Atripla®, traitement VIH

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Alain Will homme
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"l'Atripla® se lance" ; comme la critique est (toujours) facile, que le sujet est vaste, mais d'actualité récente, j'ouvre ce topic concernant cette trithérapie.

Atripla® fabriqué par Gilead est une nouvelle combinaison en un seul comprimé de trois molécules (emtricitabine, ténofovir disoproxil et efavirenz). Ces trois molécules existent sur le marché depuis pas mal de temps. Un traitement identique se présentait sous la forme d'un "combo", le Truvada® (emtricitabine et ténofovir) de chez Gilead, associé au Sustiva® (efavirenz) de chez Bristol-Myers Squibb.

Qu'est-ce qu'il y a donc à  y gagner ? Le confort d'une seule prise d'un seul comprimé par jour. Et sans doute une meilleure observance du traitement par les patients.

A quel prix ? Cher, très cher. 834,30 € par mois, puis 783,25 en 2010. On sait à  quoi s'attendre. Certains ont frémi en lisant le montant mensuel pour survivre ? Leur RMI se sent faiblard... Je comprends. Je compatis. Mais ça n'est pas nouveau. Le prix de l'Atripla est le même que celui des deux médicaments qu'il associe.

Une boite de Truvada® coûte 537,29 € auxquels il faut ajouter... allez par exemple pour changer, cas perso, du Viramune®  de chez Boehringer Ingelheim (284,76 € les 60 comprimés à  raison de deux par jour). On arrive à  un total de 822,05 €. C'est kif-kif vous voyez...

Pourquoi je parle autant d'argent ? On dirait un défilé de mode ou d'une vente de grands parfums ? Bah, vous aurez compris qu'à  ce prix-là , d'une part on ne fait pas collection de boites de traitement chez soi, et que d'autre part, il est préférable pour le déficit de la sécu de ne pas jeter son traitement par la fenêtre et qu'il est recommandé de le suivre à  la lettre, jour après jour.

Une semaine d'arrêt peut vous rendre résistant à  une molécule...

En pendant du lancement, voici un lien sur le sujet venant du site seronet :

http://www.seronet.info/article/atripla … 0%A6-13945

Le ton est voulu ; extrait :

...Cette fois, c'est le professeur Pierre-Marie Girard, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Saint Antoine à  Paris, qui s'y colle. D'entrée, il indique que "l'enjeu de ce comprimé unique est absolument majeur". Ce démarrage (il parle comme le dossier de presse) peut surprendre… et même gêner. Puis, peu à  peu, le propos sonne moins marketing. L'éminent spécialiste du VIH qu'il est aborde l'observance, les effets indésirables, l'inconfort qu'il peut y avoir à  se traiter et qui "n'est pas acceptable sur le long terme". Les graphiques s'enchaînent, les résultats d'études aussi. On parle profil de tolérance et effets indésirables. Car Atripla aussi en provoque comme l'explique, sans éluder, Pierre-Marie Girard. Les effets indésirables les plus couramment observés sont des sensations de vertige (surtout le matin) mais passagères, des troubles du sommeil qui "peuvent se traduire par des rêves anormaux qui peuvent être agréables ou à  l'inverse de cauchemars répétitifs qui peuvent entraîner à  la longue des troubles anxieux voie des troubles dépressifs" (dixit le dossier de presse), des manifestations sur la peau (du type rashs) et des manifestations sur le rein, etc. Ces effets sont connus puisqu'ils concernent des médicaments (ici associés) déjà  très largement prescrits. Pas de nouveautés donc dans ce domaine.

Mais alors à  quoi sert Atripla ? C'est le patron de Gilead qui l'explique : "En France entre 50 et 60 000 patients sont éligibles à  ce traitement". Aux Etats-Unis, ce médicament peut être prescrit comme première trithérapie chez les personnes recevant un traitement pour la première fois. 150 000 personnes sont, là -bas, sous Atripla. En France, ce médicament ne sera pas prescrit en première intention. Il explique aussi que ce qui fait la différence entre Atripla et le reste du monde, c'est l'unique prise quotidienne. D'ailleurs l'argument est dans le dossier de presse : "Le comprimé unique favorise l'observance". Pierre-Marie Girard explique d'ailleurs que "l'inobservance est la principale source de l'échec des traitements antirétroviraux et ses déterminants multiples."

A savoir qu'à  l'heure actuelle, en France, l'Atripla® est réservé théoriquement aux séropositifs présentant une charge virale indétectable et ne peut donc être prescrit en première intention.

Ne vous méprenez pas, je poursuivrai sur le sujet pour montrer que si l'argent ne fait pas le bonheur, cette galénique peut apporter beaucoup à  bon nombre d'entre nous, séropositifs d'aujourd'hui et de demain.


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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mikykeupon homme
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Avec cette methode, si ils continue, ils ni auras plus de problemes de pauvreté, tous les pauvres vont mourir, youpi...............

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Alain Will homme
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Sans doute Miky wink

Avant de passer aux conditions de délivrance de ce merveilleux traitement (de quoi se plaindre quand on a qu'une petite pilule à  avaler par jour, hein ?), jetons un œil malgré tout à  la prudence financière relative de Gilead sur ce coup en 2007 :

Puisque le lancement commercial de l'ATRIPLA dans les pays de l'Union européenne n'est pas prévu avant début 2008, Gilead n'effectue aucun ajustement pour le guide de revenus des produits de l'année 2007 entière distribué lors de la conférence téléphonique du 18 octobre 2007 sur les résultats trimestriels du troisième trimestre 2007. Gilead n'effectue aucun ajustement non plus sur les autres éléments du guide, y compris la mise à  jour du guide de Recherche et Développement d'une étendue de 510 à  520 millions de dollars distribué le 6 novembre 2007, qui comprend le paiement de l'octroi de licence lié à  la collaboration avec LG Life Sciences pour l'inhibiteur de caspase.

Réf. : http://www.zonebourse.com/BRISTOL-MYERS … 0--434484/

Faut dire que les choses ne sont pas aussi simples (y compris au jour d'aujourd'hui) :

L'administration de l'ATRIPLA en association avec l'astémizole, le bépridil, le cisapride, le midazolam, le pimozide le triazolam, les dérivés de l'ergot ou le voriconazole est contre-indiquée. La prise concomitante d'ATRIPLA et de millepertuis officinal (Hypericum perforatum) ou de produits contenant du millepertuis officinal est déconseillée.

