[ Arrêt & Sevrage ]
Tramadol sevrage

#avis #help #stop #tramadol
#1 
Darkenjoy femme
Nouveau membre France
24 novembre 2025 à 10:37
Hello tout le monde!

Bon j'ai décidé de me faire une session arrêt brutal sur 5 jours. Je suis actuellement a 350mg de tramadol. J'ai diminué avant j'étais a presque 600mg.

Je sais que ça va pas être simple. Mais je suis motivé. Je serai accompagné d'une amie 24/24 pendant 5 jours.

J'aimerai avoir un max de conseil svp. Je vois mon addictologue mercredi en decembre, sois le jours ou j'arrête. Et ensuite je part chez mon amie.

Je dois être opérationnel pour aller travailler le lundi. Donc si j'arrête le mercredi le tramadol, y a t il assez de temps pour passer le pic du sevrage?
Ou je dois plutôt l'arrêter le mardi?

Quels sont vraiment les pires symptômes que je vais avoir?

Devrais je aller a l'hôpital si les symptômes sont trop fort?

Avez vous des conseils?

Merci a tous et courage a tout le monde!!

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#2 
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Jehol homme
Psycho junior
24 novembre 2025 à 20:03
Salut,

Sans vouloir faire mon gros relou pessimiste, je trouve ça bien court pour arrêter et être opérationnel au taf le lundi.

Tu consomme depuis combien de temps ? (c'est important pour te conseiller)
Tu es à 350mg depuis combien de temps ?

Moi pour arrêter sans avoir de manque je baissais de 0,25mg par 15j ou semaine, ça dépendait comment je me sentais.
C'est pour te donner une idée.

Je te conseil d'arrêter dès que tu peux, plus tu fais ça sur une période courte plus c'est dur.
Tu risque d'avoir des sueurs froides, transpirations intenses, la chiasse, humeur et moral au fond des chaussettes, ne pas arriver à rester en places... Enfin tous les symptômes d'arrêt d'opiacés quoi.

Tiens au courant pour la suite, courage !

Dernière modification par Jehol (24 novembre 2025 à 20:07)

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#3 
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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA France
24 novembre 2025 à 20:36
Arrêter sur un temps aussi court c’est ultra hard! C’est quasiment un sevrage sec, et si tu consommes depuis un moment à ce dosage tu risques de sévèrement en chier (littéralement…), et surtout de ne vraiment pas être au top pour bosser la semaine suivante…

À ta place je me ferais prescrire un substitut genre du Subutex (buprenorphine) par un médecin généraliste (ou ton addicto). Le switch est bien plus simple, et tu peux reporter ton sevrage à plus tard quand ce sera plus propice, si tu y tiens toujours. Mais je ne suis pas à ta place ^^

Ton addicto peut aussi te prescrire de la metha mais 24h entre ton rdv et ton départ c’est court pour une induction par rapport à ce qui se fait généralement, après c’est peut-être à tenter si tu préfères ça que le Sub? Ou reporter ton départ? Je ne sais pas comment fonctionne ton CSAPA. Ça arrive qu’ils soient un peu plus souples dans leur protocole avec les personnes qui travaillent.

Dernière modification par Stelli (24 novembre 2025 à 22:44)

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Si il n'est pas question d'addiction mentale et que tu souhaites juste te protéger du manque physique, vois avec ton médecin pour faire un arrêt progressif, en diminuant par palier.

Sinon, trouve la dose minimale qui te permet de combler le manque physique et des que tu sens le manque tu reprends, ca dépend de comment tu as accroché mais tu remarqueras que tes prises seront de plus en plus espacés, diminue en même temps.
C'est la façon la plus rapide/accessible de se sevrer sans trop souffrir selon moi.

Niveau symptomes ca depend mais tu seras comme malade, sensation de chaud froid, transpiration, anxiete, fatigue, douleur, ca depend de comment ton corps réagit.

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#5 
silae homme
Adhérent PsychoACTIF France
24 novembre 2025 à 22:11
Bonsoir,
Se sevrer des opiacés à sec (= d'un coup), c'est s'infliger beaucoup de souffrances et je ne vois à cela aucun bénéfice. Au contraire, le risque de rechute est beaucoup plus grand à arrêter brutalement.

C'est donc la double peine, on en chie à mort (et la souffrance n'est pas rédemptrice à mon avis*, bien que ce soit une croyance fortement ancrée dans nos esprits en lien avec notre culture judéo-chrétienne) puis on échoue.
Je ne pense donc pas qu'un addicto te recommandera ce genre de méthode, il est documenté que cela a moins de chances de réussite qu'un sevrage progressif.

