant j'avais peur de laisser mon esprit s'évader, je me sens obligé de tout contrôler.

Enfin bref, c'est fou que tu me parles de sophrologie, ma psy m'en a parlé à deux reprises à mon dernier rdv. Je vais voir ce que je peux faire en fonction de mon maigre budget, mais du coup ça m'a motivé. Je vais aussi me documenter sur le net. Et concernant la sérotonine que j'aurais annihilée, espérons que l'antidépresseur va y remédier...

Merciiiiiiiii encore.

PS : et je n'ai jamais eu recours à une cuillère ou à une seringue pour me droguer wink

Dernière modification par Cyrnos (16 juillet 2017 à  03:55)

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Anasiana femme
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Inscrit le 30 Jun 2017
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Cyrnos a écrit

Salut Recklinghausen (vive le copier/coller lol),

Merci beaucoup pour ta réponse. J'ai eu le courage d'écrire ce long post, mais en me réveillant je n'osais plus trop venir voir si il y avait eu du nouveau... Mais finalement ton post me rassure.

Au temps pour moi, j'ai parlé du Xanax mais c'est effectivement le médicament générique du Prozac que je prends. J'ai quelque comprimés de Xanax qu'une amie m'avait donné mais que je garde qu'en cas d'extrême anxiété. Pour le moment je gère, j'en ai pris une seule fois pour tester, j'ai pas vraiment vu de différence. Concernant Fluoxétine, j'en prends depuis trois à quatre semaines maintenant. Ma psychiatre sera en vacances tous le mois d'août, si d'ici son retour je ne vois aucun changement, je ferai comme tu m'as dit.

Au début, elle a voulu me prescrire de la Quétiapine (neuroleptique). Je me suis dit pourquoi pas essayer du coup je l'ai récupéré à la pharmacie. Sauf qu'elle a dû oublier un passage important de mon discours : j'ai des problèmes de poids que j'ai réussi à vaincre partiellement avec le temps (j'ai perdu 35kg maintenant j'en suis à 82kg pour 183cm) et parmi les effets secondaires les plus fréquents apparaît "prise de poids" alors non merci, manquerait plus que ça. Finalement elle m'a redirigé vers Fluoxétine donc j'espère qu'il me conviendra parce qu'il est le moins problématique concernant la prise de poids...
Coucou
Je pense aussi que cela vient de mon enfance comme la plupart des gens et que je me suis bêtement (ou excessivement) tourné là-dedans lors de mon adolescence sans forcément penser aux conséquences.

Ton message est très réconfortant d'une certaine manière, même si je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai déjà été assez patient dans la vie comme ça. Je ne rêve pas d'une totale rémission, je ne pense pas que cela soit possible, mais d'une nette amélioration qui pourrait me donner un peu plus foi en la vie parce que là c'est pas vraiment ça. Je sais que je ne fais pas les choses correctement, mais comparé à d'autres consommateurs de mon entourage, mon changement est radical ! Je ne touche quasiment plus à rien niveau drogue, j'en ai repris trois ou quatre fois mais quand j'étais bien bourré du coup l'alcool servait de "bouclier" aux méfaits de la drogue lol (c'était soit de la cocaïne soit de la mdma).

Du coup je me demande que dois-je faire ? TOUT arrêter ? Pour la drogue c'est possible, mais l'alcool ? Je ne pense pas être alcoolique, je ne veux simplement pas avoir une vie de merde. Je m'emmerde dans ma vie, voilà tout, j'ai pas de vraie passion, on ne m'a pas donné l'occasion de développer mes centres d'intérêts plus jeune, et avec cette dépression accompagnée de ce qui s'apparente à de la psychose/névrose, c'est encore pire. Ma seule façon de m'amuser, c'est en m'enquillant des bouteilles, chez moi ou dehors (oui, tout en sachant que je dois faire face à mes crises mentales et aux gens autour de moi, dès fois je me demande si je suis pas maso). Ecouter de la musique, chanter, m'exprimer, ça m'aide au fond. Le problème c'est que je résiste à l'éthanol autant qu'un russe. Il me faut trois bouteilles de blanc ou une bouteille et demie de vodka pour être simplement bien. Et après je peux continuer à boire jusqu'au lendemain soir avant de m'écrouler.

