Retour d’expérience - Sevrage héroine rapide

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Notoire
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Bonjour à  tous.

Je passe ici pour partager un retour d’expérience sur mon sevrage rapide de l’héroïne.
Avec un arrière gout de confession mais surtout dans l’espoir d’aider et/ou de motiver ne serais-ce qu’une seule personne qui passerais par ici.

Avant de commencer à  raconter ma vie, je précise que tout les conseils qui figurent ci dessous ne peuvent probablement pas tous s’appliquer à  des personnes en très forte consommation d’héro.

Mes consommations max :
Héroine :     1g/jour
Methadone : 30mg/jour
Sub :           4mg/jour


1ère Phase : Découverte.

Comme pour beaucoup, l’héroïne est arrivé dans ma vie un peut par hasard et par l’intermédiaire d’amis, une belle bande d’amis d’enfance avec qui ont a fait les 400 coups et à  peut prêt tout essayé dans le domaine des drogues.
En tant que jeune adepte de la défonce pour le fun depuis mes 17-18ans (exta principalement à  l’époque), j’ai pas vraiment compris l’intérêt au debut, ca fait vomir et piquer du nez, bizarre et pas très drôle.
Et puis on s’habitue, et puis ca devient plutôt bon.


2em Phase : Installation de la dépendance.

Ayant été au premières loges des manifestations de manque dans ma bande d’amis, j’ai été très méfiant et ai choisi la discipline :
Règle 1 : Cette came, c’est pour la fête et l’after, point barre.
Règle 2 : Refus catégorique d’approcher la moindre seringue de ma vie. Sur ce point j’ai réussi à  rester intransigeant sans difficulté.
(Je choisie la vie, comme on dit)

Ca a marché comme sur des roulettes pendant un peut plus d’un ans, à  l’époque ca coutait 20 euros, autant dire que c’était la poule aux oeufs d’or de la défonce avec ma faible consommation et mes 2 règles.

Puis je me suis perdu en chemin, traversant une mauvaise période notoire, que n’importe qui aurait traversé dans la douleur, ca aurait été dur… Mais il n’y avait pas mort d’homme.
Moi j’ai choisi de ne pas être malheureux, et j’avais un truck efficace dans ma poche.

C’est dingue de se dire que notre esprit, notre humeur, nos sentiments peuvent être si facilement modifié à  l’aide un subtil mélange de composé chimique savamment tapé par sa narine favorite.
Facile d’être « heureux  » quand on a plus à  produire sois même ses endorphines.

Je ne vais pas m’étendre sur la longue période de consommation progressivement plus intense qui à  suivis, il y’a eu du bon et du moins bon.
Juste quelques précisions pour que vous puissiez vous situer vis à  vis de mon expérience :
au début : 1g par semaine, voir même moins parfois, qualité croissante.
fin : 1g par 24h si elle était moyenne, 1g par 2-3 jour si elle était pure.
durée totale : entre 3 et 4 ans, entrecoupé de quelques pauses, facile au début, sous substitu à  partir de la moitié.

Conseils bio : Un grand bain chaud quand le manque se fait ressentir, promis ce n’est pas une blague. Ca ne sauve pas, mais ca aide.
Cultiver la pensée positive, rester le plus optimiste possible, abusez des bonnes choses à  votre disposition.

Conseil de drogué :
la Kétamine camoufle le manque d’héroïne, cela dit j’ai du mal avec le concept de soigner une drogue par une autre.
N’étant pas personnellement dans le monde de la teuf je n’ai pu tester cette solution qu’une fois, ca à  très bien marché jusqu’au lendemain.



3em Phase : Premières expériences de sevrage réel.

Par sevrage réel, j’entend sevrage avec une vraie envie de ne plus consommer.
Contrairement aux précédentes pauses qui n’étaient au final que des remises à  plus tard conscientes.

Ressentir le vrais gros manque d’héroïne pour la première fois a été un choc pour moi, être malade je veux bien pas de soucis, mais avoir envie de mourir, la il y’a un gros problème.

Reaction d’urgence, obtenir mon propre traitement au Sub/Bupré, dosé par un médecin spécialisé, du propre.
résultat : 1 mois sous 2mg Bupré.
Délivrance, trop facile avec ca. Le mois se passe très bien je prend mon truck le matin je vais en cours c'est presque la fin de mes études, je suis frais, bien dans ma peau.

Fin du traitement.
Puis stupeur, retour du manque, sous une forme moins vicieuse, mais plus physique cette fois.
Je comprend alors que je suis accros à  mon traitement, je m’en veut à  mort. Pas de solutions, sevrage à  la dure.
Dure… c’est peut de le dire. Plus ou moins une semaine passe et ca va enfin un peut mieux.