Étant donné que l'ATRIPLA contient de l'éfavirenz, de l'emtricitabine et du ténofovir DF, il ne doit pas être administré en association avec le SUSTIVA® (éfavirenz), l'EMTRIVA, le VIREAD ou le TRUVADA® (emtricitabine/ténofovir DF). En raison des similarités existant entre l'emtricitabine et la lamivudine, l'ATRIPLA ne doit pas être administré en association avec des médicaments contenant de la lamivudine, notamment le Combivir® (lamivudine/zidovudine), l'Epivir® ou l'Epivir-HBV® (lamivudine), l'Epzicom? (sulfate d'abacavir/lamivudine), ou le Trizivir® (sulfate d'abacavir/lamivudine/zidovudine).

Des épisodes psychiatriques indésirables graves, parmi lesquels une dépression profonde (2,4 %), une idéation suicidaire (0,7 %), des tentatives de suicide (0,5 %), un comportement agressif (0,4 %), des réactions paranoïaques (0,4 %) et des réactions obsessionnelles (0,2 %), ont été signalés chez des patients recevant de l'éfavirenz. Outre l'éfavirenz, certains des facteurs identifiés dans une étude clinique comme étant associés à  une augmentation des symptômes psychiatriques comprenaient les antécédents d'utilisation de drogues injectables, les antécédents psychiatriques et la prise de médicaments psychiatriques. Des cas isolés de suicide, de délire et de comportement pseudo-psychotique ont été signalés, mais il n'a pas été possible de déterminer si l'éfavirenz en était la cause. Les patients ayant connu des épisodes psychiatriques indésirables graves devront subir une évaluation immédiate pour déterminer si les risques de poursuite du traitement l'emportent sur ses avantages.

Cinquante-trois pour cent des patients traités à  l'éfavirenz ont signalé des symptômes liés au système nerveux central (notamment des vertiges [28,1 %], insomnies [16,3 %], problèmes de concentration [8,3 %], somnolence [7,0 %], rêves inhabituels [6,2 %] et hallucinations [1,2 %], contre 25 % des patients sous traitement témoin.

Mais ces symptômes disparaissent en quelques jours... Ce serait mauvais joueur de commencer par décrier les points faibles du traitement. Chaque chose en son temps. J'y reviendrai wink


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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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Passons d'abord en toute logique aux conditions d'accès du traitement :

Atripla est une association fixe d´éfavirenz, d´emtricitabine et de fumarate de ténofovir disoproxil,
indiquée pour le traitement de l´infection par le virus-1 de l´immunodéficience humaine (VIH-1) chez
l´adulte contrôlé virologiquement (avec un taux d´ARN-VIH-1 < 50 copies/ml) par une association
d´antirétroviraux en cours depuis plus de trois mois. Les patients ne doivent pas avoir présenté d´échec
virologique avec un traitement antirétroviral antérieur et il doit être établi que ces patients n´ont pas
archivé, avant l´initiation de leur premier traitement antirétroviral, de souches virales mutantes
conférant une résistance significative à  l´un des trois composants d´Atripla (voir rubriques 4.4 et 5.1).
La démonstration du bénéfice d´Atripla est principalement basée sur les données à  48 semaines d´une
étude clinique dans laquelle les patients présentant un contrôle virologique stable, traités par
association d´antirétroviraux, ont changé leur traitement pour Atripla (voir rubrique 5.1). Aucune
donnée issue d´études cliniques n´est actuellement disponible avec Atripla chez les patients naïfs de
tout traitement ou lourdement prétraités.

Vous vouliez la "bible" de l'Atripla® :

http://www.emea.europa.eu/humandocs/PDF … -PI-fr.pdf

Plus simple :

L´essentiel Stratégie thérapeutique

* D´après les recommandations du groupe d´experts français (Yéni, 2008) une première association d´antirétroviraux efficace peut être modifiée, à  condition :

* de n´envisager un changement de traitement que lorsque la charge virale est inférieure à  50 copies/mL depuis au moins 6 mois et de ne pas incorporer, dans un traitement de substitution, un médicament connu pour avoir déjà  entraîné un effet indésirable ou vis-à -vis duquel une résistance est documentée.

* de ne pas avoir recours à  des traitements intermittents.

* que la modification d´une première trithérapie incluant un inhibiteur de protéase potentialisé par le ritonavir (IP/r) efficace soit souhaitée pour des raisons de tolérance et/ou d´observance :

a) envisager une association de deux inhibiteurs nucléosidiques ou nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI) + un inhibiteur non-nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI), active sur le plan virologique et susceptible d´améliorer les paramètres lipidiques ;

b) ne pas utiliser une association de trois INTI chez des patients ayant des antécédents d´échec à  des traitements comprenant des INTI. Cela ne peut être envisagé, au cas par cas, que chez des patients n´ayant jamais eu d´échec thérapeutique antérieur lorsque les avantages escomptés semblent l´emporter sur le risque de moindre puissance antirétrovirale.

c) ne pas utiliser l´association d´un INNTI et d´un IP/r.

* Place de la spécialité dans la stratégie thérapeutique

ATRIPLA peut être utilisé pour le traitement de l´infection par le VIH 1 chez l´adulte contrôlé virologiquement (ARN VIH 1 < 50 copies/mL) par une association d´antirétroviraux en cours depuis plus de 6 mois. Il peut exister un risque de diminution de la réponse thérapeutique chez les patients ayant reçu, préalablement au changement pour ATRIPLA, un traitement antirétroviral à  base d´IP.

Réf. : http://www.actions-traitements.org/spip.php?article2810

Vous l'aurez compris comme moi, l'Atripla® n'est pas pour tout le monde. Annoncer que 50% des séropositifs français pourraient y avoir accès me semble osé.

En résumé, certes l'Atripla® est une avancée. Comme l'avait été le Trizivir® (*) en son temps. Mais que l'on ne vienne pas me dire, "pourquoi faire une montagne du VIH alors que "one pill aday" est le confort et la garantie d'un succès thérapeutique sans précédent". Tu parles...

