4-HO-MiPT. Mise en abyme...

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[Ce dossier contient deux reports distincts (plus d’infos ci-dessous)]


Je m’attendais à une molécule défouloir type 2C-B, mais elle s’avère en fait beaucoup plus intéressante. Je décelai son potentiel lors de ma première fois, et frustrée de ne pas l’avoir suffisamment exploré à mon goût, pris sur moi pour repousser la publication du Tr, dans ma volonté de l’étoffer de certains détails. Et ce qui au départ ne devait être que quelques annotations annexes aurait au final encore plus le mérite d’un Tr que le premier ! Alors je ne sais plus trop comment faire, deux Trs en un ? Ha, ça va encore être long : pris séparément ils sont du même acabit que celui de la Changa, en revanche les deux combinés… mais je ne vois pas de solution plus appropriée. Les séparer dans deux threads différents les rendrait sûrement moins intimidants mais ce serait le bordel. J’ai passé une bonne grosse semaine à tenter de tronquer le plus possible les deux textes, mais je trouve que poursuivre en ce sens retirerait trop d’information, je ne m’en sors pas, mon truc à moi c’est d’écrire pas de gommer tongue Donc raccourcir oui, beaucoup non.
La bonne nouvelle, c’est qu’à priori les deux ne présentent pas de lien direct majeur, ils sont même très différents. Ce qui signifie qu’en consulter un ne vous oblige pas à parcourir l’autre ! (j’entends d’ici vos soupirs de soulagement ^_^’’)
Bien sur vous obtiendriez une meilleure image/compréhension en lisant tout dans l’ordre, mais le choix reste vôtre : écrire des romans en guise de Tr, je comprends que ça n’amuse que moi lol et que ça puisse en décourager plus d’un.



            A quoi vous attendre?

Le premier report relatera principalement mes impressions concernant les effets bruts, de façon approfondie, selon donc une approche plutôt descriptive et technique. En cela il ressemblera assez à mes TRs sur le GHB et le 2C-B, et se comparera d’ailleurs à eux concernant la sensualité/libido. Seule la fin verra un aspect plus mental émerger.
Ce Tr s’adressera peut-être plus aux personnes que le 4-HO-MiPT en lui-même est susceptible d’intéresser.

Le second volet dépeindra un trip plus violent. Il se gardera de redonner tous les détails du premier, mais sera quant à lui clairement mental. Je le trouve mieux écrit que l’autre car il déborde d’émotions, et j’en ai besoin pour poser ma plume (c’est un moyen pour moi de faire sentir ces émotions au lecteur, je présume, là où dans un texte descriptif ne demeurent… diantre, que des descriptions^^). Il sera de fait plus ludique à lire que le premier je crois, plus « croustillant » ; mais peut-être également moins représentatif de la substance elle-même, car très fortement dépendant du set&setting.
Spoiler

La molécule présente une capacité de mise en relief de mes mécanismes psys très intéressante, une véritable mise en abyme psychique. En cela ces textes auraient presque eu leur place dans mon blog en chemin de vie, mais on parle bien de trips à la base, aussi resteront-ils ici.



            Table

INTRO (ici, premier post du thread)

TR1 (second post)
1) Montée étrange et peu agréable
2) Le son (et quelques visuels)
3) Le pic sensuel (avec d'abord une identification aux personnages d'un clip, puis un pic d'euphorie, et enfin la phase sensuelle à proprement parler)
4) Aparté: comparaison du pic sensuel à mes autres substances connues
5) Une descente plus mentale (d'un mécanisme de ma phobie sociale)
6) After-effects (effets divers)

TR2 (troisième post)
1) Départ (montée brievement raccontée)
2) Bases et prémices (début de la dérive du trip)
3) Nous y sommes (le pétage de plombs big_smile – âmes sensibles s'abstenir)
4) Descente
5) After-effects

CONCLUSION (quatrième post du thread)
Débriefing et explication de ce qui a selon moi provoqué ledit "pétage de plombs"



            La substance

Tout le monde n’est pas d’accord sur les forums (https://drugs-forum.com/threads/4-ho-mi … ion.27314/ , https://www.dmt-nexus.me/forum/default. … mp;t=25771 quant à ce qu’on devrait obtenir aux tests, mais Ectsasydata ( https://www.ecstasydata.org/view.php?id=4732 et https://www.ecstasydata.org/view.php?id=5826 ), eux sont ok pour Mecke et Marquis. Je n’ai pas Mandelin et eux n’utilisent pas Froehde. Quant au Erlich il n’y a pas trente-six solutions, on ne le voit pas sur cette photo car prise trop tôt (et trop tard pour voir le bleu-vert de Mecke), mais il a bel et bien tourné en un joli violet après quelques minutes. C’est bon signe, j’imagine EctData plus fiables que les forums, qui eux gardent des connaissances peut-être plus relatives aux expériences de chacun.e.s. Je n’ai en outre encore jamais obtenu de faux produit de ce shop à ma connaissance.

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 En parlant de shop : parenthèse alerte scam sélectif probable 


Revenons-en à nos écureuils tous mignons :

Le 4-HO-MiPT (ou miprocine) est une molécule synthétique dérivée de la psilocine (4-HO-DMT), elle-même produite par notre foie lors de l’ingestion de nos champignons préférés. En ce sens il s’agit d’une tryptamine « classique », qui ne possède pas de phenethylamine imbriquée comme c’est le cas dans les lysergamides. Elle est d’ailleurs la première de la sorte que je consommerais (excepté le DMT, mais toute tryptamine qu’il soit, dans ses effets lui est vraiment particulier, aussi je le classe à part).

D’après le psychonautwiki.org, on sait qu’elle agit sur la sérotonine (ouahou super info!) mais ses affinités précises demeurent inconnues. A prendre en compte donc, en cas de mélanges avec d’autres drogues !

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Comme vous pouvez le voir il s’agit d’une poudre peu dense, d’un blanc cassé. Tant par sa couleur que sa consistance, elle m’évoque du plâtre d’assez près.



            Qui suis-je

Une femme
de 24 ans,
1m74
pour 55-60kg (sûrement plus 55 pour le second trip).

 
 Substances connues 

Je tripe souvent seule et la pleine nature demeure mon cadre favoris, mais mes nouvelles trouvailles sont inaugurées chez moi. C’est à nouveau le cas ces deux-fois-ci.

Dernière modification par Morning Glory (04 mai 2019 à  21:48)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

Hors ligne

 

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Morning Glory femme
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PREMIER ESSAI : Mosaïque sensorielle
Expérience du 09/03/2019


            S&S

Un peu nauséeuse à cause de mon récent échec au LSA, j'avale pléthore de gingembre une heure au préalable. Comme d’habitude avec les psychés synthétiques, j’espère échapper à la metopimazine de crainte qu’elle réduise le trip. J’appréhende plus qu’à l’accoutumée, probablement en raison du contexte, mais je désire cette expérience malgré tout. Je reconnais être, depuis deux mois, moins attirée par les psychés que d'habitude, et compte bien sur cette session pour raviver cette petite flamme de désir et de curiosité.

Dosages et substances périphériques :
4-HO-MiPT : 16mg à 11h50 sur ventre vide (sauf le gingembre), + environ 5mg à T+2h00 environ (environenviron ha, difficile de se concentrer sur tout sans sitter, je fais de mon mieux ^^’ )
Total : environ 20mg
Antiémétiques : Gingembre à, donc, T-1h00, + 15mg de métopimazine autour de T+1h00.

Résidus possibles : Extrait de curcuma et uridine cessés plusieurs jours en amont.




            Montée étrange et peu agréable

11h53 – T+ 00 : Je démarre à 99%oxyg  85bpm  36,9°C : 16mg à ma balance, je suis tentée de monter à 20 mais au souvenir de mon premier trip (envahissant) au 2C-B et avec les mêmes dosages je préfère prendre mes précautions. Je voudrais connaître le goût du produit, décrivons-le au mieux : assez chimique, il m’évoque vaguement un dissociatif d’abord, puis je me ravise. J'ai l'impression d'avoir prit un bonbon amer mais sans aucun sucre ni aspartame, comme si j’avais sur la langue la poudre industrielle amère brute, servant à leur fabrication. Bon c'est pas fameux, je rêve d’un psychédélique qui aurait un vrai goût de bonbon. Mais allez, il y a pire. (Edit : Avant même la publication de ce Tr, vous l’avez fait ! Vous lisez dans mes pensées^^)


T+ 10min : Je n’en suis pas sûre. Je crois que ma peau fourmille un peu. Un effet si rapide ?! Non ce doit être du placebo, jamais un psyché ne débute aussi vite ! Je transpire mais aie pourtant froid. Étonnée je prends ma température et mon pouls à nouveau, je suis à 36.7°C et 80bpm. Bon, mon corps au moins lui n'a pas l'air trop stressé. Je me roule sous ma couette.


T+ 15-20min : Acouphènes à déclarer. Tremblements très légers, ma perception s’altère subtilement. Ce n’était donc pas du placbo tout à l’heure ! Je me demande un peu hébétée comment la poudre, tout vide que soit mon ventre, puisse dors et déjà se diffuser dans mon sang. Je ne l’ai gardée que fugacement en bouche, puis aie bu de l’eau par dessus : la voie sublinguale me semble improbable. J’ai envie de m'étirer aussi. Je prépare la playlist de musiques neuves vaguement agréables préparées l’avant veille, et qui je pense ont le potentiel d’être colorisées par le trip. Cette fois c'est sur, ça part.