Mais il faut peut de temps pour se croire hors de danger et retomber dans ses vielles habitudes.
De nombreux mois s’écoules avant la prochaine envie d’arrêter, cette fois je suis chaud, j’me ferait pas avoir par la même connerie de traitement.

Mon expérience sait que le manque sévère chez moi est d’environ 5/6 jours, le reste est supportable
Je vais donc tenter de me traiter dégressivement à  la buprénorphine pendant une semaine.

à  ce moment la j'en suis à  1g d'héroïne par 2 ou 3 jours.

Jour 1 : 4mg (je commence a 2mg, ca le fait pas. 3mg, pas top. 4mg, ok ca le fait)
Jour 2 : 3mg
Jour 3 : 2,5mg
Jour 4 : 2mg
Jour 5 : 1,5mg
Jour 6 : 1mg
Jour 7 : 0,5mg

Conseil traitement : trouvez votre dosage vous même, à  tâtons, on sent très bien quand on est au bon dosage de traitement. Inutile d’en prendre plus qu’il n’en faut.

Révélation, ca à  marché, c’était si simple.
Je comprend donc une première chose : Suffisamment de mois s’étaient écoulé pour que je ne soit plus dépendant à  la Bupré.
Il est donc tout à  fait possible pour quelqu’un avec une conso équivalente de se sevrer de manière très rapide, en éliminant donc la dépendance induite aux traitements de substitutions.

Et vu que je suis con wink
Ma formule magique en poche, je replonge doucement, mais surement, encore une fois.
La non-peur du manque a donc chez moi créer un sentiment de sécurité, qui ma reconduit droit dans le mur.

Conseil obvious : La peur nous protège, ne pas la ressentir, c’est être inconscient.


4em Phase : La dure réalité.

Ca ne marche plus, j’ai abusé de mon joker, la Bupré est maintenant pour moi à  peut prêt l’équivalent de l’héroïne, en beaucoup moins agréable, ca me sert juste à  ne pas être mal.
Il ne me reste plus que la Methadone comme porte de sortie si je ne veut pas me sevrer à  la dure. (inenvisageable depuis que j'ai un travail)

Et la je fait une des choses les plus intelligente de ma vie, J’ATTEND D’ÊTRE PRET !

Conseils sérieux : Gardez le traitement pour vous traiter. Ne jouez pas avec le feu, c’est si vite arrivé de tomber accros à  son traitement, et à  quoi bon échanger une addiction pour une autre quasi identique ? Je ne fait pas partie de ceux qui pensent que l’addiction à  un traitement est plus saine qu’une addiction à  la drogue.
A moins que cela suffise à  vous éloigner de vos mauvaise habitudes, auquel cas vous avez probablement fait le plus gros du travail !

Si vous voulez arrêter l’héro, prenez le temps de confirmer et de cultiver votre motivation, elle doit venir de vous et de vous seul.
Arrêter pour faire plaisir ou pour bien paraître même trop souvent à  l’échec. Et on se fait déjà  suffisamment de mal comme ca.


Des mois passent, pendant lesquels je me met en condition, je réfléchis énormément, je cherche à  donner du sens à  ma vie.
Clairement j’en ai marre, je me dégoute à  inventer de piètre stratagèmes pour avoir un truck quand j’ai rien, mais c’est plus fort que ma volonté et ma logique, je me trouve des excuses, je me re-dégoute.


5em Phase : Processus de délivrance.

Ca y est je suis prêt, dans ma tête et dans mon corps.
J’ai un projet de vie, un putain d’objectif, je me casse à  l’autre bout du monde découvrir mes racines et peut être même qui je suis.
La rage de vivre et d’avoir droit au bonheur auquel on a tous droit à  l’origine.

Conseil : Chez certaines personnes l’urgence se situe plus au niveaux du mode de vie, du changement d’habitudes, l’héro est très attaché à  des contextes, à  des lieux, à  des gens.

Un exemple tout bête : voir mon livre sur lequel je tapais mes traces me rendais fou si je n’avais rien, en vacances très loin de ce genre de rappel, ca se passait beaucoup mieux.

Peut être que couper court (par exemple géographiquement... ou pas) avec ses tentations est finalement l’acte le plus important au delà  du traitement.


Je me trouve suffisamment de Methadone et prépare un plan sur 8 jours.
A ce moment précis il est important de dire que j'accepte le fait de devoir vivre la fin du manque, je sais que 8 jours ca ne couvre pas tout, mais ca fait le plus dur, clairement.