Je ne tape pas sur l'Atripla®, nan, je crtique le tapage médiatique et les sous-entendus d'un futur sans ombre qui sont (dé)criés haut et fort. Laissez-moi encore un peu de temps et nous aborderons les interactions, les utilisations concomitantes indésirables ou impossibles, les effets secondaires enfin sur le papier,  et je vous dirai à  quel prix cette avancée thérapeutique reste accessible et pour qui...

Mediatiser est une chose, bonne sans doute, mais il ne faut pas raconter de conneries non plus... Car je connais pas mal d'usagers séropositifs qui regardent passer l'Atripla® devant leurs yeux, un brin rêveurs et désabusés.

(*) http://www.actions-traitements.org/arti … ticle=1391 (Lien sur le Trizivir, autre trithérapie, one pill, twice a day).


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supersego
Redfish Power
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un lien utile pour les traitements :

http://www.actupparis.org/spip.php?article3266 "Cette rubrique a pour but de suivre l´évolution des mises à  disposition des traitements, d´avertir des dernières alertes, de faciliter une étape fastidieuse : le retrait des traitements."

concernant l'atripla, un truc qui m'étonne et m'étonnera tjs, il a obtenu son AMM en 2007 et il n'arrive que maintenant...

" Le respect de la loi vient après celui du droit. La seule obligation que j'ai le droit d'adopter, c'est d'agir à  tout moment selon ce qui me paraît être juste. " H.D. Thoreau

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supersego
Redfish Power
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pour bien se rendre compte que nos vies ils en ont vraiment rien à  foutre, l'exemple des labos Abott... sad
âmes sensibles s'abstenir de lire !

"Abbott est l´un des laboratoires pharmaceutiques contre lequel nous avons dépensé le plus d´énergie. Les immondices d´Abbott se ramassent à  la pelle, nous avons relevé, en 10 dates, les plus magistrales. Attention : la lecture de ces pages peut vous donner des nausées."

http://www.actupparis.org/spip.php?article3163

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Alain Will homme
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Salut supersego, salut à  tous wink

C'est effectivement une parenthèse intéressante à  lire même si Abbott n'a rien à  voir avec l'Atripla. Quant à  la guerre ouverte entre Act-Up et Abbott, elle existe depuis plus de 10 ans. Elle reste sujet à  polémique(s) à  mon avis car il y a eu des excès, un amalgame et des abus de part et d'autre.

Le Norvir® d'Abbott a été, est, un bon médoc. Il a un énorme inconvénient. Qui n'a jamais été digéré par les séropositifs : il faut dans sa galénique d'origine, puis récente le conserver au réfrigérateur. Pas pratique pour voyager et sortir de chez soi. hmm De plus, c'est un anti-viral ayant des effets secondaires importants chez une grande partie de la population concernée... Il a sauvé des vies incontestablement mais c'est un traitement difficile à  supporter.

Toujours avis perso, Abbott a des façons beaucoup plus "vicieuses" pour faire de l'argent. Le nom représente un des groupes du monde de la Santé les plus importants au monde. Son activité au niveau des réactifs de labo, des automates, des robots d'analyses, des tests de dépistage est très importante et enrichissante (financièrement parlant). Le Norvir (parmi plus de vingt spécialités de la marque en France) n'est qu'une goutte d'eau dans ce monde impitoyable... Da-llas, Da-llas, ton univers... Sont même pas de là -bas...

Quant au délai entre une AMM (qui date de Fin 07 dans le cas présent) et l'utilisation effective d'un médoc comme l'Atripla, il faut relativiser ; il n'est pas évident de faire changer de traitement à  un patient qui trouve son compte avec une autre trithérapie. D'ailleurs à  priori, il n'y a pas de raison de le faire systématiquement. Et comme certains échecs peuvent être une incompatibilité pour un tel changement, il faut du temps pour que la population concernée par un nouveau médoc en bénéficie (délai de consultation, de résultats de bilan, etc...)

ps : si vous souhaitez parler d'autres traitements que l'Atripla®, ce serait sans doute judicieux d'ouvrir de nouvelles discussions.

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Alain Will homme
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Je reviens rapidement sur l'AMM. Celle de l'Atripla® remonte à  la mi-décembre 2007. Autant dire début 2008. Mais il ne faut pas négliger le fait que l'Atripla a été testé médicalement auparavant.

Testé tant sous sa forme définitive (one pill a day) que sous la forme des trois principes actifs le composant (en posologie habituelle ou adaptée), en particulier par association du Truvada et du Sustiva qui sont commercialisés depuis plus longtemps et utilisés ensemble comme trithérapie.

La remarque qui me vient à  l'esprit et à  vous aussi je pense, c'est qu'il n'est pas si évident de combiner deux ou trois molécules pour n'en faire qu'un seul comprimé. Ce serait trop simple. Des études sont nécessaires, la pharmaco-cinétique d'un médoc n'est pas aussi évidente en réalité qu'en théorie, les résultats obtenus ne sont pas forcément les mêmes que ceux escomptés et quand j'aurai préparé ça, je vous parlerai des effets secondaires, des problèmes de posologie, de la gestion au quotidien et du bonheur d'un p'tit comprimé "de rien du tout" wink

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supersego
Redfish Power
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oui désolée je me suis un peu égarée... mais plein d'infos, de suite de discussions qui en entrainent d'autres... j'ouvrirai une nouvelle discussion dans un de mes moments perdus...

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bighorsse femme
Banni
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le comportement des grands labo est écoeurant mais il est à  l'image du monde tel que le veut les vrais dirigeants : pourri, pollué, abruti, sans idéaux autre que l'argent; la mort pour les plus pauvres; la came pour les plus jeunes; la désespérance pour l'ensemble

l angoisse est le vertige de la liberté

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Alain Will homme
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Le comportement des grands labos est effectivement écoeurant dans certains cas (distribution d'anti-viraux dans les pays défavorisés par exemple), mais il ne faut pas oublier que ce sont les grands labos et les personnes qui travaillent dedans qui mettent au point des thérapies et la recherche (bien mal barrée à  l'heure actuelle en France au niveau du secteur public, dont acte pour le secteur privé), nécessite de gros, très gros investissements.

Pourris, pollués (?), abrutis me semblent des qualificatifs excessifs... Avis perso...

A l'heure actuelle, mais pour combien de temps encore (?), l'Atripla® comme toutes les trithérapies est remboursé par la Sécurité Sociale suivant le protocole de soins ad-hoc du patient (pauvre ou riche) à  100%, en France.

