Tramadol, du paradis à l'enfer

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xotnov homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Jan 2021
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Bonjour à toutes & tous,

J'espère que vous prenez soin de vous en cette période trouble et que vous tenez le coup malgré le climat anxiogène ! Je ne pensais jamais dans ma vie, intervenir un jour sur un forum dédié aux "drogues". J'ai 35 ans, toujours vécu dans un climat heureux, en couple, jamais au chômage, bref... une vie sans problèmes. Ce message est à la fois un témoignage et un appel aux conseils. Je vais essayer d'être le plus court possible.

Contexte :

Suite à un problème médical très douloureux, du Tramadol m'a été prescrit. J'ai très rapidement réalisé le potentiel de cette substance que je n'utilisais que dans un cadre très précis jusqu'à l'été 2019: celui de la douleur.

Mais mon usage a progressivement évolué vers l'usage récréatif. En réalité, plutôt parce que je réalisais à quel point il me permettait d'aligner un rythme de travail acharné sans faiblir mais aussi d'attaquer des taches qui semblaient insurmontables sans lui dans mon évolution pro. Le tramadol a donc toujours été associé à des victoires dans mon passé. Ce qui rend l'instant présent encore plus compliqué.

Depuis l'été de 2019, j'ai commencé à prendre 50 puis 100mg par jour. Progressivement la dose a augmenté à 200, 300... Jusqu'à la semaine dernière ou j'étais à 8 cachets par jour en 3 prises 4x50mg d'attaque le matin + 2x50 + 2x50mg. Soit 400mg par jour. Ce mode de consommation étant particulièrement récent, avant la fin 2020, je prenais toujours cachet par cachet.

Incident :

Vendredi dernier, comme chaque matin j'arrive au boulot, je me fais mon shoot de 4x50mg vers 9h. Grosse journée en perspective. Je me rends compte après deux heures que c'est un peu short, je reprends 4x50mg.

Je reprends mon travail. En pleine tache face à mon écran, je cligne des yeux, je rouvre les yeux... Au sol, le Samu autour de moi, du verre cassé, du sang. On m'explique que cela fait une dizaine de minutes que je suis allongé par terre, les yeux ouverts mais inconscient. Je suis en pleine amnésie, la nausée, des douleurs partout, la bouche en sang. Bref vous l'avez compris, je viens de faire une crise d'épilepsie. Chose que je n'avais jamais connue dans ma vie, ni même dans ma famille d'ailleurs.

Après un court séjour à l'hôpital, prise de sang, scanner etc... Tout va bien.

Le déclic :

C'est décidé. Dès mon retour à la maison, je me débarrasse des 3 boites. Je prends la décision de ne jamais toucher à cette m*rde de ma vie ! J'informe également ma compagne de ce qui s'est passé et de la raison pour laquelle cela s'est passé.

Le Sevrage :

A l'heure à laquelle j'écris ces lignes. Cela fait 6 jours que je n'ai pas touché un seul mg de Tramadol. J'ai vécu un enfer physique pendant 5 jours. Vomissements, diarrhées, insomnies, vertiges, et surtout pseudo dépression (sensation que je n'avais jamais ressentie avant cela)

Maintenant que les syndromes physiques se sont atténués... C'est le manque psychologique qui est omniprésent et lié à mon quotidien. Je reprends progressivement le cours de ma vie, mais sans ce boost. C'est de plus en plus compliqué de se résoudre à faire sans et je sens bien que cela commence à déclencher en moi un état de depression. D'autant plus qu'avant cet incident, le tramadol a toujours été associé à des "victoires", qu'elles soient pro ou perso.


Merci infiniment de m'avoir lu jusqu'ici. N'hésitez pas à me donner tous les conseils qui vous semblent judicieux. Je vous en serai éternellement reconnaissant.

Force à vous dans votre combat drinks

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Morning Glory femme
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champi vert33champijaune0cxhampi rouge0
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Bravo :)

Mais bon maintenant il va falloir t'attendre à une relativement longue période (parfois plusieurs moi shmm ) avec un "sevrage psychologique" (PAWS), donc oui dépression notamment... hmm Surtout que le tramadol est à la fois un opi et un antidep par son mode d'action, donc ça fait coup double.
Si jamais tu ne parviens pas à gérer ça, il faudra te faire aider d'un médecin, si possible en CSAPA (structure spécialisée) pour réduire lentement les doses plutôt que d'un seul coup, quitte à passer par une substance moins dangereuse pour ce faire.