En fait, j'ai toujours eu l'impression d'avoir réalisé un filtre au niveau de ma cage thoracique (ah, cette fameuse cage qui contient toutes mes angoisses) et qui filtre tout ce qui pourrait modifier mon état. Tandis que d'autres vont monter à la MDMA en un certain temps, et bien moi je vais prendre plus de temps et avec moins d'effets que les autres, donc il m'en faudra toujours plus. Comme si maintenant j'avais peur de laisser mon esprit s'évader, je me sens obligé de tout contrôler.

Enfin bref, c'est fou que tu me parles de sophrologie, ma psy m'en a parlé à deux reprises à mon dernier rdv. Je vais voir ce que je peux faire en fonction de mon maigre budget, mais du coup ça m'a motivé. Je vais aussi me documenter sur le net. Et concernant la sérotonine que j'aurais annihilée, espérons que l'antidépresseur va y remédier...

Merciiiiiiiii encore.

PS : et je n'ai jamais eu recours à une cuillère ou à une seringue pour me droguer wink

Coucou ,Moi qui est eu le prozac Pour mon trouble bipolaire,le générique et La fluoxetine 20mg voir 40 mg selon le cas .Prozac Et la marque déposé ,Les génériques sont d'appellation leur molécule .comme Dans Se cas de figure ci ,La fluoxetine .la domperidone Pour le MOTILIUM etc etc
Puis concernant les prises de poids ,c'est juste hallucinant avec La depakine chrono 500,le seroquel Et effexor 150.pour ma part pas  de prise de poids réel sous AD,Mais le valium ,seroquel ....le prozac ne le supportant plus ,J'en suis au Wellbutrin 300mg Avec La lama trigone (lambipol)comme thymo régulateur et ouf zéro prise de poids pour, le moment ,malgré Mes 3 temesta par jours +3 si nécessaire et Mes 125mg de méthadone gélules,donc je craignais la prise de poids selon ses témoignages allant jusqu'à 101-30-40-voir 60kg La prise de poids méthadone.J'espere bien m'en sortir à se niveau La car Pour Moi La prise de poids se n'est pas possible (c'est un sujet trop perso Et traumatique vécu que je préférais éviter . Désolé j ai pas Tout?lue ,j'ai survolé qlq lignes ,Je m'y attelle dés Maintenant,Bisous

Dernière modification par Anasiana (16 juillet 2017 à  15:40)


L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne!

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Recklinghausen homme
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Salut,

Une des premières tâches à laquelle tu devrais t'atarder Cyrnos, c'est de chercher une activité qui te plairait et qui pourrait faire que l'ennui se fasse moins ressentir.

De cette façon, l'envie de consommer de l'alcool serait surement moins présent.

Tu n'es peut-être pas alcoolo dépendant(e) mais apparemment, tu tiens une sacré dose !!!

Il serait surement mieux dans un premier temps de tenter de faire baisser la tolérance à la bouteille.

L'arrêt de la consommation pendant quelques jours devrait donner de bons résultats.

Pour ce qui est du poids,,effectivement ton toubib a trouvé la bonne molécule car le Prozac a pour réputation de faire perdre du poids.

Au moins, si jamais ce médicament ne donnait pas d'effet sur le moral, il devrait au moins donne satisfaction sur le fait qu'il ne fait pas grossir wink

Si jamais tu ressentais des difficultés pour stopper la boisson, je te conseillerais de demander à ton médecin ce qu'il pense d'une mise sous Diazepam.

Le Valium a bonne réputation dans le sevrage alcoolique et aura également un effet anxiolytique sur tes angoisses.

C'est en plus une benzo à longue demie vie, ce qui rend plus simple son mode de fonctionnement ( tu peux prendre ton traitement en une fois et à petites doses en raison de sa longue durée d'action ).

Pour ce qui est du Prozac, les effets bénéfiques peuvent mettre du temps à apparaître, patiente jusqu'au délai de 7 semaines pour te donner un avis sur l'utilité de poursuivre ce traitement, ou pas.

