Codeine, moi aussi ...

Publié par ,
14889 vues, 49 réponses
avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Bonjour à tous,
Ceci est mon premier message sur ces forums, il me semble donc important de me présenter en quelques mots.
J’approche de la cinquantaine, marié, 2 enfants. Grosse charge de travail au boulot, niveau de responsabilité plutôt élevé et beaucoup, beaucoup de stress. A cela s’ajoute une vie personnelle et familiale assez « moyenne » - pas de crise ou quoi que ce soit du genre, mais plus rien d’excitant ou de passionnant depuis des années …

En synthèse je ne peux pas dire que je suis malheureux, ca serait vraiment indécent au regard de la misère qui nous entoure, mais je ne peux pas non plus affirmer, en toute honnêteté,  que je suis heureux, ca non …

Voila pour le paysage wink

J’ai découvert la Codeine il y a maintenant de nombreuses années, suite à une opération douloureuse pour laquelle on me l’a prescrit.

Ca a vraiment changé beaucoup de chose pour moi. Ca m’aide à tenir, a me lever le matin, à continuer toutes mes taches quotidiennes, grandes ou petites, qui n’ont pas vraiment de sens si on y regarde bien – une vie d’automate sous pression.

J’ai, je le crois, une certaine volonté, et je me suis fixé des limites. Je me prends une dose « récréative » chaque dimanche. Une petite voix dans ma tête essaye régulièrement de me pousser à changer cette fréquence, elle a toujours de bon arguments cette petite voix … Un déception à la maison, un coup de stress au travail plus fort que les autres, et elle me chuchote bien des choses ...

Mais j’ai toujours résisté, et je résiste – je sais que c’est indispensable si je ne veux pas sombrer.

En terme de doses, je pense aussi être « raisonnable » … 3 KLIPAL + 6 néocodion, ca doit faire dans les 200mg de Codeine je pense. L’effet n’est plus le même qu’au début ca c’est sur, mais ca reste très agréable, et surtout comme je l’ai dis plus haut ca me fait TENIR – Chaque Lundi matin je sais que dans quelques jours viendra « ma petite pose », et je m’accroche à cette idée.

L’évolution de la législation sur la Codeine a tout fiche par terre.

J’avais un petit stock, mais il se termine, et je ne sais pas quoi faire.

Aller trainer sur le Darknet pour essayer de trouver des trucs ? Mais quoi, comment, ou ? Je n’y connais pas grand-chose. Le DICODIN semble revenir de temps en temps dans certains message, mais est-ce la solution ?

En parler à mon Medecin traitant ? J’ai peur de son regard, de sa réaction … C’est mon Médecin de famille, celui de ma femme et de mes enfants. Hors de question que l’info « fuite » même indirectement … Ma famille, ma femme ne comprendra pas, ca serait peut-être même le truc de trop dans le couple.

Me tourner vers un spécialiste de l’addiction ? Peut-être … Je suis sur Paris, je dois pouvoir trouver quelqu’un… Mais mon « cas » va-t-il intéresser quelqu’un ? Ma fréquence de prise et les doses ne font pas de moi (du moins je le crois) une personne vraiment dépendante. Je crois que je « pourrais » arrêter si je le décidais, mais je ne le veux pas, ne le « peux » pas, c’est à vrai dire mon seul moment de « bonheur » …

Bref je me tourne vers vous, afin de recevoir vos conseils.
Et je vous en remerie.

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Bonjour Serge,

Sois le bienvenu parmi nous.
Depuis peu sur PA il y a le Sujet du mois que je t'encourage à lire :
https://www.psychoactif.org/blogs/Sujet … ntb#c17246

Ainsi que tout les autres threads que tu trouveras dans la rubrique du même nom.

Amicalement

Hors ligne

 

avatar
PsyAgentDouble
Agent sous couverture
Inscrit le 21 Jul 2017
473 messages
salut!

effectivement, une fois par semaine t'es pas dans une dependance physique, pas trop moyen de mettre ça en avant pour choper une ordonnance.

Avec un addictologue c'est trés long. Moi j'ai eu "de la chance" je suis tombée sur un mec qui a décidé de me laisser sous codéine..
Mais beaucoup de camarades se voient diriger fortement vers le sevrage.

Du coup tu fais quo actuellement, tu te tourne vers l'alcool? d'autres substances?
parce que si c'est le cas, je pense que l'addictologue te laissera sous codéine....

In a world full of hollow, i'm jumping jumping

Hors ligne

 

Ofélix khodo
Nouveau membre
Inscrit le 07 Sep 2017
36 messages
Serge, c'est fou ! Nous sommes nombreux à trembler devant nos médecins ! Oui c'est fou ! Aller chez le médecins nous rend plus malades que nous le sommes. Trop pressés, ils ne sont pas suffisamment à l'écoute, pas assez humains, pas assez tolérants, le patient se sent jugé, culpabilisé, infantilisé. On n'est pas là pour se faire engueuler.