La recommandation est donc plutôt de baisser par pallier (par exemple 10% toutes les 2 semaines pour déshabituer le corps sans souffrance) ou d'utiliser une substitution comme le Subutex déjà évoqué (mais ça peut être un autre opiacé, certains utilisent par exemple le Kratom qui se trouve facilement sur internet).

C'est sûr qu'on raisonne souvent de manière binaire (moi le 1er) en se disant soit je consomme soit j'arrête et donc on se dit que si on le décide, on ne consomme plus rien, mais ce n'est pas forcément la stratégie qui a le plus de résultats, au contraire...

Attention, le Tramadol agit aussi sur la sérotonine ce que ne fait pas le Subutex qui permet de soulager uniquement le manque d'opiacé donc à voir s'il suffit.

Le pic du sevrage, lorsqu'il est brutal, est le jour 3 et les symptômes diminuent franchement au jour 5. Mais sans substitut, en arrêt net, sur une forte dépendance, cela peut vraiment être insupportable.

Je te souhaite plein de courage dans ta démarche.

*Elle peut même être dommageable pour le corps et l'esprit car elle peut constituer un traumatisme avec d'éventuels impacts. Il me semble avoir lu que le syndrome prolongé de sevrage des opiacés (PAWS) pouvait plus facilement apparaître en cas de servage sec d'ailleurs (++ si répété), est-ce que cela est vrai (ou plausible) ?

Dernière modification par silae (24 novembre 2025 à 22:19)

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#6 
Darkenjoy femme
Nouveau membre France
25 novembre 2025 à 11:01

Jehol a écrit

Salut,

Sans vouloir faire mon gros relou pessimiste, je trouve ça bien court pour arrêter et être opérationnel au taf le lundi.

Tu consomme depuis combien de temps ? (c'est important pour te conseiller)
Tu es à 350mg depuis combien de temps ?

Moi pour arrêter sans avoir de manque je baissais de 0,25mg par 15j ou semaine, ça dépendait comment je me sentais.
C'est pour te donner une idée.

Je te conseil d'arrêter dès que tu peux, plus tu fais ça sur une période courte plus c'est dur.
Tu risque d'avoir des sueurs froides, transpirations intenses, la chiasse, humeur et moral au fond des chaussettes, ne pas arriver à rester en places... Enfin tous les symptômes d'arrêt d'opiacés quoi.

Tiens au courant pour la suite, courage !

Hello merci pour ta réponse ! J'ai commencer en 2021. J'ai arreter en 2022 mi année pendant 1 an. J'ai fait plusieurs petite rechute mais juste a 100mg. Et en juillet j'ai rechuter et je suis passer de 50mg a 600 mg en 3 mois. Et je n'ai plus aucun effets. La j'ai diminué depuis 3 semaine environ entre 250mg et 350mg cela dépend.

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#7 
Darkenjoy femme
Nouveau membre France
25 novembre 2025 à 11:03

Stelli a écrit

Arrêter sur un temps aussi court c’est ultra hard! C’est quasiment un sevrage sec, et si tu consommes depuis un moment à ce dosage tu risques de sévèrement en chier (littéralement…), et surtout de ne vraiment pas être au top pour bosser la semaine suivante…

À ta place je me ferais prescrire un substitut genre du Subutex (buprenorphine) par un médecin généraliste (ou ton addicto). Le switch est bien plus simple, et tu peux reporter ton sevrage à plus tard quand ce sera plus propice, si tu y tiens toujours. Mais je ne suis pas à ta place ^^

Ton addicto peut aussi te prescrire de la metha mais 24h entre ton rdv et ton départ c’est court pour une induction par rapport à ce qui se fait généralement, après c’est peut-être à tenter si tu préfères ça que le Sub? Ou reporter ton départ? Je ne sais pas comment fonctionne ton CSAPA. Ça arrive qu’ils soient un peu plus souples dans leur protocole avec les personnes qui travaillent.

Salut! Merci pour ta réponse!

En fait mon addictologue m'avait parlé de la méthadone, mais je sais que c'est quand même aussi addictif et le problème c'est que je pars en Thaïlande en avril 2026 et en fait j'ai regardé les lois et c'est vraiment un bordel pour voyager avec ça donc je me suis dit vas-y c'est le moment d'arrêter et je me connais je sais que si c'est pas maintenant et brutalement je le ferai jamais.. Je connais pas du tout le sub

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#8 
Darkenjoy femme
Nouveau membre France
25 novembre 2025 à 11:08

silae a écrit

Bonsoir,
Se sevrer des opiacés à sec (= d'un coup), c'est s'infliger beaucoup de souffrances et je ne vois à cela aucun bénéfice. Au contraire, le risque de rechute est beaucoup plus grand à arrêter brutalement.