Les 2 premiers jours à  30mg, ca se passe bien.
Je descend progressivement chaque jours de manière un peut approximative, c’est compliqué d’aussi bien doser qu’avec des cachets en buvant directement dans la fiole.
dernier jour à  5mg, par peur je rajoute un autre jour a 5mg.

A l’heure qu’il est ca fait plus de 5 jours que je suis totalement clean, quelques frissons osseux toujours la, de très légères insomnie, un transit pas formidable, mais absolument rien d’insurmontable !

Conseil insomnie : Donormyl, sans ordonance et très léger, peut de risque de dépendances. Pas plus de 5/6 jours. Fais pas le con avec les somnifère hardcore qu'on connait tous, il s’agit d’arrêter d’être addict.

C’est une sensation extraordinaire que de se sentir sortir la tête de l’eau, des vagues de joie un peut hasardeuses me parviennent, le cerveaux recommence à  se suffire à  lui même.
C’est trop beau.

Vous méritez mieux que l’héro !
A ceux qui ont tourné la page pour de bon : Bravo ! Je pense qu’on en ressort grandi.
J’ai personnellement compris beaucoup sur moi, je n’aurais jamais honte de se passé, qu’il devienne une force.

Un « fuck  » à  ceux qui jugent autrui sans savoir et font tant de mal sans s’en rendre compte.

Forces à  ceux qui sont en chemin ou qui y pensent, ne soyez pas trop dur avec vous, restez lucide, attendez le bon moment.
Le but est belle est bien de ne plus jamais faire marche arrière.

Aime toi,
aime ton prochain,
toutes mes amitiés,
une personne notoire.


PS : En me relisant je me rend compte que mes "conseils" peuvent paraitre quelque peut violent, nul envie dans ma démarche de donner des leçons ou encore moins de dire "faite comme moi".
L'echec n'est pas encore écarté dans mon cas, je vois plus tout cela comme une démarche personnel, une quête de sens et de compréhension de mon expérience.

Dernière modification par Notoire (20 novembre 2015 à  12:22)

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sphax
modérateur à la retraite
Inscrit le 07 Nov 2011
3806 messages
bonsoir,

sans vouloir te faire peur mais 5 jours sans rien prendre c'est un peut tôt pour crier victoire.
Par experience de la lecture de nombreux poste et des différente rencontre que j'ai faite, le plus difficile va arriver: la lutte contre la dépendance psychique et sevrage physique n'est que la partie immergé de l'iceberg...

Si tu veux un conseil, va dans un csapa et explique leurs ta démarche, ils pourront t'aider. Pour moi une addiction n'arrive pas toutes seul et avoir une aide quand on ne veux plus consommé est plus qu'important.

;p sphax

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thierry97
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2015
91 messages
Personnellement je pense que nous vivons et ressentons tous les choses différemment . Ce qui marche pour l'un ne marche pas forcement pour l'autre .

Moi aussi j'avais fait le choix de me casser ailleurs ,loin de tout ça . Marre des chutes et des rechutes . En 1993 j'ai fait mes valises et je suis parti vivre a la Reunion ou je vis toujours d'ailleurs . A l'époque un médecin m'avait mis en garde en me disant que tant que je n'avais pas règle le probleme la distance ne changerais rien . Meme en n'ayant plus acces au produit je risquais d'être toujours psychologiquement dépendant . Et cela s'est avère vrai .

Par contre cela m'a permis de rester 5 ou 6 ans sans y toucher . Je me suis refait une santé , et j'ai découvert un autre mode de vie , plage ,surf , fêtes , travail un peu quand meme. Bref ,mais le produit était encore dans ma tete , de façon moins pressante certes mais toujours la . Puis je suis allé a Maurice et la j'ai replonge grave ,pendant 6 mois . . Puis a nouveau 12 ans au vert complet jusqu'à  ce que je me remette a en prendre épisodiquement au grès de mes voyages a Maurice . Ce qui m'a plombe c'est la découverte du deep web depuis 4ans il me semble .

Voila je crois qu'on est tous différent et qu'il n'existe pas de solution miracle et universelle . Les TSO moi je trouve que c'est pas mal . Ça m'a permis de trouver un certain équilibre . Je pense que chacun doit trouver sa solution maintenant je me trompe peut etre .