Ex. Madame Michu, vous avez encore pris 4 kilos, il faudrait penser à vous mettre au régime, chère madame, sinon moi, je ne réponds plus de rien, avec la graisse qui se met dans le coeur, c'est le début des ennuis, des gros, des très gros ennuis, le diabète, avec tout son cortège de maux, le cancer..., le cimetière où vous allez filer tout droit si vous ne réduisez pas votre conso de sucre.  J'emploie ici exceptionnellement l'expression misogyne Madame Michu mais je ne la prends en aucun cas à mon compte. C'est dans un dialogue, je reproduis des paroles qui ne sont pas les miennes.


Quand j'ai avoué avoir menti à ma psy sur ma consommation de codéine, sur les conseils d'un addicto, psy lui aussi, ma psy ne s'est pas mise dans tous ses états, elle m'a aidée. Les psys sont habitués à entendre toutes sortes de confessions bien pires que les nôtres et ce n'est pas ça qui va les perturber
L'aveu au généraliste, c'est beaucoup plus délicat, tu as raison Serge... Surtout avec les secrétaires cerbères qui entendent tout, veulent tout savoir, pour tout répéter dehors.

SERGE, nous sommes nombreux à nous mentir à nous mêmes sur notre conso, sur notre capacité à nous arrêter quand on veut, à penser que nous ne sommes pas dépendants, à mettre notre volonté d'arrêter au conditionnel. Nous en avons souvent témoigné en tant  que psychodéinés.

Nous sommes nombreux à avoir le même profil que toi, des gens sans histoires, bien rangés
et ta litote finale est à cet égard une belle conclusion

Moi non plus je ne peux pas dire que je suis heureuse, ni en gros ni en détail...De toute façon, le bonheur...? C'est déjà bien de ne pas être malheureux, de ne pas avoir mal...

Que suis-je avec la codéine : parfois heureuse, rarement,  souvent malheureuse...J'ai à peine pris une dose que je pense à la suivante...Il en va de même avec toutes les addictions, être addict, voir poly addict, c'est pas réjouissant !

Amitiés psychoactives
Ofé

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Merci à tous les 2 pour votre réponse, rapide qui plus est wink

@Away : J'ai pris connaissance du sujet du mois - intéressant.

@Psy : J'ai encore quelques prises "en stock" ...
L'alcool, je suis pas fan. Le seul effet que cela a sur moi est de me faire dormir, avec un bon mal de crane au réveil. Rien de bien festif
J'ai acheté en ligne sur certains sites basés au Pays Bas des "herbes", genre Kratom, Kanna et compagnie - J'ai cru lire quelque part que les effets pouvaient être comparable ...

Certains de mes tests se sont soldés par des expériences assez déplaisantes. D'autres ont générés quelques effets, minimes, et sans vraiment d'intérêt.

Je sens venir l'impasse, sans réelle solution pour l'instant.

Bien cordialement,

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
thecheshirecat
Psycho sénior
Inscrit le 09 May 2017
839 messages
Bonjour Serge,
Il me semble évident que tu n'as pas de dépendance physique pour le moment, par contre la dépendance psychologique est évidente (sinon tu n'aurais pas posté).
Ta problématique semble être de continuer à consommer de la codéine, je te copie colle donc un morceau du post récapitulatif que j'ai rédigé il y a quelques temps sur ce sujet, qui te présente les options qui s'offrent à toi.

Si vous voulez continuer à consommer de la codéine :

la solution ne pourra être que partiellement légale (voire illégale), plus onéreuse et potentiellement difficile à mettre en place, selon la fréquence de votre consommation et votre dosage.

* le nomadisme médical : faire plusieurs médecins et plusieurs pharmacies, pour obtenir une ou des prescriptions couvrant vos besoins. Cette solution peut vous mettre en porte à faux vis à vis de la sécurité sociale, et semble difficile à tenir dans la durée.

* l'achat sur le deep web : présente les risques liés à la consommation de toute drogue dont l'approvisionnement est illégal. Risque de saisie à la douane, de vous faire scammer, coût élevé.

* switcher sur un autre opiacé : risque d'aggraver votre situation et même problématique d'approvisionnement, plus ou moins complexe selon l'opiacé. Cette solution peut être tentante, mais pesez bien le pour et le contre avant de vous engager dans une galère. Note spéciale pour le tramadol, qui est plus dangereux que la codéine du fait de son action "antidépresseur" (inhibition de la recapture de la sérotonine), risque de difficultés supplémentaires au sevrage et de syndrome sérotoninergique en cas de doses trop élevées et/ou de consommation simultanée avec un autre ISRS.

Il faut, amha, que tu fasses attention à continuer à bien respecter tes règles de consommation (qui sont pertinente). L'addicto me semble inutile dans ton cas, tu n'es pas dans une démarche d'arrêt et tu n'es pas physiquement dépendant.

Bon courage !

Édit: vu tes dosages et ta fréquence plus que raisonnable, la solution médecin me semble tout indiqué. Pour tes douleurs, évidemment, il faut soulager tout ça. N'oublie pas ton allergie au paracetamol.