T+ 55min 98% 104bpm : La montée n’a cessé de se faire très progressivement sentir depuis le départ, mais les hallus ne prennent pour autant que très peu consistance. La pièce est vaguement floue et mouvante, les contours des objets coulent un peu les uns dans les autres mais rien d'esthétique là-dedans : ni vraies ondulations, ni explosions de couleurs – au contraire, je trouve le monde un peu "blanchi", terne. Les objets perdent leur substance, laquelle est comme aspirée au dehors de la pièce, un peu à la manière des détraqueurs dans Harry Potter. Ma peau réagit de façon similaire et, couplée au grésillement propre aux psychédéliques, les frontières corporelles reculant lentement, me donne l’impression de ’’m’effacer’’. La scène se pare d’un climat fantomatique.
La musique, contre toute attente ne donne rien. La montée d'un psyché m'est rarement agréable mais outre les nausées et l'anxiété, il y a toujours des prémices d'euphorie physique et d’hyper-pigmentation de l’environnement… ce qui se passe là n’est pas de très bonne augure.
Je me sens de plus en plus sédatée mais aies du gurning dans les membres, j’ai envie de les agiter pour le faire partir. Ce n’est pas très problématique en soi, mais cette dualité m’est inconfortable.
Mes amies les nausées se font subtilement sentir. Elles ne sont curieusement pas localisées en un point précis (estomac et gorge) ni aussi « réelles » qu’à l'accoutumée. En effet, dû à cette aspiration mon corps semble se fondre un peu dans l'air, et la sensation donc avec. Mais le souvenir de mon récent échec au LSA trotte dans ma tête, j'en avais mit parto... Ok c'est bon, va pour la métopimazine big_smile
Je me lève avec précaution, toujours un peu tremblante. Je vais fouiller dans mon sac mais c’est alors que ma vision se floute, de grosses plaques obscures s’étalent sur mes rétines. Tout est brouillé devant moi, comme si des gouttes d’huile me glissaient sur les yeux, et en conséquence rendent la lecture de l’étiquetage pharmaceutique fastidieuse. (Sans pour autant qu’elles soient annonciatrices d’un malaise, rien à voir, je pense que les visuels présentaient simplement cette particularité).
Pour clore le tout mes mouvements sont patauds, je me saisis grossièrement des objets par poignées, les doigts gours. Je vide donc le contenu de mon sac afin de lui soutirer la plaquette désirée, nichée tout au fond sinon c’est pas drôle tongue
Ces phénomènes ont de quoi être oppressants mais curieusement je ne m'en formalise pas : une part de moi sait qu'en tenir compte serait un petit pas vers un bad, et c'est hors de question. Je me contente donc d'un sourire hésitant : « Quelle substance étrange… ». Concernant l’atteinte à la motricité fine, je l’avais de toute façon déjà connue lors de ma première fois au LSA.
La pilule de vogalène (15mg, j’aurais préféré moins mais là j’avais pas) a un léger goût qui suffit à me donner un haut le corps désagréable, mais elle finit par passer.

Dans l’ensemble je demeure frustrée. J’ai acheté 500mg de cette substance, avec toujours les yeux plus gros que le ventre, poussée par les prix si dégressifs des shops et mon déménagement proche. Encore de l’argent à la fenêtre, comme cela fut le cas pour le 3-MeO-PCP et la DCK au par avant ? Allez, Miprocine! Un petit effort, je comptais sur toi, moi ! Toutes ces éloges à ton égard, n’étaient-elles donc que fausses ? L'euphorie sensuelle, le nec + ultra auditif, où sont-ils, pourquoi donc n’y aies-je pas droit ? Es-tu en réalité si fade; est-ce donc là tout ce que tu as à m’offrir?



            Le son

T+ 1h25 - 99 % d’oxy, 110 BPM (Resteront stables jusqu’en descente, de même que la température autour de 36.7 – 37.1°C ) :
La métopimazine fait parfaitement son job, ce qui est mine de rien une grosse avancée.
Je fixe le ciel à travers ma fenêtre, lequel jusqu’à présent bien bleu, comme prédit par la météo s’est couvert d’un fin duvet blanc. Lui aussi se fait fade à présent. Je switch sans conviction des morceaux au hasard sur ma playlist, je m’ennuie sous psyché, c’est le pompon.
En revanche les détails sur les objets, nervures du bois, grain de tapisserie et autres aspérités, se mettent à ramper comme les motifs de ma couette le faisaient avec la Changa, quoi que sans qu’aucun symbole ni écailles n’y apparaisse cette fois. Ce que je trouve étrange, c’est qu’au milieu de tout ça je perçois des semblants de scènes : visages humains en gros plan, paysages flous, très transparents qui dans un fondu enchaîné se succèdent, à la manière d’une scène de film un peu kitch où l’on présenterait les souvenirs d’un personnage par exemple. Comme un message décousu m’étant destiné. Ha, enfin quelque chose ! Une énième raison pour laquelle j’adore les psychés. Je ne suis encore qu’à leur porte et m’en félicite, il me reste tant à explorer ! Et jusque là, si tous présentent des similitudes dans leurs effets et leurs visuels, d’une substance à l’autre je trouve toujours, toujours des nouveautés. Je suis un peu accro à la nouveauté roll
Et puis… à force de fixer la fenêtre, la couleur du ciel se dégrade en une teinte que je lui connais bien : elle me rappelle ma si chère plante éponyme. Bientôt, les nuages sont saturés. Roses. Ça me tire un sourire : une première couleur dans ce monde voilé.

Je remarque une proposition de vidéo sur YouTube. Je clique.

Ca sent la musique générique très commerciale. Énième petite déception, je fais la moue. Mais les watts néanmoins arrivent, chassant tout ennui comme une éponge sur la craie d’un tableau de classe.
L’aspect un peu ovni qui se dégage du morceau s’accorde très bien au trip. C’est comme un réveil : les basses s’amplifient jusqu’à résonner comme une chaîne hi-fi, les vibrations physiques exceptées.
Le bit déjà très incisif s’affûte encore, j’en perçois la moindre nuance, comme englobant chaque sonorité humainement audible. Il se manifeste en moi sous forme d’euphorie physique, à la manière de ce que peuvent obtenir certaines personnes en ASMR : de petits picotements le long du crâne très agréables, mais pour moi c’est beaucoup plus fort qu’avec ce dernier, rien à voir en termes d’intensité. Le « th » de « underneath » au début du morceau, de base un peu accentué dans la musique, pope à mes tympans pour s’en aller courir sur mon échine en un frisson délectable. Les accents électriques du refrain le suivent joyeusement. C’est donc tout naturellement que l’euphorie psychologique rejoint sa comparse, avec un peu de retard.
Certains passages voient leurs notes se télescoper, pour rebondir dans l’espace de mon casque et revenir à la charge. Elles se livrent une guerre sans merci. Harmonieuse. 
Suite au premier refrain musical, lorsque la voix reprend accompagnée d’un cœur, une sensation que je n’avais jusqu’alors connue qu’avec la MG et le 6-APB (et que j’ai omit de détailler pour ce dernier, je m’en excuse, ça s’était produit lors du refrain de Havana) voit le jour, quoi qu’un peu moins profonde. La musique fait naître en moi une nostalgie, mélancolie peut-être, qui se mêle à l’euphorie cognitive dans une alchimie étrange, les deux semblant se nuancer dans une improbable potentialisation. Alors la musique prend des allures de conte, tragique mais d’une beauté millénaire, riche d’enseignements implicites. J’adore cette sensation versatile, je crois qu’elle est une de mes préférées concernant les psychédéliques classiques. Elle ajoute une profondeur marquée au voyage, une dimension grave au plaisir et des émotions fortes, vibrantes et contradictoires.

Je me pose mille questions sur le comment de telles nuances sont possibles, marquées d’une telle précision, de la simple particule de son aux divers instruments, réels ou synthétiques, en passant par les fréquences, les amplitudes, la hauteur… tant de paramètres ! J’admire tous ces professionnels qui nous font vibrer, je trouve ça techniquement prodigieux.
(EDIT : Big-Up à LLoigor pour son cours accéléré sur la question <3 )

Les couleurs sont entre temps revenues, ni exceptionnelles, ni laides. Elles sont présentes et c’est déjà très appréciable.



            Le pic sensuel

T+ 2h00 : Je redroppe 5mg (15 divisés en trois pour que ma balance ne fasse pas n’importe quoi avec une masse trop faible). Je n’utilise que rarement ma boite à minuteur avec les psychés, car j’en maîtrise aisément les redropps.
(Au passage, j’aurais cette fois mieux fait d’utiliser un parachute : mes dents sont couvertes d’une sorte de tartre, cet aspect n’est pas agréable et je ne voudrais pas les abîmer inutilement. La première fois je l’avais fait pour tester le goût, à présent c’est juste machinal. J’y penserais la prochaine fois.)

Je ne sais plus si c’est moi ou la lecture automatique mais le clip de Into You se pointe. J’adore cette chanson, et je dois dire que bordel, Ariana Grande et son mannequin sont BEAUX ToT, je suis tellement jalouse… Et justement, fait intéressant l’écran semble se perméabiliser, car je me sens entrer dans le clip en esprit. Je m’identifie de mieux en mieux aux personnages en les fixant, et finis par me sentir tantôt l’un, puis l’autre, lui l’embrassant elle, elle l’embrassant lui, jouant, voyageant. Je fais partie de leur road trip, non pas physiquement car je ne ressens rien de concret, mais ces sensations me sont suggérées par ma projection sur eux. Je ressens leur plénitude.
Puis suivent toutes ces questions à leur sujet : Grande a-t-elle un réel copain ? Serait-ce lui ? xD Le cas échéant a-t-elle prit du plaisir à embrasser ce mannequin, était-ce étrange ou gênant de tourner ce genre de scènes avec quelqu’un qui fût peut-être un parfait inconnu, comment aurais-je réagit à sa place…? Je n’effectue aucune recherche pour autant, mais ces questions sincères et passionnantes ne me ressemblent pas : de mes centres d’intérêts le people se trouve tout au fond, parmi les derniers.

Je fais des allers-retours entre ce clip et le précédent plusieurs fois, et je remarque finalement le bocal à poissons rouges sur certains plans. Maintenant, m’identifier à ces personnes faisant tant souffrir ces petites créatures (un simple bocal est un des pires environnements possibles pour un poisson) me provoque un vague malaise. Je poursuis ma playlist.


T+ 2h15 environ :

(Je ne me rendrais compte qu’en descente dans le titre que celle-ci est également d’A.G., mon inconscient doit avoir un faible pour elle en ce moment x) )

La seconde montée se fait définitivement sentir, bien que subtile. Les visuels s’accentuent, les effets mentaux également. Je crois que c’est à ce moment-ci que j’obtiens le pic d’euphorie. Les picotements se démultiplient, une énergie vibre en moi et pousse vers le haut de mon corps. Je ferme les yeux, affiche certainement un sourire béat. Je bouge un peu pour mieux apprécier les effets mais très vite cela devient difficilement possible, car l’euphorie monte, monte, et je me retrouve presque paralysée de plaisir. Je crois que la plupart des psychédéliques ont ce potentiel, ce n’est pas propre au 4-HO-MiPT mais c’est toujours aussi bon à prendre. Yeux fermés je perçois de faibles tâches de couleurs en dégradé, rouge rose, vert… Je continue de « monter », comme presque physiquement, la sensation me fait me cambrer. Cela dure de très longues secondes, j’en viens à me demander si c’est normal, car j’ai du mal à situer où je me trouve à présent, désorientée par cette impression de grimper dans un ascenseur. J’entre-ouvre donc les yeux… ce qui s’avère une erreur, car je reprends mes esprits et l’euphorie retombe à un niveau plus classique. Les refermer n’y change plus rien.

