Des "surdoués" par ici ? Simple curiosité.

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Yopski
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Excellent ce post et je me suis longtemps posé la question du lien entre drogue et douance ...

J'ai été "diagnostiqué" QI = 146 au Wais II il y a une dizaine d'année. Pour moi cela a été une révélation et un soulagement de comprendre pourquoi je fonctionnais comme cela ...
Pourtant ma vie a démarré de manière classique comme un glandeur parmis tant d'autres : 2 redoublements, je ne faisais rien à l'école ni chez moi, toujours entre 9.5 et 10.5 de moyenne avec des commentaires des profs du style : peut mieux faire, gâche ses capacités, etc ...
A cette époque je ne pensais qu'à l'univers, les étoiles, les ET et bien sûr les filles :)
Et puis j'ai fais ma vie, bizarrement, j'ai réussi tout ce que j'ai entrepris, je suis devenu de moins en moins fainéant, et puis les enfants, vie de famille, etc ....
Sauf que derrière cette belle façade, il y avait les angoisses, l'anxiété, la phobie sociale de plus en plus prononcée, cette incompréhension totale qu'on a des gens et du monde qui nous entoure. Bref l'impression que tout, absolument tout part en couille ou va partir en couille un jour !!!
Le jour même ou j'ai été diagnostiqué "sur-doué" (je déteste ce mot), je me suis renseigné sur la douance et j'ai compris mon fonctionnement, tout était plus clair :
Les plus +++
J'apprends très vite mais uniquement ce qui m'intéresse.
Le calcul en général avec préférence pour l'architecture 3D et les vecteurs.
Je me suis intéressé à plein de choses pour mieux comprendre le monde et les gens : Psychologie, sociologie, philosophie, physique, économie, politique, géopolitique, etc .... Bref, j'ai besoin d'apprendre tout le temps.
Les moins ---
Anxiété, phobie sociale, agoraphobie, trop empathique, émotif, incapable de faire une présentation devant une assemblée, etc etc .... voilà mes revers à la douance, la liste semble plus courte mais je vous assure qu'elle ne l'est pas car ces moins sont tellement plus forts, voire handicapant parfois ...

Pour résumer : le calcul fonctionne plus vite que la moyenne dans mon cerveau mais le côté émotionnel beaucoup plus mal que la moyenne ...

Si j'avais à choisir, je préférerais être moyen partout que très bon et très mauvais.
Mais c'est comme ça, c'est la vie, chacun sa croix :)

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Anonyme1756
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Morning Glory a écrit

Oui c'est vrai, je comprends l'idée. Mais ça me fait peur cette notion de surdiagnostic, quand bien même elle soit réelle. Ca remet en question le mien en fait, tout simplement, en plus dans mon cas c'était un résultat assez zarb et moi je me sens toujours aussi conne ou presque, donc bon x) A partir de là, comment tu sais que tu as été diagnostiqué.e correctement?^^ A moins de te ruiner chez trois pros différents à 2 ans d'intervalle (pour tenter de moins fausser la WAIS), t'as aucune garantie en fait, jamais...
(Pourquoi personnellement ça m'importe: même si je comprends que les étiquettes fassent frissoner Janis et d'autres du coup, moi ça me permet de comprendre un peu mieux mon décalage socio-pro, et ainsi pourquoi pas remonter un peu mon estime de moi par exemple.)
Bon en vrai, je crois que t'as raison ILE, ça mérite investigation^^ Je tenterais de vérifier certains de mes résultats avec les moyens du bord.

Mon commentaire n'avait pas pour objet que tu doutes de ton diagnostic (pas plus qu'il n'avait pour point de départ un doute sur ton diagnostic)...

moi ça me permet de comprendre un peu mieux mon décalage socio-pro

Je cite à nouveau cet extrait car c'est un point qui revient souvent, et un peu le fil conducteur de nombreuses contributions sur ce fil (si l'on ajoute les décalages dans l'enfance). Et de nombreux contributeurs mentionnent des QI au-delà de 145.

Est-ce qu'on a des sources (scientifiques) sur l'association entre sentiment de décalage et HQI (environ une personne sur 40) ou a fortiori THQI (environ une personne sur 1000), dans le cas de QI pas particulièrement hétérogènes?

Intuitivement on peut imaginer que les THQI se sentent beaucoup plus décalés de leurs congénères que les "simples" HQI... mais qu'ils bénéficient de capacités d'adaptation bien au-delà de celles du commun des mortels.

Et j'aurais une question: est-ce que tu as envisagé que d'autres raisons pouvaient contribuer à ce sentiment et/ou cette réalité de décalage, ou est-ce-que la diagnostic de HQI a suffi à satisfaire ton besoin de comprendre ta différence (T/HQI? c'est donc la cause de mes différences... voire de mes problèmes)?

Plus généralement - et le post de Yopski m'incite également à poser la question -, on comprend bien que la douance peut être associé à des facilités et capacités particulières (qu'on peut d'ailleurs raccorder aux compétences que les tests de QI évaluent), mais pourquoi raccorder quasiment toutes les difficultés ou faiblesses que les individus à HQI ou THQI rencontrent, certaines citées comme des handicaps, également à la douance? Quel lien de cause à effet (en dehors du décalage)? Quel rapport avec l'anxiété, la phobie sociale, ou l'émotivité par exemple?

Ne peut-on pas imaginer que des individus qui ne sont pas habitués à rencontrer de difficultés dans de nombreux domaines, compte-tenu de leur supériorité intellectuelle, soient tentés spontanément de pathologiser la moindre difficulté rencontrée dans leur vie, quand d'autres, qui sont abonnés aux difficultés depuis l'enfance n'y voient rien d'extraordinaire?

 

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Morning Glory
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Anonyme1756 a écrit

Mon commentaire n'avait pas pour objet que tu doutes de ton diagnostic (pas plus qu'il n'avait pour point de départ un doute sur ton diagnostic)...

Ha oui bien sur c'est pas ta faute hein, c'est moi qui pars dans des délires par dessus, toute seule comme une grande wink Je ne te reproche rien^^

Est-ce qu'on a des sources (scientifiques) sur l'association entre sentiment de décalage et HQI (environ une personne sur 40) ou a fortiori THQI (environ une personne sur 1000), dans le cas de QI pas particulièrement hétérogènes?

Comment fais-tu pour mesurer ça scientifiquement? C'est un sentiment, y a peut-être des questionnaires, des traits récurrents observables en thérapie...

Intuitivement on peut imaginer que les THQI se sentent beaucoup plus décalés de leurs congénères que les "simples" HQI... mais qu'ils bénéficient de capacités d'adaptation bien au-delà de celles du commun des mortels.

Certainement, mais après je ne sais pas. Souvent la suradaptation, qui s'effectue depuis tous petits, a plutôt tendance à "effacer" la personnalité et les désirs au profit de ceux des autres, pour toujours coller à leurs attentes, en tout cas pour moi. C'est crevant nerveusement, et tu n'obtiens jamais ce que tu veux ou presque de cette façon. Actuellement je tente progressivement de me défaire de cette habitude de me suradapter perso, mais c'est d'ailleurs très difficile car je l'ai tellement intégrée que ça fait partie de moi maintenant, et en contre-partie le décallage risque de se faire plus sentir entre moi et les autres parfois. (je précise que je serais "HP", pas "THP")

Et j'aurais une question: est-ce que tu as envisagé que d'autres raisons pouvaient contribuer à ce sentiment et/ou cette réalité de décalage, ou est-ce-que la diagnostic de HQI a suffi à satisfaire ton besoin de comprendre ta différence (T/HQI? c'est donc la cause de mes différences... voire de mes problèmes)?

Ha mais complètement, on me découvre un nouveau truc plus ou moins rare tous les trois ans lol, non j'exagère mais oui dans mon cas y a d'autres trucs qui jouent, mais franchement je crois qu'être HP m'aurait bien suffit pour me battre avec^^'

Plus généralement - et le post de Yopski m'incite également à poser la question -, on comprend bien que la douance peut être associé à des facilités et capacités particulières (qu'on peut d'ailleurs raccorder aux compétences que les tests de QI évaluent), mais pourquoi raccorder quasiment toutes les difficultés ou faiblesses que les individus à HQI ou THQI rencontrent, certaines citées comme des handicaps, également à la douance? Quel lien de cause à effet (en dehors du décalage)? Quel rapport avec l'anxiété, la phobie sociale, ou l'émotivité par exemple?

Quand tu es "HP" tu es hyper en fait. Hypermnésique, hypersensible, hyperesthésique, même le corps de ce fait a tendance à s'emballer (bonjour allergies, maladies auto-immunes & cie pour certain.e.s, dont je fais partie). Je crois que l'on commence (enfin!) à le démontrer par IRMf si je ne m'abuse, je l'avais lu dans "Trop intelligents pour être heureux?" mais n'aies pas les liens des études du coup. On ressent tout trop fort, et trop de tout c'est too much, plein de trucs normaux deviennent une agression. Je me souviens que je m'enfuyais en courrant quand j'étais gamine, au moindre son un peu fort, les mains plaquées sur les oreilles. Ca facilite une certaine cyclothymie aussi, des hauts et des bas dans l'humeur beaucoup plus prononcés que dans la population typique. Les joies comme les souffrances sont démultipliées.
Ajoutes à ça un mental un peu trop puissant, qui n'en fait qu'à sa tête et qui n'est même pas livré avec de bouton OFF, avec des pensées en arborescence (c'est à dire que plein de liens sont fais tout le temps entre les concepts, une pensée pouvant entrainer cinq nouveaux sujets dans son sillage), la recherche perpétuelle de sens en toute chose avec incapacité à se contenter de réponses préconçues ou incomplètes, et je te laisse imaginer la terreur que peuvent nous inspirer la mort ou le but de la vie entre autres exemples.
En plus on se fait des films des fois, genre moi pour le social je m'imagine plein de possibilités que peut prendre une situation bien à l'avance, et ça aboutit à plein de scénarios catastrophes mais qui me semblent très logiques, crédibles et qui me terrifient. Perdus au milieu de tous les possibles ces scénarios ne se réalisent souvent pas concrètement je le reconnais, mais ils tournent malgré tout dans ma tête avec une intensité et un réalisme presque comme si j'y étais déjà. Pour d'autres ça va être l'agoraphobie, la peur des attentats terroristes etc.
Donc tu ajoutes encore à tout ça le décalage avec une société concue par et pour des neurotypiques (ce qui au fond est normal hein), d'autres trucs auqxquels je pense pas ettt ça fait des chocapics!

Ne peut-on pas imaginer que des individus qui ne sont pas habitués à rencontrer de difficultés dans de nombreux domaines, compte-tenu de leur supériorité intellectuelle, soient tentés spontanément de pathologiser la moindre difficulté rencontrée dans leur vie, quand d'autres, qui sont abonnés aux difficultés depuis l'enfance n'y voient rien d'extraordinaire?

Serais-tu en train d'insinuer qu'on se plaint de trucs futiles? wink Je comprends ton raisonnement mais je trouve que ça ne fait pas sens puisqu'on rencontre de nombreuses difficultés là où les neurotypiques n'en ont pas^^ Elles ne sont juste pas situées au même endroit :)
En plus on a plus de troubles de l'apprentissage que la population typique, et souvent on surcompense ce qui fait que ça passe inapperçu et donc ce n'est pas systématique que des aides soient mises en place. Perso j'en ai chié à l'école à cause de ça, en plus d'avoir été le bouc hémissaire de tous les autres gamins etc.

Dernière modification par Morning Glory (06 janvier 2019 à  23:53)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Anonyme1756
Invité
Tout d'abord un grand merci pour ta réponse qui me permet de beaucoup mieux comprendre tes réactions.

Morning Glory a écrit

Comment fais-tu pour mesurer ça scientifiquement? C'est un sentiment, y a peut-être des questionnaires, des traits récurrents observables en thérapie...

Il y a toujours moyen de le mesurer, encore faut-il conduire une étude proprement, et évidemment plus la population à laquelle on s'intéresse est restreinte, plus elle est difficile à recruter sans biais et à comparer... Ce qui n'est pas évident dans l'étude des HQI l'est encore moins avec les THQI.

Morning Glory a écrit

Quand tu es "HP" tu es hyper en fait. Hypermnésique, hypersensible, hyperesthésique, même le corps de ce fait a tendance à s'emballer (bonjour allergies, maladies auto-immunes & cie pour certain.e.s, dont je fais partie).

Autant la mémoire est mise à contribution par les tests de QI, autant ils ne testent absolument pas l'hypersensibilité et l'hyperesthétique, ni la prédisposition aux maladies auto-immunes, aussi je réagis par une question : a-t-on démontré la réalité d'une telle corrélation?

Morning Glory a écrit

je l'avais lu dans "Trop intelligents pour être heureux?" mais n'aies pas les liens des études du coup

Ce livre est passé entre mes mains il y a deux ans et il n'y est pas resté longtemps. J'ai tenu 50 pages pour voir, ça m'a semblé un vrai attrape-tout, puis je l'ai feuilleté en quête d'un référence, et je suis finalement tombée sur référence cyclique, qui renvoyait au site internet (tout pourri) de l'association (toute confidentielle) dont l'auteure était présidente...
J'ai vu beaucoup d'affirmations, dans tous les sens, mais rien de sérieux, pas même une référence. L'ami qui me l'avait prêté a été très déçu que l'ouvrage me soit tombé des mains. Pour le ménager je n'ai même pas osé dire tout le mal que j'avais pensé de ce ouvrage feel-good

Morning Glory a écrit

Je me souviens que je m'enfuyais en courrant quand j'étais gamine, au moindre son un peu fort, les mains plaquées sur les oreilles.

Il me semble que c'est plutôt une particularité associée à l'autisme qu'au haut QI.

Morning Glory a écrit

je te laisse imaginer la terreur que peuvent nous inspirer la mort ou le but de la vie entre autres exemples

J'ai été terrorisée enfant, pas tant par la mort au départ, que par la soi-disant merveilleusement désirable vie éternelle dont on me râbachait les prétendus délices, je m'étourdissais le soir à penser à l'éternité, à l'infini, pas convaicue du tout qu'il était plus désirable d'être infinement vivant que définitivement et indéfiniment mort, d'autant que les modalités de leur résurrection n'avaient aucun sens, et ça me provoquait des angoisses que j'ai appris à switcher en mode off pour réussir à m'endormir. Probablement les pires angoisses de ma vie d'ailleurs. A l'âge adulte ça m'a été beaucoup plus facile, même si un peu douloureux au départ, d'admettre que la vie n'avait aucun sens et aucun but.

Sérieusement la pensée en arborescence, toussa, ça n'explique pas pourquoi la mort serait plus terrifiante pour les HP que pour les autres, à l'âge adulte. 

Morning Glory a écrit

Donc tu ajoutes encore à tout ça le décalage avec une société concue par et pour des neurotypiques (ce qui au fond est normal hein), d'autres trucs auqxquels je pense pas ettt ça fait des chocapics!

A supposer que l'expression tienne la route (pourquoi pas, ce peut-être un raccourci acceptable d'invoquer des concepteurs) ce n'est pas du tout certain que la société soit conçue par et pour des neurotypiques. Si tu veux parler de l'expérience de la vie quotidienne, je veux bien comprendre le message. Parce que quand tu écris cela Napoléon me vient à l'esprit, alors que tu as peut-être en tête le guichet de la Poste ancienne formule.