Dernière modification par thecheshirecat (08 septembre 2017 à  12:12)


Foutu citron.

Hors ligne

 

Tatami
Psycho junior
Inscrit le 09 Jul 2017
266 messages
Bonjour Serge,
Bienvenue à toi.
Perso, je pense que tu es raisonnable et que  une conso une fois par semaine avec toute la pression qui est la tienne ne nécessite pas un TSO ou bien tirer un trait sur ton seul jour de ''détente psychoactive'', donc si je peux me permettre de te donner un conseil !
Ments à ton médecin généraliste, parle lui de migraines récurrentes, de douleurs lombaires chroniques, que tu te dois d'aller travailler tous les jours malgré la douleur et que pour se faire il doit te soulager, car il est impensable au vu de ta charge de travail qu'il te prescrive des AT à chaque crise, qui sont malheureusement fréquente.
C'est dans ses attributions, c'est son rôle, son devoir.
Et par conséquent, demande lui qu'il te rédige une ordonnance en bonne et due forme, pour 6 mois à raison de 6 comprimés par jour afin de constituer ton stock. (ou pourquoi pas Dicodin, sachant que c'est du costaud, un seul te suffira, et pour supprimer l'effet LP, il suffit de l'écraser).
Dire la vérité, qu'elle ânerie sans nom ! Sincèrement ne fais pas mon erreur. Comme le répète si souvent le gros chat mauve, ''pour vivre ''heureux'' vivons cachés"
Et qui plus est tu n'enquiquines personne, ça ne regarde que toi. Tu as pour moi une bonne accroche psychologique, ne risque pas de tomber dans la dépression, tu te maintiens avec cette idée que le WE tu pourras décompresser à l'aide de ces petits comprimés, car oui, c'est un soutien majeur pour beaucoup d'entre nous. 
(mieux vaut ça qu'un AD qui détruit nos connexions neuronales - amnésie et tout le tintouin - , et ce, à cause d'un arrêté nauséabond !
Bon courage Serge, au plaisir de te lire.
Tatami
PS : le silence est d'or.

EDIT : il me semble également que tu es un peu déprimé, c'est chose commune à nos âges big_smile, pourquoi ne pas aller voir un thérapeute, le thérapeute te sera d'une grande aide et si c'est un psychiatre il ne verra sûrement pas d'inconvénient à te prescrire de la Codéine en lieu et place d'un anti-dépresseur, Benzo, quoi le TTT consensuel ?

Dernière modification par Tatami (08 septembre 2017 à  12:03)


Vous pouvez échapper à la critique, en ne disant rien, en ne faisant rien, en ÉTANT RIEN !

Hors ligne

 

avatar
Lilas24
Bavarde
Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour,

Tu ne parais pas souffrir de la dépendance physique qui contraint malheureusement pas mal d'entre nous. La question c'est de savoir si ta consommation est purement récréative (comme un petit verre une fois de temps en temps) ou si elle sert à masquer des angoisses, auquel cas tu as peut être une bonne petite dépendance psychologique qui t'empêche d'arrêter. Le côté répétitif de tes prises semble quand même dépasser un peu le cadre récréatif, non?

Je suis comme toi, j'ai une vie rangée, une famille et même un très bon travail mais je suis dépendante de la codéine depuis des années. S'il est vrai qu'à l'origine cet abus a été lié à une souffrance physique extrême, quand j'ai replongé des années après c'était pour gérer des angoisses.

A toi de voir si tu peux tolérer l'absence de codéine ou si un manque psychologique va te pousser à t'en procurer d'une manière ou d'une autre. Il faut que tu décide si ça vaut la peine de tenter d'en obtenir de façon illicite, en faisant une tournée médicale ou pharmaceutique ou si tu penses qu'il vaut mieux te faire aider pour te libérer d'un produit qui n'est plus en vente libre.

J'ai hésité 24 heure et j'ai opté pour la consultation en addictologie car c'était pour moi la seule solution rationnelle. Ma dépendance était liée à un produit en vente libre que je n'ai jamais obtenu par prescription. Dès lors que les choses ont changé, je n'avais pas le choix car je me sentais incapable d'aller voir un médecin pour lui jouer un air de pipeau et encore moins de m'en procurer de façon illicite ou de passer à un autre produit.

Si tu as des doutes sur ce que tu peux ou veux faire, tu ne crains rien à tenter la consultation en addictologie. A Paris, il y a plusieurs centres et pour ma part, j'ai été au seul qui était ouvert cet été. Tu peux y aller tous les matins du lundi au vendredi sans rendez-vous (entre 8H30 et 10H). Disons qu'il s'agit du CSAPA de l'hôpital psy le plus connu de Paris (pas de panique, l'entrée se fait par l'extérieur et le centre est sans accès à l'hôpital). Je suis tombée sur une addicto formidable qui me suis depuis un mois et je bénéficie d'un traitement dégressif. J'ai donc une prescription de codéine (codoliprane) et aucun objectif de réduction, c'est moi qui fait comme je peux.