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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xotnov homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Jan 2021
5 messages
Merci morning glory pour cette première réponse. Je ne connaissais pas cette structure, je vais peut-être me rapprocher d'eux en effet ! :)

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trolalol homme
Psycho junior
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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299 messages
Salut,

"C'est décidé. Dès mon retour à la maison, je me débarrasse des 3 boites. Je prends la décision de ne jamais toucher à cette m*rde de ma vie !"
Je comprends ta réaction, suite à ce qu'il t'est arrivé, mais tu ne te débarrasseras pas d'un revers d'un produit dont tu reconnais toi-même le bien qu'il t'a apporté par ailleurs. Je rejoins pleinement ce qui vient d'être dit: diminuer progressivement est le seul moyen d'éviter une dépression post-sevrage tenace, qui a toutes les chances à terme de se solder par une rechute.   
Moi aussi j'ai depuis peu perdu le contrôle de ma consommation d'opis, après plus d'un an de "victoires", professionnelles notamment, remportées largement grâce à eux. Seulement devant l'impossibilité dans laquelle je suis d'arrêter brutalement maintenant sans me flinguer professionnellement, j'ai dû me résigner à me contenter d'un net ralentissement plutôt que d'un arrêt complet. Même si la perspective de m'enfoncer dans la dépendance m'exaspère et me terrifie.
Bon courage et bonne chance :)

אין מזל לישראל

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Margaux femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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37 messages

xotnov a écrit

Bonjour à toutes & tous,

J'espère que vous prenez soin de vous en cette période trouble et que vous tenez le coup malgré le climat anxiogène ! Je ne pensais jamais dans ma vie, intervenir un jour sur un forum dédié aux "drogues". J'ai 35 ans, toujours vécu dans un climat heureux, en couple, jamais au chômage, bref... une vie sans problèmes. Ce message est à la fois un témoignage et un appel aux conseils. Je vais essayer d'être le plus court possible.

Contexte :

Suite à un problème médical très douloureux, du Tramadol m'a été prescrit. J'ai très rapidement réalisé le potentiel de cette substance que je n'utilisais que dans un cadre très précis jusqu'à l'été 2019: celui de la douleur.

Mais mon usage a progressivement évolué vers l'usage récréatif. En réalité, plutôt parce que je réalisais à quel point il me permettait d'aligner un rythme de travail acharné sans faiblir mais aussi d'attaquer des taches qui semblaient insurmontables sans lui dans mon évolution pro. Le tramadol a donc toujours été associé à des victoires dans mon passé. Ce qui rend l'instant présent encore plus compliqué.

Depuis l'été de 2019, j'ai commencé à prendre 50 puis 100mg par jour. Progressivement la dose a augmenté à 200, 300... Jusqu'à la semaine dernière ou j'étais à 8 cachets par jour en 3 prises 4x50mg d'attaque le matin + 2x50 + 2x50mg. Soit 400mg par jour. Ce mode de consommation étant particulièrement récent, avant la fin 2020, je prenais toujours cachet par cachet.

Incident :

Vendredi dernier, comme chaque matin j'arrive au boulot, je me fais mon shoot de 4x50mg vers 9h. Grosse journée en perspective. Je me rends compte après deux heures que c'est un peu short, je reprends 4x50mg.

Je reprends mon travail. En pleine tache face à mon écran, je cligne des yeux, je rouvre les yeux... Au sol, le Samu autour de moi, du verre cassé, du sang. On m'explique que cela fait une dizaine de minutes que je suis allongé par terre, les yeux ouverts mais inconscient. Je suis en pleine amnésie, la nausée, des douleurs partout, la bouche en sang. Bref vous l'avez compris, je viens de faire une crise d'épilepsie. Chose que je n'avais jamais connue dans ma vie, ni même dans ma famille d'ailleurs.

Après un court séjour à l'hôpital, prise de sang, scanner etc... Tout va bien.

Le déclic :

C'est décidé. Dès mon retour à la maison, je me débarrasse des 3 boites. Je prends la décision de ne jamais toucher à cette m*rde de ma vie ! J'informe également ma compagne de ce qui s'est passé et de la raison pour laquelle cela s'est passé.

Le Sevrage :

A l'heure à laquelle j'écris ces lignes. Cela fait 6 jours que je n'ai pas touché un seul mg de Tramadol. J'ai vécu un enfer physique pendant 5 jours. Vomissements, diarrhées, insomnies, vertiges, et surtout pseudo dépression (sensation que je n'avais jamais ressentie avant cela)

Maintenant que les syndromes physiques se sont atténués... C'est le manque psychologique qui est omniprésent et lié à mon quotidien. Je reprends progressivement le cours de ma vie, mais sans ce boost. C'est de plus en plus compliqué de se résoudre à faire sans et je sens bien que cela commence à déclencher en moi un état de depression. D'autant plus qu'avant cet incident, le tramadol a toujours été associé à des "victoires", qu'elles soient pro ou perso.