Ce passage court et intense laisse place à un autre phénomène, que je juge tout aussi agréable et beaucoup plus singulier. Quelque chose m’attire dans cette musique, c’est étrange, je crois que comme souvent lors d’expériences neuves je ne mets pas immédiatement le doigt dessus. Je m’allonge en travers de mon lit, bras légèrement écartés. L’air prend corps, il s’est densifié contre ma peau pour y former une couche plus épaisse, comme un voile immatériel mais suave au « toucher », presque visible à l’œil nu (encore une fois pas d’illusion physique concrète sur ce coup, mais je sens comme une onctuosité autour de moi, tiède et langoureuse). Un ruban d’euphorie physique part de mon épaule droite, serpente sur mon ventre en picotements subtils, passe au creux de mes reins par la gauche pour finalement disparaître hum, plus bas. Il m’enlace ainsi, me caresse aussi doucement que le ferait de la soie, et rampe en de légers frémissements. Les murs de la pièce se sont mis à onduler de façon ample et lente, je me trouve bercée par les vagues immenses mais sereines d’une mer d’huile.
Je comprends que la musique a, une fois encore, un énorme rôle à jouer. Cela aurait parfaitement pu se produire sans, mais sûrement pas à ce point : ce morceau est d’une sensualité indolente. En particulier les effets mettant en jeu des voix féminines lors du refrain, clairement augmentés par la substance, me sont un supplice de volupté. J’ai l’impression de m’évaporer de l’intérieur à leur contact, de par les caresses qu’elles procurent en écho sur ma peau.
/forum/uploads/images/1556/sensuality2.jpg

Ici je ne me fais pas jouir, je prends peur que les sensations ressenties ne s’effacent en bougeant. Donc une main au bon endroit suffit big_smile (J’évoquerais rapidement l’orgasme sous miprocine dans le second Tr.)

Le seul bémol est que je méprends les paroles, je crois que la chanson parle d’une gamine battue… Je culpabilise de prendre à ce point mon pied sur un sujet si grave, puis me demande comment ont-ils pu mettre une telle forme sur un fond pareil. Ça me sort un peu de mon cocon par moments, mais je me concentre sur la mélodie pour y revenir.



            Aparté: comparaison à mes autres substances sensuello-sexuelles connues

J’avais décrit le 2C-B comme très orienté sexe il y a un an, mais si je devais aujourd’hui avoir un psyché de choix pour ça, je pense que ce serait la miprocine. La 2B’ était intéressante pour le plaisir original auquel elle me permettait d'accéder, excellent esthésiogène modifiant en prime les sensations que je me procurais (quoi qu’aujourd’hui cet effet s’est estompé); mais elle n’était pas si sensuelle à proprement parler, plutôt euphorique et speedante en fait (cela dit, je n’ai jamais testé les doses dites stimulantes sexuelles (env. 5mg) car cela m’intéresse moins, j’étais plus sur des doses « « MDMA-like » » (env. 10mg) et full psychédélique (20mg+) ).

Je trouve également la substance phare de ce Tr très différente du GHB, que j’ai reprit dès le lendemain… bon, au départ pour m’épiler (on se refait pas xD) mais ça me permit au passage de comparer les deux substances avec une meilleure acuité. Je trouve donc le 4-HO-MiPT plus chaud, languide, et surtout bien plus psychédélique bien sur. Le GHB m’est quant à lui moins physique, dans le sens où il y a moins de sensations spontanées qu’avec le 4-HO-MiPT. Sa sensualité est plus diffuse, volatile (moins tangible, plus légère et clinique), peut-être plus sexuelle, et moins située sur la peau. Je le pense aussi plus désinhibant.

Aucun des deux (GHB et 2C-B) ne m’ont jamais procuré cette sensation de caresse de l’air contre la peau que j’ai alors obtenue avec la miprocine.


Resterait à comparer aux opis… et là j’ai un petit problème, j’ai énormément de mal à me décrire à moi-même leurs effets. En fait je dirais qu’ils sont juste… différents, difficiles à faire entrer dans cette catégorie, tout comme les empathogènes d’ailleurs. Outre l’euphorie dévorante des empathos et le bien-être cotonneux des opis, ces deux classes me semblent plus axées sur le sentiment amoureux que sur le sexe directement, chacune à leur façon très singulière. Demeure une forte sensualité pour sûr, mais je les trouve à part, moins assimilables aux substances décrites ci-dessus. La ligne reste bien entendu très fine, assez personnelle, et dépend encore et toujours du set&setting.




            Une descente plus mentale

T+ 3h00 environ : Les effets redescendent, je reprends lentement mes esprits. J’éprouve toujours du plaisir mais à un degré progressivement moindre. Il s’est réduit presque dès son apparition, comme si l’euphorie éclatait juste après le pic plasmatique, pour presque immédiatement commencer à retomber, lentement mais sûrement. J’ai l’impression que cette substance fait un vrai pic, comme l’alcool ou la MDMA, et non un plateau comme j’observais avec le 6-APB. (En revanche les effets se réduisent de plus en plus progressivement, ce qui donne des résidus plusieurs heures après la descente, d’une durée similaire cette fois à un lysergamide). Étant donné son émergence tardive, la jouissance fût assez brève.


Mais d’un coup je sursaute. Désagréablement. Cette sensation n’est pas directement produite par la substance, je le sais. Excédée je remonte le cours de mes pensées : l’importune est là. Un souvenir vieux de plusieurs années déjà : moi entourée de gens que je ne connais pas, au premier rang d’un mini-théâtre. Ma simple « erreur » avait été de m’être esclaffée franchement dès le début, alors que par la suite d’autres membres du club firent la remarque aux comédiens (rien à voir avec moi!) que la salle n’avait réellement commencé à rire qu’à la moitié du spectacle. Je ne m’en étais pas spécifiquement formalisée sur le coup mais, mon inconscient lui n’en a pas perdu une miette : je n’ai pas observé le comportement attendu au moment adéquat. Dans mon souvenir, réel ou fantasmé, certains regards jetés sur moi sont d’ailleurs étonnés, ou désabusés. Je me suis affichée.
Pourquoi je parle de ça ? Déjà parce que ça fait partie du trip. Mais aussi parce que, bien que déjà consciente du problème, la substance met alors en surbrillance un trait symptomatique de mon esprit un brin décadent, m’enjoignant à me pencher une énième fois dessus. Ce souvenir se trouve parmi les centaines d’autres en son genre, disséminés dans les abysses de ma conscience. Ils guettent l’instant opportun pour remonter au grand jour, me blesser et alimenter leur mère en une frappe chirurgicale, puis se tapir de nouveau. Non pas sous forme de pensées ou d’images, non : le système est trop bien huilé pour ça. Je ne sens plus qu’un sursaut, une gifle mentale, puis la honte. Automatiques. Comment des évènements si anodins, des problèmes bénins voire inexistants aux yeux des autres, ou au moins oubliés dès le lendemain, peuvent-ils me pourrir encore des années après ?
Je ne sais pas si d’autres éprouvent ce phénomène, ou à la même fréquence / intensité (ça m’étonnerait vraiment, nous ne serions alors pas des animaux sociaux^^), mais pour ma part à la longue, ça m’use. Je crois que c’est précisément ce qui me fait craindre le plus les relations sociales : je suis peu désireuse d’agrandir mon banc de souvenirs défectueux.

Une maladie mentale est une tumeur psychologique. Elle s’installe tranquillement, silencieusement. On prend ses premiers symptômes pour des broutilles, on se dit que ça va passer… ou parfois ne les décèle-t-on simplement pas. Ce n’est qu’une fois envahi.e.s qu’on s’étonne de sa présence. Puis au fil des ans, si vous ne parvenez pas à la déloger une bonne fois pour toutes et que votre rémission régresse, elle se métastase en comorbidités qui vont se nourrir les unes les autres.


Un peu plus tard, un parallèle naît avec les difficultés que j’éprouve à écrire des personnages de fiction. Je transpose mes peurs sur eux, les étouffant probablement dans l’œuf. Je ne désire pas m’étaler sur le sujet car il prendrait une nouvelle page word, mais en gros, ce que je considérais comme deux problèmes distincts n’étaient peut-être que les faces d’une même pièce. M’en serais-je rendue compte, sans la miprocine ?




            After-effects

Les effets poursuivront leur décroissance de façon très progressive et stable. Un mal de tête se déclarera à partir de 16-17h, moins prononcé qu’avec le 2C-B mais il persistera toute la soirée.
Je ne mangerais finalement presque pas de la journée, grignotage rapide de noisettes façon écureuil mais je n’aurais pas spécialement faim.
(Le lendemain soir par contre, sous GHB je me rattraperais lol, et sans nausée c’est fort (mais toujours avec du gingembre, préventivement.)
Je tenterais de réécouter Are you lonely, et bien qu’elle continuera de me plaire, ça n’aura vraiment rien à voir avec les heures précédentes. La musique restera sympa, mais aura perdu ses super-pouvoirs et en comparaison, me paraîtra un peu fade (commerciale).

Après plusieurs heures d’effets résiduels, je croiserais mon reflet dans le miroir de ma salle de bain. Une épaule dépassera de mon vêtement, et quelque chose de troublant, un chouia narcissique, se produira : je saurais, et verrais pertinemment que c’est la mienne mais la percevrais émotionnellement comme si appartenant à quelqu’un d’autre. Un peu comme si je me découvrais pour la première fois, dans une sorte de plan à la troisième personne. Ne tournons pas autour du pot : je serais attirée par mon propre corps surpris Hébétée j’en rirais, mais ne pousserais l’exploration…
Spoiler
Plus léger : relire mes posts sur PA provoquera le même phénomène, à savoir l’impression qu’ils ne sont pas de moi. Je m’amuserais à relire un bout de Tr comme une étrangère.

Je comprendrais enfin le vrai propos de Break up with your girlfriend x)

La neige visuelle commencera à tomber à partir de 22h, avec quelques acouphènes mais il m’est difficile de savoir si ces derniers proviendront de la substance ou du volume élevé de mon casque. Je remarquerais toujours quelques vaguelettes visuelles par-ci par-là, bien que très lights, accompagnées de quelques picotements très subtils d’euphorie physique. En revanche un certain stress montera. (Depuis plusieurs mois ce phénomène ne manque jamais en descente de psychés, ou alors le lendemain. Je me demande un peu quels sont les mécanismes en jeu.)
Je ne m’en inquiéterais pas outre mesure mais comme ce ne sera pas spécialement agréable, je prendrais un demi cacheton d’alprazolam 0.25mg vers 23h, lequel s’avérera suffisant pour me calmer.



Voilà pour ce premier Tr.