Un CSAPA gère tout type d'addiction et pas seulement les drogues dites dures, l'alcool et les médicaments. Ils s'occupent du tabac, du jeu et de tout un tas de dépendances purement psy comme les accros au jogging qui finissent pas courir 5 heures par jour avec une fracture de fatigue (j'ai une collègue suivie pour ça, elle fait des iron man, elle court la nuit, elle est maigre comme un clou et va dans un autre CSPA que le mien pour décrocher de ses shoot d'endorphine). Donc franchement, si elle suivie parce qu'elle est moralement accro au plaisir naissant de la souffrance sportive, je ne vois pas pourquoi tu serais ridicule alors que tu ne parviens pas à te sortir la codéine du cerveau.

Impossible de te dire si tu pourras avoir une ordonnance de codéine mais tu auras une écoute, des conseils et des réponses sur ta situation.

Bon, j'ai été trop longue mais en résumé, ça ne te coutera rien de prendre un RV dans un centre ou d'aller sans rendez-vous au mien. Si ça n'accroche pas avec le médecin ou qu'il te propose une solution qui ne te plais pas tu te casses et n'y remet jamais les pieds. Si ça va bien, alors tu partiras avec une aide, quelle qu'elle soit et ça n'a pas de prix, je peux te le garantir.

Hors ligne

 

avatar
Lilas24
Bavarde
Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Oops,

J'avais pas vu le message de Tatami mais je la rejoins sur l'aspect déprime.

Quand mon addicto m'a proposé un antidépresseur il y a 3 semaines j'ai trouvé l'idée saugrenue car je ne me sentais pas déprimée. Et bien il s'avère redoutablement efficace sur mes angoisses, bien plus que la codéine d'ailleurs et en plus il a une action de fond depuis quelques jours qui me laisse à penser que sans être en dépression j'avais quand même un terrain un peu déprimé.

Comme dit mon addicto, votre dépendance c'est 80% de syndrome anxieux et 20% de dépression !

Si tu as un terrain avec un peu d'angoisse et de déprime dont tu n'as pas totalement conscience, une aide pourrait être salutaire, qu'elle vienne d'un psy en ville ou en addicto.

Courage à toi dans ta réflexion.

Hors ligne

 

avatar
pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Si tu es sur Parid et que tu veux un traitement de methadone ou de subutex en urgence, contacte moi par Mp ou mail webmaster@psychoactif.org
Tu pourrais avoir ton traitement des la semaine prochaine si tu appelle cet après midi.
Je dirige un Csapa a Villeneuve la garenne (93 proche saint denis)

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Merci à tous et à toutes pour vos gentilles réponses, et conseils variés.

Oui j'ai une probablement une forme déprime/dépression plus ou moins larvée ...
Je ne suis pas cela dit un adepte du "allongez-vous là et parlez moi de votre mère" :)
Je suis un homme secret, silencieux et solitaire ... me confiez est tout simplement impossible - vous n'imaginez pas l'effort que je fais ici pour vous écrire.

Un merci tout particulier à @thecheshirecat pour "mon allergie au Paracétamol"; cela m'a fait sourire, et c'est précieux.

@lilas24 : je voulais te PM, mais ne le peux pas - trop jeune sur le Forum a priori
@pierre : pour la même raison, pas de PM possible; je vous fais un mail wink

Dernière modification par Serge30003 (08 septembre 2017 à  12:52)


" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
charliz
Péripatéticien.
Inscrit le 11 Jun 2017
200 messages
Salut

A tous : je serais plus prudent quant à la non-dépendance phy à 1prise / semaine. Elle ne me semble pas si improbable. Moi, à 2 prises par semaine, elle était bien présente.

A serge : Ta fréquence de prise ne fait pas de toi automatiquement quelqu'un de moins 'dépendant' (psy). Pour moi ça peut être le contraire. Regarde les relations à distance: souvent de grandes passions. Ne pas avoir de contact quotidien, fait qu'on y pense généralement plus..

Sinon, effectivement, si c'est ton choix, il faut que tu traite ces migraines..

Dernière modification par charliz (08 septembre 2017 à  18:05)


Astronaute d'eau douce!... Bachi-bouzouk des Carpathes!..Mérinos mal peignés!..Ad hoc des prés !...Marmotte mal réveillée!...Végétalien!...

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Quelqu'un qui cite le  capitaine haddock est nécessairement une bonne personne wink

Et je suis effectivement migraineux, c'est un fait.

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
@Away : J'ai bien reçu tes PM, mais je ne peux pas y répondre - visiblement il faut un nombre minimum de messages sur le Forum pour pouvoir le faire.

Mais je tiens à te remercier ici, publiquement donc, pour ton gentil message.

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
Lilas24
Bavarde
Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour Serge,

J'espère que ce week end tu as pu réfléchir à ce que tu allais faire. Ta situation peut paraitre facile puisque tu n'as pas de dépendance physique mais en réalité tu ne dois pas rester dans ton coin à ruminer tes questions sans réponse à propos de ta consommation.

