[ Addiction ]
Consomer sans devenir addict a l hero

A la louche je dirais comme mister No...

Dis toi que déjà si à la fin de chaque cession tu ne penses qu'à la prochaine en décomptant les jours, bah, t'es mal barré (perso, c'est comme ça que ça m'a pris dès mon 1er sniff d'héro même si à la finale, j'ai mis 2 ans et demi à me réveiller en manque parce que je faisais bien attention de ne pas en prendre plusieurs jours de suite, jusqu'au jour où, une bonne opportunité, une dose de "bas les couilles!On verra bien...et...)

L'addiction physique est une chose (pas agréable et souvent bien emmerdante même )mais elle commence toujours par une sévère addiction psychologique (et, en prime, c'est bien de celle là qu'il sera plus difficile de se défaire si jamais...)

Tout ça pour dire que plus tu espaces tes prises, moins tu y penses et moins tu les programmes à l'avance et mieux c'est...

Amicalement

Salut,

je suis grave d'accord avec Mascarpone...même s'il n'y a pas de reglès, comme disaient justement MrNo et Ocram et chacun a son parcours, le plus vicieux pour moi c'est la dépendence psy !!

je ne peux pas dire d'être vraiment dépendante physiquement (quelques symptomes de manque après des sessions, mais « softs », pas assez chiants pour penser à un TSO par exemple), mais bien accrochée psychiquement.

J'y pense, je ne sais pas si je pourrais jamais m'en passer, j'en ai envie. Pourtant j'arrive à ne pas consommer. J'ai quelques cravings, mais en général j'arrive à me tenir, j'ai su réfuser une trace si je voulais rester lucide pour partager du temps avec une pote qui a arrêté, pas facile mais possible...mais c'est (presque) en permanence dans un coin de ma tête

Ça ne m'empeche pas de vivre ma vie, je ne me ruines pas pour pécho, mais je me dis à quand la prochaine fois ? Chaque pretexte devient utile pour en taper...je dois bosser, je bosse mieux avec, j'ai trop bosseé, je vais décompresser avec, il se passe un truc bien, une trace pour fêter tout ça, il se passe un truc triste, une trace pour oublier...et ainsi de suite...

et le problème c'est que plus la dépendance psychologique augmente...plus on consomme et plus on consomme, plus on habitue notre corps qui va se plaindre quand il en aura plus

mais au même temps, et là ça rejoint ce qui disaient Ocram et MrNo, le temps qu'il va passer avant de ressentir un manque ça dépend de ton corps, des doses avec lesquelles tu commences, les doses que tu prends, la qualité de ton prod, la frequence, la ROA, le contexte, ton psychisme etc etc, c'est à dire, vraiment impossible à deviner.

Ce qui peut se dire, par contre, c'est que le stéréotype selon lequel on tombe accro direct la première fois c'est faux, même s'il y a des gens qui kiffent tellement la première fois que c'est difficile faire marche arrière.

Mais le manque physique ça prend quand même du temps. Moi par exemple, j'ai gouté à la came une bonne douzaine d'années en arrière, j'ai cru ne pas aimer ça pendant quelques années, puis depuis 7 ans, en passant par des opiacés plus "softs" (et c'est là que la dépendance psy a commencé pour oim) bah j'en prends de temps en temps (de plus en plus fréquemment, je ne me voile pas la face). Avec le temps, j'ai banalisé ma conso, d'exceptionnelle elle est devenue occasionnelle (avec beaucoup d'occasions). Et si c'est pas la came, c'est de l'opium, du tramadol, de la codéine, du skenan, de la rachacha, des opiacés quoi ! J'avoue, bien difficile de faire une semaine sans maintenaint...(et une "semaine" de trois jours certaines fois, de cinq d'autres, mais bon, après 7 ans de conso...).

Mais peut-être ça m'a aidé aussi de varier les molécules (en fait pharmacologiquement j'en sais rien, mais à niveau des rituels de conso, oui, pour moi ça m'aide).
Ça m'a aidé aussi de commencer avec très peu et de monter les doses progressivement (je me suis laissé une certaine marge avant d'arriver à consommer 1g à la fois, ce qui accroche surment plus à niveau physique). Ça a joué pas mal aussi le fait de ne pas enchainer les jours de conso, reduire en temps la durée des sessions (je ne sais pas si c'est un vrai conseil, mais j'ai l'impression que j'en chie moins à consommer un/deux jours maxi, apprécier l'afterglow, attendre tant que je peux et puis reconsommer, plutôt que d'enchainer dix jours de défonce non stop).

Voilà voilà ce qui me passe par la tête et je peux dire au sujet...

Mais en fait pourquoi tu poses la question ?
T'as pris récemment de la came ? Tu veux en prendre ?

Dernière modification par cependant (20 janvier 2020 à 21:36)

Moi perso je crois que quand on commence à y toucher, il ya toujours le moment ou tu crois maîtrisé puis très vite tu ne maîtrise plus rien. Ce n'est que mon avis....

.