Ainsi c'est l'Etat, donc l'ensemble de la population cotisante qui paie ces traitements et rémunère plus ou moins directement et en tout ou partie, les labos. Ceux-ci ont, toujours avis perso, souvent un besoin irrépréssible de créer des fonds d'investissements (trop) importants, de renforcer leur capital financier, mais cela s'explique aussi par la fragilité relative du bénéfice sur le long terme pour de tels investissements. De plus pour faire de la recherche et obtenir des résultats il me semble important d'avoir les coudées larges (donc des moyens).

On n 'a jamais vu personne travailler gratuitement (enfin pas souvent) et les labos ont aussi des factures à  payer. D'autres partenaires (publics ou privés) sont ainsi impliqués, toujours avis perso...

Mais il est clair que "tant qu'y aura des watts" (à  qui ai-je emprunté l'expression ? big_smile), y'aura du fric à  se faire et les labos en feront... wink

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bighorsse femme
Banni
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je ne me trouve pas du tout excessive, je me trouve meme trop cool!!! si tu fais bien attention à  l'orthographe tu remarqueras que je ne qualifie pas les labos, mais le comportement des dirigeants ce qui est pour moi d'une grande nuance!!
personne n'a demandé à  ce que les labos travaillent gratos!! mais de là  à  trafiquer des résultats d'études pour vendre tjs plus là  je m'insurge! et il y a bien d'autres pratiques abjectes dont les labos sont adeptes!!! payer en sous main les hommes politiques pour manipuler les lois par ex....

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Alain Will homme
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Trafic, trafic,... j'en connais moi des trafiquants... c'est pas de résultats d'études dont il s'agit mais ça ressemble à  de la farine, du sucre en poudre ou des smarties wink

Bref... Les labos ne sont pas des saints. Je suis d'accord... Ils ne sont pas les seuls ; j'ai parlé d'un univers impitoyable plus haut, c'est pas pour rien... Et je te rassure Big, à  mes yeux, tu n'as rien de trop cool big_smile

Il n'empêche pour revenir à  notre mouton qu'est l'Atripla®, je vais parler d'un souci majeur qui alimente, depuis sa sortie, les conversations des séropositifs à  son sujet.

Je vous épargnerai un long discours sur les effets secondaires indésirables qui forment une longue liste que chacun appréciera selon ressenti. Ca n'est pas le plus important car au final on est bien obligé de faire avec.

Non, ce qui est le fer de lance de l'Atripla, c'est sa posologie. Un comprimé par jour. Seulement. Oui, mais quand ? Selon Galead et BMS, il faut prendre le comprimé le soir avant de se coucher. Pour éviter ce que je préfère taire, j'entends par-là , certains effets secondaires. Au coucher, mais... à  jeun. Les choses se compliquent. Soit il faut se coucher tard, soit il faut éviter de dîner. Sacré dilemme.

Pourquoi le prendre à  jeun, j'y reviendrai car c'est un peu complexe et il faut entrer dans la pharmacocinétique des principes actifs. L'efavirenz (principe actif du Sustiva®) contenu dans l'Atripla® est mauvais camarade sur ce coup...

Mais la prise touche au nerf de guerre de l'Atripla : l'observance du traitement par les patients. Que se passe t-il si on oublie de prendre son comprimé du soir ?

Deux solutions possibles quand on s'aperçoit de l'oubli involontaire ; il faut calculer. Soit cela fait moins de douze heures que la prise a été omise, et il est alors fortement recommandé de gober son comprimé ; mais quand doit-on prendre le prochain ensuite ?
Soit cela fait plus de douze heures, par exemple, le lendemain matin après une bonne nuit de sommeil, et il faut attendre le soir pour le prendre. Et rester ainsi 24h sans traitement dans le sang... Que devient l'efficacité du traitement ? Elle est menacée.

C'est là  que les athéniens s'atteignirent... Car tout réside dans cette observance et cette prise unique quotidienne. A heure fixe de préférence. A jeun. Avant de dormir. Pas facile à  gérer jour après jour croyez-moi. Pas question de prévoir un barbecue avec des amis par une belle soirée d'été, nan, nan... Le restau c'est à  20h exclusivement ; le comprimé dans la poche, nan,  c'est sur la table de nuit et faut pas rentrer trop tard. Oubliez la sortie en boîte de nuit ou la promenade du soir qui n'en finit pas de durer, ne pensez même pas en rêve à  une douce nuit sur la plage déserte en agréable compagnie... Nan. L'Atripla donne des vertiges mais pas ceux escomptés... dans de telles situations.

Vous aurez compris que l'atout majeur de l'Atripla® (on pill aday) est aussi son principal ennemi au quotidien. Avec une thérapie "one pill twice a day", soit deux prises par jour espacées de douze heures environ, quelque soit le nombre de comprimés (même s'il ne faut jamais exagérer pour le confort des patients), il était possible de limiter les dégâts. Avec l'Atripla® les choses se gâtent, sérieusement.

Jamais content ? Oui je sais... Mais je m'inquiète. Car omettre de prendre son comprimé, ne pas pouvoir le prendre car on l'a oublié chez soi, est plus facile qu'on ne le pense. Quand on sait la facilité du virus VIH à  muter en cas d'arrêt intempestif d'une thérapie, en cas de non-observance ou de manque d'assiduité, je crois que l'on peut s'inquiéter des mutations que risque d'entraîner cette thérapeutique lourde. Car elle ne pardonne pas. Autant elle peut se révéler efficace et être l'ennemi parfait du virus, autant celui-ci peut comme il l'a déjà  fait avec d'autres molécules, se transformer, muter, pour devenir résistant car exposé de façon irrégulière aux molécules thérapeutiques, et pouvant se reproduire à  temps partiel.
Il n'est pas payé cher sans doute (au prix de notre vie malgré tout, on joue dans la cour des grands), mais il ne chôme pas... une seule particule virale peut se multiplier en... dizaines, centaines, milliers, millions d'autres particules... en moins de temps qu'il ne faut pour les compter...