C'est donc la double peine, on en chie à mort (et la souffrance n'est pas rédemptrice à mon avis*, bien que ce soit une croyance fortement ancrée dans nos esprits en lien avec notre culture judéo-chrétienne) puis on échoue.
Je ne pense donc pas qu'un addicto te recommandera ce genre de méthode, il est documenté que cela a moins de chances de réussite qu'un sevrage progressif.

La recommandation est donc plutôt de baisser par pallier (par exemple 10% toutes les 2 semaines pour déshabituer le corps sans souffrance) ou d'utiliser une substitution comme le Subutex déjà évoqué (mais ça peut être un autre opiacé, certains utilisent par exemple le Kratom qui se trouve facilement sur internet).

C'est sûr qu'on raisonne souvent de manière binaire (moi le 1er) en se disant soit je consomme soit j'arrête et donc on se dit que si on le décide, on ne consomme plus rien, mais ce n'est pas forcément la stratégie qui a le plus de résultats, au contraire...

Attention, le Tramadol agit aussi sur la sérotonine ce que ne fait pas le Subutex qui permet de soulager uniquement le manque d'opiacé donc à voir s'il suffit.

Le pic du sevrage, lorsqu'il est brutal, est le jour 3 et les symptômes diminuent franchement au jour 5. Mais sans substitut, en arrêt net, sur une forte dépendance, cela peut vraiment être insupportable.

Je te souhaite plein de courage dans ta démarche.

*Elle peut même être dommageable pour le corps et l'esprit car elle peut constituer un traumatisme avec d'éventuels impacts. Il me semble avoir lu que le syndrome prolongé de sevrage des opiacés (PAWS) pouvait plus facilement apparaître en cas de servage sec d'ailleurs (++ si répété), est-ce que cela est vrai (ou plausible) ?

Hey! Merci pour ta réponse.
J'ai déjà essayé plusieurs fois d'arrêter en diminuant les doses et je n'y arrive pas au départ je réussis et au final je recommence toujours par augmenter ma dose parce que je suis un peu faible en vrai je dois dire je me convaincre très facilement de prendre plus fort et les fois où j'ai arrêté j'ai seulement réussi en arrêtant d'un coup mais c'était pas des doses aussi fortes.

Ayant déjà fait plusieurs sevrage sec sur des petites doses j'ai déjà eu quelques symptômes du sevrage et c'était déjà assez compliqué et douloureux et je suis consciente que là je me lance dans quelque chose qui va être vraiment atroce mais je suis motivé et je serai surveillé 24 heures sur 24 et au besoin mon ami appellera les pompiers s'il le faut et dans ces cas-là je ferai la démarche avec eux. Je cherche toutes les possibilités pour ne pas rejeter et que cela fonctionne

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Hello, si je peux apporter ma petite pierre à l'édifice, j’ai justement fait mon premier vrai sevrage à l’hero parce que je devais partir au Mexique. Mon addictologue que je suivais depuis un bout de temps m’a proposé la bupré (qu’il m’a initié quelques semaines avant mon départ), j’ai pu partir sans soucis au Mexique avec la dose nécessaire.

Je suis également partie deux mois au Cambodge et Indonésie et pareil mon addicto (il est très conciliant car il a confiance en moi) a fait en sorte que je puisse partir avec deux mois de dose (en gros en augmentant mon dosage sur les ordonnances pour que j’ai des boîtes supplémentaires). On a prévu ça en avance pour avoir assez de temps pour que je puisse être sûre d’avoir assez en quantité.

J’ai conscience d’avoir un addicto super, qui ne veut pas me mettre des bâtons dans les roues alors que j’essaye de m’en sortir en voyageant justement et qui est ok pour me faciliter tout ça.

Je ne sais pas quelle est ta relation avec ton addicto mais dans tous les cas, si tu pars moins de 28 jours, tu auras assez en prescription. Et si ton voyage est en avril, tu as encore un peu de temps pour t’organiser.

Bien sûr si c’est de la metha, il me semble qu’au début, c’est en flacon, donc plus galére pour le voyage, c’est également pour ça qu’on était partis sur la bupré, plus discrète.