Thierry97

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Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Notoire, je partage avec toi l'expérience d'une conso mesurée devenue trop régulière. 1 g par semaine ça a longtemps été mon rythme quand la dope était correcte. Mais bon.
En revanche, je ne partage pas ton jugement sur les traitements de substitution, c'est clairement une porte de sortie. Je trouve bizarre que l'on t'ait mis au suboxone juste pour un mois et rien après, pas de suivi.
Je pense d'ailleurs comme Sphax, on ne peut rien conclure sur 5 jours clean, mais tant mieux s'ils se passent bien.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Notoire
Nouveau membre
Inscrit le 19 Nov 2015
15 messages
Merci pour vos conseils et réactions, oui Sphax j'ai déjà  songé à  me faire suivre activement en centre spé il y'a un ans.
Mais mes horaires de travail ne me l'ont pas permis, j'ai surtout eu peur de devoir expliquer le pourquoi du comment à  mes supérieur je crois..

Cela dis, si la moindre envie de rachat du moindre gramme me traverse l'esprit crois moi je foncerais dans un csapa, ca ne peut pas, ca ne doit pas recommencer.
J'ai lu quelque part sur PA qu'une fois la dépendance physique installé, 2 jours à  peine peuvent suffire à  relancer la machine.

Merci Thierry pour ton partage d'expérience, oui nous sommes tous différents.
Effectivement ca à  l'air si facile avec le deep web de choper sa cam sans bouger, heureusement pour moi j'ai rien compris a comment acheter lol. Aujourd'hui je me dit que c'est tant mieux.
J'espère que tout ira bien pour toi !!

En me relisant je me rend compte que mes "conseils" ont pu paraitre quelque peut violent, nul envie dans ma démarche de donner des leçons ou encore moins de dire "faite comme moi".
Ils ne sont finalement que les échos des conseils que je me suis donné a moi même pour me comprendre, trouver de la force et des solutions à  mes problèmes personnel.

En fait Caàn, c'est moi qui ne suis pas retourné renouveler mon ordonnance après mon mois sous 2mg bupré, m'étant rendu compte que j'y été déjà  accros j'ai voulu coupé court directement.
Connaissant des gens qui n'arrive pas à  diminuer leurs traitement sans en baver je pense que je n'ai pas voulu m'engager dans cette voie, quite à  en baver sur le coup.

Je m'accroche dur comme fer à  l'idée qu'il est possible de redevenir maître de mes pulsions.

A j+6 après traitement tout roule, je n'ai plus froid du tout et j'ai dormir comme un bébé

Le reste du combat se passe maintenant dans ma tête,
je ne compte pas me laisser battre par moi même.

Dernière modification par Notoire (20 novembre 2015 à  12:27)

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Psychoco92
Psycho junior
Inscrit le 25 Mar 2015
301 messages
Je pensais qu’en prennent un autre opiacer que l’héroïne (du sub pour le coup) ça allait juste remplacer l’héroïne mais au final ne pas sevrer vu qu’on est quand même sous opiacer, mais il faut croire en lisant certain témoignage comme le tien qu’en prenant du sub on se “sevre un peu” malgré la prise d’un opiacer, imaginons je fais un sevrage dhéroïne à la dure mais que je prend du subutex le premier jour, et bas le lendemain je serais quand même en J2 de sevrage d’héroïne ? Moi je pensais qu’au final on se retrouverai en J1 vu la prise d’opiacés de la veille.
Pareil si je prend du sub les 2 premier jour et bas je serais ensuite quand même en J3 de sevrage d’héroïne ?

J’espère m’être fait comprendre ^^

Désolé de déterrer le post mais ça m’évite d’en ouvrir un exprès

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cependant
Modo bougeotte
Inscrit le 25 Mar 2018
3331 messages

Notoire a écrit

A j+6 après traitement tout roule, je n'ai plus froid du tout et j'ai dormir comme un bébé

Salut,

je pense que chacun est différent.

Perso, je ne consomme pas trop et par sessions limitées, même si plus en plus fréquemment (en gros depuis une dizaine d'années, avec une accélération les dernières années).

Je me substitue hors suivi médical avec de la codéine et du kratom pour redescendre des sessions came...mais à J+6 (ah, tiens c'est aujourd'hui !) j'ai encore un peu froid, quelques frissons, fatiguée, des selles molles et le sommeil pas facile (mais bon, ça c'est moi).

Je sais que jusqu'à J=+10, voire J+15 j'aurais toujours des petits inconforts (eh, je ne parle pas de manque là, mais d'une petite sensation de pas super bien) que une bonne trace de came aiderait à calmer...

Quant à ta question Psychoco92, je ne sais pas vraiment répondre car pour descendre de mes sessions, j'utilise plutôt des produits moins forts que la came (codéine, tramadol, kratom, opium), alors le switch ça me fait déjà diminuer les doses.