Et si jamais tu avais des soucis financiers, je t'engage à contacter une assistante sociale afin de voir si ta situation n'ouvre pas droit à une prise en charge ( tout ou en parti ) de tes consultations chez un sophrologue.

Le fait que tu ne fasses pas partie de la famille des injecteurs n'a rien à faire dans ce débat wink

C'est juste une façon de consommer ses produits, rien de plus.

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Cyrnos homme
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@Anasiana > Salut ! Dis donc, tu en prends des médicaments toi. Mais tout a l'air de bien se passer au niveau de la non prise de poids j'espère que ça va continuer car comme tu le dis c'est juste pas possible y a déjà assez de problèmes à régler pour en plus rajouter des problèmes physiques. Je garde le Wellbutrin en tête si j'avais de dois changer de molécule.
J'aurais apprécié prendre un thermorégulateur comme toi, mais comme j'ai bien fait comprendre à ma psy que j'étais anti médicaments elle a préféré ne me donner qu'un AD, et d'après, ça rend dépendant. J'avais essayé la phytothérapie, j'ai dépensé plus de 240€ pour des boîtes de Rhodiola et Griffonia (symbiose) mais nada au niveau des résultats... du coup j'ai des boîtes en trop dans un placard que je ne peux même plus utiliser car non compatibles avec des AD chimiques.
Et t'inquiète, je comprends que tant de lignes puissent rebuter lol

@Recklinghausen > Salut ! J'aimerais trouver une activité, mais pour faire simple toute activité avec des inconnus m'effraient. J'avais un travail (un petit boulot en temps partiel) mais ça s'est mal passé avec mon chef donc je suis arrêt maladie depuis deux mois là. Au travail, j'évitais au maximum mes collègues de travail, je n'allais jamais prendre de pause avec eux, je leur parlais que brièvement, ça a créé un écart entre nous du coup, certains m'appréciaient, d'autres moins. Mais comme j'ai tout le temps l'air fier, personne ne m'embêtait !

Je peux stopper tout et n'importe quoi, même la cigarette (que je commence à réduire d'ailleurs), le problème comme je te l'ai dit c'est que je suis apeuré par l'ennui + qu'autre chose, de ne plus être "dans le coup" car à mon âge quand on sort on boit ou on se drogue. Sobre c'est inimaginable je suis gêné de tout, parano, ma confiance en moi atteint le néant (même si ça ne voit pas forcément) bref je me sens très mal à l'aise.

Je vais quand même me renseigner sur le Valium, en espérant qu'il ne me fasse pas grossir... Et pareillement pour l'assistante sociale, même si j'étais déjà allé en voir une pour un autre problème et on m'a gentiment renvoyé prétextant qu'à mon âge on devait se diriger vers la Mission Locale. Lol.

J'ai parlé de seringue et de cuillère par rapport à ton jeu de mots (involontaire ?) "Et en te lisant, j'ai l'impression que tu n'y es pas allé avec le dos de la cuillère, si je peux m'exprimer ainsi." wink

Merci prends soin de toi aussi.

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Myrtille93 femme
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Coucou Syros
Est-ce que ça va mieux depuis cet été ? Il faudra peut être un petit peu de temps pour te remettre, mais ça reviendra, essaie de ne pas te focaliser sur les mécanismes de ton cerveau mais sur la détente, le fait de ressentir et d'écouter ton corps.
Se calmer et s'exposer au soleil
Réapprends à te concentrer avec des livres qui pourrait t'aider dans ce passage douloureux: "le livre de la méditation et de la vie" de Krishnamurti, ou "le pouvoir du moment présent" de Eckhart tolle qui est encore plus simple. Apaise toi spirituellement et physiquement, et rapproche toi de ton entourage
L'amour et le sexe constituent une réelle thérapie pour se rééquilibrer aussi
Cultive ton rapport à toi même et aux autres, laisse aller les choses, évite la résistance mentale, ne te répète pas en pensant sans cesse que tu en as trop pris
Réapprends à vivre le moment présent tranquillement, rien ne presse
Tu pourras ensuite comprendre ce dont tu as envie
Bizou

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mikykeupon homme
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9631 messages

Myrtille93 a écrit

Coucou Syros
Est-ce que ça va mieux depuis cet été ? Il faudra peut être un petit peu de temps pour te remettre, mais ça reviendra, essaie de ne pas te focaliser sur les mécanismes de ton cerveau mais sur la détente, le fait de ressentir et d'écouter ton corps.