Également, si je peux te rassurer, il est rare qu’ils fouillent les bagages pour trouver des médicaments (dans mon cas, j’avais viré les boites et tout mis dans une pochette en tissu) et de toute façon si tu pars, tu auras déjà ton ordonnance et en plus (c’est ce que j’avais demandé à mon addicto) une déclaration sur l’honneur qui dit que tu as besoin de ce traitement, au cas où. Perso, je ne m’empêcherais jamais de voyager à cause de mon TSO, c'est ce qui me fait vivre et me redonne goût à la vie.

Après peut-être que tu ne souhaites pas du tout passer par un TSO et je peux très bien comprendre.

Force à toi quoi que tu décides super

Groschacha

Dernière modification par Groschacha (25 novembre 2025 à 11:38)


« Ceux qui dansaient ont été pris pour des fous par ceux qui n’entendaient pas la musique. »

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#10 
silae homme
Adhérent PsychoACTIF France
25 novembre 2025 à 14:00

Darkenjoy a écrit

silae a écrit

Bonsoir,
Se sevrer des opiacés à sec (= d'un coup), c'est s'infliger beaucoup de souffrances et je ne vois à cela aucun bénéfice. Au contraire, le risque de rechute est beaucoup plus grand à arrêter brutalement.

C'est donc la double peine, on en chie à mort (et la souffrance n'est pas rédemptrice à mon avis*, bien que ce soit une croyance fortement ancrée dans nos esprits en lien avec notre culture judéo-chrétienne) puis on échoue.
Je ne pense donc pas qu'un addicto te recommandera ce genre de méthode, il est documenté que cela a moins de chances de réussite qu'un sevrage progressif.

La recommandation est donc plutôt de baisser par pallier (par exemple 10% toutes les 2 semaines pour déshabituer le corps sans souffrance) ou d'utiliser une substitution comme le Subutex déjà évoqué (mais ça peut être un autre opiacé, certains utilisent par exemple le Kratom qui se trouve facilement sur internet).

C'est sûr qu'on raisonne souvent de manière binaire (moi le 1er) en se disant soit je consomme soit j'arrête et donc on se dit que si on le décide, on ne consomme plus rien, mais ce n'est pas forcément la stratégie qui a le plus de résultats, au contraire...

Attention, le Tramadol agit aussi sur la sérotonine ce que ne fait pas le Subutex qui permet de soulager uniquement le manque d'opiacé donc à voir s'il suffit.

Le pic du sevrage, lorsqu'il est brutal, est le jour 3 et les symptômes diminuent franchement au jour 5. Mais sans substitut, en arrêt net, sur une forte dépendance, cela peut vraiment être insupportable.

Je te souhaite plein de courage dans ta démarche.

*Elle peut même être dommageable pour le corps et l'esprit car elle peut constituer un traumatisme avec d'éventuels impacts. Il me semble avoir lu que le syndrome prolongé de sevrage des opiacés (PAWS) pouvait plus facilement apparaître en cas de servage sec d'ailleurs (++ si répété), est-ce que cela est vrai (ou plausible) ?

Hey! Merci pour ta réponse.
J'ai déjà essayé plusieurs fois d'arrêter en diminuant les doses et je n'y arrive pas au départ je réussis et au final je recommence toujours par augmenter ma dose parce que je suis un peu faible en vrai je dois dire je me convaincre très facilement de prendre plus fort et les fois où j'ai arrêté j'ai seulement réussi en arrêtant d'un coup mais c'était pas des doses aussi fortes.

Ayant déjà fait plusieurs sevrage sec sur des petites doses j'ai déjà eu quelques symptômes du sevrage et c'était déjà assez compliqué et douloureux et je suis consciente que là je me lance dans quelque chose qui va être vraiment atroce mais je suis motivé et je serai surveillé 24 heures sur 24 et au besoin mon ami appellera les pompiers s'il le faut et dans ces cas-là je ferai la démarche avec eux. Je cherche toutes les possibilités pour ne pas rejeter et que cela fonctionne

J'avoue que j'ai écrit ça hier dans la nuit (à balle de came en plus) car c'est la théorie alors qu'en réalité, de mon côté, j'ai aussi tendance à couper sec, pour la simple raison que si j'ai du produit, eh bien, je le consomme !

Donc il m'est très difficile de gérer de la came afin de diminuer progressivement jour après jour, je vais la conso pour maximiser les effets agréables tout en essayant de rester sous la dose qui me fera des effets secondaires pénibles, et quand j'en ai plus (ou que je balance ce qui me reste car je veux arrêter), je douille. En fait j'ai aussi peur de consommer sur de plus longue période, comme si cela allait augmenter ma dépendance alors qu'étaler peut permettre de la réduire avant un arrêt plus ou moins d'un coup si c'est ce que l'on souhaite.