Morning Glory a écrit

Ca facilite une certaine cyclothymie aussi, des hauts et des bas dans l'humeur beaucoup plus prononcés que dans la population typique. Les joies comme les souffrances sont démultipliées.

C'est le genre d'affirmation que j'aimerais bien voir soutenue par un peu de littérature sérieuse (autre que les bouquins de Jeanne Siaud-Facchin et consorts).

Morning Glory a écrit

En plus on se fait des films des fois, genre moi pour le social je m'imagine plein de possibilités que peut prendre une situation bien à l'avance, et ça aboutit à plein de scénarios catastrophes mais qui me semblent très logiques, crédibles et qui me terrifient. Perdus au milieu de tous les possibles ces scénarios ne se réalisent souvent pas concrètement je le reconnais, mais ils tournent malgré tout dans ma tête avec une intensité et un réalisme presque comme si j'y étais déjà. Pour d'autres ça va être l'agoraphobie, la peur des attentats terroristes etc.

Tu penses vraiment que c'est un problème de HP?

Morning Glory a écrit

Serais-tu en train d'insinuer qu'on se plaint de trucs futiles? wink Je comprends ton raisonnement mais je trouve que ça ne fait pas sens puisqu'on rencontre de nombreuses difficultés là où les neurotypiques n'en ont pas^^ Elles ne sont juste pas situées au même endroit smile
En plus on a plus de troubles de l'apprentissage que la population typique, et souvent on surcompense ce qui fait que ça passe inapperçu et donc ce n'est pas systématique que des aides soient mises en place. Perso j'en ai chié à l'école à cause de ça, en plus d'avoir été le bouc hémissaire de tous les autres gamins etc.

Non, ce que je veux dire c'est que le HP, du moins le diagnostic de HQI n'est pas un diagnostic de trouble de l'apprentissage (c'est plutôt tout à fait l'inverse) ou de difficultés liées à l'apprentissage, ou de difficulté tout court. C'est au contraire un diagnostic de capacités très supérieures. Donc ce que je veux dire, c'est que de deux choses l'une, soit à côté de ce potentiel, et indépendamment en terme de mesure, la personne diagnostiquée HQI a certains troubles qui ne sont pas systématiquement associés au HQI, soit on parle de difficultés dont l'expérience n'est pas habituellement familière à la personne HP à laquelle habituellement les choses ne résistent pas longtemps, et qui soudain se fait toute une montagne d'obstacles ou de difficultés qu'elle n'imaginait pas rencontrer un jour et auxquelles elle n'était pas préparée.

L'enseignement pour tous n'est pas conçu ou optimisé pour les HP, mais on ne peut pas ramener ce problème à un trouble de l'apprentissage intrinsèque au HP (par exemple).

 

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Morning Glory
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Je ne vois pas beaucoup d'études de ton côté non plus, sans vouloir te vexer hmm En réalité, je vais être franche: je n'en ai pas, là comme ça. J'ai été diagnostiquée formellement y pas deux mois, alors haem^^ Et je ne suis même pas certaine de vouloir creuser le sujet très loin vu que c'est "incurable". Mais je vais essayer d'en chercher sur le pouce.
Je suis d'accord que ce bouquin n'a pas de sources mais, je crois que je n'en ai jamais eu entre les mains de vulgarisation qui cite les sources façon étude scientifique, justement. Christophe André ne dit rien de con dans ses bouquins au contraire, pourtant je ne me rappelle pas y avoir vu de sources empiriques.
La meuf est quand même spécialisée dedans, elle en voit tous les jours des gens comme ça, son bouquin est trufé de citations de patient.e.s... Et étonnament il m'a beaucoup déprimée personnellement, pour un ouvrage "feel-good" xD

Je pense comprendre ce qui fait que tu vois les choses comme ça, en fait tu es dans la représentation erronnée justement, véhiculée par cette notion de "surdouance", à savoir qu'on serait plus intelligents. Je vais te dire un truc: je me suis toujours, toujours sentie débile. Profondément. Et ce n'est pas qu'une question d'estime de soi, je me rends bien compte que dans de nombreuses situations je suis à la ramasse par rapport aux autres. Encore une fois les termes actuellement utilisés sont erronés, j'imagine parfaitement le gars se dire "holala ils ont un gros score à la WAIS, donc ils sont intelligement supérieurs, je vais les appeller les surdoués!", pfff. Car ils renvoient à une supériorité. L'intelligence ne se limite pas aux 4 territoires explorés par la WAIS!
On parle donc d'intelligence différente, encore une fois c'est pas pareil. Ce n'est PAS une question d'être mieux, d'avoir des facilités partout etc, on est PAS des surhommes!
Les aspergers sont pour certains extrêmement intelligents, et pourtant ils ont des difficultés sociales encore bien plus grandes que les "HPs"... Pourquoi les "HPs" ne devraient avoir QUE du bien? Ha moi ça m'aurait beaucoup plu hein, si seulement...
Mais on en est selon moi au même stade avec les "HPs" qu'on en était avec les autistes dans les années 60-70, donc forcément pour l'instant, ça fait polémique.

C'est d'ailleurs pour ça que le test de QI seul ne suffiit pas à poser un diagnostic. En fait il n'a même pas été créé pour ça, mais pour repérer des "déficiences" au contraire. A la base il n'est pas adapté, mais on a que ça. C'est trop nouveau, on en est aux balbutiements et surtout, tout le monde s'en fout puisqu'on est sensés par définition des termes actuels n'avoir aucun problème. Du coup il y a tout un travail d'observations avec questionnaires, entretients et tests de personnalité. C'est par là qu'ils vérifient le fonctionnement, la sensibilité, le regard porté sur le monde et les autres etc. On est pas qu'un QI!! Certaines personnes peuvent d'ailleurs être au dessus de la barre des 130 et ne pas être atypiques, et vice-versa en fait, bien que la tendance générale soit à l'inverse. Les WAIS-IV et WISC-V sont des indicateurs, un outil qui aide au diagnostic, c'est tout.

Et oui certains "HPs" présentent des traits autistiques, sans pour autant remplir les critères principaux. J'avais lu que des études étaient en cours et avaient trouvé des similitudes génétiques entre les deux, au chromosome 1 si je ne m'abuse, mais je ne saurais pas la retrouver donc bien sur, c'est caduque. N'empêche, ils cherchent si ce serait cousin oui ou non.
En fait, je ne sais pas comment faire pour que tu me croies haha, c'est très frustrant.
Edit: Ha si en revoilà une: je sais pas si c'est celle qui parle des chromosomes mais c'est déjà ça https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5071629/
https://books.google.fr/books?hl=fr& … mp;f=false

Et si, le diagnostic de HP est AUSSI un dépistage des troubles d'apprentissage wink C'est d'ailleurs ça qui a fait que j'avais des résultats "zarbs" au test (toute une catégorie complètement déficiente par rapport à la moyenne). J'ai appris que j'en avais un en même temps que j'étais "HP", ce qui explique tous les soucis que j'ai toujours eu à ce niveau quels qu'aient été mes efforts. Mais je n'ai pas dit que les troubles d'apprentissages étaient intrinsèques aux "HPs"^^ J'ai dit que dans la population des HPs, il y avait un taux de troubles d'apprentissage élevé.
https://books.google.fr/books?hl=fr& … mp;f=false

Sérieusement la pensée en arborescence, toussa, ça n'explique pas pourquoi la mort serait plus terrifiante pour les HP que pour les autres, à l'âge adulte.

Ba je sais pas, tu vois avec une lucidité quand même assez merdique à quel point ta vie est vide de sens, que tous tes proches vont crever les uns après les autres, qu'en vieillissant tu t'enfonceras dans la solitude, avant de mourir à ton tour et tout ça pour quoi? Peupler un grin de sable dans l'univers d'une matière s'étant développée anormalement. Super. Ca vallait bien le coup toutes ces souffrances merci xD Et toutes ces pensées tournent. sans. fin. D'ailleurs si on est si souvent "dans la lune" c'est à cause de ces pensées qui partent en boucle dans tous les sens, quasi incontrolables. Il m'est régulièrement assez facile d'arriver à la conclusion que me balancer direct ne changera rien à mon existence, sans pour autant être forcément dépressive à ce moment. C'est juste un constat. Heureusement les psychédéliques arrivent à m'en détourner un peu, sans eux c'est sur, en plus du reste je ne serais plus sur ce rocher rond pour ma part^^


https://books.google.fr/books?hl=fr& … mp;f=false
Les troubles de l'humeur et la "douance"


A supposer que l'expression tienne la route (pourquoi pas, ce peut-être un raccourci acceptable d'invoquer des concepteurs) ce n'est pas du tout certain que la société soit conçue par et pour des neurotypiques. Si tu veux parler de l'expérience de la vie quotidienne, je veux bien comprendre le message. Parce que quand tu écris cela Napoléon me vient à l'esprit, alors que tu as peut-être en tête le guichet de la Poste ancienne formule.

Oui, je parle de l'expérience quotidienne wink

Tu penses vraiment que c'est un problème de HP?

Chez les "HPs", tout est démultiplié, amplifié. Je me suis peut-être mal exprimée en effet: je ne pense pas que les autres ne psychotent pas pour tout et rien^^ Mais chez moi, c'est maladif. Je suis obligée de voir des psys et de faire des thérapies pour ça spécifiquement, les médocs ne fonctionnant plus actuellement sur moi...


Bon j'espère que j'ai répondu correctement heu, ça me tient trop à coeur j'ai pas pu m'empêcher de répondre si tard haha, jvais dodoter. zibouilles!


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Anonyme1756
Invité

Morning Glory a écrit

Je ne vois pas beaucoup d'études de ton côté non plus, sans vouloir te vexer hmm En réalité, je vais être franche: je n'en ai pas, là comme ça.

Désolée, je dois commencer par faire un gros mea culpa, le livre que j'avais lu n'était pas celui que tu as cité... roll Donc je retire tout ce que j'en avais dit. drogue-peace

Cela s'appliquait au livre de Christel Petitcollin, Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant. Le pire c'est qu'elle a écrit une suite, qu'on m'avait également passée mais que je n'ai pas lue du tout. Bref c'est de la daube, je déconseille.

Je vais essayer de lire des ouvrages plus sérieux sur le sujet.

En fait l'année dernière après avoir découvert ce fil de discussion et me souvenant du bouquin de Petitcollin j'ai voulu en savoir plus sur le sujet (surtout pour vérifier si j'avais écrit beaucoup de bêtises sur ce fil... vu les réactions que tout scepticisme suscitait) et j'ai lu Les surdoués ordinaires de Nicolas Gauvrit (Janis saura expliquer comment le trouver...). C'est une forme de vulgarisation ou simplification de ce que pourrait être une méta-analyse sur le sujet. Il confronte les affirmations et questionnements de la littérature grand public sur les surdoués/EIP/HP etc., aux résultats de la recherche, et au final sur la plupart des caractères attribués aux HP il n'arrive pas à véritablement trancher par manque de résultats convergents ou suffisamment décisifs. Il termine par une bibliographie étoffée.

Morning Glory a écrit

La meuf est quand même spécialisée dedans, elle en voit tous les jours des gens comme ça, son bouquin est trufé de citations de patient.e.s... Et étonnament il m'a beaucoup déprimée personnellement, pour un ouvrage "feel-good" xD

Je prends acte de ce que tu dis. Néanmoins la psychologue ne voit que les personnes qui la consultent, et ne voit pas tous ceux qui ne ressentent pas le besoin de la consulter.

Morning Glory a écrit

Je pense comprendre ce qui fait que tu vois les choses comme ça, en fait tu es dans la représentation erronnée justement, véhiculée par cette notion de "surdouance", à savoir qu'on serait plus intelligents.
[...]
L'intelligence ne se limite pas aux 4 territoires explorés par la WAIS!

Oui, je vois les HQI comme des individus plus performants aux tests, et effectivement plus intelligents dans les dimensions testées.
Je suis bien d'accord sur le fait que l'intelligence ne se limite pas à ces 4 territoires, mais ils semblent les plus objectivables, sans compter qu'en général quand on pense HP on sous-entend HQI, du coup je pensais qu'on parlait de cela, et non des HP avec d'autres talents mais non HQI.

Je suis donc parfaitement en accord avec ça:

Morning Glory a écrit

Certaines personnes peuvent d'ailleurs être au dessus de la barre des 130 et ne pas être atypiques, et vice-versa en fait,

puisque c'est ce que j'essaie de dire, que le HQI n'entraîne pas systématiquement ni même majoritairement l'atypicité...

Morning Glory a écrit

Et si, le diagnostic de HP est AUSSI un dépistage des troubles d'apprentissage wink C'est d'ailleurs ça qui a fait que j'avais des résultats "zarbs" au test (toute une catégorie complètement déficiente par rapport à la moyenne).

Je regarderai ta source sur les troubles de l'apprentissage; mais là tu évoques, il me semble, une hétérogénéité des résultats (en clair, faut-il comprendre que la catégorie dont tu parles est un des territoires explorés par le WAIS, et que ton QI est donc hétérogène, ou fais-tu référence à une autre dimension?)

Morning Glory a écrit

En fait, je ne sais pas comment faire pour que tu me croies haha, c'est très frustrant.

Je te crois en ce qui te concerne mais je n'arrive pas à me convaincre qu'il s'agisse de généralités qui s'appliquent aux HQI, i.e., à tous les HQI ou à une majorité d'entre eux.

Morning Glory a écrit

Ba je sais pas, tu vois avec une lucidité quand même assez merdique à quel point ta vie est vide de sens, que tous tes proches vont crever les uns après les autres, qu'en vieillissant tu t'enfonceras dans la solitude, avant de mourir à ton tour et tout ça pour quoi? Peupler un grin de sable dans l'univers d'une matière s'étant développée anormalement. Super. Ca vallait bien le coup toutes ces souffrances merci xD Et toutes ces pensées tournent. sans. fin. D'ailleurs si on est si souvent "dans la lune" c'est à cause de ces pensées qui partent en boucle dans tous les sens, quasi incontrolables. Il m'est régulièrement assez facile d'arriver à la conclusion que me balancer direct ne changera rien à mon existence, sans pour autant être forcément dépressive à ce moment. C'est juste un constat. Heureusement les psychédéliques arrivent à m'en détourner un peu, sans eux c'est sur, en plus du reste je ne serais plus sur ce rocher rond pour ma part^^

On peut avoir cela en tête mais ne pas ou ne plus y penser et se concentrer sur l'action de vivre (n'est-ce pas réducteur de penser qu'être n'est qu'un état?). C'est un peu comme faire son deuil. Au bout d'un moment tu as admis et pris acte de la réalité et tu passes à autre chose, ce qui n'empêche pas d'y repenser de temps en temps, mais sans obsessions invalidantes ou menant à des pensées suicidaires. Enfin c'est mon point de vue : on peut être désabusé et apprécier une délicieuse galette des rois.

Morning Glory a écrit

Chez les "HPs", tout est démultiplié, amplifié.

C'est une (très large) généralité dont je ne suis pas convaincue.

Morning Glory a écrit

Je me suis peut-être mal exprimée en effet: je ne pense pas que les autres ne psychotent pas pour tout et rien^^ Mais chez moi, c'est maladif. Je suis obligée de voir des psys et de faire des thérapies pour ça spécifiquement, les médocs ne fonctionnant plus actuellement sur moi...
Bon j'espère que j'ai répondu correctement heu, ça me tient trop à coeur j'ai pas pu m'empêcher de répondre si tard haha, jvais dodoter. zibouilles!