Pour justement bien se détendre c'est plus pratique de connaître les mécanismes de notre cerveau pour facilité la détente.

La détente n'est pas magique, c'est une question de chimie, de molécules qui agissent sur certains récepteurs.
Donc de connaître le fonctionnement du cerveau peut aider à être serin plus rapidement qu'avec la méthode couët (je ne suis pas sûr de l'orthographe).

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filousky homme
Modérateur
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11530 messages
Les deux attitudes ,ne sont pas antagonistes, le hic est juste que la Théosophie et Krishnamurti au premier post, c'est pas forcément bien interprété, l'amour, le sexe et la méditation étant des pratiques bien utiles, faut-il encore avoir passé le cap  de la chimie pure du cerveau et de retrouvé la capacité à penser, agir et réaliser des projets.
Je suis à peu près persuadé qu'il n'y a pas 5% des utilisateurs du forum qui ont lu ou connaissent Krishnamurti, sa lecture n'étant pas des plus faciles. 

On est au 21° siècle et le monsieur qui est en vogue dans notre occident sur le sujet de la méditation s'appelle Christophe André et il propose une approche de la méditation de la pleine conscience un peu moins ésotérique que celle de Krishnamurti qui date du début du 20° siècle.

Ce que vous défendez chacun, pour Miky, l'approche de première urgence quand le malaise est trop perturbant pour envisager quoi que ce soit d'autre qu'un soulagement même petit et Myrtille 93 tu parles de l'after lorsqu'une recherche spirituelle ou philosophique s'avère nécessaire et possible. Vos avis ne concernent pas le même moment de la vie d'un individu confronté à la douleur de l'esprit.

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Myrtille93 femme
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7 messages

mikykeupon a écrit

Myrtille93 a écrit

Coucou Syros
Est-ce que ça va mieux depuis cet été ? Il faudra peut être un petit peu de temps pour te remettre, mais ça reviendra, essaie de ne pas te focaliser sur les mécanismes de ton cerveau mais sur la détente, le fait de ressentir et d'écouter ton corps.

Pour justement bien se détendre c'est plus pratique de connaître les mécanismes de notre cerveau pour facilité la détente.

La détente n'est pas magique, c'est une question de chimie, de molécules qui agissent sur certains récepteurs.
Donc de connaître le fonctionnement du cerveau peut aider à être serin plus rapidement qu'avec la méthode couët (je ne suis pas sûr de l'orthographe).

Oui mikykeupon, il est clair et net que c'est en comprenant nos mécanismes qu'on peut comprendre notre fonctionnement et donc résoudre des choses
Néanmoins, quelqu'un qui cherche et qui cherche encore, dans un état de parano, approfondit le problème selon moi: a force de vouloir intellectualiser et découvrir ce qui ne va pas, on se focalise dessus et on plonge dans les méandres
Il est clair que cette phrase paraît légère, mais j'ai aussi eu cette expérience de mauvaises énergies, (bcp de produit différents depuis mes 15ans, j'en ai 25ojd)  je suis tout doucement en train de sortir de cet épisode depuis 2ans (mais je crois que l'environnement et la marche de la vie que l'on ne peux pas contrôler accroissent le stress et le bad, ce ne sont pas que les prods). Si tu te focalise sur quelque chose, ça prend plus d'ampleur. Quand tu lis trop de psychologie alors que tu n'est pas bien, ça entretient la prise de tête. Il faut vivre, ressentir les choses, et non rester confiné dans la tête, c'est le but de ce message. Le sexe est vraiment une solution selon moi
Oui il est vrai que c'est une question de chimie du cerveau, bien sur :) mais comme le jeune homme nous dit qu'il a 24 ans et qu'il s'est bien calmé depuis ses 16ans, même avec quelques défonces par ci par là après une "grosse période intense" diront nous, ce déséquilibre aurait du diminuer depuis longtemps. J'en conclut que c'est beaucoup l'entourage qui est porteur de rémission, les interactions positives entre nous ne sont pas négligeables. Ce n'est pas ne faisant qu'étudier (tout seul) les mécanismes du cerveau dans un livre que le mal psychique guérira... C'est l'expérience qui guérit, le reste n'est qu'info, un petit artifice qui traverse notre pensée.