Bon du coup, j'essaye maintenant de gérer mes prises pour pas entrer dans la dépendance, et c'est vrai que mes symptômes de sevrage n'étaient vraiment pas si violents (même si pour moi c'était déjà affreux) par rapport à quelqu'un qui aurait consommé au long court je pense.

Bref, j'aurais tendance à me dire que je peux passer sur un sevrage sec si ma dépendance est limitée, mais que si elle est trop forte, je vais avoir besoin de substituts ou d'une diminution progressive (mais cette option me semble pas facile à tenir) car la souffrance va être trop grande.

Bonne après-midi,

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#11 
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Jehol homme
Psycho junior
25 novembre 2025 à 15:37

Darkenjoy a écrit

Hello merci pour ta réponse ! J'ai commencer en 2021. J'ai arreter en 2022 mi année pendant 1 an. J'ai fait plusieurs petite rechute mais juste a 100mg. Et en juillet j'ai rechuter et je suis passer de 50mg a 600 mg en 3 mois. Et je n'ai plus aucun effets. La j'ai diminué depuis 3 semaine environ entre 250mg et 350mg cela dépend.

Salut,

Perso le plus dur pour moi c'est une fois arrivé à 200 ou 300mg, d'arriver à mi tenir, ne pas faire d'extra et de baisser progressivement par palier de 0,25 comme je l'ai écris.
C'est dur de ne plus ressentir d'effets de défonces à par calmer le manque.

Ce qui est chouette dans ton cas c'est que tu as un but, ton voyage et je pense que c'est tout à fait faisable si tu es rigoureuse.

Moi pour diminuer sans en chier ce que j'ai trouvé de mieux pour le moment c'est le SR-17018.

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … ncemomentw

On en parle ici:
https://www.psychoactif.org/forum/2025/ … 044_1.html
https://www.psychoactif.org/forum/2025/ … 156_1.html

Ça se trouve sur certains site du clearweb, mais attention il y a plein d'arnaques aussi.

Dernière modification par Jehol (25 novembre 2025 à 15:43)

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#12 
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Mynight femme
Psycho junior France
Aujourd'hui à 09:44
Je viens aussi t'apporter mon petit témoignage, ayant été addict au Tramadol durant 16 ans, dont 12 de manière quotidienne, et à des doses très élevées sur la fin.

Ton message m'a parlé car j'ai justement, à l'époque, tenté un sevrage sec, pile poil lorsque je prenais le même dosage que toi (entre 400 et 600mg selon les jours, j'avais, de par mon travail, un accès libre et illimité au Tramadol), et à peu près après 4 ans d'addiction, donc à peu près là où tu en es aujourd'hui, si j'ai bien lu les dates que tu as évoquées quant à ton début de prise de Tramadol.

Je ne veux surtout pas jouer les pessimistes, les mères la morale ou encore les rabat-joie, surtout pas, sachant que nous réagissons tous différemment aux substances.
Par contre, concernant le sevrage, je crois qu'après avoir énormément lu ici et ailleurs, m'être renseignée de tous les côtés, j'ai malheureusement l'impression que nous sommes un peu tous égaux face à un sevrage d'opiacés. À fortiori un sevrage sec.

Pour être certaine d'avoir bien compris, tu te laisses 5 jours, accompagné H24 par une amie, pour stopper net ta conso?
J'ai une question: souhaites-tu arrêter de manière définitive, ou simplement temporairement, la question semble idiote, mais je préfère la poser, car psychologiquement cela peut changer beaucoup de choses.

Je vais te raconter comment les choses se sont passées pour moi, jour après jour.
Je me souviens que malgré cet accès immodéré au produit, la dépendance avait commencé à me faire peur à l'époque (effectivement, je ne savais pas encore dans quel engrenage j'avais mis le doigt...hmm)
Je m'étais dit que "c'était maintenant ou jamais", j'allais vite en revenir.

Je me rappelle avoir pris ma dernière dose de Tramadol LP le dimanche après-midi, je précise donc que je mélangeais du T LP et LI.
Lundi matin, J1 donc: je ne prends donc rien. Je commençais toujours mes journées par ma prise de Tramadol.
Rien à signaler dans la journée, humeur normale, rien à signaler niveau physique non plus.
Le soir arrive, et malgré une journée de travail harassante, je ne ressentais aucune envie de dormir. J'étais très fatiguée, mais impossible de trouver le sommeil, et je passe ma nuit de lundi à mardi à tourner, sans quasi trouver le moindre sommeil.