Merci de ta réponse éclairante ; j'espère que tu as bien dormi...

Au final, comme tu mentionnes tes difficultés et vu que tu avais écrit:

Morning Glory a écrit

Du coup il y a tout un travail d'observations avec questionnaires, entretients et tests de personnalité. C'est par là qu'ils vérifient le fonctionnement, la sensibilité, le regard porté sur le monde et les autres etc. On est pas qu'un QI!!

Est-ce que tu penses que ce qui tu qualifies de maladif chez toi est véritablement causé par le haut QI ou pourrait découler du reste de ta personnalité (fonctionnement, sensibilité, personnalité...), ou encore tout simplement que les deux sont absolument indissociables?

J'en reste à l'idée que compte-tenu de la diversité des personnalités HQI, si des traits sont indissociables chez une personne donnée (à supposer des bases neurologiques communes), au sein d'une population ce n'est pas démontré (ce à quoi conclut le livre que je citais), mais que certaines associations mériteraient d'être mieux étudiées, en particulier chez les THQI, pour être mieux comprises.

Take care.

 

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Morning Glory
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Je peux difficilement parler d'autres que moi puisque je n'ai pas beaucoup de sources. J'en cherche de nouvelles. Une des complexités des "HPs" est la diversité entre eux, chacun employant des stratégies de coping (adaptation) différentes en fonction de leur problèmes.
Un exemple:
http://les-tribulations-dun-petit-zebre … tionnelle/
En revanche, si tu lis ou regarde des livres/vidés/conférences qui citent des témoignages, tu te rendras compte qu'avoir autant de pensées et un mental qui va si vite et qui cherche en permanence à analyser et comprendre n'est pas toujours une bonne chose.

Les sources sont souvent très longues et je n'ai pas non plus le temps de toutes les lire entièrement, quand bien sur elles ne sont pas payantes T_T
Je serais intéressée par cet écrit dont tu parles, bien qu'il faille le recouper avec d'autres pour pouvoir en tirer des conclusions.

L'hypersensibilité et hyperémotivité, à nouveau:

Psychomotor  hypersensitivity  is  a  psychomotor  excitability  manifested  by  either  a  surplus  of
energy (high enthusiasm or competitiveness) or nervousness (tics or impulsive behavior). Sensory
hyper
sensitivity  is  noticeable  in  people  with  high  levels  of  awareness  of  stimuli  and  sensory
reactions,  which  can  also  be  encountered  in  the  form  of  passions  for  clothing  and  appearance,
jewels  and  ornamented  objects.  Emotional  hypersensitivity  is  most  noticea
ble  by  gesture  and
expressivity,  somatic  expression,  inhibition  or  intense  expression  of  feelings,  intense  affective
memory,  anxiety  and  depression,  feelings  of  guilt  and  empathy.  Manifestations  of  intellectual
hypersensitivity  are  associated  with  intense
and  accelerated  mental  activity.  They  can  be
identified by the fierce desire of people to learn new things, understand them, test and analyze. In
terms  of imaging hypersensitivity, it can  be  observed by frequent distraction of the  person from
work  tasks  or
the  discussed  subject,  or  "dream  with  open  eyes".  Typically,  people  with  a  high
level  of  this  type  of  hypersensitivity  are  creative  and  prefer  to  invent  stories,  fantasies  and
metaphors.
Regarding  the  importance  of  their  occurrence  of  hypersensitivity  amo
ng  high  abilities
individuals,  Dabrowski  (1972)  emphasized  that  when  all  five  of  these  types  are  active,  the
potential development of the individual is very high, although the essentials of the process are the
emotional, intellectual and imaginative, with
the specification that emotional hypersensitivity is a
strong support in the development process. However, if sensory and psychomotor hypersensitivity
are singularly present, development is somewhat limited. Among the studies conducted to explore
this  theo
ry,  we  can  remember  the  one  by  Miller,  Silverman  and  Falk  (1994),  which  aimed  at
comparing  41  adults  with  high  intellectual  abilities  with  a  group  of  42  graduates  with  medium
intellect.   All   participants   completed   the   QEQ   (Overexcitability   Questionnaire,   Ly
sy   &
Piechowski,  1983),  and  the  proposed  hypothesis  that  the  two  populations  differ  significantly  in
hypersensitivity  levels  was  partly  supported  by  the  fact  that  subjects  with  high  intellectual
abilities scores significantly higher in the level of intelle
ctual and emotional hypersensitivity and
R. Holic
/
Journal of Innovation in Psychology, Education and Didactics
141
that  within  this  group  there  were  also  differences  in  the  subgroup  of  female  subjects  who
achieved higher emotional hypersensitivity scores, while male subjects obtained higher scores in
the  case  of  intellectual  hyp
ersensitivity.
Tucker  and  Hafenstein  (1997)  conducted  a  qualitative
exploratory study using observation methods, interviews, investigating school documents for five
of  the  children  selected  as  having  high  intellectual  abilities.  The  results  of  the  study  co
ncluded
that all five children exhibited intellectual, emotional and imaginative hypersensitivity

https://www.researchgate.net/profile/Ro … LATION.pdf
Ce n'est qu'un exemple, on a d'autres trucs conctroversés.

https://www.pulsus.com/abstract/emotion … -4647.html

=> chez une population déjà minoritaire et stigmatisée (gays):
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10 … 7514568557

Ces études sont plutôt en faveur d'une hypersensibilité et d'une suractivation des pensées, surtout abstraites, qui conduisent à avoir plus de mal dans certaines situations par rapport à d'autres, et non pas que parce qu'on aurait des facilités à l'école (primaire pour ma part, ensuite je me suis effondrée comme pour beaucoup d'autres témoignages) ou dans des intelligences visuo-spatiales mathématiques et linguistiques qui rendrait le reste en comparaison plus compliqué. D'ailleurs, je n'arrive pas à voir le lien entre ces caractérisitques où effectivement on a des facilités, et tout ce qui est dépression anxiété etc: en quoi des facilités dans les unes nous rendrait plus "chochottes" dans les autres?

Oui, je vois les HQI comme des individus plus performants aux tests, et effectivement plus intelligents dans les dimensions testées.
Je suis bien d'accord sur le fait que l'intelligence ne se limite pas à ces 4 territoires, mais ils semblent les plus objectivables, sans compter qu'en général quand on pense HP on sous-entend HQI, du coup je pensais qu'on parlait de cela, et non des HP avec d'autres talents mais non HQI.

Aujourd'hui les quatres critères de la WAIS sont effectivement les plus objectivables je pense, je suis d'accord. Mais on découvre progressivement le QE, l'intelligence sociale (pour laquelle j'ai des lacunes énormes, et d'autres "HPs" aussi vraissemblablement à en lire les témoignages, mais pas tous certains sont effectivement très fins voire manipulateurs, encore cette putain de diversité^^"); et je suis persuadée compte tenu de la complexité humaine et de la nouveauté de ces recherches, que l'on a  encore de nombreuses découvertes à faire sur les intelligences.
"HP" et "HQI" réfèrent pour moi à la même chose, juste, je trouve ces termes erronés et inadaptés. "Zèbre", comparé au reste c'est pas si mal après tout... C'est neutre et c'est mignon :p


https://www.tandfonline.com/doi/abs/10. … 9509553652
Tu vois celui là est payant par exemple grrrr ça m'aide beaucoup bordel xD Et y en a plein comme ça , c'est relou



Je prends acte de ce que tu dis. Néanmoins la psychologue ne voit que les personnes qui la consultent, et ne voit pas tous ceux qui ne ressentent pas le besoin de la consulter.

Oui tout à fait, et elle le prend en compte: elle dit elle-même que certains vont bien, s'adaptent et se sentent bien dans leur vie. Cependant puicque ceux-ci ne consultent pas, on manque de données quant à  leur nombre et à quoi ressemble concrètement leur vie.
Tout comme certain.e.s asperger d'ailleurs ne se rendent jamais compte qu'illes sont aspies et ne consultent pas non plus^^' C'est juste que vu qu'on s'y intéresse sérieusement depuis plus longtemps on a aujourd'hui plus de données.


Je suis donc parfaitement en accord avec ça:
Morning Glory a écrit
Certaines personnes peuvent d'ailleurs être au dessus de la barre des 130 et ne pas être atypiques, et vice-versa en fait,
puisque c'est ce que j'essaie de dire, que le HQI n'entraîne pas systématiquement ni même majoritairement l'atypicité...

Oui c'est ça, mais le kiproko vient du fait que "HQI" ça désigne aussi cette forme de neuroatypie, les "zèbres", "surdoués", "machins". Ca ne veut pas juste dire avoir un haut score aux tests en fait^^ Tu vois à quel point ces appelations sont what the fuck? xD On a pas le monopole des hauts scores aux tests de Wechsler on est d'accord.

Je regarderai ta source sur les troubles de l'apprentissage; mais là tu évoques, il me semble, une hétérogénéité des résultats (en clair, faut-il comprendre que la catégorie dont tu parles est un des territoires explorés par le WAIS, et que ton QI est donc hétérogène, ou fais-tu référence à une autre dimension?)

C'est un des territoires exploré par la WAIS oui^^ Mais on m'a dit pourquoi concrètement, cette hétérogénéité était le signe d'un problème du genre (façon de tenir le stylo, écriture, fatigabilité, fautes d'étourderies là où je n'étais pas sensée en faire compte tenu des mes autres résultats, etc). C'est pas en mode "je lis les résultats bruts et hop c'est bon je vous dit ce que vous avez", c'est beaucoup plus détaillé et complexe.

Morning Glory a écrit
En fait, je ne sais pas comment faire pour que tu me croies haha, c'est très frustrant.

Je te crois en ce qui te concerne mais je n'arrive pas à me convaincre qu'il s'agisse de généralités qui s'appliquent aux HQI, i.e., à tous les HQI ou à une majorité d'entre eux.

Un autre article, moins scientifique, sur les traits autistiques. Mais il s'agit d'un témoignage d'une "HP" justement:
http://www.manuel-de-survie-pour-zebres … aspie.html
Un autre-autre plus scientifique:
https://webdog.agnesburger.nl/files/Gif … tistic.pdf


On peut avoir cela en tête mais ne pas ou ne plus y penser et se concentrer sur l'action de vivre (n'est-ce pas réducteur de penser qu'être n'est qu'un état?). C'est un peu comme faire son deuil. Au bout d'un moment tu as admis et pris acte de la réalité et tu passes à autre chose, ce qui n'empêche pas d'y repenser de temps en temps, mais sans obsessions invalidantes ou menant à des pensées suicidaires. Enfin c'est mon point de vue : on peut être désabusé et apprécier une délicieuse galette des rois.

J'imagine que c'est vrai pour la plupart des gens, et je reconnais que j'y parviens plus grace aux psychés et à la méditation de pleine conscience, c'est salvateur ça. Mais avant, je t'assure que non pour ma part, je ne parvenais pas à m'enlever durablement ce genre de réflexions existentielles de la tête. D'ailleurs mes pensées (toutes confondues cette fois) étaient tellement envahissantes que je n'étais que rarement dans le moment présent et aux petits plaisirs de la vie: je vivais tout comme dans un rêve, vraiment. Parfois il m'arrivait même de décrocher d'un truc genre mes devoirs de fac et de revenir à moi  lontemps après, jusqu'à trois heures après une fois. Pour te donner une idée du surplus de pensées qui peuvent être amenées par ce trop-plein de rélfexion…


Est-ce que tu penses que ce qui tu qualifies de maladif chez toi est véritablement causé par le haut QI ou pourrait découler du reste de ta personnalité (fonctionnement, sensibilité, personnalité...), ou encore tout simplement que les deux sont absolument indissociables?

De ce que j'ai appris, sauf psychopathie l'intelligence est effectivement indisociable du reste. C'est un peu comme demander à une personne dépressive si sa tristesse ne viendrait pas d'autre chose tu vois?^^ Ou demander si le fait qu'un gay ou trans est X fois plus sujet au suicide que les gens ""normaux"", si ça viendrait bien de cette caractéristique ou non. Parce que dans ces populations aussi, on a une diversité absolument énorme, et pourtant on retrouve bien des traits communs?^^


J'en reste à l'idée que compte-tenu de la diversité des personnalités HQI, si des traits sont indissociables chez une personne donnée (à supposer des bases neurologiques communes), au sein d'une population ce n'est pas démontré (ce à quoi conclut le livre que je citais), mais que certaines associations mériteraient d'être mieux étudiées, en particulier chez les THQI, pour être mieux comprises.

Bon, je pense que j'ai donné pas mal de sources en deux messages, j'espère que ça pourra t'éclairer. Je suis d'accord que cette grande diversité au sein de cette population porte à confusion néanmoins.



Une dernière, mais tu vas me dire à juste titre qu'il n'y a pas de source (ils n'ont pas été autorisés à diffuser le diapo). Enfin, ça vient quand même de Mensa du coup je le mets quand même au cas où^^


Ouiii j'ai bien dormi finalement ça va, t'inquiète t'inquiète ^_^

Take care toi aussi!

Dernière modification par Morning Glory (07 janvier 2019 à  16:27)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Anonyme1756
Invité

Morning Glory a écrit

Bon, je pense que j'ai donné pas mal de sources en deux messages, j'espère que ça pourra t'éclairer. Je suis d'accord que cette grande diversité au sein de cette population porte à confusion néanmoins.

Oui, merci pour ta longue réponse argumentée. Il y a des sources intéressantes comme la revue sur la personnalité des HP. Aussi, Gifted vs Autistic est particulièrement éclairante. Je suis réservée sur le second article de blog auquel je n'ai franchement rien compris (HP ou Aspie). Je n'ai vu que le début de la vidéo car le ton du conférencier m'a bloquée. Peut-être que je regarderai plus tard.

Je dois dire que le sujet des HP me rend de plus en plus perplexe. On lit tellement tout et son contraire...

Depuis l'autre jour j'ai pu lire le livre de JSF sur l'Enfant Surdoué. Cela ne m'a pas convaincue parce qu'il y a trop d'affirmations, de contradictions, d'omissions, de paradoxes, de bottages en touche... J'ai cru comprendre que son ouvrage sur l'adulte surdoué n'apportait pas grand chose de plus, mais si je peux mettre la main dessus je le parcourerai.

A côté de ceux qui mettent l'accent sur la dyssynchronie ou les problèmes, et de ceux qui considèrent les difficultés comme trop accessoires en général pour qu'on leur offre une place d'honneur, il y a une équipe lyonnaise qui distingue HP complexe et HP laminaire, études à l'appui ou en cours. Quelque chose s'esquisse, c'est prometteur; peut-être encore caricatural?

Pas si simple de vérifier dans quelle mesure l'approche française majoritaire s'accorde avec les approches étrangères, sauf celles publiées en anglais, et principalement anglo-saxonnes. Savoir comment, sur le plan psychologique et neurobiologique, les chinois perçoivent le problème serait rafraîchissant.

Les HP c'est vraiment un sujet sur lequel plus tu lis, moins tu as l'impression de comprendre de quoi/qui on parle vraiment, dans un premier temps du moins... hmm

 

Chapizza
Nouveau Psycho
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En survolant toutes les réponses, et sans me mêler d'une conversation qui ne me regarde pas tongue ...

Le sentiment de se sentir profondément débile revient souvent.

Pourquoi ?