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Syam homme
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Coué Miky :)
Il ne faut pas la dénigrer cette méthode, elle fonctionne réellement. Mais il faut comprendre ses limites, son utilité réelle et ses effets indésirables.
Car la prendre pour de la spiritualité par est quand même une drôle d'impasse, et elle n'est pas adaptée à tous les sujets.

Sinon j'ajoute pour Myrtille que la lecture de J.K. ou E.T. n'est pas toujours si adaptée à une personne en difficulté, vu que la découverte des vraies principes de la spiritualité est quand même une affaire d'efforts. J'ai rarement vu des gens aller mieux juste parce qu'ils lisaient Krishnamurti.  Parfois il y a un mieux être suite à ces lectures mais la cause est plus complexe, c'est à cause de prédispositions qui ne sont pas si courante OU de "méthode Coué" avec un effet malsain qui est l'auto-persuasion trompeuse comme quoi notre lecture intellectuelle nous donne une compréhension spirituelle profonde. Il faut le dire, chez les lecteurs de ces deux auteurs en particulier, il y a un maximum de gens qui sont très loin de se douter de ce dont la spiritualité parle vraiment, qui prennent leurs moments de relaxation pour le Nirvâna sans se douter le moins du monde de la vraie connaissance que pouvait trainer Krishnamurti derrière ses discours, l'immensité de son expérience terrible et douloureuse, ses capacités yoguiques (dont d'ailleurs il déconseille l'apprentissage) etc. Krishnamurti passait le plus clair de son temps à être totalement désemparé et franchement désespéré quand il voyait ses "disciples" et leur insistance dans l'ignorance crasse, la dévotion hypocrite et l'intellectualisation mortelle. Maintenant qu'il n'est plus en vie, les lecteurs continuent à se masturber intellectuellement sur ses textes mais il n'est plus là pour les engueuler et leur dire à quel point leur aveuglement est démentiel. Bref, je pense comprendre ce que tu veux dire par "méthode coué" Miky, et je suis à la limite encore plus dur que toi au sujet des lecteurs moyens de Jiddu K.
Il est clair aussi que Myrtille semble considérer sa propre expérience comme le modèle, alors qu'elle n'est finalement elle-même "qu'en rémission". Il n'y a pas de modèle. Chacun est différent. Mais je trouve toutefois dans tout ça bienveillant d'avoir voulu apporter son témoignage dans un cas similaire au sien dans une certaine proportion. On a tous envie d'aider les autres. c'est certain que le domaine de la toxicomanie est très complexe et il est bon que chacun puisse apporter sa petite pierre avec humilité. Pas facile non plus de comprendre comment marchent les forums. Sur un forum déterrer un vieux topic est mal vu, sur un autre c'est au contraire apprécié pour les faire revivre... Difficile alchimie. Moi je dis à Myrtille : Bienvenue. Tant que tu es bienveillante, tu peux participer et donner ton avis. Le fait que certaines personnes ici ont une longue expérience (travaillant auprès de toxicomanes depuis des années, ayant été toxicomanes et devenus bénévoles par la suite, etc etc) ne doit pas t'empêcher de poster et d'apporter ta pierre, mais il ne faut pas non plus l'oublier (que d'autres ont une longue expérience) et ne pas négliger que les bonnes intentions à coup de Krishnamurti ne sont pas la panacée universelle sinon ça se saurait. Ayant à la fois un pied dans le bénévolat auprès des toxicomanes ET dans les enseignements de spiritualité orientale, je peux te dire qu'il faut une solide intuition pour deviner qui saura utiliser une lecture de ce genre pour s'aider dans ses difficultés d'addiction. Et aussi que Krishnamurti n'est pas forcément le plus facile d'accès ni le plus utile. Quand à l'autre, Tolle, je préfère ne rien en dire du tout pour n'offenser personne.