Merci infiniment de m'avoir lu jusqu'ici. N'hésitez pas à me donner tous les conseils qui vous semblent judicieux. Je vous en serai éternellement reconnaissant.

Force à vous dans votre combat drinks

Salut,

Déjà merci pour ton témoignage je le trouve très intéressant et très bien expliqué !

En effet le soucis avec le tramadol c'est que quand tu as gouté aux victoires et au sentiment de puissance c'est très, très dur de s'en défaire.
Pour ton sevrage comme Morning glory l'a dit il existe les CSAPA qui sont du coup spécialisés dans les addictions et qui pourront t'accompagner au mieux en cette période difficile.

Prends soin de toi !

Dernière modification par Margaux (28 janvier 2021 à  15:42)


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xotnov homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Merci à toutes et tous pour vos réponses et vos soutiens ! Je m'attendais à ces différentes approches.

En effet, balancer d'un coup de tête toute la substance a été de loin l'action la plus compliquée psychologiquement d'autant plus que j'étais encore en plein sevrage physique. Mais je ne voulais jamais revivre l'épilepsie pour ne mettre ni les autres, ni moi même en danger dans le sens ou je fais des activités "dangereuses" (du circuit entre autres) et que personne ne mérite de mourir à cause de mes choix.

A une semaine de l'incident, à y repenser, j'aurais du faire une baisse progressive avec du LP et abandonner la version rapide. Mais le traumatisme était vraiment fort. Soit, aujourd'hui je suis officiellement à mon 7ème jour sans et... J'ai envie dire que ce jour commence mieux que les autres !

Mon généraliste m'a prescrit du Xanax comme béquille, en me le présentant comme telle et non comme l'éventuel traitement d'une dépression naissante qu'il faudrait prendre en charge différemment. Notamment à l'aide des différentes structures que vous m'avez présentées ci-dessus.

Merci encore pour vos interventions, et si quelqu'un par ici a choisi la méthode costaude de l'arrêt net, je suis curieux d'avoir son ressenti à plus long terme :)

Force à vous ! Passez une belle journée

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keepcalm01 homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 07 Dec 2020
25 messages
Salut à toi, et tout d'abord bravo, on sait tous ici à quel point jeter notre drogue est d'un courage exemplaire...

On est tous plus ou moins tombé dedans de la même manière : on voit que les victoires que nous apportent les opiacés, on ressent la vie de manière amplifiée, on l'apprécie beaucoup plus, et la vérité c'est que ces sentiments sont légitimes.

Pourquoi arrêter de ressentir de telles émotions si ça ne nous met pas en danger ? C'est ce qu'on se dit. Puis le danger arrive.

J'en suis à 2 mois de sevrage de kratom avec un usage purement récréatif pendant le travail et les sessions de jeux vidéos.

Le sevrage cold turkey est certe difficile, mais étant donné que le processus est enclenché, tu peux essayer de continuer sans réduction de doses...

Selon ta personnalité ça peut être la solution la plus efficace...mais comme disent certains plus expérimentés, ya des risques de rechute...

Prépare toi à changer de routine, c'est le plus important...

Tu dois aussi te préparer à ne plus ressentir tes passions de la même manière car tu les as associé à cette sensation que procure le tramadol (les opiacés en général)

C'est pour moi l'épreuve la plus dure d'un sevrage : accepter que tu n'appréciera plus autant certaines choses...

Par contre c'est le retour de la lucidité, du bien être physique, tu peux aussi dire au revoir de cette peur de mal finir, bref ya beaucoup de positif !

Tiens nous au courant, bon courage et n'hésite pas à nous faire part de tes sentiments à tout moment ! Quelqu'un d'empathique sera là pour te répondre !

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xotnov homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Jan 2021
5 messages
Salut KeepCalm !

Tout d’abord un énorme merci pour ton intervention. Tu as résumé tout le spectre du problème et à quel point le rituel du « shoot » est fortement ancré dans le quotidien à tous les niveaux.

Tout comme toi, le tramadol était pour moi lié au travail et à certains loisirs (typiquement la musique et les jeux vidéos également).