C'est vrai que tes propos font penser à un besoin plus qu'à une simple consommation récréative. Un besoin c'est une forme de dépendance psychologique qu'il ne faut pas prendre à la légère surtout que le médicament n'est plus en vente libre et ça change tout.

Pour te donner mon exemple, je n'ai jamais obtenu de codoliprane (je n'ai jamais rien pris d'autre) avec une prescription médicale. Je gérai mon addiction en faisant une tournée des pharmacie de Paris (facile) afin de ne pas passer pour une toxico. Dès lors que la codéine n'est plus en vente libre, il était évident pour moi que j'étais obligée de consulter car je suis incapable d'aller raconter du pipeau à un médecin, de faire des achats à l'étranger, sur le net, de faire des achats illicites ou de prendre autre chose. Ce n'est pas du tout un jugement envers ceux qui ont fait ce choix mais le constat que je ne peux pas faire ça.

En effet, je crois que se procurer de la codéine par n'importe quel moyen ça peut couter très cher en terme d'estime de soi. Pour beaucoup, le détournement du médicament sert à gérer ses angoisses et y ajouter un comportement qui génère un dégout de soi, ça peut être catastrophique. Je ne sais pas du tout si tu crains cela mais moi ça m'a poussée à aller en addicto sans attendre (j'avais également entamé un processus dégressif toute seule bien avant le changement de règlementation).

Je peux me tromper mais je crois que consulter en CSAPA devrait t'aider à faire le point. Le médecin ne va pas te faire une psychothérapie (pas de divan, de question sur ta petite enfance...). Il faut parler un minimum pour que le médecin comprenne ce que tu prends, depuis quand et il abordera un peu le pourquoi vu la répétition de ta consommation. Il devrait pouvoir te rassurer ou t'aider à gérer la situation, sans nécessairement te proposer un TSO. L'intérêt du CSAPA c'est qu'ils sont ultra spécialisés et n'ont donc pas de jugement ou d'à priori comme un généraliste. En plus, c'est anonyme (ils ne contacteront pas ton médecin traitant), gratuit et ça repose sur la confiance (ça fait beaucoup de bien).

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Bonjour Lilas,

Merci pour ta gentille réponse.
Oui, consulter un CSAPA semble la meilleure chose à faire ... Mais le faire, c'est reconnaitre que je suis "dépendant" de la Codeine, C'est sans doute une évidence - et à relire mes propres messages ca me saute aux yeux -, mais ca n'est pas facile, ca demande un certain courage, celui de se regarder dans la glace et d'accepter ses fêlures ...

je suis tout fêlé de partout, en fait.

Je vous tiendrais au courant, merci à tous, ce forum est vraiment chouette.

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
Lilas24
Bavarde
Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour Serge,

Ton dernier message peut paraitre triste mais en fait il est extrêmement positif. La prise de conscience est la 1ère étape de la reconstruction. Pour moi, cette prise de conscience a été de reconnaitre que mon addiction au codoliprane n'était pas seulement liée à la gestion d'angoisses générées par une grave maladie dont j'ai souffert il y a 20 ans quand j'étais étudiante.

Accepter qu'en fait j'avais des angoisses également liées à ma vie actuelle et à mon métier m'a permis de ne plus me trouver d'excuses et à cesser de me mentir. C'est tout bêtement comme ça que j'ai pu entamer il y a un an un processus de sevrage dégressif toute seule qui a fonctionné jusqu'à ce que je bute sur un manque physique léger et le retour des angoisses qui étaient auparavant étouffées par la codéine.

Le changement de règlementation m'a obligée à reprendre le processus mais c'est vrai que j'étais prête à aller en CSAPA parce que j'avais fait la moitié du chemin et que me procurant exclusivement la codéine en vente libre, je refusais la fuite en avant consistant à mentir à un médecin ou me lancer dans des pratiques illégales. Je suis certes dépendante physiquement et psychologiquement de la codéine mais pas au point de me détruire moralement en agissant à l'encontre ce que je suis fondamentalement (attention, je ne juge pas ceux qui le font, mais pour moi le prix à payer aurait été bien trop cher par rapport au bénéfice obtenu grâce à la codéine).

Pour toi qui n'est à priori pas dépendant physiquement, tu acceptes désormais d'envisager que tu pourrais l'être psychologiquement et que tes prises répétées ne sont peut être pas à but purement récréatif mais pour t'aider à gérer des angoisses ou un mal être que tu n'as peut être pas encore identifié. Je ne vois que du bon là dedans, même s'il peut être vertigineux de faire face à ses fêlures comme tu le dis si bien.

Fais ce que tu crois le mieux pour toi mais surtout ne t'abime pas lorsque tu prendras une décision. Pour ma part, je sais qu'en allant en CSAPA j'ai fait le bon choix, c'est à dire le seul qui était rationnel. Le médecin qui me suit est formidable, bienveillante et elle agit en me donnant l'impression de me faire confiance, alors que je suis une personne dépendante. Si tu te sens prêt à envisager de ne plus prendre de codéine pour un usage autre que la souffrance physique, alors tu es prêt à aller en CSAPA.