Et que se passe t-il ensuite ? L'avenir nous le dira sans doute. Mais avoir perdu la bataille avec l'arsenal thérapeutique de l'Atripla®, c'est presque perdre la guerre. Les principes actifs n'ont pas été choisis au hasard pour réaliser une telle prouesse, quasi garante d'un succès imparable. Que reste t-il ensuite en cas d'échec, à  disposition pour combattre le méchant virus ? Bah... plus grand chose... Un peu de cette bonne vieille AZT (*) peut-être ? Même pas... bien souvent...

(*) AZT = connue sous le nom de Azidothymidine,ou plus exactement 3'-Azido, 3'-Deoxythymidine. A vos souhaits...

[HS]Si elle a été utilisée à  partir de 1987, elle est aussi vieille que moi. Sinon plus... Mais si l'Atripla peut donner lieu à  un article critique, l'AZT quant à  elle, a déjà  fait couler des livres de critiques, bonnes ou mauvaises, et de polémiques... Certains ont été jusqu'à  dire qu'on mourait plus facilement de l'AZT que du VIH... J'y reviendrai dans un autre topic à  titre de mémorandum...[/HS]

La suite au prochain épisode... wink

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Alain Will homme
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Bon... Ce dernier volet va sembler un peu redondant par rapport au précédent (pour la "bonne cause" et pour illustrer mes propos) mais revenons à  nos molécules d'Atripla®. Parlons-en des molécules... et de leurs incidences...

Il est recommandé de prendre Atripla à  jeun, car la prise concomitante de nourriture peut augmenter l´exposition à  l´éfavirenz et peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables.

Afin d´améliorer la tolérance de l´éfavirenz en termes d´effets indésirables sur le système nerveux, il est recommandé de prendre le médicament au coucher.

Il est attendu qu´après administration d´Atripla à  jeun, l´exposition au ténofovir sera inférieure d´environ 35% à  celle du composant individuel fumarate de ténofovir disoproxil pris avec de la nourriture. Chez les patients virologiquement contrôlés, on peut s´attendre à  ce que la pertinence clinique de cette diminution soit limitée. Des données supplémentaires sur la traduction clinique de la diminution de l´exposition pharmacocinétique sont attendues.

Ce n'est donc pas un traitement si facile à  gérer au quotidien. Outre la "claque" des effets secondaires suivant la prise, fréquente chez la plupart des patients, d'où la pertinence de gober son comprimé avant d'essayer de dormir, il ne faut pas négliger le caractère stressant d'une nouvelle thérapie dont on n'a pas encore beaucoup d'infos sur le suivi au long terme.

C'est aussi ce pourquoi je me limiterai dans les pharmacocinétiques des trois molécules, très sensibles à  l'ingestion de la bonne bouffe, (à  moins que vous n'en demandiez davantage).

Il est important de prendre Atripla régulièrement afin de ne pas oublier une prise. En cas d´oubli d´une prise d´Atripla dans les 12 heures suivant l´heure de prise habituelle, les patients doivent être informés de prendre immédiatement la dose manquée. Si l´oubli a été noté plus de 12 heures après l´heure de prise habituelle, les patients doivent être informés de ne pas prendre la dose manquée et de prendre leur dose suivante à  l´heure habituelle.
[...]
En cas d´arrêt du traitement par Atripla, il faut tenir compte de la longue demi-vie de l´éfavirenz ainsi que des longues demi-vies intracellulaires du ténofovir et de l´emtricitabine. En raison de la variabilité interindividuelle de ces paramètres et en raison de la possibilité du développement de résistances, les recommandations actuelles pour la prise en charge thérapeutique du VIH doivent être consultées, et le motif de l´arrêt du traitement doit être pris en considération.

Eh oui... Les recommandations actuelles pour la prise en charge thérapeutique... du VIH... Tout un programme... qui sent le sapin... Expliqué différemment, cela revient à  dire : la thérapie est inefficace (donc pourquoi la prendre puisqu'elle rend malade ?) mais si on l'arrête, c'est la condamnation "à  mort" car il sera difficile de trouver un bon remplaçant... car le virus aura eu toutes les chances de muter pendant l'arrêt. Et c'est encore souvent la faute de l'éfavirenz, cet INTI non nucléosidique... Pas très réjouissant...

L´efavirenz est un médicament antirétroviral contre le VIH1, toujours utilisé en association avec d´autres antirétroviraux. Il appartient à  la famille des inhibiteurs de la transcriptase inverse : en agissant sur cette enzyme, il bloque la première étape de réplication du virus.
- Une seule mutation du virus peut conférer une résistance, non seulement à  cette molécule, mais aussi à  tous les autres non-nucléosidiques, d´où l´importance de bien respecter les recommandations de prise du traitement.
- Il existe deux autres médicaments de la classe des non-nucléosidiques utilisés contre le VIH1 : la névirapine (Viramune®) et l´étravirine (Intelence®).


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Alain Will homme
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Mais bon, tout ne se passe par forcément mal non plus. Rions un peu, et puis ce n'est pas si éloigné des interactions avec la méthadone...

Il est fortement conseillé d'arrêter le jus de pamplemousse big_smile

...L´éfavirenz est un inducteur du CYP3A4 et inhibe certaines isoenzymes du CYP450 dont CYP3A4. D´autres composés qui sont des substrats de CYP3A4 sont susceptibles de voir leurs concentrations plasmatiques diminuer lorsqu´ils sont co-administrés avec l´éfavirenz.
L´exposition à  l´éfavirenz risque également d´être modifiée lorsque ce produit est administré en association à  d´autres médicaments ou aliments (par exemple, le jus de pamplemousse) susceptibles d´affecter l´activité du CYP3A4.

Il ne faut pas se plaindre : est-ce que certains diabétiques râlent parce qu'ils n'ont plus le droit de prendre du sucre et qu'ils doivent se rabattre sur des sucrettes ? Nan... Alors les séropo sous Atripla changent leur jus de pamplemousse contre celui d'orange et on en parle plus. Il ne faut pas s'arrêter à  des détails aussi ridicules.

D'autres (peut-être présents sur le forum) sont encore bien plus à  plaindre (je sais, j'en rajoute une couche, mais vous avez ma compassion puisque je suis concerné aussi personnellement et je suis toujours pas mort big_smile :

Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique y compris une hépatite chronique active ont, au cours d´un traitement par association d´antirétroviraux, une fréquence plus élevée d´anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l´objet d´une surveillance appropriée. En cas d´aggravation confirmée de l´atteinte hépatique ou d´élévation persistante des transaminases sériques au-delà  de cinq fois la limite supérieure de la normale, l´intérêt de maintenir un traitement par Atripla doit être réévalué en prenant en compte le risque potentiel de toxicité hépatique.