De mon côté je me sens profondément mieux depuis deux jours. Les syndromes physiques ont disparu même si le sommeil est encore court (je prends ponctuellement un demi Zopiclone pour éviter les nombreux réveils nocturnes). Par contre je n’ai pas touché au Xanax plus de 3 jours (0,5/j)

Je te rejoins en effet sur le changement des habitudes. Je me suis rendu compte que c’était le CŒUR du sevrage une fois que le corps s’est remis physiquement. Faire l’erreur de rester dans la même « routine » c’est enclencher un mécanisme de manque, d’anxiété, et une certaine forme de nostalgie malsaine.

Ce qui m’a « aidé », c’est la trahison. Je me suis senti trahi par le produit. Ce n’est pas si loin de la sensation d’une relation amoureuse qui se finit dans le mensonge. On repense aux bons moments, à tout ce qui semblait si parfait... alors que ca ne l’était pas ! Le futur est forcément plus radieux !

J’arrive sur mon 11ème jour sans tramadol. La douleur disparaît doucement pour devenir un soulagement et une force. Tout cela, c’est grâce à vous, à mon entourage, à la pratique de la musique, à plein de choses qui ont détourné mon attention, ou plutôt qui m’ont permis de la focaliser là où il y avait un réel intérêt !

Je te retourne toutes mes forces, 2 mois c’est... presque le paradis je suppose comparé aux 2 premières semaines !

Comment as-tu vécu cette période ? Comment te sens-tu aujourd’hui ? :-)

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keepcalm01 homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 07 Dec 2020
25 messages
Salut à toi, tu as aussi bien résumé que moi on dirait wink

Le côté douleur similaire à la rupture amoureuse est une comparaison atypique, on est beaucoup à avoir ressenti la même chose.

Maintenant moi je ne sens pas le côté trahison étant donné qu'encore aujourd'hui je suis persuadé que les opiacés m'ont rendu heureux en faisant ressortir mes meilleurs côtés ; je faisais des choses qui, en temps normal m'auraient demandé des efforts et de la motivation.

Sous opiacés j'étais quelqu'un d'autre, plus joyeux, j'étais plus social et bien sûr je me sentais mieux.

Je vois ces produits comme des stimulants au même titre que le café pour l'énergie et la motivation, ou encore l'alcool pour les interactions sociales.

Partant de cette vision du produit je suis persuadé qu'ils peuvent apporter que du positif dans une vie.

Mais ATTENTION, ce qu'il faut blâmer c'est nous même, on sait que ces produits sont addictifs, et que l'abu de leur consommation sera forcément néfaste.

Si nous savons nous gérer et être raisonnable avec ces substances, on peut les apprécier sans en devenir accro.

Quand les prises deviennent quotidiennes ça devient problématique.

C'est ce qui nous est arrivé et nous avons eu cette prise de conscience qui a entraîné le début du sevrage.

J'ai ressenti les symptômes physiques les 10 premiers jours : insomnie à devenir fou, perte totale d'appétit, à fleur de peau, absence de plaisir,...

Puis le début de la deuxième semaine on se sent revivre, on passe des nuits plus ou moins complètes avec toujours un ou deux réveils relativement simple à gérer.

La troisième semaine tu commences à kiffer la sensation de fatigue naturelle le soir ainsi que tes nuits complètes et reposantes.

La suite ça vient tout seul, faut juste éviter d'en reprendre ne serait-ce qu'une fois.

On a tendance, à ce stade, de se dire "bon je pense avoir fait le plus dur et être sorti de cette addiction, je peux me permettre une petite prise, rien qu'une"

Selon notre personnalité ça peut mal finir ou retarder le travail comme c'est le cas pour moi...

Depuis mon arrêt du kratom j'ai craqué trois fois.

Une fois avec 4 cachets de codéine la première fois, c'était sympa mais sans plus.

La deuxième fois c'était 1 semaine plus tard avec deux cachets, là j'ai kiffé.

La troisième fois à nouveau deux cachets, j'ai encore plus kiffé.

Mais je me suis rendu compte que le craving revenait très vite et je me suis dis que si je recommençais à nouveau à me permettre ces "récompenses" (oui j'appelais ça comme ça, mais en réalité c'est plus des "pièges") je ressentirai trop l'envie de reprendre et risquerai de replonger.

Aujourd'hui ça fait 2 mois sans kratom, et 3 semaines sans opiacés, et les récentes mesures de l'état font que je suis en chômage partiel pendant quelques semaines...

La panique m'a envahi et j'ai commencé à me projeter sur les prochaines semaines qui allaient venir : coincé chez moi à rien faire, au mieux sortir une fois par jour pour me balader mais aucun passe temps qui me font penser à autre chose, j'ai passé les quelques derniers jours à envisager de me faire prescrire du tramadol (mon opiacé favoris)

Mais j'ai repensé à tout le travail qui aurait été gâché...