Perso, c'est la même : on me donne souvent l'impression d'être totalement débile, dénuée de toute initiative, de toute autonomie au taff.

Parce que, face à UNE question simple... Y'a, pour moi (et surement pour vous aussi) au moins 200 réponses possibles.

Face à UNE tâche à réaliser, il y a tellement de façons de les réaliser.

L'envie (et l'habitude donnée à l'école) d'atteindre la perfection, pour ma part, me freine, l'exigence qu'on a par rapport à nous même par rapport aux étiquettes qu'on nous colle sur la tronche tout petits...

Je bossais en cuisine pendant un moment, ma patronne me prenait pour une conne quand elle me posait des questions, je répondais, puis j'avoue que je ne pouvais m'empêcher d'ajouter un "je crois..." à la fin.

"Faut pas croire faut être sûre" qu'elle me disait.

J'avais envie de dire : Connasse. Tes attentes ne sont pas les miennes, tes façons de faire ne sont pas les miennes, ma logique n'est pas la tienne, je ne sais pas si ma façon de faire sera comprise parce que j'ai l'habitude que ça ne soit pas le cas, je doute que ma façon de faire les choses soit LA meilleure façon de les faire alors je réfléchis toujours à comment faire autrement, mieux, de façon plus efficace et plus rapide, et surtout de façon plus "normée" de façon "conforme" et légère. Je suis encore entrain de réfléchir à ce que j'ai fait y'a 15min, alors OUI : JE CROIS.

C'est chiant. D'avoir l'air con, alors qu'on a juste peu confiance en nous, alors qu'on pense à 36 trucs là où parfois notre interlocuteur ne voit qu'une réponse possible. Alors oui on tâtonne et on a pas l'air très malins parce que les choses ne sont pas évidentes.

Mais les évidences c'est si simple. Les évidences c'est des pièges à cons si je puis dire.

Alors on se sent bête, continuellement, sans que ce soit vraiment justifié finalement, mais notre entourage ne comprenant pas notre logique, ça pose problème.

Quand on fait les choses dans un ordre différent parce qu'on compte/calcule différemment. Quand on est plus lent à effectuer les choses parce qu'on voit/prend en compte des choses qu'ils ne voient pas. Quand on a l'air perpétuellement dans la lune/perché, comme un teubé alors qu'on est entrain de réfléchir à fond sur des trucs qui frôleront jamais l'esprit de notre interlocuteur qui est surement juste entrain de se demander ce qu'il va préparer à manger ce soir...

Sans vouloir être hautaine ou quoi, ce sentiment d'être bête me pourrit la vie, surtout dans le domaine professionnel, comme il m'a pourri dans le milieu scolaire. Et j'avoue parfois que ça me met vraiment en colère d'être regardée de haut et pourrie par quelqu'un de littéralement "simple" d'esprit. C'est une souffrance d'autant plus forte, c'est humiliant, en plus de nous tuer notre estime de soi, ça nous rend seul, de pas être compris.

On en vient à avoir peur de faire les choses, et attendre que l'autre nous dise comment le faire, pour pas avoir l'air con une fois de plus. Et la prise d'initiatives au taff c'est important. Mais quand les autres ne comprennent pas..

Non pas que le regard des gens m'importe, mais au boulot, les patrons... Quand même ça a son importance. Et puis, quand on notre intellect nous a forgé notre égo (pendant des années j'ai eu que ça de bien, émotionnellement, physiquement ça a jamais été ça...) à la petite école, où y'a pas encore de "méthodologie" et de "conventionnel"... Pardon mais se faire piquer sur son intellect par quelqu'un qu'on trouve, personnellement, limité (force de se faire descendre, on en vient à une certaine colère/critique de l'autre...) baaah ça fait mal.

J'en suis venue à la conclusion, à force de me faire critiquer dans mon travail (force qu'on chie sur ma bonne volonté aussi) ; maintenant je me sers de mon cerveau pour en faire le moins possible quand ça m’intéresse pas. Basta.

Et même qu'une fois ça m'a fait "briller" de me prendre le chou, et de pas faire comme les autres ; quand je taffais chez Amazon. A vouloir explorer les façons de bosser différentes, comprendre ce qu'on me demandait et pourquoi. A vouloir exploiter mon outil au mieux... Et pas être comprise ; "on te demande pas de t'appliquer, de réfléchir, on te demande d'en faire le + possible.".

J'avais trouvé moyen de bidouiller les scan qu'on avait (des scanners qui servaient à identifier des articles à leur arrivée du camion et l'endroit où on les rangeait dans l’entrepôt pour que, ceux qui préparent les colis par la suite aient une "adresse" informatique pour aller les chercher). On nous demandait une certaines cadence (tant d'articles rangés par heure). Marre d'être critiquée sur ma minutie et de faire un boulot où réfléchir était pénalisant, j'avais trouvé le moyen d'utiliser une faille du système d'exploitation de ce scanner, pour lui faire envoyer de fausses infos au chef.(qui lui ne recevait pas les adresses des articles mais juste des chiffres de cadence).
Je l'avais paramétré en rangement de "gros" ; ce qui normalement était pas possible avec notre interface classique. Donc un article = le nombre d'article que l'on voulait. Bref. Il fallait que je scanne minimum un article toute les heures pour que ça fonctionne, me foutais dans le coin des bouquins, je passais ma nuit à lire. Pendant ce temps, le scan disait au chef qui nous surveillait depuis son ordi que ma cadence était de 180 articles / heure. Ce qui était un bon rendement ; moyen, probable, dans les attentes. On m'foutait la paix. (bon, et même si je me foutais pas la pression du tout, je bossais un peu, quand même, juste assez pour en avoir l'air...).

2 mois de leurre, à avoir lu X bouquins : avoir appris quelques notions de suédois, de portugais, le fonctionnement de certaines hormones (le bouquin le plus intéressant que j'ai vu !) , gestes de premiers secours, réflexologie plantaire, kama sutra lol , des trucs sur les maladies auto immunes, fonctionnement du cerveau plus détaillé, lu des études psy/sociologiques, des comptines pour enfant .... lol j'ai appris tout ce que je pouvais, tout ce qui me passait sous la main. Et avais un salaire à la fin du mois pour ça... Le pied total. J'me proposais même à faire des heures sup, pour la première fois de ma vie. Gros apprentissage, gros salaire, c'était la pure folie. fume_une_joint

Au bout de 3 mois, (plusieurs contrats intérim) le manager me convoque... Plus admiratif qu'en colère. Il me demande : "mais... Qu'est ce que tu fous là ?" il se demandait sincèrement ce que je foutais à bosser à l'usine sachant faire des trucs comme ça.

=> Il m'a demandé de lui expliquer où était la faille, et en contrepartie il me causerait pas de problème avec Proman (boite d'interim). Ça m'a paru honnête.

Bref, tout ça pour dire ; quand on vous donne l'impression d'être bête, quand vous vous sentez "moins" que les autres... Faites vous confiance.

A force d'en chier pour s'adapter, on a ce pouvoir d'en venir à savoir faire l'anguille, et ça, c'est genre, un atout magique dans la vie en vrai fume_une_joint .


Aimez vous !
heart

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Morning Glory
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Anonyme1756 a écrit

Je dois dire que le sujet des HP me rend de plus en plus perplexe. On lit tellement tout et son contraire...

Ouai, rdv dans 30 ans pour avoir quelque chose de plus concret/stable...

Je suis réservée sur le second article de blog auquel je n'ai franchement rien compris (HP ou Aspie).

"Manuel de survie pour zèbres"? Ha bon, moi je l'aime bien ce blog, je me retrouve bien dans certaines façons de voir les choses de l'auteure bien qu'elle n'ai bien sur pas la science infuse^^

Depuis l'autre jour j'ai pu lire le livre de JSF sur l'Enfant Surdoué. Cela ne m'a pas convaincue parce qu'il y a trop d'affirmations, de contradictions, d'omissions, de paradoxes, de bottages en touche... J'ai cru comprendre que son ouvrage sur l'adulte surdoué n'apportait pas grand chose de plus, mais si je peux mettre la main dessus je le parcourerai.

Alors je n'ai jamais lu le premier, moi je n'ai lu que l'adulte, "trop intelligent pour être heureux", je peux pas comparer.


A côté de ceux qui mettent l'accent sur la dyssynchronie ou les problèmes, et de ceux qui considèrent les difficultés comme trop accessoires en général pour qu'on leur offre une place d'honneur, il y a une équipe lyonnaise qui distingue HP complexe et HP laminaire, études à l'appui ou en cours. Quelque chose s'esquisse, c'est prometteur; peut-être encore caricatural?

Oui je suis d'accord, ils commencent à aller au-delà de la simple dichotomie "nous-eux", ça peut-être bon signe.

Pas si simple de vérifier dans quelle mesure l'approche française majoritaire s'accorde avec les approches étrangères, sauf celles publiées en anglais, et principalement anglo-saxonnes. Savoir comment, sur le plan psychologique et neurobiologique, les chinois perçoivent le problème serait rafraîchissant.

Haha j'avoue, l'idée est trop bonne et en plus normalement les études sont publiées en anglais si je ne m'abuse, qu'importe le pays... Mais je sais pas si ils s'intéressent à cette question à l'autre bout du monde, ni comment accéder à leurs fichiers spécifiquement^^

Les HP c'est vraiment un sujet sur lequel plus tu lis, moins tu as l'impression de comprendre de quoi/qui on parle vraiment, dans un premier temps du moins... hmm

Un autre point (pas du tout scientifique pour l'instant celui-là je crois, déso) qui me convainque de l'existence de cette atypie est le fait, apparemment, que l'on puisse relativement facilement se reconnaitre les uns les autres et ce, avant même parfois d'avoir bien fait connaissance. Et je ne dis pas ça uniquement parce que JSF en parle dans son bouquin, mais parce que de nombreux blogs et vlogs de zèbres y font allusion, et parce que je l'ai expérimenté aussi. Etant donné ma très faible confiance en moi et le peu de temps que j'ai eu jusqu'à présent pour "faire mumuse" avec, je n'ai que rarement tenté de vérifier mes suppositions, mais par deux fois où j'en ai quand même parlé j'ai eu confirmation, ou au moins la personne ne m'a pas du tout prise pour une folle et est plutôt même allée dans mon sens, arguments à l'appui. Bref vrai ou faux y a un feeling qui fait que tu "sens" si la personne se rapproche de ton fonctionnement ou pas.J'avais lu plusieurs témoignages d'aspies se découvrant et trouvant un air familier à celleux qu'illes rencontraient, encore un petit point commun que j'ai trouvé.

Ca ne t'apporte pas grand chose j'imagine, argumentairement parlant mais ça va plutôt dans le sens qu'il y ai bien cette population d'atypiques, bref qu'elle existe, c'est pour ça que je me permets d'en parler quand même, au cas où.


@Chapizza pour la barre de rire avec amazon, je t'aurais bien mit un second champi si j'avais pu xDD Tu as bien fait en plus parait-il que les conditions de travail y sont assez révoltantes.

Et merci pour l'incitation à la confiance en soi, c'est vrai que si on se démerde bien après tout, on peut parfois tirer un avantage de notre différence ton expérience le montre :)

Dernière modification par Morning Glory (14 janvier 2019 à  13:17)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Anonyme1756
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Morning Glory a écrit

Ouai, rdv dans 30 ans pour avoir quelque chose de plus concret/stable...

En laissant l'hypothèse de l'effondrement de côté bien entendu... à moins que l'eugénisme ne revienne à la mode wink

En attendant on peut se nourrir de ce genre de publication, mais le développement est plus que difficile d'abord quand on n'est pas spécialiste...

Morning Glory a écrit

"Manuel de survie pour zèbres"?

Oui, celui-là. D'ailleurs dans l'article en question j'ai calé sur un acronyme que je ne comprenais pas (TSE).

Morning Glory a écrit

Mais je sais pas si ils s'intéressent à cette question à l'autre bout du monde, ni comment accéder à leurs fichiers spécifiquement^^

Moi non plus; j'ai trouvé cela l'autre jour mais ça ne répond pas vraiment à mon interrogation, même si c'est très instructif.

Morning Glory a écrit

Un autre point (pas du tout scientifique pour l'instant celui-là je crois, déso) qui me convainque de l'existence de cette atypie est le fait, apparemment, que l'on puisse relativement facilement se reconnaitre les uns les autres et ce, avant même parfois d'avoir bien fait connaissance.

Ce que je reproche à certains c'est de profiter de l'effet Barnum; ce que tu indiques est d'un autre ordre. Cela mérite d'être exploré mais cette expérience sensible n'exclut pas que ceux qui se reconnaissent appartiennent à une sous-catégorie des HP, et que certains qui s'y reconnaissent n'y appartiennent en réalité pas, ce qui pourrait poser la question du substrat de l'atypicité.

Chapizza a écrit

Sans vouloir être hautaine ou quoi, ce sentiment d'être bête me pourrit la vie, surtout dans le domaine professionnel, comme il m'a pourri dans le milieu scolaire. Et j'avoue parfois que ça me met vraiment en colère d'être regardée de haut et pourrie par quelqu'un de littéralement "simple" d'esprit.

Dans ce que tu rapportes il apparaît comme une forme de dissonance cognitive paradoxale : sentiment intérieur de disposer d'un intellect supérieur que les autres sont incapables de saisir, associé au sentiment d'être "bête" malgré tout ("profondément débile")?

Inadaptée aux situations que tu décris, oui, mais "bête" est-ce véritablement ce que tu ressens, ou seulement une concession opportuniste???

Chapizza a écrit

Marre d'être critiquée sur ma minutie et de faire un boulot où réfléchir était pénalisant
[...]
Au bout de 3 mois, (plusieurs contrats intérim) le manager me convoque... Plus admiratif qu'en colère. Il me demande : "mais... Qu'est ce que tu fous là ?" il se demandait sincèrement ce que je foutais à bosser à l'usine sachant faire des trucs comme ça.

On ne t'a pas laissé le choix du système scolaire mais personne ne t'a contrainte à aller bosser en cuisine ou chez Amazon...  Sans prétendre que les conditions de travail chez Amazon soient adaptées à qui que ce soit, il y a certainement un tas de métiers aux exigences correspondant mieux à ta personnalité... Délicat de reprocher à l'employeur que ses besoins et donc ses exigences en termes de compétences et productivité ne soient pas adaptées à ce que tu peux lui offrir.

Tant que tu viseras bas tu te prendras ce genre d'expérience en pleine figure, or si tu prends le risque de viser beaucoup plus haut, en chemin tu essuieras certainement des revers, mais d'un ordre différent. Qu'est-ce qui vaut le mieux, être confronté à de vraies difficultés et de temps en temps se trouver nul en route vers la concrétisation de ses ambitions, ou rester dans le confort de trouver les autres nuls en stagnant au niveau 1 des défis pros qu'on se lance?

Sérieux, tu montres que ce n'est pas en épargnant son égo qu'on le soigne, même si ta conclusion va en sens inverse.

Bon, c'était mon petit coup de gueule, désolée, mais je trouve cette situation attristante parce qu'elle t'entraîne à adopter une posture de victime, fausse finalement puisqu'alors que tu retournes la situation à ton avantage tu n'en maintiens pas moins tes griefs à l'encontre du système.