Ce n'est que ton parcours. Quand j'ai plus maîtrisé, je m'en suis rendu compte de suite et même avant, je savais que j'allais me heurter à un mur,j'ai senti que l'héro pouvait agir comme un aimant sans que je puisse contrôler. Avant d'être accroc physiquement le manque peut être une sacrée épreuve, mais c'est pas une fatalité.
Perso, j'ai un peu de came en réserve, j'en ai consommé ce week end et j'insiste sur le fait qu'il est possible de consommer avec modération sans avoir besoin de TSO ni souffrir de dépendance psy ou physique. Pas de descente.
J'ai une bonne connaissance des opis, première prise d'héro 4 dans les années 80.
Si je maîtrise, c'est pas pasque je suis quelqu'un d'exceptionnel, c'est le contexte,ma situation perso à l'instant T qui me permet d'avoir cette certitude.
Maintenant faut pas se leurrer, c'est tellement bon que la dépendance psy peut arriver très vite et la dépendance physique aussi, je me suis accroché avant que la substitution existe, j'ai appris aussi comment je fonctionne et ce que je supporte ou pas en quantité et fréquence pour ne pas que l'envie devienne envahissante.
D'ailleurs mon classement du meilleur opi est définitivement bousculé. Je préfère désormais la morphine pour sa douceur par rapport à l'héro.
J'ai plus de plaisir et de confort à doser de la morphine pour me faire un extra, mais ça fait des années que je n'ai même plus envie d'extra annuels.
Ces 15 dernières années j'ai consommé de la morphine, de l'héro, de la méthadone et du fentanyl, du kratom. L'équivalent de quelques petits grammes d'héro, moins de 10 meuges sur les 15/20 dernières années.
Je ne dois pas être le seul à m'encanailler modestement avec les opis qui ne m'inquiètent pas ou qui ne m'inquiètent plus.
Si un jour j'en ai besoin pour fonctionner, j'aurais le bagage pour que cela se passe bien. Je n'ai pas besoin de me priver.
Faut dire que ma conso de cannabis remplit bien toutes mes envies.
A un moment donné de ma vie, jamais je n'aurais pensé pouvoir conserver de l'héro ou de la morphine plus de quelques heures.
Je ne me cache pas ma conso à mes proches, ma femme a toujours préféré que je ne me cache pas pour consommer tolère mon rapport aux drogues.
D'ailleurs quand je lui ai dit que j'allais me faire une cession d'héro samedi soir, elle m'a dit : "pff drogué !"
On s'est marré, je me suis fait mon truc, j'ai trouvé ma dose avec dextérité, j'ai pas gerbé, mais mes récepteurs sont tellement affûtés que j'ai kiffé presque 24 heures,c'est pas du fenta, certain.
En plus c'est safe de pas devoir se cacher, je sais qu'elle est là au cas ou mais je suis resté d'une prudence extrême...
Faut dire que passer des heures à gerber même si on se sent bien dans le coton chaud, c'est pas terrible et pas une obligation pour kiffer.
Je découvre aussi que j'apprécie les effets même quand ils disparaissent dans le temps ou deviennent fugaces, ils laissent rarement place à l'envie d'y retourner de suite même si je peux gérer des extras sur quelques jours, mais même en montant la dose le plaisir n'est pas aussi intense que quand j'ai espacé de plusieurs années.

Dernière modification par Mister No (03 février 2020 à 22:06)

Personnellement je consomme des opiacés très régulièrement sans addiction physique, quasiment exclusivement de l'héroïne.

J'ai été par le passé addict physiquement aux opiacés suite à une conso d'oxy quasi quotidienne, j'évite de refaire les mêmes erreurs.

J'espace mes consos systématiquement de 3 jours minimum (parfois 4 ou un peu plus), c'est à dire par exemple conso un dimanche, puis un mercredi, puis un samedi, etc... Je tourne comme ça depuis des mois et tout se passe bien, mais ça ne veut pas dire que si moi j'arrive à gérer, tout le monde sera égal, le potentiel de dépendance psychologique est fort.

L'héro vient de reprendre la première place de mon classement.
Ya pas à dire c'est plus potent que la morphine, mais la balance effets corporels plaisir se gère sans tolérance quand même, suffit d'un peu de légèreté dans le dosage quitte à y revenir.
D'ailleurs cette came elle a un goût de reviens zy.
Il me faut déjà trois fois plus que la dose qui le faisait kiffer la semaine dernière et les effets durent moins.
C'est tellement bon que j'ai vite envie de prendre mon petit déjeuner avec tous les jours. Chuis comme retombé love d'elle.
J'ai trouvé de l'héro super propre, bien faite, qui gratouille pas.
Chuis soulagé d'avoir terminé mon kepz, presque pas de regret, c'est vite difficile à gérer en terme d'envie un produit aussi propre et bien potent... Du moins tant que j'en ai en stock.
Après j'oublie.

Dernière modification par Mister No (08 février 2020 à 17:38)

Personnellement j’ai consommé (3 boites en 1 mois environs sans etre accorche) puis au sub et à la premiere fois il y a 5 ans, j’en ai 20 maintenant, je suis passé par la « case » codeine, 400mg/ jours et depuis 1 an je prends de l’hero peu régulièrement 1/mois.

La question du temps entre la derniere prise et le manque a toujours éveillé mon etonnement, des fois je prends 1g en 3 jours et j’ai des symptômes du manque, des fois .5g en 4 jours et rien....

j’ai toujours pensé que, vu que c’est physiologique, il y a une règle, mais il faut croire que non et c’est assez frustrant... je n’ai jamais eu de réponse claire là-dessus...

Espacer les achats, c'est une discipline envisageable, en garder dans le tiroir à portée de main, j'y arrive parfois mais j'arrive toujours à une phase où je finis le truc sans me réprimer histoire d'être à l'abri de la tentation.
Très vite je me retrouve avec une dépendance psy, un fort craving qui disparaît vite et que je peux oublier plusieurs années mois où semaines.

Dernière modification par Mister No (09 février 2020 à 19:52)