Bref, tu es vraiment bienvenue ici, observe bien comment ça marche, ça devient si important comme forum que nous ne savons plus prendre soin de chacun individuellement, alors il faut que chacun se forme tout seul avec humilité et observation. L'aide aux toxicomanes est un domaine extrêmement subtil! Et il n'y a pas que ça. Il y a aussi notre responsabilité politique, d'offrir aux toxicomanes un discours adapté à leur vraie situation qui est niée, ignorée, réfutée avec aveuglement par toute la société en général et les pouvoirs publics ou parfois la famille en particulier. Les représenter eux et leurs intérêts avec habileté pour essayer de n'oublier personne et de les défendre sans angélisme ni concession, mais avec quand même notre expérience qui nous permet de contester en toute lucidité tous les clichés à leurs propos et au sujet des produits, et de dénoncer en toute lucidité aussi l’inefficacité et les effets affreusement néfastes de la prohibition et de la répression qu'ils subissent au détriment de tous, toxicomanes certes inclus, mais aussi au détriment de la société dans son ensemble qui dépense des milliards pour finalement une efficacité NEGATIVE dans le domaine de la consommation et par dessus le marché la mise en danger dramatique des dits toxicomanes et de leur entourage et de la cité, juste à cause de notre incapacité à renoncer à des réflexes incontrôlés de marginalisation, de diabolisation, et de politique de l'autruche. Tout cela alors qu'il serait plutôt simple de changer si on avait le courage politique de le faire.

Bref, cela pour dire que selon le ton que tu emplois, tu peux quand même générer une certaine incompréhension. Mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras alors j'espère te lire très vite et je dirais que la première chose à faire, pour apporter ta pierre à l'édifice de Psychoactif, c'est de poster ta propre expérience, ton histoire avec les produits, et avec les autres, accompagnée de tes intéressantes réflexions, y compris spirituelles (pourvu que ce ne soit pas imposé à d'autres) car tant qu'on ne présente pas nos trouvailles spirituelles personnelles comme les clés valables pour tous, elles sont très enrichissantes potentiellement et inspirantes aussi. Ton histoire semble très intéressante!

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Myrtille93 femme
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Syam a écrit

Coué Miky :)