Le "meilleur" pour la fin : (il y a des petits veinards bien gâtés big_smile )

Patients co-infectés par le VIH et le virus de l´hépatite B (VHB) ou C (VHC) : Les patients atteints d´une hépatite chronique B ou C et traités par association d´antirétroviraux présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals.
Les médecins doivent se référer aux recommandations actuelles pour la prise en charge thérapeutique optimale de l´infection par le VIH chez les patients co-infectés par le VHB.


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Alain Will homme
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Bref, malgré tous ces inconvénients, valables pour de nombreux autres traitements, l'Atripla® reste malgré tout une avancée conséquente en matière thérapeutique.

Comme pour toute pathologie et tout traitement, si celui-ci est envisageable car il faut supporter l'Atripla® et faire partie des heureux élus qui peuvent en bénéficier, l'Atripla® peut fonctionner et sauver des vies. Mieux peut-être que d'autres traitements moins performants, voir plus contraignants.

Mais une chose est sûre : le patient doit mettre toutes les chances de son côté et être acteur de sa thérapie. Pas question de l'oublier. Une seule mutation du virus peut conférer une résistance, non seulement à  l'efavirenz, mais aussi à  tous les autres non-nucléosidiques, d´où l´importance de bien respecter les recommandations de prise du traitement.

Ce que demandent, souhaitent et attendent Gilead, BMS, et les praticiens c'est le respect de l'observance du traitement. Ce talon d'Achille doit être pleinement pris en compte par les patients. Les labos ont fait un effort ; considérable. Un seul "petit" comprimé à  prendre par jour. A peu près à  24h d'intervalle. C'est pas bien difficile... Alors si l'on veut que le lancement de l'Atripla® soit une réussite et pas un pétard mouillé, je ne peux que conseiller à  celles et ceux qui le prennent de respecter cette observance et ce peu de contraintes, minimes au final par rapport aux toutes premières thérapies ou à  certaines malheureusement d'actualité pour bon nombre de vieux combattants.

Deux vieux slogans publicitaires me reviennent à  l'esprit en terminant ce post... "Vous l'aviez rêvé (pour votre confort) ?, Gilead et BMS l'ont fait... " ; "Et puis s'ils l'ont fait... c'est que nous le vallons bien..." lol

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supersego
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Alain Will a écrit

Expliqué différemment, cela revient à  dire : la thérapie est inefficace (donc pourquoi la prendre puisqu'elle rend malade ?) mais si on l'arrête, c'est la condamnation "à  mort" car il sera difficile de trouver un bon remplaçant... car le virus aura eu toutes les chances de muter pendant l'arrêt. Et c'est encore souvent la faute de l'éfavirenz, cet INTI non nucléosidique... Pas très réjouissant....

c'est clair que ce médicament est une avancée considérable, une suite de slogan: "l'atripla... c'est bien!"

mais cependant les contres indications sont pas négligeables, mais comme de nombreux traitements. et vu le nombre de personnes ayant une réelle difficulté dans l'observance de leurs traitements... ça va être "Le médicament, pour les méritants!"... hmm


" Le respect de la loi vient après celui du droit. La seule obligation que j'ai le droit d'adopter, c'est d'agir à  tout moment selon ce qui me paraît être juste. " H.D. Thoreau

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Alain Will homme
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supersego a écrit

...mais cependant les contres indications sont pas négligeables, ...

... ça va être "Le médicament, pour les méritants!"...

Les contre-indications de l'Atripla® ne sont pas, avis perso, plus conséquentes que celles d'autres trithérapies. Elles sont inhérentes aux individus comme pour bon nombre de traitements (dans le cas présent, la faiblesse hépatique semble être une des plus importantes après bien sûr la résistance à  l'un ou l'autre des principes actifs).

Les interactions, c'est autre chose. Mais elles ne sont pas non plus "phénoménales". Dans la liste de celles-ci figurent de nombreuses associations contre-indiquées avec des principes actifs identiques à  ceux contenus dans l'Atripla®. Ce qui est normal car cela engendrerait un surdosage de ces molécules.

Quant au terme de "méritants" je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire... On est loin ici de l'approche de la substitution sous opiacés (par exemple en forme non injectable (ex. de la méthadone gélule) ou de la Suboxone®) pour minimiser les risques de mésusage). L'approche est entièrement thérapeutique. Elle est de plus dans l'urgence. On meurt du VIH. On ne meurt (que très, très rarement) d'une crise de manque. Ce n'est pas un concours, les deux domaines n'ont rien à  voir. (*)

Si un patient ne prend pas ou s'il interrompt son traitement, l'état général se dégrade très rapidement et les infections opportunistes peuvent l'entraîner vers la mort. La prise du traitement est une question de survie. Ce n'est plus une béquille dont il s'agit. Tous les séropositifs le savent. Même si l'instauration d'une thérapeutique n'est pas forcément immédiate suite à  une contamination (c'est un autre débat).

Mais à  terme, il faut faire avec. Et se traiter. L'Atripla® ne sera pas refusé parce qu'un séropositif aura fait des écarts par le passé avec l'une ou l'autre de ses thérapies. Sur le papier, cela est suggéré. Dans la pratique s'il s'avère que l'Atripla® reste la possibilité thérapeutique pour le patient (ne présentant pas de résistance aux molécules et ayant épuisé les autres alternatives), il sera prescrit. Il en va de la survie du patient.

(*) Même si sur ce forum les deux sujets sont étroitement liés puisque l'on parle essentiellement pour des usagers de drogues séropositifs. Autant les symptômes de manque conduisent à  l'observance de la substitution aux opiacés, autant le séropositif n'a pas de rappel à  l'ordre quotidien pour gober ses cachetons. Même si je pense (et ressens perso) qu'il existe une forme de dépendance au traitement ; dépendance (et a contrario rejet), sur lesquels je reviendrai dans un autre topic.