Deux mois c'est pas négligeable dans un sevrage mental, faut continuer les efforts et croire au départ progressif du craving!

Concernant le changement de routine je sais pertinemment que c'est difficile...

Les seuls moments qui me font encore penser aux opiacés c'est quand je joue aux jeux vidéos... C'est extrêmement dur et frustrant de ne plus ressentir la même sensation que m'ont procuré ces drogues.

Et étant un gros joueur de jeux vidéos depuis mon enfance je ne peux les abandonner aujourd'hui, je vais donc devoir prendre mon mal en patience et accepter le manque jusqu'à ce qu'il s'atténue.

En tout cas une chose est sûr, je n'en serait pas là sans ce forum, il m'a beaucoup aidé :)

En espérant qu'il continue de faire de même pour toi !

Dernière modification par keepcalm01 (02 février 2021 à  03:55)

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keepcalm01 homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 07 Dec 2020
25 messages
Au passage, je t'invite à lire le témoignage de pierremgl qui a lui aussi subit un sevrage du kratom https://www.psychoactif.org/forum/2020/ … 549_1.html

Ayant connu le tramadol et le kratom, je peux affirmer que les effets sont très similaire, le kratom a un effet plus puissant mais moins long.

Le tramadol il y a ce côté subtil et durable qui selon moi, rend le produit beaucoup plus addictif.

Niveau sevrage, physiquement c'est plus ou moins pareil... mentalement c'est... Pareil, du moins pour toi et moi étant donné la manière dont on les consommait :)

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Anonyme796 non binaire
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 06 Feb 2021
8 messages
Bonjour,
J'ai un problème d'addiction à la codéine, et la petite réflexion que je souhaite apporter, ne vous moquez pas, mais je compare ça avec une relation toxique : au début on est séduit, heureux, on a trouvé son paradis, mais la toxicité est invisible car masquée par une énergie chaude et puissante qui nous enveloppe à chaque prise, puis vient le moment de conscientiser qu'on est sous emprise, que la drogue nous donne d'un côté et nous prend de l'autre, c'est d'ailleurs pendant le sevrage qu'on se rend compte du ratio bénéfices/pertes... puis on a la nostalgie des 1ers temps mais les effets ne reviennent jamais même en augmentant les doses, au début je consommais car ça calmais mon côté dépressif et je me sentais heureuse, aujourd'hui je consomme pour éviter de ressentir les dégâts que la substance a créé sournoisement... et c'est une phase hyper dur le sevrage car c'est faire le deuil du bonheur et des super pouvoirs... mais la drogue est menteuse parce qu'une fois un certain palier de sevrage passé on se rend compte que finalement les derniers temps on se sentait mal, qu'il y avait déjà un certain temps que la magie des 1éres prises sont loins, un peu comme le syndrome de Stockholm en relation toxique, c'est quand tu sors d'emprise et que tu rencontres une relation saine que tu te rend compte à quel point l'illusion du bonheur était puissante...

Dernière modification par prescripteur (23 mars 2021 à  11:52)

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keepcalm01 homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 07 Dec 2020
25 messages
Merci pour ton témoignage, oui du courage il en faut, surtout pour ceux qui n'ont pas encore franchi le pas :)

Je me demandais s'il était possible de créer un groupe de discussion (sauf si c'est contre les règles de ce forum) afin qu'on s'y rejoigne et qu'on se soutienne à tout moment...

Rien qu'échanger ici m'aide énormément et je pense pas être le seul

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xotnov homme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Jan 2021
5 messages
Bonjour à toutes et tous,

Je reviens poster ce message pour remercier celles et ceux qui m'ont répondu et soutenu ici. Car c'est en partie ce qui m'a permis d'atteindre le but ultime que j'ai atteint aujourd'hui. C'est à dire un sevrage complet, sans manque, sans craving. Bref, une vie saine et sans stress de la substance.

Cela fait depuis le 21 janvier que je n'ai plus touché à un seul mg de tramadol. Le manque s'est fait ressentir au quotidien pendant plus d'un mois et dans des situations de stress ou reliées à la prise de la substance jusqu'à 3 mois après !

Si je peux envoyer un message à quelqu'un qui cherche à se sevrer et qui tombera sur ce fil, c'est de ne rien lâcher, d'en parler, de se faire soutenir un maximum et de changer ses habitudes.

En quelques mots: la substance, c'est cool... La vis sans, c'est encore plus cool !

Bon courage à vous drinks

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