Mardi, J2: Je lève crevée, et mal, sans pouvoir expliquer réellement comment ni pourquoi. Juste mal.
C'était encore bien supportable, et je repars pour une journée de taff.
Mon humeur n'était déjà plus du tout la même.
Moi qui était toujours à fond les ballons, souriante, la première à déconner, mais aussi à aller aider mes collègues si j'avais fini mon travail avant eux, les journées passaient habituellement en un claquement de doigts.
Là, je me retrouve prisonnière de cette humeur que je qualifierais de basse, et du temps qui ne passe pas (le temps qui se distord est très présent dans les sevrages de ce type, en tous les cas, pour moi, il l'a été.)
Les heures se transforment en journées, le temps ne passe pas.
Je n'ai absolument plus mon énergie habituelle, et je suis incapable de me démener comme à l'accoutumée.
Je peine déjà à effectuer mes propres tâches, tout me paraît difficile, lourd, compliqué.
Le moindre acte, même celui de me servir une simple tasse de café me donne l'impression de gravir l'Everest.
Je commence déjà à cogiter, je suis déjà de basse quelqu'un qui cogite sans cesse, trop, et de façon atypique.
Là, mon mode de pensée "en arborescence" devient totalement ingérable, et ma pensée est truffée d'idées noires.
Je m'épuise horriblement, heure après heure, tant physiquement que moralement.
Ma journée de travail finit par s'achever: je ne suis même pas soulagée.
Je me sens de plus en plus mal, physiquement je commence à me sentir fiévreuse, vraiment.
Et je n'en suis qu'à la fin de J2 seulement...Même pas 48h après ma dernière prise...
La nuit est abominable, infernale.
Là, je suis vraiment HS en allant me coucher, mais je SENS que de nouveau, je ne vais pas réussir à dormir, tout mon corps est comme "tendu", je me sens vraiment comme très fiévreuse, je me rappelle même avoir vérifié en me collant dans l'oreille le thermomètre tympanique de mes filles mdr, ma température était totalement normale.
Je commence à avoir mal un peu partout, j'ai les extrémités glacées (mains et pieds), je ne tiens pas en place malgré mon épuisement.
J'ai une boule d'angoisse qui me serre la gorge, le ventre, je me répète que ce n'est que l'arrêt du Tramadol, mais impossible de dédramatiser, je suis quelqu'un de base déjà très anxieuse, et là, je ne suis plus capable de me raisonner.
J'ai l'impression qu'il va se passer quelque-chose de terrible d'un instant à l'autre, que la mort rôde, qu'un accident très grave va se produire, que je vais apprendre une atroce nouvelle, et je deviens totalement INCAPABLE de me raisonner, de recadrer les choses, de les ranger comme dans une boîte étiquetée "sevrage Tramadol".
Non, la terreur a envahi tout lon esprit, et mon raisonnement. Ou plutôt, je deviens incapable de raisonner normalement.
Les impatiences dans les jambes apparaissent aussi, (une horreur), et je passe une nuit comme je n'en ai jamais passé d'autre, écrasée par une angoisse absolue, et envahie par des douleurs allant chaque heure qui passait en s'aggravant.
Je me rappelle que j'avais "mal à la peau", tout contact sur ma peau, même ma couette, était horrible, je n'y ai pas pensé à l'époque, mais déjà, le cold turkey apparaissait.
J'entrais dans J3...
Le pic, on le dit toujours.
À J3, l'organisme a totalement évacué les restes de produit, t'es neurorécepteurs "mu" réclament de toutes leurs forces, il me semble que c'est ainsi qu'on les nomme, sans les cas d'addiction aux opiacés, j'ai l'impression de devenir dingue.

Mercredi, J3: je trouve à peine la force de me lever, je n'ai pas fermé l'œil, je suis absolument éreintée, la douleur, le cold turkey ne me laisse aucun répit et continue de s'aggraver.
Moralement, c'est simple, j'ai longtemps repensé à cette expérience, et la métaphore la plus parlante pour tenter de décrire l'état dans lequel je me suis retrouvée: c'est précisément comme si une chape de plomb m'était tombée dessus.
Tout est gris, étroit, le ciel me semble terriblement bas. Je me sens comme dans un monde post apocalyptique, comme si une poussière grise et tenace s'était répandue partout, et sur tout.
Je me sens profondément déprimée, comme si plus rien n'avait le moindre sens.
Je ne ressens pas la moindre envie, je suis incapable d'en formuler une seule, même celle de manger (alors que je n'avais pas avalé grand chose le dimanche, presque rien le lundi, et rien du tout le mardi. J'étais en sous-poids net à l'époque, je ne pouvais pas me permettre de rester à jeûn si longtemps mais je suis aussi proprement incapable d'avaler quoi que ce soit, tout aggrave la nausée déjà présente. )

Par chance, je ne travaille pas la journée, mais je repasse de nuit, je suis donc sensée me reposer en vue de prendre mon poste de nuit le soir-même...