Hors ligne

 

avatar
away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Bonsoir Serge,

Alors ou en es-tu ? (Si je peux me permettre).
Même si tu ne consommes pas à un rythme qui fait que tu es accroc physiquement, l'emprise mentale n'en demeure pas moins super forte.
Tu penses arrêter toute conso ?

Bonne soirée

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Bonjour à tous,

Pour vous tenir un peu aux nouvelles, voici ou j'en suis : J'ai pris RDV au  Csapa a Villeneuve la garenne (Merci Pierre) : je les vois Lundi prochain en fin de journée.

Premier contact par téléphone avec Gwendal, tout s'est très bien passé je pense, j'ai été très bien accueilli !

J'en saurais plus lundi, naturellement, et je ne vous cache pas que j'ai une certaine anxiété - mais je vais franchir le pas, c'est le seul moyen d'être fixé.

Bon par contre je viens de lire le message de Dreamyn "Premier RDV en CSAPA", et je dois dire qu'il n'est pas trop rassurant
https://www.psychoactif.org/forum/t2713 … .html#divx

Bonne journée à tous,

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
thecheshirecat
Psycho sénior
Inscrit le 09 May 2017
839 messages
Salut Serge,
ne t'en fais pas trop par rapport à ce message... Les CSAPA, c'est comme partout : y en a qui sont peuplés de cons ou de moralisateurs, et d'autres qui sont très biens et très pertinents. Si ça ne va pas, ou qu'à défaut d'être des cons, le contact passe pas bien, bah il y en a plein d'autres. Je pense que tu as fait un très bon choix, et j'avoue admirer ta lucidité : je ne suis pas sûr que moi, dans la même situation, j'aurais accepté le fait qu'une dépendance psychologique, c'est déjà une dépendance.

Conserve cette capacité d'auto analyse, c'est un bien précieux wink

Foutu citron.

Hors ligne

 

Dreamyn
Psycho junior
Inscrit le 20 Sep 2017
295 messages
Salut,

J'avais lu des témoignages très positifs sur les CSAPA et c'est sans doute ce qui m'a poussé à faire le pas. Stp, ne prends pas mon unique expérience d'un CSAPA comme une généralité. J'ai de grosses angoisses par rapport au milieu médical, notamment par rapport aux suivis psy; ces angoisses qui sont liées à mon passé ont très probablement impacté la façon dont j'ai appréhendé mon premier RDV.

Puis, il me semble que tu as été bien aiguillé pour choisir un bon CSAPA, alors ça devrait bien se passer, en tout cas, je te le souhaite.

Après, je crois qu'être anxieux avant le RDV, c'est juste normal. Avant mon RDV, je tremblais comme une feuille, durant les 40 min de trajet pour me rendre au CSAPA, j'ai trouvé moyen de fumer un demi paquet de clope et j'ai fini par fumer un joint sur le parking du CSAPA parce que j'étais en avance (ce qui ne m'arrive jamais en temps normal). Bref j'étais bien stressée, quoi.

Bonne journée et bon courage :)

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Bonjour à tous,

Un petit mot donc pour vous tenir au courant de mes aventures.

J’ai donc été reçu hier en fin de journée au sein du CSAPA de Villeneuve la Garenne. Bon c’est un bâtiment qui ne paye pas de mine, qui plus est dans une zone en travaux  - je ne vous cache pas que j’ai eu une petite appréhension lorsqu’il a fallu m’engager dans le passage peu amène menant jusqu’à la porte, d’autant plus que la lecture il y a quelques jours sur ces forums de messages d’usagers « déçus » par leur prise en charge dans d’autre CSAPA m’avait quelque peu inquiété …

Mais j’ai eu tort de m’en faire ; j’ai été reçu avec gentillesse, le sourire, une poignée de main ferme et un regard franc qui me disait « soit le bienvenue ici ». Je dois dire que le petit accent du Médecin était absolument charmant – si je peux me permettre cette remarque.

Une fois l’aspect administratif du dossier réglé (cette partie n’est jamais la plus agréable), J’ai eu l’occasion d’exposer, en toute franchise, les raisons qui font que … j’en suis là où j’en suis. A aucun moment je n’ai eu l’impression d’être jugé, j’avais toujours en face de moi certes une professionnelle de la santé, mais m’a t’il semblé avant toute chose un être humain plein de compassion (ce qui n’a rien à voir avec la pitié).

Après, pour mon cas personnel, c’est un peu compliqué.

Mon addiction à la Codéine est jugée faible, tant par la fréquence de mes prises que par les doses. Dans mon cas un traitement de substitution n’est pas jugé pertinent, car « trop fort » ai-je cru comprendre : cela pourrait accentuer ma dépendance, ce qui n’est pas vraiment le but recherché.

La Médecin m’a naturellement posé la question que je redoutais : « Ne voulez-vous pas tout simplement essayer d’arrêter » ? Là encore, j’ai joué le jeu de la franchise, et expliqué la nature de mon besoin, qui n’est pas tant physique, mais essentiellement psychologique je crois.