Dernière modification par Morning Glory (04 mai 2019 à  21:50)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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SECOND ROUND : Tribulations organiques
Expérience du 08/04/2019


            S&S

Bien pire que le précédent ! La prise s’est effectuée entre deux cartons de déménagement, alors que je manquais cruellement de temps. Juste assez tard pour ne pas créer d’interaction avec le tramadol (mais avec ses métabolites du coup oui, qui heureusement n’agissent que nettement moins sur la séroto), et tout juste assez tôt pour être en mesure de le faire avant mon départ pour Paris. S’en suit au programme mon tout début dans le monde professionnel, au pire poste de grande surface auquel j’aurais pu me voir assignée (détails dans le Tr), avec tout ce que cela implique tant en rythme à tenir (la dépression ralentit les fonctions psycho-motrices) qu’en phobie sociale (je dénombre déjà au moins trois nouveaux souvenirs défectueux rejoindre mon banc* et qui reviennent dors et déjà me hanter, en l’espace de seulement deux heures d’essai au travail). Le tout génère une anxiété anticipatoire pour le moins marquée, laquelle s’avère d’ailleurs toujours bien plus vicieuse que le véritable problème. Je n’ai presque pas mangé de toute la semaine précédente et pour une fois je me dois de donner raison à ma mère : je suis assez maigre.

*CF ma première expérience au 4-HO-MiPT, plus haut (promis c’est la seule allusion de ce genre)

Pourquoi triper dans des conditions si incertaines ?  Déjà parce qu’il s’agit en toute probabilité de ma dernière, ou au mieux avant-dernière chance de voyager tranquillement seule, à l’abri des regards hostiles. Ce n’est en soi pas une excuse, mieux vaut pas de trip qu’un risque de bad trip. Mais à ça s’ajoute que, paradoxalement, POUR MOI c’est dans ces moments de détresse étalée sur à minima plusieurs semaines (et donc à laquelle j’eus le temps de « m’habituer », je ne parle pas de stress aigu) que les drogues, psychés compris, m’attirent le plus et me paraissent les plus euphoriques, aux conditions sine qua non de ne pas éprouver d’angoisse au moment de la prise et de vraiment désirer le trip. Question de contraste douleur/euphorie sans doute. Trop souvent je cherche dans les drogues une échappatoire, ce qui m’emmène parfois dans des lieus non voulus…
Ce phénomène va totalement à rebours de ce qui est relaté pour la plupart des personnes, n’en faites en aucun cas une généralité ! Du reste les risques encourus sont forcément supérieurs, tant du point de vue des bad trips (psychés) que de celui de l’addiction (autres drogues).


Dosages et substances périphériques :
4-HO-MiPT : Prise de 20mg en parachute à 16h40, quasi à jeun (une barquette de fraises et un peu de chocolat, car rien à faire, toujours pas faim. ‘Me demande si ça peut venir du tramadol ou si c’est « juste » l’excès de stress).
Puis redropp de 7mg à T+3h30 (20h00 environ)
Total : 27mg
Antiémétiques : gingembre et metopimazine 7,5mg à T+00h

Résidus possibles : tramadol cessé 2 jours avant du coup, de même que de l’extrait de curcuma et de l’uridine. Bacopa idem, à cela près que je ne connais pas la demi-vie de ses composants.


(Mes problèmes actuels sont en toute objectivité si ridicules face à ceux que vivent sûrement en ce moment certain.e.s de mes lecteur.rice.s, que je me sens très illégitime à l’idée d’en parler. Mais j’en ai besoin pour vous décrire l’ambiance du trip, car presque toute l’expérience en dépend…)




            Départ:



16h40 – T+00h : Montée à l’amorce quasi-immédiate. Ma vision se strie progressivement de points et d’ovales parfaitement agencés, un peu à la façon d’atomes ou d’un tableau pointilliste grossier ; et le bord de certains objets semble créneler comme dans un jeu vidéo bugué. Cela n’a rien de plus agréable que la première fois : un peu envahissant, bizarre et nullement esthétique. Néanmoins je sais à quoi m’en tenir à présent, et ça reste parfaitement supportable. Je parviens même à me laisser aller dès le départ à la perte de mon égo, ce qui rend les choses plus faciles. Les couleurs sont également plus présentes que lors du premier essai bien que ma vision soit légèrement jaunie.
Je patiente, j’attends la sensualité.
Ho elle vint oui, mais pas seule. Pour sûr, l’insolence de triper avec ce genre de set&setting a un coût.
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Un peu moins jauni que ça quand même. Des ovales devraient remplacer les cercles à intervalles réguliers, et le tout devrait évoluer à la surface des objets eux-mêmes, pas en un filtre 2D pourri comme j'ai fait ici.


T+1h20 : De vieux souvenirs sont déterrés, et grandement ravivés par intermittence. J’ai l’impression de les voir dans les éclats d’un miroir brisé. Comme lorsque vous prenez un fragment et que vous le pivotez pour qu’un rayon de soleil s’y réverbère et vous aveugle : le souvenir gagne en présence et en réalisme par petits flashs, comme si c’était lui qui m’éblouissait de la sorte. La valence émotionnelle est complètement ravivée. Je revois la personne délaissée avant de tomber entre les griffes du 6-APB. Je sens presque sa présence, lui que j’avais sciemment éloigné de mon esprit. Hum. Je m’en serais passée.



            Bases et prémices :

D'autres images s’imposent à moi, fortes d’un réalisme à vif. Celles-là mêmes que je tentais de fuir en prenant ce produit. J’ai postulé a un emploi, on m’a proposé un des pires postes auquel je pouvais être assignée. Refuser ? Ha, j’ai essayé mais ce travail j’en ai besoin, maintenant, essentiellement par pression sociale. J’ai bien tenté de leur dire que ça ne m’arrangeait pas, puis phobie oblige, une fois encore je me suis muselée. Après la phase d’essai on m’a même soutenu qu’« il faut que ça te plaise comme travail, hein ! ». Cela a sonné à mes tympans comme un ultimatum, ma dernière chance de reculer.
Moi par pur automatisme, en société j’acquiesce. Avant même de réfléchir. Ca peut sembler rien comme ça mais pensez-y : ça implique de ne presque jamais être en mesure de dire non. Ma vie ne m’appartient qu’à moitié ; par peur de brimades ou de jugements je ne suis, trop souvent, que le jouet semi-consentant de mes pairs.

Alors ce qu’il m’aurait fallu proférer à ce moment, c’est qu’avec tout le respect que je lui devais à cette gentille personne, je ne voyais vraiment pas comment pouvait-on bien aimer faire ce genre de choses. Fondamentalement, ce n’est qu’un gagne-pain. Comment diable enchaîner frénétiquement les mêmes gestes huit heures par jour, sourire (forcé) plaqué au visage, pourrait-il bien se révéler plaisant ?! C’est quelque chose qui me fascine chez une majorité – je crois – de mes congénères, cette faculté à apprécier leur propre robotisation, jusqu’à l’ériger en valeur, en devenir accro – oui accro!! – dans certains cas. Pour ma part j’en viens froidement parfois, à me demander avec une sérosité dérangeante si prostituer mon corps plutôt que mon temps, ne s’avérerait pas en finalité plus… « productif » ? Je me sens immonde au contact de ces pensées calculatrices, sachant les souffrances que cela porte à tant de femmes… mais, susurre une petite voix, pas à toutes.
Bien sur quoi que j’en décide, ma phobie me l’interdira^^ Me faire hikikomori, pénultième échappatoire au monde social, m’a également traversé l’esprit ; mais ce n’est pas pour rien qu’il s’agit principalement d’ados et de retraités : il faut le fric pour manger.
A cette dame je ne lui ai pas dit tout ça, non. Un simplissime « je suis désolée, je me suis trompée cela ne va pas être possible » aurait amplement suffit.
En petit automate bien élevé, j’ai acquiescé.

Je résiste, je me concentre sur la musique dans l’espoir d’en tirer du plaisir, mais rien n’y fait. Alors que la montée se calme et que les effets recherchés prennent lentement place, je m’embourbe dans le courant tumultueux de pensées qui m’entraîne :
Jusqu’où peut-on considérer que tuer de sang froid, ou y participer sciemment, est un crime ? Un humain ? Un chien ? Un cochon ?… Ce dernier qui au passage, est reconnu comme très affectueux, propre de nature, et détenteur d’une des meilleures intelligences du règne animal. Le principal point commun entre ces trois êtres est qu’ils sont sentients. Les différences ? L’un a développé son cerveau plutôt que d’autres organes pour son évolution, le second est le meilleur ami du premier, et le troisième… le troisième, son plaisir gustatif. Plaisir car depuis la découverte de la B12, en consommer n’est plus une question de survie pour presque personne, ce n’est plus un secret. Si le cochon ou le chien utilisaient notre langage à vous et à moi, même pour quelques mots de communication simple comme ils le font déjà à leur manière (« jouons, j’ai faim, laisse-moi tranquille… je t’aime »), garderait-on si peu de scrupules ?
Alors je reformule ma question : tuer de sang froid, ou s’en rendre complice de près ou de loin, un être doté d’émotions comme vous et moi, capable de ressentir la joie de vivre, la peur de la perdre, la souffrance physique et morale… est-ce acceptable ? Que tout le monde y prenne part, ou l’aie toujours fait, rend-t-il vraiment ledit acte moins cruel ?
J’ai ma réponse. Un de mes piliers moraux les plus profonds. Piétiné, aussi facilement que ça. Un claquement de doigts, presque.


            Nous y sommes :

La nausée monte. Ces images que je vois, c’est moi découpant des carcasses dont la seule erreur a jamais été de ne pas naître humaines. Réduites en des choses à posséder, au grand plaisir pervers de cette société de consommation qui me sort par tous les orifices.
Je me soustrais sauvagement à cette vision, je suis là pour prendre du bon temps moi, et peaufiner mon Tr en cours (le premier donc, comme c’était prévu au départ) !
J’y parviens, un temps.
Puis comme un élastique trop tendu vous revient brutalement sur les doigts, elles sont de nouveau là, plus vives encore, perturbantes. Suivies de près cette fois, par celles des caméras clandestines dans ces véritables camps d’extermination modernes. Les puis de CO2 provoquant des cris si atroces que jamais je crois, je ne pourrais les oublier. Les clous perforant les crânes. La panique, les convulsions. Et l’hémoglobine. Des fleuves, littéralement. Détourner les yeux les aurait-il rendus moins réels ?
« Non, non. Nononononon je ne peux décemment pas financer ça ! » La substance dans sa géniale capacité à acérer émotions et pensées, agit. Je me sens défaillir. Toutes les issues sont condamnées. Impossible désormais d’échapper au message de la miprocine, laquelle maintient le doigt précisément où ça fait mal, implacable. Dissonance cognitive poussée à son paroxysme, je me suis bien dit que je reverserais un bout de salaire à L214 ou 269Life, malgré mon besoin d’économies pour financer d’éventuelles futures nouvelles études. Bien piètre compensation, fatalement, face au bénéfice qui sera apporté aux lobbys.
Je supplie presque que ces visions cessent. Je ne sais pas moi, je n’ai pas de solution, je suis prise dans l’engrenage. Je vais très certainement me gaver de tramadol et reprendre les dissociatifs pour assurer ce job (ce qui semble simplissime pour le commun des mortels est définitivement pour moi une épreuve, comment peut-on être handicapée à ce point ?! ). Mais cela ne suffit pas à mon mental. Cela ne suffit jamais, et au fond il a raison, car ce n’est pas moi qui de cette situation, souffre réellement. Je passe graduellement pour un monstre à mes propres yeux.*

Pur fruit de mon impuissance, sans crier gare une bulle de rage brute crève la surface. Je sens sa force malsaine me remplir les veines. Venin aliénant. Vil carburant.
Exutoire obligé, rituel familier.
Je me lève
lame
sang.