Pour moi donc par exemple samedi dernier j'avais pris de la came, puis que codéine (d'abord 80mg, puis 60, 40, 30...) et/ou tramadol léger (37.5). Mais vu les doses, la codéine ce n'est pas du tout équivalent à la came, du coup j'ai commencé effectivement à baisser...si j'avais pris du sub, la réduction commencerait après la fin de l'effet du sub.

Puis ça dépend aussi des demi vie et des puissances des produits...je ne crois pas que de la codéine (LI) soit comparable à de la metha par exemple...

Mais bon, je crois que ça ne se calcule pas comme ça, passer au TSO ça a aussi une valeur thérapeutique en soi, une volonté de changement, alors c'est un pas important dans le chemin (tortueux) pour le sevrage (si c'est ça qu'on souhaite).

Et si ça fait 6 jours que tu n'as pas consommé de came, ça fait presque une semaine !


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Psychoco92
Psycho junior
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301 messages

cependant a écrit

Notoire a écrit

A j+6 après traitement tout roule, je n'ai plus froid du tout et j'ai dormir comme un bébé

Salut,

je pense que chacun est différent.

Perso, je ne consomme pas trop et par sessions limitées, même si plus en plus fréquemment (en gros depuis une dizaine d'années, avec une accélération les dernières années).

Je me substitue hors suivi médical avec de la codéine et du kratom pour redescendre des sessions came...mais à J+6 (ah, tiens c'est aujourd'hui !) j'ai encore un peu froid, quelques frissons, fatiguée, des selles molles et le sommeil pas facile (mais bon, ça c'est moi).

Je sais que jusqu'à J=+10, voire J+15 j'aurais toujours des petits inconforts (eh, je ne parle pas de manque là, mais d'une petite sensation de pas super bien) que une bonne trace de came aiderait à calmer...

Quant à ta question Psychoco92, je ne sais pas vraiment répondre car pour descendre de mes sessions, j'utilise plutôt des produits moins forts que la came (codéine, tramadol, kratom, opium), alors le switch ça me fait déjà diminuer les doses.

Pour moi donc par exemple samedi dernier j'avais pris de la came, puis que codéine (d'abord 80mg, puis 60, 40, 30...) et/ou tramadol léger (37.5). Mais vu les doses, la codéine ce n'est pas du tout équivalent à la came, du coup j'ai commencé effectivement à baisser...si j'avais pris du sub, la réduction commencerait après la fin de l'effet du sub.

Puis ça dépend aussi des demi vie et des puissances des produits...je ne crois pas que de la codéine (LI) soit comparable à de la metha par exemple...

Mais bon, je crois que ça ne se calcule pas comme ça, passer au TSO ça a aussi une valeur thérapeutique en soi, une volonté de changement, alors c'est un pas important dans le chemin (tortueux) pour le sevrage (si c'est ça qu'on souhaite).

Et si ça fait 6 jours que tu n'as pas consommé de came, ça fait presque une semaine !

Ta technique a l’air de fonctionner pour redescendre plus doucement mais finalement fait durer le manque plus longtemps si à J10-15 tu a encore quelque inconfort, sa va si la durer te gêne pas trop vu que les symptômes doivent rester supportable.
Perso j préfère me taper un gros manque et torchée ça rapidement basta, chacun ça préférence ^^
Même avec des symptômes leger le fais de me dire que sa va être long est dure psychologiquement, alors que mon sevrage d’héroïne a la dure je savais qu’au bout d’une semaine max sa ira bien mieux, bon ducoup je m’attaque le cerveau avec de la ketamine anxio ect, mais je le ferais aussi si les symptômes était plus léger et me ferais encore plus de mal à prendre de la ketamine et tout pendant plus de temps

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Acid Test
PsychoAddict
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2966 messages

Psychoco92 a écrit

Je pensais qu’en prennent un autre opiacer que l’héroïne (du sub pour le coup) ça allait juste remplacer l’héroïne mais au final ne pas sevrer vu qu’on est quand même sous opiacer, mais il faut croire en lisant certain témoignage comme le tien qu’en prenant du sub on se “sevre un peu” malgré la prise d’un opiacer, imaginons je fais un sevrage dhéroïne à la dure mais que je prend du subutex le premier jour, et bas le lendemain je serais quand même en J2 de sevrage d’héroïne ? Moi je pensais qu’au final on se retrouverai en J1 vu la prise d’opiacés de la veille.
Pareil si je prend du sub les 2 premier jour et bas je serais ensuite quand même en J3 de sevrage d’héroïne ?