Sinon j'ajoute pour Myrtille que la lecture de J.K. ou E.T. n'est pas toujours si adaptée à une personne en difficulté, vu que la découverte des vraies principes de la spiritualité est quand même une affaire d'efforts. J'ai rarement vu des gens aller mieux juste parce qu'ils lisaient Krishnamurti.  Parfois il y a un mieux être suite à ces lectures mais la cause est plus complexe, c'est à cause de prédispositions qui ne sont pas si courante OU de "méthode Coué" avec un effet malsain qui est l'auto-persuasion trompeuse comme quoi notre lecture intellectuelle nous donne une compréhension spirituelle profonde. Il faut le dire, chez les lecteurs de ces deux auteurs en particulier, il y a un maximum de gens qui sont très loin de se douter de ce dont la spiritualité parle vraiment, qui prennent leurs moments de relaxation pour le Nirvâna sans se douter le moins du monde de la vraie connaissance que pouvait trainer Krishnamurti derrière ses discours, l'immensité de son expérience terrible et douloureuse, ses capacités yoguiques (dont d'ailleurs il déconseille l'apprentissage) etc. Krishnamurti passait le plus clair de son temps à être totalement désemparé et franchement désespéré quand il voyait ses "disciples" et leur insistance dans l'ignorance crasse, la dévotion hypocrite et l'intellectualisation mortelle. Maintenant qu'il n'est plus en vie, les lecteurs continuent à se masturber intellectuellement sur ses textes mais il n'est plus là pour les engueuler et leur dire à quel point leur aveuglement est démentiel. Bref, je pense comprendre ce que tu veux dire par "méthode coué" Miky, et je suis à la limite encore plus dur que toi au sujet des lecteurs moyens de Jiddu K.
Il est clair aussi que Myrtille semble considérer sa propre expérience comme le modèle, alors qu'elle n'est finalement elle-même "qu'en rémission". Il n'y a pas de modèle. Chacun est différent. Mais je trouve toutefois dans tout ça bienveillant d'avoir voulu apporter son témoignage dans un cas similaire au sien dans une certaine proportion. On a tous envie d'aider les autres. c'est certain que le domaine de la toxicomanie est très complexe et il est bon que chacun puisse apporter sa petite pierre avec humilité. Pas facile non plus de comprendre comment marchent les forums. Sur un forum déterrer un vieux topic est mal vu, sur un autre c'est au contraire apprécié pour les faire revivre... Difficile alchimie. Moi je dis à Myrtille : Bienvenue. Tant que tu es bienveillante, tu peux participer et donner ton avis. Le fait que certaines personnes ici ont une longue expérience (travaillant auprès de toxicomanes depuis des années, ayant été toxicomanes et devenus bénévoles par la suite, etc etc) ne doit pas t'empêcher de poster et d'apporter ta pierre, mais il ne faut pas non plus l'oublier (que d'autres ont une longue expérience) et ne pas négliger que les bonnes intentions à coup de Krishnamurti ne sont pas la panacée universelle sinon ça se saurait. Ayant à la fois un pied dans le bénévolat auprès des toxicomanes ET dans les enseignements de spiritualité orientale, je peux te dire qu'il faut une solide intuition pour deviner qui saura utiliser une lecture de ce genre pour s'aider dans ses difficultés d'addiction. Et aussi que Krishnamurti n'est pas forcément le plus facile d'accès ni le plus utile. Quand à l'autre, Tolle, je préfère ne rien en dire du tout pour n'offenser personne.

Bref, cela pour dire que selon le ton que tu emplois, tu peux quand même générer une certaine incompréhension. Mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras alors j'espère te lire très vite et je dirais que la première chose à faire, pour apporter ta pierre à l'édifice de Psychoactif, c'est de poster ta propre expérience, ton histoire avec les produits, et avec les autres, accompagnée de tes intéressantes réflexions, y compris spirituelles (pourvu que ce ne soit pas imposé à d'autres) car tant qu'on ne présente pas nos trouvailles spirituelles personnelles comme les clés valables pour tous, elles sont très enrichissantes potentiellement et inspirantes aussi. Ton histoire semble très intéressante!

Bien vu Syam! Je suis également en "rémission", avec des périodes difficiles
Et je t'avoue que le fait qu'on relève mes propos à ce point ne donne pas tellement envie d'exposer mon problème.. J'ai juste introduit 2-3 références, qui selon toi relèvent de l'illusion et de la masturbation psycho... En plus je me rend compte que ca n'est pas  'le livre de la méditation et de la vie" que je voulais intégrer, mais "la première et dernière liberté"... Ce sont deux livres qui m'ont inspiré et donné du courage, je ne prône pas le fait que ces écrits sont une source de spiritualité pure, pardonne moi mais ton analyse de Krishnamurti m'importe peu, ce petit commentaire de quelques lignes n'était aucunement une illustration de mon savoir spirituel, parce que je ne le suis pas en fait, j'essaie simplement de vivre, sans doctrine spécifique. Néanmoins ces écrits apportent un certain confort en cas de crise. Il est clair qu'Eckart Tohlle est une littérature de bas niveau, cependant à l'époque j'avais des difficultés, et il me fut accessible, afin de me calmer intérieurement ds des moments terribles
Dire que j'expose mon expérience comme le seul modèle viable? Cela n'était pas mon intention et je vois qu'il faut prendre des gans pour exposer son point de vue..
"Je sais qui saura utiliser une lecture de ce genre pour s'aider dans ses difficultés d'addiction": peut tu être plus précis stp?

Dernière modification par Myrtille93 (28 janvier 2018 à  11:40)

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