[ Gérer sa consommation ]
D'une consommation exceptionnelle et massive à une consommation raisonnée mais régulière + Seuvrage

Bonjour à tous,

Comme d'hab je suis un peu perdu dans les catégories donc j'ai mis aider l'autre en espérant que d'autres personnes tombent sur ce feed et puisse eux y trouver des réponses ou de l'aide.

edit modération : j’ai déplacé ton message dans « Gérer sa consommation » qui se trouve dans la section « Conseils généraux de réduction des risques »
Stelli

Je vous pose le contexte, j'avais une vie bien rangée, interne en lycée, bons résultats, sociable...
Arrivé en Terminale (17ans) j'ai commencé à m'assommer au Toplexil pour dormir, cet ASTH-1 étant très efficace sur moi.

J'ai toujours été curieux des psychoactifs en tout genre et j'en ai exploré une bonne partie en peu de temps.

- Les benzodizépines en premier : je suis passé en l'espace d'une semaine de 5mg de Valium/j à + de 120mg/j - j'ai ensuite tourné autour des 50mg/j en testant toute la famille (fausse ordo) - Seresta,Xanax,Tranxène,Lexomil...

-> Ca me donnait de l'énergie tout en effaçant tout stress et aussi en déformant ma notion du temps (4h de cours se contractaient en 30min) sans que mes résultats chutent pour autant.

Sortant du lycée, des problèmes de santé ne m'ont pas permis de suivre des études cette année (nottament une syncope résultant d'un arrêt du j au lendemain de mes benzos - sans séquelles...).

Étant dans une période de flottement avec d'autres amis, je me suis mis à tester des trucs plus "hard" (MDMA,RC,K).

Le problème étant le même que les Benzos.

J-1 -> 200mg en 2 prises de MD

J'ai ensuite enchainé les prises extrêmes avec des syndrome sérotoninergique forts (sans pour autant aller au urgences)

J'ai fait des soirées à 5/6 taz entre 19h et 7h du matin soit presque 1g de MD, plus dans la zone rouge foncée que récréative.

La K bien que non mortelle seule a aussi connue son heure de gloire avec moi passant de traces de 0,2 à des traces de 0,6 en quelques semaine mais j'ai arrété du j au lendemain il y a plus d'un mois sans envie de reconsommer ou de syndrome de manque.

J'ai aussi expérimenté le "triangle de la mort" (benzos, opioïdes, alcool) à des doses largement mortelles :

-150mg de Valium
- 800mg de Tramadol (200 IR, 600LP)
- 1 + 1/2 bouteille de vin

J'ai ensuite enchainés les tuiles dans ma vie (non liées à mes conso) ce qui m'a déclenché un épisode psychotique intense avec envie de TS que j'ai fait taire avec 25 Xanax 0,5 d'un coup et du vin.

Un ami qui passait me rendre visite m'a forcé à aller consulter inquiet, en arrivant aux urgences j'étais légèrement hilare mais pas de coma, pas d'idées brouillées...
Simplement un peu "gris"

Les médecins ont trouvés des taux hallucinants de benzos dans mon sang et l'ont classé en TS bien que la prise massive de Xan est justement ce qui l'a empêchée, cassant la crise de psychose.

Ceux-ci m'ont donc prescrit du Tercian (que je n'ai pas retiré) et du Seroplex.

La chose est que je ne me sent pas dépressif, il y a des hauts et des bas comme pour tout le monde dans la vie. Mais je continue a voir des gens avec plaisir, à rire, à me lancer des des projets autres que scolaires...

Parfois j'ai des périodes de déprime mais je sais pas si ça mérite des antipsychotiques ou des antidépresseur avec les effets secondaires qui vont avec et la longueur du traitement.
De plus j'ai l'image de ces médicaments "holywoodienne" : yeux vides, rapport à la réalité gommé... Alors que je cherche justement à me re ancrer dans un principe de réalité.


Aujourd'hui (3/4 mois plus tard) je consomme parfois mais de manière raisonnable et récréative (pas de mélange dangereux, doses raisonnables, intervalles de prises respectées...)

J'ai décidé de me seuvrer des benzos avec un spécialiste car c'était nuisible pour ma santé sans réel potentiel récréatif, ça devenais juste une dépendance vide.

Ai-je plus intêret à arrêter les stupéfiants de façon ponctuelle au "profit ? " de médicaments avec une liste d'effets secondaire longue comme le bras, et une impossibilité de prendre de temps en temps frustrante ? 

La vie c'est des hauts et des bas, des expériences de jeunesses parfois débiles mais je me demande si maintenant que je régule ma conso et que je suis lucide sur ma situation une autre couche chimique est nécéssaire ?

Dernières précisions :

J'ai toujours été lucide sur les conséquences de mes prises, même toxiques et irraisonnable.

Mon rapport à la drogue n'est pas celui de "se défoncer" pour fuir une situation, frustration... à la base c'était plus une introspection puis maintenant c'est un peu indescriptible, entre un(e) vieil ami à qui je rends parfois visite où un "pacte avec le diable" (au sens figuré) mais la jouissance instantanée contre corps et âme.

En tout cas ce n'est pas un "refuge" direct.
J'ai envie d'une trace de K comme j'ai envie d'une pizza un soir ou l'autre.
Si on me propose un taz en soirée, je peux y réfléchir 1h et dire oui comme non, ça dépend du mood...

Bref bonne lecture, j'espère que mon témoignage et les réponses pourront aider d'autres personnes dans la même situation.

Take Care

Dernière modification par Stelli (Hier à 18:54)