J’espère m’être fait comprendre ^^

Désolé de déterrer le post mais ça m’évite d’en ouvrir un exprès

Tant qu'on prend un opiacé , meme si on remplace l'un par l'autre , on reste  dépendant et on n'est pas sevré !
Ceci dit , il est possible de diminuer les doses en vue d'un sevrage par exemple et passer de l'heroine à la methadone en dimininuant la dose d'opiacés , ou vers du subu , meme si ce n'est pas évident d'évaluer la diminution entre un produit du marché noir dont on ne connait pas la pureté et un produit  pharmaceutique .
Il n'y a sevrage d'opiacé que lorsqu'on ne prend plus d'opiacé !
Apres certains voit le fait de passer de l'heroine à la metha ou au subu , comme un sevrage ( en ce cas là c'est un sevrage de l'heroine pour prendre de la metha ou du subu ) mais dans la réalité , ce n'est pas un sevrage d'opiacés ,  de paser d'un opiacé à un autre !

Dernière modification par Acid Test (22 janvier 2021 à  23:33)

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SupeNovaa333
Nouveau membre
Inscrit le 30 Sep 2023
1 message

sphax a écrit

bonsoir,

sans vouloir te faire peur mais 5 jours sans rien prendre c'est un peut tôt pour crier victoire.
Par experience de la lecture de nombreux poste et des différente rencontre que j'ai faite, le plus difficile va arriver: la lutte contre la dépendance psychique et sevrage physique n'est que la partie immergé de l'iceberg...

Si tu veux un conseil, va dans un csapa et explique leurs ta démarche, ils pourront t'aider. Pour moi une addiction n'arrive pas toutes seul et avoir une aide quand on ne veux plus consommé est plus qu'important.

;p sphax

Notoire a écrit

Bonjour à  tous.

Je passe ici pour partager un retour d’expérience sur mon sevrage rapide de l’héroïne.
Avec un arrière gout de confession mais surtout dans l’espoir d’aider et/ou de motiver ne serais-ce qu’une seule personne qui passerais par ici.

Avant de commencer à  raconter ma vie, je précise que tout les conseils qui figurent ci dessous ne peuvent probablement pas tous s’appliquer à  des personnes en très forte consommation d’héro.

Mes consommations max :
Héroine :     1g/jour
Methadone : 30mg/jour
Sub :           4mg/jour


1ère Phase : Découverte.

Comme pour beaucoup, l’héroïne est arrivé dans ma vie un peut par hasard et par l’intermédiaire d’amis, une belle bande d’amis d’enfance avec qui ont a fait les 400 coups et à  peut prêt tout essayé dans le domaine des drogues.
En tant que jeune adepte de la défonce pour le fun depuis mes 17-18ans (exta principalement à  l’époque), j’ai pas vraiment compris l’intérêt au debut, ca fait vomir et piquer du nez, bizarre et pas très drôle.
Et puis on s’habitue, et puis ca devient plutôt bon.


2em Phase : Installation de la dépendance.

Ayant été au premières loges des manifestations de manque dans ma bande d’amis, j’ai été très méfiant et ai choisi la discipline :
Règle 1 : Cette came, c’est pour la fête et l’after, point barre.
Règle 2 : Refus catégorique d’approcher la moindre seringue de ma vie. Sur ce point j’ai réussi à  rester intransigeant sans difficulté.
(Je choisie la vie, comme on dit)

Ca a marché comme sur des roulettes pendant un peut plus d’un ans, à  l’époque ca coutait 20 euros, autant dire que c’était la poule aux oeufs d’or de la défonce avec ma faible consommation et mes 2 règles.

Puis je me suis perdu en chemin, traversant une mauvaise période notoire, que n’importe qui aurait traversé dans la douleur, ca aurait été dur… Mais il n’y avait pas mort d’homme.
Moi j’ai choisi de ne pas être malheureux, et j’avais un truck efficace dans ma poche.

C’est dingue de se dire que notre esprit, notre humeur, nos sentiments peuvent être si facilement modifié à  l’aide un subtil mélange de composé chimique savamment tapé par sa narine favorite.
Facile d’être « heureux  » quand on a plus à  produire sois même ses endorphines.

Je ne vais pas m’étendre sur la longue période de consommation progressivement plus intense qui à  suivis, il y’a eu du bon et du moins bon.
Juste quelques précisions pour que vous puissiez vous situer vis à  vis de mon expérience :
au début : 1g par semaine, voir même moins parfois, qualité croissante.
fin : 1g par 24h si elle était moyenne, 1g par 2-3 jour si elle était pure.
durée totale : entre 3 et 4 ans, entrecoupé de quelques pauses, facile au début, sous substitu à  partir de la moitié.