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supersego
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oya!

je sais bien que les effets secondaires ne sont pas vraiment pires que ceux des tri thérapies actuelles.
pour le terme "méritant" je n'ai sans doute pas employé le bon mot (je me suis étonnée que tu réagisses pas avant wink ). mais juste que c'est un médicament qui ne conviendra pas aux personnes ayant des difficultés d'observance des traitements, vu les conséquence que la non observance de ce médoc peut entrainer (pire à  ce que j'ai compris que les ttt actuels?) you're understand me? big_smile

oui, c'est une avancée énorme, un seul comprimé, mais y aura toujours des mais... chaque chose en son temps.. wink

je reste convaincue que l'atripla ne fera pas partie du panel thérapeutique des personnes ayant un problème de non observance à  leurs ttt comme nous pouvons en accueillir en ACT (au départ de leur séjour car le but est de leur permettre un accès et une observance des ttt).

pour moi ce médicament constitue une avancée dans le fait qu'il n'y aura plus qu'un seul comprimé, mais il ne sera pas accessible à  tout le monde en l'occurrence tous les publics précarisés, vivant en squatt, à  la rue, en hébergement d'urgence... qui n'ont pas tjs les moyens de s'alimenter correctement et de respecter à  la lettre des ttt aussi contraignants (niveau horaire par exemple), ni la possibilité d'être malade pendant la nuit (la nuit déhors en bonne santé c'est pas terrible, mais malade, j'imagine pas hmm )
on a le même cas pour les ttt VHC. il est à  ce jour très compliqué de débuter et continuer un ttt pr une personne à  la rue.

Dernière modification par supersego (08 août 2009 à  14:04)


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Alain Will homme
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Je n'ai pas parlé (à  bon escient) des effets secondaires (si ce n'est dans un post antérieur à  propos des vertiges) ; j'ai parlé des interactions et des contre-indications. C'est pas pareil.

Pour le terme de "méritant", nous nous sommes compris ; enfin je pense... Si tu souhaites parler d'une "élite" au niveau des patients, fais-le. Nous ne sommes pas obligés d'avoir la même opinion ni la même vision des choses wink

Pourquoi l'Atripla ne peut être prescrit en première intention ? Je pense qu'instaurer une telle trithérapie sans connaître le résultat en primo-prescription sur une personne pourrait être non seulement une perte de temps et d'argent mais surtout une route vers une impasse thérapeutique en cas d'inefficacité.

Pris séparément, une fois l'incidence des trois molécules étudiée, on peut ajuster les choses et remplacer l'une d'entre elle par une autre afin d'améliorer au besoin. Ensuite passer à  un combo (asso de deux p. actifs en un seul comprimé) pour finalement aboutir à  une galénique en un seul comprimé.

Pour les personnes dites précaires, justement l'Atripla peut être une avancée car plus simple à  prendre et à  gérer. Ce n'est donc pas une contre-indication. Avis perso. A condition que ces personnes bénéficient déjà  d'une thérapie et aient des résultats satisfaisants dans leur suivi. Ce qui n'est pas toujours le cas malheureusement.

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supersego
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oui je mélange interaction et effets secondaires, méa culpa!

mais je reste sur ma position d'un traitement élitiste... question de point de vue... wink

la non observance est une contre indication, combien de personnes à  la rue peuvent observer correctement une trithérapie (je ne pense pas que le fait qu'elle soit regroupée en un seule médicament change bcp), combien d'entre eux auront un équilibre de vie suffisamment sain pour accéder à  ce traitement, combien pourront accepter d'être malade la nuit en étant dehors, combien pourront avoir l'alimentation adéquat...

et les malades cumulant une pathologie psychiatrique, une VHC...? je reste convaincue que les progrès sont énormes, mais qu'il y aura encore des laisser pour compte (cela reste mon humble avis qui est mitigé)

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Alain Will homme
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Désolé mais je ne suis pas d'accord wink La non observance passée n'est pas une contre-indication. Elle est au contraire le "fer de lance" de l'Atripla. Et peut-être son talon d'Achille comme je l'ai évoqué plus haut.

Même si un séropositif a eu des périodes de non-observance, il pourra néanmoins s'il n'a pas développé de résistance à  *ce* traitement, en profiter.

Il est plus facile de gérer un seul comprimé à  gober par jour que de transporter deux ou trois boites de médocs et de se débattre avec plusieurs comprimés à  prendre matin et soir (cas d'une thérapie "classique"). Il me semble qu'il est plus facile pour un usager de drogue(s), qui plus est "à  la rue", de prendre un seul cacheton par jour que de gérer avec repas à  l'appui une thérapie encombrante. Je connais des centres où l'on scotche les flacons de métha pour que l'usager sache ce qu'il a à  prendre chaque jour. Un seul comprimé dans un flacon est on ne peut plus simpliste avis perso...

En revanche, je suis d'accord pour dire que c'est très dangereux de ne pas suivre l'observance attendue dans la prise de l'Atripla.

Quant au fait des problèmes psy, des co-infections virales, cela n'est pas spécifique aux personnes en état de "précarité". Certes l'alimentation et une hygiène de vie correctes sont un facteur important pour le bien-être et la survie des séropositifs. Cela n'est pas négligeable. Je suis d'accord sur ce point.

En revanche certains comportements à  risques de la part de personnes "favorisées" me semble beaucoup plus rhédibitoires pour l'obtention de ce traitement... Ce qui est logique si le patient est résistant à  ces molécules. Ceux dont j'ai parlé "qui regardent sans doute l'Atripla d'un air rêveur" sont celles et ceux qui malheureusement ne peuvent supporter ce traitement car il est lourd à  encaisser au quotidien. Je pense en particulier à  ceux qui ont déjà  expérimenté l'efavirenz (Sustiva®) et qui n'ont pu le supporter.

Le progrès n'est pas si énorme que ça. Le Trizivir® était-est déjà  une trithérapie "One pill" mais "twice aday" d'inhibiteurs nucléosidiques. La médiatisation avec l'Atripla® est devenue plus franche et lus coûteuse. L'enjeu économique aussi, mais c'est un autre débat. Mais je pense qu'il s'agit précisément d'une avancée pour améliorer l'observance. Et ce point concerne à  mon avis justement des personnes n'ayant pas forcément le tempérament à  être assidu devant une avalanche de comprimés.