J'ai oublié de parler du craving, qui a été présent dès le lundi, allant en augmentant heure après heure, invariablement, implacablement.
Ce mercredi matin, il est devenu ingérable.
Sauf que pleine de bonnes intentions, je me suis débarrassée le dimanche de ma réserve de Tramadol. Je n'ai pas un seul cachet chez moi.
Je parviens tout juste à me doucher, très péniblement (je ne peux pas concevoir de ne pas me doucher matin et soir, j'ai un gros TOC autour de la propreté, de l'ordre, et qui s'étend encore à bien d'autres choses, c'est le fait de souffrir d'un trouble obsessionnel compulsif autour de la propreté qui me donne la force de me doucher, aussi difficile que cela fut, autrement, jamais je n'aurais même tenté.)
Idem, habituellement, je fais un ménage minutieux chaque matin (même inutile pour beaucoup de choses, je lave, nettoie ou dépoussière des choses déjà propres, nettoyées la veille), j'ai mes rituels profondément ancrés en moi, cela occupe une bonne partie de ma matinée.
Là, le TOC m'a permis de me doucher, mais pas de me maquiller, alors que c'est quelque-chose de totalement incontournable pour moi.
Je me maquille légèrement, mais CHAQUE JOUR, que je sorte ou non. Même si je saisbque je vais passer ma journée chez moi, je suis toujours maquillée, et je m'habille (c'est toujours un plaisir pour moi que de prendre soin de moi, j'ai beaucoup de routines beauté, pour ma peau, etc, et c'est aussi toujours pour moi un réel plaisir que de choisir ma tenue du jour, encore une fois, que je sorte ou non.)
Là, j'enfile le premier jogging qui me tombe sous la main, et un top basique sans chercher plus loin: J'entrais suis totalement incapable (heureusement, je n'ai que de jolis joggings et des petits hauts basiques bien repassés, donc au final, j'étais tout à fait normalement habillée), l'ensemble était joli, mais je me sentais comme incapable de voir quoi que ce soit de "beau", comme un vêtement sur moi comme TOUT ce qu'il y avait autour de moi, je me dis que je ne réussirai plus JAMAIS à sortir de chez moi, imaginant le monde, dehors, comme si il y avait eu une guerre atomique.
J'ai une peur tellement énorme qui m'a envahi, a pris possession de moi, et de telles douleurs physiques, le contact des vêtements me fait un mal de chien, ma peau me paraît encore pire qu'hypersensible, le cold turkey est vraiment indescriptible...

Je ne me souviens que très mal de la suite de cette journée.
Excepté que je me revois, prostrée, il n'y a pas d'autre terme, absolument toute la journée, sur mon canapé, la chape de plomb qui s'était abattue sur moi empêchant presque tout mouvement, tout mon corps n'étant que douleur, mon crâne me donnait l'impression de recevoir des coups de marteau tant j'avais mal.
Et les impatiences qui me forçaient à changer de place, de position toutes les 30 secondes.
On parle beaucoup des impatiences dans les jambes, mais je pense vraiment en avoir également eu au niveau des mains, que je tordais dans tous les sens, sans jamais pouvoir les garder au repos.

Je me focalisais sur une seule chose: trouver la force de sortir et de me rendre à mon travail (ce qui à ce moment là m'apparaissait comme quasi impossible, malgré le fait que l'hôpital où je bossais se trouvait à moins de 10mn de chez moi...) pour pouvoir reprendre du Tramadol. Enfin.
Je savais que j'étais strictement incapable d'aller plus loin, que je travaille ou non. Même avec un arrêt de travail, l'état dans lequel j'étais m'était totalement insupportable. Je me disais que je préférais mourir plutôt que de passer un jour de plus ainsi.
Je savais que cela durerait au bas mot une grosse semaine, et qu'ensuite, le PAWS m'attendait (au vu de la durée de ma conso et les dosages que je prenais, depuis déjà trop longtemps. Une dépression carabinée, sans savoir combien de temps elle pouvait durer, ce que j'avais pu lire me terrorisait, j'ai lu de nombreuses fois qu'on parlait rarement en terme de mois, mais d'années...)
Sachant que le sentiment, l'état dépressif est LE PIRE état dans lequel je puisse me retrouver, je ne supporte absolument pas, la moindre baisse de moral, alors une dépression, c'était inenvisageable, et cela aurait pu me conduire droit vers un geste malheureux, j'en avais conscience.