Du coup, c’est problématique, car prescrire de la codéine n’est semble-t-il pas une solution – en tout cas pas une solution courante. Nous nous reverrons dans 15 jours, le temps pour la Docteur de réfléchir aux diverses possibilités. Dans l’attente elle m’a prescrit une boite de DICODIN, mais l’aspect « LP » du truc lui laisse à penser que cela ne répondra pas à mes « besoins ».

Voilà les amis,

Bien cordialement,

PS : je ne veux surtout pas relancer de l’huile sur le feu, mais lorsque je me suis pointé dans ma  Pharmacie de quartier avec ma petite ordonnance d’une boite de DOCODIN, j’ai cru un moment que j’allais être incarcéré big_smile Plus sérieusement j’ai eu droit à une remarque du genre « a tient ça n’est pas sur la liste des stupéfiants le DICODIN » ? J’avoue que cela met assez mal à l’aise …

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
PsyAgentDouble
Agent sous couverture
Inscrit le 21 Jul 2017
473 messages
Salut.

Chuis moi même sous dicodin ( y a t'il un fil ou je ne l'ai pas mentionné ? thinking)

Dans les deux premières semaines j'ai kiffé. Ça fait comme les pics sous codéine mais ça dure presque 7 h.
J'espère que tu reagiera comme moi.

Perso sur ma prescription y a écrit addictologue . La pharmacie n'est pas allée chercher plus loin et ils se sont montré très humain et accueillant. Demande à ton csapa s'ils ne bossent pas avec une pharmacie.

In a world full of hollow, i'm jumping jumping

Hors ligne

 

avatar
away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Bonjour,

"Demande à ton csapa s'ils ne bossent pas avec une pharmacie."
Très bon conseil de PAD. Pourquoi ? Parce qu'effectivement certaines pharmacies travaillent d'une façon très proche avec des csapas et que cela permet d'éviter d'aller à SA propre pharmacie et par conséquent d'éviter les réflexions debiles comme celle à laquelle Serge a eu droit (c'est une des raisons mais il n'y a pas que celle-là, généralement ils ont déjà les médocs en stock et n'ont pas à les commander pour le lendemain, ils ne nous regardent pas comme des sous-citoyens à soigner.....).

C'est d'ailleurs ce que je vais moi-même faire à compter de la semaine prochaine, fatigué que je suis de mon pharmacien local et de ses employés tous aussi incompétents et indiscrets les uns que les autres.

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
En fait il y a une pharmacie juste a côté du CSAPA; j'y suis passé, mais ils n'avaient pas le DICODIN en stock. La commande étant nécessaire, et pour ne pas avoir à revenir, j'ai préféré passer dans une pharmacie "locale" ... mauvaise idée :)

Si mon traitement est prolongé, je ferais différemment :)

Question bête peut-être, mais ... Si pour une raison personnelle,je ne souhaite pas présenter ma carte VITALE en pharmacie, et donc payer de ma poche le traitement, vous pensez que ce pourrait poser problème ?

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
Lilas24
Bavarde
Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour,

Faire une démarche pour aller en CSAPA c'est déjà difficile, alors si en plus on est mal reçu en pharmacie, ça peut devenir un calvaire. Après 2 officines où j'ai été reçue avec un regard noir et des remarques désagréables, j'ai fini par trouver une grande pharmacie à quelques centaines de mètres du CSAPA où j'ai été reçue avec bienveillance, compréhension et surtout une grande discrétion, alors que début août j'avais besoin de 10 boites de codoliprane pour 14 jours de traitement.

J'ai même entamé un dialogue à propos de mon sevrage dégressif avec 2 salariés que je vois tous les 15 jours et qui étaient très intéressés par ce traitement qu'ils voient moins souvent que le TSO. Ils sont curieux et je me suis surprise à parler librement avec eux des quelques jours de manque physique modéré que je ressens à chaque retrait et de la grande amélioration que m'a apporté l'antidépresseur prescrit qui a purement et simplement effacé mes angoisses en quelques jours.

Si tu peux trouver une pharmacie où tu es accueilli sans jugement, ce sera donc une épreuve en moins.

Pour la carte vitale, j'ai beaucoup fait rire mon addicto quand je lui ait dit que je ne devrais peut être pas la présenter en pharmacie car j'avais peur de perdre le 100% dont je bénéficie sur les séquelles d'une "grave maladie" que j'ai eue quand j'étais étudiante. Tu as du constater qu'un suivi en CSAPA est gratuit car c'est une question de santé publique. La prescription d'un CSAPA ne pose donc pas de problème à la Sécu, selon mon addicto. Je présente donc cartes de sécu et de mutuelle!

Hors ligne

 

avatar
Serge30003
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Hello,

Merci de ton message.
En fait c'est purement par fierté, et pas pour des raisons financières.