*(Non pas que je voie les gens vivant de l’exploitation animale de la sorte, c’est un problème à la fois sociétal et culturel, j’en ai bien conscience. Dans ma dureté personnelle, cette conception ne tient qu’entre moi et moi-même.)


T+3h00 environ (redropp de 7mg à T+3h30) : Les accords d’une musique jusqu’alors inconnue me parviennent. De loin d’abord, puis plus nettement à mesure que je recouvre mes esprits. Charmée par les premières croches, je jette un œil à l’écran. Et je tombe alors… face à un bien curieux personnage.

Il est là, il me dévisage de ses yeux fous. Ses paroles tournoient devant lui comme si leur prononciation seule ne suffisait pas. Oui, il me parle. Il me chante qu’on est pareils, lui et moi. Que tout va bien, que je n’ai pas à m’en faire. Fascinée j’approche lentement mon visage du sien. Il a l’air aussi désespéré que moi, mais lui en a sombré dans la folie. Il est présent, son visage encadré d’un mur comme s’il venait d’en déloger une brique entre nos deux cellules, et par ce trou creusé dans ma page web m’apostrophe. Ses paroles me transpercent jusqu’à l’âme. Je sais, au plus profond de mes nerfs ce qu’il ressent.
Lui réciproquement.
Ce qu’il décrit, oui c’est moi, c’est exactement moi ! Comme au fond beaucoup de monde dans le refrain (je n’assimile alors pas les couplets^^), mais sous 4-HO-MiPT tout prend un relief et un réalisme exacerbés. Ce personnage me comprend, mieux que jamais personne ne m’a comprise. Il est comme moi, aussi taré que moi. Perdu lui aussi, il se demande ce qu’il fait là, seul, singularité dans un monde formaté. Anomalie de la société. Il souffre, comme moi il souffre, je le ressens dans ma chair et pourtant, constatant mes déboires il me chante de ne pas m’en faire. Que lui aussi connaît tout ça.
Une voix lointaine admet qu’il ne s’agit que d’une vidéo Youtube, mais il est en cet instant l’ami le plus cher que j’ai jamais eu, le seul à comprendre jusqu’à mon essence même. Toutes mes conneries, mes hontes, mes peurs. Toutes.
Lui me pardonne, là où jamais mon moi ne fût capable de le faire.
Sanglots salvateurs.
C’est une délivrance si profonde : face à lui, je sens pour la première fois depuis… toujours ? viscéralement, le droit d’être qui je suis. Vraiment qui je suis, qui que je sois vraiment d’ailleurs. Debout si je peux. Tordue si je veux. Et il y en a d’autres comme moi. Bien sur je le savais déjà pertinemment, mais il existe une différence fondamentale entre savoir et sentir. Là, je me sens quasi physiquement en présence d’un congénère, mon parfait alter-égo ! Je suis profondément liée à lui.
A la miprocine, à l’algorithme YT, à la personne ayant écrit cette chanson et aux fils du hasard (ou du destin, selon point de vue) pour avoir croisé le tout, du fond du cœur merci pour ce moment.

Progressivement cependant, ces larmes se révèlent insuffisantes. Un surplus de pression demeure, la substance me rend beaucoup trop sensible, je sens que je vais craquer. Ça ne manque pas.
Une digue se rompt, c’est le raz de marée. Je ne sais même pas comment décrire ce passage tant il est au-delà des mots, et si dérangeant pour mon esprit lucide que seuls subsistent des fragments de souvenirs, alors même que j’écris ces lignes quelques heures suite au trip, dans une nuit blanche tenace malgré une copieuse dose de xanax.
Le redrop monte et par delà les larmes donc, un sourire fend lentement mon visage, rendant à mon interlocuteur celui qu’il m’offre. Puis un petit rire m’échappe. Les sanglots qui l’entrecoupent ne l’atténuent pas, au contraire. Le rire va croissant. Il ne s’agit pas d’un vrai : il y a quelque chose de crispé, de déréglé dans ses notes. L’euphorie se dispute à la rage, les deux forment un mélange profondément dissonant. Saisie d’une soudaine agitation je me tortille en tous sens, sans pour autant quitter mon compagnon des yeux tandis que la pièce tournoie à une vitesse folle, nous entraînant tous deux dans une ronde effrénée. Je sais que c’est ce monde bizarre qui rend ce bouffon si fou, lui qui bizarre l’est encore plus. Il ne sait pas ce qu’il fait là, il a les mêmes interrogations que moi, pas juste similaires : exactement les mêmes. Mot pour mot. Je suis comme lui. Et si je suis comme lui… alors je suis sa folie aussi ! Comme ayant guetté la révélation mon rire explose, sourd mais tonitruant. Complètement dément. Je suis contrainte de me plaquer un coussin au visage pour l’étouffer. Toutes les frustrations, le stress, la douleur accumulées durant les dernières semaines, faisant écho à d’autres plus anciennes qui elles-mêmes perpétuent la chaîne avec des précédentes, encore plus loin et ainsi de suite, toutes intériorisées, jamais vraiment exprimées… toutes me pètent à la gueule. Maintenant, et en l’espace de très peu de temps, il faut extérioriser. Si à présent prévenue, je réussis (presque) à les maintenir muets, je hurle de pleurs et de rire tout à la fois. Je me sens comme une bête, un fauve, celui-là même qui sommeille probablement au plus profond de nous et qui n’est jamais sensé voir le grand jour, c’est lui qui se manifeste. Le gurning crépite, mes membres lui répondent en spasmes erratiques, convulsifs. Au cœur de cette aberration jubilatoire, ma dégringolade se poursuit. Je me sens si mal et à la fois si merveilleusement bien. Je me tire les cheveux par pur réflexe.
(Je n'ose pas imaginer la réaction de quiconque m'aurait trouvée dans cet état…)

Contraste aux tribulations de mon bouffon, les visuels sont doux, lents et évanescents. De gros rouages aux limites indistinctes pivotent perpendiculairement aux murs de la pièce. Les murs sont lisses, ils bougent, huileux. Sensuels. Mon attention glisse tout naturellement sur ma main appuyée contre la paroi. Elle ne peut pas être très différente du reste, n’est-ce pas ?
Haha.
Discordance. Ma peau bouge, oui. Car quelque chose rampe… dessous ? Putain on jurerait que mes organes se font la malle, ou que des vers se développent en moi ?! Une scène digne d’Annihilation.
En réponse je me désopile de plus belle : « Fuck, même pas peur ! Plus rien n’a de sens ici. » A moins que ?
Sensuelle souffrance. C’est ça ! La souffrance a quelque chose de sensuel oui : lorsqu’elle est là depuis trop longtemps, elle devient une amie ! Quand elle revient à la charge malgré des combats acharnés pour l’atténuer, inlassablement, qu’il n’y a plus d’horizon que l’impuissance acquise, alors il faut apprendre à cohabiter. Et quoi de mieux pour cela, que se mettre à l’aimer ? Je m’enivre de ses miasmes, parfaite petite masochiste dépravée.
Mes doigts agrippent mes pommettes et les tirent vers le bas dans une crispation intempestive. Je maintiens mon regard rivé à celui du visage désaxé, songeant que ma propre expression ne doit plus en être très éloignée. Je perds pied, je me perds peut-être moi. Et soudain la crise cesse.

Je me surprends pliée en deux, genoux contre poitrine, mains crochetées de part et d’autre de ma tête. « Pourquoi je fais ça moi, au fait ? » Mes muscles douloureux se détendent quelque peu. Je me sens bête. Mais vidée. Soulagée d’un poids devenu énorme d’années en années. Le temps de rassembler mes idées éparpillées, j’ai peine à croire ce qui vient de se passer. Jusqu’à ce que, rapidement, une vague résiduelle me fasse bien comprendre que je n’ai pas rêvé. Elle ne dure pas longtemps. Elle est suivie d’autres, de plus en plus courtes, de plus en plus espacées. Comme un orgasme qui progressivement s’éloigne.

Un orgasme.
C’est bien ça que je voulais tester à la base, pour peaufiner mon Tr ! Sans transition je branche le vibro. Même pas besoin ni d’images ni de texte, la musique suffit. Le climax vient plus rapidement que d’accoutumée et les sensations sont effectivement augmentées (peut-être un peu moins qu’avec le GHB en revanche, concernant ce dernier point). Alors des gouttes blanches fusent de mon entre-jambe dans l’air, ralentissent leur course juste avant le plafond, pour retomber en pluie épaisse et visqueuse tout autour de moi. Les murs et barreaux au-dessus de mon lit, réellement blancs, se couvrent de semence qui me dégouline dessus. Étrange sensation que celle d’éjaculer du sperme (en quantité outrancière) quand on est pas équipé pour… Je ne sais vraiment pas si je dois trouver cela gênant, déplacé ou encore excitant. Mais puisque là maintenant je jouis, autant en profiter…



            Descente

J’ai besoin d’une douche. Le reflet d’une jolie fille me croise dans mon miroir (c’est un des effets des sérotos sur moi : ils embellissent souvent ma vision de moi-même). Pas de dépersonnalisation cette fois, mais soudain un des derniers soubresauts me traverse et mes traits se tirent. Rapidement, déformations visuelles à l’appui, un sourire trop grand découpe mon visage, la mydriase soutient mon regard fêlé et asymétrique. Je suis méconnaissable.
Et retour de la fille calme.
Ces deux personnes continuent de s’intervertir quelques minutes.
Il m’est difficile de les concilier d’abord, puis à force, je me demande si ma part sombre ne s’enracinerait pas un peu plus loin que je l’imaginais. Je me promets d’attendre au moins la fin de l’AG avant de publier big_smile neutral hmm (j’assume pas du tout, qui assumerait ça ?)

Je tourne le robinet de la douche, qui en retour crache un jet opaque, marron rouille. Je sursaute : du sang ? Un simple coup d’œil plus appuyé et l’eau recouvre sa teinte claire. Trop fugitif pour générer un dégoût franc, l’effet colle néanmoins parfaitement à l’esprit global du trip.
Les aspérités du crépi se meuvent et s’étirent pour adopter l’apparence de crânes humains ou d’hydres se dressant les unes contre les autres, prêtes à frapper.

