[ Arrêt & Sevrage ]

Alcool Sevrage seul...

Salut Thierry,
Et bienvenue.

Je te conseillerai quand même le soutien d'un medecin specialise (alcoologue, psy, addictologue...)
Pour t aider et eviter les tremblements il te faudrait du Seresta 50mg. Parle en a ton medecin, vitamines, la marche va te faire du bien, evite de rester enferme.
Les symptomes du manque sont : tremblements, suees, diarhees, irritabilite, deprime etc...
Bon courage, j'espere que d'autres pourront mieux t aiguiller et te conseiller.
A+

pourquoi seul ? je ne veux pas que ma femme et mon fils soient inquiets et aient honte en famille, j'ai "fais le con"  à  moi d'assumer, mais oui le sport me semble une bonne idée ainsi que du progressif. Merci pour ces conseils et réponse

Moi aussi j'ai bu jusqu'à une bouteille de whisky par jour.
Je me décide à tenter d'arrêter tout seul.
Sur une période d'un mois j'ai réduis les quantités en notant jour après jour ma consommation sur un carnet.
Au bout de 3 semaines j'arrive à me "limiter" à 1/3 de bouteille.
Je décide de passer à la bière (en calculant la qtté équivalente en alcool pur à 1/3 de bouteille de sky) et je réduis jour après jour.
Une semaine plus tard, ce jour là je vois que je n'avais bu que 3 bières, mais c'est DUR.
Je décide de faire 0.
çà tient 3 jours mais c'est 3 jours avec tremblement, suées, 3 jours sans dormir une minute.
Dans la nuit qui suis la crise de delirium commence. Je n'ai jamais vécu de sevrage à l'héroine mais j'ai du mal à imaginer qu'est-ce qui peut être plus dur qu'une crise de délirium: suées tremblements, hyper sensibilité au bruit (une porte qui claque, t'as l'impression que tu vas faire une crise cardiaque) à la lumière, hallucinations auditives, visuelles (des insectes partout dans ma chambre), tu crève de chaud une minute et 5minutes plus tard tu crève de froid.
Je me tordais de douleur dans mon lit à en déchirer les draps. Plus aucune force physique (presque une chance tellement j'étais tenté de me pendre, j'avais sorti une rallonge électrique pour çà mai j'ai pas eu la force de l'accrocher à l'endroit que j'avais prévu), impossible d'avaler quoi que se soit.

Je me suis décidé à appeller sos médecins.
Un 1/4h plus tard une jeune docteur arrive, me prend ma tension, me palpe l'abdomen, me traite comme un patient et pas comme une merde avec de mots apaisants.
C'était un samedi soir, donc pas de pharmacie ouverte le lendemain, il me laisse à disposition quelques benzos et me fais une ordonnance d'une semaine.
La consultation était payante tarif de nuit, j'ai galéré comme un malade pour signer le chèque.

Et ce n'était qu'une crise de de PRE délirium suivant ces mots.

Les benzos me calme. Je prend les médicaments, prescrits (3 seresta 50mg par jour) et j'enchaine avec mon médecins traitant par la suite.

J'ai tenu comme çà plusieurs mois à 0 alcool.
Mais j'ai rechuté. (genre, c'est bon maintenant je suis guéri, une petite bière de tamps en temps c'est possible). Un mois plus tard j'étais de retour à une bouteille de sky par jour.

Re tentative d'arret seul et recrise telle que décris plus haut.
J'appelle ma soeur et elle appelle les urgences et là direction l'hopital psy 3 semaines de merde  avant d'intégrer un centre d'addictologie (5 semaines) qui eux m'ont vraiment aidé (prise en compte de la maladie dans sa globalité, activités, groupe de parole, entretien avec psy, addictologue...)

2 ans et demi que je n'ai pas touché une goutte et je compte bien continuer.

Chacun est différent pour moi ne t'impose un sevrage seul, c'est l'horreur.
Même un médecin de ville ne peux pas suffit et si tu ne veux pas passer pr la case hopital psy (sans commentaire) prend contact avec un centre d'addictologie. T'auras un rendez-vous et tu pourras décider avec le medecin ce qui est le mieux pour toi: cure ambulatoire (à la maison avec traitement ou cure au centre d'addicto)

Bon courage

thierryacaen a écrit

pourquoi seul ? je ne veux pas que ma femme et mon fils soient inquiets et aient honte en famille, j'ai "fais le con"  à  moi d'assumer, mais oui le sport me semble une bonne idée ainsi que du progressif. Merci pour ces conseils et réponse

J'ai eu pendant longtemps le même sentiment que toi. Aujourd'hui je dis haut et fort que j'arrête l'alcool, que je me fais aider dans CSAPA. Depuis mon généraliste est au courant et le dialogue s'est installé.
Eh bien le sentiment des personnes à qui j'en parle n'est pas la honte mais au contraire, la fierté. Tout le monde me félicite de mes démarches.

A une bouteille de vodka par jour le sevrage risque d'être un peu compliqué sans aide médicale (un anxiolytique au minimum pour ne pas craquer sous l'angoisse).

Etre accompagné est un plus pour définir une stratégie thérapeutique qui fonctionnera. Ca prend un peu de temps mais ça en vaut la peine vraiment !

Courage à toi !