 

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Morning Glory
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Les TSE, c'est les Tous SEuls comme elle nous appelle, et les TLM c'est les Tous Le Monde, les neurotypiques. Elle en parle dans son préface déso j'avais pas pensé à ça^^"
Dommage que ça te parle vraiment pas, elle donne de bonnes explications du ressenti qu'on peut avoir, dans lesquelles je me retrouve très bien pour certains articles. Tiens par exemple, ce qui répond en partie à ce que tu reproches à Chapizza (et donc à moi, étant professionnellement parlant encore plus bas): http://www.manuel-de-survie-pour-zebres … spire.html .

Après concernant le reste, haaa j'ai trop envie de répondre à certains points mais c'est pas à moi que tu t'adresses directement alors j'ai peur de me mêler de ce qui me regarde pas aloooors....
...Aaarg, désolée mais quand même (je réponds pour moi, après tout ça n'empêchera pas Chapizza de répondre pour elle si elle le souhaite): le fait de se sentir bête, dans mon cas en tout cas je ne pense pas que ce soit exclusivement lié à l'estime de soi, MAIS concernant cette estime: le fait de se voir tout le temps dans les yeux des autres comme naïf inadapté etc, par prophéties auto-réalisatrices ça modifie l'image que tu as de toi au fond, et en plus ça influe même tes performances de façon significative! Alors pour des gens en plus hypersensibles...
Cette sensation de se sentir bête peut aussi venir de l'intelligence elle-même: le moindre des défauts devient plus visible, donc on a plus facilement tendance à voir ce qui ne va pas chez nous plutôt que ce qui va, enfin c'est carrément mon cas et je l'ai aussi lu de-ci de-là. Donc ça n'aide pas, ça donne l'impression de faire n'importe quoi alors que ça peut venir en grande partie du fait qu'on se remarque des défauts que les autres ne voient pas chez eux.

Délicat de reprocher à l'employeur que ses besoins et donc ses exigences en termes de compétences et productivité ne soient pas adaptées à ce que tu peux lui offrir.

Tant que tu viseras bas tu te prendras ce genre d'expérience en pleine figure, or si tu prends le risque de viser beaucoup plus haut, en chemin tu essuieras certainement des revers, mais d'un ordre différent. Qu'est-ce qui vaut le mieux, être confronté à de vraies difficultés et de temps en temps se trouver nul en route vers la concrétisation de ses ambitions, ou rester dans le confort de trouver les autres nuls en stagnant au niveau 1 des défis pros qu'on se lance?

En fait tout ce qui est nouveau m'intéresse mais ensuite très vite je m'ennuye ferme, du coup tout l'entrain débordant que j'avais au départ, tout le sens même de pourquoi je faisais quelque chose s'évapore, y a plus rien, aucune motivation, ça peut me rendre dépressive-like au bout d'un moment. Du coup dans ce cas faut changer d'activité... et tu peux pas survoler des activités à diplomes comme ça. Même ce qui me passionne à la base, genre vraiment genre mon rêve de gosse: écrire un roman, j'y parviens pas. J'en fais des nuits blanches les premiers chapitres, j'ai l'impression d'avoir une inspiration inépuisable, illimitée, j'en suis super euphorique... puis très vite, plus rien. Alors je peux me forcer hein, mais alors y a plus d'inspiration, je me sens mal, je suis persuadée que je fais de la merde, je n'arrive même plus à savoir pourquoi je le fais et forcément au bout d'un moment du coup, bein j'arrête.
Et après je trouve chaud de coller aux exigences d'un employeur quand justement tu colles quasi aux exigences de personne malgré tous tes efforts^^

Bon, c'était mon petit coup de gueule, désolée, mais je trouve cette situation attristante parce qu'elle t'entraîne à adopter une posture de victime, fausse finalement puisqu'alors que tu retournes la situation à ton avantage tu n'en maintiens pas moins tes griefs à l'encontre du système.

Mais c'est horrible xD Juste parce que tu passes du côté des "privilégiés" qui tirent profit d'un système de me*de, tu devrais ne plus t'en plaindre, voire le glorifier? Ceseraitsuperégoïste... Je ne vois pas du tout les choses comme ça, si un truc est injuste et ne fonctionne pas comme il devrait, il est injuste et point barre, et c'est pas parce que je n'en fais plus ou moins temporairement plus les frais que je ne dois pas m'en offusquer, rien que pour les autres qui eux continuent de le subir d'ailleurs. En plus, si pour tirer profit du système il faut tricher, c'est bien que quelque chose cloche dedans.

Ce que je reproche à certains c'est de profiter de l'effet Barnum; ce que tu indiques est d'un autre ordre. Cela mérite d'être exploré mais cette expérience sensible n'exclut pas que ceux qui se reconnaissent appartiennent à une sous-catégorie des HP, et que certains qui s'y reconnaissent n'y appartiennent en réalité pas, ce qui pourrait poser la question du substrat de l'atypicité.

Grosso-modo je dirais hypersensibilité, haut score aux tests de Wechsler (supérieur à deux équarts types de la moyenne généralement, mais pas systématiquement), pensée divergente/"originale", pensées en arborescence, hyperesthésie, parfois synesthésie, et j'en oublie forcément c'est pas du tout une liste exhaustive, mais là-dedans sauf hyperesthésie et synesthésie, c'est en partie ça qu'ils m'ont mesuré.

Ta première publication aime pas TOR, je tenterais de l'ouvrir avec mozilla.
Et pour celui chinois j'ai pas trouvé de choses très neuves par rapport à ce qu'on a en europe/US malheureusement, ça parle des stigmates portés par les croyances populaires, le fait que non ce n'est pas nécessairement être "supérieur" que d'être zèbre, et du fait qu'une éducation plus adaptée aiderait bien; bon, c'est pas une très grande suprise non plus quoi wink
Edit: oui alors le premier lien ils cherchent les redondances dans les cerveaux des enfants intelligents, mais je n'ai pas l'impression que ça parle de zébritude spécifiquement, ils ne citent que deux sources qui en parlent dedans. En revanche ces deux sources parlent effectivement des zèbres:
https://www.sciencedirect.com/science/a … 1911003429
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/ful … /hbm.22355
Sans surprise ils trouvent des structures cérébrales qui ne fonctionnement pas de la même façon, mais ce qui m'énerve vraiment dans ce genre d'études, c'est que ENCORE UNE FOIS, ils ne parlent que de l'intelligence. Et c'est tout. Omg, pourquoi donc? Il aurait été carrément plus intéressant de briser les idées reçues en démontrant la même chose sur les émotions! Grrr, va-t-on s'en sortir un jour? xD

Dernière modification par Morning Glory (14 janvier 2019 à  18:41)


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Anonyme1756
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Morning Glory a écrit

Les TSE, c'est les Tous SEuls comme elle nous appelle, et les TLM c'est les Tous Le Monde, les neurotypiques. Elle en parle dans son préface déso j'avais pas pensé à ça^^"
Dommage que ça te parle vraiment pas, elle donne de bonnes explications du ressenti qu'on peut avoir, dans lesquelles je me retrouve très bien pour certains articles. Tiens par exemple, ce qui répond en partie à ce que tu reproches à Chapizza (et donc à moi, étant professionnellement parlant encore plus bas): http://www.manuel-de-survie-pour-zebres … spire.html .

Ah, c'est plus clair comme ça!
Après relecture du premier billet, en plus du délire TSE qui m'échappait, je me souviens que j'ai un peu souffert après qu'elle a déclaré ne pas être Aspie puis a commencé à énoncer ses traits autistiques (absence d'empathie et absence d'humour en particulier), et mentionner sa prosopagnosie. Genre, WTF, quel rapport direct avec le HP tout cela?

Le second billet me parle beaucoup plus. Elle termine avec cela:

En résumé, le travail alimentaire n’offre pas le confort que l’on peut préjuger. Il vous encerclera de sa pression et vous empêchera de respirer au final.

Je crois qu'elle a raison, c'est difficile de trouver le travail alimentaire qui ne va pas s'accompagner de son lot de ressentis pénibles de plus en plus pesants.

Si on a tendance à partir dans tous les sens, la solution peut passer par un boulot salarié suffisamment challenging, diversifié et gratifiant qui canalise énergie et intellect et propose des interactions humaines a minima d'un certain niveau, avec des perspectives d'évolution (sinon au bout d'un moment il faut en changer). Se mettre à son compte peut être une solution si l'on dispose en plus d'une motivation inépuisable et d'une bonne capacité à se discipliner.

Morning Glory a écrit

En fait tout ce qui est nouveau m'intéresse mais ensuite très vite je m'ennuye ferme, du coup tout l'entrain débordant que j'avais au départ, tout le sens même de pourquoi je faisais quelque chose s'évapore, y a plus rien, aucune motivation, ça peut me rendre dépressive-like au bout d'un moment. Du coup dans ce cas faut changer d'activité... et tu peux pas survoler des activités à diplomes comme ça.

Non effectivement tu ne peux pas, mais si t'ennuies ferme trop vite systématiquement c'est que tu ne vises ni le niveau qui convient ni le style d'activité qui te convient, et peut-être pas le secteur qui te conviendrait. Une reconversion peut aussi s'envisager.

Je ne veux pas prétendre que le boulot de nos rêves existe toujours mais qu'on peut trouver un compromis tenable et durable, un certain équilibre, et je pense que ni toi ni Chapizza n'êtes condamnées à ne trouver aucun épanouissement professionnel durable.

Morning Glory a écrit

Et après je trouve chaud de coller aux exigences d'un employeur quand justement tu colles quasi aux exigences de personne malgré tous tes efforts^^

Qu'est-ce que tu veux dire par là? Les exigences des autres personnes en général, dans la vie?

Il ne faut pas coller aux exigences des gens, faut leur imposer les siennes!
Je plaisante... à moitié... A mon sens, ni l'un ni l'autre, il vaut mieux éviter d'aborder le sujet sous cet angle-là si l'on ne veut ni manipuler ni se faire manipuler.

Mais répondre aux besoins de l'employeur, oui, anticiper sur ses besoins, oui, ce qu'il saura valoriser. L'idéal c'est de se rendre indispensable ou presque, puisque l'employeur cherche à ne dépendre d'aucun employé en particulier...

Je ne vais pas imaginer et supposer les raisons pour lesquelles ni Chapizza ni toi n'avaient encore trouvé une voie satisfaisante mais chercher encore est une option. tongue

Morning Glory a écrit

Même ce qui me passionne à la base, genre vraiment genre mon rêve de gosse: écrire un roman, j'y parviens pas.

Ce n'est vraiment pas la même chose...

Morning Glory a écrit

Mais c'est horrible xD Juste parce que tu passes du côté des "privilégiés" qui tirent parti d'un système de me*de, tu devrais ne plus t'en plaindre, voire le glorifier? Ceseraitsuperégoïste... Je ne vois pas du tout les choses comme ça, si un truc est injuste et ne fonctionne pas comme il devrait, il est injuste et point barre, et c'est pas parce que je n'en fais plus ou moins temporairement les frais que je ne dois pas m'en offusquer, rien que pour les autres qui eux continuent de le subir d'ailleurs. En plus, si pour tirer profit du système il faut tricher, c'est bien que quelque chose cloche dedans.

Non, je ne voulais pas relier ces deux choses-là, mais souligner le fait de se complaire dans une posture de victime tout en réussissant un tour de passe-passe pour préserver son ego. Je n'ai pas l'impression que Chapizza tiendrait longtemps si elle ne trouvait des astuces pour subvertir le job et le rendre supportable.

Il y a la logistique Amazon d'une part, critiquable car déshumanisée, il y a les jobs de manutentionnaires d'autre part. Je laisse le premier débat de côté. En ce qui concerne le second, HP & manutentionnaire je considère que c'est un choix de vie ou d'expérience, sinon une solution très temporaire. On n'est pas au Goulag. Ce à quoi se confronte Chapizza en allant bosser pour Amazon, elle le choisit, ne serait-ce que par défaut, si la solution de facilité est d'accepter le job de manutentionnaire chez Amazon plutôt que de viser un emploi (ou une reprise d'études) qui corresponde mieux à ses dispositions intellectuelles, mais plus difficile d'accès et dans lequel elle pourrait être confrontée à des difficultés autres que l'inadaptation HP pour le poste de manutentionnaire. La posture assumée de victime me paraît donc artificielle, d'autant plus qu'elle n'est psychologiquement supportable que subvertie par inversion du  contrôle (venant réhausser l'ego en contredisant l'état de victime corporate). Ok, pourquoi pas, mais quid d'aller se frotter l'ego à des difficultés plus sérieuses, aller tester ses limites, là où il n'y a pas d'échappatoire du genre c'est trop simplet pour moi et je vais peut-être en baver pour de bonnes raisons et non pour des mauvaises?

 

Chapizza
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@Chapizza pour la barre de rire avec amazon, je t'aurais bien mit un second champi si j'avais pu xDD Tu as bien fait en plus parait-il que les conditions de travail y sont assez révoltantes.

Et merci pour l'incitation à la confiance en soi, c'est vrai que si on se démerde bien après tout, on peut parfois tirer un avantage de notre différence ton expérience le montre :)

Ahahaha merci pour le champi tongue !

Les conditions de travail au Amazon où j'étais sont cool, c'est pas les même partout je crois... PS4/Wii en salle de pause, une règle : tout le monde se tutoie (même avec le grand chef) + on vient habillé comme on veut du moment que ça enfreint pas les regles de sécurité. (j'en ai vu taffer avec leur casquette à l'envers.. no soucy.)
Un repère à gens marginaux enfin de compte ! ^^

Enfin je sais pas ça doit être une question de point de vue seulement. Il y a des intérimaires qui tenaient pas une semaine où j'étais, donc je suppose qu'ils trouvaient ça trop dur.

Disons que, c'est très physique et les attentes sont irréalistes, 10 minutes de pause où on doit choisir entre fumer sa clope/pisser/manger... Mais, ayant l'habitude qu'on critique mes méthodes/façons de bosser, beh, quand on se retrouvait à se faire engueuler en groupe par le manager faute d'avoir pas bien fait son boulot (trop peu de rendement, mauvaise qualité du rangement).. Bah ça entrait par une oreille et sortait par l'autre.

Encore un avantage qu'on a je suppose ; l'habitude d'être vu comme celui qui bosse différemment = dans une équipe qui a du mal, on passe inaperçu et c'est même une force que de plus être atteint par les critiques.

Mais oui y'a trop de situations où on peut se distinguer et utiliser notre cerveau comme un putain d'atout ! C'est pas qu'un fardeau fume_une_joint

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Morning Glory
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Bon, s'cuse pour le temps de réponse, je voulais lire ton livre avant mais je suis en successions de mini-rushs en ce moment, du coup j'ai pas encore eu le temps de bien avancer. Cela dit de ce que j'en ai lu pour le moment, je le trouve vraiment très intéressant, merci pour le partage, je trouve perso qu'il complète/contre-balance à merveille celui que j'avais lu de Facchin, qui était uniquement basé sur son expérience pro et sur les citations de patient.e.s. Celui-ci est beaucoup plus théorique et cite pas mal de littérature, c'est très cool d'avoir ce point de vue-là.

Anonyme1756 a écrit

Ah, c'est plus clair comme ça!
Après relecture du premier billet, en plus du délire TSE qui m'échappait, je me souviens que j'ai un peu souffert après qu'elle a déclaré ne pas être Aspie puis a commencé à énoncer ses traits autistiques (absence d'empathie et absence d'humour en particulier), et mentionner sa prosopagnosie. Genre, WTF, quel rapport direct avec le HP tout cela?