A la fin, complètement calmée, alors que les objets cessent leur danse pour sagement revenir à leur place, de nouveau je L’observe. Je me sens peinée pour lui. Progressivement ma raison reprend ses droits, pas la sienne. Il est une vidéo : il restera ainsi.
Je sens toujours un lien fort, solide, nous aimantant tous deux. Il n’est plus là à me parler, mais sentimentalement reste mon compagnon, mon frère, mon clone. Reflet torturé d’une part des plus reculées de mon âme, de ces profondeurs dont pas même je ne soupçonnais l’existence.
Je lui envoie en pensée du réconfort et des promesses. Je parlerais de lui, cela va de soi. Il aura sa place dans un Tr.

Je me rallonge sur mon lit, courte méditation. Le calme après la tempête, démesuré tout autant.

A la fin (23h30) débute l’esquisse du Tr. En voulant faire digérer à mon correcteur automatique « ovaux » (ba oui : un ovale, des ovaux) j’explose d’un rire franc, presque normal tiens, qui se généralise à mes problèmes devenus provisoirement tous petits. Parce que la vie n’est qu’une farce et que le 4-HO-MiPT l’a bien compris.




            After-effects

Vide et sans force, je m’obligerais à avaler mon seul repas frugal de la journée. Complètement lessivée tant psychiquement que physiquement, j’en aurais du mal à serrer le poing (c’est un test que je fais dans ces cas-là).

Premier point positif : aucun mal de tête cette fois-ci.

Endormissement vers 6h malgré de l’alprazolam. Debout à 9.
Au réveil j’éprouverais des nausées désagréables, accompagnées d’anxiété. Je serais épuisée. Cela dit, tout passera un hydroxyzine et metopimazine plus tard. Je me sentirais bien de nouveau, pleine d’une calme énergie. Je serais lucide, normale quoi, le trip passé, sans surprise ma semi-folie ne sera pas restée (ouf ! xD).

Concernant mon alter-égo, une mélancolique tendresse m’étreindra en le contemplant. Mais j’aurais beau le dévisager sous toutes ses coutures, rien à faire. Mon doppelgänger se sera figé, retombé à son état premier : art pictural inanimé. 


Trois-quatre jours plus tard, une sérénité m’accompagnera. Je ne stresserais même pas tant que ça en arrivant à Paris. Ce sera très inhabituel et vraiment bienvenu, j’espérerais que ça resterait le plus longtemps possible.
(Edit : oui, ça reste ! Moins d’anxiété globale une semaine et demi plus tard. Elle est toujours présente mais s’enracine moins profondément, elle ne semble plus emprunter les cicatrices à vif qu’elle rouvrait au par avant, ou en tout cas, moins. Certaines auraient-elles cicatrisé ? Je trouve que ce trip a réellement eu une fin positive sur moi, malgré des moyens employés pour le moins musclés.)

Μόρνηνγγ Γλωρύ
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D’après mes lectures, le 4-HO-MiPT était décrit comme plus mental que le 4-HO-MET (qui lui mental ne l’est quasiment pas du tout, toujours selon mes recherches). C’est un des principaux points m’ayant fait pencher de son côté, mais je ne m’attendais pas à ce que suivant le set&setting, il puisse le devenir à ce point ! On reste assez loin du LSA tout de même dans ce registre, et d’une façon différente (lui est vraiment satellisant) mais ça part très facilement en introspection. D’ailleurs il peut déraper d’un état d’esprit à un autre rapidement chez moi, assez instable émotionnellement parlant, mais peut-être était-ce lié, encore une fois, aux S&S ?

Cette substance ne me semble pas festive. Enfin le contexte doit très certainement en modifier les effets, et puisque je ne l’ai pas testée dans de tels lieux je ne peux pas en être sure. Mais un environnement cosy, avec possibilité de s’allonger pour se laisser aller et de choisir sa musique me semble plus approprié d’après ces expériences. Comme dit sur le psychonautwiki.org, la substance semble ambiguë concernant son degré énergétique, mais je la trouve globalement plus posante que stimulante dans son esprit. Pour être précise : peut-être un peu stimulante physiquement parlant mais un peu plus calmante sur le mood global.


TR1 :

Je suis toujours agréablement surprise d’à quel point les drogues en général mais les psychédéliques en particulier modifient ma perception des musiques de façon notoire. A force d’essais, il est à présent évident que certains morceaux découverts pendant un trip me fascinent, alors que s’ils m’avaient été dévoilés sobre, j’aurais très vite cliqué sur « next ». Je m’en rends particulièrement compte pour les morceaux que j’entends quelques semaines ou mois plus tôt, qui ne me plaisent pas spécialement, puis sur lesquels je retombe pendant un trip et qui se révèlent sous un tout nouveau jour. C’est pour cette raison que depuis maintenant trois petits mois, je switch de nombreux morceaux sur youtube, en amont du trip, afin d’en sélectionner ceux qui, même si ils ne me satisfont pas sur l’instant, présenteraient un potentiel une fois en vol. Puis je me repasse la playlist. Certains morceaux fonctionnent, d’autres non. Mais pour certains, c’est beaucoup plus efficace que pour un morceau que j’apprécie d’ores et déjà, mais que je connaissais d’emblée. Parce que la découverte a un rôle non négligeable dans ce plaisir.
Mieux encore : s’ils restent moins exceptionnels une fois redescendue, ce regard neuf que je leur porte perdure après l’expérience. J’en viens ainsi à aimer des musiques qui de base ne me feraient presque ni chaud ni froid. Cela a sûrement à voir avec le souvenir du trip mais peut-être pas exclusivement, car je n’y pense pas toujours lorsque je les réécoute et les apprécie pourtant toujours. Je trouve le phénomène intéressant.


TR2 :

Ces deux expériences si différentes démontrent l’importance du S&S dans un trip, sans même parler de bad pour le second. Car soyons clair.e.s : ce n’en était pas un ! Malgré une première partie clairement très désagréable, tout ce qu’il s’est passé est que je fus forcée de regarder ce que je ne voulais pas, de mes contradictions morales à mes angoisses anticipatoires ; puis aie obtenu un bon gros ménage de printemps (d’accord : aux légères allures d’exorcisme^^) d’un esprit encrassé depuis de nombreuses années, le tout sans crise d’angoisse d’aucune sorte et avec en prime lors de la seconde partie, de l’euphorie.
J’apprécie beaucoup cette étrange substance. Tumultueuse, elle joint l’utile à l’agréable : elle est parfaite. Je retrouve en outre bien en elle le côté "sans pitié" qui est parfois décrit avec les champis, concernant le set&setting et le fait de mettre le nez dans la merde qu'on ne veut pas voir dans notre vie, ce qui je pense est à la fois un point négatif et positif.

A mon avis au final, mon espèce de crise de folie a été un effet secondaire de ma sur-identification au personnage à l’écran, qui plus est sur un terrain miné par les précédents évènements du trip.
Je pense que c’est d’ailleurs un élément important de la chanson : beaucoup de monde peut à un moment ou à un autre de sa vie se sentir concerné par le refrain, et le fait que ce soit un personnage dérangé (pas par l’image sur la version originale, mais dans les paroles et le rire) qui nous dise que « c’est pas grave moi aussi », ça fait bizarre. Dans ce trip ça m’a soulagée de ouf, une sorte de psychothérapie accélérée. Mais voilà, cela impliquait également, à force de contempler mon sauveur, et sous le prisme de la substance de toujours plus m’identifier à lui, prendre aussi sa folie. D’où ma réaction je suppose, plus encore que le surplus d’émotions à extérioriser.
C’était très bizarre et saisissant, encore une fois je n’en ai pas tant de souvenirs que ça malheureusement, mais de ce que j’en garde, c’était au final plutôt fun. Car je n’étais jamais en perte de contrôle réelle, pas comme avec un épisode psychotique (du tout). C’était une « folie » euphorique, malade mais finalement peut-être pas si profondément malsaine que ça. Pas d’hallu au sens propre, pas de délire, pas de psychose. Pas non plus la moindre pensée de passage à l'acte (enfin, si l'épisode de la lame, mais je n'ai pas besoin de substance pour ça donc... ça ne venait pas directement du prod mais bien de moi). Un trip en somme ; très atypique, impressionnant mais un trip.
J’adore l’imprévisibilité psychédélique.

La sensualité fût tout de même nettement moins marquée cette seconde fois par rapport à la première : le S&S est donc très important pour cette composante aussi, et les dosages peut-être également ? Au vu de ce qui s’est passé dans ce trip, on peut comprendre qu’elle se soit montrée plus timide…



Je ne pense pas m’étendre plus que ça sur la conclusion, comme le dossier est déjà deux fois plus long qu’un Tr habituel. Je reviendrais assez vite vers cette substance, je pense qu’il y a encore un gros potentiel à explorer.

Merci à Boots et Similana qui en leur qualité de bêta-lecteurs.rice m’ont apporté quelques précieux conseils.
Merci également à elleux pour la confiance qu’illes me portent et m’apportent, ainsi que Maska, Marla, Sangd’encre et encore d’autres qui se reconnaîtront.
Sans elleux, peut-être le second Tr n’aurait-il pas été publié, ou alors aurais-je attendu toute une année comme pour le 6-APB^^’’

Et surtout une fois encore, merci à vous tou.te.s qui, par votre lecture, avez donné vie à ce Tr. Parce que sans vous, jamais ce que j’écris ne trouverait de finalité.

Prenez bien soin de vous.


xoxo,

Morning

Dernière modification par Morning Glory (04 mai 2019 à  22:30)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Bootspoppers non binaire
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Morning Glory a écrit

Un orgasme.
C’est bien ça que je voulais tester à la base, pour peaufiner mon Tr ! Sans transition je branche le vibro. Même pas besoin ni d’images ni de texte, la musique suffit. Le climax vient plus rapidement que d’accoutumée et les sensations sont effectivement augmentées (peut-être un peu moins qu’avec le GHB en revanche, concernant ce dernier point). Alors des gouttes blanches fusent de mon entre-jambe dans l’air, ralentissent leur course juste avant le plafond, pour retomber en pluie épaisse et visqueuse tout autour de moi. Les murs et barreaux au-dessus de mon lit, réellement blancs, se couvrent de semence qui me dégouline dessus. Étrange sensation que celle d’éjaculer du sperme (en quantité outrancière) quand on est pas équipé pour… Je ne sais vraiment pas si je dois trouver cela gênant, déplacé ou encore excitant. Mais puisque là maintenant je jouis, autant en profiter…

Venons en à l essentiel...