En CSAPA effectivement c'est gratuit, et je n'y puis rien changer :). J'ai fait le choix de la Codeine, c'est pas une maladie ou un accident qui me tombe dessus. Il me semble donc "normal" de le prendre à ma charge - je me sentirais un peu moins coupable sans doute :)

++

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

Hors ligne

 

avatar
Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

Serge30003 a écrit

Question bête peut-être, mais ... Si pour une raison personnelle,je ne souhaite pas présenter ma carte VITALE en pharmacie, et donc payer de ma poche le traitement, vous pensez que ce pourrait poser problème ?

Il existe quand même un paquet de gens qui pour x ou y raisons (moi, entre autre wink ) n'ont pas, ou plus, ou pas encore, de carte vitale en bonne et due forme, à jour ou en état de fonctionner. Par déduction évidente, ces gens là ne vont pas, non plus, être "privés" de leurs traitements (parfois indispensables à leur survie même) parce qu'ils n'ont pas de CV ou même de couverture sociale..Donc, non, normalement ça ne devrait en aucun cas poser problème dans une pharmacie digne de ce nom tant que tu as une prescription  valable et l'argent pour payer tes médicaments.

Une fois pour toute, la carte vitale et le remboursement des médicaments par une caisse de sécurité sociale est un avantage, un droit et une possibilité pour tout un chacun, mais ce n'est pas une obligation!
La carte vitale est un outil pratique, pas (encore wink ) un bracelet éléctronique ou une puce implantée par big brother...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

Hors ligne

 

avatar
Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Ce que tu dis Mas, c'est très juste. Sauf que c'est de la théorie. Dans les faits, j'ai lu beaucoup de témoignages qui disaient que des prescriptions leur étaient refusées parce qu'ils ne voulaient pas présenter leur carte vitale.
Surtout si c'est de la codé ou des morphiniques les pharmaciens sont méfiants.

édit : Pardon pour la généralité, j'aurais dû préciser que c'est le cas de pas mal d'entre eux, pas de tous.

Dernière modification par Caïn (27 septembre 2017 à  12:25)


La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

Hors ligne

 

avatar
thecheshirecat
Psycho sénior
Inscrit le 09 May 2017
839 messages
Salut Serge :)

je suis régulièrement ton fil, mais je n'interviens pas souvent dessus faute d'éléments pertinents à apporter (je ne sais pas pourquoi, je suis particulièrement sensible à ton témoignage et à ta situation, qui est bien moins "simple" que ce qu'on peut se dire de prime abord).
Par contre, je vois que tu te sens coupable, et responsable de ton addiction psychologique à la codéine.
C'est un sentiment, la culpabilité, dont j'aimerais souligner la parfaite toxicité et la plus totale inutilité. Beaucoup de paramètres entrent en jeu dans le processus de l'addiction, et il y en a très, très peu, voire aucuns, qui peuvent être imputable à un quelconque manque de volonté ou faiblesse de caractère. La prise que l'on a dessus est particulièrement limitée, donc si tu peux te débarrasser de ce sentiment parasite qui te fera plus de mal que de bien, c'est mieux.
Est ce que tu problématiserais ta situation de la même manière si tu appréciais de boire une ou deux bières le week end, pour décompresser de ta semaine ? Sans doute pas. C'est un parallèle pertinent dans la mesure où on parle de drogue dans les deux cas, mais le regard de la société sur ces deux addictions n'est pas le même, ce qui change tout.

Quelques précisions : en psychologie, c'est ce qu'on appelle l'erreur fondamentale d'attribution. Il s'agit de surestimer l'influence des facteurs internes (ce qui relève de la personnalité) par rapport aux facteurs externes (les déterminants sociaux, l'environnement, l'expérience de vie... etc). Ce que tu marquais dans ton premier post, à savoir :

Serge a écrit

.
J’approche de la cinquantaine, marié, 2 enfants. Grosse charge de travail au boulot, niveau de responsabilité plutôt élevé et beaucoup, beaucoup de stress. A cela s’ajoute une vie personnelle et familiale assez « moyenne » - pas de crise ou quoi que ce soit du genre, mais plus rien d’excitant ou de passionnant depuis des années …

En synthèse je ne peux pas dire que je suis malheureux, ca serait vraiment indécent au regard de la misère qui nous entoure, mais je ne peux pas non plus affirmer, en toute honnêteté,  que je suis heureux, ca non …

me semble très significatif d'un environnement qui joue beaucoup sur ton rapport à la substance, beaucoup plus qu'une hypothétique "volonté".

Pour en savoir plus sur le sujet, c'est développé (entre autres choses) dans cette excellente conférence de Gull du Hacking Social :Pourquoi Pole Emploi nous déprime
Il y aurait beaucoup à dire également sur le concept de "responsabilité individuelle", et le rôle du déterminisme dans l'addiction d'un point de vue philosophique. J'ai, à titre personnel, un point de vue spinoziste sur la question, que j'ai déjà développé dans les dernières pages du post "Dernière heure de gloire pour la codéine", et comme je ne pourrais que me répeter sur le sujet, je te renvoies aux posts #3448 et #3505 où j'ai essayé d'expliquer mon opinion.


Foutu citron.

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

Pied de page des forums