Pourquoi faudrait-il que ce soit direct?^^ C'est probablement lié, cf l'étude que j'ai posté dans un de mes messages plus haut. Pour la prosopagnosie je ne sais pas, mais si ça peut donner un indice sans être réellement prosopagnosique, j'ai moi-même une grande difficulté avec la mémoire des visages. Ca plus d'autres trucs comme le rapport à la société ou au travail par exemple, ça fait beaucoup de caractères en commun je trouve.
Petite précision parce que je suis une chieuse tatillonne: les aspies ont de l'humour, c'est juste qu'il est différent. Mais oui j'ai bien compris ce que tu voulais dire par là :) Peut-être que c'est elle qui avait fait la petite erreur dans son blog d'ailleurs je sais plus, peu importe.

Si on a tendance à partir dans tous les sens, la solution peut passer par un boulot salarié suffisamment challenging, diversifié et gratifiant qui canalise énergie et intellect et propose des interactions humaines a minima d'un certain niveau, avec des perspectives d'évolution (sinon au bout d'un moment il faut en changer). Se mettre à son compte peut être une solution si l'on dispose en plus d'une motivation inépuisable et d'une bonne capacité à se discipliner.

Morning Glory a écrit

En fait tout ce qui est nouveau m'intéresse mais ensuite très vite je m'ennuye ferme, du coup tout l'entrain débordant que j'avais au départ, tout le sens même de pourquoi je faisais quelque chose s'évapore, y a plus rien, aucune motivation, ça peut me rendre dépressive-like au bout d'un moment. Du coup dans ce cas faut changer d'activité... et tu peux pas survoler des activités à diplomes comme ça.

Non effectivement tu ne peux pas, mais si t'ennuies ferme trop vite systématiquement c'est que tu ne vises ni le niveau qui convient ni le style d'activité qui te convient, et peut-être pas le secteur qui te conviendrait. Une reconversion peut aussi s'envisager.

Je ne veux pas prétendre que le boulot de nos rêves existe toujours mais qu'on peut trouver un compromis tenable et durable, un certain équilibre, et je pense que ni toi ni Chapizza n'êtes condamnées à ne trouver aucun épanouissement professionnel durable.

Le fait d'avoir un job à responsabilité ne supprimera pas le décallage je crois. Bien sur plus le niveau des relations/conversations est élevé mieux cela doit être, mais on parle bien d'un décallage dans la façon de penser, de trouver des solutions, de les exécuter. Entre autres choses avec les difficultés avec l'autorité et tout et tout. Donc plein d'incompréhensions des deux côtés, de dialogue de sourd parfois, et à la fin l'impression que nos réflexions ne servent à rien (je vis ça souvent, même en dehors de mes études ou du taff d'ailleurs, à force j'ai appris à me taire le plus souvent: maintenant je fonctionne beaucoup sur le "oui oui d'accord" sans même réfléchir à ce que l'autre m'a vraiment dit).
Mais je suis d'accord que peut-être ce genre de travail permettrait au moins de moins s'ennuyer, enfin à condition qu'il soit vraiment varié et passionnant^^ Ca doit pouvoir se trouver j'imagine... enfin c'est plus difficile avec une phobie sociale justement alimentée entre autres choses par ce décallage social en toute probabilité, mais j'imagine que ça ne rend pas la chose impossible non plus. Mais encore une fois:

Morning Glory a écrit

Même ce qui me passionne à la base, genre vraiment genre mon rêve de gosse: écrire un roman, j'y parviens pas.

Ce n'est vraiment pas la même chose...

Ha bon? Pourtant il s'agit d'un projet concret, passionnant, varié (personnages dans toute leur complexité, histoire globale, chemins de vie, comment faire de l'émotion, créer les paysages et un monde zarbi mais qui tient debout pour du fantasy, l'action, le background, la morale qu'on veut faire passer et comment la faire passer, la structuration du récit, la plume etc etc) et dailleurs certaines personnes en vivent. Et même si ce n'est pas pour en vivre, cela reste une activité, quelle différence cela fait au fond, qu'elle soit rémunérée ou non?
Ou alors, j'ai mal comprit pourquoi tu as dit ça?
Bref: même lorsque c'est vraiment passionnant et varié, y a pas de garantie, enfin pas pour moi en tout cas car j'espère pour les autres zèbres qu'ils ne sont pas pareils, c'est l'enfer xD

Morning Glory a écrit

Et après je trouve chaud de coller aux exigences d'un employeur quand justement tu colles quasi aux exigences de personne malgré tous tes efforts^^

Qu'est-ce que tu veux dire par là? Les exigences des autres personnes en général, dans la vie?

En fait, c'est pas vraiment des exigences, pas explicites en tout cas. C'est qu'à force de me sur-adapter à la société et aux autres je n'arrive plus à fonctionner que comme ça, en réfléchissant comment tel mot va être percu, si là ça ne va pas irriter la personne en face, si je vais être comprise etc. Parce que des fois c'est ce qui arrive, surtout lorsqu'on attend des choses de moi forcément, car c'est là que c'est le plus flagrant: les gens se demandent un peu quoi faire de moi lol

Il ne faut pas coller aux exigences des gens, faut leur imposer les siennes!
Je plaisante... à moitié... A mon sens, ni l'un ni l'autre, il vaut mieux éviter d'aborder le sujet sous cet angle-là si l'on ne veut ni manipuler ni se faire manipuler.

Mais répondre aux besoins de l'employeur, oui, anticiper sur ses besoins, oui, ce qu'il saura valoriser. L'idéal c'est de se rendre indispensable ou presque, puisque l'employeur cherche à ne dépendre d'aucun employé en particulier...

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le premier paragraphe, quoique encore une fois, ça demandera toute une déconstruction particulière et il faudra que j'y bosse pas mal en plus du reste.
Mais le second va un peu à l'encontre du premier non? Et plus dans le sens de l'adaptation à gogo pour tenter de coller avec ce qu'attend le patron, sans forcément y parvenir d'ailleurs.

Je ne vais pas imaginer et supposer les raisons pour lesquelles ni Chapizza ni toi n'avaient encore trouvé une voie satisfaisante mais chercher encore est une option. tongue

Bein j'ai essayé maladroitement de te l'expliquer me concernant, après c'est compliqué de mettre des mots dessus pour tenter de le faire comprendre.
Après oui, je me suis remise un peu à chercher, malgré l'impuissance apprise. J'espère trouver un compromis dans l'environnement, à voir...


Et "on est pas au goulag", je vais te faire grincer des dents mais si un peu quand même, le fouet a été remplacé par la privation de bouffe mais c'est l'idée, et surtout il n'est pas utile de bosser comme on le fait actuellement: on surproduit, encore plus qu'on surconsomme (30% de jeté rien que pour la bouffe, mvoyez). Donc on sur-travaille, pour un salaire assez misérable en échange (en France le salaire médian est de 1700€ et des brouettes, et encore on est un pays riche!). Le plus gros, c'est les grands patrons qui l'empochent. D'ailleurs sauf justement esclavage, on a pas toujours bossé autant dans l'histoire, très loin de là, ni glorifié le travail comme les industries et politiques "modernes" nous ont conditionnés à le faire. Question d'augmenter les chiffres sur les écrans, toussa.
Tu parles toi-même de "choix par défaut"^^ Donc dans ce genre de cas ce n'est pas un vrai choix?
L'escalvage n'a pas pour seule définition le fouet et la traite des noirs, l'esclavage est une servitude, souvent inutile ou au seul profit des maitres (ici, les riches). Henry David Thoraud en parle très bien dans son bouquin Walden.
Mais bon là, on glisse plus sur des soucis de société que de neuropsychologie wink


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NaKoY
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J'ai 18 ans , je suis enfant précoce.  Avec un léger trouble de la tension et une légère hyper activité. J'ai fais un test a 12 ans on m'a "diagnostiqué" avec 140 de QI.

J'ai toujours été le pire élève de ma classe, j'ai jamais été fais pour le système scolaire français. Travailler et être juger sur 20 par rapport a notre travail ..
Ca ne m'a jamais plus

Je n'ai jamais été dans un établissement spécialisé, financièrement ce n'était pas possible..
J'ai donc fais toute ma scolarité dans le privé catholique  puis le public car on voyait que le privé ne me correspondait pas. Il fallait ressembler à " l'élite" être propre sur soit .. Je n'étais pas comme les autres, je recevais des moqueries, car j'étais le pire élève de la classe.
Tout les soirs je pleurais , mais je ne disais rien ..
Un jour j'en ai eu marre , je suis allé voir ceux me faisait chier et je les ai tapés tous un par un . Bagarre génerale je vous raconte pas le bordel..

Ce jour la j'ai marqué l'ésprit d'un surveillant qui m'a dit j'ai jamais vu autant de rage dans les yeux d'un élève ..  J'avais le nez en sang j'étais tous rouge mais j'avais fais ce que j'avais a faire..
Resultat viré..

Puis je suis allé dans un lycée public de cité.. Ma première année se passa mal je suis tombé avec des pseudos keke qui se la racontait, c'était des fils a papa qui avait 18 sur 20 qui se moquait de moi car j'étais en retard sur les autres car j'étais précoce..
Cependant il se moquait jamais des vrais gars de quartier qui avait des soucis scolaire, avec qui je m'entendais bien...

J'avais retenu la leçon, si je rentrais dans leur jeux j'allais vrillé et je me serais fais viré une seconde fois... J'ai donc laissé coulé.

La je suis en première , et j'ai commencé à consommer de la beuh du shit en quantité depuis décembre je fume au moins au moins 3 joints par jour. J'en ai besoin pour controler mon stress et évacuer..
Apparemment les substances font plus d'effet sur les individus hyper actif .

J'ai d'ailleurs posté sur un forum pour raconter mon témoignage si vous voulez le lire. :)

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Anonyme1756
Invité

Morning Glory a écrit

Pourquoi faudrait-il que ce soit direct?^^ C'est probablement lié, cf l'étude que j'ai posté dans un de mes messages plus haut. Pour la prosopagnosie je ne sais pas, mais si ça peut donner un indice sans être réellement prosopagnosique, j'ai moi-même une grande difficulté avec la mémoire des visages. Ca plus d'autres trucs comme le rapport à la société ou au travail par exemple, ça fait beaucoup de caractères en commun je trouve.
Petite précision parce que je suis une chieuse tatillonne: les aspies ont de l'humour, c'est juste qu'il est différent. Mais oui j'ai bien compris ce que tu voulais dire par là smile Peut-être que c'est elle qui avait fait la petite erreur dans son blog d'ailleurs je sais plus, peu importe.

Si tu veux je pense que ce qui m'a choquée c'est qu'elle semblait faire de ses propres caractéristiques des traits universels des HP. Alors autant en ce qui concerne les traits autistiques le document que tu avais mis en lien qui souligne ce qui peut apparaître comme des similitudes et comment on distingue HP et autisme de haut niveau (figure 2 p.7) pourrait justifier la pertinence du ressenti, à la différence près que le déficit empathique dans l'autisme ne concernerait que la théorie de l'esprit et non l'empathie affective, autant je n'ai lu nulle part ailleurs que la prosopagnosie était associée au HP, tandis qu'au contraire j'ai lu partout que les HP avaient un grand sens de l'humour!

Morning Glory a écrit

Le fait d'avoir un job à responsabilité ne supprimera pas le décallage je crois. Bien sur plus le niveau des relations/conversations est élevé mieux cela doit être, mais on parle bien d'un décallage dans la façon de penser, de trouver des solutions, de les exécuter. Entre autres choses avec les difficultés avec l'autorité et tout et tout. Donc plein d'incompréhensions des deux côtés, de dialogue de sourd parfois, et à la fin l'impression que nos réflexions ne servent à rien (je vis ça souvent, même en dehors de mes études ou du taff d'ailleurs, à force j'ai appris à me taire le plus souvent: maintenant je fonctionne beaucoup sur le "oui oui d'accord" sans même réfléchir à ce que l'autre m'a vraiment dit).

L'idée serait surtout que tu te retrouves à interagir avec des personnes avec lesquelles le décalage serait moins important voire nul. Après il ne faut ni sous-estimer la mauvaise foi des uns et des autres, ni l'importance d'essayer de développer ses compétences communicationnelles pour arriver à dialoguer de façon fructueuse avec à peu près tout le monde. C'est plus excitant d'essayer de faire l'effort de s'adapter à l'interlocuteur  - petit challenge - que de laisser sa frustration prendre le dessus. J'essaie de proposer une solution tu vois wink

Morning Glory a écrit

En fait, c'est pas vraiment des exigences, pas explicites en tout cas. C'est qu'à force de me sur-adapter à la société et aux autres je n'arrive plus à fonctionner que comme ça, en réfléchissant comment tel mot va être percu, si là ça ne va pas irriter la personne en face, si je vais être comprise etc. Parce que des fois c'est ce qui arrive, surtout lorsqu'on attend des choses de moi forcément, car c'est là que c'est le plus flagrant: les gens se demandent un peu quoi faire de moi lol

Je pense comprendre l'idée du début, moins celle de la fin : s'agirait-il d'un manque de docilité de ta part?

NaKoY a écrit

Mais le second va un peu à l'encontre du premier non? Et plus dans le sens de l'adaptation à gogo pour tenter de coller avec ce qu'attend le patron, sans forcément y parvenir d'ailleurs.

J'ai l'impression que tu parles avant tout d'adaptation en termes de savoir-être. Si tu lui fais savoir (lui vend) l'idée que tu as les savoir-faire qui permettent de délivrer les résultats dont il a absolument besoin, il tolèrera beaucoup plus facilement ton originalité. Si tu as une expertise singulière, des compétences clés qu'il valorise particulièrement, à moins d'un comportement ou d'une attitude totalement rédhibitoire, il prendra le package Morning Glory sans trop d'états d'âme.

Morning Glory a écrit

Et "on est pas au goulag", je vais te faire grincer des dents mais si un peu quand même, le fouet a été remplacé par la privation de bouffe mais c'est l'idée, et surtout il n'est pas utile de bosser comme on le fait actuellement: on surproduit, encore plus qu'on surconsomme (30% de jeté rien que pour la bouffe, mvoyez). Donc on sur-travaille, pour un salaire assez misérable en échange (en France le salaire médian est de 1700€ et des brouettes, et encore on est un pays riche!). Le plus gros, c'est les grands patrons qui l'empochent. D'ailleurs sauf justement esclavage, on a pas toujours bossé autant dans l'histoire, très loin de là, ni glorifié le travail comme les industries et politiques "modernes" nous ont conditionnés à le faire. Question d'augmenter les chiffres sur les écrans, toussa.
Tu parles toi-même de "choix par défaut"^^ Donc dans ce genre de cas ce n'est pas un vrai choix?
L'escalvage n'a pas pour seule définition le fouet et la traite des noirs, l'esclavage est une servitude, souvent inutile ou au seul profit des maitres (ici, les riches). Henry David Thoraud en parle très bien dans son bouquin Walden.
Mais bon là, on glisse plus sur des soucis de société que de neuropsychologie wink

Là je ne suis pas du tout, du tout d'accord! Ce n'est pas le Club Med mais ce n'est pas de l'esclavage dissimulé non plus, ce qui n'empêche pas, je te l'accorde, de critiquer le système et de tirer des analogies avec l'esclavage. Mais je ne voudrais pas poursuivre une digression qui risquerait de nous entraîner trop loin.