Le champignon vert non signé est de moi.

J ai pris ta musique qui me transporte.

Ce que j ai cité est un pour moi un morceau d anthologie. C'est à dire que je l'apprends par coeur.

La beauté sans limite d'un plaisir fascinant
La liberté sans fard d'une reine des trips
Morning Glory Queen of TRs.

Ça donne envie d essayer les psychés dans le cadre du chemsex ...

J ai quelques questions techniques mais pour plus tard.

Dernière modification par Bootspoppers (04 mai 2019 à  00:43)

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Bootspoppers non binaire
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Morning Glory a écrit

99 % d’oxy, 110 BPM (Resteront stables jusqu’en descente, de même que la température autour de 36.7 – 37.1°C ) :

Tu peux dire à quoi ça correspond et comment tu mesures?

Miprocine: c'est le nom de cette molecule?

Dernière modification par Bootspoppers (04 mai 2019 à  00:43)

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Bootspoppers non binaire
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Morning Glory a écrit

Je n’ai presque pas mangé de toute la semaine précédente et pour une fois je me dois de donner raison à ma mère : je suis assez maigre.

Formule parfaite. Rajoutée dans mon Anthologie de la poésie psychoactive.

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Morning Glory femme
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OMG, pourquoi je suis encore étonnée? eek x)
.....tu es SUR.E de vouloir apprendre CE morceau par cœur? surpris lol lol (bon je sais pas si c'est beaucoup plus chelou que mon Tr en lui-même de toute façon)

La beauté sans limite d'un plaisir fascinant
La liberté sans fard d'une reine des trips
Morning Glory Queen of TRs.

C'est gentil de redonner un avis ici, mon fidèle sujet xD (En trois ligne t'as fait un truc plus joli que le mien en 20 pages word hein, relax^^)

Je stresse toujours assez d'en avoir "trop" dit, le second Tr est vraiment zarb quand même, plus encore que celui de février je trouve. Impudique (cf ton champi) je ne suis pas sure que ce soit un compliment me concernant, en vrai j'ai eu un peu envie d'effacer une fois publié, mais c'est trop tard, alea jacta est comme je disais à quelqu'un d'autre en MP^^

L'oxygénation est le pourcentage d'O2 dans ton sang. Si tu tombes en dessous de 85-90, c'est mauvais signe (perso je commencerais à m'inquiéter à 95, pour avoir de la marge).
Les battements par minute c'est tes pulsations cardiaques. Je connais pas trop la limite basse. Par contre à 150-160 faut pas que ça dure trop trop longtemps je pense, et au-delà de 180 pareil, je pense que sauf pic exceptionnel et rapide, c'est mauvais signe. Après ça dépend de ton âge, de ta carure et de si oui ou non tu es sportif.ve à ma connaissance.
Ces deux trucs se mesurent avec un oxymètre.

Et bon la température, beiiinnnn....^^

Oui je le dis dans l'intro, mais effectivement c'est chiant à lire les intros, surtout celles de trois pages x) Miprocine = l'autre nom pour 4-HO-MiPT, au même titre que psilocine l'est pour le 4-HO-DMT.

Voili, voulou, merci encore pour ton avis; et j'espère que je n'aurais choqué personne malgré tout.

++

Dernière modification par Morning Glory (04 mai 2019 à  01:19)


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holipton homme
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Coucou, Morning Glory salut

Je suis sidéré par la qualité de tes TRs, notamment par le vocabulaire.

Alors ce qu’il m’aurait fallu proférer à ce moment, c’est qu’avec tout le respect que je lui devais à cette gentille personne, je ne voyais vraiment pas comment pouvait-on bien aimer faire ce genre de choses. Fondamentalement, ce n’est qu’un gagne-pain. Comment diable enchaîner frénétiquement les mêmes gestes huit heures par jour, sourire (forcé) plaqué au visage, pourrait-il bien se révéler plaisant ?! C’est quelque chose qui me fascine chez une majorité – je crois – de mes congénères, cette faculté à apprécier leur propre robotisation, jusqu’à l’ériger en valeur, en devenir accro – oui accro!! – dans certains cas. Pour ma part j’en viens froidement parfois, à me demander avec une sérosité dérangeante si prostituer mon corps plutôt que mon temps, ne s’avérerait pas en finalité plus… « productif » ? Je me sens immonde au contact de ces pensées calculatrices, sachant les souffrances que cela porte à tant de femmes… mais, susurre une petite voix, pas à toutes.
Bien sur quoi que j’en décide, ma phobie me l’interdira^^ Me faire hikikomori, pénultième échappatoire au monde social, m’a également traversé l’esprit ; mais ce n’est pas pour rien qu’il s’agit principalement d’ados et de retraités : il faut le fric pour manger.
A cette dame je ne lui ai pas dit tout ça, non. Un simplissime « je suis désolée, je me suis trompée cela ne va pas être possible » aurait amplement suffit.
En petit automate bien élevé, j’ai acquiescé

Je ressens un profond sentiment d'empathie, c'est mon quotidien que tu écris, tu ne me connais pas, pourtant tu m'apprends des choses sur moi même... C'est des révélations ce que tu écris, a travers ton écriture introspective, je me retrouve.
Merci pour ces émotions, merci de me faire vivre a travers tes écrits.

Pur fruit de mon impuissance, sans crier gare une bulle de rage brute crève la surface. Je sens sa force malsaine me remplir les veines. Venin aliénant. Vil carburant.
Exutoire obligé, rituel familier.
Je me lève
lame
sang.

Je pleure, cela fait 5 ans que j'ai arrêté les saignées, et pourtant je peux ressentir cette émotion a travers ton texte.
Une larme une lame
Tel était mon dicton

Je me sens mal a l'aise, je parle essentiellement de moi, mais sache que je t'envoie tout l'amour que j'ai a te proposer smiley-gen013

Merci pour ta sincérité, tu me fais évoluer.
Je te souhaite le meilleur pour l'avenir, tu le mérites, tant de choses que tu écris créent des connexions, des choses nouvelles en moi, j'aimerais approfondir, mais j'ai pas les mots.

Dernière modification par holipton (04 mai 2019 à  14:05)


J'ai pas les mots pour l'expliquer.

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Morning Glory femme
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Yo!

Merci c'est vraiment gentil :)

Ouai hein, il me semble pas être la seule à avoir ce point de vue sur le travail de notre époque ici, c'est pour ça aussi que je me suis permise d'exposer un peu mon point de vue.
Encore une fois, objectivement ce ne sont pas des problèmes des plus violents tu vois, je me sens pas trop de me plaindre surtout dans une société qui porte à ce point le travail aux nues, argent et "croissance" obligent, ce serait trop mal vu tongue Mais quand ça surgit dans un trip ça peut vachement renverser l'expérience^^"

Ha non faut pas pleurer! Jsuis désolée si je t'ai fait te sentir mal c'était pas le but.
J'avoue que ton expression est assez "bien" trouvée si j'ose dire, et jolie en fait.
Et GG si t'as arrêté, c'est une vraie "drogue" ce truc, soulagement immédiat à portée de bras, encore plus facile et rapide qu'une ligne de poudre (avec derrière les conséquences que toi et moi connaissons) -_-' Donc c'est super d'avoir stopé, bravo! smiley-gen013

Je me sens mal a l'aise, je parle essentiellement de moi, mais sache que je t'envoie tout l'amour que j'ai a te proposer smiley-gen013

Oui non mais de toi à moi c'est pas toi qui as parlé le plus de ta pomme dans ce thread je crois lol t'inquiète
C'est cool si ça t'a fait vibrer en tout cas, j'espère juste que ça n'aura pas été trop négativement...
En plus ha oui j'ai oublié de noter le fun fact: le contrat a prit fin en seulement deux semaines xDD Donc là aujourd'hui je bosse déjà plus mdr, je sais pas si c'est parce qu'ils ont vraiment plus besoin ou si c'est parce que je faisais de la merde parce qu'ils m'avaient laissé entendre que ça pouvait durer plusieurs mois mais voilà, enfin tant mieux mais tout ça pour si peu tu vois xD J'espère juste qu'is me recontacteront pas pour le rayon poissonnerie^^

Je te souhaite le meilleur à toi aussi tout pareil heart Heureuse que mon Tr le plus intime / louche / bancal t'aie plu, ça me rassure de pas l'avoir publié pour rien ^.^

Dernière modification par Morning Glory (04 mai 2019 à  20:38)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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GinGon homme
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Salut MG,

Je l’attendais avec impatience se TR depuis que tu as dit que tu travaillais dessus dans une autre discussion.

Et franchement il est génial, enfin comme tout tes TRs mais bordel je sais pas comment t’arrive à écrire comme ça tes expériences.

Dommage que les douanes Suisse soit très stricte tu me donnes envie d’essayer cette molécule. (Ça commence à être de l’incitation à la consommation tout ça lol)

Et sinon bonne chance pour ton nouveau boulot, à les bons petits boulots où tu fais exactement la même chose pendant des heures je connais bien ça en tant qu’étudiant. Cette été je vais ramasser du CBD ça sera déjà mieux que de bosser en grande surface. :)

Je ne veux pas avoir la liberté de modifier ma conscience. Je veux avoir le droit de le faire dans de bonne condition.

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holipton homme
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Morning Glory a écrit

Yo!

Merci c'est vraiment gentil :)

Ouai hein, il me semble pas être la seule à avoir ce point de vue sur le travail de notre époque ici, c'est pour ça aussi que je me suis permise d'exposer un peu mon point de vue.
Encore une fois, objectivement ce ne sont pas des problèmes des plus violents tu vois, je me sens pas trop de me plaindre surtout dans une société qui porte à ce point le travail aux nues, argent et "croissance" obligent, ce serait trop mal vu tongue Mais quand ça surgit dans un trip ça peut vachement renverser l'expérience^^"

Ha non faut pas pleurer! Jsuis désolée si je t'ai fait te sentir mal c'était pas le but.
J'avoue que ton expression est assez "bien" trouvée si j'ose dire, et jolie en fait.
Et GG si t'as arrêté, c'est une vraie "drogue" ce truc, soulagement immédiat à portée de bras, encore plus facile et rapide qu'une ligne de poudre (avec derrière les conséquences que toi et moi connaissons) -_-' Donc c'est super d'avoir stopé, bravo! smiley-gen013

Je me sens mal a l'aise, je parle essentiellement de moi, mais sache que je t'envoie tout l'amour que j'ai a te proposer smiley-gen013

Oui non mais de toi à moi c'est pas toi qui as parlé le plus de ta pomme dans ce thread je crois lol t'inquiète
C'est cool si ça t'a fait vibrer en tout cas, j'espère juste que ça n'aura pas été trop négativement...
En plus ha oui j'ai oublié de noter le fun fact: le contrat a prit fin en seulement deux semaines xDD Donc là aujourd'hui je bosse déjà plus mdr, je sais pas si c'est parce qu'ils ont vraiment plus besoin ou si c'est parce que je faisais de la merde parce qu'ils m'avaient laissé entendre que ça pouvait durer plusieurs mois mais voilà, enfin tant mieux mais tout ça pour si peu tu vois xD J'espère juste qu'is me recontacteront pas pour le rayon poissonnerie^^

Je te souhaite le meilleur à toi aussi tout pareil heart Heureuse que mon Tr le plus intime / louche / bancal t'aie plu, ça me rassure de pas l'avoir publié pour rien ^.^

A vrai dire, l'impact de tes paroles est positif, pleurer est souvent associé a quelque chose de négatif mais c'est une bonne chose pour moi, malgré mon hypersensibilité, je pleure rarement même si j'en ai souvent l'envie, je masque mes émotions par appréhension du jugement des autres, je me comporte comme un caméléon. Cependant l'honnêteté, l'intimité que tu dégages me rassure.
Je ne me sens plus seul avec mes problèmes, je partage quelque chose en commun avec tes récits big_smile. Ton approche sur les drogues est pertinente, tu possèdes cette facultée de transmettre tes émotions, ton ressenti à travers des mots. super

Quand à ton  travail, c'est peut être mieux comme ça finalement ?