Conseils bio : Un grand bain chaud quand le manque se fait ressentir, promis ce n’est pas une blague. Ca ne sauve pas, mais ca aide.
Cultiver la pensée positive, rester le plus optimiste possible, abusez des bonnes choses à  votre disposition.

Conseil de drogué :
la Kétamine camoufle le manque d’héroïne, cela dit j’ai du mal avec le concept de soigner une drogue par une autre.
N’étant pas personnellement dans le monde de la teuf je n’ai pu tester cette solution qu’une fois, ca à  très bien marché jusqu’au lendemain.



3em Phase : Premières expériences de sevrage réel.

Par sevrage réel, j’entend sevrage avec une vraie envie de ne plus consommer.
Contrairement aux précédentes pauses qui n’étaient au final que des remises à  plus tard conscientes.

Ressentir le vrais gros manque d’héroïne pour la première fois a été un choc pour moi, être malade je veux bien pas de soucis, mais avoir envie de mourir, la il y’a un gros problème.

Reaction d’urgence, obtenir mon propre traitement au Sub/Bupré, dosé par un médecin spécialisé, du propre.
résultat : 1 mois sous 2mg Bupré.
Délivrance, trop facile avec ca. Le mois se passe très bien je prend mon truck le matin je vais en cours c'est presque la fin de mes études, je suis frais, bien dans ma peau.

Fin du traitement.
Puis stupeur, retour du manque, sous une forme moins vicieuse, mais plus physique cette fois.
Je comprend alors que je suis accros à  mon traitement, je m’en veut à  mort. Pas de solutions, sevrage à  la dure.
Dure… c’est peut de le dire. Plus ou moins une semaine passe et ca va enfin un peut mieux.

Mais il faut peut de temps pour se croire hors de danger et retomber dans ses vielles habitudes.
De nombreux mois s’écoules avant la prochaine envie d’arrêter, cette fois je suis chaud, j’me ferait pas avoir par la même connerie de traitement.

Mon expérience sait que le manque sévère chez moi est d’environ 5/6 jours, le reste est supportable
Je vais donc tenter de me traiter dégressivement à  la buprénorphine pendant une semaine.

à  ce moment la j'en suis à  1g d'héroïne par 2 ou 3 jours.

Jour 1 : 4mg (je commence a 2mg, ca le fait pas. 3mg, pas top. 4mg, ok ca le fait)
Jour 2 : 3mg
Jour 3 : 2,5mg
Jour 4 : 2mg
Jour 5 : 1,5mg
Jour 6 : 1mg
Jour 7 : 0,5mg

Conseil traitement : trouvez votre dosage vous même, à  tâtons, on sent très bien quand on est au bon dosage de traitement. Inutile d’en prendre plus qu’il n’en faut.

Révélation, ca à  marché, c’était si simple.
Je comprend donc une première chose : Suffisamment de mois s’étaient écoulé pour que je ne soit plus dépendant à  la Bupré.
Il est donc tout à  fait possible pour quelqu’un avec une conso équivalente de se sevrer de manière très rapide, en éliminant donc la dépendance induite aux traitements de substitutions.

Et vu que je suis con wink
Ma formule magique en poche, je replonge doucement, mais surement, encore une fois.
La non-peur du manque a donc chez moi créer un sentiment de sécurité, qui ma reconduit droit dans le mur.

Conseil obvious : La peur nous protège, ne pas la ressentir, c’est être inconscient.


4em Phase : La dure réalité.

Ca ne marche plus, j’ai abusé de mon joker, la Bupré est maintenant pour moi à  peut prêt l’équivalent de l’héroïne, en beaucoup moins agréable, ca me sert juste à  ne pas être mal.
Il ne me reste plus que la Methadone comme porte de sortie si je ne veut pas me sevrer à  la dure. (inenvisageable depuis que j'ai un travail)

Et la je fait une des choses les plus intelligente de ma vie, J’ATTEND D’ÊTRE PRET !

Conseils sérieux : Gardez le traitement pour vous traiter. Ne jouez pas avec le feu, c’est si vite arrivé de tomber accros à  son traitement, et à  quoi bon échanger une addiction pour une autre quasi identique ? Je ne fait pas partie de ceux qui pensent que l’addiction à  un traitement est plus saine qu’une addiction à  la drogue.
A moins que cela suffise à  vous éloigner de vos mauvaise habitudes, auquel cas vous avez probablement fait le plus gros du travail !