 

Anonyme1756
Invité

Anonyme1756 a écrit

Ha bon? Pourtant il s'agit d'un projet concret, passionnant, varié (personnages dans toute leur complexité, histoire globale, chemins de vie, comment faire de l'émotion, créer les paysages et un monde zarbi mais qui tient debout pour du fantasy, l'action, le background, la morale qu'on veut faire passer et comment la faire passer, la structuration du récit, la plume etc etc) et dailleurs certaines personnes en vivent. Et même si ce n'est pas pour en vivre, cela reste une activité, quelle différence cela fait au fond, qu'elle soit rémunérée ou non?
Ou alors, j'ai mal comprit pourquoi tu as dit ça?
Bref: même lorsque c'est vraiment passionnant et varié, y a pas de garantie, enfin pas pour moi en tout cas car j'espère pour les autres zèbres qu'ils ne sont pas pareils, c'est l'enfer xD

Il y a deux points. En premier, ton projet de roman dans la phase d'écriture n'exige absolument pas que tu gères finement ou habilement des relations humaines de type professionnel : c'est déjà tout un pan des difficultés que tu énonçais qui tombe. Le second est de ma part plus subjectif, je considère nettement plus aisé de délivrer une production professionnelle bien calibrée que je n'ai pas été seule à juger à ma portée puisque mon client ou mon patron y ont aussi cru, que d'achever un ambitieux ou très ambitieux projet de roman qui va exiger non seulement de l'organisation, de la méthode, et un certain talent d'écriture, mais également des pics réguliers d'inspiration ou de créativité que je ne vais pas pouvoir contrôler et que je ne sais pas anticiper, produits psychoactifs consommés ou non!

 

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Morning Glory
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Bouquin de Nicolas Gauvrit a écrit

Pour  des  raisons parfois peu avouables de taille
d'échantillon, certains psychologues définissent comme
surdoués tous  les  enfants  dont  le  QI  est supérieur  à
120  ou  parfois 125

Alors là oui, c’est clairement du surdiagnostic, je comprends beaucoup mieux de quoi tu parlais à ce sujet! Mais apparemment y a aussi l’inverse xD

Pour augmenter  la  probabilité de trouver une diffé-
rence entre  la  population générale et  les  surdoués, cer-
tains auteurs restreignent au contraire  la  définition de
la douance et étudient seulement des enfants très pré-
coces, par exemple en imposant  un  QI  supérieur  à  145

De toute façon si ils ne se basent que sur le QI (comme effectivement encore de nombreux neuropsys semblent faire en france), aussi ils démultiplient les biais méthodologiques.

Par contre quand il dit qu'on serait plus épargnés par l'échec scolaire, j'ai pas trouvé la source contrairement au reste, ou alors je l'ai loupée. De plus, de quelle fourchette d'âge parle-t-il? Après il a peut-être raison je sais pas, mais ça m'étonne quand même.

Les parties sur la dépression et le cauchemar me parlent beaucoup, j'ai appri des trucs sur moi, genre... pourquoi j'avais demandé à mes parents de m'aider à me flinguer lorsque j'avais autour de 5 ans big_smile C'était toujours resté un mystère et a contribué à me persuader d'être schizophrène une fois ado. Pour la première fois j'ai une réponse sensée, ça fait du bien^^ Merci beaucoup de m'avoir permi cette lecture.


Ile a écrit

Si tu veux je pense que ce qui m'a choquée c'est qu'elle semblait faire de ses propres caractéristiques des traits universels des HP.

Pourtant je trouve qu'elle parle bien en "je", ou alors elle rapporte ce que lui dit son psy en fait^^
Et oui les HPs comme les aspergers ont un sens de l'humour. Elle aussi d'ailleurs mais elle ne comprend pas certains types de blagues, comme les aspies n'en comprennent effectivement pas les jeux de mots, expressions ou onomatopées. D'où son parallèle.

En ce qui concerne l'empathie, à vérifier quand même parce que j'ai jamais confiance en moi mais j'ai appris à la fac qu'elle dépendait directement le la TOM. Et c'est logique, si tu n'infères pas ce que pense l'autre, ses émotions demeurent plus difficilement accessibles. Ca peut mener à de jolis kiprokos parfois, et pas toujours drôles.

L'idée serait surtout que tu te retrouves à interagir avec des personnes avec lesquelles le décalage serait moins important voire nul. Après il ne faut ni sous-estimer la mauvaise foi des uns et des autres, ni l'importance d'essayer de développer ses compétences communicationnelles pour arriver à dialoguer de façon fructueuse avec à peu près tout le monde. C'est plus excitant d'essayer de faire l'effort de s'adapter à l'interlocuteur  - petit challenge - que de laisser sa frustration prendre le dessus. J'essaie de proposer une solution tu vois wink

Je suis parfaitement d'accord avec tout sauf :

C'est plus excitant d'essayer de faire l'effort de s'adapter à l'interlocuteur  - petit challenge - que de laisser sa frustration prendre le dessus

Dans mon cas ça c'est plus horrible qu'autre chose à la longue, parce que comme je disais à force de ne plus agir qu'en fonction de ce que l'autre pourrait penser, croire ou sentir, je ne parviens plus à faire deux pas vers lui, ça me tétanise. Parce que tout peut littéralement être prit sous un auvais angle en fait, et comment savoir comment l'autre le voit justement, étant donné que chacun.e est différent? De mon point de vue les relations sociales figurent parmi les trucs les plus compliqués au monde... avec les maths x)
Mais je suis d'accord avec le reste.

 

Morning Glory a écrit

    En fait, c'est pas vraiment des exigences, pas explicites en tout cas. C'est qu'à force de me sur-adapter à la société et aux autres je n'arrive plus à fonctionner que comme ça, en réfléchissant comment tel mot va être percu, si là ça ne va pas irriter la personne en face, si je vais être comprise etc. Parce que des fois c'est ce qui arrive, surtout lorsqu'on attend des choses de moi forcément, car c'est là que c'est le plus flagrant: les gens se demandent un peu quoi faire de moi lol

Je pense comprendre l'idée du début, moins celle de la fin : s'agirait-il d'un manque de docilité de ta part?

Oui c'est sur, j'ai vraiment du mal avec l'autorité surtout arbitraire haha, et suis impulsive parfois. Ca m'a déjà vallu quelques soucis avec des profs de fac, et même avec des agents "de la sécurité de la voie publique" une fois. (J'en suis pas spécialement fière, ni honteuse non plus. C'est un constat.)
Mais pas que, à écouter les gens je fais jamais les choses "comme il faut", comme si il y avait des façons meilleures pour faire des trucs que d'autres mdr. Sans de raison plus cohérente qu'ils l'ont décidé ou que la majorité pense comme eux. Sauf que moi sauf exceptions, j'arrive pas à faire comme eux me demandent de faire, et je comprends même pas pourquoi ils me demandent de me conformer à un truc inutile. Du coup je m'en sors pas je fais de la merde, l'autre en face s'énerve, ça clash. Maintenant j'ai tellement peur de faire un truc de travers que je perds du temps à réfléchir, je reste les bras ballants et hop quelqu'un d'autre a déjà fait une tâche à ma place, et seulement là je me dis "ha mais oui fallait faire ça". Quelle handicapée je te jure --'
Mais du coup, je suis toujours persuadée de n'être qu'une bonne à rien, de ne rien savoir faire de mes dix doigts mais en fait, en écrivant ces lignes je me demande justement si ça ne viendrait pas un peu de ça.

J'ai l'impression que tu parles avant tout d'adaptation en termes de savoir-être. Si tu lui fais savoir (lui vend) l'idée que tu as les savoir-faire qui permettent de délivrer les résultats dont il a absolument besoin, il tolèrera beaucoup plus facilement ton originalité. Si tu as une expertise singulière, des compétences clés qu'il valorise particulièrement, à moins d'un comportement ou d'une attitude totalement rédhibitoire, il prendra le package Morning Glory sans trop d'états d'âme.

Là aussi t'as raison. Après pour faire ça faut un minimum de confiance en soi aussi big_smile Genre si je lui vends ça et qu'au final il se rend compte que je fais de la merde (comme c'est très souvent le cas donc, que ce soit réel ou perçu), les conséquences seront pires. Mais sinon oui, je vois un peu les règles du "jeu".

Il y a deux points. En premier, ton projet de roman dans la phase d'écriture n'exige absolument pas que tu gères finement ou habilement des relations humaines de type professionnel : c'est déjà tout un pan des difficultés que tu énonçais qui tombe.

Justement, ça doit être plus simple de ce point de vue de faire un roman que de bosser ""normalement"", non? Ca renforce ce que je dis sur le fait que même mes passions j'ai du mal à m'y tenir.

Le second est de ma part plus subjectif, je considère nettement plus aisé de délivrer une production professionnelle bien calibrée que je n'ai pas été seule à juger à ma portée puisque mon client ou mon patron y ont aussi cru, que d'achever un ambitieux ou très ambitieux projet de roman qui va exiger non seulement de l'organisation, de la méthode, et un certain talent d'écriture, mais également des pics réguliers d'inspiration ou de créativité que je ne vais pas pouvoir contrôler et que je ne sais pas anticiper, produits psychoactifs consommés ou non!

Là je te suis parfaitement. Mais si c'est un rêve, c'est sensé rendre la chose beaucoup plus simple et accessible tu ne trouves pas?




Là je ne suis pas du tout, du tout d'accord! Ce n'est pas le Club Med mais ce n'est pas de l'esclavage dissimulé non plus, ce qui n'empêche pas, je te l'accorde, de critiquer le système et de tirer des analogies avec l'esclavage. Mais je ne voudrais pas poursuivre une digression qui risquerait de nous entraîner trop loin.

Juste:

Nous ça nous parait complètement perché comme discours tant c'est éloigné de ce qu'on connait, pourtant il parle bien de son vécu comme la plupart des Tedx, et il n'a pas non plus été invité pour rien...
Aujourd'hui on bosse autant car on est persuadés que c'est une valeur que de donner du fric à son patron et dégommer la Terre de laquelle on dépend corps et âme, on n'a plus en tête que le mythe capitaliste qui est qu'en achetant on sera heureux, et aussi parce qu'on ne sait plus fonctionner autrement aujourd'hui... Et les inégalités riches/pauvres se creusent toujours plus vite:

Si ça c'est pas de l'esclavage...^^
Bref on est une réplique de l'île de Nauru, en plus grand. Et on arrive même pas à tirer des conclusions de leur naufrage.

Dernière modification par Morning Glory (30 janvier 2019 à  15:49)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Anonyme1756
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Morning Glory a écrit

Alors là oui, c’est clairement du surdiagnostic, je comprends beaucoup mieux de quoi tu parlais à ce sujet! Mais apparemment y a aussi l’inverse xD

Au début je n'accrochais pas tellement au terme de QI standard. Ce n'est qu'après que j'ai compris que c'était un drôle d'anglicisme, qu'on n'allait pas parler de QI normal centré réduit, et surtout que standard ne faisait pas du tout référence au respect d'une stricte méthodologie d'évaluation...  mais à Gauss! Quelle cloche!

Partant de là, comme la courbe est établie en fonction des résultats obtenus par un échantillon de la population de référence - normalement suffisamment grand pour obtenir une distribution représentative, même si l'incertitude est plus grande aux extrémités - j'ai un peu de mal à saisir pourquoi on remet en cause la distribution réelle par rapport à la théorique, à moins d'être face à des gros grumeaux, des accumulations à certains niveaux qu'on aurait du mal à ordonner finement.

Bref, tout ça pour dire que sans avoir creusé le sujet, l'évidence du "il y aurait beaucoup plus de personnes avec un THQI IRL que prédit par la distribution théorique" ne me frappe pas. Le second point c'est que Jean-Charles Terrassier le grand pape des surdoués en France, et qui semble avoir fait son cheval de bataille d'une scolarisation sur mesure, fait démarrer la catégorie des surdoués à un QI de 125, de sorte à inclure 5% de la population, ce qui a aussi pour conséquence d'élargir son marché cible. Si le terme "surdoué" est probablement impropre son argument n'est pas absurde.

Mais en l'occurence, le bouquin ne parle pas de surdiagnostic mais d'hétérogénéité des populations étudiées par les chercheurs (ou dont les praticiens ont l'expérience) qu'il faut garder en tête avant de tirer des conclusions ou de comparer les résultats des études. Tu peux très bien décider parce que tu n'as pas accès à un grand échantillon, d'étudier les QI>125 plutôt qu'à 130, c'est pratique ta sous-population sera environ deux fois plus grande, mais tes résultats diront des choses sur les QI>125 et non sur les QI>130.

Morning Glory a écrit

Pourtant je trouve qu'elle parle bien en "je", ou alors elle rapporte ce que lui dit son psy en fait^^
Et oui les HPs comme les aspergers ont un sens de l'humour. Elle aussi d'ailleurs mais elle ne comprend pas certains types de blagues, comme les aspies n'en comprennent effectivement pas les jeux de mots, expressions ou onomatopées. D'où son parallèle.

Oui, elle parle en JE; je lui reproche de généraliser seule dans son coin à partir de son cas personnel. Elle appartient à la catégorie B et a des caractéristiques de la catégorie C, alors elle en déduit que c'est ainsi qu'elle reconnaît son appartenance à la catégorie B. Cela me semble illogique.
Idem, si elle a un sens de l'humour restreint ça n'a peut-être aucun rapport avec son HPitude.

Morning Glory a écrit

En ce qui concerne l'empathie, à vérifier quand même parce que j'ai jamais confiance en moi mais j'ai appris à la fac qu'elle dépendait directement le la TOM. Et c'est logique, si tu n'infères pas ce que pense l'autre, ses émotions demeurent plus difficilement accessibles. Ca peut mener à de jolis kiprokos parfois, et pas toujours drôles.

J'ai appris que l'empathie se déclinait en deux sous-formes en fait indépendantes, l'empathie cognitive qui dépend de la ToM, donc ce dont tu parles, et l'empathie affective. Comme tu le dis, un déficit d'empathie cognitive peut t'aveugler mais ça n'empêchera pas ta capacité d'empathie affective à partir du moment où les émotions de l'autre te deviennent accessibles, alors qu'avec la seule empathie cognitive et sans empathie affective tu comprendras tout mais ne ressentiras rien.

Morning Glory a écrit

Dans mon cas ça c'est plus horrible qu'autre chose à la longue, parce que comme je disais à force de ne plus agir qu'en fonction de ce que l'autre pourrait penser, croire ou sentir, je ne parviens plus à faire deux pas vers lui, ça me tétanise. Parce que tout peut littéralement être prit sous un auvais angle en fait, et comment savoir comment l'autre le voit justement, étant donné que chacun.e est différent? De mon point de vue les relations sociales figurent parmi les trucs les plus compliqués au monde... avec les maths x)
Mais je suis d'accord avec le reste.

Un truc qui est certain c'est que dans ce cas-là ton doute et ton hésitation se ressentent en général et c'est souvent plus cela que le reste qui par contagion peut faire douter ton interlocuteur. A l'inverse tu noteras que c'est effarant de voir combien les conneries dites ou les requêtes exigées d'un ton très assuré et allant de soi, passent généralement très bien. Il ya beaucoup de bluff dans l'affaire... Raison pour laquelle je suggérais le petit challenge.

Morning Glory a écrit

Oui c'est sur, j'ai vraiment du mal avec l'autorité surtout arbitraire haha, et suis impulsive parfois. Ca m'a déjà vallu quelques soucis avec des profs de fac, et même avec des agents "de la sécurité de la voie publique" une fois. (J'en suis pas spécialement fière, ni honteuse non plus. C'est un constat.)