Merci pour tes encouragements et fais attention a toi. <3

PS : le fait que ce soit louche / bordel / intime, c'est ça qui me plait. *rire de psychopathe* lol


J'ai pas les mots pour l'expliquer.

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Morning Glory femme
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Salut GinGon, j'avoue ça faisait un moment que j'en avais parlé du coup^^ Vraiment contente qu'ils aient été à la hauteur de tes attentes!
Je sais pas moi-même j'ai pas l'impression qu'ils soient si exceptionnels que ça mes écrits, juste trop longs x) Mais vu que vous êtes beaucoup à me le dire... je sais pas comment je fais, j'y passe beaucoup, beaucoup de temps déjà (des jours/nuits entier.e.s à la suite des autres, plusieurs fois, pour ces deux-cis et celui du 6-APB, jusqu'à ce que j'en sois satisfaite, perfectionnisme powa pour le meilleur ou pour le pire^^ Les précédents ont été quand même nettement plus rapidement pliés mais ils sont aussi plus courts). Et sinon je sais pas, je m'aide d'un dico des synonymes aussi mais c'est pas parfait, y a plein de trucs que je trouve pas dedans mais ça peut dépanner parfois. Et voilà je crois^^

Ha ouai je pensais pas que c'était tendu comme ça en Suisse, je pensais au contraire que c'était moins dur qu'en France? Jme fais des films alors^^ Hahahaha de l'incitation à la conso lol, mais non voyons, la drogue c'est mal on t'a jamais dit? wink
Spoiler

Ramasser du CBD c'est trop bien jveux faire ça aussi big_smile


Holipton,
Ha ba oui moi aussi .___. Un caméléon c'exactement comme ça que je me définis socialement^^ C'est marrant
Bon ça va si c'était plutôt positif alors :)

Quand à ton  travail, c'est peut être mieux comme ça finalement ?

Ha ouiouioui c'est mieux comme ça oui c'est clair!! Ca règle pas tout bien sur, mais trouver un job qui me fasse moins bader (même un tout petit peu moins) sera un grand pas.

Des bisous à vous deux! <3


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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GinGon homme
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Salut MG,

Déjà tkt ils ont beau être long tes TRs ils sont bien alors on va pas s’en plaindre :).

Et non la loi Suisse est beaucoup plus strict il me semble après un rapide coup d’oeil que le 4-HO-MiPT n’est pas illégal en France alors quand Suisse oui et en plus on me fait pas partie de l’Union Européenne se que fait que nos douanes font gaffe à absolument tous les colis alors quand France il me semble que les colis venant d’Europe sont un peu moins contrôlé.
Spoiler

Et pour le CBD on espère que dans quelques années on pourra en ramasser avec plus 1% de THC. loldrogue-peace

Je ne veux pas avoir la liberté de modifier ma conscience. Je veux avoir le droit de le faire dans de bonne condition.

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J-Fraktal non binaire
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Salut Morning Glory!

Merci pour ce moment de lecture qui m'a duré deux matins (je lis souvent le matin avant mon p'tit dej' ^^)

J'aime vraiment la façon dont tu romances ton expérience, tu as une belle plume comme je te l'ai déjà dit sur ton TR du 6APB
J'adore également la façon que tu as de parler/décrypter certains mécanismes psychiques c'est à la fois vulgarisé (positivement) et écrit avec des mots qui résonnent en moi :)

Merci encore du temps pris à la rédaction de ces TR's <3

A plus!

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Coucou J-Fraktal, bein merci à toi d'avoir prit le temps de lire :p Très contente que ces Trs t'aient plus aussi, ça fait plez! Ils sont globalement moins mouvementés que celui du 6-APB, mais à eux deux ils restent environ 1/3 plus court, c'est au moins ça hein, héhé ^^"

Non en vrai j'aurais vraiment dû les poster l'un après l'autre à genre un mois d'intervalle. Je fonctionne trop en tout ou rien!
Je pensais que ce serait mon dernier Tr avant des mois / années (sad) faute de nouveaux prods, mais jvais ptet en retrouver en fait, enfin un moyen de les réceptionner surtout <3 donc on verra, si j'en obtiens et qu'ils m'inspirent je ferais mieux la prochaine fois niveau taille du pavé. Normalement big_smile

++ <3

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similana homme
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Je voulais attendre 1000 vues pour dire à Morning Glory et aux proches que l'accouchement fût difficile, mais le bébé et la maman se portent à merveille !

Les enfants ne dépassent-ils pas les attentes de leurs parents ? Ton TR répond à ma place. Laissons nos enfants vivre, laissons-leur une chance de ne pas nous ressembler...


À toi et à tous ceux qui ont le talent de partager leurs expériences, leurs sensations par des mots dont l'ensemble devient TR. Tes TR ne sont pas qu'une expérience partagée, ils sont également la démonstration que l'usage d'une ou plusieurs drogues n'affectent pas la capacité intellectuelle des usagers. tongue


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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Bootspoppers non binaire
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Morning Glory a écrit

Je pensais que ce serait mon dernier Tr avant des mois / années () faute de nouveaux prods

Depuis plusieurs années tu as publié quasiment une encyclopédie sur plein de spécialités en effet.
.. j'ai du mal à me retrouver...
pourtant Dieu sait si j'aime te lire.
J'aimerais bien que tu fasses un petit récap' de des trip reports que tu as publiés  pour qu'on puisse s'y retrouver..
Genre table des matières ou mieux une synthèse?

drogue-peace

Dernière modification par Bootspoppers (04 juin 2019 à  07:17)

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Mouarf, ha oui, je m'absente deux semaines et il a dépassé les mille vues^^ On peut pas vous laisser seul.e.s longtemps sans que vous fassiez des bêtises lol Bon, heureusement pour moi sur les 1200 peu ont dû tout lire, ça reste un Tr de "niche" à mon sens :p
Un autre (PLUS COURT! Plus court big_smile ) est déjà en début d'écriture sur le LSD, bon je manque de données sur les heures exactes etc, j'ai pas prit de notes pour une fois pour profiter, et Lucy même si c'est moins pire que le LSA à ce niveau j'y trouve vraiment chaud à décrire; donc je verrais ce que j'en fais mais j'ai bien envie.

Merci Simi, encore une fois! <3


Boots, alors ouai... c'est pas la première fois que tu m'en parles en plus. Dans le fond je trouve que c'est une bonne idée, mais honnêtement je sais pas comment je vais pouvoir m'y prendre. Un article de blog, peut-être. Faudrait que je puisse le rééditer en cas de nouveaux Trs aussi c'est ça le souchi, c'est pas possible ça thinking Et faire une synthèse de prods aussi différents les uns des autres, pareil, je fais comment? :p
Je vais y réfléchir mais là je guarantis rien...

Au cas où j'ai pas trop le temps de repasser (emploi du temps merdique + trop lente à écrire), passez une bonne semaine les psychos <3


EDIT: "plus court, plus court"... ouai bon boulet Je verrais ce que j'en fais ^^"

Dernière modification par Morning Glory (09 juin 2019 à  13:27)


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Psychotropeur homme
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Désolé de remonté ce TR, mais je me sentais obligé de le commenter. Je me suis senti très concerné par ton TR car ressemblant énormément a une expérience que j'ai eu avec du 4-AcO-DMT (mais en vrai je n'ai aucune idée de ce que c'était vraiment, il s'agissait d'une petite fiole contenant "Normalement" 35 mg de 4-aco-dmt liquide). Arrachage de cheveux, plaisir morbide et complaisance dans la souffrance, antité plus proche de delirogene que de psychédélique, visuels super intrusif rendant le monde "buger" (je me souviens notamment d'un moment où le monde se décomposait comme en se depixelisant, je sais pas si tu parlais notamment de ça)... Et expérience de mort imminente en + pour pimenter le tout :)

En tout cas très beau TR, prendre de fortes doses de substance hallucinogène nous fait réellement rentrer dans des mondes parallèles créé par notre cerveau, la folie et la mort me font beaucoup moins peur personnellement depuis ce trip. Et idem, il a montré du doigt m'a plus grande peur, même si je me le cachais à moi même: le regard des autres, et la peur de ne plus être aimé par personne.

J'espère que tu t'en es remis et que tu as fini par trouver un travail plus enrichissant ! Gros bisou :)

On s'detruit la santé pour se sentir en vie

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Morning Glory femme
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Ouai dans mon souvenir même si c'est un peu moins frais maintenant, je pense qu'on pouvait parler de gros pixels un peu. enfin en moins carrés, les bouts arrondis quand même et avec des ovaux... donc des pixels bizarres quand même x) Par contre le monde qui bug oui, des lignes qui crénellaient comme dans un vieux jeu vidéo, avec les lignes qui étaient pas droites tu sais mais qui suivaient comme des petits carrés, des pixels justement. Et genre la texture entre deux lattes de parquet qui s'espaçait par a-coups et dans cet espace, du blanc... que du blanc. Un vrai glitch^^

"Contente" de ne pas être la seule à avoir vécu ce genre de trucs trop chelous x) Me sens moins folle. Un peu.

Voui m'en suis bien remise et bon je contribue à fabriquer les continents de plastique maintenant lol, mais c'est clairement mieux (moins pire) qu'avant, rien à voir, ouf!!
Merci beaucoup en tout cas :)

Contente que ton propre trip t'ai aidé aussi, des fois la fin justifie effectivement les moyens drapeau-blanc

xoxo

Μόρνηνγγ Γλωρύ
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