Pour conclure, je ne sais pas comment je suis parvenue à aller travailler le soir (je n'en avais parlé à strictement personne, et évidemment, j'aurais refusé toute aide, jamais je n'en aurais jamais sollicité d'ailleurs.)
Mais je reste convaincue qu'une présence aurait probablement adouci très légèrement toute cette horreur, mais n'aurait fondamentalement rien changé...

Première chose que j'ai faite en arrivant (très en avance pour laisser le temps au Tramadol de me remettre sur pattes), fut de m'avaler la plus grosse dose que j'avais l'habitude de prendre à cette époque (600mg.)

Et c'est là que j'ai réalisé que j'étais liée pieds et poings au Tramadol.

Il a fallu de nombreuses années, et des "tours" du destin, encore, avant que je débarque dans le CSAPA le plus proche de chez moi.

Je suis sous Méthadone 140mg depuis, et je crois avoir suffisamment écrit pour ne pas rajouter davantage de détails, mais elle a en quelque sorte changé ma vie, m'a permis d'enfoncer quelques portes derrière lesquelles j'étais bloquée.

Alors oui, la dépendance...
Je ne vais pas dire qu'elle m'enchante, mais j'étais déjà dépendante à d'autres médicaments (prescrits, sans mésusage et bien encadrés, ceux-ci), donc un de plus, un de moins...
Au vu du bénéfice que j'ai eu à être placée sous Méthadone, en regard du fait d'être dépendante à un traitement de plus, la balance penche immédiatement du côté de la prise de Méthadone.
Je ne compte aucunement diminuer et encore moins arrêter, mon cerveau ne sait plus fonctionner sans opiacés, cela fait bien trop longtemps maintenant.
D'ailleurs, tous les sevrages dégressifs que j'ai tentés, par la suite, se sont avérés être des désastres. À la moindre diminution, même faible, mon moral coûtait, et des angoisses se réinstallaient presque immédiatement également.

Alors je tiens à préciser une chose, cela me semble important: Pour MOI, cela s'est passé ainsi.
C'est MOI, mon cerveau qui n'ont jamais pu supporter la moindre diminution de Tramadol.
Et vis à vis de tout cela, non, nous ne sommes pas tous égaux.
Ce qui s'est produit avec le Tramadol et mes tentatives de diminution infructueuses ne sont qu'un témoignage isolé.
Certains réussissent, en suivant une diminution très lente. Supportent mieux que moi (avec mon histoire, les troubles que je peux avoir.)

Nos tempéraments et histoires personnelles, tous différents, font que certaines choses se révélait possibles pour certains, ne le sont pas pour d'autres.
Je tiens vraiment à souligner ce propos.

Si je peux me permettre un tout petit conseil, je n'aime pas en donner, car encore une fois, nous sommes tous si différents, mais il y a quand même des données "fixes" relatives au sevrage sec d'opiacés: ne soit surtout pas trop exigeant avec toi-même, si cela "tourne mal" et que tu te sens incapable de continuer (les sevrages secs sont réputés pour être odieux à supporter, c'est un fait), NE CULPABILISES PAS.
Laisses toi le temps nécessaire, ou si cette méthode ne fonctionne pas, il y a plusieurs autres options qui s'offrent à toi, sans même devoir obligatoirement consulter (je pense à une sevrage dégressif que tu pourrais gérer seul, même si oui, invariablement, c'est souvent beaucoup plus simple d'être accompagné et suivi de près, mais ce n'est PAS une obligation si tu ne le souhaites réellement pas.)

Ne te laisses pas souffrir le martyr si tu sens que c'est trop violent, si tu ne le supportes pas.
Persister ne changera rien.
Par cela, je voudrais te dire de prendre réellement soin de toi, de faire attention à toi, et de ne porter aucun jugement sur ta consommation, ou si cela se révèle trop difficile de stopper brutalement.

Je t'envoie plein de courage et de pensées positives. Belle journée à toi.  Myna

°•✨️ Die natali meo,tenebras cognovi.
Vita mea via ad redemptionem est, contemplatio aurorae. ✨️•°

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