Si vous voulez arrêter l’héro, prenez le temps de confirmer et de cultiver votre motivation, elle doit venir de vous et de vous seul.
Arrêter pour faire plaisir ou pour bien paraître même trop souvent à  l’échec. Et on se fait déjà  suffisamment de mal comme ca.


Des mois passent, pendant lesquels je me met en condition, je réfléchis énormément, je cherche à  donner du sens à  ma vie.
Clairement j’en ai marre, je me dégoute à  inventer de piètre stratagèmes pour avoir un truck quand j’ai rien, mais c’est plus fort que ma volonté et ma logique, je me trouve des excuses, je me re-dégoute.


5em Phase : Processus de délivrance.

Ca y est je suis prêt, dans ma tête et dans mon corps.
J’ai un projet de vie, un putain d’objectif, je me casse à  l’autre bout du monde découvrir mes racines et peut être même qui je suis.
La rage de vivre et d’avoir droit au bonheur auquel on a tous droit à  l’origine.

Conseil : Chez certaines personnes l’urgence se situe plus au niveaux du mode de vie, du changement d’habitudes, l’héro est très attaché à  des contextes, à  des lieux, à  des gens.

Un exemple tout bête : voir mon livre sur lequel je tapais mes traces me rendais fou si je n’avais rien, en vacances très loin de ce genre de rappel, ca se passait beaucoup mieux.

Peut être que couper court (par exemple géographiquement... ou pas) avec ses tentations est finalement l’acte le plus important au delà  du traitement.


Je me trouve suffisamment de Methadone et prépare un plan sur 8 jours.
A ce moment précis il est important de dire que j'accepte le fait de devoir vivre la fin du manque, je sais que 8 jours ca ne couvre pas tout, mais ca fait le plus dur, clairement.

Les 2 premiers jours à  30mg, ca se passe bien.
Je descend progressivement chaque jours de manière un peut approximative, c’est compliqué d’aussi bien doser qu’avec des cachets en buvant directement dans la fiole.
dernier jour à  5mg, par peur je rajoute un autre jour a 5mg.

A l’heure qu’il est ca fait plus de 5 jours que je suis totalement clean, quelques frissons osseux toujours la, de très légères insomnie, un transit pas formidable, mais absolument rien d’insurmontable !

Conseil insomnie : Donormyl, sans ordonance et très léger, peut de risque de dépendances. Pas plus de 5/6 jours. Fais pas le con avec les somnifère hardcore qu'on connait tous, il s’agit d’arrêter d’être addict.

C’est une sensation extraordinaire que de se sentir sortir la tête de l’eau, des vagues de joie un peut hasardeuses me parviennent, le cerveaux recommence à  se suffire à  lui même.
C’est trop beau.

Vous méritez mieux que l’héro !
A ceux qui ont tourné la page pour de bon : Bravo ! Je pense qu’on en ressort grandi.
J’ai personnellement compris beaucoup sur moi, je n’aurais jamais honte de se passé, qu’il devienne une force.

Un « fuck  » à  ceux qui jugent autrui sans savoir et font tant de mal sans s’en rendre compte.

Forces à  ceux qui sont en chemin ou qui y pensent, ne soyez pas trop dur avec vous, restez lucide, attendez le bon moment.
Le but est belle est bien de ne plus jamais faire marche arrière.

Aime toi,
aime ton prochain,
toutes mes amitiés,
une personne notoire.


PS : En me relisant je me rend compte que mes "conseils" peuvent paraitre quelque peut violent, nul envie dans ma démarche de donner des leçons ou encore moins de dire "faite comme moi".
L'echec n'est pas encore écarté dans mon cas, je vois plus tout cela comme une démarche personnel, une quête de sens et de compréhension de mon expérience.

Hello, j’ai arrêté l’héroïne depuis 7 ans maintenant, mais j’ai encore des séquelles psychologiques. Je ne connais personne autour de moi qui a vécu ça, alors ce n’est pas facile d’en parler et d’être comprise.. serait-il possible qu’on discute de ça ensemble ? Je pense que j’ai vraiment besoin de parler avec quelqu’un qui a vécu quelque chose de similaire

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meumeuh
Modérateur
Inscrit le 21 Nov 2017
4738 messages

SupeNovaa333 a écrit

serait-il possible qu’on discute de ça ensemble ?

Je te conseille d'ouvrir ta propre discussion car le personne que tu cites ne c'est plus connecté depuis 2016!!

Amicalement

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