Le bémol auquel je pense en écrivant ces lignes, c'est le fait d'avoir associé l'efavirenz (inhibiteur non nucléosidique) dans le lot... Ce qui n'était pas le cas du Trizivir qui laissait la porte ouverte aux INNTI. Mais il y a sûrement là  un enjeu commercial et financier de la part des deux labos... et des "contraintes thérapeutiques" sur lesquelles je reviendrai au besoin wink

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supersego
Redfish Power
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Alain Will a écrit

Désolé mais je ne suis pas d'accord wink

je crois que de toute façon nous n'arriverons pas à  nous mettre d'accord :) je reprendrai la suite cette nuit, je peux pas de suite.


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mikykeupon homme
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Je viens de tomber sur un liens interessant de sida info service concernant l'atripla et la consommation de kombucha et de ginko.

Si je viens poster içi, c'est que des accidents aurai demontré sa dangerosité en interference avec l'éfavirenz qui es dans l'atripla et le sustiva, bien qu'aucune enquete clinique n'es été effectué.

En fait, le "mix" ferai beaucoup chuter les défenses restantes, et tout particulierement le CD4.

Un jeune homme se serai retrouvé aux soins intensif 1 mois apres la connaissance de sa seropositivité à  cause de l'absorbtion d'1 L de thé kombucha.

Ils sont donc à  proscrire lorsque les defenses immunitaires sont faibles.

Par contre ils sont conseillés pour lutter contre les troubles de la memoire et de la concentration, entre autres.
Mais à  prendre avec des pincettes....

Voici quelques liens pour en savoir un peu plus :

Kombucha
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kombucha
http://www.cfaitmaison.com/kombucha/kombucha-intro.html
http://cancertemoignage.free.fr/cancert … mbucha.htm

gingko
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ginkgo_biloba
http://www.phytomania.com/ginkgo.htm
http://www.passeportsante.net/fr/Soluti … _biloba_ps

Et voici le liens qui ma alerté :
http://www.sida-info-service.org/spip.php?article2689

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut à  tous wink

L'étude est relativement récente (même si les résultats étaient déjà  publiés lorsque j'ai créé ce topic) et je trouve intéressant de compléter...

Il s'agit donc de l'étude "FOTO" : "Five days On, Two days Off". Ou prendre l'Atripla 5 jours sur 7 seulement.

Le principe est simple : on se base sur la persistance dans l'organisme des principes actifs de l'Atripla pour vérifier qu'ils couvrent une pause thérapeutique de deux jours (par exemple le week-end) et que leur concentration sanguine et organique reste suffisante pour éviter une réplication virale (ou un "rebond viral").

Plus de 90% des personnes ayant participé à  l'étude FOTO sont d'accord sur le fait que le confort de vie est nettement amélioré. Cela permettrait en théorie de diminuer de 28 % le coût de la trithérapie... Bah voyons !

Alléchant wink Plus ou moins en contradiction avec ce que j'ai écris plus haut quant à  l'observance. Sans doute. Mais l'étude s'est faite sur un  "petit" panel de 60 patients (il y a déjà  eu de sérieuses complications pour certains patients ayant accepté de jouer aux cobayes à  quelques occasions). Les résultats sont "mitigés" (pour faire simple), et je pense que d'autres tentatives ou essais seront pratiqués à  nouveau au fil du temps en fonction du compte-rendu du vécu des séropo avec leur traitement. Une des failles relevée de cette étude est que certains des 30 séropos devant prendre l'Atripla 5 jours sur 7 ne l'ont pas fait systématiquement : "ils ont oublié qu'ils devaient faire une pause pendant le we".

C'est tellement facile d'oublier un soir de prendre un comprimé, qu'il me semble encore plus difficile d'avoir à  respecter un calendrier hebdomadaire à  géométrie variable ; encore un truc à  se prendre la tête wink

L´étude FOTO visait à  établir les risques et bénéfices de l´interruption, deux jours par semaine, d´une trithérapie comprenant Sustiva® (efavirenz), Viread® (tenofovir) et Emtriva® (emtricitabine) - une thérapie disponible en un comprimé par jour sous le nom d´Atripla®. L´IAS 2009 a été l´occasion pour les investigateurs de présenter les résultats de leur stratégie à  48 semaines.

Le contexte global pour cette étude est défavorable. Depuis l´étude SMART, les interruptions de traitement sont fortement déconseillées en raison de l´augmentation du risque de décès et de progression dans la maladie. Néanmoins, l´adhérence quotidienne au traitement ARV reste un défi pour de nombreuses personnes.

Une hypothèse des auteurs est que l´interruption de traitement deux jours par semaine (par exemple, les week-ends) pourrait être bénéfique en termes de « fatigue » liée aux traitements, de toxicités à  long terme et de coût.

Le petit essai FOTO (pour « Five days On, Two days Off », 60 patient-es inclus-es) a montré qu´une interruption de traitement de deux jours par semaine avec certains antirétroviraux a permis de maintenir la suppression virologique. Le succès de ce schéma thérapeutique pourrait être en partie lié à  la longue demi-vie (persistance dans l´organisme) de l´efavirenz et des deux autres molécules associées. La brièveté de l´interruption du traitement garantirait ainsi l´absence de rebond viral.

Entre la 24ème et la 48ème semaine, peu d´événements adverses ont été constatés et ils ont tous été jugés modérés. Les participant-es à  l´étude ont exprimé une nette préférence pour le schéma « FOTO », qui permettrait par ailleurs de réduire de 28 % le coût de cette thérapie.

http://www.sida-info-service.org/

http://www.natap.org/2008/InterHIV/InterHIV_23.htm (Les risques et les bénéfices de cette étude ; 9th International Congress on Drug Therapy in HIV Infection, November 9-13, 2008, Glasgow) En anglais.

Le poster de cette étude présentée à  l'IAS 2009 (en anglais) :

http://www.ias2009.org/pag/PDF/3046.pdf


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Alain Will homme
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Euh... big_smile n'empêches que si ça devait marcher, entre en chier tous les jours de la Sainte semaine et avoir droit à  un p'tit week-end "tranquille" peinard comme "tout le monde"... y'a pas "Foto" !! lol

wink

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Alain Will homme
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zut j'ai oublié de coller une ligne :rolleyes dans mon post lol

Donc petite rectification-ajout : non seulement 3 personnes du groupe des 30 devant respecter le 5 jours sur 7 ont oublié de faire une pause le we, mais une autre partie (encore plus importante, 27 %, soit 8 personnes) a fait des pauses supérieures à  deux jours.

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