Ce n'est pas forcément mauvais signe au départ, à condition de se soigner. wink

Morning Glory a écrit

Mais pas que, à écouter les gens je fais jamais les choses "comme il faut", comme si il y avait des façons meilleures pour faire des trucs que d'autres mdr. Sans de raison plus cohérente qu'ils l'ont décidé ou que la majorité pense comme eux. Sauf que moi sauf exceptions, j'arrive pas à faire comme eux me demandent de faire, et je comprends même pas pourquoi ils me demandent de me conformer à un truc inutile. Du coup je m'en sors pas je fais de la merde, l'autre en face s'énerve, ça clash. Maintenant j'ai tellement peur de faire un truc de travers que je perds du temps à réfléchir, je reste les bras ballants et hop quelqu'un d'autre a déjà fait une tâche à ma place, et seulement là je me dis "ha mais oui fallait faire ça". Quelle handicapée je te jure --'
Mais du coup, je suis toujours persuadée de n'être qu'une bonne à rien, de ne rien savoir faire de mes dix doigts mais en fait, en écrivant ces lignes je me demande justement si ça ne viendrait pas un peu de ça.

Font ch... les gens.
Sérieusement, hors contexte c'est un peu difficile à précisément saisir (= en général même quand les gens demandent des choses qu'on considère absurdes ou inutiles ou vaines, on peut quand même être en mesure de trouver ce qui motive leur demande ou pourquoi la majorité en a décidé ainsi, faut lancer à fond la moulinette à ToM), mais peu importe, je saisis le malaise.

Morning Glory a écrit

Justement, ça doit être plus simple de ce point de vue de faire un roman que de bosser ""normalement"", non? Ca renforce ce que je dis sur le fait que même mes passions j'ai du mal à m'y tenir.

Oui pour le premier point, mais pour le second je te renvoie à la suite, et ce n'est pas parce qu'on est passionné par quelque chose qu'elle perd toute sa difficulté et qu'on y arrive nécessairement.

Morning Glory a écrit

Là je te suis parfaitement. Mais si c'est un rêve, c'est sensé rendre la chose beaucoup plus simple et accessible tu ne trouves pas?

Non, si c'est un rêve ça apporte la motivation indispensable, des espoirs de persévérance, ça permet de résister au renoncement à la première difficulté, de s'accrocher et de travailler plus intensément et profondément que pour gagner son pain, mais ça ne rend pas de fait la chose accessible par magie. En gros ça facilite la mise en oeuvre de l'obligation de moyen, mais ça ne t'offre pas de garantie de résultat.
Enfin c'est mon point de vue. Et je ne dis pas que c'est inaccessible, simplement que les difficultés objectives ne s'évanouissent pas, et que le fait que tu butes dessus ne me fera rien déduire de négatif sur tes capacités productives en général.

Morning Glory a écrit

Nous ça nous parait complètement perché comme discours tant c'est éloigné de ce qu'on connait, pourtant il parle bien de son vécu comme la plupart des Tedx, et il n'a pas non plus été invité pour rien...
Aujourd'hui on bosse autant car on est persuadés que c'est une valeur que de donner du fric à son patron et dégommer la Terre de laquelle on dépend corps et âme, on n'a plus en tête que le mythe capitaliste qui est qu'en achetant on sera heureux, et aussi parce qu'on ne sait plus fonctionner autrement aujourd'hui... Et les inégalités riches/pauvres se creusent toujours plus vite:

Je ne trouve pas que ce soit perché. Je suis pragmatique (et j'admire énormément Darwin), depuis les débuts de notre espèce il y a peut-être 300ka, nos congénères ont été confrontés à un grand nombre d'environnements différents, souvent hostiles.

Je me sens ultra polluée dans ma perception par la période irréelle des Trente Glorieuses  et les quelques décennies plutôt confortables pour nous qui ont suivi, mais la vraie vie, la condition humaine, c'est la lutte incessante pour la survie et pour l'existence, et de point de vue-là il n'y a rien de nouveau dans le monde actuel.

Il est gentil le thaï, mais il a de la chance de n'avoir pas à souffrir de limites à son espace vital. Si on monte à 10 milliards d'habitants ça ne va pas durer et le mythe du paysan qui peut subvenir à ses besoins va en prendre un coup (s'il ne l'a pas déjà pris). Et puis c'est quand même avec le Néolithique qu'ont commencé les choses sérieuses, la séparation entre deux classes, celle des travailleurs et celle des puissants. Le néolithique c'est un peu la sédentarisation des dociles dominés par les précurseurs de nos élites mondialisées, des plutocrates déjà, demande aux pharaons. Féodalité hier, féodalité aujourd'hui. Ce n'est pas comme si on vivait une exception historique à ne pouvoir choisir son épanouissement. Et même dans les tribus de chasseurs-cueilleurs ça ne devait pas être la fête du slip tous les jours, surtout pour les femmes... les mâles alpha ne devaient pas être tendres.

Ceci dit je prône plutôt la sobriété et la décroissance :
Aussi dimanche quand ma bouilloire est tombée en panne, avant de me ruer chez Darty j'ai décidé de l'ouvrir pour voir si je ne pouvais pas la réparer facilement - elle a un âge trop vénérable pour que je puisse espérer trouver des pièces détachées.

Et voilà le résultat de mon petit bricolage maison de l'interrupteur :

J ai les chevilles qui enflent


Tu approuves? tongue

[Le spoiler dysfonctionne, je renonce et m'excuse pour la photo]
 

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Morning Glory
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mais à Gauss! Quelle cloche!

Tu m'as pliée :p

Et oui oui ba j'approuve grave! o/
J'allais répondre même (encore très en retard erf) mais il se passe un truc avec ton pseudo, du coup hum, c'est un bug ou un compte supprimé? (j'espère que c'est la première option? sad )


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supermario64
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Perso j'étais médiocre à l'école, je ne comprenais pas l'utilité de l'école, ça m'ennuyait, mes notes étaient catastrophiques. J'ai souffert de plus de mutisme dit " sélectif ".

Je n'ai jamais été très à l'aise socialement mais ça ne veut pas dire que je n'aime pas pour autant le contact humain. Bien au contraire, je suis très sensible au rapport humain et je suis avant tout à la recherche d'harmonie et d'une certaine forme de bienveillance envers les uns et les autres.

Je ne demande pas à ce que tout soit parfait mais le respect est important a mes yeux et je trouve que malheureusement il se perd...

Je ne pense cependant pas être HP quoique mes professeurs décelaient en moi un certain potentiel, potentiel que je n'ai jamais su saisir. Je n'ai jamais rien fait de mon potentiel, je mène une vie désuète. Disons que je n'ai pas trop de chance ces derniers temps, le sort est récalcitrant.

Oui il y a des gens qui réfléchissent différemment et ça se sent ! et j'en ai déjà rencontré au cours de ma vie, des gens particuliers, des gens chez qui l'on sent une émanation différente de la moyenne mais je dirais que cela va au-delà de l'intelligence pure et dure. Il y a quelque chose de difficilement palpable et de plus globale qui se dégage d'une personne qui a du potentiel mais qui d'ailleurs n'en a pas forcément conscience.

Je considère par ailleurs l’intelligence et la sensibilité comme étant une malédiction.

Dernière modification par supermario64 (12 janvier 2021 à  00:32)

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Tommy Vercetti
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Quel fardo d’être HP, c’est tellement handicapant plus que bénéfique, c’est vraiment se tirer une balle dans le pied à la naissance malheursement on choisi pas , quand j’été enfant mon plus grand souhait c’été d’être “ comme les autres”, d’autre facteur que le fait d’être HP ont jouer également mais sa n’a pas aider

je me suis toujours demander si avec toute les dopes et abus que je fait le QI redescendrai pas pour revenir à la normal, néanmoins je ne pense pas que l’hypersensibilité s’aligne avec lol

Spoiler

Dernière modification par Tommy Vercetti (10 juillet 2021 à  08:29)


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Terson
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J'ai fait 2 vrais tests par des psychologues spécialisés, 129 et 125.

Pas surdoué mais tout les inconvénients d'un qi élevé, un véritable plaisir lol

Suffisament intelligent pour avoir des problémes, pas suffisament pour être pris en charge. Les Q.I entre 120 et 130, j'appelle ça la zone de la mort...

Dernière modification par Terson (10 juillet 2021 à  09:25)


Sautez dans l'urinoir pour y chercher de l'or.
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Tommy Vercetti
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29 messages

Terson a écrit

J'ai fait 2 vrais tests par des psychologues spécialisés, 129 et 125.

Pas surdoué mais tout les inconvénients d'un qi élevé, un véritable plaisir lol

Suffisament intelligent pour avoir des problémes, pas suffisament pour être pris en charge. Les Q.I entre 120 et 130, j'appelle ça la zone de la mort...

Salut bro

Il y a quoi comme prise en charge pour les HP? Perso j’ai juste l’info que j’avais fait un test très jeune avec 135 ou 145 mais je me suis jamais pencher sur le sujet, mais si sa peut apporter quelque chose je veut bien les infos que t’as salut

Car quand on regarde de plus près certaine (pathologie) des hp sa peut expliquer/résoudre pas mal de problème rien que déjà comprendre

PS: a pas confondre l’intelligence et le QI (quotient intellectuel) c’est deux chose bien distincte

(C’est la seule info que j’ai et que je peut te partager big_smile)


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Terson
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Tommy Vercetti a écrit

Terson a écrit

J'ai fait 2 vrais tests par des psychologues spécialisés, 129 et 125.

Pas surdoué mais tout les inconvénients d'un qi élevé, un véritable plaisir lol

Suffisament intelligent pour avoir des problémes, pas suffisament pour être pris en charge. Les Q.I entre 120 et 130, j'appelle ça la zone de la mort...

Salut bro

Il y a quoi comme prise en charge pour les HP? Perso j’ai juste l’info que j’avais fait un test très jeune avec 135 ou 145 mais je me suis jamais pencher sur le sujet, mais si sa peut apporter quelque chose je veut bien les infos que t’as salut

Car quand on regarde de plus près certaine (pathologie) des hp sa peut expliquer/résoudre pas mal de problème rien que déjà comprendre

PS: a pas confondre l’intelligence et le QI (quotient intellectuel) c’est deux chose bien distincte

(C’est la seule info que j’ai et que je peut te partager big_smile)

Prise en charge dans le sens suivi psycho-social adapté, par exemple pour mieux s'integrer avec les autres gamins a l'école primaire, ça m'aurait été utile.

Oui c'est vrai le Q.I n'est pas synonyme d'intelligence ni de culture d'ailleurs je connais un mec très calé en informatique quantique qui a eu 102 a un test alors que le gars est un monstre dans son domaine.

Et puis j'imagine qu'au dela de 130 ou 135 il y a des structures spécifiques ? Peut-être pas en France ?

Dernière modification par Terson (10 juillet 2021 à  12:45)


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LeDoc86
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Ouiii et suivi par une neuropsy depuis l enfance les petit frère et mon père avec. On a fait un teste psykotecnhique et on a un est bien bien au dessus et on apprend à de faire nos  faiblesse une force. Mais ces tres dure hypersensible sujee au addictions. Sentiment de solitude... Enfin à 27 ans comme j'ai été diagnostiquer trop tard bin j'ai eu de fo diagnotiquz de psy en psy à bouffer des neuroleptiques enfin certain savent c es de plus en plus dure d'être hp dans cette société de la grosse plus grosse bite........ La confiance en Soi et le lâcher prise..... L histoire de toute une vie à 145' de q'qi savoir exploiter tout son cerveau les chevau court bref

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supermario64
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Il est difficile de dire si je suis douée ou non et après tout, qu'est-ce que l'intelligence ? Mais cela dit j'avoue que je fais parfois la réflexion malsaine et me compare en me disant qu'il y a clairement des gens qui ne brillent pas par leur intelligence ^^.

On me dit régulièrement que je suis intelligent et mes professeurs disaient de moi que j'avais un potentiel sous-exploité, mais si c'était le cas, alors pourquoi ma scolarité a été si chaotique ? pourquoi je n'ai jamais eu de carrière brillante ? professionnellement, j'en suis au stade où je fais des petits boulots de misère depuis des années et des années sans réussir à me stabiliser.

Je suis loin, très loin du stéréotype du gars ou de la fille brillante qui réussit ''tout'' dans sa vie, je suis d'accord avec l'un des tout premiers commentaires sur le sujet qui disait qu'on peut être aussi intelligent qu'on veut mais qu'on peut très bien ne rien en faire au final. Je dois dire que mon enfance ne m'a certainement pas permis d'exploiter mon potentiel. Lorsque vous avez grandi avec l'archétype d'un parent pervers narcissique, je vous garantis que votre estime de soi et votre confiance en vous sont au plus bas ! Ce sont des vampires psychiques, ils zappent littéralement le moral des autres pour valoriser le leur. J'ai longtemps souffert durant mon enfance et mon adolescence de mutisme sélectif et autres signes qui montraient que quelque chose n'allait pas dans la sphère familiale et ce n'est pas pour autant que j'ai reçu de l'aide mais c'était une autre époque, la violence psychologique on ne voulait pas en entendre parler à l'époque, je précise que j'ai les trente ans.

L'intelligence pour moi signifie une malédiction, toujours penser, toujours être d'un pragmatisme qui fait froid dans le dos. J'aurais préféré avoir de bonnes aptitudes sociales au profit de ma capacité d'analyse et de mon insatiable curiosité.

Pour moi, cela à été une souffrance d'être à l'égard des jeunes de mon âge. A cause de mon milieu familial et de mon manque de confiance en moi, je n'arrivais pas à me faire des amis et pourtant je ne suis jamais tombé dans la drogue, je ne m'intéressais pas aux drogues jusqu'à récemment, la seule drogue qui me faisait de l’œil c'était le LSD et aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai l'impression que les psychédéliques anesthésient en quelque sorte mon cerveau et il m'arrive même de regarder à nouveau le monde avec les yeux d'un enfant plein d'innocence si l'on peut dire.

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anonyme 710
Banni
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472 messages
Salut,

Allez, c'est mon tour de prendre part à ce topic.

J'ai été testé par un psychologue à l'époque, et j'ai obtenu 149 de QI. Au delà d'un chiffre qui pour certains peut être incroyable, cela représente pour moi un véritable changement dans ma vie.

Comme la plupart des enfants précoces, je ne m'adaptais absolument pas au système scolaire. J'ai été également diagnostique TDA (sans hyperactivité notable) et on a jamais décidé de me traîter, ce qui me demandait bien des efforts en classe.

Pendant ma maternelle, certains de mes professeurs ont cependant vu un potentiel et on a decidé de me faire sauter des classes. Et pour cela, je ne les remercirais jamais assez.

Il y a eu des changements extraordinaires. Ma psychologue m'a appris à me "comporter comme un grand", à rester focus sur le travail scolaire, à résoudre mes problèmes en laissant de côté mon impulsivité et mon agressivité.

Actuellement, ce chiffre n'est pas significatif pour moi. C'est une donnée comme une autre. Si je présente des facilités dans certains domaines, dans d'autre c'est le chao.

Mais de ce débat en part un autre. Devons-nous forcer les enfants à s'adapter au système ou devons-nous changer le système ?

La société se détruit en cherchant son plaisir dans la déchéance

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